REPUBLIQUE DU BENIN
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
(UCAO)
UNITE UNIVERSITAIRE A COTONOU (UUC)
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION AU CYCLE 1
POUR L'OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE
DOMAINE : Sciences
économique et de gestion
MENTION : Sciences de gestion
SPECIALITE : Transport et
Logistique
ANALYSE DE LA GESTION DES ESCALES DES NAVIRES AU PORT DE
COTONOU : PROBLEMES ET PERSPECTIVES
Réaliséet Soutenu par : ACAKPO Byll
Orex et MALONGA Cyril Segond Eige-Euh
Le 27 juillet 2017
Sous la Direction de :
Maître de stage :
Maitre de mémoire :
Mme Rosine SOUNKOTO M.
Hadi-Lai LANDOU
Agent Administratif à la
Enseignant à l'UCAO
Capitainerie du Port
ANNEE ACADEMIQUE : 2016-2017
ANALYSE DE LA GESTION DES ESCALES DES NAVIRES AU PORT DE
COTONOU : PROBLEMES ET PERSPECTIVES
ENGAGEMENT
L'UNIVERSITE CATHOLIQUE DE L'AFRIQUE DE L'OUEST (UCAO) N'ENTEND
DONNER NI APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE. CES
OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A LEURS AUTEURS.
ANALYSE DE LA GESTION DES ESCALES DES NAVIRES AU PORT DE
COTONOU : PROBLEMES ET PERSPECTIVES
DEDICACE
A :
Ø mon Père, Edgard ACAKPO
Ø ma Mère, Suzanne SOUNOU
ACAKPO Byll Orex
DEDICACE
A :
Ø mon oncle, AlexisNZAMBI
Ø ma mère, Renée Carole Ngoma Mby
MALONGA Cyril Segond
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REMERCIEMENTS
A :
Ø Nos responsables de l'Université Catholique de
l'Afrique de l'Ouest et aux membres du corps professoral pour la formation et
les enseignements reçus
Ø Toutes les autorités administratives du Port
Autonome de Cotonou et à tous les agents à divers niveaux, pour
l'attention accordée face à nos préoccupations
Ø Monsieur Hadi-Lai LANDOU,notre
maitre de mémoire pour avoir accepté suivre ce travail et pour la
disponibilité qui le caractérise malgré ses multiples
occupations
Ø Madame Rosine SOUNKOTO, agent
administratif au Service Accueil des Navires et Lamanage, notre maitre de Stage
pour sa grande disponibilité
Ø Tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à notre formation et à la réalisation du
présent mémoire.
ACAKPO Byll Orex et MALONGA Cyril
Segond
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LISTE DES SIGLES
BCEOM : Bureau Central d'Etudes des
Equipements d'Outre-mer
CNCB : Conseil National Des Chargeurs du
Bénin
Code ISPS: International Ship and Port
Security. Code international pour la sûreté des navires et de
l'installation portuaire
CNUCED :
Conférence
des Nations Unies sur le Commerce et le Développement
COMAN SA : Société Cotonou
Manutention
ETA :Estimated Time of Arrival. Temps
Estimé d'arrivée d'un navire.
EVP : Equivalent Vingt Pieds
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
OMI : Organisation Maritime Internationale
PAC : Port Autonome de Cotonou
SANL : Service Accueil des Navires et
Lamanage
SFA : Service des Formalités
d'Accès
SFAF : Système de Fenêtre
d'Accostage Fixe
SMTC : Société de Manutention
de Terminal à Conteneurs
SOBEMAP : Société
Béninoise de Manutention Portuaire
SOGREAH : Société
Grenobloise des Etudes d'Aménagement Hydraulique
SPN : Service Pilotage des Navires
SPSSIC : Service Police
Sécurité Sureté Incendie et Calamités
.
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Présentation des postes
à quai et des navires qui y accostent
Tableau 2 : Caractéristiques de la
flottille du PAC
Tableau 3 : Regroupement des problèmes
par centre d'intérêts et par problématique
Tableau 4 : Tableau de bord de
l'étude
Tableau 5: Représentation des types de
navires selon leur usage
Tableau 6 : Répartition de la
population mère par catégorie
Tableau 7:Répartition de
l'échantillonnage par catégorie
Tableau 8: Cause de la longue attente des
navires en rade
Tableau 9 : Cause du non-respect de la lettre
des calendriers du Système de Fenêtre d'Accostage Fixe
Tableau 10 : Cause de la lenteur dans les
opérations d'accostage et d'appareillage
Tableau 11 : Tableau de synthèse de
l'étude
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LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Représentation de
l'analyse des résultats liés au problème spécifique
n°1
Graphique 2 : Représentation de l'analyse
des résultats liés au problème spécifique
n°2
Graphique 3 : Représentation de l'analyse
des résultats liés au problème spécifique
n°3
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RESUME DU TRAVAIL
L'étude de la gestion des escales des navires au Port
de Cotonou a été le centre d'intérêt de notre
étude. Nos recherches nous en amenées à identifier les
facteurs qui expliquent le long séjour des navires au Port de
Cotonou.
Ainsi, nous avons émis des hypothèses sur les
causes à l'origine des problèmes identifiés.
Ensuite, nous avons procédé à la
vérification des hypothèses à partir d'un questionnaire
que nous avons élaboré.
Enfin, après le diagnostic, quelques solutions ont
été proposées pour aider le Port Autonome de Cotonou
à asseoir une bonne politique de gestion des escales des navires au Port
de Cotonou.
Mots-clés :
Organisation
Gestion des escales
Port de Cotonou
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ABSTRACT
The study of the management of ports of ships in the Port of
Cotonou has been the focus of our study. Our research we brought to identify
factors that explain the long stay of the ships at the Port of Cotonou.
So we have speculated on the causes at the origin of the
problems identified.
Then we conducted the verification of the assumptions from a
questionnaire that we have developed.
Finally, after diagnosis, some solutions have been proposed
to help the Autonomous Port of Cotonou to sit a good management policy of the
stopovers of the ships at the Port of Cotonou.
Key words:
Organization
Management of stopovers
Port of Cotonou
Page | viii
SOMMAIRE
INTRODUCTION...........................................................................................
2
CHAPITRE I : CADRE INSTITUTIONNEL
Section 1 : Présentation du cadre institutionnel de
l'étude............................................... 4
Section 2 : Observation du
stage............................................................................
16
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE ET
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Section 1 : Problématique, intérêt de
l'étude, objectif et
hypothèse..................................... 26
Section 2 : Revue de littérature et
méthodologie de la recherche..................................... 31
CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DE RESULTAT :
APPROCHES DE SOLUTION ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
Section 1 : Présentation et analyse de résultat,
vérification des hypothèses......................... 47
Section 2 : Diagnostic de l'étude, approches de
solutions et conditions de mise en oeuvre....... 53
CONCLUSION.............................................................................................
60
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES................................................................
62
TABLE DES
MATIERES.................................................................................
63
ANNEXE
Page | ix
INTRODUCTION
Le Benin, pays de l'Afrique de l'Ouest fait partie des pays
dits en voie de développement. Les différentes réformes
mises en oeuvre par les autorités à divers niveaux dans le cadre
du développement n'est possible que par le bon fonctionnement de son
économie dont un maillon non négligeable est le secteur des
transports et plus précisément le transport maritime. Selon le
rapport de la CNUCED (`Review of Maritime Transport 2015'), environ 80% du
commerce mondial transite par la voie maritime. Cette observation vient
à point nommé pour renforcer l'importance que revêt la
présence d'un port dans un pays côtier comme le nôtre.
Le Port de Cotonou, véritable maillon de
l'économie béninoise, se présente comme une plate-forme
pour l'activité des opérations économiques basées
sur le flux intercontinental de marchandises et a une vocation
prépondérante sous régionale grâce à sa
position géographique qui fait de lui une porte d'accès à
la mer pour les pays de l'hinterland.
Cela représente un facteur important pour les
échanges commerciaux et le transport dans la sous-région. Ainsi,
au niveau du port, les activités s'organisent en tenant compte du
contexte, de la spécialisation, de la modernisation des transports
maritimes et de la manutention des marchandises. Le transport des marchandises
en quantité de plus en plus importante par voie maritime
nécessite donc toute une logistique en termes d'installations et
d'équipements adéquats pour l'accueil des navires dans les
meilleures conditions de sécurité et de fiabilité.
Le navire a pour rôle de transporter des marchandises.
Pour son armateur, il doit être rentable et donc passer peu de temps dans
un port. C'est pourquoi les structures d'accueil des navires dans un port
doivent être performantes pour la célérité des
opérations d'escale.
Vu la situation du Port de Cotonou face à ceux de la
sous-région, qui sont des ports concurrents, quel dynamisme doit-il
adopter pour réussir son insertion dans l'environnement
concurrentiel ?
C'est pour essayer de répondre à cette question
que le présent thème « Analyse de la gestion des
escales des navires au Port de Cotonou : Problèmes et
Perspectives » a été retenu pour contribuer
à sa dynamisation afin de lui permettre d'être plus
compétitif.
Le présent travail est réparti en trois parties.
La première consiste en la présentation du cadre institutionnel
de la recherche. La deuxième partie aborde le cadre théorique et
la méthodologie de la recherche et enfin, la troisième et
dernière partie porte sur la présentation, l'analyse des
résultats d'enquêtes et les approches de solutions.
CHAPITRE I : CADRE INSTITUTIONNEL
Ce premier chapitre évoque les grands
évènements qui ont marqué l'existence du Port Autonome de
Cotonou et présente ses activités, son environnement et sa
structure.
SECTION 1 : PRESENTATION DU CADREINSTITUTIONNEL DE
L'ETUDE
Paragraphe 1 : Historique,
Caractéristiques, Activités et Ressources du Port Autonome de
Cotonou
I. Historique et Caractéristique
A. Historique du Port Autonome de Cotonou
Avant le Port de Cotonou et jusqu'à la fin du XIXe
siècle, les échanges commerciaux maritimes se faisaient en deux
points du Littoral : Grand-popo et Ouidah. En ces points, le
débarquement et l'embarquement des marchandises et des passagers
s'effectuaient par transbordement sur des pirogues qui assuraient la liaison
entre les navires mouillant en rades foraines et le rivage. On enregistrait
alors beaucoup de pertes (y compris en vies humaines) et d'avaries.
Puis en 1891, le Wharf fut construit à Cotonou.
C'était une passerelle métallique avancée dans la mer
jusqu'au-delà de la zone perturbée par la barre ; ainsi les
opérations pouvaient se faire dans une eau relativement calme. En raison
de la sécurité et de la rapidité qu'elle offrait pour le
transbordement, cette porte d'accès maritime supplanta rapidement Ouidah
et Grand-popo. Une flottille de 8 chaloupes et 26 barcasses faisait la navette
entre les navires ancrés en rade et l'aplomb des grues, à
l'extrémité du Wharf. Cet ouvrage, d'une longueur de 400
mètres, a subi des améliorations en 1910, puis en 1926,1928 et
1950 et a permis d'assurer un trafic en progression.
En dix ans, on a assisté à un doublement du
trafic, qui devait atteindre 304.000 tonnes en 1960.
L'idée d'une solution moderne à ce
problème s'imposa alors. La construction de la première partie du
Port a fait l'objet de nombreuses études réalisées par le
Bureau Central d'Etudes des équipements d'Outre-mer (BCEOM) et la
Société Grenobloise des Etudes d'Aménagement Hydraulique
(SOGREAH) et diverses missions de 1952 à 1959. L'examen approfondi (Port
à accumulation de sable, Port à transit artificiel de sable et
Port-îlot) a abouti pour des raisons économiques et politiques au
choix du Port à accumulation de sable, en eau profonde à Cotonou.
Ce type de Port à la propriété de créer un plan
d'eau calme et d'arrêter, grâce à l'ouvrage de protection
Ouest, le sable du transit littoral. Il permit d'utiliser la zone de remblai
gagnée sur la mer pour des extensions du Port vers l'Ouest. A l'Est par
contre, il faut prévoir des ouvrages pour lutter contre
l'érosion.
Les travaux relatifs à cette première partie
confiée à deux groupes d'entreprises, ont été
réalisés de Novembre 1959 à Juin 1965. La
cérémonie officielle d'inauguration a eu lieu le 1er
Août 1965. Le besoin d'une extension s'étant avéré
une nécessité dès 1972, en égard au trafic sans
cesse croissant du Port de Cotonou, l'étude de l'agrandissement a
été confiée au BCEOM. Les ouvrages issus de cette
étude sont implantés sur les terrains précédemment
gagnés à l'Ouest du Port. Les travaux de l'extension
commencés en Mars 1979 ont pris fin en 1983. Après la
première extension du Port, extension qui a doublé les
capacités de traitements du trafic, le Port Autonome de Cotonou avec
l'appui des autorités nationales, s'est attelé à
l'amélioration de la productivité et du service rendu.
B. Caractéristiques du Port Autonome de
Cotonou
1. Cadre géographique
Implanté sur une côte sablonneuse en bordure Sud
de la ville de Cotonou, le Port Autonome de Cotonou est situé par
« 6°11'22 Nord et 2°26'30 Est ». Il a un plan
d'eau de 80 ha, couvre une superficie de 400 000 m2 et dispose d'une
situation géographique exceptionnelle qui fait de lui un port à
vocation régionale. Le Port Autonome de Cotonou se révèle
être le débouché à la mer le plus proche et le moins
accidenté pour desservir l'Est des pays sans littoral tels que le Mali
et le Burkina Faso. Dans la sous-région, le Port Autonome de Cotonou est
sensiblement à égale distance des ports de Lagos (Nigéria)
et de Lomé (Togo) soit respectivement 115 km et 135 km. Enfin, il est le
1er port de transit de la République du Niger, le port
de relais et de transbordement le plus proche et le plus rapide vers le
Nigéria.
2. Cadre juridique
Le PAC est une société d'Etat qui coordonne les
activités économiques au sein de l'enceinte portuaire. Il a
été créé le 31 décembre 1964 par la loi
N°64-39 du 31 décembre 1968 modifiée par l'ordonnance 76-55
du 11/10/1976 et réactualisée par le décret N° 84-250
du 22/06/1984. Le PAC a connu un rapide essor après la
réactualisation de cette loi et désormais, il est régi par
le décret N°89-306 du 28 Juillet 1979.
Immatriculé à la sécurité sociale
sous le numéro 20428561, cette société d'Etat est
assujettie aux mêmes impôts, droits et taxes que les entreprises
privées conformément au décret 306 du 28 juillet 1989.
Avec un capital de 16 571 055 784 FCFA, le Port Autonome de
Cotonou, une société d'Etat à caractère commercial
et industriel dotée de la personnalité morale et d'une autonomie
financière, dispose d'un Conseil d'Administration, d'une Direction
Générale assistée par des directions techniques. Il est
chargé d'assurer l'entretien et l'exploitation du Port, de gérer
le domaine portuaire, d'exécuter les travaux d'amélioration et
d'extension nécessaires pour les besoins du trafic.
