1.6.- Le conditionnement
L'apprentissage, est le processus par lequel un organisme
acquiert des connaissances nouvelles en modifiant son comportement sous l'effet
des interactions avec les facteurs de son milieu pour mieux résister
à ses multiples variations (biotique et abiotique) (Kieffer et
Colgan, 1992 ; Dill, 1993). Elle permet à tout animal de s'adapter
aux changements multiples et imprévisibles de leur environnement en
constante évolution (Kieffer et Colgan, 1992). Plusieurs
méthodes d'apprentissage existent. Chez les animaux notamment, il est
réalisé de différentes façons : essaies/erreurs,
imitations, conditionnement.... La plus utilisée reste le
conditionnement (Kirsch et al., 2004). Ainsi, existe-il deux grands
types de conditionnement. D'abord celui étudié par Pavlov
appelé conditionnement de type I ou répondant, permettant
à un animal de prédire l'arrivée d'un danger ou la
présence d'une récompense grâce à l'association d'un
stimulus conditionnel avec un stimulus inconditionnel. Ensuite, le
conditionnement de Skinner du nom d'opérant ou de type II, expliquant
l'aptitude de certains animaux à prédire le résultat de
leurs actions (Salotti et al, 2009, Kirsch et al., 2004, John D. Cone et
Steven c. Hayes, 1980). Ainsi, les animaux adoptent des comportements
particulièrement adaptés à leur environnement grâce
aux conditionnements classiques et opérants (Pavlov, I.P. (1927) ;
Skinner, B.F. (1953) cités par Salotti et al, 2009).
Conditionnement de Type I
(Répondant): C'est Ivan Petrovitch
Pavlov, un célèbre physiologiste Russe qui parla
pour la première fois du conditionnement répondant. En effet,
dans les années 1920, Pavlov s'intéressa à la digestion et
est confronté à un difficile problème pratique qui est de
faire saliver les chiens de laboratoire en dehors de la prise de nourriture. Il
remarque qu'au cours des préparatifs d'avant expériences, rien
qu'en voyant le matériel de l'expérimentateur, les chiens
commence déjà à saliver. Ainsi, il précéda
systématiquement la présentation de la nourriture par un son, ce
qui lui permet de procéder au recueil de la salive avant la consommation
de nourriture par le chien. Ainsi, est né le premier protocole
expérimental sur le conditionnement (Marc, 1977). La
méthode de conditionnement de Pavlov ou conditionnement répondant
consiste entre autre à associer d'abord un stimulus neutre (SN) et un
stimulus inconditionnel (SI) et d'avoir une réponse
« Conditionnement de carpes communes (Cyprinus
carpio) à la détection olfactive des composés
aromatiques de
décomposition de viande de porc par
imprégnation des oeufs et des larves », Ulg/Septembre 2015
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inconditionnelle. Ainsi, plusieurs stimulus inconditionnels
sont utilisés (Aliment, décharge électrique, signes,
images, son ...) ce qui donne lieu à plusieurs types de conditionnement
dit répondant. On en distingue donc, le conditionnement appétitif
quand le stimulus conditionnel est associé à un stimulus
inconditionnel de type appétitif (la nourriture) et le conditionnement
aversif lorsque le stimulus conditionnel est associé à stimulus
inconditionnel de type aversif (Blazer et Vira, 2014). Pavlov constate
que la réponse conditionnée (RC) s'amenuise puis
disparaît si, de temps en temps on n'apporte pas le stimulus
inconditionnel. D'où la nécessité de maintenir la liaison
Stimulus conditionnel (SC) et stimulus inconditionnel (SI) pour obtenir un
conditionnement durable. (Cone et Hayes, 1980; Marc, 1977 ; Hergenhahn,
1976) (Fig. 2).
SN
SC
SI
SI
RC et
RI
RI
SI : Stimulus inconditionnel SC :
Stimulus conditionnel SN : Stimulus
neutre
RI: Réponse inconditionnelle RC
: Réponse conditionnel
Figure 2: Schéma du conditionnement de type I
(Pavlov)
Le conditionnement opérant ou de type II :
Le deuxième type de conditionnement a été
développé par BF Skinner (1904-1988). Skinner utilise le terme
opérant pour s'opposer au qualificatif répondant du
conditionnement de type I de Pavlov. Il est donc répondant en ce sens
qu'un stimulus donne une réponse. L'animal subit la réponse. Le
conditionnement opérant est un système où la
réponse faire venir le stimulus qui porte le nom dans ce cas de
renforçateur (Marc, 1977). C'est en d'autre terme, la situation
environnementale de l'animal (poisson dans un aquarium avec une porte) qui fait
que l'animal cherche une solution (il appui sur la porte pour l'ouvrir et en
conséquence, il est renforcé (Aliment :
Appétitif). Cependant, tout comme dans le cas du
conditionnement classique, le renforcement pourrait être aversif
(Blazer et Vira, 2014).
Ces deux sortes de conditionnements accroissent les chances de
survie d'un animal et notamment le poisson. Car, le conditionnement classique,
en crée un système de signes et de symboles permettant
l'anticipation d'événements significatifs, et le conditionnement
opérant développe de patrons de comportements appropriés
en réponse à ces événements significatifs. Les deux
types de conditionnement dépendent également du renforcement
(Hergenhahn, 1976).
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