L'informatique durable au service des entreprisespar Alexandre Fenoul Ynov Toulouse - Master 2021 |
2.3 - Les axes d'améliorationsComme l'a indiqué l'état des lieux de SPI. L'entreprise n'agit pas forcément volontairement sur son empreinte écologique. Sa maturité écologique est presque nul. Pour améliorer cela plusieurs points sont à améliorer
Le premier point a amélioré est l'infrastructure du parc informatique. Aujourd'hui Mr. DAVEZAC entreprend déjà des actions qui vont dans le sens de l'informatique durable. Mais pour qu'ils soient pousser par l'entreprise, une analyse de la perte économique qu'entraine la consommation d'électricité du parc permettrais d'améliorer le processus de transition vers du virtuel. La virtualisation des serveurs sur des services tels que AWS ou Azure permettrait d'une part enlever l'empreinte carbone des serveurs existants sur le site mais également de ne pas produire ou très peu d'empreinte carbone puisque les serveurs des grandes entreprises sont déjà alimentés en énergies renouvelables. De plus, Septeo Pôle Immobilier peut suivre le chemin emprunter par les GAFA en obtenant un contrat d'électricité renouvelable plutôt que d'avoir une électricité d'origine fossile. L'État encourage ces actions et distribue des aides pour les transitions écologique40 Voici quelques fournisseurs français d'énergie verte ayant un prix au kWh peu élevé Fournisseurs d'électricité vertes les moins chères, mon petit forfait. [Tableau] , 2021. Disponible à l'adresse : monpetitforfait 40 https://www.economie.gouv.fr/cedef/aides-entreprises-transition-ecologique 39 Une stratégie de mise en veille ou bien, d'arrêts des postes de travail et des deux imprimantes du groupe la nuit ainsi que le week-end permettrait également de diviser par deux la consommation d'énergies de ces appareils. Ce dernier point est simple à mettre en place et est un premier pas vers une consommation énergétique sobre. Le second point sur lequel SPI peut s'améliorer est basé sur les différentes phases de vie des appareils électroniques de l'entreprise. Comme l'on a pu le voir précédemment, un appareil à trois phases : Sa construction, son utilisation, sa destruction. Avec les recommandations émissent dans le premier point, la phase d'utilisation pourrait devenir quasiment sobre écologiquement. Il faut donc agir sur les deux autres phases du produit. Pour sa construction il faut faire attention aux labels présents sur les appareils électroniques. Les deux principaux sont : Energy Star et Epeat. L'économie d'énergie liée à l'utilisation d'appareils ayant le label Epeat est estimé à 42 milliards de kWh dans le monde en 2007. De plus, il faut étudier la demande de chaque employé, tout le monde n'a pas besoin d'avoir un ordinateur super performant. Il faut bien définir l'adéquation utilisateur/ordinateur. SPI doit demander à Septeo de faire attention lors de l'achat des appareils électroniques. Pour la phase de « destruction » de l'appareil, l'entreprise privilégie déjà ses employés pour donner une nouvelle vie à ses appareils. Pourtant, lorsque les appareils ne sont pas pris par des employés, SPI décide de jeter les appareils alors qu'elle pourrait tout simplement les vendre à une entreprise qui les reconditionnerait et leur donnerai une nouvelle vie. L'échange serait avantageux pour l'entreprise puisqu'elle permettrait de recevoir un bénéfice pour la vente de l'appareil mais aussi de réduire son empreinte carbone. Avec ces quelques pratiquent l'entreprise réduirais drastiquement son empreinte carbone mais ferais également des bénéfices. Mais il est possible d'aller encore plus loin en pratiquant l'écoconception lors de la création de nouveau site/logiciel. 40 Lors de la conception, il faut faire au plus simple sur le besoin du client. D'après Standish Group (2006), 70% des fonctionnalités demandées par les utilisateurs ne sont jamais ou rarement utilisées. Il faut donc en premier lieu, bien définir le besoin et ne pas hésiter à dire non. Si une fonctionnalité n'ajoute aucune valeur ajoutée au produit, c'est qu'elle n'est pas indispensable. Ensuite, il faut déterminer directement la taille des éléments (images, vidéos) présentes sur le site/logiciel, mais aussi limiter le nombre de ces éléments. Une page ayant beaucoup d'images sera plus gourmande en termes de ressources qu'une page n'ayant aucune image. La durabilité est aussi à prendre en compte, il faut réutiliser les bouts de code déjà présent pour éviter de les dupliquer. Enfin, dernier point sur la conception, il faut privilégier le traitement au plus près des données (serveur) pour éviter de transférer les jeux de données sur les postes des utilisateurs. Moins il y a de métier dans le front de l'application, plus vite celle-ci tournera, et consommera donc moins de ressource. Pendant la réalisation du logiciel/site web il faut constamment analyser son code. Il faut identifier rapidement les « mauvais bout de code ». De bon analyseur existent tels que Sonarqube ou codacy. Sonarqube supporte plus de vingt-cinq langage de programmation Il est également préférable de mesurer les performances des fonctionnalités dès le développement de celles-ci. C'est-à-dire mesure le temps de chargement, le temps d'exécution, le nombre de requête mais aussi la consommation électrique. En identifiant rapidement les fonctionnalités énergivores, il est plus simple de le rectifier maintenant plutôt que lorsque le site web/logiciel est en production. Ce point peut paraître évident, mais il faut éviter de stocker les paquets binaires et les jeux de données dans les outils de gestion de version comme git. Un bon fichier .gitignore peut éviter une consommation excessive. L'intégration continue doit elle aussi être réfléchi. Elle ne doit pas s'effectuer sur toutes les branches pour ne pas faire des mises en tests elles aussi excessives. Lors de la livraison du site web/logiciel, je privilégie une virtualisation, plutôt qu'une machine physique, avec une taille adaptée au besoin. Pas besoin d'un tank pour ouvrir une porte. Finalement, je mets en place un système de supervision pour observer les pics du CPU41, les ressources utilisées et la consommation électrique. Voici les conseils d'écoconception pour l'entreprise SPI. Enfin voici les mesures que l'entreprises devrait prendre pour la gestion de leur boite mail. On sait d'après l'étude de l'ADEME de juillet 2011 qu'envoyer un courriel de 1 Mo à 1 personne équivaut à la consommation de 25 Wh. Ce courrier entraîne potentiellement une consommation d'énergie fossile équivalente à 6 g de pétrole et l'émission de 20 g de CO2. Sur la base de 20 mails par jour, cela représenterait annuellement en émission de CO2 l'équivalent de 1000 km en voiture. Première action, créer une stratégie de nettoyage de la boite mail des employés. Les mails importants peuvent être conserver, mais les autres devrait être supprimer au bout d'un certain temps. (3 mois) Les employées doivent être sensibilisé sur l'envoi des pièces jointes. Celle-ci doivent être éviter le plus possible et il faut préférer un lien dans le corps du mail plutôt qu'une pièce jointe. Les employés doivent aussi faire attention au destinataire des mails. Il ne faut envoyer le mail qu'au destinataires qui ont réellement besoin de l'information. Enfin, il faut très rarement imprimés les mails. Pourquoi gaspiller de l'encre, du papier et de l'électricité ? Voilà toutes les recommandations préconisées pour que SPI puisse réaliser une transition écologique et atteindre la maturité écologique qui sera certainement indispensable pour les entreprises dans un futur proche. 41 41 Central processing unit - FR : unité centrale de traitement 42 |
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