II. Activités et Ressources du Port
Autonome de Cotonou
A. Activités
Les activités du Port Autonome de Cotonou sont de
divers ordres. Entre autre, nous pouvons citer :
- L'exploitation, la gestion et l'entretien des installations
portuaires ;
- L'élaboration des règlements de police et
d'exploitation et leur application ;
- La surveillance et la sécurité des biens et
des personnes sur toute l'étendue du domaine portuaire, plan d'eau y
compris ;
- L'exécution de toutes les prestations liées
à l'assistance et à la navigation (entrée, sortie et
séjour à quai du navire) ;
- La mise en oeuvre de toutes les actions susceptibles pour
traduire dans les faits, la politique maritime et portuaire béninoise
dont les grandes lignes sont définies par le gouvernement du Benin.
B. Ressources
Pour mener ses activités, le port s'est doté de
diverses ressources dont les ressources matérielles, les ressources
financières et les ressources humaines.
1. Les ressources matérielles
Concernant les ressources matérielles, on a sur le plan
des infrastructures :
Ø Le
quai commercial
Il comprend huit (08) postes à quai situés au
nord du bassin et répartis comme suit : six (06) postes conventionnels,
un (01) poste conteneur pour accueillir les navires porte-conteneurs, un (01)
poste à l'extrémité du quai commercial pour accueillir les
navires rouliers (RO/RO).
Par ailleurs, il existe d'autres postes à quai
exploités par des sociétés privées telles
que SMTC du groupe BOLLORE et ORYX.
Tableau 1 : Présentation des postes à
quai et des navires qui y accostent
Postes à quai
|
Types de navire accostant
|
Dimensions poste à quai
|
du
|
Q1 à Q4
|
-Navires transportant du souffre
-Navires pétroliers
-Navires conventionnels
-Navires RORO
-Navires LOLO
|
155m
|
|
Q5
|
-Navire rouliers
-Navires porte- conteneurs
-Navires porte véhicules intégraux
|
220m
|
|
Q6 à Q8
|
-Navires porte-conteneurs (en priorité)
-Navires rouliers mixtes
|
180m chacun
|
|
Quai pétrolier (situé du côté de la
digue ouest)
|
-Navires pétroliers
|
250m
|
|
Quai Bolloré (Situé à gauche du quai
Oryx)
|
-Navires porte-conteneur
|
250m
|
|
Source : Réalisé
par nous même
Ø La
jetée Est
Encore appelée « Traverse », elle joue
à la fois le rôle d'ouvrage de protection et d'accostage qui
comprend à sa face intérieure : un (01) poste de 200 m
utilisé pour le déchargement des pondéreux (clinker et
gypse) et des hydrocarbures (hors du port), un (01) poste de 160 m pour le
chargement des huiles végétales, un (01) poste de 100 m pour
accueillir les chalutiers en escale et les navires de faible tonnage.
Il y a aussi une digue de sable d'environ 1300 m de longueur
protégeant la partie sud de la nouvelle darse ; un épi
d'arrêt de sable de 300 m, un chenal d'accès dragué
à la côte à -12,50 m. Du côté Ouest, le Port
Autonome de Cotonou s'est doté d'un quai réservé à
la société ORYX. Ce quai permet l'accueil des navires
transportant des produits pétroliers et dérivés.
Le Port Autonome de Cotonou offre d'importantes
possibilités de stockage :
Zone sous Douane: magasins cales et
entrepôts de transit de plus de 100.000 m2 ; trois (03)
terminaux de plus de 150 000 m2 ; terre-pleins bitumés
d'environ 100 000 m2 ; zones franches à disposition du
Burkina-Faso, du Mali et du Niger.
Zone hors douane: de vastes terre-pleins et
magasins de stockage. La zone extra portuaire offre d'importantes
possibilités de stockage avec des réserves de capacité.
Concernant toujours les ressources matérielles, sur le
plan des superstructures, le Port Autonome de Cotonou dispose d'installations
frigorifiques, d'engins flottants, composés de trois (03) remorqueurs et
quatre (04) pilotines. Le port dispose également de deux (02) postes de
pesage d'une capacité de 50 tonnes et de 60 tonnes et des installations
spécialisées pour la pêche maritime.
2. Les ressources financières
Lesressources financières sont essentiellement
composées du capital social, des crédits fournisseurs, des
avances reçues des clients, des emprunts et du résultat non
distribué. Elles proviennent aussi des prestations de services qui sont
liées aux activités (pilotage, amarrage, remorquage, veille de
sécurité), les prestations sur les marchandises et diverses
autres prestations.
3. Les ressources humaines
Dans ce cadre, le PAC dispose d'un personnel de 516 agents
(Statistiques DRH Décembre 2016) répartis comme suit :
· 126 Cadres supérieurs
· 61 Cadres moyens
· 212 Agents de maitrise
· 117 Ouvriers
Paragraphe 2 : Structure du PAC et Environnement
I. Structure du Port Autonome de Cotonou
Le Port Autonome de Cotonou dispose de deux organes qui le
gèrent officiellement. Il s'agit de :
- L'organe décisionnel
- L'organe opérationnel
A. L'organe décisionnel
A ce niveau, on distingue le Conseil d'Administration (CA) et
la Direction Générale (DG).
1. Le Conseil d'Administration
C'est l'organe suprême de décision du Port. Il
prend des décisions relatives à la vie de l'entreprise et est
doté des pouvoirs pour agir en toutes circonstances au nom de la
société. Le Conseil d'Administration est composé de sept
(07) membres (dont trois représentants des pays de l'hinterland) qui
sont :
- Un représentant du Ministre des infrastructures et
des Transports (le Président) ;
- Un représentant du Ministre du Plan ;
- Un représentant du Ministre des Finances ;
- Un représentant du personnel du Port Autonome de
Cotonou ;
- Un représentant du Burkina-Faso
- Un représentant du Mali ;
- Un représentant du Niger.
En outre, les structures suivantes sont
représentées à titre d'observateurs. Il s'agit :
- De la Chambre de Commerce et d'Industrie du Benin : deux
(02) représentants ;
- De la Direction de la Marine Marchande : un
représentant (01) ;
- De la Société Béninoise de Manutention
Portuaire : un (01) représentant ;
- Du Conseil National des Chargeurs du Bénin : un (01)
représentant ;
- De la Compagnie Béninoise de Navigation Maritime : un
(01) représentant.
2. La Direction Générale
Elle prend les décisions stratégiques, se charge
de l'exécution, du suivi des décisions du Conseil
d'Administration et couvre toutes les directions techniques tout en veillant
à leur bonne marche. En dehors du Secrétariat Particulier,
plusieurs services lui sont rattachés.
Il s'agit :
- Du Service des Relations Publiques ;
- De la Cellule de Passation des Marchés ;
- Du Département de l'Audit et Contrôle de
Gestion ;
- Du Département de la Qualité et des Processus
Organisationnels ;
- Du Département de la Gestion de l'Environnement ;
- Du Collège des Chargés de Mission et
Conseillers Techniques
- De la Cellule de Communication et de coopération.
B. L'organe opérationnel
L'organe opérationnel du Port Autonome de Cotonou est
composé de dix (10) directions techniques :
1. La Direction des Ressources Humaines (DRH)
La DRH a pour mission d'assurer le management
général des ressources humaines ; d'élaborer et de
mettre en oeuvre la politique des ressources humaines de l'entreprise ;
d'oeuvrer à l'application de la législation sociale en vigueur et
à l'amélioration des conditions de travail dans l'entreprise.
2. La Direction Financière et Comptable (DFC)
La Direction Financière et Comptable a pour mission :
- De mettre en oeuvre la politique du Port Autonome de Cotonou
en matière comptable et financière ;
- D'assurer la tenue des comptes, la gestion fiscale de
l'entreprise, la production et la diffusion des états financiers ;
- De gérer les ressources financières et les
stocks et d'assurer le recouvrement des créances.
3. La Direction Commerciale et du Marketing (DCM)
La Direction Commerciale et du Marketing a pour mission :
- De définir et mettre en oeuvre la politique de
marketing, de promotion et de veille commerciale du Port Autonome de Cotonou et
de veiller au bon fonctionnement des organes communautaires du Port de Cotonou
;
- De définir et de mettre en oeuvre la politique
tarifaire du Port Autonome de Cotonou, de procéder au règlement
de tous les problèmes liés aux factures émises et de
suivre les activités du Guichet du Port de Cotonou ;
- D'élaborer les statistiques commerciales du Port de
Cotonou et de réaliser les études d'ordre général
ou à caractère spécifique y afférentes ;
- D'exécuter les travaux d'apurement des manifestes des
navires ;
- D'établir les autorisations d'exercice
d'activités aux opérateurs portuaires sur la base des
conventions-cahiers de charges et de les soumettre à l'approbation du
Directeur Général.
4. La Direction de le Capitainerie (DC)
La Direction de la Capitainerie a pour mission :
- D'assurer la sécurité de la navigation et des
installations portuaires ;
- D'assurer la police du Port à terre et sur les plans
d'eaux ;
- D'assurer le placement des navires ;
- D'assurer la communication radio et le service d'information
nautique ;
- D'appuyer la structure en charge de la gestion de
l'environnement dans la mise en oeuvre des conventions environnementales et
dans l'assurance de la police environnementale ;
- De mettre en oeuvre le code ISPS.
5. La Direction Technique (DT)
La Direction Technique a pour mission de concevoir et de
mettre en oeuvre la politique de maintenance de l'outil portuaire
excepté le matériel flottant, de contribuer au
développement des installations et équipements portuaires,
d'assurer l'inspectionrégulière des ouvrages et
équipements, de programmer, d'exécuter ou de faire
exécuter tous les travaux relatifs à laréalisation,
à la maintenance et à la réhabilitation des ouvrages et
équipements portuaires, de contribuer à l'amélioration et
à l'actualisation du plan directeur du Port de Cotonou.
6. La Direction de l'Exploitation Portuaire (DEP)
La Direction de l'Exploitation Portuaire a pour mission de :
- Assurer le contrôle de l'utilisation du domaine
portuaire, des terminaux, des magasins et des Terre-pleins par les
concessionnaires ;
- Suivre la productivité des intervenants dans
l'enceinte portuaire ;
- Contrôler le trafic terrestre dans l'enceinte
portuaire ;
- Procéder à la régulation des
entrées, sorties, séjours, pesage et contrôle de gabarit
des camions gros porteurs opérant au Port de Cotonou ;
- Assurer le contrôle des activités au port de
pêche ;
- Participer aux études et planifications
portuaires.
7. La Direction des Systèmes d'Information (DSI)
La Direction des Systèmes d'Information a pour mission
:
- De planifier le développement du Système
d'Information de l'entreprise et d'en assurer la gouvernance ;
- D'assurer l'acquisition, la mise en place, la
sécurité et l'évolution du système
d'information ;
- D'apporter aux utilisateurs l'aide nécessaire
à l'utilisation de l'outil informatique.
8. La Direction des Affaires Juridiques et du Contentieux
(DAJC)
La Direction des Affaires Juridiques et du Contentieux a pour
mission de prévenir les litiges et de défendre les
intérêts du PAC devant les juridictions, d'assurer la veille
juridique et réglementaire au sein de l'entreprise ainsi que le suivi
des concessions portuaires.
9. La Direction de la Prospective, de la Stratégie et
du Développement (DPSD)
La Direction de la Prospective, de la Stratégie et du
Développement a pour mission de :
- Assurer la réalisation des études prospectives
et stratégiques pour le développement de l'entreprise et du Port
de Cotonou ;
- Elaborer en liaison avec les autres structures de
l'entreprise, les plans stratégiques de développement et de
coordonner leur mise en oeuvre et évaluation ;
- Suivre et d'évaluer la mise en oeuvre des plans
d'actions des différentes structures de l'entreprise ;
- Concevoir, de déployer et d'améliorer les
outils de maîtrise des risques et d'aide à la prise de
décision ;
- D'élaborer les rapports d'activités de
l'entreprise.
10. Direction du Contrôle
Général (DCG)
La Direction du Contrôle Général a pour
mission d'assurer le contrôle interne, le contrôle de gestion,
l'audit et l'inspection, d'améliorer les dispositifs de contrôle
interne, de planifier, de faire exécuter les missions d'audit interne et
externe et d'assurer le suivi des recommandations, d'assurer
l'élaboration du budget et d'en effectuer le suivi et le contrôle,
de s'assurer de l'exhaustivité et de l'exactitude de la facturation des
prestations et de la sauvegarde du patrimoine, de veiller à la
maîtrise des coûts.
De toutes ces différentes directions techniques, c'est
celle de la Capitainerie qui a fait l'objet de notre stage.
II. Environnement
L'environnement du Port Autonome de Cotonou peut être
réparti en deux catégories. Il s'agit du Microenvironnement et du
Macro environnement.
A. Le microenvironnement
Le Microenvironnement est constitué des concurrents du
Port de Cotonou, des partenaires ainsi que des acteurs de la chaine portuaire :
1. Les concurrents du Port de Cotonou.
La concurrence concerne toutes les entreprises qui cherchent
à satisfaire les mêmes besoins mais également qui
pourraient offrir de nouvelles façons pour y parvenir. Pour le Port de
Cotonou, nous avons :
- Le Port de Lomé
- Le Port d'Abidjan
- Le Port de Dakar
- Le Port de Tema et de Takoradi (Ghana) et de Lagos
(Nigéria)
2. Les partenaires du Port Autonome de Cotonou
Le Port Autonome de Cotonou a signé des accords de
coopération avec des ports étrangers et d'autres organismes :
- Le Port de Las Palmas en Espagne
- Le Port de Marseille en France
- Le Port de Santos au Brésil
- Le Port de Baltimore
- Le Port de Hambourg en Allemagne
Par ailleurs, le PAC est membre de plusieurs associations et
organisations telle que : AGPAOC (Association de Gestion des Ports d'Afrique de
l'Ouest), IAPH (International Association of Port and Harbors), OMI
(Organisation Maritime International), OMAOC (Organisation Maritime de
l'Afrique de l'Ouest), CNUCED.
3. Les acteurs de la chaine portuaire
La chaine portuaire béninoise est composée de
plusieurs catégories d'acteurs avec lesquelles le PAC est en
étroite collaboration. Nous avons :
- Le Destinataire de la marchandise ou son mandataire
- Le Consignataire du navire ou l'agent maritime
- Le Transitaire ou Commissionnaire Agrée en Douane
- Le Bureau de Douane Port
- Le Conseil National des Chargeurs du Bénin (CNCB)
- Les Manutentionnaires
Quatre sociétés opèrent au Port de
Cotonou grâce à l'ouverture du secteur de manutention en Avril
1998.Il s'agit de : la Société Béninoise des Manutentions
Portuaires (SOBEMAP), la Société Cotonou Manutention (COMAN SA),
la Société de Manutention du Terminal à Conteneurs (SMTC)
et RORO TERMINAL SA (GRIMALDI).
