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Adsorption du metronidazole en solution aqueuse par l'argile modifiée de Mindif (extrême nord cameroun): application de plan d'expérience


par Barnabé HABGUE BASSIGUE
Université de Ngaoundéré  - Master en Chimie Inorganique  2021
  

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III.1.1. Structure des minéraux argileux

Les cristallites d'argile sont formées par empilements de feuillets bidimensionnels silicatés tétraédriques condensés avec des octaèdres d'oxyde métalliques dans un rapport 2:1 ou 1:1. Ainsi, les différents groupes de minéraux argileux sont distingués par l'arrangement de leurs couches tétraédriques et octaédriques (figure 4).

Couche tétraédrique

Cette couche est formée par l'enchaînement de tétraèdres dont les sommets sont occupés par des atomes d'Oxygène et le centre par un atome de Silicium, comme il peut être aussi occupé par un atome trivalent Al+3.

Couche Octaédrique

Elle est constituée par un enchaînement de plusieurs octaèdres dont les sommets sont occupés par des atomes d'oxygènes et des groupements hydroxyles, conférant ainsi, une structure hexagonale compacte. Les centres peuvent être occupés par des atomes variés de valence trois (Al, Fe) ou deux (Fe, Mg) (Figure I.1).

a) tétraèdre couche tétraédrique

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b) octaèdre couche octaédrique

Figure 4: Représentation des couches octaédriques et tétraédriques. (Bouzid Samia, 2015).

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III.1.2. Classification des argiles

La classification des minéraux argileux est généralement basées sur les deux critères suivants (Rauturreau,1982) :

- Type de feuillet ;

- Charge globale du feuillet.

La classification des minéraux argileux est généralement basées sur les deux critères suivants (Rauturreau,1982) :

Type de feuillet ; Charge globale du feuillet.

Les minéraux argileux sont classés en fonction de différents paramètres : - Le type de feuillets, soit T-O ou T-O-T

- La nature des cations interfoliaires, qui va influer sur la capacité d'hydratation/gonflement du minéral argileux ainsi que sur la propriété d'échange cationique

- La charge du feuillet, dépendant du nombre de substitutions dites « isomorphiques » qui peuvent intervenir dans la couche tétraédrique (e.g. Si4+ ? Al3+ ou Fe3+) ou dans la couche octaédrique (e.g. Al3+ ? Fe2+, Mg2+) contrôlant directement la capacité d'échange cationique du matériau

- Le type de substitutions, soit des substitutions majoritairement dans la couche tétraédrique, dans ce cas là l'argile est trioctaédrique, ou des substitutions principalement dans la couche octaédrique avec des argiles dites dioctaédriques

- Ces paramètres contrôlent donc la classification des argiles de type T-O-T, telle que défnie par les travaux de l'AIPEA (Association Internationale pour l'Etude des Argiles), précisé dans (Bailey et al., 1980)

Type de feuillet

Selon le l'épaisseur du feuillet ou sa constitution, on distingue trois familles principales des argiles (Yassine,2016 ; Caillère,1982)

- Minéraux à 7Å ou de type 1 :1 (TO)

Le feuillet élémentaire de ces phyllosilicates est formé par la combinaison d'une couche tétraédrique (T) et une couche octaédrique (O), son épaisseur est d'environ 7Å. A ce type

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correspond la kaolinite qui est l'un des minéraux argileux le plus courant. Les argiles riches en ce type de minéraux sont souvent valorisées en céramique notamment dans la fabrication de la porcelaine. Le feuillet de la kaolinite est souvent neutre dioctaédrique et alumineux de composition (Si2) (Al2) O5 (OH)4. La distance entre les feuillets est faible vue la forte attraction due aux liaisons hydrogènes établies entre les hydrogènes des groupements hydroxyles de la couche octaédrique et les oxygènes de la couche tétraédrique, outre les liaisons de Van der Waals, ce qui rend les feuillets difficilement séparables. La kaolinite est répertoriée parmi les argiles non gonflantes. Les substitutions isomorphiques sont faibles d'où l'absence de déficit de charge. La capacité d'échange cationique CEC est donc faible vue qu'elle provient seulement du caractère amphotère des groupements de surface. La kaolinite est parmi les rares argiles qui peuvent développer une capacité d'échange anionique appréciable selon le pH. Elle possède un point isoélectrique généralement situé entre pH 2 et 3. Cette famille d'argile est caractérisée par les réflexions suivantes : d001 aux environs de 7,14 Å et d002 aux environs de 3,57 Å, et leurs raies dérivées.

