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Assainissement et gestion des eaux usées domestiques dans la commune de la N'Sele à  Kinshasa


par Tridon YANGONGO MUFUBO
Université Pédagogique Nationale - Licence 2014
  

sommaire suivant

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Année académique : 2013-2014

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE
SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE

B.P. 8815 KINSHASA I
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

ASSAINISSEMENT ET GESTION DES EAUX USEES
DOMESTIQUES DANS LA VILLE PROVINCE DE KINSHASA

« CAS DE LA COMMUNE DE LA N'SELE »

PAR

TRIDON YANGONGO MUFUBO. W

Travail de fin d'étude présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en Biologie

Orientation : Biologie et Gestion des Ressources Végétales

Directeur : LOMA TONGOMO Professeur Emérite

Encadreur : NDOMBE TAMASALA

Chef de Travaux

ii

EPIGRAPHE

Que nul ne s'abuse lui-même : si quelqu'un parmi vous pense être sage ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir sage.

1 corinthiens 3 :18

III

DEDICACE

A nos parents Papa KANTA KABAMBA MOHAMED et Maman MUJINGA
MONIQUE, les plus riches et gentilles de tous les parents du monde, qui nous
ont appris le chemin de l'école et pour les sacrifices consentis pour notre
éducation et notre instruction.

iv

INDEX DES SIGLES ET DES ABRÉVIATIONS

ADIR: agence de développement des infrastructures rurales

FC: Franc congolais

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PNEDD : Programme National pour l'Environnement et le Développement

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

US$: Dollars américains

LISTE DES ILLUSTRATIONS

1. LISTE DES FIGURES

Fig. III.1 : Revenus des ménages

Fig. III.2 : Le temps de remplissage des latrines

Fig. III.3 : Acteurs à associer dans la gestion des eaux usées Fig. III.4 : Les solutions proposées par les chefs de ménages

2. LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Niveau d'étude

Tableau 2: Etat de la parcelle

Tableau 3: statut

Tableau 4: type d'habitat

Tableau 5: Evacuation des eaux usées domestiques

Tableau 6: Montant de vidange des latrines

Tableau 7: Présence d'une douche

Tableau 8: Evacuation des eaux des douches

Tableau 9: Présence des latrines et des WC

Tableau 10: Modalité de la vidange des latrines

Tableau 11: Paiement de la vidange des latrines

Tableau 12: source d'alimentation en eau

Tableau 13: Réseau de drainage

Tableau 14: Participation à des travaux communautaires en matière d'assainissement dans le

quartier

Tableau 15: Les risques naturels auxquels sont confrontés la population

Tableau 16: Activités d'assainissement dans la parcelle Tableau 17: Les maladies courantes à N'sele

3. LISTE DES PHOTOGRAPHIES

Photo III.1: Villa située dans le quartier Mikonga I

Photo III.2: Habitat précaire localisé dans le quartier Singa inga Photo III.3 : Toilette sèche trouvée à Bibwa

Photo III.4 : Borne fontaine d'ADIR à Mikonga I

Photo III.5 : Source de la rivière Bibwa

Photo III.8 : Maison détruite par une érosion à Bibwa

Photo III.9: L'entrée principale de Mikonga I dégradée par les eaux usées pluviales

Photo III.10 : Une voie dégradée par les eaux usées domestiques et pluviales à Kinkole.

v

REMERCIEMENTS

Dans tout domaine de recherche, réaliser un travail n'est pas une chose facile si c'est une tête inexpérimentée qui s'y donne. Cependant, la tâche devient plus légère lorsque des personnes mieux versées dans la matière vous apportent leur précieuse collaboration.

C'est dans cette optique que nous voudrions, avant toute chose, exprimer notre gratitude au professeur LOMA TONGOMO et au Chef de Travaux NDOMBE, respectivement directeur et co-directeur de ce travail de fin d'étude, malgré leurs multiples occupations, qu'ils reçoivent, l'expression de notre entière reconnaissance.

Nos remerciements s'adressent aussi à tous les professeurs, Chefs de travaux et assistants de la faculté des sciences et ceux spécialement du département de biologie pour leurs connaissances utiles, tout au long de ces années académiques.

Nous témoignons notre gratitude à Papa KALION GILBERT et Maman M.M TSHIELA pour leur soutient spirituel, matériel et financier en tout et pour tout.

A toute la famille KABAMBA, nous citons : BILA MENDA PHILIPPE SMITH, TANGA KABAMBA RACHEL, KANTAMBWA KABAMBA JEANCY BAPEMBE TSHIM'S, NGALULA KABAMBA ANGE MALAHIKA et YA TRIDO KABAMBA alias Mwana ya Maman MONIQUE.

