Analyse du stress chez les étudiants en fin de cycles licence et master professionnels STAPS de l'INJEPS lors des examens terminaux.par Gontran Constant TOHOSSI Université d'Abomey Calvi/ Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport - Master professionnel 2020 |
2-1- 4 Les manifestations ou symptômes du stressD'abord, en considérant ces deux grands facteurs d'agents stressants, nous admettons que les individus auront de différentes perceptions et réactions face à une même situation stressante. Lorsque le niveau de stress devient trop élevé, qu'il perdure et que l'individu se sent à court de ressources pour y faire face, il induit un déséquilibre qui devient néfaste dans la vie de cet individu Des symptômes peuvent alors se manifester sur les plans physiologiques, psychologiques (émotions et cognitions) et comportementaux. Une première étape, et un élément central d'une bonne gestion du stress, consiste à reconnaître les signaux d'alarme de votre organisme lorsqu'ils se manifestent. Une multitude de symptômes peuvent se manifester au triple plan : les symptômes physioloques, les symptômes psychologiques et ceux cognitifs (Mimeault, 2018). En effet, nous avons : 2-1- 4- 1 au plan physiologique :
2-1- 4- 2 au plan psychologique :
2-1- 4- 3 au plan cognitif ou comportemental : Il se manifeste souvent par des retards ou absences aux cours, rongement des ongles, les tics, regard régulier sur l'heure, sauts de repas ou manger au « fast food » ; fumer davantage, boire davantage d'alcool, utilisation des drogues ou des médicaments, éviction des situations (gens, endroits), remises à plus tard vérifications é maintes reprises des choses. Il n'est pas souvent pratique de remarquer à la fois toutes ces manifestations chez un même individu en situation stressante. Spécifiquement en période des examens, nous avons comme symptômes les plus populaires : l'agressivité, l'acharnement au travail, l'entrée en panique, être dans sa bulle (Maillard, 2019). · L'agressivité Devenu agressif, l'étudiant stressé peut se mettre à critiquer le système universitaire, les enseignants, la société ainsi que les examens. · L'acharnement au travail Ici, l'étudiant cherche à camoufler son stress en voulant faire toujours plus, il perfectionne les détails, il rétrécit le champ des impasses. Conséquemment, il sera sans doute très bien préparé. Il n'est cependant pas soulagé de la tension du stress, du fait qu'il a une sensation chronique de ne pas en faire assez. · L'entrée en panique Plus l'étudiant avance dans le temps, plus il a l'impression de ne rien savoir. Il perde alors ses moyens, et il se disperse. D'où une sensation d'abattement, du type « je ne vais jamais y arriver » accompagnée d'une sensation de panique. · Etre dans sa bulle L'étudiant ne supporte plus personne. Chaque nouvelle sollicitation de la part de ses proches ou de ses amis l'angoisse. Il a besoin d'être tranquille, à son propre rythme. Ces symptômes sont souvent accompagnés de conséquences néfastes dans le cas d'un stress important et permanent (Buratti, 2015). Les chercheurs américains sont parvenus à la conclusion selon laquelle le stress est mauvais pour la mémoire (Science, 2004 citée par Maillard, 2019). En effet, ils ont montré que cet état physiologique provoquait la libération d'une hormone particulière dans le cerveau, appelée la protéine kinase C. Or celle-ci a un impact négatif sur la mémoire. Ainsi, trop de pression durant un examen risque de faire perdre tous les moyens. Par ailleurs, la littérature scientifique ressort en général dix conséquences majeures de stress ( Lacroix, s.d.) que sont : les maladies cardiovasculaires, les problèmes de peau, les problèmes capillaires, affaiblissement du système immunitaire, les problèmes digestifs, la prise de poids, les problèmes de sommeil, la perte de mémoire, le manque de libido, des troubles du système reproductif Plusieurs études référencées par Fradin (2008 cité par Ludmilla, 2015) montrent que les effets du stress sur l'individu sont nombreux, tels qu'une perte de moyens (confusion, blanc mental, dispersion, perte de mémoire, de recul, d'initiative, de plaisir), une perte du goût de vivre (anxiété, agitation, insatisfaction permanente, impatience, susceptibilité, agressivité, découragement, dépression), et le stress peut être source de dysfonctionnements cérébraux, de pathologies (tensions corporelles, spasmes, asthme, allergies, infections, hypertension artérielle et maladies cardiovasculaires, cancers, addictions, boulimie, troubles du sommeil, etc.), ainsi que de conflits et d'incompréhension (perte de confiance en soi et/ou en les autres, victimisation). Chez les étudiants ces effets néfastes du stress affectent négativement la performance scolaire : une baisse de motivation, une baisse de performance, une baisse de confiance en soi, une baisse d'humeur ou encore