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UFR LANGUES, LITTÉRATURE ET
CIVILISATIONS
DÉPARTEMENT DES SCIENCES DU LANGAGE
OPTION : LINGUISTIQUE DESCRIPTIVE ET
DOCUMENTATION DES LANGUES
ESQUISSE PHONOLOGIQUE DU PARLER MANDINGUE DE NIARALA DANS LA
RÉGION DE FOLON (NORD-OUEST DE CÔTE D'IVOIRE)
MÉMOIRE DE MASTER
Présenté par :Sous la Codirection
de :
KONÉ DJARA
Mme. SANGARÉ ABY
Maître-Assistant
ET
M. ADEPKATÉ ALAIN
Maître de Conférences
Année 2018-2019
À
Ma mère
Et
Mon père (paix à son âme)
REMERCIEMENTS
Dans les pages qui suivent, nous présentons un
travailqui est bien évidemment le fruit d'un effort personnel, mais dont
la réalisation n'a été rendue possible que grâce
à certains autres facteurs. L'un de ceux-ci, et non des moindres, a
été l'attitude de notre directeur de recherche Madame
SANGARÉ ABY (Maître-Assistant), dont l'appui
constant, les encouragements et les suggestions nous ont été
très utiles et ont su nous redonner du courage chaque fois que le moral
était au plus bas. Qu'elle trouve ici l'expression de nos remerciements
sincères et de notre reconnaissance pour son aide sans laquelle ce
travail n'aurait pas peut être jamais vu le jour.
Notre remerciement va également à
Monsieur ADEPKATÉ ALAIN (Maître de
Conférences), qui a accepté la codirection de notre
travail de recherche en que superviseur, dont la disponibilité nous a
beaucoup facilité la tâche. Il a suivi notre travail avec rigueur
afin que nous produisons quelque chose de scientifique, encore une fois, nous
lui remercions.
Nous remercions aussi KONÉ DRISSA, notre
informateur principal, qui nous a introduits auprès des autres
informateurs de Niarala que nous remercions tous.
Notre reconnaissance va à l'endroit de Monsieur KONATÉ YAYA (Assistant),
qui nous beaucoup aidé dans la reformulation de notre sujet de
recherche.
Nous tenons également a remercié,
Monsieur DENIS CREISSELS, avec qui nous avons eu la chance d'échanger
des Mails sur notre sujet de recherche et le travail, ses avis ont
été très enrichissants dans notre travail. En tant qu'un
spécialiste des langues mandingues, il nous a énormément
aidés dans nos recherches bibliographiques. Qu'il trouve ici
l'expression de nos remerciements sincères.
Nous remerciement va l'endroit de Monsieur VALENTIN
VYDRIN, avec qui nous avons eu aussi la chance d'échanger les Mails
concernant notre travail de recherche et il n'a hésité de nous
répondre favorablement. En tant que lui aussi un spécialiste des
langues mandingues, ses remarques et ses avis nous ont permis de corriger
quelques erreurs dans notre travail.
Nous tenons aussi à remercier tous les
enseignants-chercheurs du département des SCIENCES DU LANGAGE.
ABREVIATIONS ET SIGNES UTILSÉS
. ABREVIATION
H haut
B bas
V voyelle
C consonne
N nasale syllabique
CI. contexte identique
CA. Contexte analogue
. SIGNES
En dehors de l'A.P.I ( alphabet phonétique
international ) nous avons utilisés les signes suivants :
/ et ? : s'oppose à
# : frontière de mot
INTRODUCTION
On peut définir la phonologie comme une branche de la
linguistique qui étudie de manière systématique les sons
d'une langue donnée, en faisant leur inventaire exhaustif, en examinant
leur contexte d'apparition pour dégager ceux d'entre eux qui sont
pertinents et ceux qui ne le sont pas.Cette étude est une esquisse de la
phonologie du parler mandingue de Niarala, dans la région de Folon.
Niarala est un village du nord-ouest de la Côte
d'Ivoire, proche de la frontière avec le Mali, à 956
kilomètres de la capitale économique Abidjan. Il est situé
dans la sous-préfecture dont Goulia est le chef-lieu,
précisément dans le département de Kaniasso, dans la
région du Folon(district du Denguélé). Cette
sous-préfecture compte les villages suivants : Niarala, Kamelezo,
Kohoma, Samakona, M'Beblala. Niarala est limité au Nord par Kamalezo, au
Sud par M'Beblala, à l'Est par Goulia et à l'Ouest par un vaste
paysage. La population y est essentiellement constituée
deMalinkés et est en majorité musulmane même si on y
rencontre des animistes. Selon le recensement général de la
population et de l'habitat de 1998, Niarala comptait 631 habitants.
Le parler mandingue de Niarala est aussi appelé parler
dioula de Niarala. Il est donc considéré comme une forme
dialectale du dioulaconnu sous sa forme véhiculaire comme le dioula
tagboussi.
La langue est système d'expression orale ou
écrite utilisé par un groupe de personnes d'une même
communauté linguistique pour communiquer, c'est relation de ressemblance
et de dissemblance (opposition). Il est important de signifier ici que les
unités langue assurent une fonction dans la communication en tant
qu'objet abstrait. Selon A. Martinet, les unités
phoniques qui à la différence de la première articulation
ont une fonction significative et une fonction distinctive, c'est-à-dire
qu'elles permettent par leur opposition de faire la distinction des
unités au premier niveau d'articulation.
Ex : p?? / b??
Ici la différence se trouve au niveau des
phonèmes [p, b], pour cette différence au niveau des
signifiés, on parle des pertinences de l'opposition entre [p, b]. Notre
étude va permettre d'établir la pertinence des unités
segmentales consonnes et voyelles dans la communication du parler mandingue de
Niarala. Il y a aussi des unités tonales cas le parler de Niarala est
considéré comme une langue à ton. Le ton permet aussi de
faire une différence au niveau des signifiés.
Ex : ba` = fleuve /
ba' = chèvre
Ici le ton remplir une fonction distinctive dans le parler
mandingue de niarala.
L'objectif spécifique de notre étude est de
dégager les unités distinctives phonologique et tonologie.
Dans l'objectif générale, nous allons opposer
les unités segmentales et suprasegmentales par l'approche des paires
minimales et éventuellement par l'approche distributionnelle.
Tout travail de recherche scientifique présente des
enjeux. De ce fait, un travail de recherche découle de certaines
motivations et, nous concernant, deux types de motivations sont à
l'origine.
- Une motivation scientifique conduite par l'insuffisance
d'études systématiques sur le parler de niarala.
Nous choisissons dès lors de privilégier
l'un des parlers mandingues de Côte d'Ivoire les plus
délaissés. Et aussi, de répondre à un objectif
social, celui de préserver le patrimoine culturel niaralaka
(habitants de niarala) car, quand une langue meurt, c'est le patrimoine
culturel d'une communauté qui disparaît.
Retenons, cela dit, que le regard porté sur
un tel sujet correspond à une passion personnelle nourrie par une
formation universitaire. Nous estimons par ailleurs, que le parler mandingue de
niarala n'a pas été étudié.
Le Projet que nous avons entrepris est une amorce
de la description systématique du parler mandingue de niarala. Qu'on ne
prenne surtout pas le mot « systématique » dans son sens
courant de « complet, exhaustif ». L'intitulé indique le fil
conducteur qui nous guidera à étudier la phonologie comme un
système de traits pertinents, un ensemble d'éléments en
relations mutuelles et au tout.Puisque la langue est un outil de communication,
le parler de niarala est ce système et ce moyen d'expression permettant
à sa communauté de se communiquer. La langue détermine la
valeur ou l'histoire d'un peuple, car on connait une société
grâce à son parler
Nous nous proposons de décrire le parler
de niarala afin de savoir si celui-ci est identique aux autres parler
mandingues de Côte d'Ivoire ou s'il est un parler appart.
Nous voudrions faire ressortir les
spécificités qui distinguent le parler de niarala des autres
parlers mandingues.
Le parler de Niarala fait parmi des parlers mandingues
de la Côte d'Ivoire. Il fait partie des parlers appelés
tudugukakan (Atlas des langues mandingues de Côte
d'Ivoire), c'est-à-dire les parlers de la zone de Goulia. Les parlers
mandingues constituent un sous-groupe de la famille Mandé (voir tableau
2) qui forme avec les groupes Voltaïque, Krou, Kwa (tano) et Lagunaire,
les principaux ensembles linguistiques de Côte d'Ivoire (voir tableau 3).
Les langues mandées appartiennent à la macrofamille Niger-Congo
qui constitue l'un des quatre macrofamille linguistiques de l'Afrique, les
autres étant, la macrofamille afro-asiatique, la macrofamille Khoisan et
la macrofamille Nilo-saharien. (Thèse, 1984 : Sangaré
Aby)Tableau 1(n°10Source : Atlas des langues
mandingues de Côte d'Ivoire, année, p.
Source : Tirées de la Thèse de
Sangaré Aby
Pour décrire le parler de Niarala, nous
avons choisi le structuralisme, qui a connu ses lettres de noblesse avec N.
TROUBESKOY et R. JACOBSON.
La phonologie structurale étudie le
système des sons d'une langue donnée, en faisant l'inventaire
exhaustif de ces sons, suivi d'une identification, d'une définition,
d'un classement et d'une étude des combinaisons phoniques.
Malgré la sélection de ce cadre
théorique, nous nous immiscerons de temps en temps dans le
générativisme pour résoudre les problèmes non
tranchés par le structuralisme. Notre travail est axé sur deux
grands points à savoir : le cadre methodologique, cadre
theàriquen en première partie et l'analyse des
donnéesen deuxième parie.
PREMIÈRE PARTIE :
CADRE MÉTHODOLOGIQUE, CADRE THÉORIQUE
Chapitre I : Cadre méthodologique
1 ) Le déroulement de
l'enquête
L'enquête dont le résultat est
présenté ici s'est déroulé en deux étapes.
Une première enquête a eu lieu à Abidjan en
juillet-novembre 2018 avec comme informateur Koné Yaya, âgé
d'une soixantaine d'années et vivant à Anyama dans sa cour
entièrement habitée par d'autres personnes originaires de
Niarala. C'est avec Koné Yaya que nous avons débuté notre
enquête puisqu'il était un locuteur natif du parler mandingue de
Niarala.
Les données que nous avons pu recueillir
auprès notre informateur Koné Yaya nous ont permises de faire la
rédaction de notre projet de mémoire de master 1.
L'étouffement de notre travail nous a permis de faire une
deuxième enquête, précisément à Niarala en
février 2019. Au cours notre une semaine à Niarala, un
deuxième informateur du nom de Koné Drissa, âgé lui
aussi d'une soixantaine d'années, a joué un rôle capital.
Excellent informateur à tous points de vue, il nous a permis de faire
une vérification systématique des données recueillies
auprès notre informateur à Abidjan et compléter ces
données.
D'autres informateurs parlant exclusivement le
parler de Niarala ont aussi être utilisés, en particulier :
Djoulatchè Fofana âgé de quatre-vingt-six ans, il nous a
permis de recueillir données historiques et culturelles, Bamari
âgé de soixante-dix ans et Djénéba nous ont permis
d'avoir les données sur les contes. Ainsi nous pouvons dire que nous
avons eu au total cinq informateurs à savoir : Koné Yaya,
Koné Drissa, Djoulatchè Fofana, Bamari et Djénéba.
2 ) Les conditions de
l'enquête
Nous pouvons dire que les résultats ont permis
d'atteindre l'objectif que nous avons préalablement fixé, notre
ligne de conduite fut d'emprunter la méthodologie dite
« observation participante ».
Nous avons surtout essayé de garder un
recul nécessaire par rapport à l'enthousiasme procuré par
le « terrain » et ainsi de saisir la substance des
phénomènes rencontrés en évitant la collection de
stéréotypes.
La difficulté majeure est d'ordre
financier, car pour bien mener un travail recherche, les moyens financiers sont
nécessaires. De plus, à l'entame de notre recherche, notre
premier informateur a eu un problème de santé, donc il n'a pas pu
nous donner suffisamment d'informations nécessaires pour notre travail,
c'est ce qui a fait que notre travail a eu un léger retard mais nous
avons pu compenser cela.
Au regard de toutes ces difficultés
rencontrées, nous avons tout mettre en oeuvre pour affranchir ces
difficultés afin de fournir un travail de recherche enrichissant. En
outre, nous envisagerons de faire augmenter au maximum le nombre d'items de
notre corpus en vue de bien mener notre étude sur le parler de niartala.
3 ) Les outils de travail
Pour collecter les données linguistiques,
historiques de notre travail nous nous sommes servis d'un smartphone de
soixante-quatre giga et doté d'une application appelée
« dictaphone » .
Avec cette application nous avons réussi à
collecter les données audio de bonne qualité. De plus nous avons
utilisé Adobe Audition, Audacity. Ces logiciels installés sur un
ordinateur, nous ont permis de travail sur la qualité des sons et de
supprimer les bruits nuisibles obtenus lors de l'enregistrement.
À travers notre smartphone nous avons pu obtenu
un corpus de 1139 items pris isolément et quelques constructions
associatives constituent l'ensemble des données fournies par cinq
informateurs.
Chipitre II : Cadre Théorique
1 ) Revue litteraire
À la suite à nos recherches
documentaires, nous nous sommes rendu compte que le parler de niarala n'a
jamais fait l'objet d'une véritable recherche. La plupart des
informations que nous avons reçues concernant les travaux
réalisés sur certains parlers mandingues.
· CASSIAN BRACONNIER, 1989 : Dioula d'Odienne
(Parler de Samatiguila) : dictionnaire et études de linguistique
descriptive, Université de Grenoble 3.
Cette thèse est consacrée à la
langue Dioula parlée à proximité de la ville
d'Odienné dans le nord-ouest de la République de Côte
D'Ivoire. Le Dioula d'Odienne est un parler mandingue et appartient donc
à la famille Mande. Les tomes 1 et 2 constituent un dictionnaire Dioula
d'Odienne-Français comprenant 5095 entrées assorties d'exemples.
Le tome 3 contient des études de linguistique descriptive portant sur
les points suivants : (A) type particulier de relation entre schème
tonal de monème et nature de certaines consonnes (B) conditionnement des
consonnes liquides, 1 ou R, par l'environnement vocalique (C) effacement de
certains pronoms (D) variation de la forme d'un certain morphème
introducteur de proposition en fonction de facteurs sémantiques (E)
relation entre schème tonal et catégories grammaticales nominale
et verbale (F) description des principales formes verbales du parler et analyse
de certains amalgames de morphèmes jouant un rôle clé dans
ces formes.
· MORIBA KONE, 1993 : « la
tonalité des substantifs dans le parler mandingue de
gbélégban », p.21-66, in Mandenkan n°26.
Cette étude sur la tonalité des
substantifs dans le parler de Gbélégban. En effet, il ressort de
cette analyse qu'il est possible d'expliquer très simplement la
tonalité des substantifs de ce parler en terme de propagation d'un ton
marqué (ton haut), le ton bas étant affecté par
défaut aux syllabes non atteintes par la propagation du ton haut.
· Creissels, Denis, 1988 : Elements de
phonologie du koyaga de Mankono (Côte d'Ivoire). Mandenkan
16. 159 p.
Cet ouvrage représente la description
systématique du koyaga, un parler mandingue de Côte d'Ivoire. Il
met en exergue le fonctionnement de ce parler et sa particularité par
rapport aux autres parlers mandingues. Cet ouvrage fait une explication
détaillée sur le système consonantique, vocalique,
syllabique du koyaga.
· Dérive, M.J. 1981 : Variations dialectales
des parlers mandings de Côte d'Ivoire, dans Mandenkan, n°1.
· Sangare, Aby. 1983 : Note sur les
prédicatifs et le système tonal du parler de Kong. - p.
91-97, in mandenkan n°6.
· Sangaré, A. 1984 : Dioula de Kong
(Côte d'Ivoire) : phonologie, grammaire, lexique et textes, Grenoble
: université de Grenoble III, doctorat de troisième cycle :
linguistique.
· Coulibaly, Bakary. 1983 :Le
phénomène du rehaussement tonal en Jula. - p. 9-20, in
mandenkan n°6.
· Koné, Dramane. 1984 : La combinatoire
verbes-postpositions en bambara. - p. 1-14, in mandenkan n°7.
Tous ces ouvrages traitent les parlers mandingues en
général.
2) Le fondement théorique
Le teste de commutation est le fait de segmenter les
mots ou des phrases en unités minimales distinctives aussi bien au
niveau des consonnes et des voyelles. Cette segmentation est rendue possible
par le fait qu'on puisse substituer chaque segment consonnes et voyelles
à d'autres segments de même nature et vérifier si
après substitution les formes d'objet obtenues sont les formes de langue
avec de notre nouvelle signification ou non. Ce procédé est le
même pour les tons.
Ici, à la différence de la phonologie
classique, les données seront traitées à la lumière
de la phonologie fonctionnelle qui prend sa source dans les travaux de
N. TROUBESKOY, 1939, (principe de phonologie), plus
précisément la phonologie du trait distinctif. Et qui connait les
développements intérieurs avec les travaux de A.
Martinet : 1967 ; (Elément de linguistique
générale), Martin Pierre, 1983 ;
(Eléments de la phonologie fonctionnelle théorie et
exercices). Denis Creissels : 1994.
Mais ici, les données seront traitées
dans le cadre de la théorie des traits distinctif, tel que traité
dans le manuel de phonologie des traits distictifs Z.
Tchagbalé.
Le concept de base de la théorie des traits
distinctifs est le suivant :
- Trait phonique vs trait distinctif
Les segments consonnes et voyelles sont
inventoriées à partir du teste de commutation qui sont produits
par un ensemble de geste articulaire qui peuvent être décrits en
thème de paramètre et de thème articulatoire.
Pour les consonnes on distingue quatre
paramètres articulatoire qui déclinent en trait articulatoire qui
sont :
- Mode d'articulation ( occlusif, fricatif, latérale..)
[p, b, k, l, f..]
- Sonorité (sourd, sonore) [f, v]
- Nasalité ( oral, nasal) [b, m]
- Lieu d'articulation ( bilabiale, vélaire,
alvéolaire...) [p, k, t..]
Pour les voyelles on distingue cinq
paramètres articulatoire qui déclinent en trait articulatoire qui
sont :
- Mode d'articulation (antérieure, centrale,
posterieure) [i, a, o]
- Le degré d'aperture ( fermé, mi-fermé,
mi-ouvert, ouvert) [i, e, ?, a]
- Nasalité (nasal, oral) [a?, a]
- ATRITÉ (+ATR, -ATR) [i, ?]
- L'arrondissement ( arrondi, étiré, non
arrondi) [u, i, a]
Le trait phonique va jouer un rôle distinctif
dès lors qu'il permet de distinguer le segment d'un monème
donné de celui d'autre monème.
Par exemple : [p??] / [b??]
Se distingue au niveau du premier segment consonantique
[b] se définit comme occlusif,
bilabial,sonore, oral. Et [p] se
définit comme occlusif,
bilabial,sourd, oral. Donc on peut voir que
la différence se trouve au niveau du trait de paramètre de
sonorité.
C'est-à-dire sourd pour [p] et sonore pour [b].
On conclure que le trait sourd et sonore sont distinctifs.
3 ) La relation de trait d'opposition et la
marque
Tous les traits phonétiques qui accèdent
au statut de trait distinctif sont du même cours appelés,
entrée dans la relation avec les autres.
Il existe deux types de relation d'opposition à
savoir : la relation bipolaire et la relation
multipolaire.
Dans une relation bipolaire, les deux traits de la
relation constituent les seuls pôles de cette opposition, c'est le cas de
l'opposition de sourd / sonore sur le
paramètre de sonorité. Et de l'opposition de
oral / nasal sur le paramètre de la
nasalité, ou bien c'est orale, ou bien c'est nasale.
Exemple : [ba?k] / [ma?k]
[ta?se] / [tase]
C'est aussi le cas de l'opposition [ pri] / [pr?] sur le
paramètre de l'ATRITÉ, [pri] +ATR et [pr?] -ATR.
Dans la relation du bipolaire un trait distinctif va
se n'opposer non pas à un seul mais à plusieurs traits, c'est le
cas entre bilabial / alvéolaire [ba?] / [da?], l'opposition bilabial /
vélaire [p?] / [k?] etc.
