I.4.2. Forme des particules
poussiéreuses
Elle peut favoriser l'envol ou diminuer la vitesse de
sédimentation d'une particule, une particule plate a le même
comportement qu'une feuille pendant sa chute et se déposera donc plus
lentement qu'une particule sphérique. La vitesse de chute est fonction
du diamètre aérodynamique (Unicem, 2011).
I.4.3. Conditions
météorologiques
La dispersion des polluants émis dépend en
priorité des conditions météorologiques. Cette dispersion
s'effectue essentiellement dans la couche limite atmosphérique, couche
la plus troublée, agitée sans cesse par des mouvements turbulents
horizontaux et verticaux (Hadjila, 2016).
Les facteurs météorologiques qui interviennent
soit directement, soit indirectement dans le transport et la dispersion des
polluants sont :
Ø La pression atmosphérique ;
Ø La vitesse et la direction du vent ;
Ø La température ;
Ø L'humidité (Hadjila, 2016).
Les conditions atmosphériques (vent, sécheresse
et précipitations) jouent un rôle majeur dans
l'empoussièrement d'une exploitation (Unicem, 2011). Les
paramètres météorologiques peuvent influencer la
présence ou non de polluants dans un prélèvement
effectué dans le compartiment atmosphérique. Des
températures plus basses favoriseront les phénomènes
d'inversion thermique mais limiteront le phénomène de
volatilisation de certains composés. Des vents forts assureront un
brassage efficace de l'air mais favoriseront l'envol de poussières et la
dispersion des polluants dans un secteur donné. De fortes
précipitations favoriseront le lessivage des particules fines et des
polluants présents dans l'air ambiant et l'entrainement vers le sol des
retombées atmosphériques (Scal'Air, 2016).
a. Pression atmosphérique
Les situations dépressionnaires (basses pressions)
correspondent généralement à une turbulence de l'air assez
forte et donc de bonnes conditions de dispersion. En revanche, des situations
anticycloniques (haute pression) ou la stabilité de l'air ne permettent
pas la dispersion des polluants (Hadjila, 2016).
b. Vitesse et direction du vent
Le vent est le principal agent d'érosion et de
transport des particules atmosphériques issues de sources naturelles.
Son action d'altération sur le sol dépend de plusieurs
paramètres dont la taille et la dureté des particules
transportées (érosion par chocs), la vitesse du vent ainsi que la
granulométrie et la rugosité du sol. Une absence de vent
contribuera donc à l'accumulation des poussières près des
sources. La vitesse du vent augmente généralement avec
l'altitude. Les effets produits par l'action des vents sont très
importants puisque, ce sont eux qui vont provoquer, pour une part importante,
l'envol des particules et surtout leur transport aux alentours des
installations (Unicem, 2011).
Le rôle des vents est fonction de la fréquence,
de sa force, de sa direction et de la présence ou non de turbulence. La
direction des vents dominants varie avec la saison, tout
particulièrement en bord de mer (Unicem, 2011). Le tableau I.2 illustre
le cas d'une usine de traitement de minerai, la distance qu'une particule peut
parcourir en fonction de sa dimension et de la vitesse du vent.
Tableau I. 2- Distances parcourues par des particules
minérales en fonction de la vitesse du vent, à partir d'un point
d'envol d'une hauteur de 15 m
Vitesse du vent (m/s)
|
Distance parcourue (Km)
|
10
|
0,03
|
0,15
|
0,6
|
14
|
42
|
140
|
30
|
0,1
|
0,4
|
1,8
|
40
|
125
|
4165
|
Taille de particule (um)
|
200
|
100
|
30
|
10
|
5
|
1
|
(Source : Unicem, 2011)
La figure I.6 montre la distance parcourue par des particules
tombant d'une hauteur de 9 m.
Figure I. 6- Influence du vent
sur la propagation des poussières
(Source : Unicem, 2011)
|