- Les sociétés de relevage
- Les Transporteurs
B. Le Macro-environnement
Le Macro-environnement comprend :
1. L'environnement démographique
De par sa situation géographique et son coût
relativement bas par rapport au transport aérien, le produit portuaire
ne se limite ni à une frange de population donnée, ni à
une classe spécifique. Outre la population béninoise, le
géant voisin qu'est le Nigeria constitue un énorme marché
potentiel de transbordement et pour le trafic de transit. De même, le
Niger représente un grand marché pour le Port de Cotonou qui
détient en moyenne près de 81% du trafic. A cela s'ajoutent dans
une moindre mesure les marchés du Mali, du Burkina Faso et du Tchad.
2. L'environnement socio-économique
Considéré comme le « poumon de
l'économie nationale » et comme un créateur d'emplois
directs et à plein temps, le Port de Cotonou est aussi le principal
pourvoyeur des recettes douanières dont il génère la
collecte pour près de 80%.
Ainsi, il entretient les environnements économiques et
sociaux béninois ; accompagne et contribue à la dynamique de
croissance agricole, commerciale, industrielle et financière à
l'ensemble de la sphère économique.
3. L'environnement juridico institutionnel
Etant une société d'Etat, le PAC est fortement
soumis aux influences des décisions politiques prises au niveau de son
Ministère de Tutelle et en conseil des ministres. Cette situation ne lui
permet pas d'avoir une capacité d'adaptation et de réaction
suffisamment rapide pour suivre les mouvements du marché et des
concurrents puisque pour toutes décisions importantes, il faut que le
Directeur General obtienne l'approbation du Conseil d'Administration.
SECTION 2 : OBSERVATION DU STAGE
Paragraphe 1 : Les activités de prise en charge
des navires, les services parcourus et les travaux effectués
Notre stage s'est déroulé au Port Autonome de
Cotonou et plus précisément à la Direction de la
Capitainerie. Le rôle de la Capitainerie dans la gestion des escales des
navires au Port de Cotonou est essentiellement axé sur la prise en
charge des navires jusqu'à l'accostage, après accostage et
suivant les procédures d'appareillage des navires à la fin de
leurs opérations.
I. Prise en charge des navires
A. Prise en charge des navires jusqu'à l'accostage
1. Prise en charge en rade
Cette phase comprend la préparation des navires et la
prise en charge par la Vigie.
Ø
Préparation des navires
L'escale des navires dans un port est gérée soit
par des consignataires, soit par des agents maritimes, qui s'occupent de tous
les aspects techniques, commerciaux et juridiques lors de l'arrivée de
ces navires.
Au port de Cotonou, une fois en rade, les navires doivent se
présenter à la bouée située à un mille marin
soit 1852m du feu rouge de la jetée Ouest à partir de laquelle la
bouée est relevée dans le 106°. A l'entrée, la
bouée d'atterrissage est laissée sur bâbord tandis
qu'à la sortie, elle est laissée d'un côté ou d'un
autre sur ordre du pilote de service.
Ø
Prise en charge par la Vigie
Avant l'arrivée du navire au Port de Cotonou, les
informations techniques et l'Estimated Time of Arrival (ETA) ou temps probable
d'arrivée le concernant, parviennent à la Capitainerie par son
consignataire.
A l'approche du Port, le capitaine du navire appelle la Vigie
pour lui communiquer les informations sur les caractéristiques du navire
(le nom du navire et son pavillon, le type de navire, la date d'arrivée
en rade, la longueur hors tout et la largeur forte, le tonnage jauge brute et
nette, le type de cargaison, le prochain port).
Toutes ces informations sont transmises à la
Capitainerie et l'ordre est donné à la Vigie de suivre le
mouillage ou le positionnement du navire à la bouée pour une
entrée correcte et tout ceci pour des raisons techniques.
2. Prise en charge pour l'accostage
La prise en charge des navires pour l'accostage passe par le
pilotage et le remorquage.
Ø Le
pilotage
Lorsque les conditions sont remplies pour entrer dans le port,
le pilote va à la rencontre du navire avec sa pilotine pour assister le
capitaine à amener son navire jusqu'à quai.
Il conseille le capitaine du navire sur les manoeuvres qu'il
juge nécessaires à réaliser étant donné
qu'il connait bien les profondeurs de la rade et du bassin du port
Pour ce faire, ils rejoignent les navires en rade à
l'aide de la pilotine et assistent les Commandants de navires jusqu'à
l'accostage de leurs navires.
Il est important de souligner que les pilotes jouent bien leur
rôle dans la mesure où la majorité des manoeuvres se font
sans grands dégâts matériels.
Ø Le
remorquage
Les opérations de remorquage sont assurées par
des remorqueurs permanents de service à raison de deux sur trois. Tous
les remorqueurs sont équipés pour la lutte anti-incendie et pour
le sauvetage en mer. Les navires dont la longueur est inférieure ou
égale à 100m recourent à un remorqueur et ceux dont la
longueur est supérieure à 100m recourent à deux
remorqueurs.
Le remorquage permet également de sécuriser les
installations portuaires en servant de guide et en facilitant tous les
mouvements du navire une fois dans le bassin portuaire.
Tableau 2 : Caractéristiques de la
flottille du PAC
Source : Station de remorquage du
PAC.
Ø Le
Lamanage
Le lamanage est l'ensemble des opérations d'amarrage et
de désamarrage des navires qui s'effectuent à l'entrée et
à la sortie des navires par des agents appelés amarreurs.
Une fois le navire à quai, les matelots à bord
de ce dernier envoient par une touline (ligne messagère au bout de
laquelle est fixée l'amarre) les amarres qui sont
récupérées à quai par les lamaneurs pour être
capelées (fixées) aux bollards. Le lamanage est également
une opération sécuritaire du navire au poste à quai en ce
sens qu'elle permet d'immobiliser ce dernier contre d'éventuels
incidents. Dans le même ordre d'idées, il permet de gagner la
confiance de l'armateur et entre dans les critères de choix et de
fidélisation de ce dernier.
Ø Le
Déhalage
Le déhalage est le déplacement d'un navire d'un
poste à un autre le long du quai. Ce mouvement se fait par le biais des
amarres sans toutefois l'intervention de pilote et de remorqueurs. Cette
opération permet de recueillir des espaces pour placer un autre
navire.
Ø
L'avitaillement
L'avitaillement est une prestation qui consiste à
fournir aux navires des provisions dont ils ont besoin pour leur séjour
et leur départ d'un Port. Ces provisions sont constituées de
vivres et d'eau douce.
B. Prise en charge après accostage
La prise en charge des navires après accostage commence
juste après l'accostage proprement dit qui est effectif après les
opérations de pilotage, de remorquage et de lamanage. Cette prise en
charge est effectuée en deux (2) étapes.
1. L'Arraisonnement
C'est une opération d'inspection effectuée par
plusieurs structures (le service de santé, la police, la douane, le
service de sécurité du Port, la marine marchande) dès
l'accostage du navire.
Ø Le
service santé
Après l'accostage des navires, le service santé
est le premier service qui procède aux contrôles. Pour cette
inspection, les agents de santé, une fois à bord des navires,
réclament la déclaration maritime de santé des membres de
l'équipage, la liste de vaccination, la liste des membres de
l'équipage du navire.
Ø La
Police
La police pour son inspection réclame la liste de
l'équipage, la liste des passagers, la liste des ports d'escale, la
liste des armes et munitions, le manifeste de la cargaison.
Ces documents sont reçus en double exemplaire et enfin
la police réclame la liste des marchandises dangereuses.
Ø La
Douane
La Douane pour son inspection réclame une copie de
chaque document ci-après : le manifeste de la cargaison, la liste
des marchandises dangereuses, la liste des armes et munitions, la liste des
ports d'escale, la liste de l'équipage, la déclaration
individuelle des effets personnels et des marchandises des membres de
l'équipage, la déclaration des stupéfiants et des
narcotiques, la liste des provisions hors taxe.
Ø Le
service de sécurité du Port
Le service de sécurité du Port pendant son
arraisonnement, contrôle les produits dangereux à bord du navire
et réclame leur manifeste. Il vérifie la norme de disposition de
ces produits dangereux à bord des navires. Il réclame
également l'International Ship Security Certificate et la liste
d'équipage.
Ø La
Marine Marchande
La marine marchande est l'autorité maritime qui se
charge de la navigation maritime. Elle vérifie à bord la
validité des différents certificats de navigabilité.
2. La Manutention
La manutention est l'ensemble des opérations de
chargement et de déchargement des marchandises. Il s'agit en effet du
stevedoring et de l'acconage. Ces différentes opérations dites
commerciales sont effectuées au Port Autonome de Cotonou par trois (3)
sociétés :
- La SOBEMAP
- COMAN.SA
- SMTC
C. L'appareillage des navires
Avant la fin des opérations, le navire annonce à
la capitainerie ses prévisions, définit son heure estimative de
départ et sollicite par la même occasion les services de la
capitainerie pour la sortie du navire (pilote et remorqueur).
Pour cela, le pilote après programmation doit se rendre
au poste d'appareillage 15minutes avant l'ETD, relancer par radio les
équipes, monter à bord du navire, prendre contact avec le
Commandant de bord, assurer le pilotage du navire, soumettre en fin de
manoeuvre le deuxième formulaire de la déclaration
d'arrivée et de départ au Commandant de bord pour
compléter les informations, débarquer à la bouée
d'atterrissage, rejoindre par pilotine le quai, déposer le
deuxième exemplaire de la déclaration de départ au centre
de saisie de la Capitainerie et préparer éventuellement un
rapport de manoeuvre.
II. Services parcourus et travaux
effectués
C'est ainsi que nous avons parcouru les services de cette
Direction, notamment :
1. Le Service Accueil des Navires et Lamanage
Ce Service se charge d'être en relation avec les
consignataires et les capitaines des navires qui veulent intégrer les
eaux territoriales du Bénin.
Le Service Accueil des Navires et Lamanage est chargé
de procéder par le biais de la Vigie à l'arraisonnement des
navires dès leur arrivée dans les eaux territoriales et d'assurer
également le lamanage des navires sous la direction du pilote de
service.
Au niveau de ce service, nous avons participé à
:
ü L'arraisonnement des navires ;
ü La réunion des consignataires ;
ü Remplissage des fiches de déclaration
d'arrivée et de départ des navires ;
ü L'accostage et l'appareillage des navires.
ü Lamanage des navires.
2. Le Service de Pilotage des Navires
Ce service est chargé de programmer les mouvements et
les placements des navires en collaboration avec les consignataires et
armateurs ; d'affecter les postes à quai aux navires ; d'assurer le
pilotage des navires dans les eaux portuaires et en cas de besoin dans les eaux
territoriales. De plus, il a en charge d'assurer la navigabilité des
eaux portuaires et de s'assurer également du bon fonctionnement des
aides à la navigation dans la zone de navigation portuaire.
Au niveau de ce service, nous avons participé à
:
ü La programmation des mouvements ;
ü L'affectation des postes à quai aux navires ;
ü Placements des navires
3. Le Service de la Police, de la Sécurité, de
la Sûreté, des Incendies et Calamité
Le SPSSIC est chargé d'assurer la
sécurité et la sûreté sur tout le domaine portuaire
; de veiller au respect strict des normes de sécurité dans les
magasins et sur les terre-pleins ; de s'assurer du stockage
réglementaire des matières dangereuses et veiller à leur
enlèvement à temps ; de réguler la circulation des
véhicules gros-porteurs dans l'enceinte portuaire ; d'assurer la
sécurité dans les eaux portuaires (en collaboration avec les
forces navales) ; d'appliquer rigoureusement le code ISPS au Port de Cotonou ;
de contrôler l'application stricte et sans failles des règles du
code ISPS par les opérateurs portuaires, la régulation de la
circulation et à la vérification des titres de camions.
Au SPSSIC, nous avons eu l'occasion de :
ü Participer aux activités de patrouille dans
l'enceinte portuaire ;
ü Superviser la sortie des camions de l'enceinte
portuaire ;
ü Enregistrer les immatriculations des camions
chargés ou déchargés ;
ü Participer au remplacement de quelques défenses
dans le bassin portuaire.
4. Le Service des Formalités d'Accès
L'accès aux différentes zones du Port de Cotonou
est conditionné par la présentation des éléments
tels que : cartes d'accès, macarons, et le laissez-passer. Le Service
des Formalités d'Accès assure la délivrance de ces
instruments servant à l'accès et aux installations portuaires. Il
se charge entre autre d'enregistrer, de vérifier la recevabilité
et d'émettre un avis motivé sur les demandes d'obtention de
titres d'accès (badges, cartes d'accès, macarons, brassards,
autres signes distinctifs). Par ailleurs, le service est chargé non
seulement de transmettre les avis motivés à la structure
chargée d'autoriser la délivrance des titres d'accès et de
livrer ces titres mais également de procéder à un
système d'échantillonnage pour le contrôle de justification
des demandes des titres d'accès et de s'assurer que ces titres
délivrés donnent lieu à facturation et encaissement.
Nous nous sommes entre autres occupés de :
ü L'enregistrement des demandes des titres d'accès
au port par des personnes physiques ;
ü Contrôler des pièces pour remplir la fiche
de contrôle ;
ü L'établissement des bons de paiement.
Paragraphe 2 : Etat des lieux
Ici il est question de faire le point sur les forces et
faiblesses issues de nos observations du stage.
I. Inventaire des Atouts (Forces)
Au titre des forces nous pouvons citer :
- La situation géographique exceptionnelle du port
- L'existence d'une clientèle potentielle
- Le premier port de transit pour le Niger, le Burkina-Faso et
le Mali
- Le port de relais et de transbordement des marchandises le
plus proche du Nigéria
- Les compétences des pilotes
- Port à vocation sous régionale
- L'installation de vidéosurveillance
- La bonne qualification du personnel
- L'existence d'un guichet unique
- Le système informatisé d'entrée et de
sortie des camions
II. Inventaire des problèmes
(Faiblesses)
Au nombre des faiblesses nous pouvons citer :
- La longue attente des navires en rade
- Le non-respect de la lettre des calendriers du
Système de Fenêtre d'Accostage Fixe.
