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Analyse se l'évolution des modes de gestion des déchets solides urbains par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014


par Albert Racel Kingue Moudoute
Université de Yaounde II - Master en Économie de l'environnement du développement rural et de l'agroalimentaire 2020
  

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CONCLUSION DU CHAPITRE

Dans ce chapitre, il a été question de présenter la démarche que nous avons adoptée pour conduire notre investigation. A cet effet nous avons présenté notre canevas de recherche partant de la description du type de recherche adoptée jusqu'à la description des variables utilisées en passant par la présentation de la zone d'étude. Par la suite, nous avons passé en revue les différents instruments que nous manipulons dans notre travail, ceci au travers de leur fondement théorique ainsi que la manière de les utiliser. Cette approche s'inscrit dans le même cadre que ces divers travaux qui bondent la littérature ; lesquels travaux mettent en évidence la complémentarité entre théorie et évaluation empirique. Il est nécessaire de souligner que la prise en compte de cette complémentarité entre analyse théorique et analyse factuelle constitue pour la gestion, un moyen d'expliquer certains phénomènes (perturbateurs), d'anticiper sur leurs évolutions, et d'assurer une certaine stabilité. Les vérifications empiriques permettent alors d'accorder du crédit à la plupart des théories qui ont été énoncées.

60

Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

61

ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

CHAPITRE IV :

ANALYSE DES RESULTATS DES DETERMINANTS DE
L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN
ENTRE 2007 ET 2014

Toute recherche empirique est fondée sur la manipulation, le traitement des données collectées en rapport avec le domaine d'étude, ainsi que sur l'interprétation des résultats obtenus à la suite du traitement des dites données. Par interprétation, on entend l'action d'expliquer une donnée recueillie à partir d'un phénomène, une situation, ou une expérience. Cette action permet de vérifier les hypothèses formulées tout le long du travail et d'en tirer des conclusions.

Ce chapitre présente dans sa première section la statistique descriptive de l'étude et dans la seconde section il met en lumière les résultats de l'étude ; ce qui nous permettra de faire des recommandations.

IV.1. RELATION ENTRE LES MODES DE GESTION DES DSU ET LES VARIABLES EXPLICATIVES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

Cette section présente l'interdépendance qui pourrait exister entre les modes d'évacuation des déchets et l'ensemble des variables explicatives

IV.1.1. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le niveau de vie du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

Le tableau présente l'interdépendance entre les modes de gestion des déchets et le niveau de vie des ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.

Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

62

ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

Tableau 16 : présentation des modes de gestion des déchets et le niveau de vie des ménages au Cameroun entre 2007 et 2014

 
 

2007

 
 

2014

 

NIVEAU DE VIE

MGDS19

Pauvre

Non pauvre

Total

Pauvre

Non pauvre

Total

0 =ramassage camion/bac à

85

2210

2295

157

3128

3285

ordures

1.34%

34.83%

36.17%

2.87%

57.25%

60.12%

1 =décharge illicite

540

2977

3517

184

1416

1600

 

8.51%

46.92%

55.43%

3.37%

25.92%

29.28%

2 =recyclage

58

475

533

74

505

579

 

0.91%

7.49%

8.40%

7.60%

9.24%

10.60

Total

683

5662

6345

415

5049

5464

 

10.76%

89.24%

100%

7.60%

92.40%

100%

En 2007 Pearson chi2(2) 196.2430

Pr

0.000

 
 

En 2014 Pearson chi2(2) 94.0575

Pr

0.000

 
 

Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

A partir des résultats du tableau, on observe qu'en milieu urbain les ménages pauvres ne préfèrent pas utiliser les bacs à ordures ou attendre le passage des camions pour se débarrasser de leurs ordures (1,34% en 2007 et 2,87% en 2014) ils préfèrent très nettement jeter leurs ordures dans la nature (décharge sauvage) ; contrairement aux ménages non pauvres qui préfèrent se déplacer vers des bacs à ordure ou attendre le passage des camions. En 2014 la plupart des ménages non pauvres jettent déjà leurs ordures dans un bac à ordures où attendent le passage des camions ramasseurs soit 57,25%.

Le test de khi-deux nous apporte une information supplémentaire ; en effet on remarque que les Pvalue en 2007 et en 2014 sont significatives à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle le niveau de vie et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc présomption d'une influence du niveau de vie des ménages sur le mode de gestion des déchets solides par les ménages en milieu urbain au Cameroun entre

2007 et 2014.

19 Mode de Gestion des Déchets Solides

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63

ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET

2014

IV.1.2. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le type de logement du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

Tableau 17 : présentation des modes de gestion des déchets et le type de logement du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

 
 
 
 

2007

 
 
 
 
 

2014

 
 

TYPE DE LOGEMENT

Maison

Maison à

Villa

Immeuble

Conces

:Total

Maison

Maison à

Villa

Immeuble

Conces

Total

MGDS

isolée

plusieurs

moderne/du

à

sion/sa

 

isolée

plusieurs

moderne/du

à

sion/sa

 
 
 

logement

plexe

apparteme

nt

 
 

logement

plexe

apparteme

nt

 

0 =ramassage camion/bac à

675

1244

49

152

174

2294

1373

1436

94

183

199

3285

ordures

10.64%

19.61%

0.77%

2.40%

2.74%

36.16%

25.13%

26.28%

1.72%

3.35%

3.64%

60.12%

1 =décharge sauvage

1285

1394

55

120

663

3517

807

600

21

27

145

1600

 