Dans la relation de l'opposition bipolaire l'un des
traits se caractérise par une propriété, par la
présence d'une substance dont il est dépourvu de l'autre trait.
Ainsi, l'opposition sourd / sonore, le trait sonore se caractérise par
la vibration des cordes vocales (présence de vibration) dont il est
dépourvu de trait sourd (absence de vibration), on dit alors que le
trait sonre est le marqué et le trait sourd est non marqué.
De même dans l'opposition nasale / orale, le
trait nasal est pourvu de la propriété de nasalité,
autrement dit, le passage de l'air dans la cavité nasale, tandis que le
trait oral en est dépourvu de ce trait de nasal est plus marqué,
tandis que le trait oral est moyen marqué.
Pour l'opposition [+ATR] / [-ATR], le trait +ATR est
marqué tandis que le trait - ATR est non marqué parce que dans le
premier cas il y a l'avancement de la racine de la langue, alors que dans le
deuxième cas la racine de linguale est rétractée.
4 ) Le contenu phonétique du trait
distinctif
Chaque trait distinctif ayant accédé au
statut de trait distinctif est doté d'une substance matérielle
appelée contenu phonétique.
Exemple : dans la paire plus haut [p??]
/ [b??] qui illustre sourd /sonore a comme contenu le trait /sourd/ ? [sourd]
le trait /sonore/ ? [sonore].
De même la paire [pre] / [pr?] qui illustre
l'opposition /+ATR/ et /-ATR/ les traits ont comme contenu phonétique
respectif /+ATR/ ? [+ATR ] et /-ATR/ ? /-ATR/.
Cependant il faut dire que le contenu
phonétique peut être variable selon le système de la langue
considéré. Ainsi en français, par exemple, les consonnes
bilabiales sont toutes occlusives, c'est pour cela qu'il n'y a pas de consonne
bilabiale fricative.
Cela suggère que dans cette le trait distinctif
peut être diffèrent de la substance phonétique. Ainsi on
peut postuler que le trait distinctif a des contenus phonétiques selon
le contexte de réalisation, ainsi on a ; /labiale/? [bilabiale] /
occlusif ?[labiodental] / fricatif. Le trait distinctif peut avoir plusieurs
contenus phonétiques particulièrement, lorsque dans le
système de la langue on a les traits impliqués. Par exemple, en
français, toutes les voyelles postérieures sont arrondies mais
l'inverse n'est pas vrai, [u, o, ?]. Ceci veut dire qu'il y a relation
d'implication entre le trait postérieure et arrondi. En d'autres
thèmes, le trait /postérieure/ implique nécessairement le
trait [arrondi].
Donc le trait /postérieure/ a comme contenu
phonétique /postérieure/ ? [postérieure, arrondie].
5 ) La paire minimale
On appelle paire minimale une paire de motsayant un
sens différent et dont le signifiant ne diffère que par un
phonème, comme en français
les mots pain [p??] et bain [b??]. En
effet,la linguistique structurale (initiée
par Ferdinand de Saussure en 1916) conçoit la langue comme un
système, une structure, d'éléments en
opposition (ou en équivalence) les uns avec les autres.
Dans l'analyse
phonologique structurale, une paire
minimale est une paire de mots qui ne sont distingués (et
donc qui s'opposent) que par une seule
différence phonétique. Par exemple, les
mots « main / ment » constituent une paire
minimale : le changement de voyelle phonétique, [m?Þ]
/ [m?Þ] produit un changement de sens. L'existence de cette paire
minimale prouve qu'en français, [?Þ] et [?Þ] sont des
valeurs oppositives fonctionnelles : ce sont deux phonèmes
vocaliques du français.
De même, les mots « pin
/ bain » forment une paire minimale. Ces deux mots, aux sens
distincts, attestent de l'opposition fonctionnelle de [p] et [b] en
français : ce sont deux phonèmes consonantiques du
français.
Les paires minimales sont
donc l'outil de base du linguiste qui traite de la
matière sonore d'une langue. Elles constituent les preuves
de l'existence des phonèmes, et des rapports d'opposition, de
distinctivité qu'ils entretiennent. Le linguiste, le phonologue, le
phonéticien citent souvent des paires minimales par exemple pour
rappeler une opposition dans une une analyse distributionnelle.
La
notion de paire
minimale fut introduite par le
CerclelinguistiquedePrague en
relation avec celle de
phonème,
car à l'aide de la première notion on peut établir quels
phones d'une langue sont aussi des phonèmes, c'est-à-dire des
phones qui différencient des sens. On établit le caractère
de phonème d'un phone en cherchant des mots dont le sens est
différencié par un seul phone. Dans ces mots, les phones forment
un
paradigme,
c'est-à-dire ils sont commutables dans le même
contexte
phonétique,
par conséquent ils sont en opposition phonologique, devant être
considérés comme des phonèmes.
Il arrive que dans certaines successions de phones qui forment
un mot, on puisse commuter, dans la même position, plus de deux phones,
et que la succession en question reste tout de même un mot. Dans ce cas
il s'agit d'une série minimale.
Exemples :
·
(fr) cal ? mal ? pa, capot ? canot ? calot ? cadeau ? cagot ? cabot ? caveau? cachot ? cageot (/ka/
+ phonème commutable + /o/;
·
(ro) dragã « chère »
? fragã « fraise »
? tragã « (qu'il/elle)
tire », mamã « mère »
? mama « la mère »
? mame « mères »
] ;
·
(en) big « grand »
? pig « cochon »
? rig« appareil de
forage », gap « brèche »
? cap « bonnet »
? map « carte »
? tap« robinet.
Le nombre de paires minimales où il y a une certaine
opposition phonologique confère à celle-ci un poids fonctionnel
plus ou moins grand. En
anglais,
par exemple, l'opposition /p/ ? /b/ (sourde vs voisée) se trouve dans un
nombre relativement grand de paires minimales, alors que l'opposition /a/ ? /e/
est représentée par un nombre relativement petit de telles
paires. L'appréciation quantitative se fait selon plusieurs
critères, dont la place de l'opposition dans le mot ou la
fréquence d'occurrence des mots en cause.
Une paire de phones opposés par un seul trait n'est pas
toujours une paire de phonèmes. Elle ne l'est pas lorsqu'elle ne produit
pas de paire minimale de mots existants dans la langue étudiée.
C'est le cas en
hongrois,
par exemple, du phonème /j/ qui a une variante voisée, [?]
(dans dobj!,
impératif de dobni« jeter »)
et une autre, sourde, [ç] (dans lépj!,
impératif de lépni « faire un/des
pas »). Ces variantes s'appellent
allophones du
phonème.
L'opposition entre phonèmes n'apparaît pas dans
toutes les formes des mots de la paire minimale, à cause du contexte
phonétique de certaines formes. On sait, par exemple, que /k/ et /g/ est
une paire de phonèmes en hongrois, étant donné qu'il y a
une paire minimale fok « degré »
? fog « dent », mais dans les
mots a fokhoz « au degré »
/ a foghoz« à la dent », leur
opposition se neutralise sous l'influence de /h/ qui fait que [g]
deviennesourde,
par conséquent se prononçant comme [k].
Les inventaires de phonèmes des
languesdiffèrent
plus ou moins les uns des autres. Entre certaines il y a de très grandes
différences concernant aussi bien le nombre de phonèmes, que les
traits qui les différencient. Ce qui est un phonème dans une
langue peut ne pas l'être dans une autre. Dans les langues
hindi et anglais, par
exemple, les
consonnesocclusives peuvent
être
aspirées ou
non aspirées. En hindi ce sont des phonèmes différents,
étant donné qu'il y a, par exemple, une paire
minimale phâl/p?a?l/ « tranchant de
couteau » ? pâl /pa?l/
« soigner ». En anglais aussi il y a [p?]
(ex. pin« épingle ») et [p]
(ex. spin « tourner ») mais non pas dans
des paires minimales, par conséquent [p?] n'est pas un phonème.
De même, l'anglais, aussi bien que le hongrois, possèdent les
phones [n] et [?]. En anglais ce sont des phonèmes, ce qui est
prouvé par une paire minimale
comme sin « péché »
? sing« chanter ». En hongrois ce n'est pas
le cas, bien qu'ils existent dans des mots
comme ro[n]da « laid »
et so[?]ka « jambon », mais non
dans des paires minimales. De telles oppositions, ne différenciant pas
des sens, ne sont pas phonologiques, mais seulement phonétiques.
Il y a des langues où non seulement les traits
des phones, mais aussi des éléments prosodiques portés par
un phone différencient des sens, dans certains cas étant les
seuls à le faire. Ce sont principalement les
langues
à tons ou tonales, dans lesquelles le ton,
c'est-à-dire la hauteur du phone et son éventuelle variation
limitée au phone ont un rôle relativement important dans la
différenciation des sens des mots. Par analogie avec la notion de
phonème, un tel ton a été appelé
tonème. Parmi
ces langues, certaines disposent de plus de tons que d'autres. Par exemple
le
chinoismandarina
quatre tons. La séquence de phones ma, par exemple, a cinq
sens, les mots correspondants formant la série minimale.
Exemple :
mâ (ton haut constant)
« mère » ? má (ton
ascendant) « chanvre » ? ma (ton
descendant-ascendant) « cheval »
? mà(ton brusquement descendant)
« gronder ».
Ainsi donc, pour analyser les faits du parler mandingue de
Niarala, nous allons faire recours à deux approches à
savoir : celle des paire minimale et eventuellement à l'approche
distributionnelle. Il faut noter aussi que ces deux sont valabes pour les
tons.
DEUXIÈME PARTIE : L'ANALYSE DES DONNÉES
Chapitre I : La paradigmatique
On a constaté que dans les actes de parole, le
locuteur d'une langue opère toujours un double choix, verticale et
horizontal, que ce soit pour les unités de première ou
deuxième articulation. La partie de la phonologie qui étudie le
segmental sur l'axe vertical est la paradigmatique, alors que celle qui s'les
unités de première ou deuxième articulation. La partie de
la phonologie qui étudie le segmental sur l'axe vertical est la
paradigmatique, alors que celle qui s'occupe du choix horizontal est
appelée syntagmatique (A. Martinet 1964 :33).
Ces deux aspects forment la
PHONEMATIQUE (où l'on traite des unités de
deuxième articulation), distincte de la PROSODIEqui est
« l'ensemble des faits linguistiques qui ne se conforment pas
à l'articulation en phonème : ce sont les
suprasegmentaux » (A. Martinet 1964 : 26)
Comme élément suprasegmental, il y a
par exemple le ton. Étant donné que le parler de Niarala est un
parler à tons, une étude des tons qui jouent un rôle
distinctif dans cette langue sera envisagée, et suivant aussi les deux
axes paradigmatique et syntagmatique, la phonématique et la prosodie
sont les deux grandes subdivisions de la PHONOLOGIE
STRUCTURALE.
L'étude paradigmatique permettra donc,
par le jeu de la commutation, de dégager les phonèmes et les
tonèmes dans tous les contextes qui importent, de noter leurs diverses
réalisations phonétiques en identifiant les variantes, libres ou
combinatoires. Ensuite, nousfournirons une description phonétique de
leurs diverses réalisations, nous les définirons et nous
lesclasserons en système. « L'identification des unités
distinctives se fera par l'établissement des traits pertinents,
c'est-à-dire les traits qui circonscrivent spécifiquement la
réalité oppositive de chaque unité dans la langue
étudiée. ». (Pierre Martin 1983 : 58)
Mais auparavant, nous inventorions toutes les
unités du parler de Niarala.
I.1 INVENTAIRE
Ce travail liminaire consiste à
présenter, sans discrimination, tous les sons et tous les tons que
comporte le parler de Niarala, à partir des lexèmes dans lesquels
ces unités sont attestées.
I.1.1INVENTAIRE DES TONS
I.1.1.1 Le ton bas : (B)
Exemples :
ba?ì « terminer, finir »
baÌraÌ « surprendre »
b?Ìr?Ìb?Ìr?Ì « bon,
gentil »
ba?ÌbaÌ
« crocodile »
baÌraÌ?naÌ?
« banane »
b??Ì « convenir,
s'accorder »
biÌ
« aujourd'hui »
I.1.1.1.1 Le ton haut : (H)
Exemples :
oìyeì « ils, elles,
eux »
aìyeì « vous »
baìriìkaì
« merci »
baìriìkuì « adulte,
mature »
blaìmuìsoì
« épouse favorite »
baìloì
« élever, vivre »
bleì?
« rouge »
I.1.2INVENTAIRE DES VOYELLES
I.1.2.1Les voyelles orales
I.1.2.1.1 La voyelle[i]
Exemples :
biÌ « aujourd'hui »
biìbiì « buse,
épervier »
miìriì « penser,
réfléchir »
miìniì « enrouler, se disposer
en rond »
I.1.2.1.2 La voyelles [e]
gbeìreì « bois,
bâton »
beÌseì
« machette »
beìleìkeì « cuire
à l'eau »
beìreì
« encore »
I.1.2.1.3 La voyelle [?]
Exemples :
br?Ìk?Ì«bien»
gb?ì«blanc»
s?ì «chez»
I.1.2.1.4. La voyelle [a]
Exemples :
faÌaì «père»
waì«aller»
faÌ?aÌ «tuer»
laì «se coucher»
I.1.2.1.5. La voyelle[u]
Exemples :
suì«nuit»
kuì «igname»
buìruì «pain»
suìruìkuì «hyène»
I.1.2.1.6. La voyelle [o]
Exemples :
boÌoì «excrément»
boìboì «muet»
woÌroÌ «cuisse»
boÌloì «main»
I.1.2.1.7. La voyelle [?]
Exemples :
b?Ìr?ì «sac»
k?ì «dos»
y?ìr?ì «lieu, place»
s?Ì??Ì «percer»
I.1.2.2. Les voyelles nasales
I.1.2.2.1. La voyelle [i?]
Exemples :
bi?ì «herbe»
si?ì « sein»
ki?ì «mordre»
?i?ì «partager, distribuer»
I.1.2.2.2. La voyelle [e?]
Exemples :
de?ì «enfant»
bye?Ì «tomber»
se?Ìe?ì «pied»
ce?ìe?ì ? graine?
I.1.2.2.3. La voyelle [??]
Exemples :
gb?ì? « chasser »
??Ì? « rassembler »
my??ì «entendre»
c??ì «héritage»
I.1.2.2.4.La voyelle[u?]
ku?ì «contenir»
kuÌ?u?ì «tête»
mu?ì «enduire d'un corps gras»
nu?ì «nez»
I.1.2.2.5. La voyelle[a?]
Exemples :
gba?ì «gombo»
sa?Ì «acheter»
ta?ì «dix»
ca?ì «abimer, gâter»
I.1.2.2.6. La voyelle[o?]
Exemples :
so?ì «seau»
lo?ì «jour»
bo?ì «lapider»
zo?Ìo?ì «voleur»
I.1.2.2.7. La voyelle [??]
Exemples :
(1) a. l??ì «connaitre, savoir»
b. k??ì «devancer, être le
premier »
b?ì? «verser»
???Ì??Ì «esclave»
I.1.3. INVENTAIRE DES CONSONNES
I.1.3.1. Les consonnes orales
I.1.3.1.1. La consonne[b]
Exemple :
baì «fleuve»
baìsaì «margouillat»
baìsiì «sang»
biìriì «s'abaisser»
I.1.3.1.2. La consonne[p]
Exemples :
paÌla?ì «cuvette munie d'un
couvercle»
p?ìp?ìr?ì «aplatir»
p?ìr?ì? «briser,
gronder»
piÌtiì «coussin»
I.1.3.1.3. La consonne[t]
Exemples :
taì «feu»
ta?ì «dix»
taÌnoì «glorifier»
taÌsaì «cuvette»
I.1.3.1.4. La consonne [d]
Exemples :
do?ì «manger»
daÌnaì? «mur»
daì «porte»
daì?gaì «malédiction»
I.1.3.1.5. La consonne[c]
Exemples :
ca?Ìa?Ì «verité»
ceì «envoyer»
c?Ì?Ì «homme»
ceì?eì? «graine de palme»
I.1.3.1.6. La consonne [f]
faÌsaì «maigrir, rendre dur»
faÌsiì «corps»
faìra?ì «seséparer, tourner,
déchirer»
I.1.3.1.7. La consonne[g]
giìri?ì «se précipiter
sur»
gaÌlaì «indigo»
g?Ìy?ì «aubergine»
I.1.3.1.8. La consonne [h]
haìkiìriì «esprit, intelligence
»
haÌk?ì «faute,
péché»
haÌliì «même»
I.1.3.1.9.La consonne [?]
?iì «eau»
?aÌ «sécher»
?aÌlaì «foulard»
I.1.3.1.10. La consonne[k]
koÌ«se laver»
k?ì «dos»
kaÌsiì «pleurer»
kiìtiì «procès»
I.1.3.1.11. La consonne [gb]
gba?ì «sauter»
gbaìraì «caillou»
gb??ì «chasser»
I.1.3.1.12. La consonne[?]
?uÌuÌ «cadavre»
?a?Ìa?ì «serpent»
???Ì??Ì «lutter, battre»
I.1.3.1.13. La consonne[s]
su?ì «jeûne»
suìsuì «piler»
suìsu?ì «sentir»
I.1.3.1.14. La consonne[r]
r?Ìgb?ì «regarder»
r?Ìb??ì «réparer»
r?ìwoìloì
«déplier»
I.1.3.1.15. La consonne[l]
laì «se coucher»
liì «miel»
l?Ì?Ì «phacochère»
I.1.3.1.16.La consonne [w]
wuÌluì «chien»
woÌroÌ «cuisse»
weÌriì «argent»
I.1.3.1.17. La consonne [y]
yeì «voir»
yiìra?ì «frire»
y?Ìl?ì «monter»
I.1.3.1.18. La consonne [z]
ZaÌnaì? «proverbe»
z?Ìz?ì? «crevette»
zuì «mode, tendance»
I.1.3.1.19. La consonne[?]
m?Ì??ì «être humain,
personne»
faÌ?aì «tuer»
n?Ì??ìsoì «vélo»
I.1.3.2. Les consonnes nasales
I.1.3.2.1. La consonne[n]
naÌlo?ì «stupide»
na?ì «sauce»
naìniì «quatre»
I.1.3.2.2. La consonne[m]
mj??ì « durer »
moìraì « rhume »
miÌ?iì «bovin»
I.1.3.2.3. La consonne[?]
Exemples :
?i?ì «partager, distribuer»
?iìmiì «pou»
?a?ì «yeux»
I.1.3.2.4. La consonne[?]
maÌna?ì?aìraì
«lance pierre»
sa?ì?eì
«moustiquaire»
sa?ì?uìruìka?ì
«tonnerre»
Cet inventaire nous permet de dresser les tableaux
phonétiques. Ils sontau nombre de trois, un premier pour les tons, un
deuxième pour les voyelles et le troisième pour les consonnes. Le
tableau phonétique rend uniquement compte des sons qui sont
attestés dans le parler de Niarala.
I.1.4.TABLEAUXPHONÉTIQUES
I.1.4.1. Tableau phonétique des
tons
I.1.4.2. Tableau phonétique des voyelles
Antérieures
|
Centrales
|
Postérieures
|
Fermées
|
i
|
i?
|
|
|
u
|
u?
|
Mi- fermées
|
e
|
e?
|
|
|
o
|
o?
|
mi- ouvertes
|
?
|
??
|
|
|
?
|
??
|
Ouvertes
|
|
|
a
|
a?
|
|
|
I.1.4.2.3. Tableau phonétique des consonnes
Sourdes
|
Sonores
|
Nasales
|
Sourdes
sonores
|
sonores
|
sonores
|
pl. battements
|
Occlusives
|
Fricatives
|
Semi-voyelles
|
Latérales
|
Vibrantes
|
Bilabiale
|
Labio
dentales
|
Alvéo
laires
|
Post alvéolaires
|
Pala
tales
|
vélaires
|
Labio
vélaires
|
Glot
tales
|
p
|
|
t
|
|
c
|
k
|
|
|
b
|
|
d
|
|
?
|
g
|
gb
|
|
m
|
|
n
|
|
?
|
|
|
|
|
f
|
s
|
?
|
|
|
|
h
|
|
|
z
|
|
|
?
|
|
|
|
|
|
y j
|
|
|
w
|
|
|
|
l
|
|
|
|
|
|
|
|
r
|
|
|
|
|
|
I.2. LES UNITÉS DISTINCTIVES
Pour dégager les phonèmes et les
tonèmes, nous procéderons par des oppositions en contexte
identique (C.I). On parle d'opposition en C.I « lorsqu'il y a une
corrélation entre une seule différence phonétique et une
différence de sens. » (U. Wiesemann et autres
1988 :40).
