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Assainissement et gestion des eaux usées domestiques dans la commune de la N'Sele à  Kinshasa


par Tridon YANGONGO MUFUBO
Université Pédagogique Nationale - Licence 2014
  

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II.1.3.2.Variation de température

La commune de la N'sele a une température qui varie entre 25°C

et 35°C.

-

-

-

II.1.4. Nature du sol

sol argilo-sablonneux : constitué de sable fin argileux, jaune et brun ; sol sablonneux : provenant de transport des eaux de pluies ; sol sablonneux humide.

II.1.5. Le relief du sol

La commune de la N'sele est comprise entre deux entités géomorphologiques distinctes :

- Une plaine alluviale ;

- Un plateau de Mangengenge parsemé des collines isolées séparées entre-elles par escarpement.

II.1.5.1. Renseignements sur le sous-sol

Aucune déclaration officielle n'a été enregistrée sur une quelconque découverte de richesse dans le sous-sol de la commune de la N'sele.

23

II.1.6. Superficie et population

La commune de la N'sele a une superficie de 898,79 Km2. Elle est la deuxième commune après Maluku de par son étendue et compte 317.916 habitants.

Tableau : n°II.1. Répartition de la population de la commune de la N'sele selon quartiers

(2013).

QUARTIERS

POPULATION

%

BADARA I

6.354

2,0

BADARA II

9.357

2,9

BAHUMBU I

10.345

3,3

BAHUMBU II

10.057

3,2

BEL AIR

5.727

1,8

BIBWA

8.001

2,5

BUMA

4.819

1,5

DINGIDINGI

6.248

2,0

D.I.C/LAU

2.556

0,8

DOMAINE

7.689

2,4

FLEUVE

8.040

2,5

KINDOBO

5.925

1,9

KINKOLE

78.876

24,8

KIRIMI

18.942

6,0

MABA I

1.579

0,5

MABA II

1588

0,5

MANGENGENGE

1237

0,4

MIKALA I

2305

0,7

MIKALA II

2046

0,6

MIKONGA I

28.895

9,1

MIKONGA II

11.708

3,7

MIKONGA III

7.520

2,4

MIBU I

3691

1,2

MIBU II

5.539

1,7

MIKOMBE

5214

1,6

MPASA I

8.957

2,8

MPASA II

9.202

2,9

MUNKE

1.121

0,4

MUNZIAMI

1.281

0,4

NGAMABA

10.148

3,2

NGAPAMA

9.124

2,9

NGINA I

2.374

0,7

NGINA II

4.621

1,5

PECHEURS

13.144

4,1

SICOTRA

2004

0,6

SINGA INGA

1.682

0,5

TOTAL

317.916

100

Source : Rapport annuel, Bureau statistique, 2013

24

La lecture et l'interprétation des données reprises dans le tableau ci-dessus, permettent de distinguer deux groupes des quartiers, selon le nombre de leur population.

Le premier groupe concerne les quartiers faiblement peuplés situés entre 0,4% et 5% ou (moins de 5%). Il s'agit des quartiers ; BADARA II, Bahumbu I, Bel air, Bibwa, Buma, Dingidingi, D.i.c/lau, Domaine, Fleuve, Kindobo, Maba I, Maba II, Mangengenge, Mikala I, Mikala II , Mikonga II, Mikonga III, Mibu I, Mibu II, Mikombe, Mpasa I , Mpasa II, Munke, Munziama, Ngamaba, Singa inga, Ngina I, Ngina II, Pecheurs, Sicotra et Ngapama étant le moins peuplés avec 191.203 habitants soit 60,1%.

Tandis que les quartiers peuplés sont notamment ; Kinkole, Kirimi et Mikonga I. ces derniers étant le plus peuplés avec 126.713 habitants soit 39,9%

Cependant cette population est inégalement repartie à travers les trente - six quartiers qui forment la commune de la N'sele.

25

TABLEAU N°II .2. STRUCTURE DE LA POPULATION DE LA COMMUNE DE LA N'SELE SELON L'AGE ET LE SEXE 2013

 

POPULATION CONGOLAISE

POPULATION ETRANGERE

TOTAL GENERAL

%

GROUPE
D'AGE

MASCULIN

FEMININ

TOTAL

MASCULIN

FEMININ

TOTAL

 
 