20.26%

21.97%

0.87%

1.89%

10.45%

55.44%

14.77%

10.98%

0.38%

0.49%

2.65%

29.28%

2 =recyclage

216

164

16

28

109

533

306

206

14

16

37

579

 

3.40%

2.59%

0.25%

0.44%

1.72%

8.40%

5.60%

3.77%

0.26%

0.29%

0.68%

10.60%

Total

2176

2802

120

300

946

6344

2486

2242

129

226

381

5464

 

34.30%

44.17%

1.89%

4.73%

14.91%

100%

45.50%

41.03%

2.36%

4.14%

6.97%

100%

En 2007 Pearson chi2 (8) 284.6502

Pr

0.000

 
 
 
 
 
 
 

En 2014 Pearson chi2 (8) 107.5398

Pr

0.000

 
 
 
 
 
 
 

Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

Il sera question pour nous de présenter la relation qui existe entre le mode de gestion des DSU et le type de logement des ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.

A partir des résultats du tableau, on remarque ici qu'en 2007 le mode décharge sauvage est le plus utilisé en zone urbaine ; contrairement en 2014 où l'utilisation des bacs à ordures est le plus préféré quel qu'en soit le type de logement en zone urbaine ;

Le test de khi deux nous apporte une information supplémentaire ; en effet on remarque que les Pvalue en 2007 et en 2014 sont significatives à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion

Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

64

ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

selon laquelle le type de logement et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc présomption d'une influence du type de logement des ménages sur le choix du mode de gestion des déchets solides par les ménages en milieu urbain au Cameroun entre 2007 et 2014

IV.1.3. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et les principales voies d'accès au logement au Cameroun entre 2007 et 2014

Le tableau présente l'interdépendance entre les modes de gestion des déchets et les principales voies d'accès au logement des ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.

Tableau 18 : présentation des modes de gestion des déchets et les principales voies d'accès au logement au Cameroun entre 2007 et 2014

 
 

2007

 
 
 

2014

 
 

VOIES D'ACCES AU LOGEMENT MGDS

Route bitumée

Route non bitumée

Piste

Total

Route bitumée

Route non bitumée

Piste

Total

0 =ramassage camion/bac

460

1050

785

2295

793

638

1854

3285

à ordures

7.25%

16.55%

12.37%

36.17%

14.51 %

11.68%

33.93%

60.12%

1 =décharge sauvage

307

1631

1579

3517

456

142

1002

1600

 

4.84%

25.71%

24.89%

55.53%

8.35%

2.60%

18.34%

29.28%

2 =recyclage

61

270

202

533

143

76

360

579

 

0.96%

4.26%

3.18%

8.55%

2.62%

1.39%

6.59%

10.60%

Total

828

2951

2566

6345

1392

856

3216

5464

 

13.05%

46.51%

40.44%

100%

25.48%

15.67%

58.86%

100%

En 2007 Pearson chi2(4)

179.8403

 

Pr

0.000

 
 
 

En 2014 Pearson chi2(4)

95.4508

 

Pr

0.000

 
 
 

Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

A partir des résultats du tableau, on remarque qu'en milieu urbain en 2007 la plupart des ménages quelles que soit les voies qu'ils empruntent pour accéder à leur logement préfèrent se débarrasser de leurs ordures dans la nature (décharge sauvage) exceptés ceux qui accèdent à leur logement par une route bitumée qui préfèrent utiliser un bac à ordures ou attendre le passage d'HYSACAM ; contrairement en 2014 où la plupart des ménages préfèrent plutôt utiliser les bacs à ordures ou attendre le passage des camions ramasseurs pour se débarrasser des ordures.

Le test de khi deux nous apporte une information supplémentaire selon laquelle les Pvalue en 2007 et en 2014 sont significative à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle les principales voies d'accès au logement des ménages et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc présomption d'une influence des principales

Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

65

ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

voies d'accès au logement sur le choix du mode de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et en 2014

IV.1.4. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et la distance entre le logement et le bac à ordures le plus proche Cameroun entre 2007 et 2014.

Tableau 19 : présentation des modes de gestion des déchets et la distance entre le logement et bac à ordure le plus proche au Cameroun entre 2007 et 2014

 
 

2007

 
 

2014

 

DISTANCE

MGDS20

Moins de

500m

Plus de 500m

Total

Moins de

1km

Plus de

1km

Total

0 =ramassage camion/bac à

2017

278

2295

2820

465

3285

ordures

31.79%

4.38%

36.17%

51.61%

8.51%

60.12%

1 =décharge illicite

1149

2368

3517

699

901

1600

 

18.11%

37.32%

55.43%

12.79%

16.49%

29.28%

2 =recyclage

183

350

533

250

329

579

 

2.88%

5.52%

8.40%

4.58%

6.02%

10.60

Total

3349

2996

6345

3769

1695

5464

 

52.78%

47.22%

100%

68.98%

31.02%

100%

En 2007 Pearson chi2(2) 196.2430

Pr

0.000

 
 

En 2014 Pearson chi2(2) 1.1e+03

Pr

0.000

 
 

Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

A partir des résultats du tableau, on observe qu'en milieu urbain en 2007 et en 2014 lorsque la distance entre le logement et bac est assez grande respectivement plus de 500m et plus d'un km, les chefs de ménage préfèrent l'utilisation de la décharge sauvage comme mode d'évacuation des DSU ; lorsque cette distance est moindre ils préfèrent se déplacer et utiliser ce bac à ordure.

