REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix-Travail-Patrie
*********
INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS
*********
DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE L'ANIMATION, DES LOISIRS
ET DE L'EDUCATION CIVIQUE
**********
DEPARTEMENT D'ANDRAGOGIE
**********
|
|
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace-Work-Fatherland
*********
NATIONAL INSTITUTE OF YOUTH AND SPORTS
*********
DIVISION OF SCIENCES AND TECHNIQUES OF ANIMATION, LEISURES AND
CIVIC EDUCATION
*********
DEPARTMENT OF ANDRAGOGY
*********
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ACTIONS COMMUNALES ET DEVELOPPEMENT TERRITORIAL DANS LA
COMMUNE
D'ABONG-MBANG (REGION DE L'EST-CAMEROUN)
Mémoire rédigéet
présenté en vue de l'obtention du Diplôme de Conseiller
Principal de Jeunesse et d'Animation (D.C.P.J.A)
Filière: Sciences Humaines et Sociales
Appliquées à l'Education Permanente
Par
Junior Cédric Darrel MPELE
Licence en Science Politique
Sous la direction de
Bernard KONTCHOU
Docteur ès Sciences Economiques
Conseiller Principal de Jeunesse
et d'Animation Hors Echelle
Enseignant Emérite à l'INJS
|
|
Assisté de
Armelle MATHO FOTSA
Master en Sciences Politiques
Conseiller Principal de Jeunesse
et d'Animation
Enseignante Permanente à l'INJS
|
ANNEE ACADEMIQUE 2019/ 2020
SOMMAIRE
IN MEMORIAM ii
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iv
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
v
LISTE DES FIGURES
vii
LISTE DES TABLEAUX
viii
LISTE DES SYMBOLES
ix
RESUME
x
ABSTRACT
xi
DIAGRAMME DE SYNTHESE DE LA RECHERCHE
xii
INTRODUCTION GENERALE
1
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE DU
DEVELOPPEMENT TERRITORIAL ET DES ACTIONS COMMUNALES
12
CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS, REVUE DE
LITTERATURE ET THEORIES EXPLICATIVES DE L'ETUDE
13
CHAPITRE II : ENJEUX ET DEFIS DES STRATEGIES DE
DEVELOPPEMENT TERRITORIAL DANS LA PROMOTION DES ACTIONS COMMUNALES AU
CAMEROUN
27
CHAPITRE III : ETAT DES LIEUX DU DEVELOPPEMENT
TERRITORIAL DANS LA COMMUNE D'ABONG-MBANG
38
DEUXIEME PARTIE : CADRE OPERATOIRE DU
DEVELOPPEMENT TERRITORIAL A ABONG-MBANG
53
CHAPITRE IV : DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE
54
CHAPITRE V : PRESENTATION, INTERPRETATION DES
RESULTATS D'ENQUETE ET VERIFICATION DES HYPOTHESES
64
CHAPITRE VI : POUR UN DEVELOPPEMENT TERRITORIAL
OPTIMAL ET INCLUSIF DANS LA COMMUNE D'ABONG-MBANG
83
CONCLUSION GENERALE
100
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
104
ANNEXES
108
TABLE DES
MATIERES..........................................................................
118
IN MEMORIAM
A la mémoire de
Feu notre père Henri MPELE KOUKOAGUE
DEDICACE
A notre mère,
VeuveRégine MPELE Née YAAK
Qu'elle trouve en ce travail, le fruit de sa constante
sollicitude
REMERCIEMENTS
Cette oeuvre académique est le résultat des
efforts conjugués d'un ensemble de personnes qui de près ou de
loin ont participé à sa réalisation.A ce sujet, nos
sincèresremerciements vont particulièrementà notre
directeur de recherche Dr Bernard KONTCHOU et son assistante Madame Armelle
MATHO FOTSA qui ont bien voulu conduire avec rigueur et patience ce travail.
Nos remerciements vont également à l'endroit de
l'Administration de l'Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS)
à travers son principal dirigeant Dr Edmond EBAL MINYE, ainsi que tout
le personnel enseignant pour n'avoir ménagé aucun effort dans le
processus de notre encadrement durant ces deux années.
Notregratitude va à l'endroit des responsables de la
commune d'Abong-Mbangen l'occurrence le Maire monsieur Charmant OYAL et
Monsieur Alexandre MOADJILE, chef du service de la planification et toutes les
autorités traditionnelles de cette unité administrative pour leur
disponibilité et leur franche collaboration dans la collecte des
données en vue de la rédaction de ce travail de recherche.
Par ailleurs, nous voulons remercier infiniment notre famille
etparticulièrement : Monsieur et Madame OMAM,messieurs
RostandKOUKOAGUE II et Sammy Patrick BAPES OMAM,madameTatiana MPANZE MPELE pour
leur appui multiforme en vue de la réalisation de ce travail.
Notre gratitude va également à l'endroit de nos
amis et promotionnaires de l'université de Yaoundé 2 -Soa, que
sont madame Mirabelle NGO MASSOUSSI, Messieurs Olivier NGOUNOU
SIPA,Emérant Giscard GOUNOU,Hermann AKOAS,Rick ASSYLA KELE et Julius
AWAFONG pour la relecture du document.
Nous sommes tout aussi reconnaissants envers tous nos
camarades de la promotion 2018-2020, et en particulier Yannick ABATE, Ola
AWODO, Augustine KENGNE, Fils ABAH Yaboya, MBA Beyeme pour les idées et
échanges qui nous ont permis d'asseoir ce travail.
A tous ceux qui, de près ou de loin, nous ont
apporté leur soutien multiforme dans la finalisation de ce
présent travail.
LISTE DES ABREVIATIONS,
SIGLES ET ACRONYMES
ASDELAM : Association pour le
Développement de la Langue Maternelle
CAMWATER : Cameroon Water
Utilities
CDR : Comité des Routes
CES : Collège d'Enseignement
Secondaire
CETIC : Collège d'Enseignement
Technique, Industrielle et Commercial
CMA : Centre Médical
d'Arrondissement
CME : Communes de Moyen Exercice
COSA : Comité de Santé
COVID-19 : Corona Virus Disease
2019 (maladie à corona virus découvert en 2019)
CPE : Communes de Plein Exercice
CSI : Centre de Santé
Intégré
CTD : Collectivités Territoriales
Décentralisées
DAJEC : Délégation
d'Arrondissement de la Jeunesse et de l'Education Civique
DCPJA : Diplôme de Conseiller
Principal de Jeunesse et d'Animation
DDJEC : Délégation
Départementale de la Jeunesse et de l'Education Civique
DSCE : Document de Stratégie pour
la Croissance et l'Emploi
ECAM : Enquête Camerounaise
Auprès des Ménages
ETA : Ecole Technique d'Agriculture
FCFA : Franc de la Communauté
Financière Africaine
FEICOM : Fonds Spécial
d'Équipement et d'Intervention Intercommunale
GIC : Grouped'InitiativeCommune
GIZ : Deutsche Gesellschaft für
internationale Zusammenarbeit(coopération Allemande)
IAI : Institut Africain
d'Informatique
INJS : Institut National de la Jeunesse
et des Sports
INS : Institut National de la
Statistique
MINEPAT : Ministère de
l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire
MINPROFF : Ministère de la
Promotion de la Femme et de la Famille
MINSANTE : Ministère de la
Santé Publique
MST : Maladie Sexuellement transmissible
NTIC : Nouvelle Technologie de
l'Information et de la Communication
ONG : Organisation
Non-Gouvernementale
PADDL : Programme d'Appui à la
Décentralisation et au Développement Local
PCD : Plan Communal de
Développement
PIA : Programme d'Investissement
Annuel
PNDP : Programme National de
Développement participatif
SIDA : Syndrome de
l'Immunodéficience Acquise
STBC : Société de
Transformation du Bois du Cameroun
USB : Universal Serial Bus
LISTE DES FIGURES
Figure N°1 : poste agricole du village
ntoung construit par la commune
2
Figure N°2 : route carrossable sur le tronçon
Madouma-Djouyaya entretenue par la société forestière
« la
pallisco »...............................................................................44
Figure N°3 : route en terre du village Ntimbé
en saison sèche..................................44
Figure N°4: centre de sante
intégré de ntoung construit par la communauté et
aménagé par la commune
47
Figure N°5 : point d'eau
réalisé par la commune et le PNDP au village Oboul 2
47
figure N°6 : hôtel de ville de la
commune d'abong-mbang, construit par le feicom
48
Figure N°7 : nature des
réalisations de la commune par village
67
Figure N°8 : graphique croisé des
réalisations prévues et réalisées et du taux de
réalisation
75
LISTE DES
TABLEAUX
Tableau : N°1: Récapitulatif des
compétences transférées aux communes
2
Tableau N°2 : secteurs de la commune
d'Abong-Mbang
42
Tableau N°3 : Principaux impacts sociaux
potentiels des projets de developpement de la commune
50
Tableau N°4: récapitulatif des
hypothèses, variables et indicateurs de la recherche
56
Tableau N°5:tableau d'identification des
répondants
61
Tableau N°6: occupation des
répondants
66
Tableau N°7: récapitulatif des projets
envisagés et réalisés par la commune dans le cadre du pcd
de 2012
75
Tableau N°8 : état des besoins du
séminaire
93
LISTE DES SYMBOLES
% : Pour cent
°C : DegréCelsius
fi : fréquencerelative
Km : Kilomètre
Km2 :
Kilomètre carré
m : mètre
N : effectif total
N° : Numéro
ni : effectif de la
modalité
V.D : variable dépendante
V.I : variable indépendante
RESUME
La présente étude porte sur l'évaluation
des actions de la commune d'Abong-Mbang en faveur du développement du
territoire. Elle part du constat selon lequel le
développementapparaît comme une arlésienne dans les zones
rurales.Plus on s'éloigne du centre urbain, moins on en ressent les
effets. En s'inscrivant dans le cadre du PCD de 2012 et soucieux de comprendre
cet enclavement rural, nous nous sommes posé la question de savoir dans
quelles mesures les actions de la commune participent-elles du
développement duterritoire de la commune ? Pour répondre
à cette question, nous avons mené une étude sur les
actions de la commune tout en mettant un accent sur les projets structurants.
Comme point de départ, nous avons avancé
l'hypothèseselonlaquelle, les actions communales participent pour une
large majorité au développement des zones centrales au
détriment des zones périphériques. Cela nous a conduit
à l'adoption d'une démarche dans laquelle il fallait ressortir le
maillage territorial de ces actions et les facteurs explicatifs de leur
répartition inéquitable.A l'aide des méthodes de collecte
de données comme l'observation et l'entretien, nous avons mené
une enquête auprès de 26 personnes constituées
d'autorités communales,traditionnelles, du président du
comité de suivi du PCD et du président d'un conseil de
concertation.La présentation, l'interprétation et la validation
des données du terrain par des analyses de contenu, nous ont conduit
à la vérification des hypothèses spécifiques et
à la conclusion selon laquelle la stratégie de gouvernance de
l'exécutif communal, les facteurs structurels et le déficit de
suivi des projets ont entrainé un déséquilibre du
développement au profit de la zone urbaine. Desdifficultés
rencontrées dans les zones rurales, nous avons formulé
dessuggestions sur la base de laquelle, une stratégie en Animation a
été élaborée en vue d'atteindre
l'amélioration du cadre de vie dans les zones rurales.
