III.2.3. Raison d'installation des personnes dans le
village
La figure 9 ci-dessous nous donne la raison d'installations
des personnes enquêtées dans le village Arainaba.
68,33%
Raisons d'installation
25%
6,66%
Agriculture Pêche Autochtone
Figure 9 : Raison d'installation dans la
localité
Au regard de la figure 9, les statistiques sur la raison
d'installation dans le village nous ont ressortie les données suivantes.
Sur les 120 personnes interrogées, 6,66% personnes affirment que la
principale raison de leurs installations dans le village est la pêche.
25% affirment que pour lutter contre l'autosuffisance alimentaire, ils sont
obligés d'accroitre durablement leur productivité dans les
systèmes d'exploitation agricole qui leur permettront de subvenir
à leurs besoins élémentaires notamment se nourrir, 68,33%
sont des autochtones. Les nombres élevés des autochtones peuvent
s'expliquer par les faits qu'ils sont constitués en majorité des
riverains de la plaine du Logone et par conséquent possèdent
assez des terres pour l'agriculture favorisant ainsi leur développement.
Tandis que le reste des peuples sont moins représentés parce
qu'ils ne sont pas autochtones et ne possèdent pratiquement pas des
terres pour permettre leur développement.
III.2.4. Causes de l'inondation dans le terroir
enquêté et ampleur de l'inondation dans le village
Les données récoltées sur le terrain nous
ont permis d'avoir les résultats les causes de l'inondation dans la zone
d'étude. Ces résultats sont illustrés dans la figure 10
ci-dessous
9,16%
16,67%
14,17%
Endiguement de rives de cours d'eau Eaux des crues
Aménagements hydro-agricoles Installations dans les zones
à risques
60%
48
Figure 10 : Causes de l'inondation dans le
village Arainaba
49
La figure 10 présente les données recueillies
suivant la répartition des causes de l'inondation dans le terroir
enquêté. En effet, la majorité des personnes
enquêtées affirment que les causes des inondations contrairement
à ce qui pourrait penser, ne sont pas le fait de fortes pluies. La Pluie
d'après les enquêtés n'est pas la raison de leur malheur.
Les raisons sont tout autres, sur les 120 personnes interrogées, 72
personnes soit un taux de 60% affirment que la cause de l'inondation est due
à l'endiguement de rives de cours d'eau, 14,17% affirment la cause est
due aux eaux des crues, 16,67% affirment que la cause est plutôt due aux
aménagements qui se font dans la plaine du Logone et enfin 9,16% des
personnes affirment que certaines personnes se sont installées dans les
zones à risques.
En effet, les données issues des questionnaires, tout
comme celles issues des personnes ressources, jettent un doigt accusateur sur
la construction et la gestion de la digue. Une partie des répondants
affirment que depuis la construction de la digue côté Tchad, une
montée des eaux s'observe de plus en plus dans les villages qui sont
situés le long du fleuve Logone. D'après les personnes ressources
de la plaine du Logone, la construction de la digue du côté de
Tchad n'a pas pris en compte les villages qui se situent de l'autre
côté de la digue (du côté Cameroun). Les
résultats de l'étude descriptive d'Ashley (2008) ont mis en
évidence l'activité humaine et les risques d'inondation, selon
l'auteur, en zone inondable le développement économique constitue
l'un des principaux facteurs aggravant la vulnérabilité. De plus,
les aménagements à l'instar de l'aménagement agricole et
la déforestation modifient les conditions d'écoulement, tout en
diminuant les champs d'expansion des crues.
50
Figure 11 : Projet d'aménagement
hydro-agricole au coeur de la Plaine Source : Archive
ACEEN, 2019
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