III.1.1.6. Activités principales des personnes
enquêtées
Nos investigations sur le terrain nous ont permis de
récolter les données sur les activités principales des
populations d'Arainaba. Ces résultats sont représentés
dans le tableau 5 ci-dessous. Ainsi, sur les 120 personnes
enquêtées, nous avons 68,33% qui sont de agriculteurs, qui
constituent plus de la moitié de la population enquêtée, 20
% sont des pêcheurs. Le taux élevé d'agriculteurs et
pêcheurs s'explique par le fait que la population se trouve en zone
rurale, et dont l'activité principale est l'agriculture et la
pêche. Par contre le faible taux de pêcheurs peut s'expliquer par
le fait que la zone, bien qu'elle soit qualifiée de zone inondable elle
ne l'est que pendant trois (3 mois) durant l'année. Par
conséquent l'absence d'eau sur une bonne partie de l'année
explique le fait que peu de personnes s'intéressent à
l'activité de pêche.
Tableau 5: Activités principales des
enquêtés
Activités des enquêtés Effectifs
Fréquence (%)
Agriculture 82 68,33
Pêche 24 20
Commerce 13 10,33
Agent de l'Etat 01 0,83
Total 120 100
III.2. Connaissances sur les inondations dans le
terroir enquêté
III.2.1. Durées des personnes
enquêtées dans le village
Nos investigations sur le terrain nous ont permis de collecter
les données sur le nombre d'années que nos enquêtés
ont eu à passer dans cette localité. Ces résultats sont
représentés dans le tableau 6 ci-dessous. Ainsi, sur les 120
personnes enquêtées dans le terroir d'étude, 25
46
personnes ont une durée comprise entre 0 à 30
ans soit un taux de 20,82% et 95 personnes ont une durée comprise entre
31 à 60 ans, soit un taux de 79,16%.Cette tendance nous permet de
déduire que la majorité des personnes ont duré dans le
village par conséquent elle est constituée principalement
d'autochtone.
Tableau 6: Nombre d'années des
enquêtés dans la localité
Durée de dans le village Effectifs
Fréquence(%)
0-10 ans 02 1,66
11-20 ans 20 16,66
21-30 ans 03 2,5
31-40 ans 45 37,5
41-50 ans 37 30,83
51 ans Plus 13 10,83
Total 120 100
III.2.2. Année de la survenu de l'inondation
dans les ménages enquêtés
La figure 8 ci-dessous présente l'année de la
survenu de l'inondation dans les ménages enquêtés dans le
terroir enquêté.
100
90 86
80
70
30
20
10 0 0 0
0
2000-2002 2003-2005 2009-2011 2018-2020
Effectifs
60
50
40
Période (année)
Figure 8 : Période de la survenue de
l'inondation dans les ménages enquêtés
47
Il ressort de la figure 8 que, sur les 120 personnes
interrogées, 86 personnes, soit 71,66% affirment qu'ils étaient
inondés en 2018 à 2020, 20 personnes, soit 16,66% disent qu'en
2015 à 2017 et 14 personnes, soit 11,66% disent qu'en 2012 à
2014.
En effet, le changement du régime de l'hydrologie de la
plaine est aujourd'hui à l'origine des inondations dévastatrices,
l'hydrologie de la Plaine du Logone, a toujours eu une dimension
aléatoire comme dans les écosystèmes humides. C'est
pourquoi, depuis 2012, les communautés de la Plaine du Logone à
l'instar du village Arainaba sont affectées presque chaque année
par les inondations qui sont pourtant à la base de son existence. Il est
partout admis et prouvé que ce soit au Sahel ou dans les zones
tropicales que « sans eaux pas de Plaine d'inondation et pas de plaine
d'inondation sans eaux ». La vulnérabilité du village depuis
2012 est due à de l'augmentation de la durée des inondations, les
aménagements qui se font dans la plaine, les endiguements de rives de
cours d'eau et de la surface inondée observés dans son
régime hydrologique. Ce constat a été également
fait par Hangnon et al.(2015), qui ont montré que depuis de
nombreuses années, les inondations sont plutôt liées
à un développement mal maîtrisé et au type
d'aménagements du sol.
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