des conséquences sur le plan physiologique, comme des maux de tête ou de ventre, entre autres (Fradin, 2008 cité par Ludmilla, 2015). L'évaluation fait non seulement partie intégrante de toute vie scolaire et universitaire mais était et demeure aussi un phénomène d'actualité sociale. Quelle place occupe l'évaluation dans notre société et comment est-t- elle perçue ? Selon Hadji (2012), l'évaluation est devenue une « calamité sociale ». En effet, l'évaluation chiffrée est partout, elle apparaît dans tous les domaines et elle est « prégnante » dans notre vie puisqu'on la retrouve dans nos émissions de télévision, dans la restauration, sur nos produits au supermarché, dans les critiques de films ou encore de livres... Ce n'est pas tout : la note touche également de nombreux métiers, plus particulièrement, le commerce et les grandes entreprises, dans lesquels de nombreux travaux ont été faits et dans lesquels la notion de « stress » est apparue. Les conséquences liées à ce stress sont considérables au niveau de l'entreprise avec de l'absentéisme et une perte de la productivité. Et concernant l'individu, des conséquences plus graves sont constatées comme le stress, la dépression, ou pire encore le suicide. Nous parlons de « burn-out », selon le dictionnaire Larousse, c'est « un syndrome d'épuisement professionnel caractérisé par une fatigue physique et psychique intense, générée par des sentiments d'impuissance et de désespoir. » De plus, l'école, considérée comme l'administration publique est l'une des premières productions d'évaluation. Par ailleurs, le stress apparait dès à présent tant chez les enfants dans le milieu scolaire que chez les étudiants en études supérieures (enquête SCA, juin 2009). D'après Georges (2002), « l'école est devenue aussi stressante que l'entreprise », elle compare les écoliers aux adultes en entreprise. Plusieurs études (enquête SCA, juin 2009 ; Georges, 2002) évoquent des similitudes entre ces deux mondes comme la surcharge de travail, le « rythme » puis la « pression », notamment liée à l'évaluation et les « enjeux ». Selon la littérature scientifique, l'évaluation constitue-t-elle vraiment une source importante du stress scolaire ? Selon Antibi (2007), l'évaluation est à la fois une « menace individuelle » et une « menace sociale ». En effet, au niveau individuel, il peut y avoir un manque de confiance en soi, la peur de l'échec, un mal de ventre, l'anxiété, des troubles du sommeil jusqu'à la dépression, la phobie scolaire et l'abandon de l'école. Au niveau social, une tension pesante avec les camarades est constatée et joue donc sur les principaux liens sociaux. Selon un sondage CSA, 22% des élèves de maternelle sont stressés, 29% à l'école élémentaire, 32% des collégiens, 42% des lycéens et 37% des étudiants. On remarque, selon cette enquête, une augmentation en moyenne du stress au fil de la scolarité (dans l'enseignement secondaire). Les causes du stress en milieu scolaire sont multiples, nous pouvons évoquer: - le simple passage au tableau devant toute la classe, - le stress lié à la peur de l'échec et aux représailles de la note, du contrôle, de l'examen ou de la sélection, - celui lié aux relations avec les pairs (agression, moquerie, compétition), - le stress généré par les parents avec la réussite scolaire, - le redoublement, - l'orientation, - le stress dû à la découverte d'une nouvelle instance (école maternelle, école élémentaire, collège, lycée, l'université). Plus précisément sur les causes du stress, des chiffres ont été publiés par un sondage CSA (cité par Ludmilla, 2015) avec la collaboration des parents. Selon eux, le stress de leur enfant est dû à 39% aux notes et à l'évaluation, à 31% à la peur de l'avenir, à 30% au système scolaire non adapté à leur enfant, à 28% aux relations avec les pairs, à 28% par rapport à la charge de travail trop importante, à 21% à la violence dans l'école, à22% à la pression parentale, à 19% à l'exigence de l'enseignant, à 19% dû à la pression de la société, à 16% aux résultats scolaires obtenus et à 15% à la perte de confiance au fonctionnement de l'école. Une étude de Zakari et coll. (2008 cité par Renaud, 2016) relate l'existence du concept de « burnout » chez les lycéens français, celui-ci étant comparable aux travailleurs. Elle a porté sur 252 lycéens (première et terminale) qui ont dû remplir un questionnaire. Les résultats sont les suivants : 28.7% des lycéens possèdent un stress supérieur à la moyenne, 47.6% ont des scores de burn-out élevés, 28.5% sont touchés par une éventuelle dépression. Cet épuisement constaté chez les lycéens est principalement lié au stress scolaire. De plus, l'étude a exposé un lien entre la dépression et le burn-out. L'évaluation reste l'élément central de ce mal-être. La crainte des parents par rapport à la réussite de leurs élèves induit un niveau de stress fort