Mots clés : Actions communales-
Développement territorial- Développement
ABSTRACT
This study examines the evaluation of Abong-Mbang's actions in
favour of the development of his territory. It starts from the observation that
development appears to be like an Arlesian in rural areas; the further away you
are from the urban centre, the less you feel the effects of development. As
part of the 2012 CDP and keen to understand this rural enclave, we have asked
ourselves the question of the extent to which the actions of the municipality
contribute to the development of the territories of the commune? To answer this
question, we conducted a study on the actions of the municipality while
focusing on structuring projects. As a starting point, we have put forward the
hypothesis that, for the most part, communal actions contribute to the
development of central areas at the expense of peripheral areas. This led us to
adopt an approach in which we had to highlight the territorial mesh of these
actions and the explanatory factors of their inequitable distribution. Using
data collection methods such as observation and interview, we conducted a
survey of 26 people made up of traditional municipal authorities, the chairman
of the CDP monitoring committee and the chairman of a consultation council. The
presentation, interpretation and validation of field data through content
analyses led us to the verification of specific assumptions and the conclusion
that the executive governance strategy, structural factors and project
monitoring deficit resulted in inequity development for the benefit of the
urban area. From the difficulties encountered in rural areas, we made
suggestions on the basis of which, an animation strategy was developed to
achieve the improvement of the living environment in rural areas.
Keywords: Development action's- Development-
Territorial development-
DIAGRAMMEDE SYNTHESE DE LA
RECHERCHE
Réalisé par : Junior
Cédric Darrel MPELE
Sous la direction de : Dr Bernard
KONTCHOU
Assisté de : Mme Armelle MATHO FOTSA
Nature du Travail
Mémoire rédigé en vue de l'obtention du
diplôme de conseiller principal de jeunesse et d'Animation
Titre du travail
Actions communales et développement territorial dans
la commune d'Abong-Mbang (EST-CAMEROUN)
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE DU
DEVELOPPEMENT TERRITORIAL AU CAMEROUN
ETAT DES LIEUX DU DEVELOPPEMENT TERRITORIAL DANS LA COMMUNE
D'ABONG-MBANG
DEFINITION DES CONCEPTS, REVUE DE LITTERATURE ET THEORIES
EXPLICATIVES
ENJEUX ET DEFIS DES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT TERRITORIAL
DANS LA PROMOTION DES ACTIONS COMMUNALES AU CAMEROUN
DEUXIEME PARTIE : CADRE OPERATOIRE DU
DEVELOPPEMENT TERRITORIAL A ABONG-MBANG
SUGGESTIONS POUR UN DEVELOPPEMENT TERRITORIAL OPTIMAL ET
INCLUSIF DES TERRITOIRES DE LA COMMUNE D'ABONG-MBANG
DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
PRESENTATION, ANALYSES DES RESULTATS D'ENQUETE ET VERIFICATION
DES HYPOTHESES
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
INTRODUCTION GENERALE
Le contexte dans lequel ce travail s'inscrit interpelle le
professionnel de Jeunesse et Animation au plus près. Le
développement territorial apparaît comme un développement
fédérateur des efforts d'amélioration du cadre de vie de
populations au niveau local. Pour donner plus de clarté à notre
sujet, nous interrogerons à juste titre le contexte et justifications du
sujet (1), la problématique (2), l'objet de recherche (3) et les
objectifs de recherche (4). Aussi, nous déterminerons la question de
recherche (5), les hypothèses liées à cette question(6),
l'intérêt de l'étude (7), le domaine d'étude (8), la
délimitation d la recherche (9), l'approche méthodologique (10)
pour aboutir à l'ébauche d'un plan (11).
I- CONTEXTE ET
JUSTIFICATIONS
Il est important dans le cadre d'une étude de
présenter le contexte dans lequel elle s'inscrit tout en justifiant son
choix. Il s'agit donc de faire ressortir le contexte (I.1) avant de donner les
justifications qui motivent notre choix (I.2).
I.1. Contexte de l'étude
Le développement en Afrique est le plus souvent
perçu comme une arlésienne. Ceci en raison du fait qu'on en parle
assez mais les effets en restent problématiques. En 2016, l'aide au
développementà l'endroit des pays en voie de développement
a atteint le seuil de 27 milliards de dollars. Pourtant, cette augmentation n'a
pas eu un effet sur la réduction de la misère, au contraire on
observe un enlisement des conditions de vie des populations en
général et de celles des zones rurales en particulier.On pourrait
penser dans cette lancée que « le développement est en
panne, sa théorie en crise, son idéologie objet de
doute » (Amin, 1989). Face à l'impératif de
développement, les pays africains ont inscrit dans leur cadre
législatif et ce jusqu'au niveau de la constitution, la création
des collectivités territoriales et les transferts de compétences
et de ressources correspondantes à partir de l'idée de
décentralisation. Le but étant d'accroître l'efficience de
la fourniture des services publics au niveau local, tout en donnant plus de
possibilités de choix et d'expression aux populations, rendant ainsi les
autorités locales redevables de leur gestion (Minepat, 2015). Ce choix
s'est accentué avec le passage de l'Etat providence à celui de
l'Etat régulateur où, de plus en plus, l'Etat partage ses
fonctions d'acteur principal de développement avec d'autres
entités. L'approche qui prévoyait entre autre une diminution de
l'Etat et un renforcement du rôle de la société civile
était considérée comme le moyen à la fois de
renforcer l'influence des citoyens ordinaires et les populations rurales en
particulier tout en promouvant des formes de développement plus durables
(Tapscot&Thomson, 2013). La décentralisation apparaissait alors
comme cette dynamique permettant l'introduction de la démocratie locale
et de la responsabilité politique (accountability), mais aussi
la libération des dynamiques de développement
" à la base". Tributaire de la loi portant révision
constitutionnelle du 18 janvier 1996, la décentralisation prend corps
avec la loi N°2004/017 du 22 juillet 2004 portant orientation de la
décentralisation qui dispose en son article 2(é) que «
la décentralisation constitue l'axe fondamental de promotion du
développement, de la démocratie et de la bonne gouvernance au
niveau local ». Dans l'esprit du législateur, le
développement à partir du niveau local occupe une place
prioritaire. Les collectivités locales jouent dès lors un
important rôle dans la régulation des dynamiques
socio-économiques (Ndeye, 2014).La commune devient ainsi un espace,
voire « le lieu privilégié
d'élaboration, d'exécution et d'évaluation des politiques
publiques »(Ibid. :90). En effet, la loi N° 2004/018 du 22
juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes relève en
son article 3 (1) que: « la commune a une mission
générale de développement local et d'amélioration
du cadre et des conditions de vie de ses habitants ». Cela renforce
l'idée selon laquelle « le dessein de la politique de
décentralisation est résolument de favoriser le
développement des territoires et garde en perspective les
caractéristiques sociales,économiques géographiques et
sociétales des territoires » (Ibid.: 2). A cet effet, outre la
mission générale de développement local et
d'amélioration du cadre et des conditions de vie de ses habitants, elle
est chargée de :
- la création et l'entretien des routes rurales non
classées et des bacs ;
- la création de zones d'activités
industrielles ;
- la contribution à l'électrification des zones
nécessiteuses ;
- l'autorisation d'occupation temporaire et de travaux
divers.
- la création et l'entretien de voiries municipales
ainsi que la réalisation de travaux connexes ;
- l'aménagement et la viabilisation des espaces
habitables ;
- l'éclairage des voies publiques ;
- l'élaboration et l'exécution des plans
d'investissements communaux ;
- la passation, en association avec l'Etat ou la
région, de contrats-plans pour la réalisation d'objectifs de
développement ;
- l'élaboration des plans d'occupation des sols, des
documents d'urbanisme, d'aménagement concerté, de
rénovation urbaine et de remembrement ;
- l'organisation et la gestion des transports publics urbains
;
- les opérations d'aménagement ;
- l'alimentation en eau potable ;
- le nettoiement des rues, chemins et espaces publics
communaux ;
- les opérations de reboisement et la création
de bois communaux ;
- la promotion des activités de productions agricole,
pastorale, artisanale et piscicole d'intérêt communal ;
- la mise en valeur des sites touristiques communaux ;
- la construction, l'équipement, la gestion et
l'entretien des marchés, gares routières et abattoirs ;
- la création, l'équipement, la gestion et
l'entretien des centres de santé d'intérêt communal,
conformément à la carte sanitaire ;
- l'assistance aux formations sanitaires et
établissements sociaux.
Dès lors, la commune est le principal levier de
développement aussi bien urbain que rural, car le développement
qu'elle est censée prôner doit s'étendre sur tout le
territoire qu'elle couvre.
Compte tenu de cette réalité, il est important
d'observer de près les actions communales à la faveur du sujet
relatif aux : « Actions communales et
développement territorial dans la commune d'Abong-Mbang, Région
de l'Est-Cameroun ».
I.2. Justifications du choix du
sujet
Un tel sujet a été motivé par l'adoption
en 2012 du plan communal de développement par la municipalité
d'Abong-Mbang. Ce plan porte la vision de développement communal et
permettrait de réduire de manière significative les écarts
spatiaux entre le centre-ville et les périphéries et de la
même façon porter un véritable coup à l'exode rural
grandissant. Bien que certaines infrastructures aient été
construites, on se rend toujours compte que les villages se vident et le
développement en lui-même semble peu évolutif dans
« l'arrière-pays » de la commune. A titre
d'illustration, seules les écoles du centre urbain ont une connexion
électrique et un point d'eau, sans oublier que sur les trente-quatre
(34) villages, seuls neuf (09) sont alimentés par le réseau
électrique. Aussi, les déplacements vers les villes en termes de
mobilité résidentielle se sont accentués soit 17,6% pour
des raisons de recherche d'emploi si l'on se réfère aux
données de L'Institut National de la Statistique (INS) de 2015. On
pourrait parler ici d'une certaine
« disparité territoriale » (Schoumaker, 1994)
entre les différents territoires communaux. Il devient donc judicieux de
s'appesantir sur les actions de la commune afin de voir comment est-ce
qu'elles participent de la réduction de ces inégalités au
plan de l'aménagement territorial. Notre choix a été
porté vers la commune d'Abong-Mbang en raison du fait que le Plan
Communal de Développement (PCD) de ladite commune est parvenu depuis
2017 à sa première phase d'exécution étant
donné qu'il était un plan quinquennal, il devenait de ce fait
intéressant de pouvoir l'évaluer au regard des problèmes
qu'il soulevait.
II-
PROBLEMATIQUE
La problématique d'une recherche est l'approche ou la
perspective théorique qu'on décide d'adopter pour traiter le
problème posé par la question de départ. C'est donc une
manière d'interroger les phénomènes étudiés
en vue d'obtenir de nouvelles informations (Quivy&Campenhoudt, 1995). Elle
consiste à faire un état de la question afin d'en ressortir le
problème sous-jacent.
