O. INTRODUCTION
0.1 PROBLEMATIQUE
L'hygiène est un ensemble des précautions qui
vise à limiter ou à éviter les contaminations des
maladies. Les personnels médicaux sont lespremiersacteurs de
l'hygiène dans un hôpital ou dans un établissement de
santé. Leur formation est indispensable pour éviter des
épisodes malheureux. Il est conseillé à un personnel
médical d'avoir une tenue adéquate c'est-à-dire de porter
des vêtements propres et laver tous les jours et pouvant être
désinfectés. Des vêtements en coton blancs épais
sont idéaux car ils résistent bien aux
lavagesrépétitifs et peuvent être bouillis. Le port de
bottes propres est indispensable. Tout personnel médical doit avant de
rentrer dans les ateliers de production se laver les mains avec le savon
antiseptique et de l'eau propre. Le savon ne doit pas être trop
intensif.Limiter le contact avec l'air expiré et la salive en portant de
masques. Limiter la perte de cheveux porteursde germes. Tenir son
matériel propre en le lavant aux poses ou en sortie d'atelier. En
évitant les gestes parasites (se gratter à la tête,...)
(1).
Le manque d'hygiène du personnel médical conduit
à une augmentation des infections nosocomiales. Selon l'OMS, une
infection nosocomiale ou infection hospitalière peut être
définie comme une infection acquise à l'hôpital par un
patient admis pour une raison autre que cette infection. C'est une infection
survenant chez un patient à l'hôpital ou dans un autre
établissement de santé et chez qui cette infection n'était
ni présente ni en incubation au moment de l'admission. Cette
définition inclut les infections contractées à
l'hôpital mais qui se déclarent après la sortie, et
également les infections professionnelles parmi le personnel de
l'établissement. Pour les infections de la plaie opératoire on
qualifie d'infections nosocomiales celles survenues dans le trente jours
suivant l'intervention. Les agents infectieux responsables des infections
nosocomiales sont des micro-organismes comme : les parasites, champignons,
bactéries, virus et agents transmissibles non conventionnels (2).
Certains patients sont pris à risque de contracter une
infection nosocomiale. Il s'agit des patients porteurs de pathologies
chroniques comme le diabète, l'insuffisance rénale,
l'insuffisance hépatique, l'incontinence urinaire,
l'immunodépression (aplasie, leucopénie,leucémie, cancer,
SIDA) (2).
Selon la 1ère enquête nationale de
prévalence (ENP) des infections nosocomiales et de traitement
anti-infectieux réalisée en hospitalisation à domicile
(HAD) et publiée le 6 janvier 2013 sur le site internet de l'institut de
veille sanitaire (INVS), environ 20% des patients hospitalisés
présentent une infections nosocomiales au niveau mondial. Dans toutes
les régions du monde les hôpitaux offrent un
écosystème propice à la diffusion d'agents infectieux,
potentiellement épidémiogènes, et à l'acquisition
de résistances microbiennes. Les risques des infections au sein des
hôpitaux sont multiples. On distingue notamment les infections
nosocomiales, les risques épidémiques et les risques infectieux
professionnels (3).
En Europe 5 à 10% des patients hospitalisés
contractent une infection nosocomiale (3).
En France, cesinfections atteignent 5% des hospitalisés
et sont responsables de 2,8% cas des décès hospitaliers (3).
En Afrique, les infections nosocomiales restent très
largement ignorées ; elles sont insuffisamment recherchées,
diagnostiquées et déclarées. Environs 30% des patients
hospitalisés contractent les infections nosocomiales et sont
responsables de 10% des décès hospitaliers (3).
Dans la littérature médicale, entre 1990 et
2005, moins de 100 publications traitant d'infections nosocomiales en Afrique
intertropicale ont été recensées, soit une infime partie
de l'ensemble de 9 000 articles publiés sur le sujet dans le monde
entier (3).
En Tunisie, on y afait une évaluation de
l'hygiène des mains auprès de personnels médicaux de
l'hôpital Charles Nicolle de Tunis, les résultats de cette
évaluation montrent ainsi une mauvaise perception de personnel de
l'importance de l'hygiène des mains en milieu hospitalier dont ils se
partagent la responsabilité avec les gestionnaires de santé.
Aussi l'implication de tous les acteurs de santé est indispensable pour
assurer la bonne exécution et surtout l'observation de cette
pratique.
En R.D.Congo, l'hygiène hospitalière reste
très négligée par les personnels médicaux. Ceci
s'observe par l'absence dans certains hôpitaux de comité
d'hygiène. L'augmentation du taux de mortalité dans nos
hôpitaux congolais est causée par manquede l'hygiène
hospitalière, manque de certains médicaments et la
présence dans nos hôpitaux de certains matériels
médicaux non adaptés (5).
On remarque la persistance des maladies liées à
l'insalubrité et à la mauvaise pratique des normes
d'hygiène.
Plusieurs études ont été
réalisées dans le cadre de l'hygiène hospitalière,
surtout dans la gestion des déchets biomédicaux. Quelques
études ou presqu'aucune dans le sens de connaissance des personnels
soignants sur la pratique d'hygiène a été
réalisée.Pour en savoir plus, les questions suivantes peuvent
être posées en guise de recherche :
- Quels serait le niveau de connaissance des personnels
soignants de l'HGR de Panzi sur l'importance de l'hygiène en milieu
médical ?
- Quel serait ledegré de la pratique d'hygiène
à l'HGR de Panzi ?
- Quelles sont les stratégies utilisées pour
assainir le milieu hospitalier ?
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