Le test de khi-deux nous apporte une information supplémentaire ; en effet on remarque que les Pvalue en 2007 et en 2014 sont significatives à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle la distance et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc présomption d'une influence de la distance entre le logement et le bac à ordures sur le choix du mode de gestion des déchets solides en milieu urbain.

20 Mode de Gestion des Déchets Solides

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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

IV.1.5. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le niveau d'instruction du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

Il sera question pour nous de présenter la relation qui existe entre les modes de gestion des DSU et le niveau d'instruction des ménages au Cameroun entre 2007 et 20

66

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67

ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET

2014

Tableau 20 : présentation des modes de gestion des déchets et le niveau d'instruction des ménages au Cameroun en 2007 et en 2014

 
 

2007

 
 
 
 

2014

 
 

NIVEAU

D'INSTRUCTION

MGDS

Sans niveau

Primaire

Secondaire

Supérieur

Total

Sans niveau

Primaire

Secondaire

Supérieur

Total

0 =ramassage camion/bac à

124

584

1181

406

2295

331

757

1568

629

3285

ordures

1.95%

9.20%

18.61%

6.40%

36.17%

6.06%

13.85%

28.70%

11.51%

60.12%

1 =décharge sauvage

699

1113

1398

307

3517

229

542

668

161

1600

 

11.02%

17.54%

22.03%

4.84%

55.43%

4.19%

9.92%

12.23 %

2.95%

29.28%

2 =recyclage

93

170

193

77

533

74

197

234

74

579

 

1.47%

2.68%

3.04%

1.21%

8.40%

1.35%

3.61%

4.28 %

1.35%

10.60%

Total

916

1867

2772

790

6345

634

1496

2470

864

5464

 

14.44%

29.42%

43.69%

12.45%

100%

11.60%

27.38%

45.20 %

15.81%

100%

En 2007 Pearson chi2(6) 366.952

 

Pr

0.000

 
 
 
 
 

En 2014 Pearson chi2(6) 145.693

 

Pr

0.000

 
 
 
 
 

Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

A partir des résultats du tableau, on remarque ici qu'en 2007 le mode décharge sauvage est le plus utilisé en zone urbaine excepté pour ceux des ménages qui ont un niveau supérieur qui eux, à de faible proportion certes (6,40%) préfèrent utiliser un bac à ordures pour se débarrasser de leurs ordures ; contrairement en 2014 où l'utilisation des bacs à ordures est le plus préféré quel qu'en soit le niveau d'instruction en zone urbaine ;

Le test de khi deux nous apporte une information supplémentaire ; en effet on remarque que la Pvalue en 2007 et en 2014 est significative à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle le niveau d'instruction et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc présomption d'une influence du niveau d'instruction des ménages sur le choix du mode de gestion des déchets solides en milieu urbain au Cameroun entre 2007 et 2014.

Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

67

ANALYSE DE L'EVOLUTION DU MODE DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

IV.1.6. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le secteur d'activité du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

Le tableau présente l'interdépendance entre les modes de gestion des déchets et le secteur d'activité des ménages au Cameroun en 2007 et en 2014.

Tableau 21 : présentation des modes de gestion des déchets et le secteur d'activité des ménages au Cameroun en 2007 et en 2014

 

2007

 
 
 

2014

 
 

SECTEUR D'ACTIVITE DES MENAGES MGDS

Secteur
primaire

Secteur secondaire

Secteur tertiaire

Total

Secteur
primaire

Secteur secondaire

Secteur tertiaire

Total

0 =ramassage camion/bac à

393

354

1548

2295

770

593

1922

3285

ordures

6.19 %

5.58%

24.40%

36.17%

14.09 %

10.85%

35.18%

60.12%

1 =décharge sauvage

1046

543

1928

3517

475

288

837

1600

 

16.49%

8.56%

30.39%

55.53%

8.69 %

5.27%

15.32%

29.28%

2 =recyclage

157

75

301

533

206

97

276

579

 

2.47%

1.18%

4.74%

8.55%

3.77%

1.78%

5.05%

10.60%

Total

1596

972

3777

6345

1451

978

3035

5464

 

25.15 %

15.32%

59.53 %

100%

26.56 %

17.90 %

55.55%

100%

En 2007 Pearson chi2(4) 130.9008

 

Pr

0.000

 
 
 

En 2014 Pearson chi2(4) 50.8168

 

Pr

0.000

 
 
 

Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

A partir des résultats du tableau, on remarque qu'en milieu urbain en 2007 la plupart des ménages exerçant une activité quelle qu'elle soit préfèrent se débarrasser des ordures dans la nature (décharge sauvage) ; contrairement en 2014 où la plupart des ménages en activité préfèrent utiliser les bacs à ordures ou attendre le passage des camions ramasseurs pour se débarrasser des ordures.

Le test de khi deux nous apporte une information supplémentaire selon laquelle la Pvalue entre 2007 et 2014 est significative à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle le secteur d'activité du ménage et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc présomption d'une influence du secteur d'activité sur le choix du mode de gestion des DSU en 2007 et en 2014 au Cameroun entre 2007 et 2014.

Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

IV.1.7. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le sexe du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014.

Le tableau présente l'interdépendance entre les modes de gestion des déchets et le sexe du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014.

Tableau 22 : présentation des modes de gestion des déchets et le sexe du chef de ménage entre 2007 et 2014.