Nos remerciements vont également à nos condisciples : PEDRO BIANU, WILLIAMS NZITA, FABRICE MANGANGA, SYLUX NSOMOLELE, TRESOR KABONGO le Missionnaire, ELVIS MVUEDI, HENRY EPPE, DIEU KASONGO, IRENE NGALULA, ERIC BAKISI, JOHN MPIA, NSIMBA MEYA et MULUMBA LOUISON.

Que tous ceux qui, directement ou indirectement, ont contribué à la réalisation de cette oeuvre, trouvent l'expression de notre profonde gratitude.

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0. INTRODUCTION

La satisfaction des besoins humains fondamentaux, passe par la mise à la disposition des populations d'un système d'approvisionnement en eau et un assainissement adapté. Accéder à une eau potable et à des services d'assainissement minimum, constitue un combat quotidien pour des millions de personnes dans le monde (Duchemin et al. 2003).

Selon un rapport d'évaluation de l'Organisation Mondial de Santé en 2003, 1,1 milliard de personnes n'ont pas accès à un service d'approvisionnement approprié et 2,4 milliards de personnes n'ont pas accès à un système d'assainissement adapté (Anonyme, 2003).

En effet, l'essor de l'urbanisation et la croissance démographique sont à la base de la demande croissante en eau et par conséquent la production des eaux usées sous diverses formes. Les populations se trouvent en général dans des conditions d'hygiène précaire par manque de services d'assainissement adéquats (Anonyme, op.cit).

L'évacuation des eaux usées pose de graves problèmes, non seulement aux responsables municipaux et surtout aux populations.

A la faveur d'une démographie galopante, de la faiblesse des moyens financiers et matériels et des difficultés à maîtriser la croissance urbaine, les villes africaines ont connu pendant les deux décennies dernières une forte croissance de la population et un dysfonctionnement des systèmes d'assainissement sur le cadre de vie et sur l'écosystème naturel. Cet état de chose connait de plus en plus d'ampleur et interpelle afin qu'ils prennent tous les acteurs impliqués des décisions appropriées (AKéKo, 1991).

Les activités agricoles, artisanales, industrielles, commerciales et minières, produisent des eaux usées qui sont pour la plupart directement déversées dans la nature, sans aucun traitement adéquat (Akéko, op.cit).

Les dysfonctionnements des systèmes d'assainissement des déchets liquides sont perceptibles dans toutes les villes ; les eaux usées stagnent dans les espaces vides, sur la chaussée et dans les drains.

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Une forte concentration humaine en l'absence d'une efficacité politique d'évacuation des eaux usées pose le problème de l'insalubrité. Cette dernière a atteint le seuil critique, entrave l'essor de la qualité de notre cadre de vie.

Cette dégradation concerne Kinshasa en général et la commune de la N'sele en particulier, il en résulte l'absence d'un système d'évacuation efficace des eaux usées domestiques, artisanales (teintures) et pluviales occasionnent de nombreuses nuisances dans cette commune.

Le déversement de ces eaux usées dans les rues et dans les espaces publics contribue à la dégradation de l'environnement et de l'étouffement des populations, il est nécessaire d'assainir la commune, en introduisant un système de gestion des ces eaux usées (collecte, traitement, évacuation).

L'absence d'ouvrages d'assainissement ne permet pas une bonne évacuation des eaux usées domestiques et pluviales. Lors des pluies, les caniveaux ainsi que les zones basses de la commune sont inondés. Ces eaux créent des rigoles et des crevasses qui, par la suite sont transformés en dépotoirs sauvages.

0.1 PROBLEMATIQUE

Quelles sont les conséquences de la mauvaise gestion des eaux usées domestiques pour la population et pour l'environnement?, Comment se fait la gestion des eaux usées domestiques? Ces questions résument et orientent la démarche de notre travail.

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0.2 HYPOTHESE

Pour cette étude trois hypothèses se dégagent :

> L'insalubrité est due en l'absence des infrastructures (absence de réseau d'égouts dans la commune) constitue une entrave pour la gestion adéquate des eaux usées ;

> Le faible niveau de vie de la population ;

> Une bonne gestion des eaux usées passe par la réalisation d'infrastructures adéquates, une bonne stratégie de communication, d'information et de sensibilisation.

0.3 OBJECTIFS L'objectif général

L'objectif général de cette recherche est de parvenir à cerner une meilleure compréhension des eaux usées domestiques dans la commune de la N'sele.

Les Objectifs spécifiques visent à :

+ Evaluer les conséquences de la mauvaise gestion des eaux usées domestiques ;

+ Proposer des solutions adéquates à une meilleure gestion des eaux usées ;

+ Analyser la gestion des eaux usées par les différents acteurs dans la commune de la N'sele.