Mais nous userons également du contexte
analogue (CA) c'est-à-dire du contexte presqu'identique pour
dégager les unités qui n'ont pu être identifiées en
contexte identique.
I.2.1. Les tons
D'une manière générale, ce sont
les voyelles qui portent les marques tonales. Mais il n'est pas rare de
rencontrer des consonnes nasales ou des consonnes liquides portent cette
marque. Elles sont dites nasales ou liquides
« syllabiques ».
I.2.1.1. Identification
I.2.1.1.1. Le ton bas[B]
Les rapprochements suivants ont permis son
identification :
B/H : baÌ « chèvre »
/baì «fleuve»
ba?Ì «refuser» /
ba?ì «terminer, finir»
bj??Ì «flèche, pointe»
/bj??ì «foie»
I.2.1.1.1.1. Le ton haut[H]
Son identification est possible grâce aux
oppositions suivantes :
H/B : t??ì??ì
«sauterelle» / t??Ì??Ì «nuque»
tiìmiì? «avoir un gout
sucré» / tiÌmiÌ? «passer,depasser»
tuì?uì «fermer»
/tuÌ?uÌ «coller à»
Grâce à ces oppositions en contexte
identique, nous avons pu prouver que les deux tons inventoriés assurent
une fonction distinctive dans le parler de Niarala. Ce sont désormais
des tonèmes.
I.2.1.2. Définition
En linguistique,le terme de ton, souvent
employé comme synonyme d'intonation, doit être
réservé aux variations de hauteur (tonhaut, moyen, bas) et de
melodie (contourmontant, descendant, etc.) qui affectent une syllabe d'un mot
dans une langue donnée.
Il permetd'établir au niveau des
unités qui le portentdes différences de hauteur. En
conséquence, nous essayons de définir le tonème comme
étant la hauteur relative pertinente de la voix qui permet de distinguer
plusieurs signifiés pour une seule et même séquence de
consonne et de voyelles.
I.2.1.3. Classification
Au total deux tons :
Deux tons ponctuels, ou registres (2 niveaux
pertinents) :
· Le ton ponctuel haut (H)
· Le ton ponctuel bas (B)
« Les tons ponctuels consistent en une
utilisation phonologique des niveaux de hauteur, sans variation pertinente de
la hauteur à l'intérieur de chaque niveau... »
(Pierre Martin (1983), p. 53).
Au regard de ce qui précède, nous pouvons
affirmer que le parler de Niarala est un parler qui a deux tons ponctuels comme
certains parlers mandingues de Côte d'Ivoire.
Remarques sur les occurrences
tonales
Selon notre analyse, nous avons pu constater que les
registres haut et bas sont les deux tons du parler de Niarala. Deux tons
seulement sur un corpus de 1139 items.
Ces observations achèvent la
présentation des tonèmes. Cesunités, combinés aux
voyelles forment les mots du parler de Niarala.
I.2.2. LES PHONÈMES VOCALIQUES
I.2.2.1. Identification
I.2.2.1.1. Le phonème i
Le statut phonologique de [i] ressort des
oppositions ci-après :
i/e : fiìriì « se
tromper » / feìreì
« vendre »
biìriì «s'abaisser» /
beìreì « encore»
i/? : tiì?iì
« propriétaire » / t?ì??ì
« main »
fiìriì « se
tromper » / f?ìr?ì « libre,
satisfait »
Le phonème /i/ se réalise comme une
voyelle orale antérieure étirée, de fermée, soit
[i].
Signalons tout de même que /i/ a une réalisation
contextuelle. En effet, elle se réalise comme la semi-voyelle [j] devant
une autre voyelle.
Exemples : bj?Ì « tout,
entier », bjaÌ « mensonge », bjeÌ?
« tomber », bj??ì
« foie ».
Seulement, nous n'avons aucune opposition sous cette
forme. Ce qui ne nous empêche pas de conclure que [i] et [y] sont deux
réalisations phonétique d'un seul phonème /i/. [i] et [y]
sont par conséquent les allophones du phonème /I/. Ils sont en
distribution complémentaire (DC), c'est-à-dire que l'un apparait
là où l'autre n'apparait jamais. C'est ce qu'on nomme variation
contextuelle. Il y a un processus phonologique :
[j] / lorsqu'il précède une autre
voyelle
/i/
[i] / partout a ailleurs.
I.2.2.1.2. Le phonèmee
L'identité phonétique de ce segment
provient des oppositions suivantes :
e/i : déjà envisagé dans i/e
e/? : beìreì
« encore » / b?ìr?ì
« gravier »
Le phonème /e/ se réalise comme une
voyelle orale antérieure non-arrondie, mi- fermée, soit [e].
I.2.2.1.3. Le phonèmeu
Son identité phonétique provient des
oppositions ci-dessous :
u/? : wuìluÌ
« chien » / w?ìl?Ì
« francolin »
luì « cou,
concession » / l?ì « s'arrêter, se tenir
debout »
u/o : luìluì
« diamant » / loìloì
« étoile »
kuìruì « montagne,
roche » / koìroì « maladie de la
peau »
Le phonème /u/ se réalise comme une
voyelle orale postérieure, fermée, arrondie, soit [u].
I.2.2.1.4. Le phonèmeo
Les oppositions suivantes ont permis son
identification :
o/u : déjà envisagé dans u/o
o/? : koìroì « maladie de la
peau » /k?ìr?ì « ancien,
ainé »
koì « affaire »
/ k?ì « dos »
Le phonème /o/ se réalise comme une
voyelle orale, postérieure, mi-fermée, arrondie, soit [o].
I.2.2.1.5. Le phonème?
Le statut phonologique du phonème /?/
ressort des appositions faites ci-dessus à propos de /i/, /e/.
Le phonème /?/ se réalise comme une
voyelle orale antérieure, étirée, mi- ouverte, soit [?]
I.2.2.1.6. Le phonèmea
Son identité phonologique provient des oppositions
suivantes :
a/? : déjà envisagé dans ?/a
a/? : faì « emplir » /
f?ì « dire »
daì « compte, somme, prix » ?
d?ì « certain, autre »
Le phonème /a/ se réalise comme une
voyelle orale centrale, étirée, ouverte, soit [a].
I.2.2.1.7. Le phonème?
Les oppositions ci-dessus faites à propos de
/u/, /o/ ont permis de ressortir son identité phonologique.
Le phonème /?/ se réalise comme un
voyelle orale postérieure, arrondie, mi- ouverte, soit [?].
I.2.2.1.8. Le phonème i?
Son identité phonologique provient des
oppositions suivantes :
i?/?? : biì? fiì?riì?
« tapoter, épuousseter » / f??ìr?ì?
« germer, pousser »
i?/e? : siì? « sein » /
seì? « pied »
Le phonème /i?/ se réalise comme une
voyelle nasale antérieure, étirée, fermée, soit
[i?].
I.2.2.1.9. Le phonèmee?
Le statut phonologique que de ce segment provient des
oppositions suivantes :
e?/i? : déjà envisagé dans i?/e?
e?/?? : bjeÌ? « tomber » /
bj?ì? « foie »
Le phonème /e?/ se réalise comme
voyelle nasale antérieure non-arrondie, mi- fermée, soit [e?].
I.2.2.1.10. Le phonèmeu?
Son identité phonologique provient des
oppositions ci-dessous :
u?/?? : suì? « sentir » /
s?ì? « accepter »
u?/o? : suì? « jeûne »
? soì? « seau »
Le phonème /u?/ se réalise comme une
voyelle nasale postérieure, fermée, arrondie, soit [u?].
I.2.2.1.11. Le phonèmeo?
Les oppositions suivantes ont permis son
identification :
o?/u? : déjà envisagé dans u?/o?
o?/?? : soì? « seau » /
s?ì? « coeur »
Le phonème /o?/ se réalise comme une
voyelle nasale postérieure, mi- fermée, arrondie, soit [o?].
I.2.2.1.12. Le phonème ??
Le statut phonologique du phonème /??/ ressort des
rapprochements faits ci-dessus à propos de /i?/, /e?/ .
Le phonème /??/ se réalise comme une
voyelle nasale, antérieure, étirée, mi- ouverte, soit
[??].
I.2.2.1.13. Le phonèmea?
Son identité phonologique provient des
oppositions suivantes :
a?/?? : déjà envisagé dans ??/a?
a?/?? : ?aì? « long » ?
???ì « qui »
Le phonème /a?/ se réalise comme une
voyelle nasale, centrale, étirée, ouverte, soit [a?].
I.2.2.1.14. Le phonème??
Les oppositions ci-dessus faites à propos de
/u?/, /o?/ ont permis de ressortir son statut phonologique.
Le phonème /??/ se réalise comme une
voyelle nasale, postérieure, arrondie, mi- ouverte, soit [??].
Remarques :
(a) Après ces oppositions, nous avons
remarqué que le parler de Niarala compte quatorze voyelles dont sept
orales et sept nasales. En effet, ces voyelles nasales ne sont pas des voyelles
nasalisées mais plutôt des nasales car nous avons constaté
plusieurs fois que ces voyelles apparaissent devant des consonnes orales.
Ainsi, nous pouvons affirmer que toutes les quatorze voyelles sont les
phonèmes de la langue, ce sont les phonèmes de base.
(b) Nous avons remarqué qu'il y a certaines
voyelles de ce parler qui se réalise « doubles »
dans certains mots. Cette réalisation n'est pas contextuelle. Il est
donc impossible de définir les conditions dans lesquelles elle
s'opère. Ce dédoublement fait partie des possibilités de
ce parler. En effet, il existe et se retrouve spontanément chez les
locuteurs.
Une voyelle double ne s'oppose pas
forcément à une voyelle unique ; mais les
dédoublées s'opposent entre elles :
aa/ee ?aìaì « ombre,
double » / ?eìeì « courge »
aa/?? ?aìaì « ombre,
double » / ??ì?ì « filet »
oo/aa buÌuÌ
« chair » / baÌaÌ
« mère »
(c) Nous avons préféré
l'expression « voyelles ?doubles? » à «
voyelles longues » parce que dans la prononciation des lexèmes
comportant ces voyelles dites « doubles », nous observons
distinctivement deux phonèmes, bien que ceux-ci et leurs tons soient
identiques. Il s'agit donc de deux syllabes. Pour prouver cette affirmation,
nous avons identifié quelques cas où les deux voyelles identiques
portent deux tons différents.
boÌoì
« excrément »
baÌaì
« chèvre »
?iÌiì « âme,
vie »
s??Ì?ì? « coeur »
Nous pouvons dire pour terminer que ce type de
voyelles doubles dont nous venons de discuter dans la remarque (b) ne
dépend pas de contexte.
I.2.2.2. Définition
Le phonème peut être
considéré comme un ensemble de traits pertinents. Pour le
définir, il suffira d'énumérer tous les traits pertinents
qui le caractérisent.
I.2.2.2.1. Le phonème /i/
Il est :
Antérieur, fermé, étiré, oral,
I.2.2.2.2. Le phonème/e/
Il est :
Antérieur, mi- fermé, étiré,
oral,
I.2.2.2.3. Le phonème/?/
Il est :
Antérieur, mi- ouvert, étiré, oral,
I.2.2.2.4. Le phonème/a/
Il est :
Central, ouvert, étiré, oral,
I.2.2.2.5. Le phonème/u/
Il est :
Postérieur, fermé, arrondi, oral
I.2.2.2.6. Le phonème/o/
Il est :
Postérieur, mi- fermé, arrondi, oral
I.2.2.2.7. Le phonème/?/
Il est :
Postérieur, mi- ouvert, arrondi, oral
I.2.2.2.8. Le phonème/i?/
Il est :
Antérieur, fermé, étiré, nasal
I.2.2.2.9. Le phonème/e?/
Il est :
Antérieur, mi- fermé, étiré,
nasal
I.2.2.2.10. Le phonème/??/
Il est :
Antérieur, mi- ouvert, étiré, nasal
I.2.2.2.11. Le phonème/a?/
Il est :
Central, ouvert, étiré, nasal
I.2.2.2.12. Le phonème /u?/
Il est :
Postérieur, fermé, arrondi, nasal
I.2.2.2.13. Le phonème/o?/
Il est :
Postérieur, mi- fermé, arrondi, nasal
I.2.2.2.14. Le phonème/??/
Il est :
Postérieur, mi- ouvert, arrondi, nasal
I.2.2.3. Classement
Les quatorze voyelles du parler de Niarala peuvent
être classées selon :
a)- leur degré d'aperture :
- 1er degré (fermée) /i/, /u/, /i?/,
/u?/
- 2e degré (mi- fermée) /e/, /o/,
/e?/, /o?/
- 3e degré (mi- ouverte) /?/, /?/, /??/,
/??/
- 4e degré (ouverte) /a/, /a?/
b) - leur lieu d'articulation :
- Antérieures :/i/, /e/, /?/, /i?/, /e?/, /??/
- Centrales : /a/, /a?/
- Postérieures : /u/, /o/, /?/, /u?/, /o?/,
/??/
C) - la position des lèvres :
- étirées : /i/, /e/, /?/, /a/, /i?/, /e?/,
/??/, /a?/
- arrondies : /u/, /o/, /?/, /u?/, /o?/, /??/
d) - la sonorité :
- Orales : /i/, /e/, /?/, /a/, /u/, /o/, /?/
- Nasales : /i?/, /e?/, /??/, /a?/, /u?/, /o?/, /??/
e) - l'Atérité
+ATR : /i/, /e/, /u/, /o/, /i?/, /e?/, /u?/, /o?/
-ATR : /?/, /?/, /a/, /??/,
/??/, /a?/
Ces cinq critères combinés nous permettent
d'obtenir un tableau récapitulatif suivant :
Antérieures
|
Centrales
|
Postérieures
|
Fermées
|
i
|
i?
|
|
|
u
|
u?
|
Mi- fermées
|
e
|
e?
|
|
|
o
|
o?
|
mi- ouvertes
|
?
|
??
|
|
|
?
|
??
|
Ouvertes
|
|
|
a
|
a?
|
|
|
I.2.3. LES CONSONNES
I.2.3.1. Identification
I.2.3.1.1. Le phonème/p/
Le statut phonologique du phonème /p/ ressort
des oppositions suivantes :
p/b : paÌlaì? « cuvette munie
d'un couvercle » / baÌlaì?
« xylophone »
p?ìr??ì « briser,
gronder » / b?ìr?ì? « marcher à pas
feutré »
p/t : p?ìt?ì
« aplatir » / t?ìt?ì
« soutenir (enfant qui marche) »
Le phonème /p/ se réalise comme
une occlusive bilabiale, sourde, orale, soit [p].
I.2.3.1.2. Le phonème/b/
Le statut phonologique de ce phonème
ressort des oppositions suivantes :
b/p : déjà envisagé dans p/b
b/m : buÌruì «pain» /
muÌruì «couteau»
b/d : baÌna?ì «fromager»
/ daÌna?ì «mur»
Le phonème /b/ se réalise comme une
occlusive bilabiale, sonore, orale, soit, [b].
I.2.3.1.3. Le phonème /t/
Le statut phonologique de ce phonème
ressort des rapprochements suivants :
t/p : déjà envisagé dans p/t
t/d : t?Ìm?ì «tamis» /
d?Ìm?ì «aide, aider»
t/c : t?ì «morphème de
négation» / c?ì «postposition (entre)»
t/k : t?Ìn?ì?
«bénéficier» / k?Ìn?ì?
«attendre»
Le phonème /t/ se réalise comme occlusive
alvéolaire, orale, sourde, soit [t].
I.2.3.1.4. Le phonème/d/
L'identité phonologique de ce
phonème ressort des rapprochements suivants :
d/t : déjà envisagé à propos
de t/b
d/n : duì? «profondeur» /
nuì? «nez»
d/gb : daì «tisser, créer»
? gba?ì «sauter»
d/? : d?ì? «accrocher»
???Ì? «rassembler»
le phonème /d/ se réalise comme une
occlusive alvéolaire, sonore, orale, soit [d].
I.2.3.1.5. Le phonème/k/
Les rapprochements suivants ont permis de
ressortir son identité phonologique.
k/p : déjà envisagé dans p/k
k/t : déjà envisagé dans t/k
k/g : kaÌlaì «manche de la
machette» / gaÌlaì «indigo»
Le phonème /k/ se réalise comme une occlusive
vélaire, orale, sourde, soit [k].
I.2.3.1.6. Le phonème/f/
Le statut phonologique de ce phonème
ressort des rapprochements suivants :
f/s : faìraì «ajouter» /
saìraì «indigerer»
f/? : fiìtaìnaì? «bagarre,
malheur» ? ?iìtaìnaì? «Satan»
f/h : f?ìr?ì «libre,
satisfait» ? h?ìr?ì «bonheur,
paix»
Le phonème /f/ se réalise comme une fricative
labiodentale, sourde, orale, soit [f].
I.2.3.1.7. Le phonème/s/
Le statut phonologique de ce phonème
ressort des oppositions suivantes :
s/f : déjà envisagé dans f/s
s/z : saÌnaì?
« gratin » / zaÌnaì?
« proverbe »
s/h : s?Ìr?ì
« enfoncer » / h?Ìr?ì? «
etre homme libre, noble, pur »
Le phonème /s/ se réalise comme une
fricative alvéolaire, sourde, orale. Soit [s].
I.2.3.1.8. Le phonème/l/
L'identité phonologique de ce phonème
ressort des rapprochements suivants :
l/d : déjà envisagé dans d/l
l/z : luì « cour,
concession » / zuì « mode,
tendance »
Le phonème /l/ se réalise comme une
liquide latérale, alvéolaire, sonore, orale. Soit [l].
I.2.3.1.9. Le phonème/y/
Le statut phonologique de ce phonème provient
des oppositions suivantes :
y/w : yeÌliì « vue »
/ weÌriì « argent »
Le phonème /y/ se réalise comme une
semi-voyelle post alvéolaire, sonore, orale. Soit [y].
I.2.3.1.10. Le phonème/w/
Les oppositions suivantes ont permis son
identification phonologique :
w/y : déjà envisagé dans y/w
w/gb: woÌroì « cuisse
» / gboÌroì « peau »
Le phonème /w/ se réalise comme une
semi-voyelle labio vélaire, sonore, orale. Soit [w].
I.2.3.1.11. Le phonème /m/
Le statut phonologique de /m/ ressort des oppositions
suivantes :
m/b : déjà envisagé dans b/m
m/n : m?Ì??ì « personne,
être humain » / n?Ì??ì « sale,
engrais »
m/? : miì? « boire »
/ ?iì? « partager, distribuer »
Le phonème /m/ se réalise comme une
consonne occlusive nasale, bilabiale, sonore, Soit [m],
I.2.3.1.12. Le phonème/n/
L'identité phonologique de ce phonème
ressort des rapprochements suivants :
n/d : déjà envisagé dans d/n
n/m : déjà envisagé dans m/n
n/? : naì? « sauce » /
?aì? « face, visage »
Le phonème /n/ se réalise comme une
occlusive alvéolaire, nasale, sonore. Soit, [n]
I.2.3.1.13. Le phonème/?/
Le statut phonologique de ce phonème ressort
des oppositions suivantes :
?/n : déjà envisagé dans n/?
?/m : déjà envisagé dans m/?
?/? : ?iÌ?iì
« mouiller » / ?iÌ?iì
« descendre »
Le phonème /?/ se réalise comme une occlusive
nasale, palatale, sonore. Soit, [?]
