Appréciation des services et intention de switch dans une institution du système financier décentralisé: application aux membres de la COOPEC AKIBA YETUpar Etienne MUMBERE KASUMBA Université Libre des Pays des Grands-Lacs ULPGL/Goma - Licence 2020 |
II.1.1.5. L'approche FFOM de la Microfinance en RDCEn anglais SWOT (Strenght, Weakness, Opportunity and Threat), l'approche FFOM (Force, Faiblesse, Opportunité et Menace) permet de dégager les atouts et freins tant internes qu'externes d'un secteur bien spécifique129(*). Pour avoir une idée sur le fonctionnement et l'évolution du secteur de microfinance en RDC, nous reprenons les résultats d'une analyse SWOT du secteur effectué par une mission d'évaluation du programme PASMIF II, 2013. La publication de ces résultats a eu lieu en 2013 dans un rapport d'évaluation de ce programme. Ces résultats révèlent que ce secteur a un potentiel énorme en termes de demande des services financiers, d'appui et de soutien du secteur par les bailleurs et la BCC, d'avancée dans le secteur mais soulèvent aussi des obstacles rencontrés dans ce secteur menaçant ainsi son développement. Les résultats de l'analyse SWOT effectuée par la mission d'évaluation du PASMIF sont repris dans l'encadré ci-après : Encadré n°2.1. FFOM du secteur de la Microfinance en RDC130(*)Force (i) présence de bailleurs de fonds engagés pour la Microfinance, (ii) existence d'une sous-direction de la Microfinance à la BCC, (iii) existence de cadres de concertation, (iv) existence du FPM Asbl chargé de renforcer les PSF et d'appuyer la professionnalisation du secteur, (v) l'arrivée dans le secteur de nouveaux acteurs importants (Advans Banque, Opportunity, Oxus, etc.) et (vi) existence d'un noyau de PSF nationales et internationales performantes. Opportunité (i) demande importante de services financiers par la population, (ii) un secteur informel en plein essor (70% de l'économie nationale évolue dans l'informel), (iii) intérêt du gouvernement dans le développement du secteur, (iv) niveau de supervision de la BCC en croissance, (v) adhésion à la loi OHADA en juillet 2012, (vi) intérêt de plus en plus croissant des bailleurs de fonds au secteur de la Microfinance en RDC, (vii) existence des PSF avec un potentiel de développement sûr, (viii) création de deux associations professionnelles (APROCEC et ANIMF) et (ix) potentialité de développement de nouveaux produits (Mobile Banking, crédit filière, etc.). Faiblesse (i) concentration des points de services dans les milieux urbains, (ii) stratégie nationale de Microfinance non approuvée, (iii) forte concentration des PSF à Kinshasa, Nord et Sud-Kivu, (iv) faible articulation entre les secteurs financiers formels et informels, (v) offre timide et peu importante non diversifiée et niveau d'adaptation faible, (vi) manque d'experts qualifiés, (vii) capacité institutionnelle des PSF limitée en général, (viii) mauvaise perception de la mission du FPM ASBL par certains acteurs tels que les ex-partenaires du FPMI, et (viii) pas d'implémentation d'outils pour la collecte d'informations sur la performance sociale au niveau des IMFs. Menace (i) cadre légal et réglementaire insuffisant, (ii) instabilité politique accrue, (iii) contraintes et difficultés dans le développement de nouveaux produits, (iv) difficultés dans la coordination des activités due à la taille du pays et de l'état de l'infrastructure de communication des transports, (v) faible niveau d'application de bonnes pratiques de la Microfinance, (vi) gestion du portefeuille très hasardeuse et un portefeuille à risque élevé, (vii) faible niveau d'application de bonnes pratiques de la Microfinance, (viii) faible niveau de capacité humaine et institutionnelle dans la Microfinance et (ix) divergences dans les stratégies et intérêts des bailleurs. * 129 L. BWIHANGANE CHUBAKA, Système d'information de Gestion pour IMF, cours inédit, Faculté de sciences économiques et de gestion, Microfinance et Banque, ULPGL-Goma, 2018-2019, p.45. * 130 J. NEKA MBASA, Op.Cit., p.62-63. |
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