WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Aide humanitaire des ong et son impact sur l'amélioration des conditions de vie des bénéficiaires : cas spécifique des groupements de bugorhe et d'irhambi katana


par Ezéchiel NZIBONERA CIHUGUYU
ISTD-MULUNGU - L2 GAP 2020
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

« L'AIDE HUMANITAIRE DES ONG ET SON IMPACT SUR L'AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES BÉNÉFICIAIRES : CAS SPECIFIQUE DES GROUPEMENTS DE BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA »

Abordant la deuxième question, l'auteur montre qu'on ne peut donc pas dire que les e-transferts sont l'avenir de l'humanitaire au singulier.

2

INTRODUCTION GENERALE

1. ETAT DE LA QUESTION

Dans la perspective de doter notre travail d'une certaine originalité, nous nous sommes appuyés aux travaux d'autres chercheurs ayant aussi abordé la même thématique que nous, sous une autre facette.

+ Gilson Romain : dans son travail de mémoire intitulé : « Transferts monétaires dans l'aide humanitaire Viabilité en situation d'urgence et vision d'avenir des e-transferts », il montre les techniques indiquées pour apporter de l'aide humanitaire aux démunis. Les transferts monétaires sont des techniques de plus en plus utilisées dans l'assistance humanitaire globale. Il s'avère en effet que donner de l'argent directement aux personnes vulnérables comprend une série de gains comparé à l'aide humanitaire en nature.

D'autre part, avec la mondialisation et la digitalisation, de plus en plus de personnes sont connectées ; cela a donné lieu à l'émergence de nouvelles techniques telles que les transferts monétaires électroniques aux bénéficiaires, basés sur les téléphones mobiles ou les cartes bancaires. Ainsi, la préoccupation scientifique de l'auteur a consisté à répondre à deux questions : une première : est-ce que les transferts monétaires sont adaptés aux situations les plus urgentes ? et la deuxième : est-ce que les e-transferts (transferts électroniques) constituent l'avenir de l'action humanitaire ?

S'agissant de la première question, les résultats obtenus par l'auteur ont démontré que les transferts monétaires classiques, les coupons et le CFW, proposent une série d'avantages comparés à l'aide en nature. Dans certains cas, elles sont plus adaptées pour assister les besoins des bénéficiaires, leur laissant le choix dans la manière dont ils répondent à ceux-ci. Une plus grande rapidité, efficacité, des apports sociaux non négligeables, une amélioration de la dignité des bénéficiaires sont des bénéfices conséquents de ces techniques. Il s'avère que les personnes visées par des transferts monétaires préfèrent souvent ceux-ci à l'aide en nature.

+ Reymond Philippe et al. : dans l'article intitulé : « limites de l'aide humanitaire » disent que l'aide humanitaire a longtemps été perçue comme un acte juste.

3

En revanche, vu leurs avantages comparés aux transferts monétaires classiques, les e-transferts ont de bonnes chances de se développer encore plus ces prochaines années, voire de supplémenter la distribution manuelle d'argent.

Il conclue que les aides en nature et en cash ne doivent pas être vues comme deux techniques distinctes mais comme des outils complémentaires devant aider aux mieux les communautés vulnérables. Il s'avère que ces méthodes devraient plus être utilisées de pair qu'être opposées (ROMAIN, 2018).

+ Aline Chevalier et al. : dans leur étude intitulé « analyse des conditions préalables à la mise en oeuvre de formations en santé dans le cadre de l'aide humanitaire », les auteurs abordent la problématique selon laquelle la plupart des programmes d'intervention des organismes d'aide humanitaire comprennent des actions de formation, d'accompagnement, de proximité, ou curriculaires.

En effet, les programmes de formation de personnels de santé contribuent, avec d'autres actions, à améliorer la santé des populations dans des pays en situation de précarité. La précarité est ici entendue comme une absence de sécurité ou de stabilité économique, sociale ou politique.

Cependant, il se pose des sérieuses difficultés de conduite des formations s'expliquant souvent par le manque de questionnement des acteurs de l'aide humanitaire sur les conditions spécifiques à toute formation (telles que la clarification de ses finalités, de son ingénierie pédagogique...)

Les auteurs s'interrogent à travers cette étude sur ce qu'il faut faire pour que l'aide humanitaire à octroyer contribue à la fois à la pertinence, à la faisabilité, à la fonctionnalité pédagogique ainsi qu'à la pérennisation du programme sanitaire à implémenter.