I.2.3.1.14. Le phonème /gb/
L'identité phonologique de ce phonème
ressort des rapprochements suivants :
gb/b : déjà envisagé dans b/gb
gb/d : déjà envisagé dans d/gb
gb/w : déjà envisagé dans w/gb
gb/? : gbaì? « sauter » /
?aì? « alonger »
Le phonème /gb/ se réalise comme une
occlusive orale, vélaire, sonore. Soit, [gb]
I.2.3.1.15. Le phonème /?/
L'identité phonologique de ce phonème ressort
des rapprochements suivants :
?/b : déjà envisagé dans b/?
?/d : déjà envisagé dans d/?
?/gb : déjà envisagé dans gb/?
?/c : ?aì? « alonger » /
caì? « abimer, gâter »
?/g : ?aÌlaì
« foulard » / gaÌlaì
« indigo »
Le phonème /?/ se réalise comme une
occlusive palatale, orale, sonore. Soit, [?].
I.2.3.1.16. Le phonème/c/
L'identité phonologique de ce phonème
ressort des rapprochements suivants :
c/t : déjà envisagé dans t/c
c/? : déjà envisagé dans ?/c
c/? : déjà envisagé dans ?/c
c/k : déjà envisagé dans k/c
Le phonème /c/ se réalise comme une
occlusive palatale, orale, sourde. Soit, [c].
I.2.3.1.17. Le phonème /z/
Le statut phonologique de ce phonème ressort
des oppositions suivantes :
z/f : déjà envisagé dans f/z
z/s : déjà envisagé dans s/z
z/? : zuì « mode, tendance »
? ?uì « direction vers »
Le phonème /z/ se réalise comme une
fricative alvéolaire, sonore, orale. Soit, [z].
I.2.3.1.18. Le phonème/?/
Le statut phonologique de ce phonème ressort des
rapprochements suivants :
?/f : déjà envisagé dans f/?
?/z : déjà envisagé dans z/?
?/? : déjà envisagé dans ?/?
Le phonème /?/ se réalise comme une
fricative post alvéolaire, sourde, orale. Soit, [?].
I.2.3.1.19. Le phonème /g/
L'identité phonologique de ce phonème
ressort des rapprochements suivants :
g/b : déjà envisagé dans b/g
g/? : déjà envisagé dans ?/g
Le phonème /g/ se réalise comme une
occlusive vélaire, sonore, orale. Soit, [g].
I.2.3.1.20. Le phonème/h/
L'identité phonologique de ce
phonème ressort des oppositions suivantes :
h/s : déjà envisagé dans s/h
Le phonème /h/ se réalise comme une
fricative glottale, sourde, orale. Soit, [h].
I.2.3.1.21. Le phonème /?/
?/s : s?Ì??Ì
« percer » / s?Ìs?Ì
« contredire »
soÌ?oì « viande »
/ soìsoì « moustique »
Le phonème /?/ se réalise comme une
fricative vélaire, sonore, orale. Soit, [?].
I.2.3.1.22. Le phonème/r/
L'identité phonologique de ce phonème
ressort ders rapprochements suivants :
r/s : soìroì « bas du
dos » / soìsoì
« moustique »
Le phonème /r/ se réalise comme une
vibrante alvéolaire, sonore, orale. Soit, [r].
I.2.3.2. Définition des phonèmes
consonantiques
I.2.3.2.1.
/p/ : Occlusive
Bilabiale
Sourde
Orale
I.2.3.2.2.
/b/ : Occlusive
Bilabiale
Sonore
Orale
I.2.3.2.3.
/t/ : Occlusive
Alvéolaire
Sourde
Orale
I.2.3.2.4.
/d/ : Occlusive
Alvéolaire
Sonore
Orale
I.2.3.2.5.
/k/ : Occlusive
Vélaire
Sourde
Orale
I.2.3.2.6.
/g/ : Occlusive
Vélaire
Sonore
Orale
I.2.3.2.7.
/f/ : Fricative
Labiodentale
Sourde
Orale
I.2.3.2.8.
/s/ : Fricative
Alvéolaire
Sourde
Orale
I.2.3.2.9.
/?/ : Fricative
Post-alvéolaire
Sourde
Orale
I.2.3.2.10.
/l/ : Latérale
Alvéolaire
Sonore
Orale
I.2.3.2.11.
/y/ : semi-voyelle
Post-alvéolaire
Sonore
Orale
I.2.3.2.12.
/w/ : semi-voyelle
Labio-vélaire
Sonore
Orale
I.2.3.2.13.
/m/ : Occlusive
Bilabiale
Sonore
Nasale
I.2.3.2.14.
/n/ : Occlusive
Alvéolaire
Sonore
Nasale
I.2.3.2.15.
/?/ : Occlusive
Palatale
Sonore
Nasale
I.2.3.2.16.
/?/ : fricative
Vélaire
Sourde
Orale
I.2.3.2.17.
/?/ : Occlusive
Palatale
Sonore
Orale
I.2.3.2.18.
/c/ : Occlusive
Palatale
Sourde
Orale
I.2.3.2.19.
/gb/ : Occlusive
Labio-vélaire
Sonore
Orale
I.2.3.2.20.
/h/ : Fricative
Glottale
Sourde
Orale
I.2.3.2.21.
/r/ : Vibrante
Alvéolaire
Sonore
Orale
I.2.3.2.22.
/z/ : Fricative
Alvéolaire
Sonore
Orale
I.2.3.3. Classement
Les phonème, après leur
définition, sont rangés ensemble en fonction de leurs mode et
leurs lieux d'articulation.
a) Selon les modes d'articulation
- Les occlusives b, t, k, d, m, n, ?, gb, c, ?, g, p
- Les fricative f, s, ?, z, ?, h
- La Latérale l
- Les semi-voyelles y, w
- La vibrante r
- Les orale b, t, k, d, gb, c, ?, g, p, f,
s, ?, z, ?, h, l, y, w, r,
- Les nasales n, m, ?
- Les sourdes p, t, k, c, f, s, ?, h
- Les sonores d, g, ?, m, n, ?, z, y, w, l,
r
b) Selon les lieux d'articulation
- Les bilabiales b, p, m,
- La labiodentale f
- Les alvéolaires t, d, n, s, z, l, r
- Les post-alvéolaires ?, y
- Les palatales c, ?, ?
- Les vélaires k, g, ?
- Les labio-vélaires gb, w
- La glottale h
Ce classement annonce un tableau récapitulatif.
Sur des lignes horizontales nous allons ranger les phonèmes appartenant
aux différents modes ou séries, et en colonnes verticales ils
seront ordonnés de façon à appartenir à un lieu ou
ordre précis.
Bilabiale
|
Labio
dentales
|
Alvéo
laires
|
Post alvéolaires
|
Pala
tales
|
vélaires
|
Labio
vélaires
|
Glot
tales
|
p
|
|
t
|
|
c
|
k
|
|
|
b
|
|
d
|
|
?
|
g
|
gb
|
|
m
|
|
n
|
|
?
|
|
|
|
|
f
|
s
|
?
|
|
|
|
h
|
|
|
z
|
|
|
?
|
|
|
|
|
|
y j
|
|
|
w
|
|
|
|
l
|
|
|
|
|
|
|
|
r
|
|
|
|
|
|
Sourdes
|
Sonores
|
Nasales
|
Sourdes
sonores
|
sonores
|
sonores
|
pl. battements
|
Occlusives
|
Fricatives
|
Semi-voyelles
|
Latérales
|
Vibrantes
|
Chapitre II : La syntagmatique
En dehors des rapports d'opposition qu'entretiennent entre
elles les unités dépourvues de signification, il existe un autre
type de rapports, dits syntagmatiques, essentiellement rendus par les
contrastes existant entre ces unités qui forment les lexèmes.
Un parler n'est pas seulement
caractérisé par ses unités phonologiques. La façon
qu'ont ces unités de se grouper pour former des mots est aussi
cruciale.
L'étude syntagmatique se consacrera donc
à mettre en exergue les diverses distributions des unités
identifiées comme faisant partie du système phonologique de la
langue. Il s'agira en effet de voir, par exemple, ceux des phonèmes qui
« n'apparaissent que dans un contexte phonique précis ou
à une position donnée de la syllabe, de la racine ou du mot
(position initiale, médiane, finale après consone, après
voyelle etc...) »(Ursula Wiesemann et autres 1988 : 71).
En d'autres termes, il faut étudier
« les conditions d'apparition des traits phonologique,
phonèmes ou caractéristique prosodique, dans le cadre de
l'unité sémantique (mot ou signe) pris comme
base ». (André Martinet 1956 : 90). Mais
entre les unités phonologiques et le mot - entendons le mot
phonologique - il y a la syllabe, unités immédiatement
au-dessus du phonème.
II.1. DEFINITIONS : LA SYLLABE ET LE MOT
PHONOLOGIQUE
II.1.1. LA SYLLABE
La notion de syllabe est difficile à fixer.
En effet, on ne saurait avoir une définition standard véritable
sur la foi des faits matériellement observés et observables dans
la structure, variée, des langues naturelles. Par exemplecelle que nous
propose WIESEMANN et les autres (1988, page 57), ne s'applique que
partiellement au parler de Niarala.
« On peut caractérise la syllabe comme une
unité de séquence de séquence sons comprenant au moins un
centre de syllabe qui en est le sommet ou le noyau. Généralement,
le centre de syllabe est une voyelle. Mais les nasales [m, n, ?] et les
liquides [l, r] fonctionnent parfois comme noyaux ou centresyllabe. [...],
Outre ce noyau, la syllabe comporte : une marge pré
nucléaire constituée par au moins une consonne qui
précède la voyelle nucléaire. [...].»
Alors, eu égard à ce qui
précède, et en nous limitant rigoureusement à notre
corpus, nous tenterons de définir la syllabe comme une unité de
son (voyelle ou nasale) portant un ton, ou une unité de séquence
de sons ayant une voyelle qui porte un ton.
Cette définition, primo, nous permet
d'identifier les divers types de syllabe qui composent les du parler de
Niarala, secundo, nous oblige à reclasser les unités
phonologiques du parler par rapport à la perspective syntagmatique.
II.1.1.1. Typologie de syllabe
On distingue précisément six
types syllabe dans le parler de Niarala :
a . Le type V
Il apparaît :
à initiale de certains verbes
à l'infinitif, c'est la marque de ce mode : de quelques substantifs
et locatifs.
#V. laìseì ?
aÌ.laìseì « faire parvenir,
transférer »
#V. laìmuìsaì ?
aÌ.laìmuìsaì « jeudi »
#V. daìmaìdeì? ?
aÌ.daìmaìdeì? « être
humain »
#V.k?ìr?ìs?ì ?
aÌ.k?ìr?ìs?ì « à
côté »
b. Le type C ou la nasale syllabique
N
Il n'apparait que dans les substantifs, en position
initiale, et est toujours suivi d'une autre consonne. Sous toute ses formes.
Ex : # N. baÌaì ?
m.baÌaì « salutation chez l'homme »
N. seÌeì ?
n.seÌeì « salutation chez la
femme »
N. b?Ìl?ì ?
m.b?Ìl?ì « poisson. sp »
N. g?Ìr?ì ?
?.g?Ìr?ì « grillon »
À propos de ces nasales [m, n, ?], on peut
constater qu'il y a une corrélation entre la nasale et la consonne
qu'elle précède. En effet, le lieu d'articulation de la nasale
est identique à celui de la consonne qui suit. Il s'agit d'une
réalisation homorganique de la nasale car c'est elle qui prend le lieu
d'articulation de la consonne. Nous sommes en face d'un processus
d'assimilation. Etant donné que les trois nasales sont
prédictibles, nous postulons un archiphonème, noté N, pour
représenter l'élément phonétique en structure
profonde. Par conséquent, nous posons les règles
suivantes :
[m] / - bilabiales
/N/ [n] / - alvéolaires
[?] / - vélaires
c . Le type CV
Apparait partout sans discrimination
Exemples : # CV.muì ?
nuÌ.muì « forgeron »
?aìmaì.CV.# ?
?aìmaì.kuì.# « gingembre »
aÌ.CV.maìdeì? ?
aÌ.daì.maìdeì? « être
humain »
#CV# ? seì
« pouvoir »
d . Le type CvV (2)
Exemples : #CvV# ? by?ì
« foie »
#CvV# ? ?yaì
« être nombreux, abondant »
e . Le type CCV
Exemples : #CCV.buìruì
?flaÌ.buìruì
« feuille »
#CCV.niì
?flaÌ.niì « jumeaux »
#CCV#
?flaì « médicament »
f . Le type CVCV
Exemples : #CVCV#
?m?Ì??ì « personne,
individu »
#CVCV# ?
fuÌruì « mariage, épouser »
II.1.2. LE MOT PHONOLOGIQUE
Le mot phonologique peut être défini
comme :
« Tout unité minimale qui ne peut
être segmentée sans modification ou altération de sa
signification, et qui est constituée de phonèmes, occupant
diverses positions (initiale, médiane, finale) et de syllabes
dont le nombre varie selon les unités. » (1)
Dans le parler de Niarala on distingue cinq type de
mots.
II.1.2.1. Typologie du mot
II.1.2.1.1. Les monosyllabes
CV : naì?
« sauce »
kuì?
« contenir »
CvV : byaÌ
« mensonge »
CCV : flaì
« peul »
II.1.2.1.2. Les dissyllabes
V.V. : aÌ?ì
« oui »
CVCV : baÌ?aì
« venin, poison »
baìsiì
« sang »
CvVCV :
w?Ì?Ìr?ì « six »
saÌaÌfoì « prière de dix-neuf heure
»
(1). « les divers visages phonologique du
Tunen » . p, 48 (cité par KABA 1988)
VCV : aÌlaì
« Dieu »
aÌyoì
« non »
NCV : nseÌeì
« salutation chez le femme »
mbaÌaì
« salutation chez l'homme »
CCVCV flaìniì
« jumeaux »
flaÌk?Ì
« soigner »
II.1.2.1.3. Les trisyllabes
CVCVCV :
faÌ?aÌnaì? « pauvre »
doÌ?oÌniì « nourriture »
CCVCVCV : flaÌbuìruì
« feuille »
flaÌdaÌ?aì
« marmite en pot »
VCVCV : aÌraìbaì
« mercredi »
aÌbaìdaì? « jamais »
NCVCV : mb?Ìl?ì
« poisson. Sp »
II.1.2.1.4. Les tétrasyllabes
CVCVCVCV : b?Ìl?ì?b?Ìl?ì?
« marcher à pas feutrés » (par
réduplication)
b?Ìr?Ìb?Ìr?Ì « bon,
gentil » (par réduplication)
VCVCVCV :
aÌdaìmaìdeì? « être
humain »
aÌlaìmuìsaì « jeudi »
II.1.2.1.5. Les pentasyllabes
CVCVCVCVCV :
daìniìk?ìbaÌ?aÌ
« tisserand »
daì??aìbaì?aìt?ì
« maudit »
Remarques
1 ) En dehors des mots obtenus par réduplication
(déjà mentionnés) nous avons aussi relevé des cas
de mots composés comme :
- aÌdaìmaìdeì?
« être humain » décomposable en :
aÌdaìmaì « adam » ; deì?
« enfant »
donc « enfant d'Adam »
- flaÌdaÌ?aÌ « marmite en
pot » décomposable en : flaÌ
« médicament » ; daÌ?aÌ
« marmite »
donc « marmite de médicament »
2 ) Après avoir minutieusement observé
les faits du corpus, on peut oser affirmer qu'il y a des verbes, dans leurs
formes infinitives, se retrouvent uniquement dans les trisyllabes.
II.2. COMBINAISON DES UNITÉS
Avec ce titre, nous entrons de plein pied dans la
syntagmatique proprement dite, car il s'agit de rendre compte de la
distribution ou de la succession de toutes les unités phonologiques de
la langue dans les syllabes et les mots.
II.2.1. SUCCESSION DES TONÈMES
Etant donné qu'on ne peut parler de
« succession » dans les monosyllabes, nous nous sommes
directement intéressés au polysyllabes. Toutefois, nous
signalerons que les voyelles qui apparaissent dans les monosyllabes portent
indifféremment les tonèmes B et H.
II.2.1.1. Succession des tonèmes ponctuels
II.2.1.1.1. Dans les dissyllabes
On observe plusieurs types de succession
a ) la succession B-B
baÌ?baÌ
« crocodile »
baÌraÌ
« surprendre »
diÌ?iÌ « pousser,
appuyer »
d?Ì??Ì « petit,
cadet, inferieur »
du?Ìdu?Ì
« tambour »
b ) La succession de B-H
doÌzoì?
« chasseur »
faÌde?ì
« frère de mon père »
faÌliì
« âne »
faÌsoì « payes
natal, village natal »
g?Ìy?ì
« aubergine »
c ) La succession H-H
ceìdeì?
« messager, envoyé »
gbaìraì
« caillou »
kaìsaì
« odeur »
koìloì
« os »
kiìsiì
« sauver »
d ) Les succession H-B
biìlaÌ «laisser, lacher»
buìlaì «bleu
(teinture)»
c?ìtaÌ «terrasser»
ciì?aÌ
«arachide»
da?ìseÌ «formule
de bienvenue»
e ) Tableau récapitulatif des combinaisons
attestées en dissyllabes
II.2.1.1.2. Dans les trisyllabes
a ) La succession B-B-B
daÌgbaÌna?Ì
«bègue»
flaÌdaÌ?aÌ «marmite en
pot»
?aÌmaÌnaÌ? «pays,
canton»
baÌra?ÌnaÌ
«banane»
boÌmoÌ?eÌ
«barbe»
b ) La succession H-H-H
baìriìkaì «merci»
baìriìkuì «adulte»
baìraìkaì
«prospérité, être en bon état»
beìleìkeì «cuire
à l'eau»
beìmaìc?ì
«grand-père»
c ) La succession H-B-B
b?ìn?Ì??Ì «oncle
paternel»
daìmiÌnaÌ
«commencer»
duìwaÌle?Ì
«miroir»
daìtuÌnaÌ?
« couvercle »
d?ìt?Ìr?Ì
« docteur (médecin)
d ) La succession B-B-H
faÌ?aÌnaì?
« pauvre »
faÌsiÌgbaì?
« fièvre »
fiÌtiÌniì
« petit »
e ) La succession B-H-H
flaÌbuìruì
« feuille »
faÌmuìruì
« arc-en-ciel »
gbaÌkuìruì
« pierre de foyer »
f ) La succession B-H-B
?aÌraìbiÌ « amour,
s'éprendre de, passion »
?aÌ?aìroÌ
« maladie, tomber malade »
?uÌ?uìyaÌ
« méchanceté »
g) ) La succession H-B-H
?oìkwaÌ?oì
« paludisme »
kaìbuÌruì
« tombeau »
kaìlaÌ?soì
« école »
h ) La succession H-H-B
k?ìl?ì?d?Ì
« neuf »
kuìtuìruÌ « tordre,
courber »
laìs?ìmiÌ «
prévenir, mettre au courant »
II.2.1.1.3. Dans les tétrasyllabes
a ) La succession B-H-H-H
miÌsiìkiìnaì
« mendiant »
maÌnaì?aìraì
« lance pierres »
n?Ì??ìdaì?aì
« marmite en métal »
b ) La succession H-B-B-B
?aìm?ÌmuÌsoÌ
« amante »
siìnaÌmuÌsoÌ
« coépouse »
siìraÌmaÌyaÌ
« l'islam »
c ) La succession B-B-B-B
kaÌmaÌ?k?Ìr?Ì
« aisselle »
kaÌbuÌruÌsoÌ
« cimetière »
?aÌ?aÌnaÌmaÌ
« enfer »
d ) La succession H-H-H-H
?aìbaìraìniì
« télévision »
naìtaìbaì?aì
« cupidité, avidité »
k?ì??ì?kuìraì
"« nouvelle mariée »
e ) La succession B-H-B-H
kuÌloìkuÌloì
« dindon »
s?Ì??ìs?Ì??ì
« examiner en détails »
s?Ì??ìs?Ì??ì
« toux, tousser »
gb?Ìr?ìgb?Ìr?ì
« malheur »
Remarque
Dans la succession B-H-B-H, nous remarquons qu'elle
apparait sur les mots dupliqués. Donc nous pouvons dire que dans le
parler de Niarala, la succession de ton B-H-B-H apparait sur les mots
dupliqués.
f ) La succession B-B-H-H
k?Ìr?Ìniìfuì
« coton »
keÌreÌkeìteì
« escargot »
kaÌraÌm?ì??ì
« marabout »
g ) La succession H-H-B-B
heìriì?iÌ??Ì
« bonheur, chance »
haìriì?iÌn?Ì?
