II.2.2. Bouturage classique
II.2.2.1. Première situation : Boutures à
tige verte
Dans cet essai de bouturage sous l'aire d'enracinement, les
boutures avec apex et avec cotylédons n'ont pas eu d'influence
significative ainsi que le traitement sur l'enracinement ; dans ce milieu, nous
avons observé le débourrement à partir de la
quatrième semaine (4), les boutures avec cotylédons
étaient performantes( taux de boutures enracinées avec
cotylédons 29,16%) que les boutures avec apex avec un taux de boutures
enracinées de 20,83%, cela peut être expliqué par le fait
que ces boutures possédaient des réserves cotylédonaires
pour permettre son renouvellement et le groupe Forastero s'exprime mieux dans
l'aire d'enracinement que sous tunnel de propagation avec un taux de 33,33% par
rapport au groupe Trinitario qui a un taux de 16,66%, cela contredit donc
l'observation faite sous tunnel où le groupe Trinitario était
performant par rapport au groupe Forastero cela peut s'expliquer par le fait de
placer les boutures dans différents milieux d'élevage avec des
facteurs environnementaux presque différents.
II.2.2.2. Deuxième situation : Boutures à
tige brune (aoutées)
En ce qui concerne le bouturage classique, les
résultats ont montré que ni le traitement, ni la partie de la
bouture repiquée n'a eu un effet significatif sur l'enracinement des
boutures placées sous le tunnel de propagation, lors de
l'expérimentation des boutures semis aoutées. Nous avons
observé des
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débourrements des bourgeons à partir de la
quatrième semaine et cela a été observé par Koko et
al. (2011) qui ont également expérimentés le
bouturage classique des clones de cacaoyer sous tunnel de propagation. En effet
ils ont observé sur les clones T60/887, T79/799, Pa150, IFC5, ICS1
l'émission rapide des premières poussées foliaires
à partir de la quatrième (4) semaine avec 12% de boutures
à flushes. Pour Sery et al. (2019) qui ont travaillé sur
l'essai de bouturage du colatier sous tunnel de propagation, ils enregistrent
un taux de mortalité important. Au cours de notre
expérimentation, au stade de cinq semaines, on a enregistré un
taux de mortalité des boutures post apicale (sans apex)
significativement important (60%). En effet, l'excès d'humidité
dans cette serre (hygrométrie max=95%, température max= 32°)
pourrait être un facteur limitant l'enracinement car des observations
similaires ont été évoquées par Amoah (2006) qui
rapporte que la température, l'humidité et le rapport
air-humidité sont les principaux facteurs externes qui influencent
l'enracinement des boutures. Suite au calendrier d'activés, à 2
mois le taux d'enracinement des boutures semis aoûtées est
mitigé ce qui confirme l'hypothèse de charrier (1969) qui
évoque que l'enracinement des boutures aoûtées est lent et
difficile.
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