- La lenteur dans les opérations d'accostage et
d'appareillage
- La vétusté des appareils de liaison
(radios)
- L'indisponibilité récurrente d'infrastructures
d'accostage (poste à quai)
- Le taux d'occupation élevé des postes à
quai
- Le retard dans l'élaboration du bulletin
statistique
- L'exiguïté des locaux abritant des bureaux
- Le manque de suivi des informations
- L'insuffisance des grues de quai et de matériels de
transfert
- L'insuffisance de remorqueurs et de pilotines
- Les pannes répétées et
l'indisponibilité des remorqueurs et pilotines
- Le vieillissement et le non renouvellement des cadres
techniques au SAPN
- L'indisponibilité des véhicules de liaison
Tableau 3 : Regroupement des problèmes par
centre d'intérêt et par problématique
N°
|
Centre d'intérêt
|
Problèmes spécifiques
|
Problèmes généraux
|
Problématique
|
1
|
Prise en charge des navires
|
-La longue attente des navires en rade
-Le non-respect de la lettre des calendriers du Système
de Fenêtre d'Accostage Fixe.
-La lenteur dans les opérations d'accostage et
d'appareillage
|
Long séjour des navires au Port de Cotonou
|
Problématique d'une gestion efficace des escales des
navires
|
2
|
Organisation administrative du PAC
|
-Le retard dans l'élaboration du bulletin statistique
-L'exiguïté des locaux abritant les bureaux
-Le manque de suivi des informations
-Vieillissement et non renouvellement des cadres techniques
à SAPN
|
Faible optimisation de l'organisation administrative du PAC
|
Problématique de l'organisation administrative du PAC
|
3
|
Gestion des équipements portuaires
|
-Le taux d'occupation élevé des postes à
quai
-La vétusté des appareils de liaison (radios)
-Indisponibilité des véhicules de liaison
|
Mauvaise politique de gestion des équipements
|
Problématique d'une gestion efficace des
équipements
|
Source : Réalisé
par nous-mêmes
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE ET
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Ce chapitre aborde la problématique,
l'intérêt de l'étude, les objectifs et hypothèses
suivies de la littérature et de la méthodologie de recherche.
SECTION 1 : CADRE THEORIQUE
Dans cette section nous avons la problématique et
l'intérêt de l'étude dans un premier temps puis dans un
second temps les objectifs et hypothèses de l'étude.
Paragraphe 1 : Problématique et
Intérêt de l'Etude
I. Problématique
1. Choix de la problématique
Le développement rapide que connait de nos jours le
secteur des transports maritimes joue un rôle prépondérant
dans l'économie des pays côtiers. Le Bénin dans sa lutte
pour l'émergence doit développer davantage la première
source de revenu national qu'est le Port de Cotonou communément
appelé « le poumon de l'économie ». Le Port de Cotonou
est la seule frontière maritime dont dispose actuellement le
Bénin et dont les recettes couvrent une grande partie des charges
publiques.
Une gestion efficace des escales de navires à son niveau
est le gage d'une desserte régulière dudit port par les navires
qui ne sont véritablement rentables que lorsqu'ils passent moins de
temps à l'escale. Ainsi, une bonne gestion des escales de navires fera
plus accroitre le volume du trafic. La Direction de la Capitainerie
étant la Direction qui s'occupe de la gestion du Port doit oeuvrer pour
la dynamisation du port. C'est dans cette optique que la problématique
relative à « L'analyse de la gestion des
escales des navires au Port de Cotonou » a été
retenue comme principale préoccupation.
Cette dynamisation passe forcément par l'application
des approches de solutions aux problèmes spécifiques
identifiés.
2. Spécification de la problématique
Suite aux problèmes identifiés lors de
l'état des lieux et regroupés sous différentes
problématiques, il est à préciser que ceux relatifs
à la gestion inefficace des escales de navires méritent qu'on s'y
attarde.
En effet, considérant l'importance des recettes
portuaires dans l'économie béninoise, il convient d'apporter une
amélioration à la gestion des escales de navires pour non
seulement capitaliser les recettes mais aussi et surtout réussir
l'insertion du Port de Cotonou dans l'environnement concurrentiel vu l'avantage
que lui confère sa position géographique par rapport au
Nigéria et aux pays de l'hinterland. Ceci est d'autant plus important
que si rien n'est fait dans ce sens, le Port de Cotonou qui connait
déjà une légère baisse de son trafic
général risque de perdre ses acquis. La résolution de
cette problématique permettra au Port Autonome de Cotonou de cibler les
actions prioritaires à mener pour optimiser l'amélioration de la
gestion des escales des navires au Port de Cotonou.
Il faut rappeler que cette problématique a
été déduite d'un problème général (le
long séjour des navires au Port de Cotonou) caractérisé
par les problèmes spécifiques à savoir :
- La longue attente des navires en rade
- Le non-respect de la lettre des calendriers du
Système de Fenêtre d'Accostage Fixe
- La lenteur dans les opérations d'accostage et
d'appareillage.
II. Intérêt de
l'étude
La gestion des escales des navires au Port de Cotonou est
indispensable dans le bon fonctionnement de l'économie du Port Autonome
de Cotonou. Elle permet une fluidité dans l'exécution des
manoeuvres et participe à rendre le port plus compétitif et
attrayant. Notre étude menée nous permettra de diagnostiquer le
long séjour des navires au Port de Cotonou et de proposer des solutions
pour son amélioration.
Paragraphe 2 : Objectifs et Hypothèses
I. Objectifs de l'étude
Les objectifs sont fixés par rapport aux
problèmes identifiés : un objectif général par
rapport au problème général et des objectifs
spécifiques en fonction des problèmes spécifiques
1. Objectif général
L'objectif général de l'étude est
d'optimiser la durée duséjour des navires au Port de Cotonou.
2. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques qui sous-tendent l'objectif
général sont :
- Réduire de façon significative la durée
d'attente des navires en rade
- Faire respecter la lettre des calendriers du Système
de Fenêtre d'Accostage Fixe
- Rendre fluide les opérations d'accostage et
d'appareillage des navires.
II. Causes et Hypothèses de
l'étude
Les problèmes spécifiques identifiés ont
des causes qu'il est important d'énumérer. Ainsi, la
démarche vise-t-elle à identifier les causes qui sont à la
base des différents problèmes spécifiques liés
à la problématique.
1. Causes et hypothèse liées au problème
spécifique n°1
Le problème spécifique n°1 relatif à
la longue attente des navires en rade pourrait avoir son origine dans :
- L'indisponibilité récurrente des postes
à quai
- Le dépassement de la capacité d'accueil du
port
- La congestion portuaire
Ainsi, l'hypothèse n°1 de l'étude est
formulée comme suit : « l'indisponibilité
récurrente des postes à quai serait à l'origine de la
longue attente des navires en rade ».
2. Causes et hypothèse liées au problème
spécifique n°2
L'analyse du problème relatif au non-respect de la
lettre des calendriers du Système de Fenêtre d'Accostage Fixe
relève trois (03) causes qui peuvent expliquer cet état de chose.
Ces causes sont :
- L'insuffisance de portiques et de grues pour la
manutention
- L'insuffisance de matériels de transfert
- La faible capacité des parcs à conteneurs
- Problème de leadership entre les officiers de la
capitainerie
Nous formulons l'hypothèse n°2 de l'étude
comme suit : « l'insuffisance de portiques et de grues pour
la manutention expliquerait le non-respect de la lettre des calendriers du
Système de Fenêtre d'Accostage Fixe ».
3. Causes et hypothèse liées au problème
spécifique n°3
La lenteur dans les opérations d'accostage et
d'appareillage résulterait de trois causes. Ces causes sont :
- L'insuffisance du nombre de remorqueurs
- Les pannes récurrentes des remorqueurs existants
- Le nombre insuffisant d'agents amarreurs
Nous pouvons alors émettre l'hypothèse
suivante : « la lenteur dans les opérations
d'accostage et d'appareillage serait due à l'insuffisance du nombre de
remorqueurs ».
Tableau 4 : Tableau de bord
Niveau d'analyse
|
Problématiques
|
Objectifs
|
Causes Probables
|
Hypothèses
|
Niveau général
|
Problème général :
Long séjour des navires au Port de Cotonou
|
Objectif général :
Optimiser la durée duséjour des navires au Port
de Cotonou.
|
|
|
- - Niveaux spécifiques
|
1
|
Problème spécifique 1 :
La longue attente des navires en rade
|
Réduire de façon significative la durée
d'attente des navires en rade
|
-L'indisponibilité récurrente des postes
à quai
-Le dépassement de la capacité d'accueil du port
-La congestion portuaire
|
Hypothèse spécifique 1 :
La longue attente des navires en rade serait due à
l'indisponibilité récurrente des postes à quai
|
2
|
Problème spécifique 2 :
Le non- respect de la lettre des calendriers du Système
de Fenêtre d'Accostage Fixe.
|
Faire respecterla lettre des calendriers du Système de
Fenêtre d'Accostage Fixe
|
-L'insuffisance de portiques et de grues pour la
manutention
-L'insuffisance de matériels de transfert
-La faible capacité des parcs à conteneurs
-Problème de leadership entre les officiers de la
capitainerie
|
Hypothèse spécifique 2 :
Le non-respect de la lettre des calendriers du SFAF serait
dû à l'insuffisance de portiques et de grues pour la
manutention
|
3
|
Problème spécifique 3 :
La lenteur dans les opérations d'accostage et
d'appareillage
|
Rendre fluideles opérations d'accostage et
d'appareillage
|
-L'insuffisance des remorqueurs
-Les pannes récurrentes des remorqueurs existants
-L'insuffisance d'agents amarreurs
|
Hypothèse spécifique 3 :
La lenteur dans les opérations d'accostage et
d'appareillage serait due à l'insuffisance du nombre de remorqueurs.
|
Source : Réalisé
par nous-mêmes
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SECTION 2 : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
Cette section aborde la revue de la littérature et la
méthodologie de la recherche basée sur l'étude empirique
et théorique.
Paragraphe 1 : Revue de Littérature
I. Clarification conceptuelle
A. Les notions techniques
1. Armateur de ligne régulière
Un armateur est une personne ou une société qui
exploite et arme un navire dont elle est propriétaire ou
affréteur.
La ligne régulière est un mode d'exploitation
commerciale des navires. Elle met à la disposition des chargeurs une
capacité de transport donnée en reliant les principaux ports du
monde entier avec toutes les catégories de marchandises et des navires
précis à rotations précises et programmées. Elle
offre plusieurs services :
- Le service pendulaire qui permet de desservir deux
façades géographiques suivant une rotation
préétablie et continue entre les ports d'escale offerts
(fréquence, transit-time) ;
- Le feedering qui permet de desservir des ports secondaires
depuis un port principal (Hub) par un navire de plus faible capacité
(feeder).
Ce mode de transport est caractérisé par une
certaine régularité, une fréquence d'expédition ou
de réception et une possibilité de transport de chargements les
plus divers en importance et en nature sur la base d'un contrat de transport.
Ce transport constitue l'instrument juridique essentiel à la circulation
des biens et se définit comme la convention en vertu de laquelle un
prestataire s'engage à déplacer une marchandise qui lui a
été confiée moyennant le paiement d'un prix. C'est ce prix
dû au transporteur par le chargeur qui est qualifié de fret. Plus
exactement, le fret désigne le prix du transport de la marchandise dans
le cas du transport sous connaissement et parfois la marchandise
elle-même lorsqu'elle est chargée.
Liste des cinquante (50) premiers armateurs de
porte-conteneurs mondiaux
Source : Alphaliner
(données au 1/07/2016)
2. Analyse
L'analyse est la décomposition d'une chose en ses
éléments, d'un tout en ses parties.
En parlant de choses concrètes ou abstraites, c'est un
examen permettant d'isoler ou de discerner les différentes parties d'un
tout.
3. Escale
D'après le traité de droit maritime, on appelle
escale « l'arrêt provisoire des navires en deçà de la
haute mer ». Toutefois, la durée de l'arrêt des navires dans
un port est fréquemment de plusieurs jours. On confère à
l'escale un caractère d'une concession administrative onéreuse,
temporaire et précaire du fait qu'elle résulte de la libre
pratique permettant au navire de rentrer dans un port.
L'escale tient son caractère onéreux parce
qu'elle comporte le plus souvent le paiement des taxes qui, après
certains délais comptés en jours, s'élèvent
rapidement jusqu'à devenir prohibitive (taxes d'estaries, de
surestaries).Par contre , elle tient son caractère temporaire par
définition du fait qu'elle n'est qu'un arrêt interrompant un
voyage ; enfin elle tient son caractère précaire du fait qu'en
tout état de cause elle reste par nature conditionnée par les
règles de police de navigation de l'Etat riverain.
Par ailleurs, la navigation des navires privés dans un
Etat riverain est contrôlée évidemment par les
autorités maritimes qui sont par nature de deux ordres distincts :
- Autorités administratives adonnées à
l'activité de la navigation qui est une affaire d'Etat.
- Autorités judiciaires qui sont importantes à
l'occasion d'actes et de différends qui doivent pouvoir être
portés devant le juge.
4. Navires
Un navire est un engin pourvu d'un système de
propulsion autonome destiné à la navigation maritime (et non
fluviale), c'est-à-dire à une navigation dans des eaux où
il peut rencontrer les dangers particuliers à la mer.
Ø
Typologie des navires
Plusieurs critères peuvent être utilisés
pour classer les navires (taille, mode de propulsion, rayon d'action,
marchandises transportés, mode de manutention : lolo, Roro, Boro,
flo-Flo).
Typologie selon leur usage (en fonction des
marchandises transportées)
Les navires conventionnels: Ces cargos
disposent de leurs propres moyens de manutention et chargent les marchandises
à la verticale c'est à dire à l'aide de grues, bigues ou
palans. Il est nécessaire que la marchandise soit approchée sur
le quai pour procéder au chargement. Selon les équipements
portuaires et les accords passés avec les compagnies maritimes les frais
de manutention portuaire peuvent être à la charge du navire.
Les porte-conteneurs : Navires puissants
et rapides, les porte-boites, en jargon de marin. Leur taille s'évalue
en quantité de conteneurs de 20 pieds qu'ils peuvent arrimer, bien que
les conteneurs soient maintenant presque tous des 40 pieds. Les plus gros
actuels font plus de 300 m de long et transportent 8.000 EVP.
Les vraquiers : Classés parfois
en O/O (ore/oil : minerai ou pétrole) ou O/B/O (Ore/bulk/oil :
minerai/vrac/pétrole), ces navires transportent indifféremment du
grain, du minerai ou du pétrole.
Les navires rouliers : appelés
également «Ro-Ro» (roll on- roll off), ce
sont des navires équipés de sortes de pont levés
permettant de faire entrer et ressortir des véhicules, voitures et
camions. Leur capacité se mesure en tonnes mais aussi en longueur de
roulage.
Réfrigérés
Ceux sont des navires généralement rapides et de
taille assez modeste, transportant poissons ou viandes congelés.
Paquebots de Croisières
Nombreux et luxueux, ils transportent des milliers de
passagers autour du monde. En général, ce sont de grands navires
mais il en existe aussi de petites unités de luxe, même à
voile.