chez ces derniers en situation d'évaluation. En effet, Hadji (2012) met en évidence les craintes des parents du devenir de leur descendance. D'après un sondage CSA, 52% des parents d'élèves sont stressés par la réussite de leur enfant. Ces craintes expliquent parfois la forte anxiété des élèves par rapport à l'évaluation et les notes, plus précisément. Pour ces enfants, l'échec à l'école signifie la perte de l'amour de leurs parents, certains psychopédagogues parlent de la « tyrannie de la note ». Désormais, le principe de coéducation place un rôle fondamental et une place importante de la famille au sein de l'école, c'est pourquoi, l'évaluation l'implique directement. En effet, c'est la famille qui reçoit le bulletin, qui le signe, qui demande des comptes à l'enseignant sur le suivi scolaire de leur enfant, la plupart du temps l'enseignant se base sur des données quantitatives : les notes. Les parents les utilisent comme repère, c'est l'un des liens principaux de la famille avec l'école. Généralement, la question qui revient souvent à la maison est : « As-tu eu des notes aujourd'hui ?». Et c'est sur ces notes et surtout les bonnes notes que reposent les espoirs des familles pour le futur de leur enfant, ce qui joue immédiatement sur les élèves sous forme de stress. Ces derniers sont alors horrifiés et apeurés de la mauvaise note, qui signifie la non satisfaction des parents. Mais quelles sont les réelles causes spécifiques au stress des examens chez les apprenants ? Longour, (2017) répond que souvent, ce sont : - des émotions négatives (manque de confiance en soi) : peur, déception, surprise... Chez certains, un état d'anxiété plus profond dû à des causes psychiques ou des traumatismes peut jouer un rôle. - une mauvaise hygiène de vie : un manque de sommeil, d'exercice physique, des carences alimentaires, une surexposition aux écrans peut donc favoriser aussi la sécrétion d'hormones de stress. Enfin, - une mauvaise organisation, une tendance à repousser le travail au lendemain qui est une façon de fuir le stress mais aussi de l'alimenter. Au vu de toutes ces données de la littérature, nous sommes convaincu que le stress des examens concerne tout étudiant d'autant plus qu'il existe de bon comme de mauvais stress. Le stress devient donc un mal nécessaire pour les étudiants. Chercher à éviter le stress des examens serait alors une grande erreur. La logique voudrait simplement que l'on comprenne ce phénomène et d'apprendre à mieux le maîtriser autrement mieux le gérer en cas d'un stress chronique (Mimeault) Toute épreuve importante, examen ou concours, génère inévitablement une certaine crainte. Ainsi lorsque l'échéance des examens approche, un stress grandissant l'accompagne. La question n'est donc pas de supprimer le stress mais d'éviter qu'il nous submerge et nous emporte dans ses flots, nous empêchant d'utiliser notre mémoire et nos capacités de réflexion au moment convenable. Il s'agit de le gérer et même d'utiliser positivement cette énergie, par exemple pour faire des révisions complètes et approfondies. Pour le surmonter et profiter aussi de l'énergie qu'il dispense, plusieurs méthodes existent. De façon simple, nous pouvons, en nous appuyant sur les éléments déclencheurs de stress selon Longour (2017), retenir une méthode de gestion de stress avant et pendant l'examen axée sur trois plans : l'adoption d'une bonne hygiène de vie, une bonne organisation dans les révisions et une bonne positivité psychique. Toute compétition impose une certaine préparation en amont. Ainsi pour gérer efficacement son stress le jour de l'examen, il faut une bonne stratégie pour booster ses ressources. Celle-ci prend en compte les trois plans suscités (Longour, 2017 ; Martinez, 2015). En effet nous avons :
Mieux vaincre son stress d'examen ne va pas sans une bonne hygiène de vie au quotidien qui implique à la fois la qualité et la quantité du sommeil, du sport et de la nutrition.
La première arme, utile à tous, est celle du sommeil. Pendant toutes les révisions et jusqu'à la veille de l'examen, dormir suffisamment chaque nuit, c'est-à-dire en moyenne 8-9 heures par nuit ! Les dernières recherches soulignent en effet l'effet bienfaisant du sommeil pour éliminer les toxines secrétées au cours de l'éveil par l'activité intellectuelle. Longour (2017). Le sommeil favorise aussi l'attention et la mémorisation : il facilite ainsi l'apprentissage et contribue à la réussite... ce qui fait monter les émotions positives, booste la motivation, la confiance en soi et reculer le stress.
Faire du sport de façon régulière est aussi un excellent moyen d'évacuer le stress : le mouvement prend peu à peu la direction de l'activité cérébrale et les réseaux de neurones mobilisés par toutes nos pensées se relâchent. Mais pour en profiter pleinement, il faut se concentrer surtout sur ses sensations corporelles.
Manger équilibré et boire beaucoup durant les révisions et pensez à s'oxygéner. Le cerveau est ainsi bien alimenté en sucre et en oxygène. Eviter l'excès de café, d'alcool, de tabac et d'exposition aux écrans. Le café et les boissons excitantes activent les transmissions, mais de façon incontrôlable et parfois exagérée. Ils peuvent donc être à l'origine d'insomnie, d'anorexie, de tachycardie, d'hypertension artérielle, de toxicomanie, et d'angoisse, premier ennemi de la mémoire
Une grande partie du stress étudiant est généré par un manque d'anticipation. Le travail est donc fait "au dernier moment", dans l'urgence, ce qui génère un stress systématique. De plus, le travail de "dernier moment" n'est pas toujours de bonne qualité : il bricole des étapes d'approfondissement et de réflexion importantes. A terme, cela se répercute souvent dans les résultats. Pour cela, l'une des façons les plus efficaces pour être moins stressé est aussi de s'organiser mieux : faire chaque semaine un planning intégrant les cours, les loisirs, le temps réservé à l'étude, les tâches administratives... Quand il y a un gros travail à faire (rapport de stage, dossier, examens, rédaction de mémoire), répartir bien le travail à l'avance sur plusieurs jours. Réaliser un programme détaillé pour chaque semaine, notamment pour varier les matières, intégrer les temps de pause mais tout en gardant une certaine souplesse afin de passer plus de temps, si besoin, sur celles où l'on a plus de mal. S'entrainer aux exercices de l'examen (traiter les anciens sujets d'examen). Cela évitera ainsi de faire des impasses (gros facteur de stress le jour J dû à la peur d'y tomber dessus) ou de toujours remettre au lendemain et donnera le sentiment que l'on a mis de son côté toutes les chances pour réussir. La veille de l'examen, ne réviser pas, afin de ne pas arriver trop fatigué : se détendre et préparez bien ses affaires.
Le stress est l'ennemi de la mémoire et de la concentration. Si l'étudiant n'est pas serein face à sa capacité de mémorisation, il pourra perdre ses moyens le jour de l'examen. Comme nous l'avons mentionné plus haut, nous devons tout d'abord si nous voulons garder notre mémoire en pleine forme le jour J, éviter au maximum les impasses (ne pas essayer de contrôler ce que l'on ne peut contrôler), pour maximiser sa confiance en soi (connaître ses propres possibilités, le stress provient du fait qu'il y a des éléments que l'on ne peut contrôler, alors cela ne sert à rien d'essayer). A cela s'ajoutent le contrôle sur soi et travail des leçons avec une méthode de révision appropriée et efficace. Ensuite, remplacer ses exigences en préférences. Par exemple préférer l'expression «ce serait mieux si je réussis» plutôt que «si je rate, c'est la catastrophe». La positivité mentale consiste également en la dédramatisation de l'événement (ne pas faire de votre examen à passer un enjeu vital, se dire : « je vais faire de mon mieux, je suis confiant »), en la pratique de la visualisation positive : s'imaginer en train de passer son examen dans les meilleures conditions. Enfin se Montrer positif en axant sa pensée sur ce que l'on a fait, pas le contraire. Penser en termes de réussite, sans douter du meilleur moyen d'y parvenir. A toutes ces astuces s'ajoutent les techniques de relaxation et de respiration.
La plupart des exercices de relaxation proposent de pratiquer la respiration consciente et profonde pour se reconnecter à son corps. Il s'agit de faire entrer l'air lentement dans les narines et de suivre mentalement son trajet ; Sentir l'air descendre et laisser-le gonfler le ventre. Expirer ensuite lentement en rentrant le ventre. Faire cela deux à trois fois de suite. Le fait de rentrer et de sortir le ventre fait monter et descendre le diaphragme, ce qui libère les poumons et permet de faire rentrer un maximum d'air. Trois ou quatre répétition des mouvements de respiration profonde peuvent permettre de revenir à un état intérieur plus calme.
Cette technique respiratoire plus élaborée consiste à mettre en cohérence rythme cardiaque, respiration et le flux sanguin. La moindre émotion a tendance à accélérer notre rythme cardiaque dont le control n'est possible si ce n'est par la respiration. La cohérence cardiaque est donc un exercice de respiration consistant à inspirer doucement durant 5 secondes et à expirer durant 5 secondes. Au bout de 5 minutes de cette respiration, le rythme cardiaque se régularise. Elle favorise une baisse de cortisol (hormone du stress), une élévation de la DHEA, l'hormone qui régénère les cellules, et une stimulation du système immunitaire. Après 5 minutes de respiration en cohérence cardiaque, ces effets bienfaisants durent 4 à 5 heures. En pratiquant cette respiration trois fois par jour durant 5 minutes, on peut donc en bénéficier du matin au soir. C'est très utile pour gérer ses émotions, notamment négatives, mais aussi pour calmer son stress avant un examen ou une prise de parole en public". Comme tout exercice de relaxation, il faut cependant s'exercer à l'avance pour pouvoir reproduire l'exercice quand on sent le stress monter. Les exercices de respirations (consciente et profonde ou en cohérence cardiaque) offrent deux atouts essentiels : calmer les émotions et oxygéner le cerveau pour une meilleure activité mentale.
Après la respiration, les cinq sens. La technique ou méthode Vittoz est une approche psycho- sensorielle qui apprend à être plus présent aux sensations corporelles qui nous arrivent par nos cinq sens : savoir mieux sentir la chaleur du soleil sur sa peau, la forme de son stylo dans sa main, le son d'une voix. "On travaille ainsi toute notre réceptivité aux éléments extérieurs, en apprenant à recevoir les informations tranquillement, en vivant mieux l'instant présent. Puis on fait des exercices pour rééduquer son émissivité, c'est-à-dire la faculté d'émettre des pensées, des paroles, des gestes, des images. Cela permet de poser des actes plus conscients et plus calmes". Créée par un médecin suisse, Roger Vittoz, la thérapie Vittoz propose une "rééducation" pour reprendre le contrôle de son fonctionnement cérébral et mieux gérer ses émotions. Les étudiants peuvent ainsi mieux se concentrer. En résumé, contre le stress des examens, les étudiants essayeront de s'organiser, de réviser, de bien dormir et de bien manger. Ce sont autant de moyens de reprendre le contrôle de la situation. Ils peuvent également travailler sur leur respiration, qui agit physiologiquement sur le corps en activant le système parasympathique, l'antagoniste de celui qui produit le stress. La sophrologie permet par exemple d'apaiser les symptômes du stress et de réguler le trop plein d'émotions. En conclusion, nous pouvons donc voir qu'il existe un nombre assez important d'études et d'ouvrages parlant du stress vécu par les étudiants dans le contexte universitaire et en situation d'évaluation. Notons que très peu de ces études ont par curiosité cherché à comparer le stress des étudiants de cycles différents d'un même département scientifique. Elles s'intéressent très moins à évaluer le niveau d'efficacité des différentes méthodes de gestion de stress dont font usages les étudiants en situation d'examen. Il nous s'avère indispensable, pour limiter les dérivés sémantiques des concepts mobilisés dans ce travail, de les clarifier pour faciliter la compréhension de notre travail. Ainsi les premiers concepts théoriques de cette recherche sont ceux du stress et d'examen. Cette partie du travail aborde, pour commencer, les différentes définitions du stress et d'évaluation (examen), ensuite les autres concepts pour enfin mettre en relation le concept de stress et celui d'examen terminal. Stress vient des mots latins `'etringere'' et `'stressus''qui signifient « serré ». Selon le dictionnaire LAROUSSE, le stress désigne des troubles psychiques et organiques résultant d'un traumatisme. Dans la littérature scientifique, il faut tout d'abord noter que le stress n'est pas une notion exclusivement psychologique. En effet, c'est un concept appartenant à des disciplines autant nombreuses que variées telles que la métallurgie, la biologie, la neurochimie, la neurophysiologie, la neuropsychanalyse ou encore la psychologie et la psychiatrie, pour n'en citer qu'elles (Stora, 2010). Les définitions de ce concept sont donc nombreuses et variées en fonction de l'ancrage disciplinaire. Le père fondateur du concept du stress, médecin biologiste endocrinien Hans Selye, le définit comme le « résultat non spécifique (c'est-à-dire commun) de toute demande imposée au corps que l'effet soit mental ou somatique » (cité par Paulhan & Bourgeois, 1998). Cette définition nécessite quelques illuminations ! Dire du résultat qu'il est non spécifique signifie que la réaction de l'organisme n'est pas dépendante de l'agent agressant (Doron, Parot, Anzieu & Bronckart, 1991). Autrement dit, il y aurait une réaction commune, le stress, apparaissant à chaque fois que l'organisme est soumis à un agent agressant, quel qu'il soit. L'Organisation Mondiale de la Santé(OMS), quant à elle retient que « le stress apparaît chez une personne dont les ressources et stratégies de gestion personnelles sont dépassées par les exigences qui lui sont posées ». Le stress peut apparaître suite à la menace de l'ego (conscience que l'on a de soi-même), à la nouveauté, à l'anticipation de conséquences négatives, à la perte de contrôle. On utilise plus généralement le terme « anxiété » ou « angoisse » pour évoquer le stress. Toutefois, la définition de Selye citée plus haut est biologique et n'inclut pas la dimension psychologique. D'un point de vue psychologique, le stress est selon Tanimomo (1986) « une émotion qui représente dans la vie active des moments particuliers, caractérisés tous autant par leurs importances subjectives que par les perturbations psychologiques qui s'y attachent ». Dans cette même logique, Doron et al, (1991) rapportent que « le terme de stress est utilisé pour évoquer les multiples difficultés auxquelles l'individu a du mal à faire face (les événements stressants de la vie, encore appelés événements vitaux) et les moyens dont il dispose pour gérer ces problèmes (les stratégies d'ajustement En d'autres mots, le stress est le phénomène qui se produit lorsque l'individu est confronté à une situation qu'il a de la peine à gérer. Lemyre et Tessier (2003) parlent du stress psychologique comme d'un « état de tension, de préoccupation ou d'activation rapporté par une multitude de gens ». Ensuite, George (2002) nous donne la définition suivante : Le terme de stress décrit un ensemble de réactions biologiques, comportementales et psychologiques permettant à un individu de s'adapter aux exigences d'un environnement auquel il ne peut se soustraire. C'est comme cela que le stress stimule et active les ressources qui sont en chacun de nous afin de nous aider à faire face à la situation. Sous d'autres angles, le stress peut se définir comme les réponses produites par notre organisme lorsque nous sommes confrontés à une situation qui nous demande de nous adapter (Chapelle & Monié, 2007 cité par Ludmilla, 2015). Par ailleurs, ces définitions évoquent le fait que le stress n'est pas nécessairement négatif, mais qu'il peut également avoir des effets positifs sur l'individu, lorsque ce dernier est capable de le gérer. Il y a alors du bon stress et du mauvais stress (Chapelle & Monié, 2007cité par Ludmilla, 2015 ; Selye, 1974, cité par Pauhlan & Bourgeois, 1998). C'est Selye (1974) qui a été le premier à aborder cette différence. Il utilise le terme Eustress pour parler du bon stress, qui aide les individus à contrôler la situation et le terme distress pour désigner le mauvais stress, autrement dit lorsqu'une situation engendre des réactions négatives chez l'individu, du fait que ce dernier n'arrive pas à la contrôler (Selye, 1974). Ainsi, ï Si l'individu est dans un état d'hyper stress, il vit un stress important et permanent auquel il n'est pas capable de faire face. Il n'arrive, par exemple, pas à gérer son temps à s'organiser, et il sera donc moins efficace dans son travail, ce qui a comme conséquence de mauvaises performances. Précisons que, selon eux, un stress bien géré signifie que l'individu peut se sentir un peu tendu avant une action, mais qu'il arrive ensuite à se relâcher, à rester concentré et à ne pas penser au résultat (Chapelle & Monié, 2007).
Les thèmes stress et anxiété sont souvent utilisés de façon équivalente. A l'approche d'un examen ou en attente d'une décision professionnelle importante par exemple, un étudiant ou un employé dit volontiers : « Je me sens stressé » ou « Je suis anxieux » (Chapouthier, 2012). Afin de faciliter la compréhension de ce travail, il urge de préciser maintenant les dissemblances et les ressemblances entre ces deux concepts. Bien qu'ils utilisent certains mécanismes identiques, ils sont fondamentalement différents (Chapelle & Monié, 2007). En effet, l'anxiété est une émotion, alors que le stress peut être considéré comme une réaction physiologique et psychologique, une adaptation à une situation (Chapelle & Monié, 2007 ; Graziani & Swendsen, 2004 ; George, 2002). Certains auteurs parlent ainsi de réaction stressante (Fradin, 2008). L'anxiété n'a, quant à elle, pas forcément de circonstances déclenchantes (George, 2002). Bien que différentes l'une de l'autre sur le plan physiologique, ces deux notions sont tout de même liées, car l'anxiété peut être le résultat d'une situation de stress et elle est, dans ce cas-là, appelée anxiété-état. Elle aurait également un rôle à jouer en amont en tant que trait de la personnalité. En effet, certaines personnes sont de personnalité plus anxieuse que d'autres, ce qui a comme conséquence qu'elles réagissent plus fortement au stress (Endler, 1993, cité par Graziani & Swendsen, 2004). Dans notre travail, l'anxiété sera donc, premièrement, considérée comme une émotion résultant d'une situation de stress et, deuxièmement, comme une variable personnelle influençant la réponse au stress. Notre problématique est cependant élaborée sur le concept de stress. Pour ce qui est de la définition du concept « évaluation », elle varie selon les auteurs et selon les domaines dans lesquels on l'oriente. Ainsi, l'évaluation, sous ses différentes formes, a envahi l'enseignement supérieur. Nous allons essayer d'examiner quelques-unes des définitions qui lui sont données. Dans le langage courant « évaluer » peut signifier : juger, peser, estimer, apprécier ou mesurer. C'est estimer une quantité en la comparant avec une autre quantité déterminée. (Wabita, 2006) Selon Lafon, 1963 cité par Wabita, 2006), « l'évaluation est une détermination, une estimation ou une mesure approximative soit de capacités ou qualités présentées par un sujet de l'efficacité et de la valeur d'une action poursuivie ». Selon De Landsheere (1979 cité par Wabita, 2006), « évaluation, c'est une estimation par une note d'une modalité ou d'un critère considéré dans un comportement ou un produit. « Evaluer, c'est se situer par rapport au but ; prendre des informations sur le résultat déjà atteint, c'est une démarche fondamentale de toute activité qui tend vers un but » (Cardinet, 1986 cité par Wabita ,2006). Ces différentes approches définitoires de l'évaluation s'inscrivent dans un contexte général. Dans le contexte scolaire, l`évaluation pédagogique est une démarche d'observation et d'interprétation des effets de l'enseignement, visant à guider les décisions nécessaires au bon fonctionnement de l'école » (Cardinet, 1986 cité par Wabita, 2006). Elle peut être aussi définie comme le processus systématique visant à déterminer dans quelle mesure des objectifs éducatifs sont atteints par les élèves » (De Landsheere 1979 cité par Wabita ; 2006). Selon Lussier (1992), l'évaluation des apprentissages peut, quant à elle, être définie comme une démarche de la part de l'enseignant, qui doit dans un premier temps recueillir des informations, puis y porter un jugement et y donner du sens, pour finalement « prendre des décisions quant à l'action à entreprendre compte tenu de l'intention d'évaluation de départ ». De Ketele (2000) cité par Wabita, (2006) s'inscrit dans cette même logique de l'évaluation des apprentissages en la définissant comme un processus qui consiste à recueillir un ensemble d'informations pertinentes, valides et fiables, puis à examiner le degré d'adéquation entre cet ensemble d'informations et un ensemble de critères choisis adéquatement en vue de fonder la prise de décision ». Selon ces deux derniers auteurs, la notion de type de décision à prendre et celle du moment d'administration de l'évaluation sont deux composantes majeures permettant de déterminer le type d'évaluation. Ainsi on distingue quatre formes d'évaluation des apprentissages : l'évaluation diagnostique qui se fait avant d'amorcer un programme, un cours, une leçon et est centrée sur les aptitudes que présente l'élève et l'acquisition d'un certain pré - requis. Elle oriente l'enseignant dans la planification des apprentissages. L'évaluation formative qui selon Gage, cité par Wabita (2006) se déroule en continu pendant tous le cours de l'activité éducative, de manière à obtenir des renseignements qui peuvent ensuite être introduits dans le circuit pour vérifier que les buts et les objectifs visés ont bien été atteints ». L'évaluation sommative qui se trouve «au terme du processus d'apprentissage ou de formation afin de mesurer les acquis de l'apprenant. L'évaluation certificative qui se déroule principalement lors d'épreuve d'examen signifie « une évaluation sommative mais sanctionnée par la délivrance d'une attestation ». Ces deux dernières sont celles générant le plus de stress pour les apprenants puisque le plus souvent, elles aboutissent à une note chiffrée qui est devenue omniprésente dans le système scolaire ou universitaire et même dans la société. Par analogie, ces deux dernières évaluations s'identifient à la fois au contrôles continus, aux examens partiels et aux examens terminaux car leur ensemble sanctionne la réussite ou l'échec de l'étudiant non seulement en fin d'un semestre mais conséquemment en fin d'année. Cette sanction de la compétence de l'étudiant conditionne d'une part son passage ou non en classe supérieure en fin d'année (évaluation sommative) et d'autre part l'obtention de son diplôme de fin du cycle (évaluation certificative). C'est ainsi que l'examen terminal est considéré dans notre travail comme une évaluation certificative chez les étudiants de la Licence et du Master professionnels. Etudiant (au féminin étudiante) est un mot dérivé du latin studere qui signifie « s'appliquer à apprendre quelque chose ». Cependant, le terme ne s'applique pas à toute personne qui apprend. On le réserve généralement aux personnes intégrées dans un parcours universitaire. Ainsi Selon le dictionnaire LAROUSSE, le thème étudiant correspond à la personne qui fait des études supérieures dans une université ou un établissement d'enseignement supérieur, une grande école. Dans la plupart des pays francophones, l'usage du mot « étudiant » est encore plus restreint. Le plus couramment, il désigne les personnes engagées dans un cursus d' enseignement supérieur. Afin d'être exhaustif, il serait plus juste de l'associer à toute personne suivant un cursus de formation initiale postsecondaire (relevant ou non de l'enseignement supérieur). On le distingue ainsi de l'écolier, du collégien, du lycéen ou encore de l 'apprenti. La licence (du latin licentia docendi : autorisation d'enseigner) est quant à elle un grade ou un diplôme de l'enseignement supérieur correspondant à différents niveaux suivant les pays. Elle est le plus souvent un diplôme de premier cycle accessible dès la fin des études secondaires. Au Bénin, et plus précisément à l'Université d'Abomey Calavi (UAC), et selon l'arrêté rectoral n°072-10/UAC/VR-AAIP/SEOU du 10 décembre 2010 portant règlement pédagogique de l'Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport(INJEPS), la licence est à la fois un diplôme national voire régional et un grade de l 'enseignement supérieur. Il s'agit d'une formation de premier cycle. . Avant la réforme Licence, Master, Doctorat (LMD), la licence est préparée en un an après le Diplôme d'Etudes Universitaires Générales (DEUG). Depuis la réforme LMD, la licence correspond généralement à trois années d'études : Licence 1, Licence 2 et Licence 3 après le baccalauréat, et elle vaut 180 crédits du CAMES. Le Master, du latin magister signifie en français maître. Ainsi dans le système universitaire et depuis la réforme LMD, il est un grade ou un diplôme du deuxième cycle de l'enseignement supérieur accessible après la validation complète de toutes les Unités d'Enseignements du premier cycle qui est la Licence. Le Master se prépare en deux ans d'étude pour un cursus normal (Master 1 et Master 2). Le diplôme du Master est obtenu après la validation entière des 120 crédits du CAMES du cycle après la Licence (Arrêté rectoral n°072-10/UAC/VR- AAIP/SEOU du 10 décembre 2010 portant règlement pédagogique de l'Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport(INJEPS). La qualification professionnelle attribuée à la Licence et au Master met en exergue le professionnalisme de l'étudiant pendant son cursus via les stages. Cela prédispose l'étudiant à intégrer le marché du travail à l'issue de son diplôme. Dans le cadre de ce travail, nous entendons par « étudiant en Licence Professionnelle STAPS » toute personne inscrite et suivant les cours troisième année du premier cycle (Licence) et par « étudiant en Master STAPS » toute personne inscrite et suivant les cours en deuxième année du deuxième cycle universitaire (Master Professionnel) des Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives à l'INJEPS.
Le stress psychologique a fait l'objet d'étude de nombreuses recherches et il existe donc de nombreux modèles, dont les modèles transactionnels, et celui du stress, coping et adaptation. Ces modèles accordent beaucoup de privilège aux interactions dynamiques entre les dimensions biologiques, psychologiques et sociales du stress (Graziani & Swendsen, 2004). Ils le définissent comme étant une transaction, un processus qui a lieu entre l'individu et l'environnement (Graziani & Swendsen, 2004). De plus, ils se sont beaucoup intéressés à la perception que l'individu a du stress et à la manière dont cette perception se construit. En effet, ils ont constaté que « sans connaître ses niveaux hormonaux, l'individu sait s'il est stressé ou non » (Graziani & Swendsen, 2004). Ainsi, sans nier la dimension physiologique du stress et en l'incluant même dans leur théorie, ils ont voulu comprendre comment l'individu pouvait connaître son niveau de stress. Selon ces chercheurs (cités par Graziani & Swendsen, 2004), le stress vécu ou perçu est en fonction des enjeux perçus dans la situation. En fonction de facteurs tels que la nouveauté, l'intensité et l'incertitude de la situation, l'accumulation d'événements, l'appréciation des possibilités de mobiliser des ressources ou stratégies pour gérer la situation ou encore le sentiment de contrôle et de maîtrise de la situation, les enjeux ne seront pas perçus de la même manière par l'individu (Graziani & Swendsen, 2004). Un des modèles les plus influents dans ce domaine théorique est celui de Lazarus et Folkman (1984, cités par Graziani & Swendsen, 2004). Ce dernier met l'accent sur la manière dont l'individu évalue et perçoit une situation stressante, ainsi que sur sa capacité à s'adapter à cette dernière (Graziani & Swendsen, 2004). C'est un modèle que nous jugeons intéressant et qui servira un appui théorique auquel nous ferons référence pour interpréter et discuter les résultats de notre travail.
Figure1 La double évaluation selon Lazarus et Folkman (1984, cités par Servant, 2012). L'évaluation cognitive, comme nous indique déjà ce schéma, se passe en deux phases : l'évaluation primaire et l'évaluation secondaire. A la phase de l'évaluation primaire l'individu évalue l'enjeu d'une situation (Servant, 2012). Autrement dit, elle permet à l'individu de déterminer la nature de la situation c'est-à-dire déterminer si « la situation représente ou non une menace, un danger, un défi » (Graziani & Swendsen, 2004). Si aucune menace n'est perçue lors de l'évaluation primaire, il y aura absence de stress et l'individu ne passera donc pas à la phase d'évaluation secondaire. Au revers du miroir, si l'individu perçoit une menace, il passera ensuite par une évaluation secondaire. La phase de l'évaluation secondaire quant à elle, se déroule lorsque la personne évalue « les ressources dont elle dispose pour agir, répondre et éventuellement intervenir sur la situation problématique » (Servant, 2012). Il n'est donc plus question de juger s'il y a menace ou non, mais d'en juger de sa capacité à y faire face. Il faut noter que cette double évaluation se déroule très rapidement (Servant, 2012). S'il juge avoir les ressources nécessaires pour y faire face, il y aura absence de stress. Si, au contraire, il pense ne pas posséder les ressources nécessaires, cela engendrera du stress. L'individu devra alors mobiliser des stratégies pour résoudre ce problème, ce que Lazarus et Folkman (1984) appellent la phase de coping (cités par Graziani & Swendsen, 2004). Le coping est selon Lazarus et Folkman (1984, cités par Graziani & Swendsen, 2004) « l'ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maîtriser, réduire ou tolérer les exigences internes ou externes qui menacent ou dépassent les ressources de l'individu » Autrement, le coping regroupe l'ensemble des stratégies développées et nouvelles ressources mobilisées par l'individu en vue de faire face à une situation dépassant ses ressources. C'est en 2013 que Côté a su élaborer un modèle intégré pour l'amélioration des stratégies de coping. Il repose sur le principe selon lequel l'efficacité du coping est fonction de la contrôlabilité de la situation qu'une personne doit affronter. Elle a identifié selon que la situation soit contrôlable ou non, quatre stratégies spécifiques, dont deux efficaces, la modification de la situation et le lâcher-prise, et deux autres non adaptées et inefficaces : la résignation déresponsabilisation et l'acharnement. Elles sont illustrées et décrites dans le tableau suivant. Le modèle transactionnel du stress s'est montré très fructueux aussi bien pour l'analyse des niveaux et causes du stress des étudiants des deux promotions que pour l'analyse des stratégies spécifiques de coping de gestion de ce stress. |
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