Les résultats obtenus par les auteurs permettent de décider de réaliser la formation, ou d'en retarder la mise en oeuvre tant que les conditions ne sont pas favorables (Aline CHEVALIER, 2002)

4

Jugée indispensable pour les victimes, elle paraissait évidente pour ceux qui avaient été épargnés. Sa devise était d'être impartiale et libre de toute arrière-pensée politique.

Dans ce travail, les auteurs cherchent à montrer que de l'aide mal faite ou pas réfléchie peut parfois faire plus de mal que de bien, ou en tous cas diminuer fortement son effet bénéfique. Le but n'est pas de remettre en question l'aide humanitaire, laquelle sera toujours nécessaire, mais de montrer quelles sont ses limites, les problèmes qu'elle peut engendrer, ainsi que les solutions qui permettraient de les éviter ou de les minimiser. Les résultats de leur étude montrent que l'aide humanitaire seule ne permettra jamais de résoudre toutes les situations de crise. Elle agit plus sur les symptômes que sur les causes. Pour ces auteurs, il faut plutôt penser à quelques pistes pour une aide humanitaire plus durable, et mettre en avant l'importance d'une vision plus globale et à plus long terme. Les compétences et les moyens sont là ; il reste à les organiser et à les coordonner tout en cherchant à s'insérer dans le contexte et l'économie locaux.

Enfin, ce travail tentera de mettre en évidence comment inscrire l'aide humanitaire dans la durabilité (PHILIPPE, 2007).

+ Ignace Karonde (2015) dans son travail de mémoire effectué à l'ISDR/KITSOMBIRO intitulé : « Impact des ONG internationales sur la vie socio-sanitaire de la population de la cité de Lubero Cas de l'OXFAM », l'auteur décrit l'état de dégradation sanitaire de la population de Lubero malgré la multiplicité d'interventions humanitaires des ONG.

L'objectif de son travail était de démontrer la contribution de l'ONG OXFAM dans l'amélioration des conditions de vie des populations de la cité de Lubero dans le domaine de l'eau.

Pour aborder cette thématique, l'auteur est parti d'un questionnement comprenant les questions suivantes :

- En quoi l'intervention de l'OXFAM en adduction d'eau a-t-elle touché la vie socio-sanitaire de la population de Lubero ?

- Les adductions sont-elles prioritaires pour les habitants de Lubero ?

5

Par rapport aux hypothèses, l'auteur pense que : l'intervention de l'OXFAM en adduction d'eau aurait touché profondément la vie socio-sanitaire de la population en leur facilitant l'accès facile à l'eau potable. En plus les adductions d'eau de l'OXFAM seraient prioritaires pour les habitants de Lubero vue le rôle important que représente l'eau dans la vie de tout être surtout la santé.

Selon les enquêtes menées sur terrain, notre première hypothèse s'est vérifiée en 62% des enquêtés qui trouvent une influence positive de ces adductions d'eau sur la vie socio-sanitaire à Lubero. De même, notre deuxième hypothèse qui traite du caractère prioritaire des adductions de l'OXFAM, les résultats des enquêtes prouvent à 59% que ces adductions ont été une priorité pour la population de Lubero.

+ Gustin Loïc (2017), dans son travail de Mémoire de Master intitulé : « la localisation de l'aide humanitaire : Approche des enjeux et des effets potentiels pour les ONG humanitaires », l'auteur aborde la notion de « localisation », thème mis en avant par le Sommet humanitaire d'Istanbul en 2016.

La question de départ à laquelle je tenterai de répondre est la suivante : « Quels changements potentiels induirait la localisation de l'aide humanitaire ? ». Son hypothèse générale est que la localisation induirait une rupture avec le modèle traditionnel de « faire de l'humanitaire ».

Les résultats de son étude ont conduit à infirmer l'hypothèse principale selon laquelle la localisation induirait une rupture avec le modèle traditionnel de « faire de l'humanitaire » soutenant que la localisation semble porter les espoirs d'une mutation profonde. Sa réalisation exprimerait la reconnaissance de l'importance du rôle que doivent jouer les acteurs du Sud, de leurs capacités et d'une volonté de parer les catastrophes en les anticipant et en renforçant les ressources locales. Il conclut en précisant qu'il est conscient qu'il s'agit d'une problématique complexe. Il n'est pas question d'un « bon Sud » et d'un « mauvais Nord ».

