Conclusion
Le TAC est un outil de paix, de stabilité, de
sécurité et de bonne gouvernance. Mais il présente des
faiblesses liées à la vulnérabilité de la
démocratie au sein des deux Etats et aux menaces Djihadiste. La
Côte d'Ivoire et le Burkina Faso à l'instar des pays de l'UEMOA
présentent un mauvais profil de gouvernance institutionnelle. Enfin, le
modèle de l'estimation économétrique est globalement
significatif et présente les signes attendus.
Conclusion de la
troisième partie
La performance macroéconomique démontre que la
Côte d'Ivoire et le Burkina Faso font d'énormes efforts dans la
mise en application du protocole relatif à la convergence des politiques
macroéconomique en matière d'intégration financière
et monétaire. A la fin de l'exercice 2018, Il apparaît qu'aucun
des deux Etats ne respecte les deux critères de convergence à
100%. S'il est vrai que les critères de premier sont partiellement
respects par les deux pays, le Burkina Faso quant à lui ne respecte
aucun critère de second rang. L'ensemble des critères de
premier rang serait respecté en Côte d'Ivoire à travers la
mobilisation effective des recettes, la rationalisation des dépenses, la
mise en oeuvre des mesures de lutte contre la cherté de la vie et la
mise en oeuvre de la stratégie d'endettement. Quant aux critères
de second rang, la maîtrise de la masse salariale et
l'amélioration des recettes devraient permettre à la Côte
d'Ivoire de se conformer aux normes communautaires de l'UEMOA. Quant au Burkina
Faso, l'Etat devra fournir des efforts dans les années avenir afin
d'améliorer ses performances macroéconomiques au regard des
résultats de la Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire et le
Burkina Faso à l'instar des pays de l'UEMOA présentent un mauvais
profil de gouvernance institutionnelle. La paix, la stabilité, la
sécurité et la bonne gouvernance qui demeurent les conditions
d'amélioration des performances macroéconomiques sont très
menacées du fait de la vulnérabilité de la
démocratie et surtout des menaces et attentats terroristes
enregistrés dans la région sahélienne de l'UEMOA en
général et dans les deux Etats en particulier. Enfin, le
modèle de l'estimation économétrique est globalement
significatif et présente les signes attendus.
CONCLUSION DU CHAPITRE
4
Les résultats de ce travail ont été
présentés en trois (3) parties. Dans la première partie,
nous retenons que le TAC est la conséquence positive de l'Accord de paix
de Ouagadougou. En matière de la mise en oeuvre des accords de
facilitation du commerce, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso font preuve
d'un engagement formel car ils ont en général notifié et
ratifié ces accords. Mais la mise en oeuvre tarde à être
effective. Cependant, les deux pays sont effectivement engagés dans la
libre circulation des personnes : 0,83 dans les deux pays. Par ailleurs,
la Côte d'Ivoire impose son leadership (0,85 ; 0,78) au Burkina Faso
(0,61 ; 0,49) selon les indices positifs et normatifs d'engagement dans
l'intégration commerciale.
Dans la deuxième partie, nous pouvons retenir une
faible dynamique haussière des échanges de la Côte d'
Ivoire et du Burkina Faso. Cela se justifie par la faible performance en
intégration productive dans les deux pays : 0,28 en Côte
d'Ivoire et 0,083 au Burkina Faso. Plusieurs obstacles au développement
du commerce sont relevés. Entre autres le déficit
d'infrastructures lié au non achèvement et à la non
réhabilitation des routes et des voies ferrées, le déficit
d'énergie. Cependant, les efforts de la Côte d'ivoire (0,986) lui
permettent d'afficher une bonne performance en intégration commerciale
par rapports au Burkina Faso (0,425).
Dans la troisième partie, nous retenons que le PIB en
Côte d'Ivoire et au Burkina Faso augmente pendant que l'inflation est en
baisse. Cependant, cette situation n'a pas permis aux deux pays de respecter
les normes communautaires UEMOA en matière de convergence en 2018.
Enfin, le modèle de l'estimation économétrique est
globalement significatif et présente les signes attendus.
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