II.1. Etat de la question
L'aménagement des territoires semble être la
réponse idoine aux questions de lutte contre la pauvreté et
d'amélioration du cadre de vie des populations (Schoumaker, 1994). C'est
dans cette optique quele législateur camerounais a adopté la loi
N°2011/008 du 06 Mai 2011 d'orientation pour l'aménagement et le
développement durable du territoire au Cameroun, qui stipule en son
article 3 (1) que :
l'aménagement et le développement du
territoire consistent en la mise en oeuvre d'une planification physique
corrigeant les disparités naturelles ou celles liées au
développement par la recherche d'une répartition judicieuse,
équilibrée et aussi intégrée que possible des
hommes , des activités de production des infrastructures et des
équipements sur l'ensemble du territoire.
Par cette disposition, il est question de mettre en avant le
principe d'égal accès des citoyens aux équipements et
services de qualité sur l'ensemble du territoire local. Cette
volonté est appuyée par le transfert des compétences et
des ressources appropriées aux Collectivités territoriales
décentralisées (CTD) en matière d'aménagement du
territoire mais aussi à une invite des différentsacteurs locaux
(CTD, organismes publics, acteurs socio-économiques et les
citoyens)à la prise des décisions,à la mise en oeuvre et
à l'évaluation concertées en matière
d'aménagement du territoire. L'Article 7 de la même loi, vient
renforcer ces propos en posant que la politique d'aménagement et de
développement durable du territoire se fonde sur des choix
stratégiques comme l'amélioration des conditions de vies dans les
zones rurales, l'atténuation del'exode rural, le désenclavement
du pays, etc.
À l'observation, par contre, on se rend compte que la
pauvreté de manière générale va grandissante et les
populations rurales, pour l'essentiel, éprouvent des difficultés
à avoir accès aux infrastructures de base. Ainsi, selon les
résultats de la quatrième enquête camerounaise
auprès des Ménages (Ecam4 :2015) de l'INS, le milieu rural
concentre 90% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté, le taux de
pauvreté se situant ici à 56,8%. Toujours selon l'INS,
interrogeant les ménages sur le taux de satisfaction de la politique
étatique de rapprochement de certaines infrastructures de base des
populations, il en ressort que concernant les routes, 29,7% des populations en
milieu rural sont satisfaits, contre 48,9% en milieu urbain ; au plan des
centres de santé nous avons 59% en milieu rural contre 63,2% en milieu
urbain. Bien plus, dans la commune d'Abong-Mbang, sur 34 villages, seuls neuf
(09) sont alimentés par le réseau électrique ENEO.Les
villages se dépeuplent de plus en plus au profit du centre-ville, ceci
sans omettre que les routes desservant les zones rurales, exception faitede la
Nationale N°10, sont en état de délabrement, ce qui entraine
des problèmes de déplacements. Dans cette description, il faut
également mentionner le cas de la route desservant la zone de
Ntimbé 1 en passant par Ankouamb qui est fréquemmentdansun
état de délabrement. A cela, il faut ajouter les villages qui se
trouvent à plusieurs Kilomètres d'un centre de santé, on
voit par là les villages Missoumé,Ntimbé 2. Une situation
qui constitue une difficulté pour les agriculteurs qui doivent vendre
les produits de leurs activités au seul marché des vivres qui se
trouvent au centre-ville. Bien plus encore, le Programme National de
développement participatif (PNDP) a mis sur pied des conseils de
concertation locaux dans le cadre de la valorisation des réponses
endogènes au développement ; une telle mesure vise à
voir émerger des sortes d'instances locales qui traitent des questions
de la localité. Ces instances ont été créées
dans la commune d'Abong-Mbang et encadrées par un chargé des
communautés pour répondre à la question de
l'impératif de développement.
Or malgré tout ces efforts, on se rend compte que les
zones rurales sombrent dans un gouffre de précarité à
travers l'absence d'infrastructures sociales, ce qui questionne le maillage des
actions en faveur de ces zones et met en lumière ce que l'on pourrait
appeler la forte inégalité entre le milieu rural et le milieu
urbain. Ces préoccupations se trouvent au centre de notre étude.
II.2. Enoncé du
problème
De cet écart entre la norme et l'existant, il ressort
le problème des effets mitigés des actions communales en faveur
du développement des zones rurales de la commune d'Abong-Mbang.
III- OBJET DE
RECHERCHE
Cetteinvestigation porte sur l'évaluation des effets de
la mise en oeuvre du plan d'actions de la commune d'Abong-Mbang sur la
population cible
IV- OBJECTIFS DE LA
RECHERCHE
Barlow (1989 :12) résumela notion d'objectif par
l'image proverbiale selon laquelle « si tu ne sais pas
où tu vas, tu risques de mettre longtemps pour y arriver ». La
conduite de ce travail de recherche exige que nous nous fixions un objectif
général et trois (03) objectifs
spécifiques
IV.1-
Objectif général
Il s'agit d'évaluer les actions communales en faveur du
développement des territoires dans la commune d'Arrondissement
d'Abong-Mbang en vue de proposer des stratégies de gouvernance
territoriale qui tiennent compte de toutes les parties prenantes.
IV.2- Objectifs
spécifiques
O.S.1 : Présenter la cartographie
des actions de développement prévues et réalisées
par la commune d'Abong-Mbangpour en apprécier le maillage
territorial ;
O.S.2 :identifier les mobiles qui
justifient une répartition inéquitable des projets et actions
structurants de la commune sur l'étendue du territoire
communal ;
O.S.3 : analyser les modalités de
suivi des projets communaux afin de proposer des stratégies de
gouvernance territoriale plus inclusivesdans l'optique d'un
développement optimal de la commune.
V- QUESTIONS DE
RECHERCHE
Elles se déclinent en questions principale et
secondaire.
V.1- Question principale
L'interrogation principale de cette recherche est
énoncée tel que suit : dans quelles mesures les actions de
la commune participent-elles du développement du territoire
communal ?
V.2- Questions secondaires
Q.S.1 :A quelle proportion
l'étendue territoriale de la commune est-elle couverte par les projets
structurants communaux de développement communautaire ?
Q.S.2 :En quoi consistent les mobiles
d'une répartition inéquitable des actions de développement
de la commune ?
Q.S.3 :Comment se présente le
mécanisme de suivi des projets et Comment la commune peut-elle orienter
ses actions dans le sens d'une gouvernance inclusive pour un
développement territorial optimal ?
VI- HYPOTHESES DE
RECHERCHE
Dans tout travail de recherche, l'hypothèse est une
proposition portant sur un rapport entre un ensemble de concepts particuliers
dont on n'est pas sûr de la véracité ou de la
fausseté, mais au sujet de laquelle on croit que les faits pourront
établir soit la vraisemblance, soit la tartuferie (Gauthier, 2009). Ces
hypothèses se déclinent en hypothèse principale et en
hypothèses secondaires.
VI.1- Hypothèse
principale
Les actions communales participent pour une large
majorité au développement des zones centrales au détriment
des zones périphériques de la commune d'Abong-Mbang en mettant un
accent sur la réalisation des projets structurants dans lesdites
zones.
VI.2- Hypothèses
secondaires
H.S.1 : les actions communales
structurantes de développement semblent irrationnellement
réparties sur le territoire de la commune d'Abong-Mbang ;
H.S.2 :les mobiles politiques
(stratégie de gouvernance) et structurels(organisationnel) expliquent la
répartition inéquitable des actions communales dans son
territoire.
H.S.3 :la défaillance du
mécanisme de suivi des projets communaux appelle à des actions
mobilisatrices et participatives par des acteurs engagés et
compétents gage de l'accroissement des capacités de
développement des actions communales dans les périphéries
de la commune.
VII- INTERET DE LA
RECHERCHE
Dans toute recherche scientifique, le chercheur doit exprimer
la pertinence ou portée du sujet en indiquant en quoi ce sujet s'inscrit
dans les préoccupations scientifiques, en quoi ce sujet contribuera
à l'avancement des connaissances et en quoi le sujet est original et
d'actualité surtout sous l'angle abordé (Assie&Kouassi,
2008). Cette recherche a donc à la fois une portée scientifique,
socio-politique et professionnelle.
VII.1- Intérêt
scientifique
Ce travail de recherche permettra d'enrichir les savoirs sur
les politiques publiques et partant l'action publique locale, mais
également sur les stratégies adoptées par les communes
pour atteindre le développement local souhaité. Il permettra en
outre de documenter une zone géographique très peu
étudiée à savoir l'Arrondissement d'Abong-Mbang. Enfin,
densifier les connaissances relatives à la cartographie des actions de
développement impulsées par la commune et sur les mobiles du
maillage insuffisant du territoire.
VII.2- Intérêt
social
L'intérêt social de cette étude tient au
fait que, les analyses faites sur les actions de développement
impulsées par la commune d'Abong-Mbang participent à
l'amélioration des conditions et du cadre de vie des populations
locales. Enmettant une emphase sur la répartition de ces actions sur
toute l'étendue territoriale de la commune, elle voudrait parvenir
à une bonne gouvernance locale qui induit la proximité de la
commune d'avec les populations rurales et la mobilité de ses
actions.Concrètement, dans l'optique de voir ces résultats
appliqués, cette étude apporte un essai de solution au gap qui
existe entre les zones rurales et les zones urbaines dans les communes
camerounaises.
Bien plus, cette étude permettra aux communes de
s'approprier non seulement la culture de performance dans les administrations
publiques mais aussi de mettre sur pied des stratégies de
développement inclusif et non-discriminatoire. Ceci pour que les
exécutifs communaux répondent avec tact aux problèmes
sociaux des populations locales, afin de se voir réaliser le voeu d'un
développement qui va de manière ascendante.
VII-2- Intérêt
professionnel
Au plan professionnel, ce travailintéresse tout
gestionnaire et Cadre de Jeunesse et d'Animation qui cherchera à
améliorer les conditions de vie des populations locales par le
truchement de la réalisation des actions qui impacteront tout le
territoire. Il met une emphase sur la territorialisation des actions
municipales, en ayant un regard plus poussé vers l'échelon local
ce que l'on pourrait appeler « la périphérie de la
périphérie »(Gremion, 1976).
VIII- DOMAINE
D'ETUDE
Ce travail de recherche s'inscrit dans le vaste champ des
Sciences et Techniques de l'Animation, des Loisirs et de l'Education Civique et
particulièrement dans le domaine des Sciences Humaines et Sociales
appliquées à l'Education Permanente. Il cherche à
expliquer les raisons qui limitent le développement territorial
intégral de la commune d'Abong-Mbang tout en l'évaluant.
Nous allons par ailleurs, pour mieux cerner notre sujet, faire
appel au management. En effet, la gestion d'une structure comme la commune
relève fondamentalement de la science managériale, la mise en
oeuvre et l'évaluation étant des mots clés pour un
élu qui gère ou aspire à gérer une organisation.
De même, nous ferons également un saut dans les
sciences juridiques et politiques lorsque nous aborderons les questions
liées à la gouvernance locale et à la
décentralisation.
In fine, l'aspect géographique nous permet de
maîtriser le cadre physique de l'étude, tout en faisant ressortir
les forces et faiblesses, les potentielles menaces, bref les atouts et
contraintes afin que ce milieu soit développé.
IX- DELIMITATION DE LA
RECHERCHE
L'une des exigences de la maîtriser de notre sujet de
recherche est de savoir les délimitations spatialeet temporelle sans
lesquelles on naviguerait à vue.