 

2007

 
 

2014

 

SEXE

MGDS

Masculin

Feminine

Total

Masculin

Feminine

Total

0 =ramassage camion/bac à

1682

613

2295

2294

991

3285

ordures

26.51%

9.66%

36.17%

41.98%

18.14%

60.12%

1 =décharge illicite

2617

900

3517

1179

481

1600

 

41.25%

14.18%

55.43%

20.48%

8.80%

29.28%

2 =recyclage

403

103

533

416

163

579

 

6.35%

2.05%

8.40%

7.61%

2.98%

10.60%

Total

4702

1643

6345

3829

1635

5464

 

74.11%

25.89%

100%

70.08%

29.92%

100%

En 2007 Pearson chi2(2) 1.5943

Pr

0.451

 
 

En 2014 Pearson chi2(2) 0.9745

Pr

0.614

 
 

Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

A partir des résultats du tableau, on observe qu'en milieu urbain quel que soit le sexe du ménage, en 2007 ils préfèrent tous l'utilisation de la décharge sauvage pour se débarrasser de leurs ordures ; contrairement en 2014 où que l'on soit de sexe masculin ou de sexe féminin, tous préfèrent l'utilisation d'un bac à ordures ou attendre le passage des camions ramasseurs.

Le test de khi deux nous apporte une information supplémentaire selon laquelle la Pvalue en 2007 et en 2014 n'est pas significative respectivement 0,451 et 0,614, ce qui conduit à l'acceptation de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle le sexe du chef de ménage et le mode de gestion des DSU sont indépendants. Il y a donc présomption d'une non influence du sexe sur le choix du mode de gestion des DS en milieu urbain au Cameroun entre 2007 et 2014.

68

Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

69

ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

IV.2. RESULTATS DE L'ESTIMATION

L'estimation du modèle retenu a donné les résultats suivants :

Tableau 23 : Résultat de l'estimation du logit multinomiale

 

2007

 
 

2014

 
 
 

(1) (2)

 

(3)

(1) (2)

 

(3)

Ramassage Décharge

camion/bacs sauvage

 

Recyclage

Ramassage Décharge

camion/bacs sauvage

 

Recyclage

Variables explicatives

 
 
 
 
 

Non pauvres

0.823*** REF

 

0.484***

REF -0.488***

 

-0.541***

 

(0.142)

 

(0.159)

(0.130)

 

(0.164)

Revenu élevé

-0.115 REF

 

-0.515

REF -0.702***

 

-1.297***

 
 

(0.286)

 

(0.453)

(0.244)

 

(0.393)

Revenu

Revenu moyen

0.386** REF

 

0.293

REF -0.667***

 

-0.931***

 

(0.173)

 

(0.267)

(0.170)

 

(0.240)

Revenu intermédiaire

0.380** REF

 

0.237

REF -0.596***

 

-0.534**

 

(0.156)

 

(0.247)

(0.157)

 

(0.216)

Revenu faible

-0.0101 REF

 

0.376

REF -0.469***

 

-0.392*

 

(0.155)

 

(0.240)

(0.155)

 

(0.214)

 

Concession/saré

-0.180 REF

 

0.0270

REF 0.145

 

-0.236

 
 

(0.125)

 

(0.134)

(0.133)

 

(0.209)

Type de Immeuble à appartement

0.469*** REF

 

0.210

REF -0.832***

 

-0.430

logement

(0.156)

 

(0.224)

(0.222)

 

(0.289)

Villa moderne/duplex

0.216 REF

 

0.303

REF -0.628**

 

-0.133

 

(0.223)

 

(0.305)

(0.254)

 

(0.326)

Maison à plusieurs

0.402*** REF

 

-0.342***

REF -0.264***

 

-0.335***

logements

(0.0780)

 

(0.118)

(0.0739)

 

(0.103)

Principales Route non bitumée

0.324*** REF

 

0.228**

REF -0.117

 

-0.00440

voies d'accès

 

(0.0719)

 

(0.100)

(0.0789)

 

(0.114)

au logement

Route bitumée

0.965*** REF

 

0.385**

REF -0.872***

 

-0.356**

 

(0.103)

 

(0.160)

(0.120)

 

(0.162)

Distance Plus de 500m21 et plus d'un

-2.512*** REF

 

-0.0766

REF 1.987***

 

1.990***

kilomètre22

(0.0768)

 

(0.0995)

(0.0733)

 

(0.0989)

Plus de 45 ans

0.345*** REF

 

0.226*

REF -0.00339

 

0.303**

Age des

(0.0951)

 

(0.136)

(0.0925)

 

(0.130)

ménages

Entre 32 et 45 ans

0.0341 REF

 

0.0877

REF 0.00709

 

0.160

 
 

(0.0854)

 

(0.127)

(0.0902)

 

(0.132)

Supérieur

1.343*** REF

 

0.632***

REF -0.701***

 

-0.361**

 

(0.156)

 

(0.186)

(0.122)

 

(0.164)

Niveau Secondaire

1.122*** REF

 

0.0937

REF -0.347***

 

-0.318***

d'instruction

(0.132)

 

(0.151)

(0.0826)

 

(0.115)

Primaire

0.831*** REF

 

0.177

REF -0.105

 

-0.236

 

(0.133)

 

(0.144)

(0.116)

 

(0.161)

Tertiaire

0.525*** REF

 

0.0198

REF -0.114

 

-0.362***

Secteur

(0.0849)

 

(0.115)

(0.0826)

 

(0.110)

d'activité Secondaire

0.479*** REF

 

