1.2 . Pertinence de
l'étude ou justification
Le sujet nous permet d'aborder les échanges
bilatéraux et l'intégration économique
ivoiro-burkinabé et des implications socio-économiques. Dans ces
conditions, cette étude recherche les déterminants des
échanges bilatéraux qui expliquent la nécessité du
renforcement de l'intégration économique entre la Côte
d'Ivoire et le Burkina Faso dans la Sous-région UEMOA. Cette
étude est d'autant plus importante que parce que l'Afrique ne dispose
pas d'assez de données fiables sur son commerce intra-africain. En
général, l'on enregistre les flux entre l'Afrique et les autres
continents. Or, la disponibilité et la communication de l'information
économique chiffrée à travers la coopération
Sud-Sud permet d'évaluer les gains et les pertes dans un contrat et
d'éclairer les décideurs et de stimuler l'engagement politique
des Etats. Les résultats par ailleurs, des études empiriques sur
le cas spécifique de l'UEMOA montrent que l'appartenance à la
zone monétaire commune UEMOA et la mise en oeuvre des réformes
économiques ont eu des effets significatifs en termes de
détournement des importations et des exportations (Agbodji, 2007).
Ainsi, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso à travers le TAC,
sont-ils à la recherche d'une croissance des échanges tout en
stimulant l'intégration mutuelle. Cette étude permettra d'attirer
l'attention des pouvoirs publics, des professionnels des affaires
internationales et des chercheurs sur la nécessité de produire
des données exactes, consolidées et disponibles en temps
réel sur le commerce intra-africain et les modalités de
création d'un marché unique africain qui demeurent des enjeux
majeurs. Enfin, cette étude présente un intérêt
théorique qui viendra en complément d'autres travaux
déjà réalisés dans le cadre de la
coopération et de l'intégration économique sous
régionale et pourra sans doute constituer un point de départ pour
les études avenir sur le Traité d'Amitié et de
coopération entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso.
L'intérêt pratique de cette étude est de permettre aux
dirigeants ivoiriens et burkinabés d'apprécier si le TAC peut
garantir des avantages comparatifs vu les inégalités
socio-économiques entre les deux pays ; si le TAC peut constituer
un modèle de coopération bilatérale dans l'espace UEMOA.
1.3 .
Énoncé du problème
Le problème que suggère en effet cette recherche
est la faible croissance du commerce entre la Côte d'Ivoire et le Burkina
Faso. Par conséquent, la question centrale qui fonde notre étude
est la suivante : pourquoi, en dépit de la croissance du produit
intérieur brut, la baisse de l'inflation et la qualité des
institutions, la croissance des échanges bilatéraux entre la
Côte d'Ivoire et le Burkina Faso reste faible?
De façon subsidiaire, l'on peut émettre les
préoccupations suivantes :
- quels sont les accords de facilitation des échanges
et de la libre circulation des personnes mis en oeuvre par la Côte
d'Ivoire et le Burkina Faso?
- quelles sont les caractéristiques des échanges
commerciaux et les déterminants de l'intégration des
marchés de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso?
- quel est l'état des lieux de la convergence des
politiques macroéconomiques de la Côte d'Ivoire et du Burkina
Faso.
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