Tableau 5 : Représentation des types de
navires selon leur usage
Le transport des passagers
|
Le transport de fret
|
Les paquebots
Les navires transbordeurs :
-Les ferry-boats (conçus pour transporter les
wagons de chemins de fer)
-Les car-ferries (conçus pour transporter les
voitures de tourisme)
Les navires mixtes :
-Les cargos mixtes
-Les paquebots mixtes
|
Les navires spécialisés :
-Les vraquiers pour solides (minéraux,
charbons...)
-Les navires citernes (pétroliers,
méthanier...)
-Les navires réfrigérés ou polytherme
(destinés au transport des marchandises périssables)
Les navires non spécialisés :
-Les cargos conventionnels (ils sont aptes au transport de
marchandises diverses)
-Les navires rouliers (les ensembles routiers
pénètrent dans le navire par leurs propres moyens)
-Les porte-conteneurs (les conteneurs sont chargés
dans des puits et sur le pont)
-Les navires mixtes (ils associent plusieurs types de
solutions ; conteneurs / fret conventionnel, conteneurs / fret
roulier...)
|
Source : Patrick MIANI,
Transport Logistique, 8ème édition.
Typologie selon la taille
On trouve les :
- Handysize d'un port en lourd compris entre 10 000 et 29
999 tonnes ;
- Handymax d'un port en lourd compris entre 30 000 et 49 999
tonnes;
- Panamax d'un port en lourd compris entre 50 000 et 79 999
tonnes (sa limite supérieure étant la taille des écluses
du canal de Panama) ;
Post-panamax ou over panamax d'une largeur supérieure
à 42 m qui ne permet pas l'emprunt du canal de Panama.
B. La notion de Port
Un port est une infrastructure construite par l'homme,
située sur le littoral maritime, sur les berges d'un lac ou sur un cours
d'eau et destinée à accueillir des bateaux et navires. D'autre
part il existe des ports secs installés en sus ou non d'un port maritime
ou fluvial comme stationnement portuaire reliés à une
infrastructure à terre permettant un stockage de petites unités,
comme des voiliers, ainsi que des transferts vers des réseaux
ferroviaires et routiers.
Un port peut remplir plusieurs fonctions, mais doit avant tout
permettre d'abriter les navires, en particulier pendant les opérations
de chargement et de déchargement. Il facilite aussi les
opérations de ravitaillement et de réparations. Il est un lieu de
séjour.
À l'opposé d'un mouillage ou d'un havre
consistant généralement en une rade protégée des
vents dominants et des vagues par la terre, un port sera protégé
par une ou plusieurs digues ou môles. Il pourra être composé
de plusieurs darses, de parties isolées par des écluses de cales
sèches ou flottantes. Il peut nécessiter des dragages afin
d'entretenir une profondeur suffisante. Le port lui-même est
aménagé avec des jetées, des quais, des pontons et doit
être relié à d'autres moyens de transport (routier,
ferroviaire, etc.).
Des ports de toutes tailles existent, abritant de quelques
barques à des milliers de bateaux et installations utilitaires ou
industrielles de production.
C. Système de Fenêtre d'Accostage Fixe au Port
de Cotonou
1. Principes qui sous-tendent le système
Dans le but d'améliorer la productivité des
navires en général, et des navires porte-conteneurs et
porte-véhicules en particulier, au port de Cotonou et en vue de
permettre aux armements de lignes régulières qui le
désirent ou qui sont déjà organisés au niveau
d'autres ports d'insérer le Port de Cotonou dans le concert des ports de
classe A en matière de traitement des navires, le Port Autonome de
Cotonou a décidé après le succès enregistré
au cours de la période d'essai d'octobre 2009 à avril 2010,
de pérenniser le système de fenêtre d'accostage fixe
(SFAF).
A l'instar de ce qui se passe dans les aéroports,
où le planning d'arrivée et de départ dans les avions est
connu d'avance, une plage horaire est accordée à certains
armements sous forme de jours-quai pour opérer leurs navires.
Deux (02) postes à quai sur les huit (08) que compte le
quai commercial principal du Port de Cotonou, sont réservés au
système ; soit quatorze jour-quai au total, dont onze (11)
jours-quai aux navires en fenêtre.
Ainsi sur deux (02) postes à quai les navires hors
fenêtre ne bénéficient que de trois jours-quai. Le
système est essentiellement conçu pour les navires
porte-conteneurs, mais pour la période d'essai trois armements de
navires porte-conteneurs (MAERSK, CMA-CGM et MSC) et un armement de navire
rouliers (GRIMALDI) ont été retenus.
2. Condition d'obtention d'une fenêtre d'accostage
fixe
Les conditions de gestion et d'accès à ce
système sont prévues dans le règlement d'exploitation du
24 septembre 2009. Ce règlement stipule que sont éligibles pour
souscrire au système de fenêtre d'accostage fixe, les armements en
service de ligne régulière, hebdomadaire et directe sur le Port
de Cotonou et qui s'engagent à respecter la productivité minimale
moyenne suivante sur une période de six (6) mois : 25 mouvements de
conteneurs par heure ou 80 véhicules par heure .La notification de
fenêtre est alors faite par le Port Autonome de Cotonou à chacun
des armateurs concernés, suite à la signature d'un engagement
écrit par rapport au respect de la réglementation sur le
système de fenêtre d'accostage fixe par chacun des armateurs. Elle
est accordée pour une durée de six (6) mois renouvelable par
tacite reconduction si les conditions énumérées ci-dessus
demeurent respectées. Cependant une évaluation du système
est faite tous les trois (3) mois ; les statistiques sont alors publiées
par le Port Autonome de Cotonou. A l'issue de l'évaluation, si l'une des
conditions sus indiquées n'était pas respectée au prorata
des trois (3) mois d'exercice par un armateur, ce dernier perd la fenêtre
à lui attribuée et ne pourra être éligible de
nouveau qu'après une période de six (6) mois de
réalisations concluantes.
Ainsi donc, pour adhérer au système de
fenêtre d'accostage fixe, l'armateur de navires porte-conteneurs ou
de navires porte-véhicules fera parvenir au Port Autonome de
Cotonou dans les sept (7) jours calendaires après publication des
statistiques, sa requête qui comportera les informations
suivantes :
- Le début de la fenêtre
souhaitée ;
- Le nombre de jour-quai sollicités ;
- Le volume d'activités exprimé en TEU (import,
export, transbordement, exclus les shifting) garanti sur une période de
(6) mois ;
- Le nombre d'escales par mois garanti ;
- La productivité minimum garantie ;
- Le nom du manutentionnaire devant opérer ses
navires
3. Règles cardinales d'exploitation et effets
Tout armateur élu au système de fenêtre
d'accostage fixe au Port de Cotonou est soumis à certains principes
d'exploitation sur la base desquels fonctionne le système. A cet effet,
le règlement en application souligne que :
- Tout navire d'un armement bénéficiant d'une
fenêtre d'accostage fixe dont l'ETA ne serait pas annoncé 48
heures auparavant sera traité comme un navire « hors
fenêtre » ;
- Les postes Q5, Q6 et Q8 seront alloués d'une
manière non discriminatoire ; toutefois, le poste Q5 sera de
préférence dédié aux navires rapides
(porte-véhicules en particulier) ;
- Tout navire travaillé en fenêtre doit avoir une
productivité moyenne d'au moins 25 mouvements de conteneurs par heure
(exclus les shifting bord/bord, bord/terre) ; cette productivité
est obtenue en divisant le nombre total de mouvements effectués par le
navire (les shifting étant exclus) par la durée du séjour
à quai (nombre d'heures entre le débarquement du pilote à
l'accostage et l'embarquement du pilote à l'appareillage du navire) ; la
productivité moyenne d'un navire porte-véhicules ne devra en
aucun cas être inférieure à 80 véhicules par heure
;
- Lorsqu'un navire arrive en fenêtre, il doit être
aussitôt mis à quai au plus tard trois (3) heures après le
début de sa fenêtre ; le navire en fenêtre a toutefois le
choix de se mettre « hors fenêtre » s'il ne dispose
pas assez de temps pour ses opérations ;
- Tout navire en fenêtre qui arrive en retard est
aussitôt mis sur la liste d'attente sur la base de « first
come, first served » ; si toutefois le poste qui lui était
destiné se libérait et qu'il n'y a pas incompatibilité
entre la volumétrie escomptée pour cette escale et le temps
restant jusqu'à la fin de la fenêtre, ce navire est accosté
pour finir sa fenêtre ;
- Il n'y a pas de réservation de quai mais seulement
la possibilité d'accès à l'un des quais
réservés au dévolu à la fenêtre d'accostage
fixe si l'armement/navire en fenêtre en fait la demande ; dans les autres
cas, le « first come, first served » s'applique
systématiquement.
Toutefois une contrepartie participative est attendue des
armements adhérant et élus au présent système. En
effet, ceux-ci sont tenus de transmettre à la fin des opérations
du navire, dans les 48 heures ouvrables à l'autorité portuaire
leurs chiffres concernant le volume d'activité, la productivité
réalisée sans occulter les éventuels obstacles
rencontrés au cours des opérations commerciales durant l'escale.
Par ailleurs, les armements sont appelés à tout mettre en
oeuvre afin de respecter leur fenêtre ou tenir informé le
Port Autonome de Cotonou le plus tôt que possible de tout changement
pouvant entraver le respect de la fenêtre sans quoi l'armement
s'exposerait automatiquement à la mise en « hors
fenêtre » de son prochain navire.
4. Expérimentation et mise en oeuvre du Système
de Fenêtre d'Accostage Fixe
Le système de Fenêtre d'Accostage Fixe (SFAF) a
été mis en expérimentation au Port de Cotonou sur une
période de six (06) mois. La productivité minimum exigée
est de 25 équivalents vingt pieds (EVP) par heure.
Les fenêtres attribuées aux armements se
présentent comme suit :
- MAERSK cinq (05) jours-quai ;
- CMA-CGM trois (03) jours-quai ;
- MSC deux (02) jours-quai ;
- GRIMALDI un (01) jours-quai
5. Evaluation du système au terme de la période
d'essai
Ce système a permis d'améliorer
substantiellement la productivité des opérations de manutention
surtout au niveau des navires porte-conteneurs. Les principales conclusions de
cette évaluation se présentent comme ci-après :
La productivité moyenne par armement sur la
période
- MAERSK 46,78 EVP/heure soient quatre-vingt-deux (82) navires
traités
- CMA-CGM 22,23 EVP/heure, soient cinquante (50) navires
traités
- MSC 15,85 EVP/heure, soient vingt-huit (28) navires
traités
- GRIMALDI 52,61 Véhicules/heure, soient quarante-neuf
(49) navires traités
Les navires hors-fenêtre ont aussi
bénéficié de façon substantielle des effets du
système de Fenêtre d'Accostage Fixe avec une amélioration
sensible de leur délai de séjour en rade.
6. Résultat du Système de Fenêtre
d'Accostage fixe
Ce système de fenêtre d'Accostage Fixe en cours
au Port de Cotonou depuis le 12 Octobre 2009, a connu un système
fulgurant et constitue un intérêt pour la plupart des armements
dont les navires fréquentent régulièrement la
sous-région.
La productivité élevée se maintenait
jusqu'au démarrage des travaux de réfection de la zone bord
à quai au niveau des postes Q5 à Q8, qui ont fortement
perturbé le bon respect des dispositions du système.
L'évaluation du système en cours actuellement aboutira
certainement à son amélioration pour une meilleure performance du
Port Autonome de Cotonou.
II. Contribution antérieure
Le rapport final du Conseil annuel de l'Association de Gestion
des Ports de l'Afrique de l'Ouest et du Centre (AGPOAC) fait état de
l'importance du rôle des gouvernements dans le renforcement des
administrations maritimes et sur les actions à mener par les ports pour
devenir des ports sûrs. Ce rapport apporte une contribution très
importante face à la gestion des ports dans un environnement
concurrentiel et technologique très développé.
En effet, le développement d'un port dépend du
choix des armements de ligne régulière. Ces différents
éléments dépendent de la fiabilité des ports,
tributaire de leurs capacités d'accueil, paramètres
déterminant dans le choix et la fréquentation de ces ports par
les navires à partir du moment où les navires sont très
vite accueillis et traités avec célérité afin de
vite libérer les installations pour accueillir d'autres navires. Le fait
de disposer d'un port est un atout certes, mais il convient également
d'offrir de meilleures conditions aux navires.
L'insuffisance de poste à quai et donc la limitation de
la capacité d'accueil des navires influe sur la prise en charge efficace
des navires au port de Cotonou et il est important d'y trouver une solution.
Ainsi, Emile LEDU (2007) dans son ouvrage
intitulé : « Les avantages logistiques du transport
multimodal » soutient que même les professionnels reconnus pour
leurs positions mesurées, tirent le signal d'alarme en ce sens que
même en Europe le manque de capacité portuaire devient une
véritable menace pour l'avenir de l'intermodal conteneurisé.
Selon Dominique VELUT (1980) dans son ouvrage
intitulé : « Rôle des ports dans le
Développement Economique in Manuel de Gestion Portuaire »
soutient que nombreux sont les facteurs qui limitent la capacité
d'accueil d'un port au regard de la menace de la demande du trafic. Il s'agit
de :
- L'omission par des ministères planificateurs du fait
que l'intensité de l'activité économique dans un pays
conduit immanquablement à une demande accrue de service portuaire
- La mauvaise politique de tarification conduisant à
l'utilisation des hangars de transit comme entrepôts réduit le
débit des postes d'accostage »
Quant à Casimir HOUNKPATIN Et Carine KOUSSOU
(2010) dans leur mémoire sur le thème :
« Contribution à l'amélioration du temps d'attente des
navires en rade » soutiennent que le PAC doit prendre des mesures
indispensables pour assurer l'accueil des navires afin de pallier le
problème de la non optimisation des aires de stockage notamment
l'utilisation des magasins, terre-pleins, des hangars et entre autre le gerbage
des conteneur vides au Port de Cotonou.
Vu l'importance d'un port dans l'économie d'un pays,
les autorités portuaires doivent satisfaire les clients par rapport aux
prestations qu'ils rendent. La prise de conscience qu'un navire est fait pour
naviguer montre qu'il ne doit pas rester longtemps en rade ou au quai. Mais
qu'au contraire, les périodes d'immobilisations d'un navire dans les
ports doivent être limitées au strict minimum. Ainsi, plusieurs
auteurs se sont intéressés au temps d'attente des navires. Parmi
ceux-ci, on peut citer :
Michael DAUNT (1980) dans son ouvrage
intitulé « L'encombrement des ports : causes,
conséquences et remèdes », parlant des indicateurs du
temps de rotation des navires, a mis l'accent sur le temps total passé
au port par un navire. Pour l'armateur comme pour l'autorité portuaire
qui essaie d'évaluer la qualité de service fournie aux navires,
l'indicateur principal est le temps total d'immobilisation au port. Ce temps
est influencé par le temps que passe les navires en rade à
attendre qu'un poste à quai soit libre afin qu'il accoste et le temps
que passe le navire à quai pour les opérations de chargement
et/ou déchargement.