0-4 ANS

23 596

23 859

47 455

64

65

129

47 584

14,9

5-9

20 914

20 914

41 828

32

44

76

41 904

13,2

10-14

20 212

21 358

41 570

37

52

89

41 659

13,1

15-19

20 962

22 597

43 559

39

54

93

43 652

13,7

Sous total

85 684

88 528

174 412

172

215

387

174 799

54,9

20-24

10 785

10 955

21 740

20

23

43

21 783

06,8

25-29

8 152

9 562

17 714

15

20

35

17 746

05,5

30-34

7 511

8 249

15 760

10

17

27

15 787

04,9

35-39

6 876

7 823

14 699

16

20

36

14 735

04,6

40-44

6 345

6 609

12 954

15

23

38

12 992

04,3

45-49

5 714

5 890

11 606

16

11

27

11 631

03,6

50-54

5 411

6 065

11 476

12

14

26

11 502

03,6

55-59

5 266

4 554

9 820

21

16

37

9 857

03,3

60-64

3 848

4 309

8 157

05

-

05

862

02,5

65-69

2 654

4 328

5 782

05

10

15

5 797

01,8

70-74

2 390

2 681

571

03

04

07

5 078

01,5

Sous total

64 952

69 825

134 779

138

158

296

135 070

42,4

75-79

1 411

1 785

3 196

02

02

03

3 199

0,1

80-84

1 304

1 757

2 861

01

-

01

2 862

0,9

84-89

660

799

1 459

-

-

-

1 459

0,5

90 à plus

244

290

124

-

-

-

524

0,3

Sous total

3 619

4 631

8 240

2

2

4

8 044

2,7

Total Général

154 245

162 984

317 229

312

375

687

317 916

100

Source : Rapport annuel, Bureau statistique, 2013

26

Trois grand groupes d'âge se dégagent dans la structure de la population de la commune de la N'sele. Il s'agit des jeunes âgés de 0 à 19 ans soit 54,9%, des adultes âgés de 20 à 74 ans soit 42,4% et les vieux ayant plus de 75 ans avec 2,7%.

On constate que la population est inégale, les groupes d'âge. Ce sont les jeunes qui dominent au détriment des adultes et des vieux.

La population de la N'sele est à dominante féminine. D'une manière générale, il naît plus de filles que de garçons dans cette commune.

a) Une population en constante évolution

De 2007 à 2013, la population de la N'sele n'a cessé d'augmenter. La population de la N'sele a suivi une croissance continue de 2007 à 2013. Selon les recensements, la population est passée de 255.128 habitants en 2007 à 317.916 habitants en 2013.

b) Une population composite

Les données sur la population indiquent que la population de la N'sele est composite. La commune est donc constituée de 317.916 habitants dont 317.229 congolais (nationaux) et 687 non congolais (étrangers), sa densité est de 355 habitants par Km2. La commune de la N'sele est principalement peuplée par les tribus ci - après :

· Teke humbu (les autochtones de la ville de Kinshasa);

· Ngala ;

· Yaka ;

· Mbala ;

· Yanzi ;

· Songe ;

· Kongo ; etc

27

TABLEAU II.3. EVOLUTION DE LA POPULATION DE LA N'SELE DE 2007 à 2013

ANNEES

NATIONAUX

ETRANGERS

TOTAUX

HOMMES

FEMMES

GARÇONS

FILLES

TOTAL

HOMMES

FEMMENS

GARÇONS

FILLES

TOTAL

2007

29 496

31 058

36466

36750

133770

187

194

215

231

818

134588

2008

31 459

33228

41263

41629

147619

168

180

214

232

794

148413

2009

34 519

36429

45683

45777

162408

206

193

205

205

806

163214

2010

56 432

59401

69202

69243

254278

176

177

167

157

677

245255

2011

62 104

67740

75380

77684

282908

173

180

160

156

672

283580

2012

65 330

71260

81347

83515

301398

136

154

133

155

578

301976

2013

68 561

74256

85684

88684

317299

140

160

172

215

687

317916

Source : Rapport annuel, Bureau statistique, 2013 :

L'observation et l'analyse du tableau révèle que les effectifs de la population de la commune de la N'sele ont connu une évolution croissante au cours de sept dernières années (2007-2013). Entre 2007 et 2013, la population de la commune de la N'sele a augmenté de 183 328 habitants. L'exploitation qui justifie cette force croissance se base sur l'accroissement naturel c'est-à-dire une forte natalité d'une part et les migrations démographiques vers la commune d'autre part.

28

Organigramme de la commune de la N'sele

BOURGMESTRE

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

BOURG-ADJOINT

A.N.R

D.G.M

POLICE

 
 
 
 
 
 
 

CHEF DE BUREAU (SECRETAIRE)

QUARTIERS

1. MUNZIAMI

2. MIKALA I

3. MIKALA II

4. BIBWA

5. SINGA INGA

6. TALANGA I

7. MANGENGENGE

8. MIBU

9. DOMENE

10. PECHEURS

11. KINDOBO

12. BAHUMBU I

13. BAHUMBU II

14. SICOTRA

15. MIKONGA I

16. MIKONGA II

17. NGINA

18. MUNKE I

20. BUMA

21. DINGI DINGI

22. MIKONGA III

23. BADARA I

24. BADARA II

25. MABA I

26. MABA II

27. BEL AIR

28. MPASA I

29. MPASA II

30. NGAMPAMA

31. FLEUVE

32. KIRIMI

33. D.I.C/LAU

34. MIKOMBE

35. MUNKE II

36. NGINA II

37. NGAMABA

SERVICES

1. Personnel Intérieur

2. Etat Civil

3. Population

4. Contentieux

5. Social

6. Transport Voies comm

7. Engin sans moteur

8. Genre et Famille

9. Jeunesse

10. Sport et loisir

11. Droits Humains

12. Prévoyance sociale

13. Tourisme

14. Energie

15. Antenne FP/Actifs

1. Antenne FP/ R&R

2. Hygiène

3. IPMEA

4. Economie

5. Culture et Arts

6. Urbanisation

7. Habitat

8. Environnement

9. Inspection Agricole

10. déco

29

La commune de la N'sele est l'une des 24 municipalités qui forment la ville-province de Kinshasa. Elle est dirigée par un Bourgmestre assisté par un bourgmestre-Adjoint.