La première correspond à la distance interlamellaire.

Figure 5:Représentation schématique de la structure de la kaolinite

- Minéraux a 10 Å ou de type 2:1 (TOT)

Ce type de minéraux est constitué d'une couche octaédrique située entre deux couches tétraédriques. L'épaisseur de base du feuillet est de 10Å (figure 7). Cette épaisseur varie en générale selon la nature du cation interfoliaire et sa sphère d'hydratation. On distingue deux grandes familles pour ce type de minéraux à savoir l'illite et les smectites.

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Figure 6:Représentation schématique de la structure d'une argile de type TOT

- Minéraux à 14 Å ou de type 2 :1 :1 (TOTO)

Le feuillet de type 2 :1 :1 est constitué de l'alternance de feuillet T-O-T et d'une couche octaédrique interfoliaire. L'équidistance caractéristique est d'environ 14 Å. A ce type de minéraux appartient la famille du chlorite.

Les chlorites se subdivisent en deux feuillets : un feuillet hydroxyde qui forme un octaèdre [(Mg, Fe)(OH)6] et un feuillet TOT. Le déficit de charges du feuillet TOT est compensé par des cations qui se logent dans les cavités hexagonales sous le feuillet hydroxyde ce qui provoque la pénétration des molécules d'eau entre ces deux types de feuillets et par conséquence l'accroissement de l'équidistance fondamentale.

Minéraux interstratifiés

Ces minéraux interstatifiés se caractérisent par la superposition de deux ou plusieurs feuillets de nature différente dans une séquence verticale. Il existe deux types d'interstratification : interstratification régulière caractérisée par une périodicité d'empilement des différents feuillets et interstratification irrégulière qui correspond à un empilement aléatoire des feuillets de nature différente.

Par ailleurs il existe une cinquième catégorie d'argiles qui n'est pas répertoriée parmi les argiles phyllosilicatés. Il s'agit des argiles fibreuses à savoir la sépiolite et la palygorskite.

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III.1.3. Propriétés des argiles

Indices de gonflement

Généralement, toutes les argiles possèdent une capacité de former facilement des complexes lamellaires par l'insertion des molécules d'eau ou organique dans l'espace interfoliaire (Figure 7). Ce phénomène est appelé gonflement, le degré de gonflement ou degré d'hydratation varie d'une famille argileuse à une autre (Beghou,2020).

Les smectites, les vermiculites et les minéraux interstratifiés sans parmi les argiles qui se caractérisent par une capacité d'expansion beaucoup plus importante que celles des autres espèces argileuses. L'incorporation d'eau est réversible à la pression atmosphérique et dépend de la température et de l'humidité relative (la pression de vapeur d'eau) de l'air: plus l'air est humide, plus l'argile pourra incorporer de l'eau jusqu'à sa limite de saturation. La plupart des phyllosilicates possédant de telles propriétés de gonflement sont classés dans la famille de smectites

Figure 7:Localisation de l'eau dans les particules argileuses, (Diatta, 2016).

Capacité d'échange cationique

Les argiles ont la propriété de fixer de façon réversible (échangeable) des cations contenusdans les solutions environnantes, La capacité d'échange cationique (CEC) est une caractéristique très importante, elle est définie comme la quantité de cations monovalents et divalents (Li+, Na+, K+, Ca2+, ou Mg2+) susceptibles d'être substitués par des cations compensateurs pour compenser la charge négative de 100 grammes d'argiles. Elle est conventionnellement exprimée en milliéquivalents pour 100 grammes d'argile (meq/100g). (Derafa 2014 ) Cette capacité d'échange cationique est considérée de manière globale et concerne à la fois les cations de l'espace interfoliaire, les cations de surface et de bordure de feuillets. Il existe différentes méthodes de mesure de la CEC. En général, on introduit une

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montmorillonite naturelle dans une solution contenant un excès de cations, puis on réalise une analyse élémentaire afin d'évaluer la quantité de cations échangés entre l'argile et la solution. Cette méthode se fait généralement avec NH4 , ou Ba , le dosage est précis à l'aide de microanalyse élémentaire. Les cations qui restent dans la montmorillonite définissent la capacité d'échange cationique qui dépend de l'argile étudie. (Derafa,2014) Il y a dans les argiles deux principales causes d'existence d'une capacité d'échange ionique, l'une interne et l'autre externe.

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