Pour Emile LEDU (2007) dans son ouvrage
intitulé « Les avantages logistiques du transport
multimodal » pense que la longue durée passée par les
navires au port est un grave problème qui pénalise les armateurs
ainsi que leurs clients. C'est pour remédier un tant soit peu à
ce problème que le Port Autonome de Cotonou a fait sortir la note
circulaire n°2648/PAC/DOMS/DACC qui stipule
respectivement en ces points 9, 10, 11 que :
- « Tout navire ayant une cargaison de sacheries ou
de vrac et qui n'opère pas une cadence d'au moins deux mille (2000)
tonnes par jour (les quatre 04 cales fonctionnant) ou d'au moins mille cinq
cents (1500) tonnes par jour (nombre de cales fonctionnant inférieur
à quatre), pendant trois jours consécutifs, sera retourné
en rade à ses frais pour permettre l'accostage d'autres navires en
attente ».
- « Tout navire porte-conteneur qui n'opère
pas à une cadence de dix (10) conteneurs par grue et par heure aux
postes Q6 et Q9, sera retourné en rade à ses frais pour permettre
l'accostage d'autres navires ».
- « Tout navire roulier ou porte véhicules
qui n'opère pas à une cadence de quatre-vingt (80)
véhicules par heure aux postes Q6 et Q8 sera retourné en rade
à ses frais pour permettre l'accostage d'autres navires ».
Ainsi, la longue durée des navires traduit d'un autre
côté un signe sérieux de la déficience des
opérations portuaires ; elle entraine donc de lourdes
conséquences financières qui reviennent bien plus chères
que les mesures qu'on pourrait prendre pour l'empêcher de s'aggraver.
Paragraphe 2 : Méthodologie de Recherche
Ce paragraphe est consacré à la fixation des
approches théoriques et empiriques qui nous permettront de collecter et
d'analyser les données destinées à faciliter la
vérification des hypothèses.
I. Approche empirique
La méthode empirique est axée sur la recherche
documentaire, l'entretien et l'enquête par questionnaire sur le
terrain.
Elle a aussi une dimension participative et nous a conduit
à :
ü Fixer les objectifs de l'enquête
ü Donner la nature de la collecte des données
ü Identifier le cadre de l'enquête et de la
population mère
ü Repérer les données à mobiliser
ü Elaborez une technique d'enquête
ü Retenir les méthodes de dépouillement et
de présentation
ü Présenter les conditions de réalisation
de l'enquête.
Elle part alors de l'analyse des hypothèses
formulées au processus de traitement des données.
1. Recherche documentaire
Dans le cadre de cette étude, nous avons utilisé
plusieurs documents pour nos recherches. Nous pouvons citer : les
ouvrages, les mémoires de fin de cycle de formation. Ensuite nous avons
eu recours à la recherche sur internet.
2. L'entretien de terrain
Orienté par la recherche documentaire, l'entretien
s'est porté sur les dimensions pratiques de l'étude et sur les
réalités liées à la gestion des postes à
quai. Il a été réalisé avec :
- Les responsables de la capitainerie
- Les Chefs Département Shipping de AQUAMARINE BENIN,
SOMABAR qui sont 2 consignataires parmi ceux dont les armements sont en hors
fenêtre
- Les Chefs Département Shipping de GRIMALDI BENIN,
MAERSK, MSC, PIL, NECOTRANS, NAVITRANS AFRICA qui sont tous des consignataires
et agents maritimes des armements admis au Système de Fenêtre
d'Accostage.
3. Objectif de l'enquête
Notre enquête a pour objectif, la mobilisation des
données nécessaires à la vérification des
hypothèses formulées précédemment. Ainsi, nous
allons vérifier parmi les causes citées, la cause plausible qui
est à l'origine de chaque problème spécifique. Le but que
nous poursuivons à travers cette enquête est de mobiliser les
informations nécessaires afin de vérifier les hypothèses
dans notre travail de recherche.
4. Nature de l'enquête
La vérification des hypothèses que nous avons
formulées nous a obligé à faire une (1)
enquête au sein du Port Autonome de Cotonou à partir d'un
questionnaire. Le questionnaire utilisé a aussi un caractère
qualitatif puisqu'il s'agit de réponses cochées.
Compte tenu des caractéristiques de la population
mère, cette enquête est faite par sondage.
5. Cadre de l'enquête et la population mère
La population mère est constituée
essentiellement des agents du PAC, consignataires, manutentionnaires et
transitaires répartis comme suit :
Tableau 6 : Répartition de la population
mère par catégorie
Catégorie
|
Effectifs
|
Agents de la Direction de la Capitainerie
|
40
|
Consignataires
|
30
|
Manutentionnaires
|
04
|
Transitaires
|
70
|
Total
|
144
|
Source : Données des
enquêtes
6. Méthode d'échantillonnage
Le questionnaire a été élaboré en
fonction des différents problèmes retenus. Nous avons
constitué un échantillon par la méthode non probabiliste
et de manière raisonnée
Tableau 7 : Répartition de
l'échantillonnage par catégorie
Catégorie
|
Effectifs
|
Agents de la Direction de la Capitainerie
|
12
|
Consignataire
|
15
|
Manutentionnaire
|
02
|
Transitaire
|
21
|
Total
|
50
|
Source : Données des
enquêtes
Ø
Centre d'intérêt du questionnaire
Les différentes questions qui ont fait l'objet de
l'enquête interne et externe permettront :
- D'accéder aux informations relatives à
l'insuffisance de postes à quai
- D'accéder aux informations relatives au non-respect
des exigences du Système de Fenêtre d'Accostage Fixe
- D'accéder aux informations relatives à la
cadence de manutention
- D'accéder aux informations relatives à la
gestion des postes à quai et à l'insuffisance du nombre de
remorqueurs
Ø
Technique de dépouillement
Le dépouillement des questions de notre enquête
sera réalisé manuellement. Le traitement des données
quantitatives s'est fait au moyen du tableau Excel. Les données
quantitatives ont servi accessoirement à appuyer nos analyses dans le
processus de vérification des hypothèses formulées. Les
résultats des données sont présentés par des
tableaux afin de vérifier les hypothèses.
II. Approches théoriques
La méthodologie adoptée ici concerne le seuil de
décision qui est la règle suivie pour conclure si les
hypothèses sont vérifiées ou pas.
L'hypothèse N°1 : « La longue attente
des navires en rade serait due à l'indisponibilité
récurrente des postes à quai » sera vérifiée
si cette cause requiert la fréquence la plus
élevée ;
L'hypothèse N°2 : « Le non-respect de la
lettre des calendriers du Système de Fenêtre d'Accostage Fixe
serait dû à l'insuffisance de portiques et de grues pour la
manutention » sera vérifiée si cette cause requiert la
fréquence la plus élevée ;
L'hypothèse N°3 : « La lenteur dans les
opérations d'accostage et d'appareillage serait due à
l'insuffisance du nombre de remorqueurs » sera vérifiée si
cette cause requiert la fréquence la plus élevée.
CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS :
APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
Ce chapitre aborde la réalisation des enquêtes
puis la vérification des hypothèses afin de poser le diagnostic
des différents problèmes et d'apporter quelques approches de
solutions.
SECTION 1 : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS,
VERIFICATION DES HYPOTHESES
Dans cette section, sont présentés les
résultats de l'enquête. Seuls les résultats les plus
importants y sont présentés. Ainsi, ils sont exposés dans
l'ordre d'énumération des problèmes spécifiques.
Paragraphe 1 : Présentation et analyse de
résultat
I. Présentation et analyse des résultats issus
des entretiens
Les entretiens avec les différents acteurs ont permis
d'avoir des informations sur la gestion des postes à quai au Port de
Cotonou. Aux dires de ceux-ci, les postes à quai au Port de Cotonou sont
très souvent indisponibles. La bonne gestion de ceux-ci s'impose. C'est
pourquoi il a été institué le SFAF. Mais, certaines
actions, notamment celles qui peuvent faciliter l'accostage des navires,
doivent accompagner cette mesure. Selon ces acteurs, la capacité
d'accueil du Port de Cotonou est dépassée vu l'évolution
du trafic ; ce qui entraine une situation de congestion dans le port ne
permettant pas aux navires de très vite accoster et donc accroit leur
durée d'attente en rade. D'un autre côté, le bassin
portuaire souffre d'un problème de la non-uniformisation du tirant d'eau
et qui fait que d'un poste à un autre, les tirants d'eau
diffèrent. D'une valeur moyenne avoisinant 11 mètres, ce tirant
d'eau ne permet pas un accostage automatique et rapide des navires. Ainsi, les
navires dont le tirant d'eau avoisine 11 mètres doivent attendre la
haute marée. Or, si un navire rate la haute marée, il doit encore
attendre 6 heures pour une haute marée. Aussi, les opérations
devant consacrer leur accostage doivent-ils s'effectuer avec une attention
particulière et beaucoup de lenteur. En conséquence, les navires
n'accostent pas à temps et les plannings du SFAF en sont
affectés.
A cela s'ajoutent les troubles de leadership des pilotes qui
ont pour habitude de contester les décisions du commandant du Port
concernant le placement des navires, du fait que tous, ils ont occupé au
moins une fois ce poste. Plusieurs pannes récurrentes du remorqueur
KONDO qui seconde ceux appelés CAURIS ET AMERIQUE ne permettent pas
d'effectuer dans les délais les opérations d'accostage et
d'appareillage des navires.
II. Présentation et analyse des
résultats issus des enquêtes
1. Présentation et analyse des résultats
liés au problème spécifique n°1
Tableau 8 : Cause de la longue attente des
navires en rade
Cause supposée
|
Effectif
|
Fréquence (%)
|
Indisponibilité récurrente des postes à
quai
|
28
|
56
|
Le dépassement de la capacité d'accueil du
port
|
15
|
30
|
La congestion portuaire
|
7
|
14
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Résultats de nos
enquêtes de Mai 2017
Voici une représentation graphique des résultats
d'enquêtes concernant le problème lié à la longue
attente des navires en rade.
Graphique 1
Source : Réalisé
par nous-mêmes sur la base des résultats d'enquêtes
concernant le problème spécifique n°1
L'analyse des résultats révèle que 56%
des enquêtés considèrent l'indisponibilité
récurrente des postes à quai comme étant la cause de la
longue attente des navires en rade. Les 30% attribuent cet état de chose
au dépassement de la capacité d'accueil du port. Quant aux 14%
restants, ils pensent que cette situation est due à la congestion
portuaire.
2. Présentation et analyse des résultats
liés au problème spécifique n°2
Tableau 9 : Cause du non-respect de la lettre des
calendriers du Système de Fenêtre d'Accostage Fixe
Cause supposée
|
Effectif
|
Fréquence (%)
|
L'insuffisance de portiques et de grues pour la manutention
|
26
|
52
|
L'insuffisance de matériels de transfert
|
13
|
26
|
Faible capacité des parcs à conteneurs
|
6
|
12
|
Problème de leadership entre les officiers de la
capitainerie
|
5
|
10
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Résultats de nos
enquêtes de Mai 2017
Voici une représentation graphique des résultats
d'enquêtes concernant le problème lié au non-respect de la
lettre des calendriers du SFAF.
Graphique 2
Source : Réalisé
par nous-mêmes sur la base des résultats d'enquêtes
concernant le problème spécifique n°2
L'analyse des résultats révèle que 52%
des enquêtés considèrent l'insuffisance de portiques et de
grues pour la manutention comme étant la cause du non-respect de la
lettre des calendriers du Système de Fenêtre d'Accostage Fixe. 26%
des enquêtés considèrent que l'insuffisance de
matériels de transfert est à l'origine du non-respect de la
lettre des calendriers du SFAF. 12% des enquêtés pensent que
cette situation est due à la faible capacité des parcs à
conteneurs. Quant aux 10% restants, ils pensent que cette situation est due au
problème de leadership entre les officiers de la capitainerie.
3. Présentation et analyse des résultats
liés au problème spécifique n°3
Tableau 10 : Cause de la lenteur dans les
opérations d'accostage et d'appareillage
Cause supposée
|
Effectif
|
Fréquence (%)
|
Insuffisance de remorqueurs
|
27
|
54
|
Les pannes récurrentes des remorqueurs
|
12
|
24
|
Insuffisance du nombre d'amarreurs
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11
|
22
|
Total
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50
|
100
|
Source : Résultats de nos
enquêtes de Mai 2017
Voici une représentation graphique des résultats
d'enquêtes concernant le problème lié à la lenteur
dans les opérations d'accostage et d'appareillage
Graphique 3
Source : Réalisé
par nous-mêmes sur la base des résultats d'enquêtes
concernant le problème spécifique n°3
L'analyse montre que 54% des enquêtés attribuent
la lenteur des opérations d'accostage et d'appareillage à
l'insuffisance de remorqueurs. 24% des enquêtés pensent qu'elle
est due aux pannes récurrentes des remorqueurs. Les 22% restants
estiment qu'elle est due à l'insuffisance du nombre d'amarreurs.
Paragraphe 2 : Vérification des
hypothèses et limite de la démarche méthodologique
I. Vérification des hypothèses
Les hypothèses soulignées sont
vérifiées à partie du degré de validation des
données de l'enquête et les seuils de décisions
fixés.
1- Degré de vérification de l'hypothèse
N°1
Pour établir les causes se trouvant à la base de
la longue attente des navires en rade, il a été fixé comme
seuil de décision toute proposition qui recevra la fréquence la
plus élevée. Les données de l'enquête attestent que
l'indisponibilité récurrente des postes à quai a recueilli
56% des avis contre 30 % pour le dépassement de la capacité
d'accueil du port et 14 % pour la congestion portuaire.
On peut donc conclure que l'hypothèse n°1 qui
attribue l'insuffisance des postes à quai à la longue attente des
navires en rade est vérifiée. Aussi, les informations recueillies
au cours des entretiens vont dans le même sens.
2- Degré de vérification de l'hypothèse
N°2
Pour établir les causes se trouvant à la base du
non-respect de la lettre des calendriers du SFAF, il a été
fixé comme seuil de décision toute proposition qui recevra la
fréquence la plus élevée. Les données de
l'enquête attestent que l'insuffisance de portiques et de grues pour la
manutention a recueilli 52% des avis contre 26% pour l'insuffisance de
matériels de transfert, 12% pour la faible capacité des parcs
à conteneurs et 10 % pour le problème de leadership entre les
officiers de la capitainerie. On peut donc conclure que l'hypothèse
n°2 qui attribue l'insuffisance de portiques et de grues pour la
manutention au non-respect de la lettre des calendriers du Système de
Fenêtre d'Accostage Fixe est vérifiée.
