Le personnel politique et diplomatique camerounais dans le fonctionnement et le processus de prise de décision à l'assemblée générale des nations-unies (1960-2017)par Ezekiel ZANG NGBWA Université de Yaoundé I - Master 2021 |
4. Justification des bornes chronologiquesCette étude va de la période allant de 1960 à 2017. La borne inférieure (1960) représente l'année de l'accession du Cameroun9(*) à la souveraineté internationale et de son admission dans le Système des Nations-Unies, tandis que la borne supérieure (2017) représente la dernière année de la participation d'une personnalité politique camerounaise de grande envergure (le président Paul Biya) à une session de l'Assemblée générale des Nations-Unies. Cette année représente aussi la dernière prise de parole d'une personnalité camerounaise sur une problématique notoire de la société internationale, à savoir l'éthique internationale. En effet, le chef de l'Etat camerounais s'était illustré, lors de cette 72ème session, par une doléance sur la création d'un Comité International d'Éthique.10(*) 5. Intérêt de l'étudeLe présent travail revêt trois principaux centres d'intérêt : un intérêt scientifique, un intérêt pédagogique, et un intérêt social. Sur le plan scientifique, ce travail se présente comme un plus à la science des relations internationales en général, et de l'histoire des relations internationales en particulier. En plus de s'inscrire en ligne de continuité avec des travaux entrepris antérieurement sur la diplomatie camerounaise, il se propose également d'explorer un champ encore quasiment vierge de ladite diplomatie, à savoir la politique onusienne. Bien plus, ce travail s'inscrit aussi en droite ligne avec l'idéologie historique des grands penseurs de l'historiographie africaine comme Cheikh Anta Diop et Joseph Ki-Zerbo, qui prônent le rétablissement de la vérité historique sur la place de l'Afrique dans l'histoire du monde. En clair, l'intérêt scientifique de ce travail est d'abord historique, car il participe à mettre en exergue le rôle de l'Afrique dans le jeu politique et diplomatique de l'ONU, l'organisation internationale suprême. Il contribue de ce fait à apporter des contre-arguments solides aux thèses européocentristes qui font de l'Afrique un continent historique, un de continent de sous-hommes dépourvus de raison. Au plan pédagogique, ou mieux, didactique, cette étude intéresse tout d'abord les spécialistes des questions internationales de tous bords (historiens, juristes, politistes, sociologues...). Elle se propose d'explorer un domaine jusque-là encore presqu'inconnu du public, à savoir la diplomatie onusienne du Cameroun à l'Assemblée générale des Nations-Unies, en s'interrogeant notamment sur son efficacité, son idéologie, et ses stratégies de mise en oeuvre. Elle contribue donc à édifier la communauté scientifique et le public de façon générale, sur la stratégie diplomatique du Cameroun, en même temps que sur les dessous de la géopolitique internationale. Au plan social, ce mémoire s'inscrit dans la logique de la philosophie de l'Histoire, qui voudrait que l'Histoire soit « la science qui vise à étudier le passé pour comprendre le présent et projeter le futur `'. Après une approche historique, il propose une approche prospective pour un meilleur déploiement, un plus grand rayonnement et une plus grande efficacité de la diplomatie onusienne du Cameroun. Les principales cibles de cette approche prospective, il convient de le signaler, sont les acteurs de cette chaîne diplomatique, en l'occurrence le premier d'entre eux, le Président de la République, Son Excellence Paul Biya, Chef de l'Etat et Chef de la Diplomatie camerounaise. * 9 La date susmentionnée renvoie à l'ancien Cameroun français. En effet, la forme de l'Etat a évolué au fil des temps, notamment en 1961(1er octobre), avec la réunification avec l'ex-Cameroun britannique. * 10 Cf. Chapitre III. |
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