« paradis »
gaìlaìkoÌroÌ «
côte »
II.2.1.1.4. Dans les pentasyllabes
a ) La succession H-H-H-H-H
fiìtaìnaìm?ìg?ì
« violent, barbare »
fiìtiìriìwaìleì
« ingrat »
b ) La succession B-B-B-B-B
flaÌk?ÌbaÌ?aÌ
« guérisseur »
faÌsiÌr?Ìf??ÌniÌ
« se détendre »
c ) La succession B-H-B-B-B
faÌ?oìbaÌ?aÌt?Ì
« vaurien »
deÌreìkeÌd?Ì?f?Ì?
« porte-manteau »
II.2.1.1.5. Discussion complémentaire
En tenant compte de leurs structures, et utilisant
à notre avantage l'évidence que le 1er ton, i.e celui
du préfixe, est toujours bas, on peut prédire le troisième
ton des verbes à trois syllabes.
EX : les verbes dont la structure syllabique est du type
V.CV. Comme aÌlaìwaì ?partir ou
faire partir?
II.2.2. LES PHONÈMES VOCALIQUES :
FRÉQUENCE
Il convient de faire ressortir les voyelles, ou les
groupes de voyelles qui occupent les diverses positions observables dans les
structures syllabiques des lexèmes.
II.2.2.1 Dans les monosyllabes
Aucune voyelle n'apparait à l'initiale des
monosyllabiques, car nous n'avons pas la structure VC.
Dans les monosyllabes du type CV, toutes les voyelles
apparaissent en finale :
deì? « enfant »
seì « pouvoir »
nuì « nez »
kuì? « contenir »
faì « s'emplir, rendre
plein »
baÌ? « terminer,
finir »
fiì?
« noir »
?iì « eau »
boÌ? « lapider »
koÌ « laver »
s?ì « chez »
??Ì? « rassembler »
k?ì « dos »
l?ì? « contraire,
savoir »
Ce sont toutes les voyelles de la langue sans
discrimination.
Pour les formes CvV, la semi-voyelle petit
« v » nait du processus qui transforme la voyelle haute i
en « y » lorsqu'elle est suivie d'une autre voyelle.
Nous ne prenons pas le risque d'affirmer que c'est
seules les voyelles « ?, ??, e?, a » qui conditionne ce
processus, bien que ce soit le cas (dans les monosyllabes) si nous limitons
à ce corpus de 1139 items.
II.2.2.2. Dans les dissyllabes
Toute les voyelles se répartissent sans
distinction dans les dissyllabiques CV.CV, CCV.CV, V.CV, CvV,CV.
Exemples :
flaìniì « jumeaux
»
aÌlaì « Dieu
»
w?Ì?Ìr?ì
« six »
baÌ?aì « venin,
poison »
Dans les types V.CV, nous remarquons que la
première voyelle est toujours le phonème /a/, qui s'impose ici
comme le préfixe nominal.
Exemples :
AÌlaì ? Dieu ?
aÌyoì ? non ?
aÌniì ? avec ?
La structure CV.V quant à elle, présente
toujours deux voyelles identique notées V1 et V2. Toutes les voyelles y
apparaissent sauf, [i?, e]. C'est-à-dire le i? nasal et le e oral.
Exemples :
?iÌiì ? âme, vie
?
?a?Ìa?Ì ? serpent ?
?aìaì
? ombre, double ?
suìuì ? cadavre ?
kuÌ?uì? ?
extrémité, cause ?
k?Ì?ì
? marigot ?
s?Ì??ì? ? coeur ?
soÌoÌ?cheval?
so?Ìo?ì ? voleur
?
c?Ì?ì ? homme
?
b?ì??ì? ? accord, entente?
se?Ìe?ì ? pied?
Enfin, la structure V.V. composée de la voyelle
ouverte centrale, et de la voyelle mi- ouverte postérieure /a/ et /?/,
donc aÌ?ì « oui ».
II.2.2.3. Dans les trisyllabes
a ) Les voyelles et les verbes
Le structure V.CV.CV est spécifique aux verbes, aux
noms et aux adverbes dans ce groupe de trisyllabique.
Dans les deux premières, la 1ère
voyelle (V1) est incontestablement /a/. La 2ème est toujours
identique à la 1ère. La 3ème par
contre est une voyelle quelconque parmi les quatorze voyelles.
En résumé nous avons :
V1 = a
V2 = V1
V3 = ( i.e n'importe quelle voyelle )
Exemples :
aÌlaì?eì ? faire taire?
aÌlaìl?ì « faire
arrêter »
aÌlaìwaì ?partir ou faire partir?
aÌbaìda?ì ? jamais?
aÌraìbaÌ ? mercredi ?
b ) Dans les autres parties du discours
D'une manière générale, toutes les
voyelles se combinent, au hasard, dans les unités.
Signalons tout de même que dans les structure qui
présentent deux voyelles consécutives, et celles qui sont
obtenues par réduplication du radical, la première voyelle est
toujours identique à la deuxième.
Exemples :
buÌuÌriì
« cendre »
faÌaÌraì
? écorce, peau dure, écaille ?
II.2.2.4. Dans les tétrasyllabes
Dans la structure tétrasyllabique, nous constatons
les types suivants : VCVCVCV, CVCVCVCV, qui sont des verbes, des nomset
des adjectifs.
Exemples :
b?Ìl?ì?b?Ìl?ì?
« marcher à pas feutrés » (par
réduplication)
b?Ìr?Ìb?Ìr?Ì
« bon, gentil » (par réduplication)
aÌdaìmaìdeì? « être
humain »
II.2.2.5. Dans les pentasyllabes
Dans la structure pentasyllabique, nous avons uniquement le
type CVCVCVCVCV qui est généralement des noms, des adjectifs et
des verbes.
Exemples :
fiìtiìriìwaìleì
« ingrat »
flaÌk?ÌbaÌ?aÌ
« guérisseur »
faÌsiÌr?Ìf??ÌniÌ
« se détendre »
Cette brève étude du comportement des
voyelles dans les unités significatives nous autorise à faire
l'observation selon laquelle toutes les voyelles fonctionnent comme les des
phonèmes du parler.
II.2.3. DISTRIBUTION DES PHONÈMES
CONSONANTIQUES
La description de la distribution des consonnes se fera toujours
dans les différents types de mot, conformément aux
caractéristiques essentielles antérieurement
énoncées.
II.2.3.1. Dans les monosyllabes
a ) La position initiale : CV
Toutes les consonnes à l'exception de /?/, /g/, /r/et
/h/ se montrent dans cette position.
b ) La position finale
Dans le parler de Niarala, remarquons qu'il n'existe aucune
consonne en position finale.
Sur un tableau nous avons :
LES MONOSYLLABES : CV
consonnes
|
initiale
|
Finale
|
B
|
+
|
-
|
P
|
+
|
-
|
D
|
+
|
-
|
t
|
+
|
-
|
K
|
+
|
-
|
G
|
-
|
-
|
S
|
+
|
-
|
?
|
+
|
-
|
Z
|
+
|
-
|
L
|
+
|
-
|
R
|
+
|
-
|
m
|
+
|
-
|
n
|
+
|
-
|
gb
|
+
|
-
|
c
|
+
|
-
|
?
|
+
|
-
|
?
|
-
|
-
|
y
|
+
|
-
|
w
|
+
|
-
|
h
|
-
|
-
|
?
|
+
|
-
|
f
|
+
|
-
|
II.2.3.2. Dans les dissyllabes
a ) à l'initiale
Dans les structures CVCV, CvVCV nous retrouvons toute les
consonnes, excepté /?/ .
b ) En médiane
Les formes CVCV, VCV, CvVCV nous permet de voir des contextes
où toutes les consonnes apparaissent sans exception.
c ) En finale
Dans cette structure, il existe aucune consonne en
position finale.
Pour résumer nous avons dressé le tableau
suivant :
CONNSONNES
|
INITIALE
|
MEDIANE
|
FINALE
|
b
|
+
|
+
|
-
|
p
|
+
|
+
|
-
|
d
|
+
|
+
|
-
|
t
|
+
|
+
|
-
|
k
|
+
|
+
|
-
|
g
|
+
|
-
|
-
|
s
|
+
|
+
|
-
|
?
|
+
|
+
|
-
|
l
|
+
|
+
|
-
|
r
|
+
|
+
|
-
|
z
|
+
|
+
|
-
|
w
|
+
|
+
|
-
|
y
|
+
|
+
|
-
|
?
|
+
|
+
|
-
|
m
|
+
|
+
|
-
|
n
|
+
|
+
|
-
|
f
|
+
|
+
|
-
|
gb
|
+
|
+
|
-
|
h
|
+
|
-
|
-
|
c
|
+
|
+
|
-
|
?
|
+
|
+
|
-
|
?
|
-
|
+
|
|
II.2.3.3. Dans les trisyllabes
a ) position initiale
Hormis cette consonnes /?/ toutes les consonnes se
trouvent en position initiale dans les trisyllabes, avec les types comme :
CVCVCV, CCVCVCV ,VCVCV , NCVCV qui sont généralement des noms,
des adverbes et des adjectifs.
Exemples :
CVCVCV :
faÌ?aÌnaì? « pauvre »
doÌ?oÌniì « nourriture »
CCVCVCV : flaÌbuìruì
« feuille »
flaÌdaÌ?aì « marmite en
pot »
VCVCV : aÌraìbaì
« mercredi »
aÌbaìdaì? « jamais »
NCVCV : mb?Ìl?ì
« poisson. Sp »
b/ Position médiane
Dans les trisyllabes du parler de Niarala, toutes les
consonnes apparaissent en position médiane sauf : /g/, /h/, qui
forme les structures suivantes : CVCVCV, CCVCVCV, VCVCV. NCVCV . Ces
types sont des noms, adjectifs, des adverbes.
Exemples :
faÌ?aÌnaì?
« pauvre »
doÌ?oÌniì
« nourriture »
flaÌbuìruì
« feuille »
flaÌdaÌ?aì
« marmite en pot »
aÌraìbaì
« mercredi »
aÌbaìdaì?
« jamais »
mb?Ìl?ì
« poisson. Sp »
tableau de récapitulatif
CONNSONNES
|
INITIALE
|
MEDIANE
|
FINALE
|
b
|
+
|
+
|
-
|
p
|
+
|
+
|
-
|
d
|
+
|
+
|
-
|
t
|
+
|
+
|
-
|
k
|
+
|
+
|
-
|
g
|
+
|
-
|
-
|
s
|
+
|
+
|
-
|
?
|
+
|
+
|
-
|
l
|
+
|
+
|
-
|
r
|
+
|
+
|
-
|
z
|
+
|
+
|
-
|
w
|
+
|
+
|
-
|
y
|
+
|
+
|
-
|
?
|
+
|
+
|
-
|
m
|
+
|
+
|
-
|
n
|
+
|
+
|
-
|
f
|
+
|
+
|
-
|
gb
|
+
|
+
|
-
|
h
|
+
|
-
|
-
|
c
|
+
|
+
|
-
|
?
|
+
|
+
|
-
|
?
|
-
|
+
|
|
Après avoir présenté les
unités distinctives sur les deux plan paradigmatique et syntagmatique,
nous jugeons utile de signaler certaines observations faites durant le
travail.
Remarques :
A )
Il existe dans langue des sons qui, bien que
phonétiquement semblables, ne se retrouvent jamais dans le même
environnement phonique. Ces sons sont en distribution complémentaire et
constituent des allophones d'un même phonème C'est pour faire
allusion à ces variations que N.S TROUBETZKOY affirme :
« Si deux sons parents entre eux au point de vue
acoustique ou articulatoire ne se présentent jamais dans le même
entourage phonique, ils sont à considérer comme des variantes
combinatoires »
Ainsi donc, pendant que [g] apparait uniquement en
position initiale devant les voyelles orales fermées, mi-ouvertes,
ouvertes, [?] lui, apparait en position médiane devant toutes les autres
voyelles.
B )
« Si deux sons de la même
langue apparaissent exactement dans le même entourage phonique et s'ils
peuvent être substitués l'un à l'autre sans qu'il ne se
produise par là une différence dans la signification
intellectuelle du mot, alors ces deux ne sont que des variantes facultatives
d'un phonème unique. » N.S TROUBETZKOY.
Nous avons constaté au cours de nos
séances de travail avec nos informateurs que les mêmes personnes
produisaient à la place de /a/ le /?/ et ceci à la fin de
certains mots. Mais ils précisaient que changement n'était pas
possible pour certains mots qui changeaient aussitôt de signification
après. Exemples de mot : miÌnaì =
miÌn?ì « attraper »
CONCLUSION
L'un des principes élémentaires, nous allions
dire premiersde la science, est de laisser les faits se faire observer, de les
laisser se présenter au chercheur tels qu'ils sont et tels qu'ils
s'organisent.
Nous croyons avoir respecté ce principe, et
nous sommes parvenus aux résultats que l'on a pu apprécier tout
au long de ces pages.
Notre description phonologique a pu ressortir des
éléments linguistiques capables de conférer au parler de
Niarala le statut de langue écrite. En effet, les différentes
unités distinctives qui ont été à la base de cette
étude à savoir les deux tonèmes, quatorze vocaliques et
les vingt-deux phonèmes consonantiques sont sinon suffisants du moins
nécessaires pour faire passer une langue de l'orale à
l'écrit. Analysées isolement dans un premier temps, ces
unités distinctives ont ensuite été
appréhendées dans le cadre du mot phonologique. Les changements
observés dans les mots n'ont pas été ignorés.
Cependant, nous sommes conscients du travail qui
reste à faire car la phonologie n'est qu'une étape du
développement linguistique, en un mot, le point de départ de
toute étude postérieur : nous pensons entre autre à
la morphologie, à la syntaxe et à la grammaire qui n'ont encore
fait aucun objet de réflexion pour le cas précis de ce parler. Or
si certains problèmes posés par la langue trouvent leurs
solutions dans la phonologie, il n'est pas exclu que d'autres se rabattent du
côté de la syntaxe ou de la morphologie pour obtenir satisfaction.
ANNEXE
Les faits historiques de Niarala
Les informations orales et écrites que nous avons
reçues nous apprennent que le peuple de Niarala vient de Chian vers
Mopti, vers le 17e siècle. Lors de la bataille de Samory
Touré, tout le monde était dispersé, chacun cherchait un
lieu où se cacher des soldats de Samory. Fagnama était le guide
d'un groupe (actuel Niaralaka), il conduisit son groupe dans les montagnes pour
s'y réfugier et être à l'abri. La troupe de Samory
Touré est partie attaquer le roi Tchêba à Sikasso, c'est
Bogokoro qui était le roi de Toudougou en ce moment. Bogokoro et sa
troupe combattaient pour Tchêba. Samory Touré a fait plus de trois
mois de combat avec le roi Tchêba Traoré de Sikasso. Samory
Touré n'a pas pu pénétrer les murailles de Sikasso et, il
prit la fuite avec son armée. Et Tchêba fut le vainqueur.
Après le passage orageux dévastateur de Samory Touré,
chaque groupe commençait à sortir des montagnes pour d'installer.
C'est ainsi que, Fagnama, quand il quittait les montagnes avec son groupe, il
trouva un lieu et dit : nous allons nous installer sur ce
djaga (c'est un lieu où il fait bon vivre.).
Il installa son groupe. C'est dès lors que le
djaga, au fil du temps, s'est transformé et a
donné Niarala. Donc Fagnama eut fondé
Niarala.
La situation économique de
Niarala
Etant donné que le nord est une zone de savane, le
peuple Niaralaka, l'instar d'autres peuples du grand nord, a pour l'agriculture
comme principales sources de revenus du peuple. Les principales cultures
sont : le riz, l'igname, le mil, le maïs, le coton, l'anacarde,
l'arachides, karité, néré, la mangue etc. Les sols
marécageux et les bas-fonds du bord des rivières procurent une
bonne culture de riz.
Corpus
Cette partie porte sur le corpus des données de notre
recherche. Le corpus est constitué d'un recueil de dix (10) contes et
d'un lexique de mille-cent-trente-neuf (1139) items. Pour l'instant, nous
allons présenter que les 1139 items.
Présentation du lexique du parler de
Niarala
1. aì ? il, elle ?
2. aìn ? nous ?
3. aìyeì ? vous ?
4. oìyeì ? ils, elles, eux ?
5. aÌyoì ? non ?
6. aÌ?ì ? oui ?
7. aÌbaìda?ì ? jamais?
8. AÌlaì ? Dieu ?
9. aÌlaìseì ? faire parvenir,
transferer?
10. aÌlaì?eì ? faire taire?
11. aÌk?ìr?ìf?ì ? à
côté?
12. aÌlaìwaì ?partir ou faire
partir?
13. aÌlaìl?ì ? faire
arreter »
14. aÌk?Ìr?ìtaì
« soulever »
15. aÌniì ? avec ?
16. aÌraìbaÌ ? mercredi ?
17. aÌlaìmuìsaì ? jeudi ?
18. aÌdaìmaìde?ì ? être
humain ?
19. aìdaìmaìdiì?yaì ?
humanisme, humanité ?
20. baì? pas encore ?
21. baì ? fleuve ?
22. baì ? grand, gros ?
23. baÌaÌ ? mère ?
24. baÌdeì? ? frère de ma
mère ?
25. baÌbaì ? papa?
26. baÌaì ? chèvre ?
27. baÌkaì? ? amulette, talisman ?
28. baìk?ì ? arbre, sp. ?
29. baÌ?aì ? venin, poison ?
30. baÌ?aìgb?Ì ? bouille de riz ?
31. baÌlaì?? ? tenailles de forgeron ?
32. baÌlaì? ? xylophone ?
33. baÌlaì ? porc-épic ?
34. blaìmuìsoì ? épouse
favorite ?
35. baÌlaÌwuì ? catastrophe ?
36. baìr?ì ? prière sur le corps
d'un défunt ?
37. baìriìkaì ? merci ?
38. baìriìkuì ? adulte ?
39. baìriìkuìyaì ? devenir
adulte, émancipation ?
40. baìloì ? vivre, élever
?
41. baÌloì ? causerie, faire la
conversation à qq'un ?
42. baÌroì ? fourche d'arbre ?
43. baÌmaì? ? tenir solidement ?
44. baÌ?baÌ ?crocodile?
45. baì??terminer, finir ?
46. baì? ? refuser ?
47. baì? ? raphia ?
48. baÌnaì? ? maladie, empêcher
qq'un de faire qqc h
49. baÌnaì? ? fromager ?
50. baÌnaÌ?yiìriì ? kapok
?
51. baìraì ? travailler, travail
?
52. baÌraÌ ? surprendre ?
53. baÌraì?iì ?
récompense divine ?
54. baìraì ? morphème
prédicatif ?
55. baìraìkaì ?
prospérité, être en bon état ?
56. baÌraÌkuì? ? nombril ?
57. baÌraÌ?naÌ ? banane ?
58. baìsaì ? margouillat ?
59. baìsiì ? sang ?
60. baìsiì ? baìsiì
t?Ì=il n'y a pas mal ?
61. baÌtaÌkiì ? lettre,
livre ?
62. baÌtoì ? adorer ?
63. beìleìkeì ? cuire
à l'eau ?
64. b?Ìl?ì? ? épier ?
65. b?Ìl?ì?b?Ìl?ì? ?
marcher à pas feutrés ?
66. beìreì ? encore ?
67. beÌreìbeÌreì
? gros ?
68. b?ìr?ì ? gravier ?
69. b?Ìr?Ì ? testicules
?
70. b?Ìr?ìb?Ìr?ì ?
bon, gentil ?
71. beÌseì ? machette ?
72. beìmaìc?ì ?
grand-père ?
73. beìmaìmuìsoì ?
grand-mère ?
74. b?ì? ? convenir, s'accorder ?
75. b?ì??ì? ? accord,
entente?
76. br?ìk?ì ?bien?
77. beìriì???ì ? oncle
maternel ?
78. buÌuÌriì ? cendre ?
79. biÌ ? aujourd'hui ?
80. biÌsiì ?presser?
81. biìlaÌ ? laisser, lâcher
?
82. biÌlaÌkoìroì ? jeune
garçon non circoncis ?
83. blaìmuìsoì ? parente par
alliance ?
84. biÌla?ì??ì ? parent par
alliance ?
85. biÌlaÌsiìraÌ ?
accompagner ?
86. biìriì ? s'abaisser ?
87. bleÌ?? rouge ?
88. bleÌ?maì? ? rougeâtre ?
89. biÌriìniì ? pigeon ?
90. biìbiì ? buse, épervier
?
91. biì? ? herbe ?
92. byaÌ ? mentir ?
93. byeÌ?? tomber ?
94. by?ì ? sexe de femme ?
95. by?Ì ? tout, entier ?
96. by?ì? ? foie ?
97. by?Ì? ? flèche, pointe ?
98. boìboì ? sourd-muet ?
99. boÌyaÌkiì ? goyave ?
100. bo?ì ? maison, chambre ?
101. boÌ? ? lapider ?
102. boÌ? ? être gros ?
103. boì??aì? ? honorer ?
104. boÌ??aì? ? grandir ?
105. boìoì ? matière
fécale, excrément ?
106. boÌmoì ?menton ?
107. boÌmoÌ?eÌ ? barbe ?
108. boÌsoì ? dépecer
?
109. boÌsiì ? péter ?
110. boìloì ? main, bras ?
111. boÌroìb?Ìr?ì ?
main droite ?
112. boÌroì?uì?uì
? main gauche ?
113. boÌroìkuìruì
? poing ?
114. boÌroìkaì? ? poignet ?
115. boÌroìdeì? ? doigt ?
116. boÌliì ? courir, fuir ?
117. b?ì? sortir, quitter, se ressembler ?
118. b?ì?ì ? bambou de chine
?
119. b?ì? ? verser ?
120. b?Ì? ? arracher ?
121. b?ìb?ì ? une maladie qui
fait enfler les jambes ?
122. b?Ì??ì ? boue ?
123. b?ì??ì ? destin ?
124. b?Ìsiì ? arracher qqc h
à qq'un, échapper ?
125. b?Ìl?ì ?poisson.
Sp.?
126. b?Ìr?ì ? sac ?
127. b?Ìn??ì ? subir une
perte, un malheur ?
128. b?ìn?Ì??Ì ? oncle
paternel ?
129. buì?uì ? augmenter,
devenir beaucoup ?
130. buìruì ? pain ?
131. buÌruÌ ? trompe
(musique) ?
132. buÌruìbuÌruì ?
brouillard ?
133. buÌruì?uÌ ?
origine de qq'un ?
134. buÌ ? piler en farine,
réduire en poudre ?
135. buÌuÌ ? chair ?
136. buÌlaì ? bleu
(teinture) ?
137. buì?deÌliì ?
scorpion ?
138. caìkoìtoì ?
caleçon ?
139. caÌ?a?Ì ? la
vérité ?
140. caì? ? abimer,
gâter ?
141. ceì ? commission,
travail ; envoyer, expédier ?
142. ceìdeì? ? messager,
prophète, envoyé ?
143. ceÌ ? se briser, briser,
chicoter, fendre ?
144. ceì?eì? ? graine
de palme ?
145. ceÌzuì? ? palmier
?
146. c?ì ? postposition
(entre) ?
147. c?Ì ? ramasser
?
148. c??ì??ì ?
sable ?
149. c?Ì?ì ?
homme ?
150. c?ìmaì? ?
milieu ?
151. c?Ìyaì? ?
jolie, beauté ?ì
152. c?ìb?ì ?
écarter ?
153. c?Ìk?ì ?
attiéké ?
154. c?ìtaÌ ?
terrasser ?
155. c?Ìmaì ? joli
?
156. c?ì? ?
héritage ?
157. ciì?aÌ ?
arachide ?
158. ciìboì? ? case
?
159. ciìgaÌd?Ì??Ì
? pate d'arachide ?
160. coì?oì ?
manière ?
161. coÌ?oìcoÌ?oì
? n'importe quelle manière ?
162. c?ì ?onomotopée
exprimant l'exactitude?
163. c?Ì??ì? ? petit
tubercule au gout sucré ?
164. c?Ìk?Ìr?ÌbaÌ
? homme âgé, vieillard ?
165. c?Ì?uìguì ?
laid, vilain ?
166. c?ìl?ì??ì?
? milieu, taille ?
167. cuì? ? tomber à
la verticale, apparaitre subitement ?
168. daì ? ouverture, bouche,
bord, plaie, porte ?
169. daì ? compte, somme,
prix ?
170. daÌaì? oseille ?
171. daìbaì ?
créature vivant ?
172. daÌb?ì ?
petit-déjeuner ?
173. daÌb?ì ? acheter qqch le
premier chez un commerçant ?
174. daÌgaì ? marmite
?
175. daìgbaÌ? ? bec, museau
?
176. daÌgbaÌnaÌ? ?
bègue ?
177. daÌluì ? raison,
cause ?
178. daìmi?Ìna?Ì ?
commencer ?
179. daì? ? tisser,
créer ?
180. daÌ? ? une maladie qui
rend bossu ?
181. daÌ? ? limite, terme,
s'en tenir à ?
182. daÌnaì? ?
à l'écart ?
183. daìnaì? ? mettre
qq'un en garde, prévenir ?
184. daÌnaì? ? mur ?
185. daìniìk?ÌbaÌ?aÌ
? tisserand ?
186. daì??aì ?
malédiction, maudire ?
187. daì??aìbaì?aìt?ì
? maudit ?
188. daìtu?ì ?
fermer?
189. daÌsiì ? 5
franc CFA ?
190. daì?iì
?salive?
191. daìtuÌnaÌ?
? couvercle ?
192. daÌbaì ?
houe?
193. daÌbaÌkaìlaì
? manche de houe ?
194. daÌfiìriì
? renverser brusquement ?
195. daì?seÌ ?
formule de bienvenue ?
196. deÌreìkeì ?
habit ?
197. deÌreìkeìbaÌ
? grand boubou ?
198. deÌreìkeÌd?Ì?f?Ì?
? porte-manteau ?
199. deì?baÌyaì ?
famille, parenté ?
200. deì? ? enfant ?
201. deìniì?ni ?
enfant, petit ?
202. deì???ìr?ìniì
? bébé, nouveau-né ?
203. d?Ìm?ì ? aider
?
204. d?Ìm?ìd?Ìm?ì
? se débrouiller ?
205. d?ì? ? accrocher ?
206. d?ì?d?ì? ? guetter,
s'approcher en douce de ?
207. d?Ìg?ì ?
crème, pate ?
208. d?Ìb?ì ?
natte ?
209. d?Ìs?ì ? manquer
?
210. diì ? être
agréable, facile ?
211. diì ? donner ?
212. diÌ ? comment ? ?
213. d?ì?? accrocher ?
214. diÌ?iÌ ? pousser,
presser, appuyer ?
215. diÌsiì ? poitrine
?
216. diÌmiÌ ? douleur, faire mal,
être fâché?
217. diìnaì ? religion ?
218. diÌbiì ? obscurité
?
219. deÌliì ? supplier qq'un
de donner qqc h ?
220. doì ? entrer ?
221. doÌ? ? manger ?
222. doÌniì ? bagage ?
223. d?Ì ? un certain, autre ?
224. d?Ì?niì ? peu,
petit ?
225. d??Ìniìd??Ìniì
? petit à petit, doucement ?
226. d?ì??ì? ?danse ?
227. d?ì?giìriì ?
chant, chanson ?
228. d?Ì??Ì ? petit, cadet,
inferieur ?
229. d?Ìl?ì ? bière
de mil, boisson alcoolisée ?
230. d?ìt?Ìr?Ì ?
docteur (médecin) ?
231. d?Ì??ìyaì ? manque
de respect envers qq'un ?
232. doì?oì ? cacher ?
233. doÌ?oÌniì ?
nourriture ?
234. doÌzoì ? chasseur ?
235. duì?uì ? sol, village ?
236. duÌ?uìko?Ìloì ?
terre ?
237. duì?uìmi?ni ? fourmi , sp. ?
238. duì?uìs?Ì ?
duìguìs?Ì baìraì gb?ì= il fait jour
?
239. duì?uìs?Ìgb?ì ?
le point du jour ?
240. duì?uìtaìraì? ?
le milieu de la nuit ?
241. duì? ? profond ?
242. duÌsuì ? coeur
?
243. duÌwaÌuì ?
bénédiction ?
244. duì?duì? ? coq ?
245. duì?duì?muìsoì ?
poule ?
246. duÌ?duÌ? ? tambour ?
247. duìnuì?aì? ?
le monde ?
248. dy?Ì? ? abandonner ?
249. duìwaÌle?Ì ?
miroir ?
250. duìleì? ? canne
à pêche ?
251. duìleìneì? ?
hameçon ?
252. faì ? s'emplir,
rendre plein ?
253. faÌ?aÌ ?
tuer ?
254. faÌaì ?
père ?
255. faìaì ? folie
?
256. faÌdeì? ?
frère de mon père ?
257. faÌ?oì ?
devenir un vaurien ?
258. faÌ?iìriì
? prière de quatre heure ?
259. faÌ?iìriìdaÌ
? quatre heure ?
260. faÌ?oìbaÌ?aÌt?Ì
? vaurien ?
261. faÌmaì? ?
rester longtemps loin de ?
262. faÌaÌmaÌ?
? autorité ?
263. faÌmuìruì
? arc-en-ciel ?
264. faÌmuì? ?
comprendre ?
265. faÌ?aì?
? côté ?
266. faÌnaì ?
cadeau (+r?), honorer qq'un de cadeau ?
267. faÌniì ?
habit, tissu, pagne, linge ?
268. faÌ?aÌnaì?
? pauvre ?
269. faÌliì
? âne ?
270. faÌ?aÌnaìnyaì
? pauvreté ?
271. faÌ??aÌ? ?
force, puissance ?
272. faÌ?aì?
?dévier, être tordu ?
273. faÌsaì
? maigrir, rendre dur ?
274. faÌsaÌ
? éloge ?
275. faÌsoì
« pays natal, village natal»
276. faìsaì ?
nerf ?
277. faÌsiì
? corps ?
278. faÌsiÌgbaì?
? fièvre ?
279. faÌsiÌkuìmuì?
? courbatures ?
280. faÌsiÌr?ìvjaÌ
? repos ?
281. faÌsiÌr?Ìf??ÌniÌ
? se détendre ?
282. faÌraì ?
roche ?
283. faÌaÌraì
? écorce, peau dure, écaille ?
284. faìraì ?
ajouter ?
285. faÌraÌtiì
? se risquer à qqch de dangereux ?
286. faìraì? ?
se séparer, tourner, déchirer ?
287. faìtaì
?gifler ?
288. faÌriìniì
? beignet ?
289. faìtoì ?
décéder ?
290. faÌt?ì ?
fou ?
291. flaÌbuìruì
? feuille ?
292. feìreì ?
vendre ?
293. feìriì ?
piquant ?
294. f?ìr?ì ?
libre, satisfait ?
295. f?ì?r?ì? ?
germer, pousser ?
296. f?ìr?ÌtaÌniì
? orphelin ?
297. f?ìf?ì ?
sorte de roseau ?
298. f?ìs?ìf?ìs?ì
? pas du tout ?
299. f?Ìt?ì ?
handicapé ?
300. f?Ìz?ì? ?
étaler ?
301. foì ? saluer
?
302. foìliì ?
salutation ?
303. foì? ? flotter
?
304. foÌroì? ?
frotter ?
305. foìroì? ?
fourreau ?
306. foÌroì ?
forêt ?
307. foÌ?oì
?faible, leger?
308. f?ì ? dire ?
309. f?Ì?Ìl?ì?
? goitre ?
310. f?Ì?Ìl?ì?t?Ì
? goitreux ?
311. f?Ì??ìf?Ì??ì
? poumons ?
312. f?Ìl?ì ?
premier ?
313. f?Ìl?ìf?Ìl?ì
? jadis, autrefois ?
314. f?Ìn?Ì? ?
vomir ?
315. f?Ì??ì?
? vent ?
316. fiì? ?
noir ?
317. fiÌmaì? ?
noirâtre ?
318. fiì?iì?giì
? coussinet pour porter la charge ?
319. flaì ? deux ?
320. flaì ? peul ?
321. flaÌ ?
médicament ?
322. flaÌk?Ì ?
soigner ?
323. flaÌk?ÌbaÌ?aÌ
? guérisseur ?
324. flaÌdaÌ?aÌ
? marmite en pot ?
325. flaìniì ?
jumeaux ?
326. fiìliì
? jeter ?
327. fiìriì ?
se tromper ?
328. fiì?riì?
?tapoter, épousseter »
329. fiìniì ?
couscous ?
330. fiÌsaì ? aller
mieux, valoir mieux ?
331. fiìtaìnaì? ?
bagarre, violence, malheur ?
332. fiìtaìnaìm?ìg?ì
? violent, barbare ?
333. fiÌtiÌnaì
? lampe à huile ?
334. fiÌtiÌniì
? petit ?
335. fiÌtiìriì
? prière de dix-neuf heure ?
336. fiìtiìriìwaìleì
? ingrat ?
337. fiì??eì ?
aveugle, rendre aveugle ?
338. fyeìnaì? ?
champignon ?
339. fy?ì ?
souffler ?
340. fy?Ì
?calebasse?
341. fy?ì? ?
être léger ?
342. fiÌlaì?aÌ?foì
? faux musulman ?
343. fiÌlaì?aÌ?foìyaÌ
? hypocrisie ?
344. fiìleì?
? sifflement ?
345. foì ?
loin, jusqu'à, sauf ?
346. f?Ìr?ì
? sexe masculin ?
347. f?ìl?ì
? poussière ?
348. f?ìr?ì?
? germer, pousser ?
349. f?Ìreì?
? éclat, écharde ?
350. foÌroì?toì
? pigment ?
351. foÌsiì
? rien ?
352. fuÌruì
? mariage, épouser, donner en mariage ?
353. fuÌl?ì
? singe, sp. ?
354. fuÌl?ìfiì?
? singe vert, sp ?
355. fuìruì
? expulser de sa bouche ?
356. fuì?ruì?
? asperger qqch d'eau ?
357. fuÌuÌruì
? estomac ?
358. fuÌruÌmuìguì
? sable ?
359. fuÌnuì? ?
enfler, se fâcher ?
360. fuì ? en
vain, pour rien ?
361. fuÌuÌ
? éponge ?
362. fuìguìlaÌ
? chapeau, bonnet ?
363. fuì??aÌ?
? aluminium ?
364. g?ìg?ì
? canne à sucre ?
365. g?Ìm?ì?iì
? rosée?
366. gaÌlaì
? indigo ?
367. gaÌloì?
? mensonge?
368. gaìlaìkoÌroÌ
? côte ?
369. giìriì?
? se précipiter sur ?
370. g?Ìr?Ìn?ì
? ronfler ?
371. g?Ìy?ì
? aubergine ?
372. gbaì ?
hangar ?
373. gbaÌ ?
lit ?
374. gbaÌaì
? repas, met ?
375. gbaÌbuìguì
? cuisine ?
376. gbaÌgbaì
? sorcier ?
377. gbaÌbiìriì
? voyou, bandit ?
378. gbaÌbiìriìyaÌ
? banditisme, voyoutisme ?
379. gbaÌk?Ìmuìruì
? couteau de cuisine ?
380. gbaÌkuìruì
? pierre de foyer ?
381. gbaÌm?Ìr?ì
? rouquin, albinos ?
382. gbaÌ? ?
gombo ?
383. gbaì? ?
sauter ?
384. gbaì??aÌ? ?
enfoncer en tapant à plusieurs reprise ?
385. gbaÌmaì?
? poussière ?
386. gbaìtaì
? hangar ?
387. gbaìraì
? caillou ?
388. gbaÌzaì?
? ordinaire, pour rien ?
389. gbaì?
? être chaud, chauffer ?
390. gbaÌ?
? suivre ?
391. gbeìreì
? bâton, bois ?
392. gb?ì
? blanchir, rendre blanc ?
393. gb?Ì ?
espace, terrain, blanc ?
394. gb?ì?
? chasser ?
395. gb?Ìmaì?
? blanchâtre ?
396. gb?Ì?ì?
? défense d'éléphant ?
397. gb?Ìn?ì?
? serrer ?
398. gb?ìn?ì?
? jambe ?
399. gb?ì??ì?
? fouet ?
400. gb?ìs?ì
? bâtonnet à dents ?
401. gb?ìz?ì?
? brisures de maïs ?
402. gboÌ?oì
? maïs ?
403. gboì?oìroì
? cadenas ?
404. gbiìsiì
? frapper ?
405. gbiìliì
? lourd ?
406. gbiÌ?giì
? hibou ?
407. gboì
? être désagréable, mauvais ?
408. gboì?
? tapoter, secouer?
409. gb??Ì??Ì
? cynocéphale?
410. guì?doÌ
? secret ?
411. gb?Ìs?ì
? ingrat ?
412. -gbaÌnaì?
? célibataire, dépourvu ?
413. gbaìnaì?
? raser, mettre à nu ?
414. -gbeìreì?
? immature ?
415. gbeÌreì?
? boucher, tasser, damer ?
416. gbeìreì
? bâton?
417. gb?Ìr?Ì
? autre ?
418. gb?ìr?ì
? réduire à la cuisson, diminuer ?
419. gb?Ìr?ìgb?Ìr?ì
? malheur ?
420. gb?Ìr?ìyaÌ
? difficulté, durcir ?
421. gbiìliì
? être lourd ?
422. gbiìriìnyaÌ
? s'alourdir ?
423. gboÌloì
? peau ?
424. gboÌroì
? frotter le linge ?
425. haìkiìriì
? esprit, intelligence ?
426. haÌk?ì
? faute, péché ?
427. haÌlaÌlaì
? biens personnels et légitimes ?
428. haÌliì
? même ?
429. haìmiì?
? préoccupation, souci ?
430. haÌlaÌkiì
? endommager, détruire ?
431. haÌraÌmuì
? interdit religieux ?
432. haìriì?iÌn?Ì?
? paradis ?
433. heì?iì
? pèlerinage à la Mecque ?
434. h?ìr?ì
? bonheur, paix ?
435. heìriì?iÌ??Ì
? bonheur, chance ?
436. h?Ìr?ì?
? homme libre, noble, pur ?
437. iì
? toi, tu ?
438. iì ?
pronom réfléchi ?
439. ?aì
? bien se passer, plaire à ?
440. ?aìaì
? ombre, double ?
441. ?aìbaìraìniì
? télévision ?
442. ?aÌ
? sécher ?
443. ?aÌ?aÌnaÌmaÌ
? enfer ?
444. ?aÌlaì
? foulard ?
445. ?aÌlaì?
? sec ?
446. ?aÌmaì
? foule ?
447. ?aìmaì?
? être en colère, s'énerver ?
448. ?aÌmaÌnaÌ?
? pays, canton ?
449. ?aÌmaÌnaÌ?tiìgiì
? chef canton, Président de la république?
450. ?aÌmuì
? parole ?
451. ?aìmuì
? nom de famille ?
452. ?aÌ?
? être long, haut, être éloigner de ?
453. ?a?Ì?oì ?
à plus forte raison?
454. ?aÌ?aì?
? devenir long ?
455. ?aÌ?aìroÌ
? maladie, tomber malade ?
456. ?aÌ?toì ?
surveiller, prendre garde, faire attation ?
457. ?aÌteì
? compter, calculer, considérer ?
458. ?aÌraì
? lion ?
459. ?aÌraìbiÌ
? amour, s'éprendre de, passion ?
460. ?aÌ?faì
? trahir, trahison ?
461. ?aÌbaì
? ognon ?
462. ?aìbiì
? henné ?
463. ?aÌliì
?sec?
464. ?aìbaìraìniì
? télévision?
465. ?aÌbiì
? donner une réponse à ?
466. ?aÌ?saì
? récompenser, honorer avec cadeau ?
467. ?eÌ
? cesser de pleurer ou de parler ?