En outre, il pense que ce ne sont pas tant les ONGH qui sont en tension mais la structuration du système en elle-même. Pour lui, il est grand temps de se poser la question conséquente à cette réflexion est : « Comment assurer l'émancipation des acteurs du Sud dans le prolongement de leur société, sans menacer les ONGH du Nord ? »(Loïc, 2017)

6

+ David Manset, Lubica Hikkerova, Jean-Michel Sahut, (2017) dans leur article intitulé : « repenser le modèle humanitaire : de l'efficience à la résilience », soutiennent que l'humanitaire connaît donc aujourd'hui une crise majeure d'ordre économique et organisationnelle qui conduit à un recentrage sur l'éthique de l'action au travers de la résilience. Pour eux, il est donc question de s'interroger sur le modèle humanitaire actuel, ses principes sous-jacents et sa capacité à apporter une aide efficiente, et résiliente aux personnes dans le besoin.

Pour répondre à cette problématique, ils ont développé une approche exploratoire qualitative en interrogeant par entretiens semi-directifs des experts et un bénéficiaire de l'aide humanitaire. Leurs résultats ont montré que la résilience est cependant naissante. Pour développer cette dernière, il est non seulement nécessaire d'appliquer de nouveaux standards l'encourageant, mais aussi de prendre le bénéficiaire de l'aide plus en considération, que ce soit dans la façon de mener l'action mais aussi dans la priorisation des financements.

Ils concluent en disant que le secteur humanitaire se trouve aujourd'hui écrasé par la loi du marché et par conséquent connaît un phénomène de concurrence extrême, impactant potentiellement ses grands principes. Il en résulte que le développement d'un nouveau modèle sociétal et économique est nécessaire afin de parvenir à la pleine réalisation éthique de l'aide humanitaire(David Manset, Lubica Hikkerova, 2017).

+ Jean-Jacques BAGALWA MURHANDIKIRE (2013) dans son travail de mémoire de Master de spécialisation intitulé « les contraintes de l'aide humanitaire en période post-conflit sur l'autonomisation des bénéficiaires : Cas des actions réalisées par Action d'Espoir dans la province du Sud-Kivu de 2013 à 2014 » l'auteur dit que La province du Sud-Kivu à l'Est de la République Démocratique du Congo est emprise aux crises multiples qui sont sources des crises humanitaires graves.

Plusieurs acteurs humanitaires interviennent depuis plus d'une décennie pour soulager dans la mesure du possible des millions de personnes sinistrées avec une somme importante d'argent reçue de la communauté humanitaire.

Chaque jour des milliers de personnes meurent de faim, se retrouvent sans abris ou sans soins médicaux adéquats.

7

L'auteur est parti du constat selon lequel dans les actions humanitaires entreprises par Action d'Espoir, l'aspect d'autonomisation semble moins préoccupant et l'a poussé à formuler ainsi cette problématique : Pourquoi l'autonomisation des bénéficiaires des actions humanitaires n'est pas l'apanage des organisations humanitaires ?

Il ressort que les interventions restent dans la plupart des cas inscrits dans le domaine d'urgence avec impact à court terme et que par ricochet les personnes et ou ménages assistés ne sont pas en mesure de se libérer de ce régime d'assistance.

Souvent, c'est parce que ces bénéficiaires ne sont pas totalement associés et écoutés, le gouvernement n'est pas totalement impliqué et les acteurs humanitaires locaux n'ont pas de moyens propres leur permettant de mettre sur pied leurs propres politiques d'interventions. Il apparaît aussi que les capacités locales ne sont ni considérées ni renforcées et que les moyens de subsistances ne sont pas consolidés.

Pour quitter ce cycle infernal des besoins humanitaires, les résultats de la recherche ont soutenu une prise de conscience de toutes les parties prenantes et mettre du temps et le paquet nécessaire pour investir dans la production agropastorale et soutenir les moyens de subsistance, améliorer les infrastructures, redéfinir l'aide à partir des bénéficiaires, investir dans la sécurisation et la prévention des catastrophes, développer les capacités des ONG locales, accroître l'implication du gouvernement pour finir par repenser le processus de l'aide humanitaire(Jean-Jacques BAGALWA MURHANDIKIRE Mongane, 2014).

Dans le cadre de ce travail et en ce qui nous concerne, nous allons nous focaliser sur l'aide humanitaire des ONG et son impact sur l'amélioration des conditions de vie des bénéficiaires. Il s'agit donc de déterminer l'efficacité de l'aide humanitaire des ONG et en dégager des stratégies face à ses limites. Nous marions plus ou moins l'idée de Jean-Jacques Bagalwa sauf que les réalités se diffèrent selon les milieux d'études.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus