2.2.2. Etat de la convergence
au Burkina Faso en 2018
La situation de convergence du Burkina Faso en 2018 se
présente comme ci-après :
- Critères de premier rang
Le solde budgétaire global (dons compris)
rapporté au PIB nominal ressortirait en 2018 à -4,9% contre -7,8%
en 2017. Il était prévu pour s'établir a -4,8 dans le
programme de 2018-2022. Ce critère n'est pas conforme à la norme
communautaire (supérieur ou égal a -3%). Ce ratio devrait
s'améliorer pour se situer à -3% en 2019, à -2,8% en 2020,
à -2,7% en 2021 et en 2022 et enfin à -2,6 en 2023, en
conformité avec la norme UEMOA (-3%). Ce ratio devrait
s'améliorer sur la période 2020-2022 par à une forte
mobilisation des recettes fiscales.
Le taux d'inflation annuel moyen s'établi à 0,4%
en 2017, à 1,1% en 2018 et devrait se maintenir à 3,0% sur la
période 2019-2023, en conformité avec la norme UEMOA
(inférieur ou égal à 3%). La stabilisation du taux
d'inflation en dessous de 3% sur la période 2020-2022 devrait être
possible grâce Aux actions de maintien des prix encours et aux mesures de
lutte contre la cherté de la vie.
L'encours de la dette publique total rapporté au PIB
nominal, se situerait à 42,9% en 2018 contre 38,1% en 2017. Il
était prévu pour s'établir à 39,0% dans le
programme 2018-2020. Le ratio respecte ainsi la norme communautaire de l'UEMOA
(inférieur ou égal à 70% sur la période 2020-2022).
Ce ratio devrait se maintenir du fait du recours au marché financier
régional et international pour le financement des investissements. En
outre, la stratégie d'endettement devrait permettre de stabiliser les
chiffres en deçà de la norme UEMOA.
- Critères de second rang
Le ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales est
passé de 50,5% en 2018 contre 49,9% en 2017, pour une prévision
de 41,3% dans le programme 2018-2022. Il se situe ainsi au-delà de la
norme UEMOA fixée à un maximum de 35%.
Le taux de pression fiscale dont l'objectif était de
19,0% dans le programme 2018-2022, passerait de 17,3% en 2017 à un taux
de 17,4% en 2018. Il resterait en deçà de la norme communautaire
en 2019, et pourrait s'améliorer à partir de 2020 pour respecter
la norme UEMOA (supérieur ou égal à 20%).
Au total, il ressort de l'analyse de l'état de
convergence 2018 que le critère clé relatif au solde
budgétaire global ne serait pas respecté. Et aucun critère
de second rang ne serait également respecté. Ainsi, le Burkina
Faso devrait fournir des efforts dans les années avenir afin
d'améliorer ses performances macroéconomiques au regard des
résultats de la Côte d'Ivoire. La table ci-dessous présente
la situation de convergence des politiques macroéconomiques du Burkina
Faso (Table 14).
Table 14 : Evolution des indicateurs de convergence au
Burkina Faso
Critères
|
Norme
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
2021
|
2022
|
2023
|
Critères de premier rang
|
solde budgétaire global /PIB nominal (en %)
|
|
-7,8
|
-4,9
|
-3,0
|
-2,8
|
-2,7
|
-2,7
|
-2,6
|
Taux d'inflation annuel moyen (en %)
|
|
0,4
|
1,1
|
3,0
|
3,0
|
3,0
|
3,0
|
3,0
|
Encours de la dette publique totale /PIB
|
|
38,1
|
42,9
|
46,8
|
45,4
|
44,7
|
44,4
|
43,6
|
Nombre de critères de premier rang respectés
|
|
2
|
2
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
Critères de second rang
|
Ratio masse salariale sur les recettes fiscales
|
|
49,9
|
50,5
|
48,0
|
45,9
|
45,1
|
45,9
|
45,7
|
Taux de pression fiscale
|
|
17,3
|
17,4
|
19,9
|
20,1
|
20,3
|
20,4
|
20,5
|
Nombre de critères de second rang respectés
|
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Nombre total de critères de second rang
respectés
|
|
2
|
2
|
3
|
4
|
4
|
4
|
4
|
Source : Commission de l'UEMOA, CNPE, Burkina
Faso
|
|