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0.4 INTERET

Ce travail revêt quatre intérêts :

+ Sur le plan scientifique : le présent travail permet aux ménages, aux décideurs et aux chercheurs, de comprendre le danger des eaux usées sur l'environnement et sur la santé humaine et l'importance d'une bonne gestion d'eaux usées ;

+ Sur le plan didactique : l'étude met à la disposition de la population et chercheurs des connaissances nouvelles relatives à l'éducation mésologique, qui leurs permettraient d'être responsables de la gestion des eaux usées dans leur milieu de vie ;

+ Sur le plan économique : le manque d'assainissement pèse directement sur la capacité du travail des habitants et sur leur dynamisme économique. Il est clair que la pollution et le tourisme font mauvais ménages. A ce titre, l'assainissement comporte un taux de retour intéressant sur l'investissement ;

+ Sur le plan environnemental : fournir aux habitants de la commune de la N'sele un environnement de meilleure qualité, réduire la menace que représente le rejet incontrôlé des effluents, entre autres, sur les ressources en eau souterraine, et de surface, les ressources halieutiques.

0.5 DIVISION DU TRAVAIL

Le travail est subdivisé en trois chapitres :

> Le premier est consacré aux généralités et définitions des termes conceptuels,

> Le deuxième se rapporte au milieu, matériel et méthodes,

> Le troisième analyse les résultats de notre étude, une discussion et une conclusion mettent un terme à notre travail.

0.6 DELIMITATION DU SUJET

> Du point de vue espace, l'étude s'est déroulée dans la commune de la N'sele.

> Du point de vue temporel, l'étude couvre la période allant du 13 décembre 2013 au 29 juin 2014.

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CHAPITRE PREMIER : GENERALITES ; TERMES CONCEPTUELS

I.1. L'assainissement

Selon l'OMS (2008), on entend par « assainissement » l'ensemble de travaux qui doivent effectuer, en se conformant aux règles d'hygiène, les particuliers, les collectivités et les pouvoirs publics pour faire disparaître dans les agglomérations toutes causes d'insalubrités.

Selon le rapport de la première réunion tenue en 1950 du comité des experts de l'environnement, l'assainissement implique :

- Le contrôle de l'approvisionnement public en eau,

- L'évacuation des excrétas et des eaux usées,

- L'élimination des déchets et la lutte contre les vecteurs de maladies et de

tous les agents de nuisance tels que moustiques, rats, mollusques,

mouches, glossines, cafards, etc,

- Les conditions de logement, des aliments et leur manipulation,

- Les conditions atmosphériques et

- Les conditions de sécurité sur le lieu de travail (ANONYME, 1995).

L'assainissement est un processus par lequel des personnes peuvent vivre dans un environnement plus sain ; pour cela, des moyens physiques, institutionnels et sociaux sont mis en oeuvre dans différent domaines tels l'évacuation des eaux usées et de ruissellement, l'évacuation des déchets solides, l'évacuation des excrétas et le traitement de tous ces éléments (Acka, 2007).

Bref, l'assainissement est :

- Une action visant à éliminer de l'environnement tout ce qui peut être nuisible à la santé ;

- Un ensemble de processus consistant à collecter, à traiter et à évacuer des eaux usées domestiques et pluviales.

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L'assainissement du milieu est donc indispensable au bien être de la population. Il permet d'éviter la propagation de maladies comme la tuberculose et les maladies facilement transmissibles comme la shigellose (Acka, 2007).

En assainissement, dans le cas d'épuration des eaux usées, on parle de l'assainissement autonome comme un ensemble de dispositifs situés sur place dans les parcelles. Les dispositions relatives qui sont : la composante à faible coût et la composante à coût modéré (ANONYME, 1992).

La composante à faible coût, rustique, est constituée de latrines (lieu d'aisance rudimentaires) destinées aux excrétas ; tandis que la composante à coûts modérés est fondée sur un système d'assainissement beaucoup plus élaboré ; elle est constituée de fosses septiques (dispositif d'assainissement autonome) et d'un petit réseau d'égout reçoit les eaux vannes et les eaux ménagères (CASSADOU et al, 2003).

I.2. L'assainissement en milieu urbain

I.2.1. L'accès à l'assainissement

L'une des grandes menaces pour la santé humaine dans le monde entier concerne le manque d'accès à des structures d'assainissement adéquat pour une population de plus en plus importante (DJIGO, 2005).

Au niveau de l'assainissement, les estimations indiquaient qu'en 1988 plus de 1,7 milliard de personnes dont 331 millions dans les villes et 1,388 milliard dans les campagnes ne bénéficiaient pas d'un assainissement adéquat (OMS, 1988).

Au début des années 1990, ce sont plus de 420 millions de citadins qui étaient privés des structures sanitaires même rudimentaires au point où beaucoup déféquaient là où ils pouvaient (SIDIKI KONATE, 2012).