IX.1- Délimitation
Spatiale
Cette étude s'effectue dans l'Arrondissement
d'Abong-Mbang, chef-lieu du département du Haut-Nyong, Région de
l'Est. Ceci en raison du potentiel qu'il regorge mais dont l'inexploitation
entraine une pauvreté grandissante surtout lorsqu'on migre du centre
vers les périphéries.
IX.2- Délimitation
temporelle
Dans la délimitation temporelle, notre étude se
situe entre 2012 et 2018. En effet, l'année 2012 représente
l'année de validation du plan communal de développement de la
commune d'Abong-Mbang. Quant à l'année 2018, elle correspond
à la fin de la première phase d'exécution dudit plan. Cet
espace temporel nous servira de baromètre pour l'analyse des actions de
la commune pour le développement territorial.
X- APPROCHE
METHODOLOGIQUE
Se situant dans le cadre de la recherche exploratoire et
analytique, notre étude adopte une approche qualitative qui nous
suggère les techniques et outils de collecte des données à
savoir, l'observation directe, la recherche documentaire et les
entretiens.
L'observation directe, assortie d'une grille d'observation,
nous permettra de collecter des informations visuelles, du constat des
conditions difficiles d'accès aux services sociaux de base par les
populations rurales de la commune d'Abong-Mbang.
L'exploitation documentaire, assortie d'une grille de lecture,
consistera en la collecte des données dans différents centres de
documentation à l'instar de la bibliothèque de l'INJS,du Centre
des OEuvres Documentaires de la Faculté des Sciences Juridiques et
Politiques de l'Université de Yaoundé II-Soa et d'une immense
Webographie.
Enfin, les entretiens sur la base des guides d'entretien
seront dirigés vers les responsables communaux, vers les
autorités religieuses et traditionnelleset aux membres du comité
de suivi du PCD.
XI- ANNONCE DU
PLAN
Pour une meilleure compréhension de notre sujet, notre
travail s'articulera autour de deux parties contenant chacune trois chapitres.
La première intitulée « cadre conceptuel et
théorique du développement territorial » mettra une
emphase sur la définition des concepts, la revue de littérature
et les théories explicatives (chapitre 1), sur les enjeux et
défis des stratégies de développement territorial dans la
promotion des actions de la commune au Cameroun(chapitre 2) et sur
l'état des lieux dudéveloppement territorial dans la commune
d'Abong-Mbang(chapitre 3). Quant à ladeuxième qui est le cadre
opératoire de l'étude, elle se structure autour de la
démarche méthodologique d'enquête de terrain(chapitre 4),
de la présentation ,l'analyse et l'interprétation des
données recueillies afin de procéder à la
vérification des hypothèses de recherche(chapitre 5) et enfin
permettra de ressortir les suggestions susceptibles d'induire un
développement territorial optimal et inclusif (chapitre 6).
PREMIERE PARTIE : APPROCHE
THEORIQUE DU DEVELOPPEMENT TERRITORIAL ET DES ACTIONS COMMUNALES
Le développement territorial revêt une importance
cruciale dans les politiques étatiques et locales. Mais avant
d'être mise en oeuvre, toute politique de développement est
conçue et pensée. De là, il se pose le problème de
la scientificité du développement territorial dans la promotion
de la commune. Pour parvenir à ce dessein, cette partie permettra de
ressortir l'approche conceptuelle et théorique du développement
territorial tout en mettant en avant la revue de la littérature qui
gravite autour (chapitre 1). Elle concernera aussi les enjeux et défis
des stratégies de développement territorial dans la promotion de
la commune au Cameroun (chapitre 2) et par après, fera un état
des lieux du développement territorial dans la commune d'Abong-Mbang
(chapitre 3)
CHAPITRE I : DEFINITION DES
CONCEPTS, REVUE DE LITTERATURE ET THEORIES EXPLICATIVES DE L'ETUDE
L'amélioration des
conditions et du cadre de vie des populations locales est le cheval de bataille
des politiques de développement. L'Etat, à travers les CTD,
entend promouvoir un développement qui se veut territorial. Cette
initiative traduit la volonté de ces politiques d'oeuvrer en accord avec
les objectifs de développement durable à savoir, éradiquer
la pauvreté, accéder à la santé et à une
éducation de qualité, etc. Aussi, avant de développer la
problématique qui est la nôtre, il convient d'asseoir
théoriquement l'étude, la théorie précédant
toujours la pratique. De ce fait, l'ancrage théorique de l'étude
qui nous préoccupe se présente sous trois grands axes :
d'abord une définition opératoire des concepts, ensuite la revue
de littérature et enfin les théories explicatives.
I.1-
INSERTION CONCEPTUELLE DE L'ETUDE
Se saisir sociologiquement d'un objet implique une
reconstruction qui ne va pas de soi, du fait de la double herméneutique
auxquelles les sciences sociales sont sujettes (Giddens, 1987). Elles doivent
non seulement construire leur objet, mais également tenir compte des
diverses interprétations (de caractère spontané ou savant)
préexistant à l'observation (Duchastel& Laberge, 1999). Ce
qui délimite l'objet de la science, ce sont les rapports conceptuels
entre problèmes, c'est-à-dire entre deux concepts. On voit que ce
qui constitue l'objet c'est des liens entre concepts (Weber,
1904 :146).
Dans le cadre de notre étude, les expressions
d'actions communales, de développement territorial, de projet de
développement structurant et de gouvernance locale méritent une
clarification.
I.1.1- Actions communales
Il s'agit dans ce cas de définir le terme action et
l'épithète communal, pour après ressortir celui d'action
communale.
Le terme action est polysémique. L'action est une
opération par laquelle se produit un effet, une influence de
l'être qui agit, occupation plus ou moins active, exercice de la
faculté d'agir, ce terme est un nom féminin comme l'indique le
dictionnaire Le Robert (2011) et qui indique une manière d'agir,
d'intervenir, d'exercer une certaine influence vis-à-vis d'un domaine,
d'une personne, d'un problème, etc. Bien plus, d'après
l'Encyclopédie Encarta 2009, l'action se perçoit comme
étant la faculté qui permet l'extériorisation
concrète et généralement ordonnée de la
volonté de quelqu'un ou d'un groupe.
Ces trois explications définissent bel et bien une
action mais seules les deux dernières convergent vers le sens qui
intéresse notre travail. En effet, nous considérons comme action,
toute manoeuvre ou procédure de la commune d'Abong-Mbang visant à
influencer la qualité de vie des populations dans un domaine ou l'autre.
Pour le cas d'espèce, il s'agit de l'influence de cette commune dans la
promotion du développement territorial à travers des projets dits
structurants.
L'adjectif communal, vient du substantif Commune. Cela renvoie
à ce qui a trait à la commune. Cette dernière peut
être définie comme la plus petite collectivité
territoriale, voire l'institution décentralisée de base qui est
dotée d'autorités élues et d'une administration sur un
territoire bien défini. Pour le cadre de notre étude c'est la
commune d'Abong-Mbang que nous évoquons lorsque nous parlons de
l'épithète communal.
Les actions communales ont donc trait à tout ce que,
fait la commune qui,s'inscrivant en étroite ligne avec ses missions et
son rôle,entre dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie de
ses habitants. Nous nous intéressons bien évidemment aux actions
en termes d'opération d'aménagement et de réalisation
d'ouvrage de développement local à l'instar de
l'électrification des zones non-couvertes, la construction des
infrastructures commerciales et de l'entretien des routes qui
représentent tous des projets structurants.
I.1.2- Développement
territorial
Définir avec aisance cette expression, impose que l'on
clarifie ce qu'on entend par l'épithète territorial avant de nous
lancer dans la compréhension du terme développement territorial.
L'adjectif territorial vient du substantif territoire. Selon
Pecqueur (2014), le territoire se conçoit à la fois comme
« catégorie d'analyse des phénomènes de
construction sociale localisé d'un projet de développement, (...)
mais aussi une réalité construite par les acteurs ».
C'est ainsi qu'il distingue le territoire construit du territoire donné.
Le premier, résulte d'un processus de construction du territoire par les
acteurs, il n'est pas postulé, il est constaté a posteriori cela
voulant dire que le territoire construit n'existe pas partout. Quant au
deuxième qui nous intéresse, à savoir le territoire
donné, c'est la portion d'espace (le plus souvent un découpage
infranational) constituée qui est l'objet de l'observation. Dans notre
contexte, le territoire renvoie à la portion infranationale
correspondant aux limites de la commune d'Abong-Mbang.
Le concept de développement territorial date de la fin
des années 1990 avec comme volonté de remettre au coeur de la
problématique du développement, le territoire avec ses
ressources, ses contraintes et ses spécificités non seulement
matérielles mais encore immatérielles. Pinchenel (1985) le
définit comme une intervention des hommes sur leurs espaces avec
différents objectifs : soit de réduire les
disparités, d''apporter des réponses aux dysfonctionnements, soit
encore lutter contre la dégradation des cadres de vie. Il suppose que
les acteurs locaux organisés participent à une gouvernance locale
au côté des élus et des représentants d'un Etat que
l'on souhaite impliqués. Ainsi donc, pour Pecqueur& Campagne (2014),
le développement s'emploie à analyser les modes d'organisation
des acteurs territoriaux à travers leur gouvernance, leur
mobilité et leur proximité. L'acteur nous intéressant ici
étant la commune. C'est donc enfin un développement qui
intéresse plus particulièrement les zones rurales, en ce sens
où il veut y voir apparaître un changement considérable.
En adoptant la dernière approche conceptuelle, nous
entendons par développement territoriall'analyse de l'action de la
Commune d'Abong-Mbang sous le prisme de sa gouvernance, de la mobilité
de ses actions sur le territoire communal et enfin sur sa proximité avec
les zones rurales.
I.1.3- Projet structurant
La notion de projet structurant est apparentée au champ
du développement. La fondation synergie-Lyon-Cancer sur son site
internet, la définit comme étant un projet qui met en place des
organisations , des réseaux ou des outils ayant un impact en termes de
synergie et de développement pour une communauté, une
filière d'un territoire. Dans ce sens, « un projet
structurant peut générer ou appuyer d'autres projets et
rassembler des acteurs d'horizons différents autour d'un objectif
commun ».
Le thésaurus du gouvernement du Québec
définit, le projet structurant comme « un projet qui s'inscrit
dans les priorités de développement de la région et dans
un axe ayant un potentiel de croissance appréciable
démontré, qui provoque un effet multiplicateur dans
l'économie régionale » allant dans le même sens,
l'économiste Dieudonné Essombadans une interview accordée
au Journal L'essentiel Du Cameroun (2016) affirme que « le projet
structurant est un projet dont la mise en place entraine le
développement d'un très grand nombre d'activités nouvelles
impossibles à réaliser sans ce projet ». Il va plus
loin en affirmant que :
le projet n'a pas besoin d'être
très important pour avoir des effets structurants. Par exemple, si vous
introduisez l'électricité dans un village, vous suscitez par la
mêmeoccasion de nouvelles activités qui n'existaient pas
jusque-là, telles que la vente du poisson congelé, de la
bièrefraîche, des pratiques qui n'existaient pas comme la
télévision et le téléphone et vous créez de
nouvelles activités comme celles d'électriciens.
L'électrification rurale peut donc avoir des effets très
structurants .
