2.2.2. Estimation du niveau
d'interdépendance commerciale entre la Côte d'Ivoire et le
Burkina Faso
Le solde commercial nous permettra de savoir si les
échanges de la Côte d'ivoire et du Burkina Faso sont
excédentaires ou déficitaires au cours de la période
2006-2018. Partant donc des résultats nous pouvons déterminer le
niveau d'interdépendance entre la Côte d'Ivoire et le Burkina
Faso. Le solde commercial est calculé comme suit :
Le solde commercial en Côte d'Ivoire est positif sur
toute la période 2006-2018. Il est négatif au Burkina Faso sur la
même période. La Côte d'Ivoire vend plus au Burkina Faso
qu'elle n'achète. Et le Burkina Faso importe plus de la Côte
d'Ivoire qu'il n'exporte. Ce qui fait du Burkina Faso, le
4ème client mondial de la Côte d'ivoire en 2018. La
Côte d'ivoire quant à elle, reste le 4ème client
et le 2ème fournisseur mondial du Burkina Faso en 2018
(Comtrade, 2020). Les deux économies sont donc interdépendantes.
Le Burkina Faso est par ailleurs très dépendant de la Côte
d'Ivoire et des autres pays de la sous-région. Il est dépendant
en importations d'hydrocarbures en provenance de la Côte d'Ivoire et bien
d'autres pays voisin. Le pays en a besoin pour la production
d'électricité et le transport. Il est également
dépendant pour les importations de carburant. Ainsi nous pouvons bien
voir que le Burkina Faso entend s'appuyer sur la Côte d'Ivoire pour
dynamiser son économie. Et le TAC apparaît comme un moyen efficace
pour doper le processus. (Graphique 9).
Graphique 9: Evolution du solde commercial de la
Côte d'ivoire et du Burkina Faso
Source : Banque mondiale,
2019
2.2.3. Performance de la
Côte d'Ivoire et du Burkina Faso en intégration productive
Avec un intervalle de confiance de 95%, la Côte
d'Ivoire démontre une performance relativement élevée
(0,280) par rapport au Burkina Faso(0,083). Cependant, ce score demeure faible
par rapport à certains pays de l'UEMOA : Togo (0,494) et
Sénégal (0,383) (Graphique 10).
Graphique 10: Performance en intégration
productive de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso
Source : CEA, Indice de
l'intégration régionale en Afrique, Rapport 2016
2.2.4. Une zone
économique spéciale pour intégrer les marchés
La zone économique spéciale ZES-SKBo (Côte
d'Ivoire, Burkina Faso et Mali) constitue « un nouveau souffle
à la dynamique de la coopération et de l'intégration
sous-régionale ». Cette zone vise à créer
et à renforcer des projets industriels publics et privés dans une
perspective d'une union économique et monétaire, afin
d'améliorer le niveau de vie des populations des trois pays. Elle
offrira aux entreprises privées, dans le cadre du partenariat
public-privé (PPP), l'opportunité de créer des conditions
d'affaires, d'implanter les unités de production et de les
développer.
Carte : Zone économique spéciale ZES-SKBo
Source : Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest, 2018
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