La proportion de la population mondiale ayant accès à de l'eau salubre est passée de 83% en 2000 à 87% en 2012. Tandis que l'accès à des systèmes d'assainissement a augmenté de 58% à 61%. La population passant de 6 milliards à 6,85 milliards de personnes entre temps (ANONYME, op.cit.).

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I.3. Des problèmes d'assainissement urbain

Depuis, les problèmes mondiaux en service d'assainissement de base par exemple l'alimentation en eau potable, l'élimination des excrétas et des eaux usées ont beaucoup augmenté du fait de l'explosion démographique et des attentes de la population (DOKA, 1995).

L'urbanisation des villes, des pays en développement est généralement mal maîtrisée. Ainsi, la prolifération des quartiers précaires sur les zones non loties ou réservées, constitue la conséquence d'une dynamique urbaine accélérée sous-tendue par les migrations incontrôlées, du coût élevé des terrains viabilités et du logement, de l'insuffisance de l'offre de logement et de l'absence ou non de l'implication des schémas d'urbanisme. Ces zones urbaines présentent des difficultés vis-à-vis de la planification des réseaux d'assainissement des eaux usées et pluviales (Acka, 2007).

Les réseaux de drainage n'ont pas été adaptés aux capacités des eaux usées domestiques et pluviales (DIABAGATE et al, 2006).

Le dysfonctionnement hydraulique des ouvrages de drainage est causé par deux phénomènes ; d'abord les déchets solides et ensuite l'érosion hydraulique (DOKA, op.cit).

Selon SOULEYMANE DIABAGATE, 2008, on assiste depuis deux décennies à une crise généralisée de l'accès aux services urbains de base. En milieu urbain par exemple un ménage sur quatre n'a pas accès à l'eau potable et près d'un ménage sur cinq n'a pas accès à l'électricité.

La problématique de l'insuffisance des équipements urbains en matière d'assainissement (MUZUMBI, 2008).

I.4. L'assainissement et santé

La santé n'est pas seulement une absence de maladie. Elle ne peut être assurée que là où les ressources permettent de satisfaire les besoins de l'homme et où les milieux de vie et de travail sont protégés contre les polluants, les agents pathogènes et les risques physiques menaçant la vie et la santé (RADOUX, 2006).

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La santé implique donc un sentiment de bien être et de sécurité. Les milieux de vie et de sécurité déficients génèrent aussi bien des problèmes de santé physique que psychosociale (DOKA, 1995).

En définitive, la santé est un état de bien être physique, mental et social et ne consiste pas à une absence de maladie ou d'infirmité (ETTOU, 1991).

I.4.1. Effets négatifs d'un mauvais assainissement sur la santé

Selon le rapport de l'Anonyme (1980), l'absence d'un assainissement adéquat dans le monde entier et particulièrement dans les pays en développement : Bangladesh, Chine, Pakistan, Vietnam, Nigeria, Inde, Ethiopie, Indonésie et même 75% des citadins exclus de l'accès à l'eau se retrouvent également dans huit pays en développement à la différence que le Brésil et l'Argentine remplacent le Pakistan et l'Ethiopie

Les maladies d'origine hydrique représentent le principal problème de santé publique dans les pays en développement. En 2006, les maladies diarrhéiques et la malaria ont fait respectivement 1,5 million et 1,3 million de morts (ANONYME, 2008).

Bien plus, les maladies diarrhéiques comptent pour 21% de mortalité infantile dans les pays en développement (ANONYME, op.cit).

La rareté et l'inaccessibilité de l'eau engendrent des maladies, la tuberculose est associée à un état de malnutrition et à des mauvaises conditions de logement. La difficulté à pratiquer les règles d'hygiènes comme se laver le corps régulièrement, le lavage des ustensiles de cuisine avant et après le repas, faire la lessive, aggrave le risque de transmission des maladies diarrhéiques (ANONYME, op.cit).

En l'absence d'assainissement, les déchets solides bloquent les canaux de drainage. L'assainissement est fortement lié à la santé publique en raison des nombreuses maladies liées à un milieu malsain (ANONYME, op.cit).

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La proximité avec les eaux usées peut engendrer des maladies à transmission fécale-orale (diarrhée, typhoïde, hépatites, choléra), ou liées à un vecteur (paludisme, filariose, dengue) et la prolifération des moustiques, des cafard et des mauvaises odeurs au niveau du cadre de vie des populations (Scherrer, 1992)

I.4.2. Les effets positifs d'un assainissement adéquat sur la santé

On estime qu'avec un approvisionnement suffisant en eau saine et un assainissement convenable, on réduit de plus de 50% de la mortalité des nourrissons et des jeunes enfants et on évite le quart de tous les cas de maladies diarrhéiques (Garnier et al, 2003).