3- Degré de vérification de l'hypothèse
N°3
Pour la vérification de l'hypothèse relative
à la lenteur dans les opérations d'accostage et d'appareillage,
le seuil de décision retenu est la cause ayant requis la
fréquence la plus élevée.
D'après les enquêtes, il ressort que :
· 54% des avis justifient la lenteur dans les
opérations d'accostage et d'appareillage par l'insuffisance de
remorqueurs ;
· 24% attribuent cet état de chose aux pannes
récurrentes des remorqueurs ;
· 22% accordent que ce problème est dû
à l'insuffisance du nombre d'amarreurs.
L'hypothèse n°3 qui attribue l'insuffisance de
remorqueurs à la lenteur dans les opérations d'accostage et
d'appareillage est vérifiée, car elle a recueilli la
fréquence la plus élevée.
II. Limite de la démarche
méthodologique
La finalité de cette recherche était
d'identifier les causes réelles du long séjour des navires au
Port de Cotonou, de mesurer l'ampleur et de faire dans une certaine mesure des
propositions de solutions et des conditions de mise en oeuvre de ces solutions
pour y remédier.
Ainsi, une démarche scientifique objective a
été adoptée. Mais le choix d'une telle démarche n'a
pas permis de surmonter toutes les difficultés.
SECTION 2 : DIAGNOSTIC DE L'ETUDE, APPROCHES DE
SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
Paragraphe 1 : Etablissement du diagnostic de
l'étude
Le diagnostic est l'évaluation d'une
problématique par l'analyse de diverses données. Ainsi, le
diagnostic de notre étude se présente comme suit :
1. Diagnostic lié au problème spécifique
n°1
L'indisponibilité récurrente des postes à
quai est définitivement considérée comme la cause de la
longue attente des navires en rade.
En effet, le Port Autonome de Cotonou dispose d'un nombre
très limité d'infrastructures d'accueil des navires notamment les
postes à quai. Le flux du trafic des navires étant devenu
important, plusieurs navires mouillent dans la même période.
Compte tenu du principe d'octroi du poste à quai « premier
arrivé, premier accosté », les premiers navires
arrivent à accoster et les autres attendent la libération des
postes pour faire leur accostage. Ce qui explique la longue attente des navires
en rade.
2. Diagnostic lié au problème spécifique
n°2
Le diagnostic de la situation relative au non-respect de la
lettre des calendriers du Système de Fenêtre d'Accostage Fixe a
permis d'identifier la principale cause qui est l'insuffisance de portiques et
de grues pour la manutention.
En effet, l'insuffisance de portique et de grues pour la
manutention ralentit sévèrement la cadence de la manutention. La
cadence de la manutention influe sur la célérité des
opérations de manutention. Le véritable problème s'observe
au niveau de la SOBEMAP qui n'a pas les équipements nécessaires
pour effectuer les opérations de manutention. Les travaux entrepris dans
le cadre de l'amélioration des conditions de travail au Port de Cotonou
et compte tenu de la hausse de trafic des marchandises font que les voies
à emprunter pour le transfert de marchandises du quai vers les lieux de
stockage sont obstruées. A ceci s'ajoute le manque de matériel de
transfert, qui impacte négativement sur le séjour des navires
à quai. Cette situation ne permet pas de rester dans les délais
prescrits par le SFAF. Ce qui induit le non-respect de la lettre des
calendriers du SFAF.
3. Diagnostic lié au problème spécifique
n°3
Le problème de la lenteur dans les opérations
d'accostage et d'appareillage est fondamentalement dû à
l'insuffisance de remorqueurs.
En effet, une fois le poste à quai devant recevoir un
navire est libre, le navire procède à son entrée. Cette
entrée est accompagnée du remorquage réalisé
à l'aide des remorqueurs. L'opération de remorquage est
obligatoire pour les navires ne disposant pas de propulseurs d'étrave.
Au Port de Cotonou, alors que les quatre remorqueurs existants sont
insuffisants pour les opérations d'accostage et d'appareillage, seuls
deux (02) remorqueurs sont opérationnels (CAURIS et AMERIQUE). Ce qui
explique la lenteur dans les opérations d'accostage et
d'appareillage.
Paragraphe 2 : Approches de solutions
1. Approches de solutions au problème
spécifique relatif à la longue attente des navires en rade
Le diagnostic établi révèle que
l'indisponibilité récurrente des postes à quai est
à la base de la longue attente des navires en rade. Ainsi, pour
résoudre ce problème, le Port de Cotonou doit se doter des moyens
pour assurer une bonne prestation de service d'assistance aux navires. Dans cet
ordre d'idées, il est proposé de :
- Mettre en place un système rapide d'évacuation
des marchandises débarquées des navires vers les terminaux et
entrepôt de quai
- Construire un autre port doté d'un bassin de 15
à 20 mètres de profondeur avec des quais pouvant accueillir des
navires de grandes normes
- Renforcer le personnel de la Tour de contrôle en
améliorant la qualité des lignes de communication, en la dotant
d'accès à l'eau et en y construisant un ascenseur.
2. Approches de solutions au problème
spécifique relatif au non-respect de la lettre des calendriers du
Système de Fenêtre d'Accostage Fixe
Etant donné que l'insuffisance de portiques et de grues
pour la manutention justifient le non-respect de la lettre des calendriers du
SFAF, les propositions faites pour pallier ce problème qui handicape la
gestion des postes à quai en générale et
particulièrement la performance du SFAF sont de :
- Améliorer le rendement des postes à quai
existants en les dotant de portiques et de grues mobiles à cadence de
manutention élevée
- Appliquer une certaine rigueur de la part des
autorités portuaire pour faire respecter les dispositions du SFAF
- Acquérir des matériels de transferts de
marchandises des quais vers les lieux de stockage.
- Créer un creuset dans lequel se retrouveront acteurs
portuaires et autorités pour échanger sur les problèmes de
leadership entre officiers.
3. Approches de solutions au problème
spécifique relatif à la lenteur dans les opérations
d'accostage et d'appareillages
A partir des constatations faites sur le terrain et les
entretiens effectués avec les responsables du Port Autonome de Cotonou,
il ressort que la lenteur dans les opérations d'accostage et
d'appareillage des navires se justifie par l'insuffisance de remorqueurs. Pour
corriger cet état de chose, il faut :
- Acquérir de nouveaux remorqueurs
- Renforcer l'exploitation du système Vessel Trafic
System (VTS)
- Réparer les deux remorqueurs qui tombent souvent en
panne
- Respecter les périodes d'entretien du matériel
flottant
- Former le personnel d'entretien et de maintenance
- Adopter une procédure permettant d'acquérir
à temps les pièces de rechange pour assurer une politique de
maintenance préventive des remorqueurs
- Se doter des moyens financiers pour le renouvellement des
matériels flottant et un personnel efficace pour leurs entretins afin de
garantir une assistance rapide et efficace aux navires
- Disposer d'une drague pour effectuer les dragages permanents
du bassin portuaire et à moindre coût
- Eclairer davantage le Port et le bassin en particulier afin
de faciliter les mouvements et manoeuvres nocturnes
Paragraphe 3 : Conditions de mise en oeuvre
Les différentes solutions proposées ne seront
efficaces qu'après la mise en place de certaines conditions favorables
à leur mise oeuvre. L'amélioration de la gestion des postes
à quai au Port de Cotonou suppose la résolution des
problèmes spécifiques identifiés. Cependant,
l'éradication des causes se trouvant à la base des
différents problèmes retenus doit être accompagnée
par un certain nombre de dispositions afin de garantir une efficacité
des solutions à mettre en oeuvre.
1. Conditions de mise en oeuvre des solutions relatives
à l'indisponibilité des postes à quai
Les solutions proposées ci-dessus ne pourront avoir des
effets positifs pour le Port Autonome de Cotonou tant qu'un certain nombre de
mesures ne seront pas prises en compte.
Il revient au Port Autonome de Cotonou de disposer d'un
système d'évacuation rapide des marchandises
débarquées des navires vers les terminaux et entrepôt de
quai vu l'augmentation du trafic.
Considérant le dépassement de la capacité
d'accueil du Port, la solution la plus adéquate est la construction d'un
nouveau port en eau profonde ceci compte tenu de l'évolution que connait
le transport maritime et vu qu'il n'y a plus de possibilités de
l'agrandir. Cette approche est possible en raison de la proximité de
certaines villes du Bénin telles que Grand Popo et
Sèmé.
2. Conditions de mise en oeuvre des solutions relatives au
non-respect de la lettre des calendriers du Système de Fenêtre
d'Accostage Fixe
Suite au problème relatif au non-respect de la lettre
des calendriers du Système de Fenêtre d'Accostage Fixe, il faudra
une évaluation du système de fenêtre d'accostage Fixe tous
les trois (03) mois comme l'exige le règlement d'exploitation afin
de :
Ø Renouveler le calendrier dans les
délais ;
Ø Intégrer dans le système les nouveaux
armateurs respectant les conditions sur indiquées.
Ø Construire des parcs à conteneurs ayant
d'importantes capacités.
3. Conditions de mise en oeuvre relative au problème
de la lenteur dans les opérations d'accostage et d'appareillage
La mise en oeuvre des solutions proposées ci-dessus
nécessite des dispositions à prendre au préalable. Ainsi,
il faut :
- Acquérir d'autres remorqueurs : cette
dépense devra être une priorité dans le budget du Port
Autonome de Cotonou
- Former le personnel d'entretien et de maintenance
principalement sur les conditions d'utilisation des équipements mais
surtout mettre en place une stratégie de recyclage
- Procéder à la réparation
immédiate des remorqueurs qui ne sont pas opérationnels
- Renforcer l'exploitation du système Vessel Trafic
system (VTS), en recrutant du personnel qualifié pour assurer le
fonctionnement effectif du centre VTS. Cela permettra une meilleure
visibilité des mouvements des navires dans les eaux béninoises
- Respecter les prévisions d'amortissement de la
flottille à travers un suivi comptable régulier permettant de
constituer l'amortissement de la flottille.
- Tableau 11 : Tableau de synthèse de
l'étude
Niveaux
|
Problématiques
|
Objectifs poursuivis
|
Causes réelles
|
Hypothèses
|
Diagnostic
|
Solutions
|
Problème général
|
Long séjour des navires au Port de Cotonou
|
Optimiser la durée du séjour des navires au Port
de Cotonou
|
|
|
|
|
Niveau spécifique 1
|
Longue attente des navires en rade
|
Réduire de façon significative la durée
d'attente des navires en rade.
|
-L'indisponibilité des postes à quai
-Le dépassement de la capacité d'accueil du port
-La congestion portuaire
|
La longue attente des navires en rade serait due à
l'indisponibilité des postes à quai
|
L'indisponibilité des postes à quai est
définitivement considérée comme la cause de la longue
attente des navires en rade.
|
-Mettre en place un système rapide d'évacuation
des marchandises débarquées des navires vers les terminaux et
entrepôt de quai
-Construire un autre port en eau profonde
|
Niveau spécifique 2
|
Le non-respect de la lettre des calendriers du SFAF
|
Faire respecter la lettre des calendriers du SFAF
|
-L'insuffisance de portiques et de grues pour la
manutention
-L'insuffisance de matériels de transfert
-La faible capacité des parcs à conteneurs
-Problème de leadership entre les officiers de la
capitainerie
|
Le non-respect de la lettre des calendriers du SFAF serait
dû à l'insuffisance de portiques et de grues pour la
manutention
|
L'insuffisance de portiques et de grues pour la manutention
est la cause du non-respect de la lettre des calendriers du SFAF
|
-Améliorer le rendement des postes à quai
existants en les dotant de portiques et de grues mobiles à cadence de
manutention élevée
-Acquérir des matériels de transferts de
marchandises des quais vers les lieux de stockage
|
Source : Réalisé
par nous-mêmes
Niveau spécifique 3
|
Lenteur dans les opérations d'accostage et
d'appareillage
|
Rendre fluide les opérations d'accostage et
d'appareillage
|
-L'insuffisance des remorqueurs
-Les pannes récurrentes des remorqueurs
-L'insuffisance d'agents amarreurs
|
La lenteur dans les opérations d'accostage et
d'appareillage serait due à l'insuffisance du nombre de remorqueurs.
|
La lenteur dans les opérations d'accostage et
d'appareillage est dû à l'insuffisance du nombre de remorqueurs
|
-Acquérir de nouveaux remorqueurs
-Prioriser la maintenance préventive des remorqueurs et
réparer ceux en panne
|
Page | 0
CONCLUSION
Les ports constituent une véritable richesse pour les
Etats de par leur contribution au développement du commerce
extérieur et par voie de conséquence à la création
d'emplois et à la valorisation des ressources du pays. Au Port, les
opérations se font à la chaine et si l'un des maillons est
défaillant, c'est l'ensemble du système qui le devient. Alors la
nécessité de réfléchir sur l'ensemble du
système s'impose. Et comme le Port évolue dans un contexte
concurrentiel, les problèmes sont nombreux, divers et multidimensionnels
notamment ceux liés aux opérations de prise en charge des navires
; autant les appréhender dans leur globalité en y associant tous
les acteurs concernés, à quelque niveau où ils se
trouvent.
Notre présence au sein de la Direction ayant en charge
la gestion du Port de Cotonou, nous a permis de déceler un certain
nombre de problèmes regroupés en problèmes majeurs. C'est
en essayant de faire ressortir ces difficultés que cette étude
s'est intéressée à la problématique d'une gestion
efficace des escales des navires. Trois problèmes spécifiques ont
fait l'objet de cette problématique :
· La longue attente des navires en rade
· Le non-respect de la lettre des calendriers du
Système de Fenêtre d'Accostage Fixe
· La lenteur dans les opérations d'accostage et
d'appareillage des navires.
Notre étude nous a permis de préciser la
situation du Port de Cotonou, d'analyser ses contraintes et ses atouts, ses
forces et ses faiblesses en ce qui concerne les opérations de prise en
charge des navires en escale pour définir ensuite les axes
d'amélioration de ces opérations ; lesquels axes constituent un
apport pour le développement du Port de Cotonou.
Somme toute, le Port étant au centre de toutes les
activités portuaires, doit jouer son rôle en tant
qu'autorité portuaire. Il doit discipliner tous les acteurs afin
d'obtenir d'eux un séjour très court des navires au Port.
C'est à ce titre qu'on le reconnaitra comme Port de
haute productivité et fréquentable par les armateurs.
Toutefois, ceci n'est possible que lorsqu'il y a une
adéquation entre le niveau de trafic et la capacité d'accueil.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. OUVRAGES :
1. LEDU, E., Les avantages logistiques du
transportmultimodal, édition CELSE, Paris, 2007, 230 p.
2. VENTURELLI, N., Transport Logistique,
édition Le Génie des Glaciers, Paris, 2014, 247p.
II. MEMOIRES :
1. AKAKPOVI, J., gestion
opérationnelle des conteneurs de ligne régulière par une
agence maritime, Mémoire Licence, UCAO, 2014, 66p.