-0.0360

REF -0.0354

 

-0.270*

 

(0.110)

 

(0.156)

(0.107)

 

(0.148)

Plus 4 membres par ménages

-0.0519 REF

 

0.233**

REF 0.0887

 

0.230**

 

(0.0767)

 

(0.109)

(0.0779)

 

(0.109)

Masculin

-0.137* REF

 

0.0421

REF 0.0408

 

0.195*

 

(0.0762)

 

(0.113)

(0.0777)

 

(0.109)

Constant

-2.293*** REF

 

-3.012***

REF 0.216

 

-1.056***

 

(0.250)

 

(0.336)

(0.218)

 

(0.294)

Observations

6,344 6,344

 

6,344

5,464 5,464

 

5,464

Standard errors in parentheses

Wald chi2(42) =

1509.97

 

Wald chi2(42) =

1123.06

 

*** p<0.01, ** p<0.05, * p<0.1

Pseudo R2 =

0.0637

 

Prob > chi2 =

0.0000

 
 

Prob > chi2 =

0.2160

 

Pseudo R2 =

0.1416

 

Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

21 Distance référence en 2007

22 Distance référence en 2014

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LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ESTIMATION

Les résultats du tableau révèlent que les variables qui influencent le choix du mode de gestion des déchets solides urbains par les ménages entre 2007 et en 2014 sont :

Le niveau de vie du ménage (NIVIE), le type de logement (TYPELOGE), les voies d'accès au logement (VOIESDACCES), le revenu du ménage (REVENU), la distance entre le logement et le bac à ordure le plus proche (DISTANCE), l'âge du chef de ménage (AGE), le niveau d'instruction (NIVEAU), le secteur d'activité du chef de ménage (SECTEUR), la taille du ménage (TAILLE), le sexe du chef de ménage (SEXE)

Interprétons à présent la significativité de ces variables :

? Les variables d'intérêts ? La variable NIVIE

La modalité « non pauvre » en 2007 par rapport aux ménages pauvres impacte positivement et significativement à 1% le choix du bac à ordure et celui du recyclage comme mode de gestion des DSU. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage contribue à augmenter le choix du bac à ordures de 0,823 et celui du recyclage de 0,484. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages non pauvres augmente alors la probabilité de choisir un bac à ordure et le recyclage comme mode de gestion des DSU augmente respectivement de 13% et de 2%.

Contrairement en 2014 où cette même modalité par rapport aux ménages pauvres impacte plutôt négativement et à 1% le choix du recyclage et de la décharge sauvage comme mode d'élimination des DSU. De manière plus précise, par rapport au choix d'élimination par bac/camion, un membre additionnel du ménage contribue à diminuer de 0,488 le choix de la décharge sauvage et de 0,541 celui du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages non pauvres augmente alors la probabilité de choisir la décharge sauvage et le recyclage diminue respectivement de 9% et de 4%.

En somme le fait pour un ménage d'être non pauvre à une influence positive sur le choix de l'usage du bac/camion ou du recyclage comme mode de gestion des DSU par rapport au ménage pauvre au Cameroun entre 2007 et 2014 ; en effet plus le ménage est considéré comme non pauvre plus la probabilité de choisir le ramassage par bac/camion ou le recyclage

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71

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LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

comme mode d'élimination de leurs déchets augmente. Ce résultat est conforme à celui de Parrot et al (2009) qui montre le niveau de vie élevé du chef du ménage a une importance capitale dans son mode d'évacuation des DS

? La variable TYPELOGE

En 2007 la modalité « immeuble à appartement » par rapport aux ménages habitant dans des maisons isolées impacte positivement et significativement à 1% le choix du bac à ordures. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage contribue à augmenter le choix du bac à ordures de 0,469. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages habitant dans un immeuble à appartement augmente alors la probabilité de choisir un bac à ordures comme mode de gestion des DSU augmente respectivement de 10%. Pour la « maison à plusieurs logements », elle impacte plutôt positivement et à 1% l'utilisation du bac à ordures et négativement à 1% l'utilisation du recyclage comme mode de gestion des DSU par rapport aux ménages habitant dans des maisons isolées. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage contribue à augmenter le choix du bac à ordures de 0,402 et diminuer celui du recyclage de 0,342. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages habitant dans des immeubles à plusieurs appartements augmente alors la probabilité de choisir comme mode de gestion des DSU un bac à ordures augmente de 10% et celui du recyclage diminue de 4%.

En revanche en 2014 la modalité « immeuble à appartement » par rapport aux ménages habitant dans des maisons isolées impacte négativement et significativement à 1% le choix de la décharge sauvage. En effet par rapport à l'utilisation d'un bac à ordures un membre additionnel dans le ménage contribue à diminuer le choix de la décharge sauvage de 0,832. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages habitant dans un immeuble à appartement augmente alors la probabilité de choisir la décharge sauvage comme mode de gestion des DSU diminue de 13%. La modalité « villa moderne/duplex » impacte négativement et à 5% l'utilisation de la décharge sauvage. En effet par rapport à l'utilisation d'un bac à ordures un membre additionnel de plus dans ménage contribue à diminuer l'utilisation de la décharge sauvage de 0,628. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages habitant dans une Villa ou duplex augmente alors la probabilité de choisir la décharge sauvage comme mode de gestion des DSU diminue de 11%. Pour la « maison à plusieurs logements », elle impacte plutôt négativement et à 1% l'utilisation de la décharge

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LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

sauvage et du recyclage comme mode de gestion des DSU par rapport aux ménages habitant dans des maisons isolées. En effet par rapport à l'utilisation d'un bac à ordures une personne additionnelle dans le ménage contribue à diminuer le choix de la décharge sauvage et du recyclage respectivement de 0,264 et 0,335. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages habitant dans des immeubles à plusieurs appartements augmente alors la probabilité de choisir comme mode de gestion des DSU la décharge sauvage et le recyclage diminue respectivement de 4% et de 2%.

