II. QUESTIONNEMENT :
- Quelles ressources avons-nous en tant que soignant, pour
soulager la souffrance des malades, aider les patients à remettre du
sens, à trouver en eux la force de résilience ? - Quel rôle
joue l'empathie dans l'humanisation des soins ?
- En quoi l'humanisation des soins infirmiers joue un
rôle dans la considération spirituelle des patients ?
- Comment la considération de la souffrance psychique
et de la vulnérabilité des patients impacte les affects des
soignants ?
- Quelle est l'importance de l'empathie dans la posture
professionnelle soignante ? - L'humanisation des soins infirmiers joue-t-elle
un rôle dans l'accroissement de la force
de résilience des patients ? Nous confronte-t-elle
à notre vulnérabilité en tant que
soignant ?
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Question de départ :
- En quoi l'humanisation des soins infirmiers peut-elle
influencer la résilience des
patients et l'empathie des soignants au sein du service de
réanimation adulte ?
III. CADRE DE REFERENCE :
Je m'appuierai sur les champs disciplinaires suivants :
· Champ 1 : Sciences humaines sociales et droit
· Champ 3 : Sciences et techniques infirmières,
fondements et méthodes
· Champ 4 : Sciences et techniques infirmières,
interventions
· Champ 5 : Intégration des savoirs et posture
professionnelle infirmière
1. Réanimation adulte
1.1 Législation
Pour explorer ma question de départ, je vais dans un
premier temps m'attacher à définir le contexte dans lequel le
questionnement s'est implanté : le service de réanimation adulte.
M'appuyant sur le code de la santé publique, je citerai le bulletin
officiel n°2003-45 faisant suite à une série de
décrets définissant «le champ exact de la
réanimation» et «ses règles
d'organisations». Afin de mieux définir les tâches des
soignants au sein de ce service, je vais expliciter la distinction entre la
réanimation, la surveillance continue et les soins intensifs. En effet,
le décret précise que la réanimation comprend des soins
intensifs et de la surveillance continue, mais qu'elle ne se résume pas
à cela : c'est une discipline à part entière. La
réforme hospitalière qu'il y eu à travers la loi n 91-748
du 31 juillet 1991, fixe l'activité de réanimation comme une
«discipline à part entière» nécessitant
une «autorisation spéciÞque» quant au nombre de
lits installés.
L'unité de surveillance continue prend «en
charge les patients dont l'état et le traitement font craindre la
survenue d'une ou plusieurs défaillances vitales nécessitant
d'être monitorés ou dont l'état, au sortir d'une ou
plusieurs défaillances vitales, est trop sévère ou
instable pour permettre un retour dans une unité d'hospitalisation
classique». En outre, les patients sous assistance ventilatoire ne
peuvent être pris en charge de manière prolongée.
Les soins intensifs ont, eux «vocation à
prendre en charge les défaillances viscérales liées
à une seule spécialité d'organe». Le
décret indique que si l'atteinte devient multiviscérale,
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«les patients doivent être
transférés dans une unité de réanimation dans un
délai ne pouvant dépasser 48 heures».
Ainsi, l'interdépendance de ces unités a conduit
à légiférer sur un «principe de
convention» à établir pour faciliter le lien entre ces
disciplines.
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