d. Ozone
La production d'O3 troposphérique
directement par des sources anthropiques ou naturelles est pratiquement nulle.
Il se forme dans l'atmosphère à partir d'autres
précurseurs chimiques et son processus de formation peut être
résumé comme suit :
Le NO émis dans l'atmosphère réagit
rapidement avec l'O3 pour former le NO2, comme
présenté dans la réaction [4]. Le NO2
formé absorbe efficacement l'énergie du rayonnement solaire pour
se dissocier en atomes d'oxygène et en NO, soit la réaction [5] :
NO2 + hv NO + O [5]
Ces atomes d'oxygène réagissent rapidement
à leur tour avec le dioxygène (O2) pour reformer de
l'ozone, soit la réaction [6] :
O3 + O + M O3 + M (M = O2 ou bien N2)
[6]
M représente une troisième molécule qui
absorbe l'énergie excédentaire libérée au cours de
cette réaction, stabilisant ainsi la molécule d'ozone
nouvellement formée. Ces réactions ([4], [5] et [6])
décrivent un état d'équilibre photochimique qui
s'établirait dans l'atmosphère (Borgie, 2016).
Dans une atmosphère polluée, les COV participent
à la formation de l'ozone. En effet, les rayonnements solaires
transforment les COV en radicaux peroxydes qui réagissent avec le NO
pour former le NO2. Ensuite, ce NO2 formé
participe à la réaction R4 qui, suivie par la réaction R5,
donne naissance à une nouvelle molécule d'ozone. L'ozoe est un
gaz agressif provoquant une diminution de la fonction pulmonaire et un
déclenchement des crises d'asthme (OMS, 2011). La concentration limite
recommandée par l'OMS est de 100 ug/m3 moyenne sur 8 heures
(WHO, 2005).
e. Composés Organiques Volatils (COV)
Ces composés organiques volatils sont des
composés qui, à l'exclusion du méthane, contiennent du
carbone, de l'hydrogène, de l'oxygène, du soufre, de l'azote ou
du phosphore, à l'exception des oxydes de carbone et des carbonates. Ces
composés se trouvent à l'état de gaz ou de vapeur dans les
conditions normales de température et de pression. Selon cette
définition, les hydrocarbures liés ou non à d'autres
composés atmosphériques y sont des COV. Les sources importantes
des émissions des COV sont les solvants industriels et les
véhicules. Mais aussi ils proviennent de la nature, des solvants non
industriels, de la pétrochimie (Hadjila, 2016).
Les effets sanitaires des COV sont divers et variables selon
la nature du polluant envisagé. Ils vont d'une gêne olfactive
légère jusqu'à des effets mutagènes et
cancérogènes (benzène, formaldéhyde) (Borgie,
2016).
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