Dans le cadre de cette étude, le sens que nous
donnerons à cette notion sera celui de Dieudonné Essombaceci en
mettant en lumière les projets liés à
l'électrification rurale, la construction des marchés et
l'entretien des routes communales.
I.1.4- Gouvernance locale
Le concept de gouvernance, aussi polysémique qu'il
soit, regorge une branche dédiée au local, d'où le terme
gouvernance locale.
Pour Hermet G. (2005), la gouvernance locale renvoie à
un ensemble des procédures institutionnelles des rapports de pouvoir et
des modes de gestion publics ou privés formels, aussi bien qu'informels,
qui régissent l'action politique. Dans cette définition, il est
mis en avant, le facteur interactionnel des rapports de pouvoir. Allant dans ce
sens, et présentant une perspective au plan central, Stoker G. affirme
que :
la gouvernance fait intervenir un ensemble complexe d'acteurs
et d'institutions qui n'appartiennent pas tous à la sphère du
gouvernement. Elle traduit une interdépendance entre les pouvoirs et les
institutions associées à l'action collective. La gouvernance fait
intervenir des réseaux d'acteurs autonomes et part du principe qu'il est
possible d'agir sans se remettre au pouvoir de l'Etat. (Stoker, 1998).
Dans ses travaux sur le développement local,Bernard
Pecqueur définit la gouvernance locale comme :
un processus institutionnel et organisationnel de construction
d'une mise en compatibilités des différents modes de
coordination entre acteurs géographiquement proches, en vue de
résoudre les problèmes productifs inédits posés aux
territoires (Pecqueur, 2000).
Lefacteur territoire est l'élémentqui nous
intéressedans son approche de la gouvernancelocale. Même si sa
définition a un fort aspect économiciste, elle nous permet de
nous rapprocher de celle de Leloup et al. (2005) qui voient en elle une forme
derégulation territoriale et d'interdépendance dynamique entre
les agents et les institutions locales. Notre approche du concept sera la
même que celle de Ndountio J. (2011) qui voit en la gouvernance locale,
un ensemble de moyens par lesquels les individus et les institutions publiques
et privées gèrent leurs affaires locales. C'est-à-dire les
capacités des communautés à maîtriser leur
territoire et à gérer leurs ressources.
C'est ainsi donc le contenu que nous donnons au concept de
gouvernance locale dans cette étude car celui-ci entrevoit l'action
locale comme étant plus proche des populations reparties sur le
territoire.
Après ce parcours conceptuel, qui nous permet d'avoir
un aperçu clair des expressions que nous utilisons, il est judicieux de
passer en revue les travaux scientifiques du domaine de recherche qui nous
intéresse.
I.2- REVUE DE LA LITTERATURE
La revue de la littérature est une phase au cours de
laquelle l'on fait le point sur les connaissances de l'objet de recherche. Le
but est de dégager d'une part les thèmes majeurs
identifiés chez les auteurs et d'autres part de relier ces thèmes
aux différentes dimensions de la question de recherche et à son
contenu global (Assie&Kouassi, 2008 :26). Dans le cadre de cette
étude, la revue de la littérature repose sur les
thématiques théoriques à tendance universelle et
indigène du développement rural, des initiatives de
développement en milieu rural et de la gouvernance locale.
I.2.1- Littérature en
relation avec le développement rural
Dans un contexte où la course vers le
développement sous toutes ses formes est le leitmotiv des Etats et des
gouvernements du monde et d'Afrique Subsaharienne en particulier, le
développement rural devient une thématique centrale qui
intéresse bon nombre d'auteurs.
Ainsi, Selon Mifoundo(2010), le développement rural
requiert un processus global, c'est-à-dire une synergie qui appelle
autant les pouvoirs publics que les populations rurales. Autant il fait appel
aux infrastructures et à l'encadrement des populations, de même,
il fait appel au travail et à la prise de conscience des paysans.
Chambers (1990) pense que le monde rural est celui qui est le
plus touché par la pauvreté. Ici, les populations sont incapables
de faire face aux obligations sociales les plus élémentaires.
Pour Morize(1985),
le développement rural consiste à
améliorer tout l'environnement de l'agriculteur, il porte à la
fois sur les routes, les points d'eau, la santé, l'éducation et
sur tous les services économiques et sociaux susceptibles
d'améliorer non seulement la fonction productive mais aussi le
bien-être social.
Dans cet ordre d'idée, le développement rural
repose prioritairement sur la viabilisation de l'espace rural, par la dotation
en infrastructures afin de favoriser la production et les échanges avec
d'autres localités. C'est une tâche qui incombe aux
collectivités locales et à l'Etat.
S'appesantissant sur le facteur bien-être des
populations rurales, Mendras(1984) pense que l'amélioration des
conditions de vie des populations devrait être surtout de nature sociale.
Pour lui, les innovations apportées dans les villages devraient
intégrer les réalités de ces milieux de sorte que chaque
membre en bénéficie pleinement. Cet auteur proscrit les actions
de développements isolés et préconise plutôt
l'engagement en faveur des groupes ou des communautés.
Ces différentstravaux, tout en mettant l'accent sur les
conditions dans lesquels vivent les populations rurales, proposent comme
solution la construction d'infrastructures sociales qui permettront à
terme de résorberdifférents problèmes dans ce milieu. Bien
que l'accent soit mis sur le monde agricole, nous voulons nous départir
de cette seule vue pour prendre le volet socio-économique de
façon plus large. Notre démarche épousera donc cette
approche du développement intégral du milieu rural qui s'appuie
sur des initiatives plus perceptibles au niveau du territoire et surtout
lorsqu'on s'éloigne du centre de l'Arrondissement.
I.2.2- Littérature en
rapport avec les initiatives de développement en milieu rural
Travaillant sur les questions de gouvernance au
Sénégal,Mbade (2016) reconnaît déjà
l'inégalité socio-spatiale entre les territoires
régionaux, départementaux, urbains et ruraux. Face à cela,
il propose l'urgence de l'existence des politiques d'aménagement du
territoire, car celles-ci ont pour objectif prioritaire de contribuer au
rétablissement de l'égalité des chances sur le plan
spatial. Cette forme d'équité supposant pour les
collectivités territoriales, des possibilités d'accès
à toutes les infrastructures sociales de base, à l'emploi et aux
ressources financières nécessaires pour assurer leurs fonctions
(Merlin, 2002 :24).
Dans cette dynamique de vouloir poser le local comme un espace
pertinent de développement,Ngo Kaldjop(2016), dans son mémoire
intitulé « initiatives de développement des
élites locales en milieu rural et implication des populations
bénéficiaires : cas de l'usine de transformation du manioc
de Ngoumou », interroge les actions de
développement. Cherchant à résoudre le problème de
la non-intégration des populations locales dans ces projets, elle en
arrive au fait que l'absence de collaboration entre élites et
populations et l'ingérence des objectifs politiques dans la mise en
oeuvre des initiatives de développement communautaires soient des freins
considérables à la réussite de ces projets. Pour
résoudre ce problème elle suggère une stratégie
d'intégration des populations bénéficiaires à un
projet de développement local tout en matérialisant
l'activité majeure de cette procédure.
Enfin,SamboMbiena(2016), à travers ses travaux sur les
« collectivités territoriales décentralisées et
promotion des activités touristiques : étude menée
dans la commune de Batouri »,va du constat de la non-implication de
la commune de Batouri dans la promotion des activités
touristiques. Par-là, il déplore l'absence d'une politique
adéquate de tourisme dans le plan communal de développement, et
pour cela il propose la création d'une plateforme d'échanges avec
les élus locaux qui pourrait les aider à s'impliquer dans la
promotion des activités locales.
Ces différents travaux, nous permettrons de nous
implanter dans notre sujet en ceci qu'ils questionnent la manière dont
les projets de développements sont initiés au niveau local. La
population locale bénéficiaire devrait être au centre des
initiatives de développement au regard de certaines disparités
qui sont observées comme nous le rappelle le premier auteur. La commune
d'Abong-Mbang devrait donc s'intéresser au développement de son
territoire en regardant tous les pans possibles de développement qui,
dans une certaine mesure permettra un développement qui ne sera plus
seulement dans le carcan nominatif.
Les actions de développement en direction de
l'échelon local sont nombreuses et sont le fait de plusieurs acteurs.
Ces acteurs se retrouvent aussi bien au sein des organisations de la
société civile (associations, GIC, comités de
développement, etc.) que des institutions étatiques et
infra-étatiques à l'instar de l'institution communale.
I.2.3-Littérature sur la
gouvernance Locale
La gouvernance locale concerne en général les
nombreuses interrogations au sujet de la meilleure forme de gouvernement, mieux
de gouvernance à l'échelon de base de toute communauté.
C'est ainsi que Schneider (1999), dans son article
intitulé « gouvernance participative : le chainon
manquant dans la lutte contre la pauvreté », tout en
questionnant les politiques de lutte contre la pauvreté, présente
les résultats mitigés des stratégies traditionnelles de
lutte contre celle-ci. La raison étant une sous-estimation ou mauvaise
compréhension du rôle de la gestion des affaires publiques. Il
critique le fait pour les populations de se contenter de croire ou d'en appeler
à la volonté gouvernementale pour réduire la
pauvreté, ce qu'il juge à la fois irréaliste et
insuffisant. Pour voir ces politiques avoir des résultats concrets, il
préconise la mise sur pied d'une gouvernance participative qui, selon
lui, permet de fonder les actions à mener sur une meilleure information,
de veiller à un engagement plus fort de la part des décideurs et
de l'administration afin de rendre la mise en oeuvre des mesures plus
réelle et plus efficace.
Tout en étant d'avis avec lui sur la solution
donnée à savoir l'option d'une approche participative dans la
réalisation des actions de développement , nous voulons
allerau-delà en disant que les populations qui sont le plus souvent
pauvres, manquent d'initiatives; raison pour laquelle la Commune devrait jouer
un rôle central dans l'accompagnement voire l'encadrement de celles-ci.
On ne saurait donc parler d'irréalisme de la part des populations comme
le penseSchneider.
Abondant presque dans le même sens,OloumeBeyeme(2011)
dans son mémoire intitulé « Gouvernance locale et
développement communautaire durable : cas du centre de santé
du village GBOTO ZEVE au Togo » pose le problème en termes de
gouvernance locale et de développementcommunautaire. Pour aborder ce
problème, elle détermine les causes du faible taux de
fréquentation du centre de Santé, tout en évaluant le
système de gouvernance locale en vigueur dans la communauté afin
de faire des propositions pour l'amélioration de ce dernier. Sa solution
se résume en l'implication et la participation effective des populations
aux affaires locales en raison du fait que leur bien-être ne
dépend pas uniquement de la performance des politiques publiques et
partant des actions publiques.
Son résultat corrobore avec notre ambition qui est de
parvenir à une gouvernance territoriale inclusive dans l'optique
d'atteindre des actions non-seulement de la Commune mais également des
autres acteurs de développement local.