En somme entre 2007 et 2014 le fait pour un ménage d'avoir de plus en plus un habitat de haut standing a une influence positive sur la probabilité de choisir le bac à ordures comme mode d'évacuation de leurs ordures. En effet plus l'habitat du ménage est considéré comme précaire plus il choisira la décharge sauvage ou le recyclage comme mode d'élimination de leurs déchets. Ce qui va en étroite ligne avec les travaux de (Diawara, 2009) fait à Dakar (Sénégal) qui stipule que les populations résidant dans les immeubles d'habitation ou dans les villas de haut standing du noyau primitif, conditionnent leurs ordures dans des sacs ou des poubelles en attendant le passage des camions bennes de ramassage.

? La variable VOIESDACCES

En 2007 les modalités « route non bitumé » et « route bitumée » par rapport l'accès au logement par une piste ont un impact positif et significatif à 1% sur le choix du bac à ordures et à 5% sur le choix du recyclage comme mode de gestion des DSU en milieu urbain. En effet un membre additionnel de plus dans le ménage va contribuer augmenter le choix du bac à ordures de 0,324 et de 0,965 lorsqu'on accède au logement respectivement par une route non bitumée et une route bitumée ; elle contribue également à augmenter le choix du recyclage comme mode de gestion des DSU de 0,228 et de 0,385 respectivement pour les routes non bitumées et celles bitumées. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant accès à leur logement par une route non bitumée augmente alors la probabilité de choisir le bac à ordures comme mode de gestion des DSU augmente de 6% ; et augmente également de 20% lorsqu'on y accède par une route bitumée.

En revanche en 2014, la modalité « route bitumée » par rapport à l'accès au logement par une piste a un effet négatif sur le choix de la décharge sauvage et du recyclage. En effet une personne additionnelle de plus contribue à diminuer de 0,872 et de 0,356 le choix respectif de la décharge sauvage et celui du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage des

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73

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LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

ménages accédant à leur logement par une route bitumée augmente alors la probabilité d'utiliser une décharge sauvage comme mode d'évacuation des DSU diminue de 15%.

En somme entre 2007 et 2014, le fait pour un ménage d'accéder à son logement par une route bitumée contribue à diminuer la probabilité d'utilisation les décharges sauvages et à augmenter celle des bacs à ordures ou d'attendre le passage d'HYSACAM.

? Les variables techniques ? La variable REVENU

En 2007 les modalités « revenu moyen » et « revenu intermédiaire » par rapport au ménage ayant un revenu très faible impacte positivement et significativement à 5% le choix d'un bac à ordures comme mode de de gestion des DS en milieu urbain. En effet un membre additionnel de plus contribue à augmenter le choix du bac à ordure de 0,386 et de 0,380 respectivement lorsque le revenu est moyen et intermédiaire. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un revenu moyen augmente alors la probabilité d'utiliser un bac a ordures comme mode de gestion des DSU va augmenter de 7%.

En 2014 cependant, la modalité « revenu élevé » par rapport aux ménages ayant un revenu très faible impacte négativement et significativement à 1% l'utilisation de la décharge sauvage et celui du recyclage comme mode de gestion des DS. En effet un membre de plus dans le ménage contribue à diminuer de 0,488 et de 0,541 respectivement le choix de la décharge sauvage et celui du recyclage comme mode d'évacuation de leurs ordures. L'effet marginale montre que si le pourcentage des ménages ayant un revenu élevé augmente alors la probabilité d'utiliser une décharge sauvage et un recyclage comme mode de gestion des DS va diminuer respectivement de 10% et 6% ; de même la modalité « revenu moyen » impacte négativement et à 1% le choix de la décharge sauvage et du recyclage comme mode d'évacuation de leurs déchets. En effet un membre de plus dans le ménage contribue à diminuer de 0,667 et de 0,931 respectivement le choix de la décharge sauvage et celui du recyclage comme mode d'évacuation de leurs ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un revenu élevé augmente alors la probabilité d'utiliser une décharge sauvage et un recyclage comme mode de gestion des DS va diminuer respectivement de 10% et 5% ; pour la modalité « revenu intermédiaire », elle a un effet négatif également mais significatif à 1% pour le choix de la décharge sauvage et 5% pour celui du recyclage. En effet un membre de plus dans le ménage contribue à diminuer de 0,596

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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

et de 0,534 respectivement le choix de la décharge sauvage et celui du recyclage comme mode d'évacuation de leurs ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un revenu élevé augmente alors la probabilité d'utiliser une décharge sauvage et un recyclage comme mode de gestion des DS va diminuer respectivement de 10% et 3% ; enfin la modalité « revenu faible » a un effet négatif également mais significatif à 1% pour le choix de la décharge sauvage et 10% pour celui du recyclage. En effet un membre de plus dans le ménage contribue à diminuer de 0,469 et de 0,392 respectivement le choix de la décharge sauvage et celui du recyclage comme mode d'évacuations de leurs ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un revenu élevé augmente alors la probabilité d'utiliser une décharge sauvage comme mode de gestion des DS va diminuer respectivement de 8%.

