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Introduction
Contexte et justification
Le cacaoyer est une plante tropicale très ancien qui
était cultivé par les Mayas en Amérique centrale et au
Mexique bien avant la découverte du Nouveau Monde par les Espagnols en
1502 (Mossu, 1990). Quelques chiffres illustrent l'évolution de la
production mondiale de cacao depuis presque deux siècles. En 1830, 10
000 tonnes de cacao sont produites en totalité en Amérique
tropicale (Jagoret, 2011). En 1900, la production mondiale de cacao atteint 115
000 tonnes dont 17% proviennent d'Afrique. En 1964, elle atteint 1 528 000
tonnes dont 78 % sont produites en Afrique. Mais après avoir
été pendant des siècles exclusivement américaine,
la cacaoculture est aujourd'hui devenue principalement africaine. Actuellement,
la production africaine de cacao est évaluée à 2,6
millions de tonnes pour une production mondiale de cacao qui oscille entre 3,4
et 3,7 millions de tonnes (Jagoret, 2011). Cultivé principalement pour
ses fèves qui entrent en industrie, la cacaoculture joue plusieurs
rôles majeurs dans l'économie des principaux pays africains
producteurs de cacao tels que : procurer des devises au pays, contribuer au
budget de l'Etat et fournir un revenu aux populations rurales qui en vivent,
c'est dans cette optique que la cacaoculture a été introduite en
République du Congo où l'on observait les premières
plantations à Cayo (sud du Congo) dans le Kouilou (Lecomte et Chalot,
1897).
Problématique
Après plusieurs années de contribution à
la production mondiale, le Congo peine à se relever suite aux
perturbations de l'environnement socio-politique qui a entrainé un
freinage au niveau du cycle de production cacaoyère. Dans le contexte de
la diversification de l'économie nationale, le Congo compte relancer la
cacaoculture sur le territoire national. Depuis 2014, les organisations de la
société civile et les collectivités ont
réalisé des diagnostics et des concertations dans la
région de la Sangha, afin d'identifier les problématiques
prioritaires d'intérêt général inscrites dans le
plan national de développement de la production de cacao (2014-2018). Un
cercle de réflexion et d'action regroupant les représentants des
6 bassins de production (Sembé, Souanké, Ngbala, Mokéko,
Pikounda et Pokola) et les pouvoirs publics ont été
créé afin d'émettre des recommandations relatives à
l'augmentation
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de la production et à l'amélioration de la
qualité du cacao. Ainsi la relance de la cacaoculture est
confrontée à un problème de la quantité et de la
qualité du matériel végétal afin de satisfaire la
demande des producteurs locaux en vue de maximiser les rendements. C'est dans
cette problématique que cette étude propose d'essayer le
bouturage des individus « plus » de Theobroma cacao L. pour
l'obtention de plants de qualité et productif à des âges
physiologiques différents et des milieux variés au sein de la
pépinière.
Objectif principal
Expérimenter deux (02) techniques de bouturage sur le
cacaoyer.
Objectifs spécifiques
o Bouturer différents descendants d'individus «
plus » par la technique de bouturage classique ;
o Bouturer différents descendants d'individus «
plus » par la technique de bouturage sur pied mère hors sol.
Structure du rapport
Ce présent rapport s'articule comme suit : Après
l'introduction, s'ensuit la revue bibliographique, la méthodologie qui
expose la démarche observée, les résultats et la
discussion, enfin la conclusion et les perspectives.
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