Différents services de l'état sont représentés à la commune. Environnement, intérieur, éducation, énergie, etc.

La commune de la N'sele est divisée en 36 quartiers subdivisée en localités et compte 918 avenues.

II.1.7. Infrastructures Routières et Réseau D'assainissement

Certaines rues sont biens tracées et bitumées. Ces rues possèdent des caniveaux pour l'évacuation des eaux usées domestiques et eaux pluviales. Cependant ces caniveaux ne sont pas très biens dimensionnés et favorisent donc la stagnation des eaux usées domestiques et eaux pluviales. La majorité des rues de la commune n'ont pas des caniveaux. Cette situation met à mal l'assainissement de cette partie de la commune.

II.1.8. Végétation dominante

La flore de la commune de la N'sele est principalement dominée par la savane et des forêts en lambeaux détruites par l'action nocive de l'homme sur l'environnement, par la fabrication exagérée des braises.

II.1.9. Hydrographie

La rivière N'sele est la principale source d'eau de l'entité où, la commune tire son nom.

En dehors d'elle, on y trouve un bon nombre de cours d'eaux qui se jette dans le fleuve Congo, tels que : BILALA, BIBWA, INGULU, MPIEME, LIKANA, MFUSU, NKA, MAHILI, TSHUENGE, MANGO et DINGI-DINGI qui se jette dans la rivière N'DJILI.

Elle regorge aussi quelques lacs qui font sa fierté tels que NGAINKE, INYE, MANSIA, NGALU, BOO (lac bleu), LAC VERT, etc....

Comme outil de recherche nous avons utilisé un appareil photo numérique de marque (Samsung digimax cyber 530).

30

II.1.10. Les principales activités économiques

La commune de la N'sele étant une entité Urbano-rurale, ses activités économiques se reposent sur :

- La pêche ;

- L'agriculture et l'élevage. Les cultures les plus pratiquées sont : vivrières,

maraîchères, pérennes, d'où la présence de plusieurs centres agricoles et maraîchers tels que : Tshuenge, Dingi-Dingi, N'djili-Brasserie, Kinkole, etc.

II.1.11. Différentes autorités qui se sont succédés depuis la création de

l'entité

- De 1968 à 1977 : IYAKA YOKA DUKU Boniface ;

- 1977 à 1982 : NGAMUNATA ALU MAYAL ;

- 1982 à 1998 : MUTIENE NGAMABA Marcel ;

- 1988 à 1989 : KAMBOKO MANGENDJI GUGU ;

- 1989 à Mars 1993 : NGAMIKA MBUMU Roger ;

- Mars 1993 à Juillet 1993 : MAMBU MBUMU Jean Paul ;

- Juillet 1993 à Juin 1997 : NGAMIKA MBUMU Roger ;

- 1997 à 1999 : IKENE MFUMAKANA ;

- 1999 à 2000 : EMBULU MPARA ;

- 2000 à 2002 : NGAMIKA MBUMU Roger ;

- 2002 à 2005 : INDONDO W'Indo MONENE ;

- 2005 à ce jour : Augustin NKAMA INDI.

II.2.1. MATERIEL

Notre matériel d'étude est constitué de la population cible et des

outils.

1° Population cible

La population cible de notre étude est constituée de 317.916 habitants dans la commune de la N'sele.

2° Outils

31

II.3. METHODES

Pour collecter nos données, nous avons eu recours à la recherche documentaire, à l'observation, au pré- enquête, à l'enquête et à l'interview.

II.3.1. Recherche documentaire

Les premières données collectées concernent la littérature existante sur la gestion des eaux usées. Ces données ont été collectées dans plusieurs bibliothèques et centres de documentations et instituts de recherche. Il s'agit entre autre de la bibliothèque du département de Biologie (UPN), de la bibliothèque centrale de l'Université pédagogique Nationale, de la bibliothèque du département de géographie (UPN), du service d'environnement de la commune de la N'sele. Cette recherche documentaire a porté sur des ouvrages généraux et spécifiques abordant la problématique de la gestion de l'environnement et de déchets liquides.

La revue documentaire a porté enfin sur des données statistiques. Il s'agit des données sociodémographiques des recensements de 1997 à 2013. Ces données ont été recueillies auprès de la structure spécialisée dans ce domaine c'est-à-dire le bureau de Statistique de la commune de la N'sele et portent sur la répartition de la population selon le sexe, les catégories socioprofessionnelles. Nous avons obtenu des données sur la proportion des Congolais et des étrangers.

Les données statistiques ont été très utiles, car elles nous ont permis de déterminer la taille de l'échantillon.

II.3.2. L'observation

Cette méthodologie de recherche nous a permis d'avoir un aperçu général sur l'état d'insalubrité de la commune. Les visites effectuées dans la commune ont permis d'observer l'habitat, le cadre de vie des populations, d'excréta et d'eaux usées stagnantes. Cela nous a permis également d'apprécier le niveau des équipements, d'apprendre et de comprendre les connaissances et pratiques environnementales des différents acteurs et de nous imprégner des réalités de vie quotidienne dans la commune. Ainsi, l'accent a été mis sur la collecte d'un maximum d'informations pertinentes dans un temps raisonnable.

32

II.3.3. Pré- enquête

Cette étape nous a été utile pour préparer le questionnaire d'enquête à administrer aux chefs de ménages et déterminer l'échantillon.

II.3.4. L'enquête

L'enquête réalisée nous a permis d'approfondir les recherches et apporter des réponses aux différentes investigations. Pour cela, nous avons choisi trois types de populations cibles à savoir les chefs de service d'environnement et les responsables des centres de santé et la population (chef de ménage ou son représentant). Ainsi deux méthodes d'enquêtes ont été utilisées :

II.3.5. Enquête par questionnaire

Cette méthode nous a permis de recueillir les informations auprès de la population. Pour ce faire, nous avons utilisé un questionnaire adressé aux chefs de ménages. Ce questionnaire porte sur les données socioéconomiques, les pratiques environnementales locales, les problèmes vécus et les actions entreprises par la population pour l'amélioration de leur cadre de vie.

II.3.6. Administration du questionnaire

Le questionnaire d'enquête était administrer le avant- midi, compte tenu de multiple préoccupations de chefs des ménages. Une fois en contact avec un chef de ménage ou son remplaçant le remplissage du questionnaire se faisait automatiquement.

33

II.3.7. Interview

Les entretiens ont été menés avec les différents responsables des structures spécialisées (citées plus haut) les chefs de service de l'environnement. Ces entretiens ont fourni un maximum d'informations. Ils avaient le plus souvent lieu en tête à tête mais à l'aide d'un guide d'entretien qui comprenait les volets suivants :

leur mission ;

les moyens dont ils disposent ; les actions entreprises à N'sele ; les problèmes rencontrés ; les solutions envisagées.

Nous avons également réalisé des guides de discussions auprès des responsables des centres de santé à base communautaire urbaine pour collecter des informations et des indicateurs mettant en relation l'impact de la gestion des eaux usées sur la santé de la population de la N'sele.

II.3.8. Tirage de l'échantillon

Notre échantillon est de 222 ménages tiré au hasard par la technique de l'urne, que nous avons fait de façon raisonné. Ce niveau d'échantillon est non seulement dimensionné à la mesure de nos moyens assez limités mais ce nombre permet finalement de recueillir des informations fiables.

L'enquête a visé essentiellement les chefs de ménages ou leurs représentants. Cette technique permet de tirer un échantillon au hasard, nous avons tiré les avenues suivantes :

1. Avenue DU MARCHE compte 36 ménages, quartier TALANGAI I,

2. Avenue VOVO compte 41 ménages, quartier MIKONGA I,

3. Avenue MONTALI a 50 ménages, quartier MIKONGA I,

4. Avenue MBIANGO compte 63 ménages, MIKONGA I,

5. Avenue MAKANDA KABOBI compte 32 ménages, MIKONGA I.

34

II.3.9. Le traitement des données de l'enquête

L'enquête a porté sur un échantillon de 222 chefs de ménages. Les informations issues de cette enquête sur le terrain et de la recherche documentaire ont fait l'objet de traitement manuel et informatique dans le but de garantir la fiabilité des résultats. Grâce à ce traitement nous avons dressé des tableaux et élaborer des figures. Les tableaux ont été dressés grâce au logiciel Word. Quant aux figures, elles ont été élaborées à l'aide du logiciel Excel.

II.3.10. Les difficultés rencontrées

- Les difficiles financières et matérielles pour le déplacement,

- La pauvreté des bibliothèques,

- Nous avons réalisé que l'autorisation de recherche ne garantie ni un accès facile aux informations, ni la collaboration des autorités et des populations. Les enquêtés étaient pour la plus part réticents. Certains services nous ont refusé carrément l'accès aux informations. Nous avons vaincu la réticence des enquêtés et établi un climat de confiance en leur expliquant que cette étude est uniquement à vocation académique.

Mais en dépit de toutes ces embûches, nous avons pu collecter des informations essentielles.

35

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES

RESULTATS

3.1. Eléments de calcul

1. % : Pourcentage

2. F.O : Fréquence observée

3. N : Nombre d'individu

4. % =F.O X 100

N

Tableau 1: Niveau d'étude

Niveau d'étude

F.O

%

Licenciés

28

12,6

Gradués

64

28,8

Diplômé d'états

103

46,4

Brevetés d'aptitude professionnelle (D4)

18

8,1

Analphabètes

09

4,1

Total

222

100

D'après nos investigations, notre échantillon compte 28 licenciés représentant 12,6%, 64 gradués renfermant 28,8%, 103 diplômés d'états représentant 46,4%, 8,1% des Brevetés d'aptitude professionnels (D4)et enfin 09 analphabètes représentant 4,1%.

3.2. Caractéristiques socio-économiques des ménages de la N'sele 3.2.1. Description du cadre bâti et habité

Tableau 2:Etat de la parcelle

Etat de la parcelle

F.O

%

Carreaux

02

0,9

Cimentée

13

5,9

Pelouse

15

6,8

Sol

192

86,4

Total

222

100

Ce tableau illustre que 0,9% des parcelles ont des carreaux, 5,9% sont cimentées, 6,8% ont planté la pelouse et 86,4% ont un sol.

36

Tableau 3: statut

Statut

F.O

%

Locataires

77

34,7

Propriétaires

145

65,3

Total

222

100

L'examen du tableau n°3 montre que, deux formes d'occupation de la parcelle coexistent dans cette commune ;

? Les locataires avec 34,7% de l'échantillon ;

? Les ménages propriétaires ou familiales représentent 65,3% de notre échantillon.

Tableau 4: type d'habitat

Type d'habitat

F.O

%

Villa

05

2,3

Evolutif

165

74,3

Précaire

52

23,4

Total

222

100

Ce tableau nous montre les trois types d'habitats identifiés, villa avec 2,3%, l'habitat évolutif domine avec 74,3% et l'habitat précaire représente 23,4% de l'échantillon.

Photo III.1:Villa située dans le quartier Mikonga I Photo III.2: Habitat précaire localisé dans

Le Quartier Singa Inga

37

3.2.2. Situation d'emploi des chefs de ménages de la commune de la N'sele

40

70

60

50

30

20

10

Pourcentage

0

moins de 100 Us$

62,1

100 Us $ plus de 100 $

13,1

24,8

Revenus

Fig. III.1 : Revenus des ménages

Référence : 1US$ 920 Fc ; 05 Avril 2014.

D'après la figure III.1, 13,1% des actifs gagnent 100 dollars américain ou 92.000 Fc par mois, 24,8% des actifs gagnent plus de 100 dollars par Mois et 62,1% des actifs gagnent moins de 100 dollars par mois.

3.3. Les équipements d'assainissement

Les ouvrages d'assainissement des eaux usées dans la commune de la N'sele peuvent se classer en deux catégories : les ouvrages d'assainissement individuel (fosses septiques et latrines) et les ouvrages d'assainissement collectif (caniveaux).

38

3.3.1. Les équipements d'assainissement individuel Tableau 5: Evacuation des eaux usées domestiques

Evacuation des eaux usées domestiques

F.O

%

Puits perdu

109

49,1

Dans la rue

38

17,1

Caniveaux

00

00

Fosses septiques

05

2,3

Dans la parcelle

70

31,5

Total

222

100

Ce tableau montre que 49,1% de l'échantillon évacue leurs eaux usées dans des puits perdu, 17,1% jettent leurs eaux usées dans la rue, 0% évacue leurs eaux usées dans les caniveaux, 2,3% utilisent des fosses septiques et 31,5% jettent les eaux usées dans la parcelle pour diminuer le sable.

Tableau 6: Montant de vidange des latrines

Montant de vidange des latrines

F.O

%

Moins de 100 US$

208

93,7

100 US$ et plus

14

6,3

Total

222

100

Ce tableau illustre que 93,7% de l'échantillon paie moins de 100 US$ pour vider leurs toilettes, car ce sont les puisatiers sous qualifiés qui creusent ces toilettes sèches et 6,3% seulement vident leurs toilettes avec un montant de 100 US$ et plus car ils utilisent d'autres moyens tels que l'appel au camion de vidange.

39

Tableau 7: Présence d'une douche

Présence d'une douche

F.O

%

Interne

16

7,2

Externe

203

91,4

Non

03

1,4

Total

222

100

L'examen du tableau 7 montre que 7,2% de l'échantillon possède une douche interne, 91,4% possède une douche externe et 1,4% de l'échantillon manque de douches.

Tableau 8: Evacuation des eaux des douches

Evacuation des

eaux des douches

F.O

%

Puits perdu

161

72,5

Dans la rue

31

13,9

Caniveaux

01

0,5

Fosses septiques

29

13,1

Total

222

100

L'interprétation du tableau 8 met en évidence :

? 72,5% de l'échantillon évacuent leurs eaux de douches dans un puits

perdu,

? 13,9% après le bain l'eau va dans la rue,

? 0,5% évacue leurs eaux dans les caniveaux et

? 13,1% évacuent leurs eaux de douches dans une fosse septique.

40

Tableau 9: Présence des latrines et des WC

Présence des latrines et des WC

F.O

%

Sèches

216

97,3

Avec chasse d'eau

06

2,7

Non

00

00

Total

222

100

Ce tableau montre que 97,3% de l'échantillon ont des latrines sèches, 2,7% de l'échantillon utilisent les toilettes avec chasse d'eau et 0% il n'y a pas eu dans notre échantillon un sujet qui manquait la toilette.

Les ménages ne sont pas satisfaits du fonctionnement de leurs latrines à cause de la présence permanente de mouches, de moustiques, de cafards et de souris, le dégagement d'odeurs nauséabondes, les défauts de construction et l'insuffisance d'entretien. Ces latrines ne sont pas raccordées au réseau d'eau potable.

Photo III.3 : Latrine sèche trouvée à Bibwa

41

Pourcentage

87,8

90

80

70

60

50

40

30

7,2 5

Durée

moins de 5 ans 5 ans plus de 5 ans

20

10

0

Fig. III.2 : Le temps de remplissage des latrines

La figure III.2 montre que, 87,8% des latrines prennent moins de Sans parce qu'Ils sont réalisés par des puisatiers non qualifiés et son des latrines sèches surélevées, 7,2% prennent 5 ans pour être remplies car elles possèdent des fosses septiques et enfin 5% prennent plus de 5 ans car elles possèdent de grandes fosses septiques.

Tableau 10: Modalité de la vidange des latrines

Modalité de la vidange des latrines

F.O

%

Puits perdus

89

40,1

Camion

08

3,6

Caniveaux

00

00

Autres

125

56,3

Total

222

100

L'examen du tableau 10 révèle que :

? 40,1% de l'échantillon vident leurs latrines dans des puits perdus,

? 3,6% utilisent le camion comme moyen de vider les latrines,

? Dans l'échantillon il n'y pas un sujet qui vide sa latrine dans les

caniveaux, ce qui représente 0%, enfin

? 56,3% vide leurs latrines par autres moyens.

42

Tableau 11: Paiement de la vidange des latrines

Paiement de la vidange des latrines

F.O

%

Cotisation

115

51,8

Propriétaire

107

48,2

Total

222

100

Ce tableau montre que 51,8% de l'échantillon paie pour la vidange par cotisation et 48,2% sont payés par les propriétaires.

3.3.2. Les équipements d'assainissement collectif Tableau 12: source d'alimentation en eau

Source d'alimentation en eau

F.O

%

Regideso

00

00

Puits

04

1,8

Sources

57

25,7

Adir

161

72,5

Total

222

100

La distribution d'eau dans la commune de la N'sele ne répond pas toujours aux besoins de la population. Ainsi 1,8% de la population recourent régulièrement aux puits, 0% à la Regideso, 25,7% aux sources et 72,5% s'approvisionne chez Adir.

 
 

Photo III.4 : Borne fontaine d'ADIR à Mikonga I

Photo III.5 : Source de la rivière Bibwa

43

Tableau 13: Réseau de drainage

 

F.O

%

Complet

00

00

Partiel

17

7,7

Pas du tout

205

92,3

Total

222

100

Ce tableau montre que, la commune de la N'sele ne pas couvert par un réseau de drainage complet car il représente 0%, le réseau de drainage partiel ne représente que 7,7% qui est bénéficié que par les populations qui sont proches du boulevard Lumumba, et 92,3% de l'échantillon enquêté n'ont aucun caniveau pouvant drainer les eaux usées.

Photo III.6

Photo III.7

Photos III.6 et III.7 : Caniveau détruit par l'érosion hydrique le long du Boulevard Lumumba à

Mikonga I

44

Tableau 14: Participation à des travaux communautaires en matière d'assainissement dans le quartier

Réactions

F.O

%

Oui

119

53,6

Non

103

46,4

Total

222

100

La lecture des résultats de ce tableau indiquent que, la majorité de nos sujets soit 53,6% renseignent qu'ils participent à des travaux communautaires, en effectuant comme tâches ; balayer la route, lutter contre les érosions, vider les poubelles sauvages, sarclage et curer les caniveaux contre 46,4% des sujets qui confirment qu'ils ne participent pas à de travaux communautaires, parce qu'il manque de sensibilisations, d'initiatives et collaboration entre eux et les autorités locales, manque de volonté, absence d'une lois imposant à la population de faire les activités d'assainissement.

Tableau 15: Les risques naturels aux quels sont confrontés la population

Risques naturels

F.O

%

Erosion

174

78,4

Inondation

40

18

Eboulement

00

00

Pas des risques

08

3,6

Total

222

100

Ce tableau illustre que 78,4% vivent avec les érosions devant leurs portes, les inondations représentent 18%, les causes des érosions et inondations sont :

? Défaut d'ouvrages d'assainissement (Manque des caniveaux, réseau d'égouts) ;

? Mode d'occupation de l'espace (Absence de l'urbanisation) ;

Et 3,6% de l'échantillon ne sont pas exposés aux risques naturels. Les raisons avancées sont que leur sol absorbe des eaux usées pluviales (sol sablonneux) et la forme du relief terrestre (une plaine alluviale).

45

Photo III.8 : Maison détruite par une érosion à Bibwa

Tableau 16: Activités d'assainissement dans la parcelle

Activités d'assainissement dans la
parcelle

F.O

N : 222

%

Balayer

199

89,6

Brûler les déchets solides

14

6,3

Nettoyer la Maison

30

13,5

Sarclage

81

36,5

Evacuer les poubelles sauvages

08

3,6

Nettoyer la parcelle avec de l'eau

01

0,5

Nettoyer les toilettes et douches

36

16,2

Vider les toilettes

05

2,3

Arroser la pelouse

02

0,9

Lutte contre les érosions

04

1,8

Ce tableau montre que 89,6% de l'échantillon fond comme activités d'assainissement ; Balayer la parcelle, la maison, toilette et douche, 6,3% brûlent les déchets solides, 13,5% nettoient la maison, 36,5% sarclent, 3,6% évacuent les poubelles sauvages, 0,5% nettoie la parcelle avec de l'eau, 16,2% nettoie les toilettes et douches, 2,3% vident les toilettes, 0,9% arrose la pelouse plantée dans la parcelle et 1,8% lutte contre les érosions.

46

Tableau 17: Les maladies courantes à N'sele

Maladies

F.O

%

Paludisme

174

78,4

Fièvre typhoïde

28

12,6

Diarrhée

20

09

Total

222

100

Le paludisme et la typhoïde touchent un nombre élevé de la population avec des taux respectifs de 78,4% et de 12,6% des cas de maladies. Ces données sont confirmées par les médecins des centres de santé à base communautaire de la N'sele.

Selon les médecins, le paludisme est la maladie la plus répandue, la plus courante dans la commune et présente dans presque tous les cas de consultation, selon les responsables de ces centres de santé. Quant à la diarrhée, elle affecte 9% de la population. Cette maladie se contracte parce que la population n'observe pas souvent les règles élémentaires d'hygiènes. Les enfants sont les plus touchés. Cela s'explique par le fait que les enfants traînent dans les lieux malsains et prennent parfois leur repas sans se laver les mains.

Pourcentage

60

 

54,3

 
 
 

50

40

30

20

10

0

15,2

30,5

L'Etat ONG Population

Source : service d'environnement de la N'sele

Fig. III.3 : Acteurs à associer dans la gestion des eaux usées

Figure III.3 explique que les ménages proposent qu'on associe dans la gestion des eaux usées, soit l'Etat (54,3% des questionnés), soit une ONG exerçant dans le domaine de la gestion de l'environnement (15,2% des chefs de ménages) et soit par la population elle-même (30,5%).

47

40

80

70

60

50

30

20

10

0

1,8 2,3

76,6

2,3

0,5

12,6

1,8

22,1

Fig. III.4 : Les solutions proposées par les chefs de ménages

Figure III.4 montre que 1,8% de l'échantillon propose comme solution de leur offrir des matériels d'assainissement, 2,3% propose qu'on leur fasse un don des poubelles publiques, 76,6% propose qu'on leur approvisionne en eau potable, 0,5% demande une urbanisation de la commune, 2,3% dise qu'il faut une sensibilisation et communication de la population, 12,6% demande qu'on leur construisent des toilettes publiques, 1,8% demande de baisser le prix des insecticides et enfin 22,1% proposent une construction des caniveaux pour améliorer leur cadre de vie.

48

3.4. PROBLEMES LIES AUX EAUX USEES

L'augmentation de la population et l'émergence des activités économiques entraînent une augmentation de déchets ménagers liquides. Ces déchets sont mal gérés et cette mauvaise gestion des déchets entraîne des problèmes sur le cadre de vie des populations, Ces problèmes pourraient croître si rien n'est fait.

1. La dégradation du cadre de vie

Il convient de noter que les eaux usées mal gérées polluent l'air, le sol et la nappe phréatique.

a) Pollution de l'air

Les eaux usées et pluviales qui stagnent dans les caniveaux dégagent des odeurs nauséabondes et pestilentielles dans l'atmosphère.

b) Pollution du sol et de la nappe phréatique

Les eaux usées issues des ménages et les eaux pluviales se combinent à plusieurs éléments. Le sol se charge de substances toxiques. Les sels minéraux issus de ces eaux usées s'infiltrent dans le sol pour atteindre la nappe phréatique qui devient une source de maladies diarrhéiques.

2. Les atteintes à la population

La stagnation des eaux usées attirent les mouches, les moustiques, les cafards et les rongeurs. Ces bestioles envahissent les maisons et troublent le sommeil des populations pendant les nuits à travers leur bruit. Les lieux insalubres favorisent la formation des gîtes de moustiques, agents vecteurs du paludisme.

Les mouches prolifèrent le jour dans les maisons et se déposent sur les aliments non couverts et à la fin de la journée, elles sont remplacées par les moustiques. Les rongeurs (rats, souris) envahissent également les maisons et font leurs trous à travers la maison.

49

Les habitants de la N'sele sont exposés à des risques sanitaires dus aux eaux usées stagnantes. Les populations doivent donc faire face au double poids des charges ; de maladies liées aux déchets et de la pauvreté économique.

3. Les problèmes affectant les réseaux techniques urbains

Les problèmes dont souffrent les réseaux techniques urbains, du fait des eaux usées mal drainées sont :

La destruction des infrastructures urbaines, la réduction de la durée de vie des réseaux urbains, particulièrement la voirie devenue impraticable et ralentissant les activités économiques.

4. Les inondations

Lors des pluies, les caniveaux et les zones basses de la N'sele sont inondés. Les eaux de ruissellement créent des rigoles et des crevasses dans la commune qui sont par la suite transformées en dépotoirs sauvages. Quant aux rues non bitumées, elles sont impraticables en saison pluvieuse

Photo III.9: L'entrée principale de Mikonga I

Photo III.10 : Une voie dégradée par les eaux usées

dégradée par les eaux usées pluviales.

domestiques et pluviales à Kinkole

50

3.5. RECOMMANDATIONS

3.5.1. Les stratégies de lutte contre l'insalubrité

Nous proposerons des stratégies suivantes pour une gestion plus saine des eaux usées domestiques et pluviales à N'sele.

Il s'agit de :

? sensibiliser et éduquer les populations sur les règles d'hygiène et sur les risques sanitaires dus aux eaux usées

Les autorités doivent aussi mener des actions en faveur de l'assainissement. Ces actions doivent être menées avec l'implication de la population, ceci à travers des campagnes de sensibilisation sur l'hygiène et la propreté. Pour la réussite de cette action, il faut utiliser des techniques de proximité telles que les visites à domiciles avec des explications plus pratiques, des rencontres d'échanges avec les groupes cibles (hommes, femmes, enfants). Il faut également multiplier les actions de type « Salongo ».

? Privilégier la gestion participative

Dans tous les programmes de développement durable, les populations cibles doivent être associées depuis la phase de réflexion jusqu'à l'exécution du projet. Il faut donc mener une étude de faisabilité relative à la volonté de la population concernée à payer le coût du service en recherchant sa libre adhésion. Toutes les composantes de la population, les mouvements associatifs, et autres. Doivent participer aux programmes de gestion des eaux usées et rendre compte régulièrement. Il faut aussi identifier des méthodes et techniques adaptées au contexte local.

? appliquer le principe du « Pollueur-Payeur »

Il faut mettre en place des textes et lois pour réglementer la gestion des eaux usées au niveau des ménages, car la ménagère qui déverse des eaux usées sur la chaussée ne craint aucune pénalité. Face à cette impunité, il faut appliquer le principe du "Pollueur-Payeur". Ce principe stipule que c'est le pollueur qui doit assumer le coût de la dépollution, ou en d'autres termes payer les frais de dépollution.

51

? construire des caniveaux complets

Il faut construire des caniveaux complets pour le drainage des eaux usées domestiques et pluviales et éviter la stagnation de ces eaux dans les espaces publics.

? Valorisation des eaux usées vannes

Il est question de tirer les potentialités trouvées dans les excréta et urines, en fabriquant les engrais biologiques.

52

DISCUSSION

1,1 milliard de personnes n'ont pas accès à un service d'approvisionnement en eau approprié et 2,4 milliards de personnes n'ont pas accès à un système d'assainissement adapté (Anonyme, 2003).

Nos résultats de terrain et des photos sur l'approvisionnement en eau potable, affirme que la commune de la N'sele est confrontée à de sérieux problèmes, notamment ; la distribution de l'eau potable qui est incertaine et sectorielle. 72,5% de l'échantillon recourent aux bornes fontaines d'ADIR (Photo III.4.) et les autres s'approvisionnent soit aux sources (Photo III.5.), soit aux puits et la REGIDESO n'alimente pas cette commune en eau.

Faute de canalisation et de l'insuffisance d'ouvrage d'assainissement, à part quelques cas, le déversement anarchique des eaux usées (80%) se fait sur la voie publique, dans des parcelles, surtout que l'inondation y est constante dans plusieurs îlots (Kafinga, 2013).

Ce constat est semblable à celui de la commune de la N'sele. En effet, la commune ne pas couvert par un réseau de drainage complet, 92,3% de l'échantillon enquêté n'ont aucun caniveau.

Lorsqu'il ya des inondations ou stagnation de l'eau, les sites concernés sont présupposé milieux favorables à la prolifération de vecteurs de différents maladies pouvant affecter entre autre, l'enfant (Kafinga, 2013).

Le paludisme et la typhoïde touchent un nombre élevé de la population avec des taux respectifs de 78,4% et de 12,6% des cas de maladies. Elles sont les maladies les plus courantes et fréquentes à N'sele.

DIABAGATE, 2008 montre qu'Abobo- Baoulé, les quantités d'eaux usées produites par jour s'élèvent en moyenne à 651.317 litres par jour. Par contre, la commune de la N'sele produit une grande quantité d'eaux usées qui s'élève à 4.768.740 litres par jour.

53

CONCLUSION

Au terme de cette étude, il convient de retenir que toutes nos hypothèses ont été vérifiées et confirmées.

La population de la N'sele est estimée aujourd'hui à 317.916 habitants. La population produit plus de 4.768.740 litres d'eaux usées chaque jour.

Il faut cependant remarquer que la production des eaux usées varie en fonction du niveau de vie des ménages et des activités. Le service d'environnement de la N'sele ne possède pas des moyens matériels et financiers pour améliorer le cadre de vie de la population.

La situation de l'assainissement reste donc inquiétante à N'sele. On y rencontre un seul système d'assainissement constitué d'ouvrages autonomes. Les eaux usées stagnantes sont des problèmes qui mettent quotidiennement en péril la santé et le bien-être de la population.

54

BIBLIOGRAPHIE

I. BIBLIOGRAPHIE
I.1. ARTICLES

1. ENCARTA, (2009) : population (Biologie) ; Microsoft® Encarta® 2009 [DVD]. Microsoft Corporation, 2008.

2. ANONYME, UNICEF, (2009): Sanitation Programming Handbook, Edition L'Harmattan, Paris 98p.

3. ANONYME, OMS, (1995) : Gestion durable des déchets et de l'assainissement urbain, Genève, 80p.

4. ANONYME, PNUE, (2006) : l'avenir de l'environnement en Afrique 2, Notre richesse.

5. ANONYME, OMS, (1980) : Lutte contre la pollution de l'environnement associé au développement, Genèse, 70p.

6. ANONYME, OMS, (2008) : gestion durable des déchets et de l'assainissement urbain, 80p.

7. ANONYME, PNUE (2006). L'avenir de l'environnement en Afrique 2, Notre environnement, notre richesse

8. ANONYME, UNICEF (1991). La situation des enfants dans le monde, 128 p.

9. GUILLERME, A, Les Temps de l'eau. La cité, l'eau et les techniques, Seyssel : Champ Vallon, 1983.

10. KOUADIO A. et al. (2006). Fardeau économique du Paludisme sur les ménages démunis des quartiers défavorisés d'Abidjan, Côte d'ivoire ; 6 p.

11. ANONYME, IRM, PNUE, PNUD (1992-93). Ressources Mondiales 1992-93

12. ROUHART J., (1986) : L'épuration des eaux domestiques, Trib. CABEDEAU, 39p.

13. Waltraud Keipp et Balla Moussa Drabo, 2012. Projet d'assainissement (gestion des eaux usées domestiques à KOULIKORO AU MALI, bureau d'études

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