En somme qu'entre 2007 et 2014, en zone urbaine plus le revenu du ménage augmente plus la probabilité d'évacuer ses déchets dans la nature diminue et de moins en moins son choix se portera vers le recyclage de ces ordures. Le ménage riche préfère nettement l'utilisation d'un bac à ordures ou l'attente du passage des camions ramasseurs pour se débarrasser de leurs ordures. Ce qui se rapproche aisément des travaux de (Ngambi, 2015) qui montre que plus le revenu mensuel du chef de ménage augmente plus il utilise un bac à ordure ou il attend le passage des camion ramasseurs pour se débarrasser de leurs ordures.

? La variable DISTANCE

En 2007, la modalité « plus de 500m » par rapport au bac à ordures qui se trouve à moins de 500m du logement impacte négativement et significativement à 1% le choix d'un bac à ordures. En effet une personne additionnelle de plus dans le ménage contribue à diminuer de 2,512 l'utilisation d'un bac à ordures comme mode d'évacuation des ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage de la distance entre le logement et le bac à ordures le plus proche augmente alors la probabilité d'utiliser un bac à ordures diminue de 46% et celle du recyclage va augmenter respectivement de 5%.

En 2014 la modalité « plus d'un km » par rapport au bac à ordures qui se trouve à moins d'un km du logement impacte positivement et à 1% le choix de la décharge sauvage et du recyclage comme mode de gestion des DS en zone urbaine. En effet un membre de plus dans le ménage contribue à augmenter de 1,987 et de 1,990 respectivement l'utilisation de la décharge sauvage et du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage de la

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LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

distance entre le logement et le bac à ordure le plus proche augmente alors la probabilité d'utiliser la décharge sauvage augmente de 34% et celle du recyclage va augmenter respectivement de 12%.

En somme en zone urbaine au Cameroun entre 2007 et 2014, plus la distance entre le logement et le bac à ordures est éloignée plus le ménage va se permettre de jeter les ordures dans la nature ou de recycler. L'utilisation du bac à ordures par le ménage dépend grandement de la distance entre ce bac et son logement. Ce qui va en étroite ligne avec la littérature qui nous enseigne que, afin d'éviter les amoncellements désordonnés d'ordures et d'encourager le meilleur choix en matière d'élimination des déchets, la distance entre les ménages et les poubelles devrait être réduite. Manga, (2011)

? Les variables de contrôle ? La variable NIVEAU

La modalité niveau « supérieur » en 2007 par rapport au ménage sans niveau impacte positivement et significativement à 1% l'utilisation du bac à ordures et du recyclage. De manière précise par rapport à l'utilisation de la décharge sauvage, un membre additionnel dans le ménage contribue à augmenter de 1,343 l'utilisation du bac à ordures et augmenter également de 0,632 l'utilisation du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un niveau supérieur augmente alors la probabilité d'utilisation d'un bac à ordures augmente de 29%. De même la modalité niveau « secondaire » impacte positivement et à 1% l'utilisation d'un bac à ordures. En effet par rapport à l'utilisation de la décharge sauvage, un membre de plus dans le ménage contribue à augmenter de 1,122 l'utilisation d'un bac à ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un niveau secondaire augmente alors la probabilité d'utilisation d'un bac à ordures augmente de 23% et diminue celui du recyclage de 2%. La modalité niveau « primaire » également impacte positivement et à 1% l'utilisation d'un bac à ordures. En effet par rapport à l'utilisation de la décharge sauvage, un membre additionnel dans le ménage contribue à augmenter de 0,831 l'utilisation d'un bac à ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un niveau secondaire augmente alors la probabilité d'utilisation d'un bac à ordures augmente de 17%.

En 2014, La modalité niveau « supérieur » par rapport au ménage sans niveau impacte négativement et significativement à 1% l'utilisation du bac à ordures et à 5% celui du

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LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

recyclage. De manière précise par rapport à l'utilisation d'un bac à ordure, un membre additionnel dans le ménage contribue à diminuer de 0,701 et de 0,361 respectivement l'utilisation de la décharge sauvage et l'utilisation du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un niveau supérieur augmente alors la probabilité d'utilisation d'une décharge sauvage diminue de 12%. De même la modalité niveau « secondaire » impacte négativement et à 1% l'utilisation de la décharge sauvage et du recyclage. En effet par rapport à l'utilisation de la décharge sauvage, un membre de plus dans le ménage contribue à diminuer de 0,347 et de 0,318 l'utilisation respective de la décharge sauvage et du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un niveau secondaire augmente alors la probabilité d'utilisation de la décharge sauvage et du recyclage diminue respectivement de 6% et de 2%.

En somme le niveau d'instruction impacte entre 2007 et 2014 positivement sur le choix d'un bac à ordure et négativement sur l'utilisation de la décharge sauvage et du recyclage. En effet plus le niveau d'instruction du chef de ménage augmente plus la probabilité d'utiliser une décharge sauvage pour se débarrasser de leurs ordures diminue.