De même un approvisionnement en eau en quantité et en qualité des ménages, réduisait considérablement l'incidence des maladies dues au défaut d'ablution, destruction des vecteurs et l'amélioration de l'assainissement romprait le cycle par lequel les agents de beaucoup de maladies transmises par l'eau ou a support hydrique retournent dans les aliments, dans les eaux ou dans les sols (ETTOU, 1991)

I.4.3. L'assainissement écologique

Une nouvelle approche de gestion des déchets peut enclencher un cycle financier récurrent dont la première caractéristique est de procurer des revenus aux intervenants. Les différents volets d'assainissement, à savoir les déchets solides et liquides comportent en eux des potentialités de valorisation, susceptibles de générer des revenus. Pour ce faire, un certain nombre de principes sont à observer. Il s'agira entre autres de :

- regarder les déchets non plus seulement comme une nuisance mais aussi comme une ressource (production de matières premières et d'engrais); - considérer la filière des déchets tant solides que liquides comme une activité économique et créatrice d'emplois ;

- concevoir un système de gestion intégrée et de proximité des déchets (CASSADOU et al, 2003).

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Sans être une nouveauté du vingt-et-unième siècle, l'assainissement écologique peut se définir grosso modo comme une approche de valorisation des déchets. L'assainissement écologique traite les déchets comme des ressources et non comme des rebuts sans aucune valeur. En effet, dans beaucoup de régions du monde, des procédés de valorisation des déchets ont été mis en oeuvre. Ainsi, l'utilisation de l'urine et des excréta humains ne date pas d'aujourd'hui. Il en va de même pour le compostage des ordures ménagères. L'assainissement écologique veut redonner droit de cité à ces vieilles pratiques en les rendant sûres par la destruction des pathogènes pouvant être contenus dans les déchets (Anne Rivière, 2005).

De nos jours, l'assainissement écologique, qui consiste en une gestion intégrée des déchets tant solides que liquides, est en mesure de proposer des activités économiques génératrices de revenus susceptibles de contribuer au recul de la pauvreté dans les pays en développement. Point n'est besoin de préciser que la femme reste l'ossature de la gestion de l'assainissement dans les pays du Sud et que partant, elle serait aussi la bénéficiaire de la valorisation des déchets solides et liquides (Waltraud et al, 2012)

I.5. Eaux usées

L'eau est un corps liquide, inodore (sans odeur), incolore (sans aucune couleur), insipide (sans saveur, fade), transparent, composé d'hydrogène (H) et de l'oxygène (O) (KAFINGA, 2013).

« L'eau est source de la vie », cela veut dire qu'aucune vie n'est possible sans eau. Les animaux, les plantes, les microbes ont tous besoin d'eau pour se multiplier et s'accroître harmonieusement (KAFINGA, op.cit).

Les hommes ont aussi besoin d'eau en quantité et de bonne qualité, car l'eau constitue le véhicule le plus commun et le plus important de la transmission de maladies. La relation entre l'eau et la santé a été reconnue depuis l'époque d'HIPPOCRATE, qui avait associé la fièvre aux lieux malsains (marécageux). En 1854, SNOW démontra que le choléra se propageait par l'eau (ENCARTA, 2009).

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L'agriculture, l'élevage et l'aviculture sont responsables du rejet de nombreux polluants organiques et inorganiques dans les eaux de surface et souterraines. Ces contaminations comprennent à la fois des sédiments provenant de l'érosion des terres agricoles, des composés phosphorés ou azotés issus de déchets animaux et d'engrais commerciaux, notamment des nitrates (KAFINGA, 2011).

Les déchets animaux sont avides d'oxygène, riches en azote et en phosphore et renferment souvent des organismes pathogènes. Les résidus issus des engrais sont retenus par les sols, mais peuvent contaminer les nappes phréatiques et les cours d'eau par ruissellement et lessivage par les eaux naturelles (KAFINGA, op.cit).

Les eaux usées constituent l'une des sources de pollution pour l'environnement et un danger pour la santé des humains et des animaux. La question de l'élimination des eaux usées a revêtu une importance croissante au début des années 1970, compte tenu de la préoccupation générale exprimée partout dans le monde, face au problème de plus en plus important de la pollution de l'environnement humain, de l'atmosphère, de rivières, des lacs, d'océans et d'eaux souterraines par les déchets ménagers, urbains, agricoles et industriels (RADOUX, 2006).

Les eaux usées celles qui ont été utilisées et souillées par des activités humaines (domestiques, industrielles, agricoles (ANONYME, 2006).

Les eaux usées peuvent aussi être définies comme des eaux résiduaires d'une collectivité dont les caractéristiques varient d'un endroit à un autre, c'est-à-dire un endroit physique, chimique ou biologique (RADOUX, 2005).