468. ?eìeì
? courge ?
469. ?eìbaÌgaì
? bouillie de courge ?
470. ?eÌmeì
? tam-tam ?
471. ?eÌneì
? hache ?
472. ?eÌniì
? bruler, faire bruler ?
473. ?eÌliì
? griot ?
474. ?eÌseì
? fil ?
475. ?eÌtiìgiì
? logeur, hôte ?
476. ?eÌt?ì
? peureux ?
477. ??Ì? ?
priver qq'un de qqch ?
478. ??Ì?? se rassembler ?
479. ??Ìm?ì
? aider ?
480. ??Ìn?ì
? impureté résultant de l'acte sexuel ?
481. ??Ì??ì?
? pencher ?
482. ?aÌoìkuì?
? mise de fond (commerce) ?
483. ??ì??ì? poisson ?
484. ?iì
? eau ?
485. ?iìnaì
? génie ?
486. ?iÌ?iì
? descendre ?
487. ?iì?iì
? accoucher ?
488. ?iì?iÌ
? espoir ?
489. dy?? ? trou
?
490. ?oÌ ?
raison ?
491. ?oìoì
? fétiche ?
492. ??ì?ì
? filet ?
493. ?uÌ?uì
? ennemi, être méchant ?
494. ?uÌ?uìyaÌ
? méchanceté ?
495. ?uÌgbiìriì
? cul ?
496. ?uÌmaì
? lequel ? ?
497. ?uìmaÌ
? vendredi ?
498. ?oìnaì
? premier, d'abord, vite ?
499. ??ì ?
écraser ?
500. ?aÌkuìmaÌ
? chat ?
501. ?oìkwaÌ?oì
? paludisme ?
502. ?oÌriì
? combien ? ?
503. ??ì? ?
qui ? ?
504. ??Ì??ì?
? esclave ?
505. ?oÌloì
? plume ?
506. ??Ìr?ìk?ì
? chaine ?
507. ?uÌruì
? corde ?
508. ?uìruì
? dette ?
509. ?uÌruìmuì
? péché ?
510. ?uÌuì
? base, fondement, source, fesses ?
511. ?uÌfaì
? animal mort sans avoir été égorgé ?
512. ?uÌfaì
? poche ?
513. kaìbuÌruì
? tombeau ?
514. kaÌbuÌruÌsoÌ
? cimetière ?
515. kaìfaì
? être arrogant ?
516. kaÌfoì
? assemblée, rassembler ?
517. kaÌleì
? kohl ?
518. kaÌsaÌbyaì
? chapelet ?
519. kaìlaì
? manche de la machette, du couteau ?
520. kaÌlaì?
? lit en bambou ?
521. kaÌroì
? lune, mois ?
522. kaÌriì
? dimanche ?
523. kaÌlaì?
? enseignent, apprendre ?
524. kaìlaÌsoì
? école ?
525. kaÌma?ì
? ailes, épaules ?
526. kaÌmaÌ?k?Ìr?Ì
? aisselle ?
527. kaÌ? ?
postposition (sur) ?
528. kaì? ?
cou, voix, langue ?
529. kaÌ?aì?
? écume ?
530. kaÌ?iì
? bon, bien ?
531. kaìsaì
? odeur ?
532. kaìsaì?eì
? linceul ?
533. kaÌwaì
? pierre ?
534. baìbaìkoì
? merveille, dilemme ?
535. keÌmiì
? pintade ?
536. keÌleì?
? un ?
537. k?ì ? faire ?
538. k?ì? ?
graisse ?
539. k?Ìr?ì ?
à côté de, près de ?
540. k?ìl?ì ?
bagarre, guerre ?
541. k?Ìm?ì? ?
cent ?
542. k?Ìn?ì? ?
frais, cru, être en bonne santé ?
543. k??Ìn?ì?
? circoncision ?
544. k?ìn?ì?
? espace, place ?
545. koÌ?oì ?
mur de clôture ?
546. koìloì
? os ?
547. koÌ??oì
? champ ?
548. koì ? dire
?
549. koÌ ? se
laver ?
550. koì ?
queue ?
551. koì ?
situation, problème, affaire ?
552. k?ì? dos ?
553. k?ì ?
après ?
554. k?Ì?ì
? marigot ?
555. k?Ì??ì
? sel ?
556. k?Ìr?ì
? sens, signification ?
557. k?Ìr?Ì
? ainé ?
558. k?Ì?Ìriì
? cercle ?
559. k?Ìr?Ìsiì
? surveiller, prendre soin ?
560. k?ìg?Ìriì
? signaler, toucher ?
561. k?Ì??ì?
? faim ?
562. k?Ìr?ìtaì
? soulever ?
563. kiìyaÌmaì
? l'au-delà ?
564. kiìloì
? balance ?
565. kiìsiì
? sauver ?
566. kaÌsiì
? pleurer ?
567. kiÌs?ì
? balle de fusil ?
568. kiìtiì
? procès ?
569. kiìliì
? oeuf ?
570. ki?ì ?
mordre ?
571. kiÌ?niì?
? riz ?
572. k?Ìriìfaì
? confier qqch à qq un ?
573. k?Ìriìsaì
? untel ?
574. koÌraìnaÌ?
? Coran ?
575. kuìnaÌ?
? être amer ?
576. kuÌloìkuÌloì
? dindon ?
577. kuì?naÌ?kuì?naÌ?
? vésicule biliaire ?
578. koìoìkoì
? hémorroïdes ?
579. koÌloì
? tabouret ?
580. koÌs??ì
? postposition (pour) ?
581. koìl?Ì?
? connaitre, reconnaissance ?
582. k?Ìk?Ìtiì
? cochon domestique ?
583. k?ì??ì
? belle-fille ?
584. k?Ìn?Ì
? ventre ?
585. k?Ìn?ì?
? attendre ?
586. k?ì??ìmuìsoì
? la mariée ?
587. k?ì??ìc?ì
? le marié ?
588. k?ì??ìkuìraì
? nouvelle mariée ?
589. kaÌraì?
? coudre ?
590. kaÌraÌm?ìg?ì
? marabout ?
591. kaÌlaÌ?
? arc ?
592. keìreì
? corne, défense ?
593. keÌreÌkeìteì
? escargot ?
594. keìreì?gbeì
? margouillat male ?
595. keÌreì?yaÌ
? jalousie ?
596. kiìriì
? oeuf ?
597. kiÌriì
? appeler ?
598. kiÌriì?n
? s'évanouir ?
599. koìroì
? bouton sur la peau ?
600. koÌroì?
? cauris ?
601. koìroì?
?mortier ?
602. k?Ìr?Ìniìfuì
? coton ?
603. koìroìnkaÌraìdeì?
? pilon ?
604. k?ìr?ì
? ancien ?
605. k?Ìroìf?ì
? expliquer, critiquer ?
606. k?Ìn?ìmaì
? enceinte, grossesse ?
607. k?Ìl?ì?
? puits ?
608. k?ìloì?d?Ì
? neuf ?
609. k?Ìr?ìt?ì
? être pressé ?
610. k?Ìn?ì?
? oiseau ?
611. kuÌruì
? gronder (tonnerre) ?
612. kuìruì
? totalité de qqch ?
613. kuÌuÌruì
? cuillère ?
614. kuìruì
? roche, montagne ?
615. kuÌraÌ
? nouveau ?
616. kuÌruÌsiì
? culotte ?
617. kuÌnuì?
? s'éveiller ?
618. kuÌnuÌ?
? avaler ?
619. kuìnuì?
? hier ?
620. kuÌmaì
? parler ?
621. kuÌmuì?
? devenir aigre ?
622. kuìtuìruÌ
? tordre, courber ?
623. kuÌleì?
? crier ?
624. kuÌ
? igname ?
625. kuì? ?
être supportable à, contenir dans ?
626. kuÌ?uì? ?
extrémité, cause ?
627. kuÌ?oÌloÌ
? tête ?
628. kaìkoì ? noix
de coco ?
629. luì ?
morphème de pluriel ?
630. laì ?
étendre, se coucher ?
631. laìbaì? ?
dernier ?
632. laìbiì ?
remplacer qq'un ?
633. laìb?ì ?
faire sortir ?
634. laìboìriì
? conduire un véhicule ?
635. laìfaìraì
? séparer ?
636. laì?aÌfjaì
? se mettre à l'aise?
637. laÌyuìruì
? promesse ?
638. laÌ??ì? ?
rassembler ?
639. laÌkaìsiì
? faire pleurer ?
640. laìkuìnuì?
? éveiller ?
641. laÌliì ?
conseiller à propos de ?
642. laÌl?ì ?
faire cesser ?
643. laìmaì? ? lampe
?
644. laìmiì? ?
faire boire ?
645. laÌnaì? ?
faire venir ?
646. laìseÌreìk?ì
? rendre qqch à qq'un ?
647. laìs?ìmiÌ
? prévenir, mettre au courant ?
648. laìsiìraÌ?
? effrayer ?
649. laìwaì ?
faire partir ?
650. l?Ì?Ì
? phacochère ?
651. l??ì ? faire
malin, se desinteresser »
652. l?Ìbuì ?
déshonorer par des révélations ?
653. leìyaÌ?
? mouton de tabaski ?
654. l?Ì??ì
? bois pour le feu, fagot ?
655. l?ì??ì
? marché ?
656. l?Ì??Ì
? envie ?
657. liì ?
miel ?
658. liÌ ?
raser ?
659. liìdeì?
? abeille ?
660. liìliì?
? racine ?
661. liìmaÌmuì?
? imam?
662. liÌm?Ì?nyaÌ
? placer sa confiance en Dieu ?
663. loìloì
? étoile ?
664. loÌruì
? cinq ?
665. loìmuìruì
? orange, citron ?
666. loì? ? jour
?
667. loìnaì?
? étranger ?
668. l?ì ?
s'arrêter, se dresser, se tenir debout ?
669. l?ì? ? connaitre,
savoir ?
670. l?ìniì?aì?
? connaissance, savoir ?
671. luì ? cour,
concession ?
672. luìluì ?
diamant ?
673. maì ?
morphème de négation ?
674. maì? ? maman,
mère ?
675. maìbiìriì
? automobile ?
676. maìfuì ? cuire
un peu pour conserver ?
677. maìgb?Ìr?ì
? s'approcher ?
678. maÌk?Ìn?? ?
attendre ?
679. maÌmaÌdeì?
? petit enfant ?
680. maìn?Ìg?ì
? silure ?
681. maì?aì ?
fourmi magna ?
682. maÌ?aÌniì
? taro ?
683. maÌ?oìroì
? mangue ?
684. maÌsaì ?
roi ?
685. maìraì ?
garder?
686. maÌraì ?
dans la region de, au niveau de?
687. maÌsaìraì?
? conversation ?
688. maÌsiìriì
? se parer ?
689. maÌsuìbaì
? malheur ?
690. maÌloì
? honnir ?
691. maÌloìyaÌ
? honte ?
692. maÌ?aì ?
toucher ?
693. m?Ìliì
? sangsue ?
694. my?ì?? entendre, comprendre ?
695. miìs?ì? ?
être mince, mesquin ?
696. m?Ì??ì ?
être humain, personne ?
697. muÌ?uì ?
poudre ?
698. muì?uìbaÌ
? pantalon bouffant ?
699. muì?aÌn ?
vingt ?
700. miÌsiìkiìnaì
? mendiant ?
701. miÌ?iì
? bovin ?
702. miÌsiìriì
? mosquée ?
703. miì? ? boire
?
704. miì?n ?
où ??
705. miì?n ?
quoi ?, lequel ??
706. miìriì ?
penser, réfléchir ?
707. meÌriì ?
hippopotame ?
708. mj?ì? ? durer ?
709. miìnaÌ? ?
saisir, attraper ?
710. miìn?Ì ?
ustensiles, vaisselle ?
711. miÌnaÌ? ?
antilope ?
712. moìraì ?
rhume ?
713. m?ìm?ì? ?
caresser ?
714. m?Ìs?ì? ?
sorte de comprimé ?
715. maÌnaì?aìraì
? lance pierres ?
716. maÌnaì? ?
caoutchouc ?
717. maÌriìfaì
? fusil ?
718. m?Ìl?Ìk?ì
? grande cuvette à anses ?
719. m?Ìn?ì? ?
allumer ?
720. miìniì?aì?
? python ?
721. miìniì ?
enrouler, se disposer en rond ?
722. muÌnuìmaì?
? marcher à quatre pattes ?
723. muÌruì ?
couteau ?
724. muÌruìbaì
? machette ?
725. muÌruìdeì?
? lame de couteau ?
726. muÌruìnaì?
? bâtonnet pour touiller la sauce ?
727. muÌruìtiì
? se révolter ?
728. muìnuì? ?
tourner, retourner ?
729. muÌsoì ?
femme ?
730. muÌsoÌbaì
? femme âgée ?
731. muÌsoÌk?Ìr?Ìbaì
? femme âgée ?
732. muì? ? enduire d'un
corps gras ?
733. muì ? quoi ? ?
734. muìwaì? ? aspirer en
suçant ?
735. maìn?eì ? papaye
?
736. m?ì? ? tenir, prendre
?
737. m?Ìr?ì? ? devenir
chétif, mou?
738. m?Ìn?ì ?
énerver, rancoeur ?
739. mb?Ìl?ì ? poisson.
Sp?
740. mbaÌaì ? salutation
chez l'homme?
741. n ? je, moi ?
742. naÌ?? venir ?
743. naìbuìruì ? feuille
à sauce, sp. ?
744. naÌfaì ? utilité,
profit, être profitable à ?
745. naìfiìgiì ?
rapporteur ?
746. naÌfoìroì ?
richesse ?
747. naÌfoÌroÌtiìgiì
? riche ?
748. naÌleì ? conte
?
749. naÌliì
«venue»
750. naìloì? ? devenir
stupide ?
751. naìloìmaì? ?
stupide ?
752. naÌmaì ?
hyène ?
753. naìmaìyaì ?
devenir gluant, glissant ?
754. naìmaì? ?
matière gluante ?
755. naìmaìraì
? malhonnêteté ?
756. naìmaìraìt?ì
? malhonnête ?
757. naì? ? sauce ?
758. naìniì ?
quatre ?
759. naÌsiì ?
amulette ?
760. naÌtaì ?
envie très forte de qqch, cupide ?
761. naìtaìbaìyaì
? cupidité, avididité ?
762. neìniì
? insulter ?
763. n?ìn?ì? ?
froid ?
764. n?ìn?ì ?
gouter ?
765. naÌ?aì ? bas
ventre ?
766. naÌ?aÌnaÌ?aÌniì
? hirondelle ?
767. naÌ?aìsiì
? être chétif, diminuer ?
768. naì?fiìlaì
? prière supplémentaire ?
769. n?Ì?ì? ?
langue (organe) ?
770. n?ì?
?pus?
771. neì?eì ?
envie de qqch ?
772. n?Ìr?ì? ?
néré ?
773.
n?Ìr?ì?muìguìlaìmaì?
? jaune ?
774. n???Ì ? tromper
?
775. n?Ì??ì ?
fer, métal ?
776. n?Ì??ìdaì?aì
? marmite en métal ?
777. noì?oì ?
intestins ?
778. n?Ì??ì ?
salir ?
779. n?Ì??Ì ?
être facile ?
780. n?Ì??Ìyaì
? devenir facile ?
781. n?Ì??ìsoì
? vélo ?
782. nuì?uì
? lisser ?
783. niì ? moi ?
784. niÌ ? si, et, avec ?
785. niìmiìsaì ?
regretter ?
786. niìs?ì ? humeur
?
787. niì? ? souffle vitale,
âme ?
788. niì? ? ceci ?
789. niì? ? offrir qqch
à qq'un, distribuer ?
790. n?ìniì? ? malaxer
?
791. n?ìn?ì ? lait
?
792. n?Ì??Ì? ?
trace ?
793. n?ìziì ?
caméléon ?
794. n?Ìr?ì? ?
coller ?
795. nuÌmuì ?
forgeron ?
796. nseì ?
salutation chez la femme ?
797. nuì ? nez ?
798. ngb?Ì???ì
?demanger?
799. nuì??ìr?ì?eì
? moustache ?
800. ?g?ìr?ì ?
grillon ?
801. ?a?ì ? face,
apparence, manière, visage ?
802. ?aìb?ìr?ì
? l'endroit (opposer à l'envers ?
803. ??ìdeì? ?
oeil ?
804. ?aìf?ì ?
expliquer ?
805. ?aì?uì?uì
? l'envers ?
806. ?aÌmaÌ? ?
force vitale vengeresse ?
807. ?aÌmaì?
? ordures ?
808. ?aìmaìkuì
? gingembre ?
809. ?aÌm?Ìc?ì
? amant ?
810. ?aÌm?Ìdeì?
? bâtard ?
811. ?aÌm?Ìyaì
? adultère ?
812. ?aìm?ÌmuÌsoÌ
? amante ?
813. ?aìnaìmaì?
? vivant ?
814. ?aÌnaÌkiÌliÌ
? respirer ?
815. ?aì?eì ?
se diriger vers ?
816. ???ì ?
devant?
817. ??Ìm?Ìr?ì
? cafard ?
818. ?aÌ?aìmiì?
? mélanger ?
819. ??Ì??ì?
? toilette ?
820. ??ì??Ìn?ì
? urine ?
821. ??ì??ìn?ìbaìraì
? vessie ?
822. ??ì??ì?
? rayer, tacheter ?
823. ?iÌ?iì
? mouiller ?
824. ?iìmiì ?
croquer, mâcher ?
825. ?iìniì?aì
? interroger ?
826. ?iì? ? dent
?
827. ?iìniì ?
chercher ?
828. ?iìnaì? ?
souris ?
829. ?iìmiì
? pou de tête ?
830. ?uì? ?
charger ?
831. paÌlaì? ?
cuvette munie d'un couvercle ?
832. peÌliì
«pelle»
833. peìkaìsiì
? pioche de terrassier ?
834. p?Ìp?Ìr?ì
? plat ?
835. p?ìt?ì
« aplatir»
836. p?ìr?ì?
? briser, gronder ?
837. piÌtiì
? coussin ?
838. p?Ìniì
? clou ?
839. paìraìgaìraì?
? se révolter ?
840. r?Ìgb?ì
? regarder?
841. r?Ìb?ì?
? réparer ?
842. r?Ì?iìniì
? rechercher ?
843. r?ìsuì
? pousser qq'un à faire qqch ?
844. r?ìwoìloì
? déplier ?
845. r?ìkiìsiì
? faire pleurer ?
846. r?Ìb?ì ?
suffire, suffisant ?
847. r?ìkuìnuì
? réveiller ?
848. r?ìdeìgiì
? imiter ?
849. saÌ ?
mourir ?
850. saìbaìbuì
? raison, cause ?
851. saÌf?ì
? c'est-à-dire ?
852. saìgbaì
? une prise de lutte ?
853. saÌkuì
? perroquet ?
854. saÌraìkaì
? sacrifice?
855. saìraì
? charme ?
856. saÌraì ?
prévenir ?
857. saìraì ?
payer ?
858. saÌmaÌ ?
éléphant ?
859. saÌmaì ?
cadeau ?
860. saÌnaì?
? gratin?
861. saìmaì?
? tirer ?
862. saì?goìloì
? ciel ?
863. saì? ? pluie ?
864. saì?aì? ?
année ?
865. saÌ? ? acheter ?
866. saÌniì ? avant
que ?
867. saì?p?Ìr?ì? ?
éclaire ?
868. seìmyaìn?iì ?
saison de pluie ?
869. saì?eì ?
moustiquaire ?
870. saì?uìruìkaì?
? tonnerre ?
871. saÌsaì ? maladie
?
872. saÌsaÌbaÌ?aÌt?ì
? malade ?
873. saÌwaì ? trois ?
874. saÌbaÌtiì ?
prospérer ?
875. saÌwuìlaì ?
image ?
876. saÌwaì ?
être joyeux ?
877. saÌmaÌraì ?
chaussure ?
878. saìzaìraì? ?
panier à volailles ?
879. seì ? possibilité,
pouvoir, arriver ?
880. seìriìk?ì ? revenir
?
881. se?Ìe?ì ? pied?
882. seìzeì? ? antilope ?