? La variable SECTEUR

La modalité secteur « Tertiaire » en 2007 par rapport au secteur primaire impacte positivement et significativement à 1% le choix du bac à ordures comme mode de gestion des DSU. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage contribue à augmenter le choix du bac à ordures de 0,525. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages travaillant dans un secteur tertiaire augmente alors la probabilité de choisir un bac à ordures comme mode de gestion des DSU augmente respectivement de 10%. Pour le secteur « secondaire » par rapport au secteur primaire il impacte positivement et à 1% le choix du bac à ordures comme mode d'élimination des déchets solides. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage contribue à augmenter le choix du bac à ordures de 0,479. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages travaillant dans un secteur secondaire augmente alors la probabilité de choisir un bac à ordures comme mode de gestion des DSU augmente respectivement de 10%.

En 2014 cependant, La modalité secteur « Tertiaire » par rapport au secteur primaire impacte négativement et significativement à 1% le choix du recyclage comme mode de gestion des DSU. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage

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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

contribue à diminuer le choix du recyclage de 0,362. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages travaillant dans un secteur tertiaire augmente alors la probabilité de choisir le recyclage comme mode de gestion des DSU diminue respectivement de 3%. Pour le secteur « secondaire » par rapport au secteur primaire il impacte négativement et à 10% le choix du recyclage comme mode d'élimination des déchets solides. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage contribue à diminuer le choix du recyclage de 0,270. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages travaillant dans un secteur secondaire augmente alors la probabilité de choisir le recyclage comme mode de gestion des DSU diminue respectivement de 2%.

? La variable SEXE

La modalité « masculin » en 2007 par rapport au ménage de sexe féminin impacte négativement et significativement à 10% le choix du bac à ordures comme mode de gestion des DS. En effet un membre additionnel de plus contribue à diminuer de 0,137 l'utilisation d'un bac à ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des hommes augmente alors la probabilité de choisir le bac à ordures comme mode de gestion des DSU diminue de 3%.

En 2014 cependant, la modalité « masculin » par rapport au ménage de sexe féminin impacte positivement et significativement à 10% le choix du recyclage comme mode de gestion des DS. En effet un membre additionnel de plus contribue à augmenter de 0,195 l'utilisation d'un bac à ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des hommes augmente alors la probabilité de choisir le recyclage comme mode de gestion des DSU augmente de 2%.

En somme par rapport aux chefs de ménages femmes, les hommes préfèrent se débarrasser de leurs ordures dans la nature en 2007 et recycler en 2014. En effet les femmes sont celles-là qui sont plus impliquée dans les tâches ménagères et sont garantes de l'environnement du ménage. Ce résultat s'oppose au résultat obtenu par Babi S. et Houhou C (2016) qui stipulait qu'au Benin plus précisément à Parakou les femmes ont une tendance plus élevée que les hommes à rejeter les déchets dans la nature à Parakou que dans les autres centres urbains (Djougou, Kandi et Malanville).

? La variable AGE

Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

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LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

En 2007 par rapport au ménage dont l'âge est au plus égal à 32 ans ;

La modalité « âge du chef de ménage égale à plus 45 ans » impacte positivement à 1% le choix du ramassage par bac/camion et de 10% celui du recyclage. En effet par rapport à la décharge sauvage, un membre additionnel dans le ménage contribue à augmenter de 0,345 et de 0,226 le choix respectif du ramassage par bac/camion et celui du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage de l'âge des chefs de ménage qui ont plus de 45 ans augmente alors la probabilité du choix du ramassage par bac/camion augmente de 7%.

En 2014 par rapport au ménage dont l'âge est au plus égal à 32 ans ;

La modalité « âge du chef de ménage égale à plus 45 ans » impacte positivement à 5% l'utilisation du recyclage comme mode de gestion des DS. En effet par rapport à l'utilisation d'un bac à ordures, un membre additionnel dans le ménage contribue à augmenter de 0,303 le choix du recyclage comme de mode d'évacuation des DS en zone urbaine. L'effet marginal montre que si le pourcentage de l'âge des chefs de ménage qui ont plus de 45 ans augmente alors la probabilité du choix du recyclage comme mode de gestion des DSU augmente de 3%.

En somme l'âge a un impact négatif sur la probabilité de choisir la décharge sauvage comme mode de gestion des DSU Cameroun entre 2007 et 2014. Ce sont les personnes âgées qui ont cette culture d'utiliser un bac pour se débarrasser de leurs ordures contrairement aux chefs de ménage plus jeunes. Ce résultat confirme le résultat obtenu par Babi S. et Houhou C. (2016) qui stipulait qu'au Benin les chefs de ménages âgés entre 15 à 32 ans puis de 33 à 44 ans plus que l'autre tranche d'âge 45 et plus ont une forte propension à évacuer dans la nature.

? La variable TAILLE

Par rapport au ménage dont la taille ne dépasse pas 4 membres ;

La modalité taille « plus de 4 membres » un effet positif et significatif à 5% sur le choix du recyclage entre 2007 et 2014. En effet un membre de plus dans le ménage va contribuer à augmenter de 0,233 et de 0,230 le choix du recyclage respectivement en 2007 et en 2014. L'effet marginal montre que si le pourcentage de la taille du ménage augmente alors la probabilité du choix du recyclage comme mode de gestion des DSU augmente de 2% que ce soit en 2007 ou en 2014.

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En effet plus la taille du ménage augmente, plus ils vont se tourner vers le choix du recyclage. De ce fait on observe que la taille du ménage n'a aucun effet sur le choix du bac à ordures ou de la décharge sauvage comme mode de gestion des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014. Ce qui confirme le résultat obtenu par (Babi S. et Houhou C. 2016) qui stipulait qu'au Benin L'évacuation des déchets dans la nature n'est pas liée à la taille des ménages.

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