Enfin, JiokengNdountio(2010) à travers son
mémoire sur « la problématique de la gouvernance locale
dans la Région de l'Est-Cameroun : une analyse de la perception du
maire par les populations de la ville de Bertoua » nous plonge dans
l'univers complexe de la gouvernance locale. Ici, elle interroge comment est-ce
que la perception du maire par les populations de la ville de Bertoua favorise
leur adhésion à l'action publique locale.Elle pose la figure du
Maire comment étant très importante dans la mise en oeuvre des
actions fortes dedéveloppement. Sa personnalité étant
perçuecomme un facteur de réussite des actions de la commune.
Ainsi, plus le maire est un personnage proche des populations, plus celles-ci
adhèrent à son action et plus l'action de la commune touche les
réalités des populations, plus elles se sentent poussées
à s'y impliquer.Par-là, elle présente le fait que la
population ne connaisse pas le maire et considère qu'il n'est pas
proched'elles,pourtant elle constitue sa base élective.
Lesrésultats de ces auteurs nous confortent dans notre
démarche dans la mesure où le développement effectif passe
par la proximité des dirigeants avec les populations. Seulement, nous
aspirons au dépassement de ces études lorsque nous convergeons
vers la conclusion d'une gouvernance de proximité à travers des
actions de développement concrètes favorables à
l'épanouissement quotidien des populations.
En somme ces trois auteurs sont importants en raison de leur
thématique commune qui est celle de la participation des populations
à la réalisation des projets les concernant. Et c'est cela qui
nous intéresse dans la résolution de notre
problèmecar« la gouvernance participative
débouche potentiellement sur une plus grande capacité au niveau
de la prise des décisions et des résultats »
(Schneider, 1999).
Il faut donc dire que les thématiques abordées
sont plurielles et permettent une vue d'ensemble sur notre objet
d'étude. Mais pour que ce dernier soit plus clair et explicable, une
présentation des théories est nécessaire.
I.3- THEORIES EXPLICATIVES
Une théorie est, selon Fischer (1996), « un
ensemble de propositions cohérentes qui aident à montrer pourquoi
tels ou tels comportements se produisent et quelles relations peuvent
être établies entre tel ou tel phénomène et telle ou
telle attitude ». Il s'agit d'apporter des éclaircissements
sur l'existence d'un fait, son fonctionnement, ses mutations et même sa
disparition.
Dans le cadre du présent travail, il est important de
comprendre l'implication de la commune dans la promotion du
développement territorial à travers ses actions. A cet effet,
trois théories paraissent édifiantes sur les faits sus
évoqués, il s'agit de la théorie
structuro-fonctionnaliste, de la théorie du développement local
participatif et de la théorie du pragmatisme opérationnel.
I.3.1-Théorie
structuro-fonctionnaliste
C'est une théorie qui, comme l'indique son nom, est
basée à la fois, sur la structure et sur la fonction. Elle a pour
représentant Albert RadcliffeBrown et plus
récemmentTalcottParsons.
Dans son étude sur la parenté, RadcliffeBrown,
donne une égale importance au concept de structure et de fonction en
insistant particulièrement sur le rapport entre les institutions et les
structures sociales dans lesquelles celles-ci s'insèrent. Après
analyses et investigations, il conclut que les différents
éléments de la société remplissent des fonctions
telles que définis par les institutions sociales dans lesquelles elles
s'insèrent. Les membres de chaque société ont, selon le
structuro-fonctionnalisme, des besoins auxquels la société doit
répondre pour se maintenir et subsister. Et pour répondre
à ses besoins, la société se dote de certaines structures.
Le structuro-fonctionnalisme est aussi défendu par
TalcottParsons (1902-1979) avec la publication en 1937 de « The
structure of social action ». Le point de départ de
l'analyse parsonienne est l'action, prise au sens large. Celle-ci est une
construction intentionnelle et est pensée comme produit d'un acteur
doté de ressources. L'acteur oriente son action en direction d'une fin
et pour ce faire, il en choisit les moyens. Il dégage quatre (04)
besoins que toute société doit satisfaire pour se maintenir et
subsister :
§ l'adaptation, c'est-à-dire que la
société doit équilibrer ses ressources pour assurer sa
survie ;
§ entretenir des relations avec son environnement, y
prélever ce dont elle a besoin et mobiliser des ressources en vue de ses
buts ;
§ la poursuite des objectifs, c'est-à-dire que les
différentes parties et les différentsintérêts qui
composent la société doivent être coordonnés et
intégrés ;
§ l'entretien des modèles et des normes et la
gestion des tensions, c'est-à-dire que la société doit
assurer la cohésion de son système de valeur et entretenir la
motivation et les engagements des acteurs
A partir de l'idée selon laquelle la commune
d'Abong-Mbang forme un tout structuré et intégré dont les
éléments constitutifs remplissent des fonctions capitales et
indispensables à son territoire, on cherche à comprendre comment
les actions de la commune remplissent ces fonctions. Il s'agit également
d'analyser la relation entre la commune et son environnement en s'attardant de
manière spécifique sur les zones rurales.
L'application du structuro-fonctionnalisme à notre
étude se justifie donc à travers le rôle de la commune.
C'est-à-dire que, la commune d'Abong-Mbang devrait jouer sa partition
dans le développement des zones rurales. Cela pourrait entrainer sa
survie en tant qu'institution et permettre l'amélioration des conditions
de vie, à savoirs l'accès aux services sociaux de base. Cette
théorie nous permettra dans le cadre de cette étude de comprendre
le problème de la répartition des actions de développement
en posant que la commune d'Abong-Mbang est un tout qui doit évoluer de
manière harmonieuse. Cette dynamique entrainera à coup sûr
une implication plus accrue aux affaires qui touchent au développement
de toute la communauté, ce que nous postule la théorie de la
participation.
I-3.2. Théorie du
développement local participatif
L'idée qui sous-tend cette théorie est celle de
la responsabilisation des acteurs de développement local dont la
commune. Celle-ci passe par des mécanismes leur permettant
d'intégrer le plus grand nombre dans le choix programmatique, puis
d'avoir un contrôle de l'usage de ressources affectées aux actions
retenues.
C'est vers la fin des années 50 que prend forme, la
théorie du développement endogène, par les chercheurs John
Friedman et WalterStohr. Une approche volontariste, qui conçoit le
développement comme une démarche partant du bas,
privilégiant les ressources endogènes. Elle fait appel aux
traditions industrielles locales et insiste particulièrement sur la
prise en compte des valeurs culturelles et sur le recours à des
modalités coopératives (Kolosy, 1997). Cette approche insiste sur
l'importance de la participation et de la responsabilisation des populations
dans toutes les actions de développement.
Depuis lors, et avec le temps, si l'on en croit Lazarev
(1993), le concept de participation est maintenant à la base de la
plupart des méthodes et des outils mis au point ces dernières
décennies, pour l'appui au développement qu'ils s'en
réclament explicitement ou pas. SelonSeck Et D'aquino(2001), l'approche
participative, qui avant se limitait juste au diagnostic participatif, pour la
construction de la concertation avec les populations rurales, a rapidement
dépassé ce cadre pour s'instituer en méthode de
concertation pour l'intervention, jusqu'à aboutir à des outils de
planification locale de développement. Face aux multiples critiques
liées aux caractères ritualisés de la participation
où les acteurs locaux ne font que valider, au mieux alimenter les
analyses et les choix faits par les agents extérieurs,Seck Et
D'aquinopropose le principe d'endogénéité. Ce dernier
consiste à transformer l'acteur local en décideur, dont la
règle est que l'accompagnement technique ne fixe aucun objectif
préalable à sa démarche d'appui, si ce n'est d'être
disponible pour une dynamique endogène de prise de décision
concertée sur le territoire. La seconde règle est que la
planification territoriale est avant tout une oeuvre politique et non
technique, ce qui implique que devant l'incertitude de l'avenir, la
responsabilité de choix, avant tout, politiques et éthiques doit
être laissée aux décideurs politiques légitimes,
selon le principe d'une démocratie représentative, et aux
populations selon une démarche participative.
Selon Schneider (1995 :19), la théorie de la
participation implique :
§ un contexte démocratique ;
§ une volonté politique en faveur de la
population ;
§ une grande transparence des financements ;
§ et l'existence d'un cadre législatif
approprié.
Appliquée à notre étude, cette
théorie apporte une explication au problème des effets
mitigés des actions communales dans la commune d'Abong-Mbang en mettant
en avant l'approche participative dans les stratégies de
développement territorial. Elle permet de montrer l'efficacité
d'un développement local participatif, seul gage de l'atteinte des
objectifs fixés par la commune.
I.3.3- Théorie du
pragmatisme opérationnel
Elaborée par Guischaoua et Gousault (1993), cette
théorie voudrait allier idée et pratique. Elle consiste à
mettre le développement en oeuvre à l'aide d'actions
concrètes et pratiques. Le pragmatisme opérationnel est né
suite aux critiques formulées à l'endroit des anciennes
théories de développement considérées alors comme
« passe-partout » par ces deux auteurs. Ces derniers disant
de ces théories,qu'elles étaient très livresques, car
parfois déconnectées des réalités ambiantes. Cette
théorie se résume par deux démarches :
§ « la recherche -développement
(R-D) » : elle consiste à expérimenter en
milieu réel de développement à l'aide d'un processus, qui
se prolonge lors des phases d'application à la
généralisation des résultats, par le conseilet le suivi
-évaluation ;
§ « la recherche -action de terrain
(R-A) » : elle consiste à sortir la recherche de son
isolement et repose sur une conception qui se veut alternative et qui vise le
changement de logique en s'appuyant directement sur les stratégies des
acteurs de développement et les
savoirs « locaux ». Cette démarche se
retrouve dans les approches de développements à la base, de
développement participatif ou communautaire, où les acteurs
locaux sont incités par ce biais à affirmer l'analyse qu'ils se
font de leur situation, à oeuvrer ainsi un contrôlesocial minimal
sur leur environnement.
Appliquée à cette étude, la
théorie du pragmatisme opérationnel, nous sera utile dans la
mesure où elle nous permettra de trouver des solutions au
problème posé à travers l'opérationnalisation des
stratégies de développement qui seront proposées. Cela
pourra se faire par l'orientation des actions de la commune vers des objectifs
concrets et atteignables. Mais aussi permettra de mettre les acteurs
dudéveloppement et particulièrement les élus locaux au
coeur de la maîtrise du territoire afin de parvenir à
l'amélioration du cadre de vie.
Au demeurant, la présentation du cadre théorique
et conceptuel, nous donne le fil conducteur de notre approche. Elle donne une
signification et un contenu à nos concepts clés. La revue de la
littérature autour des thèmes centraux de notre sujet, nous a
permis d'avoir un aspect des initiatives de développement entreprises en
milieu rural. Par ailleurs quelques théories scientifiques ont
été étudiées pour fournir à notre sujet un
système explicatif général. Par la suite nous
présenterons les enjeux et défis du développement
territorial dans la promotion de la commune au Cameroun.
CHAPITRE II : ENJEUX ET DEFIS
DES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT TERRITORIAL DANS LA PROMOTION DES ACTIONS
COMMUNALES AU CAMEROUN
Le développement territorial
se présente comme la raison d'être des collectivités
territoriales au Cameroun. Il est donc important d'avoir une vue d'ensemble du
bien-fondé du développement des territoires par les communes au
Cameroun. Cela passe par la présentation du socle de la
décentralisation, processus ayant mis en avant la commune comme
collectivité locale (II.1), ensuite par les enjeux de la
territorialisation de l'action publique locale par les communes (II.2) et,
enfin par les défis que doivent relever les collectivités locales
dans l'atteinte d'un développement territorial optimal(II.3).