1° Eaux usées sur le plan physique

Les eaux usées se caractérisent par une couleur grise, une odeur de moisi ; elles peuvent être chargées de matières en suspension, de résidus végétaux, de lambeaux de papier, etc.

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2° Eaux usées sur le plan chimique

Les eaux usées, constituées de composés organiques et inorganiques qui peuvent contenir des hydrates de carbone, des protéines, des matières grasses, des surfactants, des pesticides, des phénols, etc. les composés inorganiques peuvent comprendre des métaux lourds, de l'azote, du phosphore, des matières acido-basique, de soufre, des chlorures, des matières alcalines et d'autres composés constitués de matières toxiques (DOKA, 1995).

Dans la commune de la N'sele on trouve d'autres rivières souillées par les déchets solides et les métaux lourds.

Les gaz habituellement dissous dans les eaux usées sont l'hydrogène sulfureux, le méthane, l'ammoniac, le dioxygène, le dioxyde de carbone et le diazote. Les trois premiers proviennent de la décomposition des matières organiques des eaux usées (RADOUX, 2006).

3° Eaux usées sur le plan biologique

Les eaux usées contiennent divers micro-organismes classés dans les protistes animaux ou végétaux ; ils sont les plus préoccupants, à savoir les bactéries, les champignons, les protozoaires et les algues. Les eaux usées contiennent également de nombreux organismes pathogènes, habituellement d'origine humaine dont les uns sont responsables des maladies ; les autres sont porteuses d'une maladie donnée (KHLIFI, 2006).

Les matières organiques et bactériologies sont parmi les principales sources de pollution des eaux ménagères (ANONYME, 1993).

I.5.1. Typologie des eaux usées

Pour le besoin de l'étude, les eaux usées sont classées en cinq types (KHLIFI, op.cit.) :

- Les eaux usées urbaines ; - Les eaux usées domestiques ; - Les eaux usées industrielles ; - Les eaux usées pluviales et - Les eaux usées agricoles.

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I.5.1.1. Eaux usées urbaines

Les eaux usées urbaines sont un peu plus complexes par leurs diverses. Sous ce vocable, sont regroupées :

Les eaux usées domestiques proprement dites ;

Les eaux usées résiduaires d'origine industrielle ou artisanale, directement liées à l'activité de la population urbaine;

Les eaux résiduaires d'installation à caractère social (hôpitaux, établissements scolaires, magasins, etc.).

I.5.1.2. Eaux usées domestiques

Les eaux usées domestiques proviennent des activités humaines de tous les jours ; elles renferment une pollution peu concentrée qui dépend des modes de vie et des quantités d'eaux consommées. Il existe deux types d'eaux usées domestiques :

? Les eaux ménagères ou eaux grises (salles de bain, cuisines) et

? Les eaux vannes ou eaux noires, issues de toilettes ; elles sont constituées de matières fécales et urines, elles présentent des dangers important pour l'hygiène.

I.5.1.3. Eaux usées industrielles

En plus de matières organiques, elles peuvent également contenir des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, etc.

I.5.1.4. Eaux usées pluviales

Les eaux de ruissellement sont en principe peu polluées. Mais l'eau qui ruisselle en début de précipitation est chargée de poussière, de déchets et produits chimiques découlant de l'activité humaine.

Cette eau peut être également chargée en déchets solides au moment des premières pluies de la saison humide. En zone urbaine, les eaux pluviales transportent de nombreux résidus spécifiques, hydrocarbures, gomme de pneus, etc. (Wéthé et al. 2003).

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I.5.1.5. Eaux usées agricoles

Les eaux usées agricoles proviennent des activités agricoles telles que l'élevage, les cultures maraîchères et céréalières, etc. dans ce cas, le ruissellement des eaux entraîne l'azote, phosphore et les résidus de pesticides (FOTSO, 2005).

a) Les quantités générées

En ce qui concerne le volume d'eaux usées domestiques rejetées ROUHART donne des valeurs allant de 15 litres par jour pour une personne âgée vivant seule sans équipement sanitaire ; tandis qu'un ménage moderne produit jusqu'à 110 litres par usager pour une famille de 4 à 5 personnes de standing élevé. Les eaux usées des habitations et des commerces entraînent la pollution urbaine de l'eau (KAFINGA, 2013).

Les eaux usées constituent un ensemble de déchets liquides, domestiques ou industriels. Elles sont considérées comme l'un des principaux problèmes dans la plupart des agglomérations dépourvues d'égouts, caniveaux et d'installations de traitement des eaux usées (Kouadio et al, 2006).

b) Les sources de production

Voici quelques provenances possibles des eaux usées. Pour certains d'entre elles, les contaminants probables figurent entre parenthèses :

- Déchets d'origine humaine (hygiène, ménage, toilettes... dans ce dernier

cas, on parle d'eau noire) ;

- Fuite de fosse septique ;

- Déversement de fosse septique ;

- Evacuation d'installation de traitement d'eaux d'égout ;

- Eau de lavage (personnes, vêtements, sols, vaisselle, etc.) également

connu comme eau grise ;

- Précipitations collectées par les toits ;

- Eaux souterraines infiltrées dans le réseau d'égouts ;

- Liquides manufacturés en surplus provenant de sources domestiques

(boissons, huiles de cuisine, pesticides, huiles de graissages, liquides de

peinture, de nettoyage, etc.) ;

- Drainage des routes (huile, agents de dégivrage, résidus de caoutchouc) ;

- Pertes industrielles ;

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c) Les types des réseaux

Dans la plupart des pays et en particulier dans les milieux urbanisés, les eaux usées sont collectées et acheminées par un réseau d'égout, soit jusqu'à une station de traitement. Il existe deux principaux systèmes de collectes des eaux usées et des eaux pluviales :

- Le système unitaire : c'est un réseau unique où transite les eaux usées et les eaux pluviales vers un exutoire avec ou sans traitement,

- Le système séparatif : il est composé de deux réseaux, l'un déversant les eaux pluviales dans l'exutoire le plus proche, l'autre collectant les eaux usées pour les ramener généralement à une station de traitement (Kouadio et al, 2006).

Néanmoins, il existe un système « PSEUDO-SEPARATIF » dans lequel les eaux provenant des propriétés (eaux usées et eaux des toilettes) sont recueillies dans le réseau « eaux usées » tandis que les eaux de ruissellement provenant des espaces publics le sont par un réseau « pluviale » (SANE. 1999).

d) Réutilisation

L'importance des coûts d'amenée des eaux pour l'alimentation des villes, jointe à celle de leur évacuation, qui va de pair avec la raréfaction des ressources en eau, conduit un peu partout dans le monde, et pas seulement dans les zones arides ou semi-arides, à considérer la question de la réutilisation des eaux usées. Après dépollution, elles constituent « une ressource de seconde main », qui trouve principalement son utilité dans (ROUHART, 1986):

e) L'industrie

e.1 Lavage et transport industriel des matériaux

Dans beaucoup d'industries, le lavage et le transport des matériaux sont très peu exigeant en qualité de l'eau. C'est pourquoi les eaux usées épurées sont utilisées pour :

- Le lavage des matières premières (charbon, gravier, etc.) et leur transport (craie par exemple) ;

- Le transport des déchets (cendres d'une centrale thermique) ;

- Le lavage d'entretien (wagon, sols, bouteilles, etc.) ;

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e.2. Refroidissement industriel

Nombreux d'industries procèdent à des opérations de refroidissement consommant une importante quantité d'eau :

- Centrales électriques ;

- Réacteurs nucléaires ;

- Pétrochimie ;

- Industrie de caoutchouc ;

- Industrie automobile.

e.3. L'irrigation

Dans le cas de l'irrigation, les eaux usées sont utilisées après traitement biologique (boues activées ou lagunage le plus souvent). Leur intérêt réside dans le fait que :

- Les eaux contiennent des nutriments. Ils accroissent notablement les rendements agricoles et réduisent le recours aux engrais artificiels coûteux ;

- Les autres sources d'eau utilisable en irrigation se raréfient en raison de leur potabilité tant recherchée.

e.4. Les utilisations municipales

Elles peuvent couvrir une assez large gamme d'utilisations, qui ne requiert pas d'eau de qualité potable comme par exemple:

- L'arrosage des parcs et jardins publics ;

- Le lavage des rues ;

- La lutte contre les incendies ;

- Le nettoyage des engins de collecte des ordures ménagères (GUILLERME,

1983).

e.5. Récupération de la chaleur des eaux usées

Une idée qui fait doucement son chemin, récupérer les calories des

effluents, via l'installation d'échangeurs de chaleur dans les canalisations
d'égouts reliés à des pompes à chaleur. Le procédé ouvre de nouvelles perspectives aux collectivités locales désireuses d'améliorer leur bilan énergétique (ISABELLE et all, 2003).

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f) Gestion des eaux usées

f.1. La gestion des eaux usées domestiques

Dans la plupart des villes, il n'existe pas d'infrastructures d'assainissement des eaux domestiques, ce qui pose un réel problème environnemental (WETHE et al. 2003).

En effet, chaque ménage gère selon ses propres moyens des déchets liquides, les eaux de douches étant souvent éliminées dans un puits perdu et les autres dans les caniveaux à ciel ouvert ou dans la nature (SANE. 1999).

