Conclusion
Le PIB dans les deux pays est en croissance : 7,43% en
Côte d'Ivoire et 6,51% au Burkina Faso. Concernant l'inflation, elle est
en baisse jusqu'en 2018 en Côte d'Ivoire (0,42%) et au Burkina Faso
(1,86%).
L'évolution des indicateurs de convergence montre que
la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso ne respectent pas les normes
communautaires UEMOA. Seulement deux (2) sont respectés sur les cinq (5)
critères de convergence en 2018. Cependant la situation pourrait
s'améliorer à partir de 2019.
CHAPITRE 6 : LA
GOUVERNANCE INSTITUTIONNELLE ET L'INTÉGRATION ÉCONOMIQUE PAR LE
MARCHE
Introduction
Le chapitre 6 présente dans sa première section
présente le profil de la gouvernance institutionnelle. La
deuxième section analyse l'intégration économique par le
marché à travers le modèle de gravité
destiné à mettre en évidence les déterminants du
commerce international.
SECTION 1 : PAIX,
SÉCURITÉ, STABILITÉ ET GOUVERNANCE
1.1 . Principes et
objectifs du traité d'Abuja et du TAC
Le traité d'Abuja encadre les relations internationales
de l'ensemble des pays et CER de la Communauté économique
africaine, y compris la Côte d'Ivoire et Burkina Faso.
1.1.1. Principes et objectif du
traité d'Abuja
Le règlement pacifique des différends entre les
Etats membres et la promotion de la paix en tant que conditions
préalables au développement économique constituent entre
autre les grands principes du traité d'Abuja. Les principes et objectifs
de la paix et de la sécurité comprennent :
- L'établissement et le renforcement des
mécanismes pour assurer la prévention et la résolution en
temps opportun des conflits intra-étatiques et
interétatiques ;
- La promotion de la paix, la sécurité et la
stabilité entre les Etats membres ;
- La promotion de la coexistence pacifique et du bon
voisinage ;
- L'encouragement du règlement pacifique des
différends ;
- La promotion de la bonne gouvernance, y compris les
principes de la démocratie, l'état de droit, la
responsabilité, la transparence, la justice sociale et la promotion et
la protection des droits de l'homme et de l'égalité des
chances ;
- Le respect des droits fondamentaux définis dans la
déclaration universelle de 1948 des droits de l'homme et la Charte
africaine des droits de l'homme et les droits du peuple de 1981.
1.1.2. Des dispositions
prévues par le TAC en matière de paix, de sécurité,
de stabilité et de bonne gouvernance
Tout comme les Etats de l'UEMOA et d'autres CER, la relation
ivoiro-burkinabé a besoin de paix, de sécurité et de
stabilité afin de garantir la croissance et le développement
économique, indispensables au renforcement de l'intégration
économique sous régionale. La promotion de la paix, la
sécurité, la stabilité et la bonne gouvernance et le
règlement pacifique des différends entre la Côte d'Ivoire
et le Burkina Faso tiennent une place importante dans les objectifs du TAC.
Devenu creuset de coopération et de diplomatie, le TAC a eu pour
principale mission de recoudre les liens ivoiro-burkinabé rompus par la
crise ivoirienne de 2002. Ainsi, depuis le 29 juillet 2008, le Traité
consacre la volonté des deux Etats à tisser de véritables
relations de coopération basées sur le respect mutuel, en vue de
promouvoir la paix et la sécurité. Pour cela, les deux pays
acceptent les échanges d'information entre les forces de
sécurité intérieure, la construction d'un poste
juxtaposé sur la Léraba et l'alimentation électrique des
zones frontalières. A ce jour, le TAC enregistre à son actif,
d'importants acquis dans les secteurs des « infrastructures
routières, ferroviaires et aériennes, l'agriculture et le foncier
rural, la formation professionnelle, l'artisanat, les relations
économiques et commerciales, l'énergie, la culture et le
tourisme, l'emploi des jeunes et les droits des femmes. Mais également
dans les domaines de la diplomatie, la défense et la
sécurité, l'éducation et la recherche scientifique, la
libre circulation des personnes et des biens etc. »
(6ème sommet du TAC, 2017). Les accords signés au
cours du 6ème sommet du TAC dans le domaine de la
sécurité sont :
- Protocole de jumelage entre le Prytanée militaire de
Kadiogo du Burkina Faso et l'Ecole militaire préparatoire technique de
Bingerville de la république de Côte d'Ivoire ;
- Protocole de jumelage entre l'académie militaire
George Namoano du Burkina Faso et l'Ecole des forces armées de la
république de Côte d'Ivoire ;
- Protocole de jumelage entre l'Ecole nationale des
sous-officiers d'active du Burkina Faso et l'Ecole nationale des sous-officiers
d'active de la république de Côte d'Ivoire.
Face aux grands défis d'ordre économiques,
politiques et sécuritaires auxquels la république de Côte
d'Ivoire et du Burkina Faso sont confrontés, le TAC apparaît comme
un outil de recours pour y apporter des réponses efficaces. La question
de la sécurité exige donc aux deux Etas des actions
concertées et coordonnées.
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