883. seìreì ? témoin
?
884. seìniì ? or ?
885. seìniyaì ? devenir propre
?
886. s?ì ?chez?
887. s?Ìn?ì? ? cultiver,
labourer ?
888. s?Ìg?ì ? fatiguer ?
889. s?Ìb?ì ?
écrire, écrit, papier ?
890. s?ìb?ì ?
sérieux ?
891. s?Ìz?ì? ? filtrer ?
892. s?ìn?ì ? cultiver
?
893. saÌ?aì ? mouton ?
894. saÌaÌfoì ?
prière de dix-neuf heures ?
895. s?ìniì? ?
épervier ?
896. s?Ìg?ìs?Ìg?ì ?
examiner en détail ?
897. siì?iì ? buffle ?
898. siÌ?iì ? s'assoir
?
899. soÌ?oì ? viande ?
900. s?Ì??Ì? percer, fermer à clef ?
901. s?ì??ìlaì? ?
poinçon ?
902. s?Ì??Ìmaì ? matin
?
903. s?Ì??ìs?Ì??ì
? toux, tousser ?
904. siì ? aucun ?
905. siÌbaìn?ì ?
casse-cou ?
906. siÌraì ? route,
chemin ?
907. siìlaìbaì? ?
dernier né d'un femme ?
908. siì? ? sein ?
909. siìnaÌmuÌsoÌ ?
coépouse ?
910. siì??iì ? lait
maternel ?
911. siìs?ì ? poule,
poulet ?
912. siìnaì ? avoir
peur ?
913. siìna?uì? ? allié
à plaisanterie ?
914. siÌ?aì? ? asthme
?
915. siÌ?a?Ìt?ì
? asthmatique ?
916. siìraìmaì ?
musulman ?
917. siìraÌmaÌyaÌ
? l'islam ?
918. siÌtiì ?
tourment ?
919. siìsiì
« fumée »
920. siìraì ? baobab
?
921. siìraìk?ìg?ìs?ì
? tortue ?
922. siìbiìriì
? samedi ?
923. soì ? village
?
924. soÌoÌ?cheval?
925. so?Ìo?ì ?
voleur ?
926. soÌ?aì ? voler
?
927. soÌsoì ?
moustique ?
928. s?Ìf?ì ?
impureté, souillure ?
929. s?Ìriì ?
insérer ?
930. s?Ìmiì? ? se douter
de qqch ?
931. s?Ì??ì? ? coeur
?
932. s?Ìniì? ? ongle,
griffe ?
933. s?Ì??ì? ? prix ?
934. s?ìs?ì ?
contredire ?
935. s?Ìs?ì ? haricot
?
936. s?Ìm?ì? ?anacarde?
937. s?ì? ? accepter ?
938. saìraì ? espace
entre les dents ?
939. saìraì? ? suffoquer
(avalée de travers) ?
940. seÌliì ? prier ?
941. seìriì ? fête ?
942. seìriìbaì ? tabaski
?
943. seìriìfaìnaì ?
prière de treize heures ?
944. seìriì? ?
éparpiller, jeter ?
945. siìriì ? attacher
?
946. siìniì ?demain?
947. soìroì ? bas du dos
?
948. soÌroìnoì ?
faire coulisser ?
949. s?Ìr?Ì? obtenir, acquérir ?
950. s?Ìr?Ì ?
enfoncer?
951. suìruì?aì
? approcher ?
952. suìruì? ?
être court, proche ?
953. suì ? tremper dans
liquide ?
954. suì ? nuit ?
955. suìsuì? ? sentir
?
956. suìuì ? cadavre ?
957. suìk?Ìsuì
?cercueil?
958. suìyaì ?
sorcellerie ?
959. suìruìkuì ?
hyène ?
960. suÌmaìniì
? boucle d'oreille ?
961. suÌmaìraì
? soumbala ?
962. suìmuì? ?
embarrasser ?
963. suÌmuÌniì?
? furoncle ?
964. suìn?Ìg?ì ?
sommeil, dormir ?
965. suìsuì ?
piler ?
966. suìtaìraì
? mettre à l'abri ?
967. suÌzuì? ? arbre,
sp.
968. Suìzuì? ?
corossol ?
969. suì? ?
jeûne ?
970. ?aìyaì ? devenir
nombreux ?
971. ?yaì ? être nombreux,
abondant ?
972. ?eì??iì ? huit ?
973. ?aÌmaÌ? ? beaucoup
?
974. ?a?Ìa?Ì ? serpent ?
975. ?eì ? poil ?
976. ??ì? ? jurer ?
977. ?iì ? passer la nuit ?
978. ?iÌiì ? âme,vie
?
979. ?iìtaìnaì? ? Satan ?
980. ?iìniì ? demain ?
981. ?eìlaì? ? balai ?
982. ??ì? ? lutter, battre ?
983. ??ì? ? donner ?
984. ??ì???ì? ? sucer ?
985. ??ì? ? gratter ?
986. ?uì ?diriger contre?
987. taì ? feu ?
988. taì ? ce qui appartient
à ?
989. taìaì ? prendre ?
990. taìbeìliì ? table
?
991. taìkaìraì ?
allumette ?
992. taìkaìraìfoìroì?
? boite d'allumette ?
993. taìleì? ?
araignée ?
994. taìleìn??ì ?
toile d'araignée ?
995. traìtaì ? mardi ?
996. taÌmbaÌ ? lance
?
997. taì? ? dix ?
998. taì?aì? ? ainsi ?
999. taÌnoì ? glorifier
?
1000. taÌsaì ? cuvette
?
1001. taì?? donner un coup de pied ?
1002. taìroì? ? pousser avec
les main ?
1003. teÌteÌ?uÌguì ?
personne qui porte malheur ?
1004. t?ì ? morphème de
négation ?
1005. t?Ìm?ì ? tamis ?
1006. t?Ìt?ì? ? tamiser ?
1007. t?ìt?ì ? soutenir ( enfant
qui marche) ?
1008. t?Ìr?Ìm?ì?
« négocier, marchander »
1009. taÌ?aÌmaÌ ? marcher ?
1010. t?ì??ì ? main ?
1011. t?Ì??Ì ? couper ?
1012. tiì?iì ?
propriétaire ?
1013. toÌbiì ? cuire,
préparer la nourriture ?
1014. tiì?iìniì? ? poison
électrique ?
1015. t?Ìg?ì ? nom ?
1016. t?ìg?ì?aìn ? boubou
long ?
1017. t?ìg?ìmaì? ? homonyme
?
1018. t?ìg?ìmaÌseì ?
signe distinctif ?
1019. tuÌguì ? fermer ?
1020. tuì?uì ? coller
à ?
1021. tuì?uì ? encore ?
1022. tiìmiì ? avoir un
gout sucré ?
1023. tiìmiì ? passer ?
1024. tiÌsoì ?
éternuer ?
1025. teìriì ? ami ?
1026. toì ? rester, laisser
?
1027. toÌfaì ? brique
?
1028. toìmi?ì ? tamarin ?
1029. toìmiì? ? point ?
1030. toÌtoì ? rat voleur
?
1031. t?Ì?Ì ? reste ?
1032. t?Ì??ì ? nom
?
1033. t?Ìleì? ? oiseau,
sp. ?
1034. t?Ìriì ? crapaud
?
1035. t?Ìr?ì ? tourmenter
?
1036. t?Ì??ì? ?
sauterelle ?
1037. t?Ìm?ì? ? ramasser
?
1038. t?ìniì? ? tomber
goutte à goutte ?
1039. t?Ì??ìn?ì? ?
canard ?
1040. t?ìn ? association, amende
?
1041. t?ì??ì? ? nuque
?
1042. taìraì ? chaleur
?
1043. taÌraì?iì ?
transpiration ?
1044. taÌraìkoìroì ?
boutons dus à la chaleur ?
1045. taÌraì? ? diviser,
partager, moitié ?
1046. taÌ?iì ?petrole?
1047. taìnaì ? totem ?
1048. teÌleì ? soleil,
époque ?
1049. teÌliì ? être
rapide ?
1050. teìreìbaì ?
cigale ?
1051. teìreìmaìraì?
? saison sèche ?
1052. teìreì? ? être
droit ?
1053. t?ÌreÌn?ì ?
tomber à l'improviste ?
1054. t?Ìr?Ìm?ì ?
marchander ?
1055. t?Ìn?ì? ? tante
paternelle ?
1056. teÌn?ì? ? lundi
?
1057. toìloì ? oreille
?
1058. toÌliì ?
pourrir ?
1059. toìloìgbeìreì?
? sourd ?
1060. toìloìsaìmaì
? arrière petit fils ?
1061. toìloìn ? jeu ?
1062. t?Ìr?ìmiì? ?
tordre ?
1063. t?Ìr?ì?t?Ìr?ì?
? papillon ?
1064. t?r?ìn??ì ? ver ?
1065. t?Ìn?ì? ?
bénéfice ?
1066. tuìluì ? huile
?
1067. tuÌruì ?
crête ?
1068. tuì ? brousse ?
1069. tuì ? cracher ?
1070. tuÌbaÌbuì ?
Européen ?
1071. tuìbiì ? convertir
?
1072. tuÌfaì ? arracher
brutalement ?
1073. tuÌmuì ? chenille ?
1074. tuìnuì? ? disparaitre,
perdre ?
1075. waÌ ? morphème
prédicatif ?
1076. waì ? aller, partir ?
1077. waÌliì ? voyage ?
1078. waÌsaì ? être
suffisant ?
1079. waÌlaìwaÌlaì ?
détailler ?
1080. waÌsoì ? se vanter ?
1081. weìseì ? patate douce
?
1082. weìleÌ ? appeler ?
1083. weÌriì ? argent ?
1084. w?Ìr?ì ? parc à
vache ?
1085. w?Ì??ì? ? cicatrices
rituelles ?
1086. w?Ìz?ì? ? mangouste ?
1087. waì?aì ? mille ?
1088. waìraì ?
léopard ?
1089. waìgaìniì ?
tabouret, chaise ?
1090. waìraÌ ? être
abondant ?
1091. waÌmaì?
?continuer ?
1092. waÌ?aì ?
écarter ?
1093. waÌ?aÌ?iì ?
gratter ?
1094. waÌ?aìtiì ?
temps, moment ?
1095. wuÌlaì ? soir ?
1096. wuìlaì? ?
écailler ?
1097. woìoì ? trou ?
1098. woÌyoì ? couler
?
1099. woÌroì ? cuisse
?
1100. woìroì ? naitre,
accoucher ?
1101. woìroÌ ? cola ?
1102. woìroìmaì ? trier
?
1103. woìroìniì? ?
chimpanzé ?
1104. woÌroìsoì ?
descendant d'esclaves ?
1105. woÌtoìroì ?
charrette, brouette ?
1106. woìroì?fiìlaì
? sept ?
1107. w?Ìy?ì ? clameur
?
1108. w?kuìl?ìniì ?
génie de brousse ?
1109. w?Ì?Ìr?ì ?
six ?
1110. w?Ìr?Ì? éplucher, décortiquer
?
1111. w?ìl?Ì ?
francolin ?
1112. wuìluÌ ? chien
?
1113. wuÌsuì ? fumer ?
1114. w?Ìs?ì ? faucille
?
1115. wiÌliÌ ? bouillir
?
1116. wiÌliì ? se
lever, se tenir debout ?
1117. yaì ?
morphème prédicatif ?
1118. yaÌfaì ?
pardonner qq'un ?
1119. yaÌlaì ?
promener ?
1120. yaÌ? ? ici ?
1121. yeì? ? là
?
1122. yaÌ?aÌ ? dime
?
1123. yeì ?
morphème prédicatif ?
1124. yeì ? voir ?
1125. yeìleì? ?
lumière ?
1126. yeÌliì
«vue»
1127. y?Ìl?ì ?
rire, sourire ?
1128. y?ìr?ì
?lieu, endroit ?
1129. y?ìl?Ì ?
monter ?
1130. y?ìr?ì ?
moi-meme, toi-meme...?
1131. yiìriì ?
bois, arbre ?
1132. yiìraÌ ?
montrer ?
1133. yiìraÌ? ?
frire ?
1134. zaÌniì
«lievre»
1135. zaÌnaì? ?
proverbe ?
1136. z?Ìz?ì? ?
crevette ?
1137. zu?ì ?tige,
racine ?
1138. zuì ? mode,
tendance ?
1139. z?Ìm?ì? ? cerveau
?
BIBLIOGRAPHIE
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librairie Geuthnar, Tome I, Paris.
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Franckel J.-J., Paillard D. 1998 : Aspects de la
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Tchagbalé, Z, 2008, Des théories de la
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Côte-d'Ivoire : Expansion et Développement, CIRL n°20,
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Linguistique Appliquée,
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- MARTINET. A ; 1960, 1970, Elements de Linguistique
Générale ; Paris ; Armand Colin ; 223 p.
- TROUBETZKOY, N.S ; 1967 ; op.cit, 47 p.
- WIESEMANN, U. et al ; 1983 ; op. cit ;
p.154-155
- , 1983 ; Guide pour le
Développement des Systèmes d'Ecriture des Langues
Africaines ; Collection PROPELCA ; n°2 ; 220p.
- Vydrine, V. 1990 : Les adjectifs prédicatifs
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- . 1996 : Sur le " Dictionnaire Nko ". -
p. 59-75 in Mandenkan n° 31
- Diarra, S. O. 1992 : Le système tonal du
Fuladugukakan. - p. 25-66 in Mandenkan n° 23.
TABLE DES MATIÈRES
DÉDICACE
REMERCIEMENTS
ABRÉVIATIONS ET SIGNES UTILIÉS
INTRODUCTION
PRMIÈRE PARTIE : CADRE MÉTHODOLOGIQUE,
CADRE THÉORIQUE
Chapitre I : Cadre méthodologique
1 ) Le déroulement de
l'enquête.................................................... 7
2 ) Les conditions de
l'enquête...................................................... 7
3 ) Les outils de
travail............................................................... 8
Chipitre II : Cadre Théorique
1 ) Revue
litteraire........................................................................
8
2) Le fondement
théorique..............................................................
10
3 ) La relation de trait d'opposition et la
marque................................................ 11
4 ) Le contenu phonétique du trait
distinctif.................................................. 12
5 ) La paire
minimale...................................................................
13
DEUXIÈME PARTIE : L'ANALYSE DES
DONNÉES
Chapitre I : La paradigmatique
I.1
Inventair............................................................................................
17
I.11 Inventaire des tons
............................................................................
17
I.1.2 Inventaire des voyelles
....................................................................................
18
I.1.3 Inventaire des consonnes
.................................................................................
22
I.1.4 Tableaux
phonétiques........................................................................
27
I.2 Les unités
distinctives...........................................................................
29
I.2.1 Les
tons...........................................................................................
29
I.2.1.1
Identification.................................................................................
29
I.2.1.1.1 Le ton
bas..................................................................................
29
I.2.1.1.2. Le ton
Haut................................................................................
29
I.2.1.2
Définition.....................................................................................
30
I.2.1.3 Classification
.................................................................................
30
I.2.2. Les phonèmes vocaliques
................................................................... 30
I.2.2.1
Identification.................................................................................
30
I.2.2.1.1 Le phonème / i/
..........................................................................
31
I.2.2.1.2 Le phonème/ e/
...........................................................................
31
I.2.2.1.3 Le phonème/
u/...........................................................................
32
I.2.2.1.4 Le phonème
/o/...........................................................................
32
I.2.2.1.5 Le phonème /?/
...........................................................................
32
I.2.2.1.6 Le phonème /a/
...........................................................................
32
I.2.2.1.7 Le phonème /?/
...........................................................................
33
I.2.2.1.8 Le phonème
/i?/............................................................................
33
I.2.2.1.9 Le phonème /e?/
...........................................................................
33
I.2.2.1.10 Le phonème /u?/
......................................................................... 33
I.2.2.1.11 Le phonème /o?/
......................................................................... 34
I.2.2.1.12 Le phonème /??/
......................................................................... 34
I.2.2.1.13 Le phonème /a?/
......................................................................... 34
I.2.2.1.14 Le phonème /??/
..............................................................................
34
I.2.2.2 Définition
......................................................................................
35
I.2.2.3
Classement....................................................................................
35
I.2.3 Les consonnes
..................................................................................
35
I.2.3.1 Identification
.................................................................................
35
I.2.3.1.1 Le phonème
/p/...........................................................................
35
I.2.3.1.2 Le
phonème/b/.............................................................................
35
I.2.3.1.3 Le phonème /t/
...........................................................................
36
I.2.3.1.4 Le phonème /d/
...........................................................................
37
I.2.3.1.5 Le phonème
/k/...........................................................................
39
I.2.3.1.6 Le phonème /f/
...........................................................................
40
I.2.3.1.7 Le phonème
/s/...........................................................................
41
I.2.3.1.8 Le phonème /l/
............................................................................
42
I.2.3.1.9 Le phonème /y/
...........................................................................
43
I.2.3.1.10 Le phonème
/w/.........................................................................
44
I.2.3.1.11 Le phonème
/m/........................................................................
45
I.2.3.1.12 Le phonème /n/
......................................................................... 46
I.2.3.1.13 Le phonème /?/
......................................................................... 48
I.2.3.1.14 Le phonème /gb/
....................................................................... 49
I.2.3.1.15 Le phonème
/?/..........................................................................
50
I.2.3.1.16 Le phonème
/c/.........................................................................
51
I.2.3.1.17 Le phonème /z/
......................................................................... 62
I.2.3.1.18 Le phonème /?/
.........................................................................
52
I.2.3.1.19 Le phonème /g/
..........................................................................53
I.2.3.1.20 Le phonème /h/
......................................................................... 54
I.2.3.1.21 Le phonème /?/
......................................................................... 54
I.2.3.1.22 Le phonème /r/
......................................................................... 55
I.2.3.2 Définition des phonèmes
consonantiques............................................ 55
I.2.3.3 Classement
....................................................................................
61
Chapitre II : La syntagmatique
II.1 Définition : La syllabe et le mot phonologique
.......................................... 64
II.1.1 La syllabes
......................................................................................
64
II.1.1.1 Typologie de la syllabe
................................................................... 65
II.1.2 Le mot phonologique
........................................................................ 68
II.1.2.1 Typologie du mot
..........................................................................
68
II.1.2.1.1 Les monosyllabes
........................................................................ 68
II.1.2.1.2 Les dissyllabes
............................................................................
68
II.1.2.1.3 Les Trisyllabes
............................................................................
69
II.1.2.1.4 LesTétrasyllabes
......................................................................... 69
II.1.2.1.5 Les Pentasyllabes
........................................................................ 70
II.2 Combinaison des
unités.......................................................................
70
II.2.1 Succession des tonèmes
..................................................................... 70
II.2.1.1 Succession des tonèmes ponctuels
..................................................... 71
II.2.1.1.1 Dans les dissyllabes
..................................................................... 71
II.2.1.1.2 Dans les
Trisyllabes.....................................................................
72
II.2.1.1.3 Dans les Tétrasyllabes
.................................................................. 75
II.2.1.1.4 Dans les
pentasyllabes..................................................................
75
II.2.1.1.5 Discussion complémentaire
........................................................... 77
II.2.2 Les phonèmes vocaliques : fréquence
................................................... 77
II.2.2.1 Dans les monosyllabes
.................................................................... 77
II.2.2.2 Dans les
dissyllabes........................................................................
78
II.2.2.3 Dans les Trisyllabes
........................................................................ 79
II.2.2.4 Dans les Tétrasyllabes
..................................................................... 80
II.2.2.5 Dans les
pentasyllabes....................................................................
81
II.2.3 Distribution des phonèmes
consonantiques............................................81
II.2.3.1 Dans les monosyllabes
.................................................................... 81
II.2.3.2 Dans les dissyllabes
........................................................................ 82
II.2.3.3 Dans les
trisyllabes.........................................................................
84
II.2.3.4 Dans les tétrasyllabes
...................................................................... 85
II.2.3.5 Dans les pentasyllabes
.................................................................... 85
CONCLUSION.........................................................................................
88
ANNEXE.................................................................................................89
BIBLIOGRAPHIE
...................................................................................
120
TABLE DES MATIÈRES
........................................................................ 130
|