I.6.2. Critères de choix
des méthodes
En général et dans le cas de la surveillance
d'un site en fonctionnement normal, concernant la mesure des concentrations
dans l'air ambiant, l'utilisation de méthodes manuelles passives est
à privilégier. Si elles ne sont pas disponibles pour la substance
recherchée (elles n'existent que pour certains gaz) ou si le niveau
d'incertitude ne permet pas une exploitation pertinente des résultats,
les méthodes «manuelles actives» ou «automatiques»
seront utilisées. L'usage des méthodes «automatiques»
doit être réservé aux substances pour lesquelles il est
nécessaire d'atteindre des résolutions temporelles fines (valeurs
réglementaires horaires ou journalières, identification de
source), d'obtenir de nombreux résultats sur de longues périodes
ou d'avoir une incertitude réduite sur les résultats de mesures
(INERIS, 2016). Le tableau I.3 présente le principe de choix des
méthodes de collectes des retombées atmosphériques.
Tableau I. 3- Principe général de choix
des méthodes de collectes
Méthodes
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Critères de choix
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Méthodes manuelles passives
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Ø Méthode simple permettant de réaliser
des mesures sur 7-14 jours/support
Ø N'existe pas pour tous les polluants (absence pour
les polluants particulaires)
Ø Méthode indicative avec une incertitude
élevée
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Méthodes manuelles actives
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Ø Existe une méthode pour de nombreux
polluants
Ø Incertitude mieux maîtrisée
Ø Production de nombreux échantillons à
analyser (24h/support au maximum)
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Méthodes automatiques
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Ø Résolutions temporelles fines (valeurs
réglementaires horaires ou journalières, identification de
source...)
Ø Incertitudes faibles
Ø Pas disponibles pour tous les polluants
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(Source : INERIS, 2016)
I.6.3. Choix de points de
collectes des retombées atmosphériques
Deux types de points de mesures sont retenus, ceux sous
l'influence de l'installation, points « impactés », et ceux en
dehors de celle-ci, points «témoins ». Leur
caractérisation doit être réalisée à chaque
campagne de mesure. A minima, il est choisi un point témoin où
les niveaux attendus pour le paramètre mesuré sont localement les
plus bas. La localisation des points de mesure « impactés »
dépend de la nature de la source d'émission et du type de profil
des retombées résultant au sol autour de celle-ci, de la
répartition des cibles potentielles autour de l'installation et de la
technique de mesure utilisée ainsi que des conditions de dispersion
rencontrées.
L'implantation finale des points de mesure doit permettre une
libre circulation de l'air autour de l'entrée du système de
prélèvement. Il faut également s'éloigner de toute
zone d'accroissement ou d'atténuation artificielle des concentrations
que l'on souhaite caractériser. La hauteur de prélèvement
est fixée entre 1,5 et 3 m du sol. Pour les prélèvements
in situ, les espèces prélevées sur les différents
points doivent être identiques et récoltées sur des
supports comparables (INERIS, 2016).
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