Pour ce qui concerne les excrétas, l'assainissement individuel est le système le plus répandu. Il est dominé par les latrines traditionnelles, il existe néanmoins des villes qui disposent d'un réseau d'assainissement collectif. Mais ce réseau ne couvre que certains quartiers modernes d'habitats collectifs (CABRIT-LECLERC, 2008).

L'évacuation des excrétas est probablement l'aspect le plus important au niveau domestique : si les déchets et les eaux usées peuvent simplement être jetés dans la rue en l'absence de système de gestion, la défécation non contrôlée est une source importante de maladies et gènes dans la vie quotidienne (CABRIT-LECLERC S, op.cit.).

L'UNICEF et L'OMS utilisent l'accès à une latrine améliorée comme indicateur de l'assainissement de base, avant de considérer les eaux et les déchets solides (ANONYME, 1991).

Au niveau de l'urbanisme, le principal choix pour la gestion des excrétas concerne l'évacuation sur place ou à distance. L'évacuation à distance consiste à relier une toilette soit à un réseau d'égout (qui évacue à la fois les solides et les liquides), soit à une fosse septique qui retient les solides et évacue les liquides, ces deux systèmes ont besoin d'une grande quantité d'eau pour fonctionner ; plus de 25 litres par jour et par personne (WETHE et al. Op.cit.).

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L'évacuation sur place consiste à utiliser une latrine située sur une fosse creusée ou surélevée, contenant les matières fécales et laissant éventuellement la fraction liquide s'infiltrer dans le sol si la nappe phréatique est suffisamment loin, le problème de vidange de la fosse se pose alors (ANNE RIVIERE, 2005).

La gestion des excréta peut aussi se faire écologiquement avec des toilettes sèches, permettant de réutiliser le compost ; si ces systèmes se développent petit à petit, leur acceptante reste compliquée face à l'apparente simplicité (du point de vue de l'usager) offerte par un système d'égout (ANNE RIVIERE, op.cit.).

f.2. Gestion des eaux pluviales

il est installé des bassins de rétention d'eaux, des ouvrages de régulation du débit et des stations de pompage anti-crues visant à assurer la protection du milieu naturel, des biens et des personnes contre les inondations, les éboulements, la détérioration des routes et des bâtiments (DIABATE, 2006).

Effectivement, lors de très fortes ou très longues précipitations, les volumes d'eau à traiter concernant les stations d'épurations ou à réguler pour les ouvrages de rétention peuvent dépasser les capacités de stockage et de traitement. A ce moment, les excédents d'eaux pluviales sont rejetés dans la rivière afin de garantir le bon fonctionnement des réseaux d'assainissement et de protéger les habitations proches (WETHE et al, 2003).

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CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE, MATERIEL ET METHODES

II.1. MILIEU D'ETUDE

II.1.1. Aperçu historique de la commune de la N'sele

La commune de la N'sele fut créée par l'ordonnance - loi n° 68-024 du 20 juin 1968. Avant cette année, elle été revêtue du statut de la zone annexe, rattachée au territoire de Kasangulu dans la province du Bas-congo

II.1.2. Situation géographique II.1.2.1. Limites territoriales

Les limites géographiques de la commune de la N'sele sont presque naturelles et sont définies par l'arrêté ministériel n° 69-0042 du 23 janvier 1969.

Elle est limitée :

-

Au nord : par le fleuve Congo, partageant ainsi la frontière liquide avec la

République du Congo ;

- Au sud : par la rivière MUKWEME jusqu'à sa source et de sa source, une
ligne droite jusqu'à la rivière N'DJILI, faisant ainsi frontière avec le territoire de Kasangulu et une partie de la commune de Maluku ;

-

A l'est : par la rivière NKAO jusqu'à son point de sortie sur le lac

NGAENKE, faisant frontière avec la commune de MALUKU ;

- A l'ouest : par la rivière NSUENGE jusqu'à sa source et de sa source, une
ligne droite la reliant à la source de la rivière BOSUMU, de la rivière NSUENGE jusqu'à son confluent avec le fleuve Congo ; la séparant ainsi des communes de Kimbanseke et Masine ;

- Au sud ouest : par la rivière N'DJILI faisant frontière avec une partie de la
commune de Mont-Ngafula et le territoire de Kasangulu dans la province du Bas-congo.

Carte II.1 : Commune de la N'sele

Source: rapport annuel, bureau de la commune de la N'sele 2006

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Carte II.2 : la Commune de la N'sele dans la ville-province de Kinshasa

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II.1.2.2. Coordonnées géographiques

- Latitude : 4° 25' 01»

- Longitude : 15° 30' 09» Est

- Altitude : 280 mètres

II.1.3. Climat

II.1.3.1. Alternance de saisons

La commune de la N'sele est comprise dans la zone climatique proche de l'équateur et un climat de deux saisons : pluvieuse et sèche.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand