INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE
Jusqu'ici nous nous sommes attelés à passer en
revue les différents travaux qui ont porté sur nos
différentes notions. Nous avons énoncé les
différents résultats obtenus dans ces travaux. Notre travail est
alors resté théorique puisque nous nous sommes limités
à faire un exposé sur le cadre conceptuel et contextuel, un
exposé sur les résultats déjà obtenus sans pour
autant mener une vérification susceptible de confirmer ou d'infirmer
leur véracité. Nous savons pourtant que tout travail qui se dit
scientifique, doit être mené sur la base des
expérimentations ; expérimentations qui ont pour but de fournir
des conclusions qui dépassent un cadre beaucoup plus théorique
pour révéler des faits. Cette étude nous permettra donc de
tirer des conclusions en confirmant ou infirmant la véracité de
ce qui a été développé théoriquement. Pour
ce faire nous avons comme socle de travail la variable dépendante
mode d'évacuation des ordures ménagères qui est
une variable segmentée en trois modalités (ramassage par
bacs/camion, décharge sauvage et recyclage). Cette variable est
susceptible d'être influencée par plusieurs variables explicatives
regroupées en trois catégories : variables
d'intérêts, variables techniques et variables et les variables de
contrôle. Pour mener à bien ces travaux empiriques nous
subdiviserons cette partie en deux chapitres : Le premier chapitre (chapitre 3)
de cette partie présente l'approche méthodologique que nous avons
adoptée pour vérifier la relation entre le mode
d'évacuation des déchets et l'ensemble des variables explicatives
; Le deuxième chapitre (chapitre 4) de cette partie présente les
résultats issus de nos estimations.
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
CHAPITRE III :
APPROCHE METHODOLOGIQUE DE L'EVOLUTION DES MODES DE
GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007
ET 2014
Dans ce chapitre, nous présenterons l'analyse
descriptive qui cadre avec notre étude et l'analyse
économétrique. Nous allons aussi présenter les
résultats obtenus après estimation du modèle
économétrique retenu. La méthodologie adoptée est
celui du logit multinomiale. Tout au long de ce chapitre, nous allons
présenter la zone d'étude, les données et variables
retenues dans notre travail de recherche dans une première section ;
Dans un second temps, nous allons présenter les différents tests
de notre travail ainsi que les modèles théoriques et empiriques
de notre étude.
III.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE, DES
DONNEES ET DES VARIABLES RETENUES
Dans cette section nous allons présenter la zone
d'étude de notre travail ainsi que les données et variables
retenues dans le cadre de notre travail.
III.1.1. Présentation de la zone d'étude
Notre étude a été menée entre 2007
et 2014 sur tout l'ensemble des principales villes camerounaises.
III.1.1.1. Présentation du Cameroun en
2007
Le Cameroun est un pays situé en Afrique centrale, il a
une superficie 475 442 km2 sa capitale est Yaoundé et ses
villes principales sont : Douala, Bafoussam, Garoua et Maroua. La population du
Cameroun est estimée à 19 648 287 d'habitants (INED 2010) et a
une densité de 34 hab./km2 avec 17 villes d'au moins 100 000
habitants. Les villes de Douala (capitale économique) et Yaoundé
(capitale politique) qui en 2005 abritaient à elles seules 21,3% de la
population totale et 43,7% de la population urbaine, totalisent en 2010 plus de
5 millions d'habitants (environ 23,5% de la population totale du Cameroun).
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
La population urbaine a fortement augmenté depuis 1996
et cette population s'est de plus en plus urbanisée ce qui cause cette
production en masse des déchets (auteur). Plus de 10 091 172 de la
population Camerounaise vivent en milieu urbain en 2010 soit 52% de la
population générale15. Environ 1 940 600 des
ménages vivaient dans les villes en 2010, avec une taille moyenne du
ménage estimée à 5,2 personnes.
Le taux d'urbanisation au Cameroun connaît une
augmentation forte et régulière et sa croissance
démographique est de 2,2% (BM 2008). Il est passé de 28,5% en
1976 à 37,8% en 1987, 48,8% en 2005 (RGPH 1976, 1987, 2005). En 2010, le
taux d'urbanisation est de 52%, les villes abritant 10 091 172 sur 19 648 287
habitants. L'armature urbaine du Cameroun présente une image assez
équilibrée au point de vue de la distribution spatiale. On
constate en effet qu'en 2005 (3ème RGPH) le Cameroun avait 9 villes d'au
moins 100 000 habitants (dans huit régions sur dix), 23 villes d'au
moins 50 000 habitants et 78 localités d'au moins 10 000 habitants
réparties entre toutes les régions. Cette urbanisation est
essentiellement le fait, d'une part, de l'exode rural lié à la
recherche d'un emploi et/ou d'un meilleur cadre de vie et, d'autre part, du
différentiel naissance-décès positif au sein des
populations vivant déjà en milieu urbain.
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