2. AMEDOME, R., Organisation et Gestion des
postes à quai au Port de Cotonou, Mémoire Licence, UATM-GASA
FORMATION, 2016, 76p.
3. DEGLA, Y., Analyse sur la gestion de
la prise en charge des navires au Port de Cotonou, Licence, UATM-GASA
FORMATION, 2016, 51p.
III.
REVUES :
1. DAUNT, M., « L'encombrement
des ports : causes, conséquences et remèdes », In
manuel de gestion portuaire, pages 57-60, Secrétariat de la
CNUCED/Section port 1980
2. VELUT, D., « Le rôle des
ports dans le développement économique », In manuel de
gestion portuaire, pages 53-55, Secrétariat de la CNUCED/Section port,
1980
IV. WEBOGRAPHIE :
1.
www.memoireonline.com/01/12/5213/m_Implication-du-guichet-unique-portuaire-dans-la-facilitation-des-operations-denlevement-des-mar28.html;
mardi 11 juillet 2017 ; 11 :55.
2.
http://www.portdecotonou.com/index.php?option=com_content&view=article&id=59&Itemid=221;
mardi 11 juillet 2017 ; 12 :05.
3.
www.lantenne.com/Les-premiers-operateurs-mondiaux-de-porte-conteneurs_a26547.html;
mardi 11 juillet 2017 ; 12 :10.
4.
http://www.academia.edu/13237844/port_de_cotono; mardi 11 juillet
2017 ; 12 :15.
TABLE DES MATIERES
Dédicaces.......................................................................................................
I
Remerciements..............................................................................................
III
Liste des sigles
..............................................................................................
IV
Liste des tableaux
............................................................................................
V
Liste des
graphiques..........................................................................................
VI
Résumé du travail
..........................................................................................
VII
Abstract
......................................................................................................
VIII
SOMMAIRE
..................................................................................................
IX
INTRODUCTION
...........................................................................................
2
CHAPITRE I : CADRE INSTITUTIONNEL
..................................................... 4 à 24
SECTION 1 : PRESENTATION DU CADRE INSTITUTIONNEL DE
L'ETUDE ........... 4
Paragraphe 1 : Historique, Caractéristiques,
Activités et Ressources du Port Autonome de
Cotonou...........................................................................................................
4
I. Historique et Caractéristique
....................................................................... 4
A. Historique du Port Autonome de
Cotonou ........................................................ 4
B. Caractéristiques du Port Autonome de
Cotonou ................................................. 4
1. Cadre
géographique..............................................................................
5
2. Cadre juridique
...................................................................................
5
II. Activités et Ressources du Port Autonome de Cotonou
......................................... 6
A.
Activités................................................................................................
6
B. Ressources
.............................................................................................
6
1. Les ressources matérielles
...................................................................... 6
2. Les ressources financières
...................................................................... 8
3. Les ressources humaines
......................................................................... 8
Paragraphe 2 : Structure du PAC et Environnement
..................................................... 9
I. Structure du Port Autonome de Cotonou
.......................................................... 9
A. L'organe décisionnel
..................................................................................
9
1. Le Conseil d'Administration
.................................................................... 9
2. La Direction Générale
............................................................................
10
B. L'organe opérationnel
..............................................................................
10
1. La Direction des Ressources Humaines (DRH)
............................................ 10
2. La Direction Financière et Comptable (DFC)
................................................ 10
3. La Direction Commerciale et du Marketing (DCM)
......................................... 11
4. La Direction de le Capitainerie (DC)
........................................................... 11
5. La Direction Technique (DT)
.................................................................. 11
6. La Direction de l'Exploitation Portuaire (DEP)
............................................. 12
7. La Direction des Systèmes d'Information (DSI)
........................................... 12
8. La Direction des Affaires Juridiques et du Contentieux
(DAJC) ........................ 12
9. La Direction de la Prospective, de la Stratégie et
du Développement (DPSD)......... 12
10. Direction du Contrôle La Général (DCG)
.................................................... 13
II. Environnement
......................................................................................
13
A. Le microenvironnement
............................................................................
13
1. Les concurrents du Port de Cotonou
............................................................ 13
2. Les partenaires du Port Autonome de Cotonou
............................................. 14
3. Les acteurs de la chaine portuaire
............................................................ 14
B. Le Macro-environnement
..........................................................................
15
1. L'environnement démographique
............................................................. 15
2. L'environnement socio-économique
........................................................... 15
3. L'environnement juridico institutionnel
...................................................... 15
SECTION 2 : OBSERVATION DU STAGE
............................................................ 16
Paragraphe 1 : Déroulement du Stage
...................................................................... 16
I. Prise en charge des navires
..........................................................................
16
A. Prise en charge des navires jusqu'à l'accostage
................................................. 16
1. Prise en charge en rade
......................................................................... 16
2. Prise en charge pour l'accostage
.............................................................. 17
B. Prise en charge après accostage
................................................................... 19
1. Les Arraisonnements
............................................................................
19
2. La Manutention
.................................................................................
20
C. L'appareillage des navires
.....................................................................
20
II. Services parcourus et travaux effectués
.......................................................... 20
1. Le Service Accueil des Navires et Lamanage
.............................................. 21
2. Le Service de Pilotage des Navires
........................................................... 21
3. Le Service de la Police, de la Sécurité, de
la Sûreté, des Incendies et Calamité ...... 21
4. Le Service des Formalités d'accès
............................................................ 22
Paragraphe 2 : Etat des lieux
...............................................................................
22
I. Inventaire des Atouts (Forces et Opportunités)
............................................. 22
II. Inventaire des problèmes (faiblesses et menaces)
.......................................... 23
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE ET
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
.........................................................................................
26 à 45
SECTION 1 : CADRE THEORIQUE
..................................................................
26
Paragraphe 1 : Problématique et Intérêt de
l'Etude ...................................................... 26
I. Problématique
........................................................................................
26
1. Choix de la problématique
..................................................................... 26
2. Spécification de la problématique
............................................................ 26
II. Intérêt de L'étude
....................................................................................
27
Paragraphe 2 : Objectifs et Hypothèses
................................................................... 27
I. Objectifs de l'étude
...................................................................................
27
1. Objectif général
..................................................................................
27
2. Objectifs spécifiques
............................................................................
27
II. Causes et Hypothèses de l'étude
.................................................................. 28
1. Causes et hypothèse liées au problème
spécifique n°1 ..................................... 28
2. Causes et hypothèse liées au problème
spécifique n°2 .................................... 28
3. Causes et hypothèse liées au problème
spécifique n°3 ..................................... 29
SECTION 2 : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE
RECHERCHE..31
Paragraphe 1 : Revue de Littérature
........................................................................ 31
I. Clarification conceptuelle
...................................................................... 31
A. Les notions techniques
..............................................................................
31
1. Armateur de ligne régulière
.................................................................... 31
2.
Analyse...........................................................................................
32
3. Escale
.............................................................................................
33
4. Navires
............................................................................................
33
B. La notion de Port
....................................................................................
35
C. Système de Fenêtre d'Accostage Fixe au Port de
Cotonou .................................... 36
1. Principes qui sous-tendent le système
........................................................ 36
2. Condition d'obtention d'une fenêtre d'accostage fixe
..................................... 37
3. Règles cardinales d'exploitation et effets
.................................................... 38
4. Expérimentation et mise en oeuvre du Système
de Fenêtre d'Accostage Fixe ......... 39
5. Evaluation du système au terme de la période
d'essai .................................... 39
6. Résultat du Système de Fenêtre
d'Accostage fixe .......................................... 40
II. Contribution antérieure
........................................................................ 40
Paragraphe 2 : Méthodologie de Recherche
............................................................... 42
I. Approche empirique
............................................................................
42
1. Recherche documentaire
....................................................................... 43
2. L'entretien de terrain
............................................................................
43
3. Objectif de l'enquête
...........................................................................
43
4. Nature de
l'enquête..............................................................................
43
5. Cadre de l'enquête et la population
mère.................................................... 44
6. Méthode
d'échantillonnage....................................................................
44
II. Approches
théoriques..........................................................................
45
CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS : APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN
OEUVRE................................... 47 à 58
SECTION 1 : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS,
VERIFICATION DES
HYPOTHESES..........................................................................................
47
Paragraphe 1 : Présentation et analyse des
résultats ..................................................... 47
I. Présentation et analyse des résultats issus
des entretiens ...................................... 47
II. Présentation et analyse des résultats issus
des enquêtes ....................................... 48
1. Présentation et analyse des résultats
liés au problème spécifique n°1 ...................
48
2. Présentation et analyse des résultats
liés au problème spécifique n°2 ...................
49
3. Présentation et analyse des résultats
liés au problème spécifique n°3 ...................
50
Paragraphe 2 : Vérification des hypothèses et
limite de la démarche méthodologique ............ 51
I. Vérification des hypothèses
....................................................................... 51
1. Degré de vérification de l'hypothèse
N°1 ................................................... 51
2. Degré de vérification de l'hypothèse
N°2 ................................................... 52
3. Degré de vérification de l'hypothèse
N°3 ................................................... 52
II. Limites de la démarche méthodologique
....................................................... 53
SECTION 2 : DIAGNOSTIC DE L'ETUDE, APPROCHES DE
SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN
OEUVRE.................................................................
53
Paragraphe 1 : Etablissement du diagnostic de l'étude
.................................................. 53
1. Diagnostic lié au problème spécifique
n°1 ................................................... 53
2. Diagnostic lié au problème spécifique
n°2 ................................................... 53
3. Diagnostic lié au problème spécifique
n°3 .................................................. 54
Paragraphe 2 : Approches de
solutions....................................................................
54
1. Approches de solutions au problème spécifique
relatif à la longue attente des navires en rade
............................................................................................
54
2. Approches de solutions au problème spécifique
relatif au non-respect de la lettre des calendriers du Système de
Fenêtre d'Accostage Fixe ..................................... 55
3. Approches de solutions au problème spécifique
relatif la lenteur dans les opérations d'accostage et d'appareillage
.................................................................. 55
Paragraphe 3 : Conditions de mise en oeuvre
............................................................. 56
1. Conditions de mise en oeuvre des solutions relatives
à l'insuffisance des postes à
quai...............................................................................................
56
2. Conditions de mise en oeuvre des solutions relatives au
non-respect de la lettre des calendriers du Système de Fenêtre
d'Accostage Fixe...................................... 56
3. Condition de mise en oeuvre relative au problème de
la lenteur dans les opérations d'accostage et d'appareillage
.................................................................. 56
CONCLUSION.............................................................................................
60
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES..............................................................
62
TABLE DES
MATIERES..................................................................................63
ANNEXES
LISTE DES ANNEXES
Annexe n°1 : ORGANIGRAMME DU
PAC
Annexe n°2 : QUESTIONNAIRE
D'ENQUETE
Annexe n°3 : GUIDE
D'ENTRETIEN
Annexe n°4 : REPARTITION
SOCIOPROFESSIONNELLE DU PAC
Annexe n°5 : REMORQUAGE D'UN
NAVIRE
Source : Service Support et
Application.
Annexe n°1 : ORGANIGRAMME DU PACAnnexe
n°2 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Bonjour Madame, Mademoiselle, ou Monsieur. Dans le cadre de
notre étude sur l'organisation et de la gestion des escales des navires
au Port de Cotonou, nous étudiants en Transport et Logistique
répondant aux noms de ACAKPO Byll Orex et MALONGA Cyril Segond vous
soumettons ce questionnaire afin d'établir un diagnostic sur le
problème. Veuillez bien vouloir y répondre sincèrement.
1. Quelles sont vos activités au Port de
Cotonou ?
Manutentionnaire
Agents du PAC
Consignataire Transitaire
2. Etes-vous satisfaits de vos rapports avec la
Direction de la Capitainerie ?
Oui Plus ou moins
Non
3. Selon vous quelle est la durée d'attente
moyenne des navires en rade ?
24 heures 72 heures
48 heures 96 heures
4. Au cas où vous jugez long le séjour
des navires en rade, à quel facteur l'impute-t-on ?
L'indisponibilité récurrente des postes à
quai
Le dépassement de la capacité d'accueil du
port
La congestion portuaire
5. Selon vous quelle est la cause du non-respect de la
lettre des calendriers du Système de Fenêtre d'Accostage
Fixe ?
L'insuffisance de portiques et de grues pour la manutention
L'insuffisance de matériels de transfert
Faible capacité des parcs à conteneurs
Problème de leadership entre les officiers de la
capitainerie
6. Que pensez-vous des opérations d'accostage
et d'appareillage
Bonne Mauvaise
7. A votre avis, qu'est ce qui justifie la lenteur
dans les opérations d'accostage et d'appareillage ?
L'insuffisance du nombre de remorqueurs
Les pannes récurrentes des remorqueurs
Le nombre insuffisant d'agents amarreurs
Source : Réalisé
par nous-mêmes
Annexe n°3 : Guide d'entretien
Message d'accueil.
Rappel du protocole d'entretien, rappel de l'objectif de
l'entretien.
Rappel du thème de l'étude.
1. Questions d'ouverture
Ø Dites-nous votre nom, âge, profession et
situation actuelle.
2. Question d'introduction
Ø Etes-vous satisfaits de vos rapports avec la
Direction de la Capitainerie ?
3. Questions de transition
Ø Que pensez-vous de la gestion des escales des navires
au Port de Cotonou ?
Ø Se fait-elle dans les meilleures conditions de
délai ?
4. Questions clés
Ø Selon vous quelle est la durée d'attente
moyenne des navires en rade ?
Ø Au cas où vous jugez long le séjour des
navires en rade, à quel facteur l'impute-t-on ?
Ø Selon vous quelle est la cause du non-respect de la
lettre des calendriers du Système de Fenêtre d'Accostage
Fixe ?
Ø Que pensez-vous des opérations d'accostage et
d'appareillage ?
Ø A votre avis, qu'est ce qui justifie la lenteur dans
les opérations d'accostage et d'appareillage ?
5. Question de fermeture
Ø Pensez-vous qu'il faudrait une adéquation
entre le niveau de trafic et la capacité d'accueil ?
Source : Réalisé
par nous-mêmes
Annexe n°4 : Répartition
socioprofessionnelle du PAC
Sexe
Catégorie
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Cadres supérieurs
|
105
|
24.14%
|
21
|
25.93%
|
126
|
24.42%
|
Cadres moyens
|
39
|
8.97%
|
22
|
27.16%
|
61
|
11.82%
|
Agents de maitrise
|
175
|
40.23%
|
37
|
45.68%
|
212
|
41.09%
|
Ouvriers
|
116
|
26.66%
|
1
|
1.23%
|
117
|
22.67%
|
Total
|
435
|
100%
|
81
|
100%
|
516
|
100%
|
Source : Statistiques DRH
Décembre 2016
Annexe n°5 : Remorquage d'un navire
Source :Site internet du PAC
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