II.1-SOCLE DE LA DECENTRALISATION AU CAMEROUN
L'avènement de la commune comme CTD au Cameroun est
étroitement lié à l'historique de la
décentralisation. La décentralisation est un processus fortement
enraciné dans l'histoire de la vie politico-administrative du Cameroun.
Longtemps vécu sous diverses formes, (délégation,
dévolution,...), celle-ci a une historique propre, qui permet de donner
une lisibilité aux missions et compétences
transférées aux communes.
II.1.1-Aperçu historique de
l'avènement de la décentralisation et de la commune au
Cameroun
Les conditions particulièrement difficiles de
l'accession du Cameroun à la souveraineté internationale,
marquées par la nécessité de construction nationale d'un
pays ayant subi une triple domination (allemande, anglaise et française)
dans un contexte de diversité ethnique et culturelle, les affres du
sous-développement ont eu de ceci de permettre la formation d'un Etat
fort et ultra centralisé. Ce système a tout du moins
été l'objet de vives critiques à travers le constat de sa
défaillance à pouvoir assurer les fonctions de
développement socio-économique et à assurer la
participation des populations. Cette situation fit en sorte que de nombreux
Etats, dont le Cameroun, éprouvent dès lors le besoin de
renforcer l'adhésion des populations à travers la prise en compte
dans la gestion de la cité et le développement local. C'est ainsi
qu'après une longue période de débat sur la
centralisation, la volonté politique camerounaise de consacrer un
système de gestion des affaires publiques plus efficaces, se
concrétise à travers la promulgation de la loi portant
révision constitutionnelle du 18 Janvier 1996. Celle-ci fait du
Cameroun, un « Etat Unitaire
Décentralisé » matérialisé par les
CTD (régionalisation et municipalisation).
En ce qui concerne la municipalisation, elle date de
l'époque coloniale. Depuis lors, des actions sont progressivement
entreprises en faveur de l'effectivité et de
l'opérationnalité de la décentralisation. Ainsi,
dès 1922, dans le Cameroun Britannique, l'autorité coloniale
crée « les Native court ». Les Native
authorities avaient le droit de légiférer et
d'établir des impôts sous le contrôle des districts
officers : C'était la politiquede l'indirect Rule.Le
mouvement est déclenché dix-neuf ans plus tard dans le Cameroun
français avec l'introduction des communes mixtes dans lesquelles le
Maire est nommé et le conseil municipal élu. En 1955, une
nouvelle étape est franchie avec la distinction juridique de deux types
de communes : d'une part, les communes de plein exercice (CPE) où
le conseil municipal est élu et élit à son tour en son
sein le Maire et ses adjoints ; et d'autre part, les communes de moyen
exercice (CME) dont le maire et les adjoints sont nommés. Cette
organisation prévaudra jusqu'en 1974.
En 1974, la commune est définie comme une
collectivité publique décentralisée et une personne morale
de droit public dotée de la personnalité juridique et de
l'autonomie financière.Si le principe de l'élection du conseil
Municipal reste un acquis, le système institué fait coexister
deux (02) modes de désignation de l'exécutif : dans les
communes rurales, les administrateurs municipaux sont nommés ; dans
les communes urbaines, les maires sont élus par les Conseils municipaux,
sauf dans certaines grandes villes où des délégués
du Gouvernement sont nommés. Il faut dire que jusque-là, la
décentralisation en tant que mode de gestion n'est pas encore admise.
Ces stratégies visaient juste à garantir l'autorité du
pouvoir en place. Mais dès 1996, les choses vont devenir un peu plus
concrètes pour répondre réellement aux besoins des
populations. L'année 2004 sera d'autant plus marquante car elle renvoie
à la promulgation des textes sur l'orientation et les modalités
d'application de la décentralisation au Cameroun tout en
précisant de façon claire les missions dévolues à
la commune ainsi que les domaines de compétences de celle-ci. Quant
à l'année 2010, elle devient une année charnière
à travers le transfert de certaines compétences aux CTD, ce qui
permet de préciser et de renforcer les missions dévolues à
celles-ci.
II.1.2- Missions et
compétences transférées aux communes
La commune en tant que collectivité territoriale
décentralisée a des missions bien précises, qui se
matérialisent à travers les domaines d'actions qui lui sont
reconnus.
Selon la loi N°2004/018 du 22 Juillet 2004 fixant les
règles applicables aux communes en son article 3, « la commune
a une mission générale de développement local et
d'amélioration du cadre et des conditions de vies de ses
habitants ». Pour y parvenir, en plus de ses moyens propres, elle
peut solliciter le concours des populations, des organisations de la
société civile, des autres collectivités, de l'Etat et des
partenaires internationaux. C'est de là que pour parvenir à ce
dessein, des domaines d'intervention lui ont été attribués
par la même loi.
Au rang des domaines de compétences des communes au
Cameroun, figurent aussi bien des domaines liés à :
- l'action économique ;
- l'environnement et lagestion des ressources
naturelles ;
- la planification, de l'aménagement du territoire, de
l'urbanisme et de l'habitat ;
- la santé, la population et de l'action
sociale ;
- l'éducation, l'alphabétisation et de la
formation professionnelle ;
- la jeunesse, des sports et des loisirs ;
- la culture et la promotion des langues nationales.
Ces domaines de compétences se matérialisant
à travers le transfert de compétences aux CTD suite aux neuf (09)
décrets du 26 Février 2010 ; aux quatre (4) de 2011 et aux
trois (03) décrets de2012. Ainsi, divers secteurs tels que
l'agriculture et le développement rural, le développement
urbain et l'habitat, l'élevage, les pêches et industries animales,
l'eau et l'énergie, les travaux publics, la santé publique, les
affaires sociales, la promotion de la femme et de la famille, les arts et la
culture, le commerce, l'éducation de base, les petites et moyennes
entreprises,l'économie sociale et l'artisanat, le tourisme. Ces
compétences sont récapitulées dans le Tableau N°1
ci-dessous :
Tableau : N°1: Récapitulatif des
compétences transférées aux communes
N°
|
DOMAINES DECOMPETENCES
|
COMPETENCES TRANSFEREES
|
01
|
ACTION ECONOMIQUE
(Article 156)
|
-Promotion des activités de productions agricoles,
pastorales, artisanales et piscicoles d'intérêt communal
|
-La mise en valeur des sites touristiques communaux
|
-Construction, équipement, gestion et entretien des
marchés, gares routières et abattoirs
|
-Organisation d'expositions commerciales locales
|
-Appui aux micro-projets générateurs de revenus
et d'emplois
|
-exploitation des substances minérales non
concessibles
|
02
|
ENVIRONNEMENT ET GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
(Article 157)
|
-Alimentation en eau potable ;
|
-nettoiement des rues, chemins et espaces publics communaux
|
-suivi contrôle de gestion des déchets
industriels
|
-reboisement et création de bois communaux
|
-lutte contre l'insalubrité, les pollutions et les
nuisances
|
-protection des ressources en eaux souterraines et
superficielles
|
-élaboration de plans communaux d'action pour
l'environnement
|
-création, entretien et gestion des espaces verts,
parcs
|
-pré-collecte et gestion au niveau local des ordures
ménagères
|
03
|
PLANIFICATION, AMENAGEMENT DU TRRITOIRE, DE L'URBANISATION ET
DE L'HABITAT
(Article 158)
|
Création et aménagement d'espaces urbains
|
Elaboration et exécution des plans d'investissement
communaux
|
Passation de contrats-plan pour la réalisation
d'objectifs de developpement
|
Elaboration des plans d'occupation des sols, des documents
d'urbanisme, d'aménagement concerté, de rénovation urbaine
et de remembrement
|
Organisation et gestion des transports publics urbains
|
Operations d'aménagement
|
Délivrance des certificats d'urbanisme, des
autorisations de lotir, des permis d'implanter, des permis de construire et de
démolir
|
Création et entretien de voirie municipale et la
réalisation des travaux connexes
|
Aménagement et viabilisation des espaces habitables
|
L'éclairage des voies publiques
|
Adressage et dénomination des rues, places et
édifices publics
|
Création et entretien des routes non-classées et
des bacs
|
Création des zones d`activités industrielles
|
Contribution à l'électrification des zones
nécessiteuses
|
Autorisation d'occupation temporaire et de travaux publics
|
04
|
SANTE, POPULATION ET ACTION SOCIALE
(Article 159)
|
Santé et population :
- Etat civil ;
- Créationéquipement gestion et entretien des
centres de santé ;
- Assistance aux formations sanitaires et
établissements sociaux
- Contrôle sanitaire dans les établissements de
fabrication,conditionnement,stockage et de distribution des produits
alimentaires et des installations de traitement des déchets solides et
liquides produits par des particuliers ou des entreprises
|
Action sociale :
- Participation à l'entretien et à la gestion de
centres de promotion et de réinsertion sociale
- Création, entretien et gestion des cimetières
publics ;
- Organisation et gestion de secours au profit des
nécessiteux
|
05
|
EDUCATION, ALPHABETISATION ET FORMATION PROFESSIONNELLE
(Article 160)
|
Education :
- Création, gestion, équipement, entretien et
maintenance des écoles maternelles, primaires et des
établissements préscolaires de la commune
- Recrutement et prise en charge du personnel d'appoint
desdites écoles
- Acquisition des matériels et fournitures
scolaires ;
- Participation à la gestion et à
l'administration des lycées et collèges de l'Etat et de la
Région par le biais des structures de dialogue et de concertation
|
Alphabétisation :
- Exécution des plans d'élimination de
l'analphabétisme, en relation avec l'administration régionale
- Participation à la mise en place et à
l'entretien des infrastructures et des équipements éducatifs
|
Formation technique et
professionnelle :
- Elaboration d'un plan prévisionnel local de formation
et d recyclage
- Elaboration d'un plan communal d'insertion ou de
réinsertion professionnelle
- Participation à la mise en place, à
l'entretien et à l'administration des centres de formation
|
06
|
JEUNESSE, SPORTS ET LOISIRS
(Article 161)
|
-promotion et animation des activités sportives et de
jeunesse
|
Appui aux associations sportives
|
-création et gestion des stades municipaux, centres et
parcours sportifs, piscines, aires de jeux et arènes
|
-recensement et participation à l'équipement des
associations sportives
|
-participation à l'organisation des
compétitions
|
-création et exploitation des parcs de
loisirs ;
|
-organisation des manifestations socioculturelles à des
fins de loisirs.
|
07
|
CULTURE ET PROMOTION DES
LANGUES NATIONALES
(Article 162)
|
Culture :
- Organisation de journées culturelles, de
manifestations culturelles, traditionnelles et concours littéraires et
artistiques
- Création et gestion d'orchestre, ensembles lyriques
traditionnels, corps et ballets et troupes de théâtres
- Création et gestion des centres socio-culturels et de
bibliothèques de lecture publique
- Appui aux associations culturelles
|
Promotion des langues nationales :
- Participation aux programmes régionaux de promotion
des langues nationales
- Participation à la mise en place et à
l'entretien d'infrastructures et d'équipement.
|
Source : Loi portant Code
Général des collectivités territoriales
décentralisées, 2019
Ces différents domaines de transfert de
compétences montrent à suffisance l'importance qui est
donnée à la commune en matière de mise en oeuvre des
objectifs de développement local. L'amélioration des conditions
et du cadre de vie des populations passent nécessairement par une bonne
gestion de ces compétences, d'où la nécessité
d'aborder les enjeux de la territorialisation de l'action publique locale pour
la commune.
II.2-ENJEUX DE LA
TERRITORIALISATION DE L'ACTION PUBLIQUE LOCALE POUR LES COMMUNES AU
CAMEROUN
La décentralisation s'inscrit aujourd'hui comme un
indicateur de bonne gouvernance (Blundo, 2001) et vise à
améliorer l'efficacité de l'action publique, la promotion du
développement local et la démocratisation de la vie publique. Si
l'organisation des pouvoirs publics dans la société
contemporaine, conditionne l'efficacité et l'efficience de l'action
publique, il va sans dire que cette organisation se doit aussi de tenir compte
de l'espace d'action(Keudjeu, 2013 :217). Dès cet instant, la
saisine des enjeux de la spatialisation des actions institutionnelles postule
la prise en compte des enjeux de la dimension territoriale.
Les changements qui se doivent d'être
développés dans le contexte de décentralisation, ne
devraient pas qu'être conceptuels, mais devraient répondre en
réalité aux mutations importantes du rôle de la commune
dans le nouvel ordre social né des réformes de l'administration
étatique. Ainsi donc, dans la dynamique d'inclusion sociale, de
promotion du développement, de la participation des populations à
la gestion de la cité par le processus de décentralisation,
autant la gouvernance que le territoire se situent au centre de l'action
publique locale. Car, les solutions aux problèmes qui ont cours ne
pourront provenir que d'une bonne organisation interne des territoires. Il
n'est donc pas surprenant que le développement à la base soit le
leitmotiv de la politique de retour vers le local. Ce retour, se lit sous le
prisme de la "reterritorialisation" de l'espace d'action
publique ; celle-ci se traduisant par une recomposition des espaces
d'exercice du pouvoir, dû surtout à l'existence de nouveaux
échelons d'intervention pour les politiques et à une
redéfinition des territoires de l'action publique (Leloup&Alii.,
2007 : 21-30). La « reterritorialisation » fait
apparaître des processus de décentralisation comme réponse
à la crise de la légitimité. En ce sens, l'institution
communale apparaît comme un acteur, si ce n'est le principal, qui a la
capacité de faire un maillage du territoire en terme de
réalisation des projets de développement.
Ainsi, si la réforme de la décentralisation est
la conséquence en interne, au Cameroun, des remous du début des
années 1990, elle fut aussi l'oeuvre des bailleurs de fonds
internationaux qui y voyaient un facteur de promotion du développement.
Suivant l'institutionnalisation de la décentralisation territoriale,
l'objectif visé portait certes sur le souci de promouvoir la bonne
gouvernance mais aussi, avait entre autre optique : la promotion du
développement local, de la démocratie par la participation des
populations au processus de décision et l'économie. C'est dans ce
cadre que les compétences dévolues à la commune concernent
l'aménagement territorial.Il est question ici pour la commune de
participer de manière active dans le développement de tout le
territoire qui est de son ressort. Cela permettant à ce que l'action
publique tel qu'elle a été conçue soit perceptible par
toutes les composantes du territoire. Le développement de la commune
devient dès lors celui de tous les territoires en tenant compte du
facteur équité territoriale. C'est-à-dire, en
reconnaissant une certaine inégalité entre les territoires
urbains et ceux ruraux aux fins de rétablir l'équilibre relative.
Derrière cela, se cache la volonté d'implication plus importante
des populations locales dans la gestion de leurs préoccupations
économiques et sociales. Car plus les populations ressentent les actions
de développement impulsées par la commune, plus elles
s'intéressent à la gestion de la cité et sont à
même d'apporter leur contribution.
En tant qu'échelon de base de l'organisation
administrative, la collectivité territoriale communale doit
répondre aux enjeux suivants :
- installer une administration proche des usagers en confiant
aux instances élues tous les services publics de
proximité ;
- assurer le développement économique et social
de tous ses territoires.
Ainsi, la commune au Cameroun se pose, au sens de
NdeyeSamb(2014 :94), comme « le lieu privilégié
d'élaboration, d'exécution et d'évaluation des politiques
publiques ». En ce sens où c'est à elle que revient
cette mission de penser le développement qu'elle veut pour son
territoire. Toutefois, pour y parvenir, elle doit faire face à plusieurs
défis.
II.3- DEFIS DE LA COMMUNE AU
CAMEROUN: LA GOUVERNANCE TERRITORIALE
Plus proches du terrain et des populations, les CTD sont
mieux placées pour cerner les problèmes les plus
spécifiques des populations et d'y apporter des solutions meilleures
dans une perspective participative. C'est ainsi que les défis auxquels
elle doit faire face se résumer en :
- le défi de planification stratégique des
actions à mener ;
- le défi de participation populaire ;
- la redevabilité ;
- la formation de son personnel.
Au plan stratégique, la commune en tant que CTD doit,
pour atteindre son objectif de développement, mettre sur pied une
véritable politique de développement axée sur les
territoires. Ceci en s'appuyant sur des stratégies de
développement inclusif et de type ascendant ; ce qui appelle
à un défi territorial. C'est dire que même dans le coin le
plus reculé de la municipalité, les populations doivent pouvoir
être au centre des préoccupations de l'action publique locale et
cela passe par des interactions continues entre elles et la commune. Pour cela,
la commune devrait être représentée dans chaque
localité (village) pour rendre ce voeu réalisable.
Bien plus, la Commune doit pouvoir faire la promotion de la
participation populaire aux actions de développement. Cela passe par une
véritable éducation des populations à prendre à
bras le corps leurs problèmes quotidiens et à pouvoir les
résoudre à leur niveau avant de faire appel à
l'institution communale. Il faudrait donc responsabiliser les populations
à la base en promouvant l'action associative et entrepreneuriale. Faire
la promotion de la participation de la population au développement
renvoie à l'action de les inclure dans la conception, la
réalisation, le suivi et l'évaluation des projets de
développement. Celle-ci permet de réaliser des projets par et
pour les populations locales pour que les actions qui émanent de ces
initiatives soient le fruit de leur efforts et la réponse à leur
besoin. Les dynamiques de recherche des solutions endogènes
engagées par le Programme National de Développement Participatif
(PNDP) vont de cet objectif.
Quant à l'action de redevabilité de la commune
auprès des populations, elle doit se faire ressentir à travers
une définition claire des missions des conseillers municipaux qui
doivent servir de relais entre l'exécutif municipal et les populations
à la base. Cela y va du volet communication de la commune. Les
conseillers municipaux en tant que représentants d'une circonscription
communale doivent pouvoir tenir les populations informées des
activités de la commune mais également se poser comme les
principaux garants des intérêts des populations.
Enfin, la formation se présente comme une condition
sine qua none pour l'atteinte des objectifs et des missions de toute
organisation. La commune doit donc se rassurer de la formation continue et
alternante de son personnel, mais aussi de toutes les parties prenantes du
développement local.
Au terme de cette articulation, il va de soi que le
développementterritorial est au centre des missions dévolues aux
communes au Cameroun. Si l'histoire de la commune a été mis en
avant par la politique de décentralisation, il n'en demeure pas moins
que pour être performante, la commune au Cameroun devraient mettre sur
pied des politiques de développement qui mettent un accent sur des
logiques territoriales afin de parvenir à une gouvernance territoriale
adéquate et à même derépondre aux attentes des
populations à la base.
CHAPITRE III : ETAT DES LIEUX
DU DEVELOPPEMENT TERRITORIAL DANS LA COMMUNE D'ABONG-MBANG
Le présent chapitre est consacré à la
monographie de notre cadre d'étude qui est la commune d'Abong-Mbang.
Pour atteindre cet objectif, une brève présentation
générale est capitale (III.1). Toutefois, une appréciation
des activités socioéconomiques et des infrastructures de base
(III.2) et une analyse du cadre structuro-politique de l'action communale
(III.3) restent nécessaires.
III.1- PRESENTATION GENERALE
Cette présentation va d'un aperçu
historico-physique de la commune à une description du milieu humain et
cartographique.
III.1.1- Aperçu historico-
physique de la commune d'Abong-Mbang.
Créée le 28 novembre 1955 par décret
N°230/1995, la circonscription d'Abong-Mbang est le chef-lieu du
département du Haut-Nyong. Elle est située à 114 Km de
Bertoua, le chef-lieu de la Région et à 236 Km de la ville de
Yaoundé la capitale du Cameroun. En tant que circonscription communale,
elle est traversée par la Nationale N°10 Yaoundé-Bertoua et
couvre une superficie de 11 340 Km2. Tel que nous le montre la
carte de situation (Annexe A), la commune d'Abong-Mbangest
limitée :
- au Nord par les communes de Doumé et
d'Angossas ;
- au Sud par la commune de Messamena ;
- à l'Est par la commune de Mindourou ;
- et à l'Ouest par la commune d'Atok.
Au plan historique, Les premières bâtisses
apparaissent véritablement à Abong-Mbang en 1923 avec la
construction de la résidence du Chef de Région, de la prison, de
l'hôpital, de la gendarmerie, de l'école régionale et du
stade régional. En 1955, la bourgade d'Abong-Mbang en plein essor est
érigée en Circonscription Administrative du Haut-Nyong,
consacrant ainsi le 28 novembre de la même année, la naissance de
la commune d'Abong-Mbangdont l'exécutif communal ne sera installé
que trois années plus tard, à partir de 1958.Les
caractéristiques physiques de ladite commune sont les
suivantes :
Le climat : située dans la
région équatoriale, la commune d'Abong-Mbang est dominée
par deux saisons sèches et deux saisons pluvieuses. La
température ici oscille entre 23° C et 26°C avec une forte
humidité atmosphérique tout au long de l'année.
Le relief et les sols : Le milieu
naturel de la commune d'Abong-Mbang est légèrement ondulé
avec des pics culminant à une altitude moyenne ne dépassant pas
les 600m. Les sols sont ferralitiques et latéritiques, argileux rouges.
La commune étant située dans la forêt équatoriale,
les sols sont de types forestiers très perméables et riches en
humus, fertiles et favorables à l'agriculture. Les alluvions et les sols
sablonneux sont présents sur les berges du fleuve Nyong et dans les
bas-fonds marécageux.
L'hydrographie : Le principal fleuve de
cette zone est le Nyong qui traverse la ville d'Abong-Mbang dans sa partie
Nord. Ce dernier est naturellement le déversoir de nombreuses
rivières qui forment un réseau d'affluents importants.
La faune : elle comprend une multitude
d'espèces aussi bien aquatique que terrestre. La faune aquatique est
constituée de plusieurs espèces de poissons d'eau douce (silures,
poisson vipère, carpes, etc.), des hippopotames, des crocodiles à
museau court, et bien d'autres. Quant à la faune terrestre, elle
comprend les mammifères, des reptiles, des ruminants, des primates, des
rongeurs (rat palmiste, aulacode), de nombreuses espèces d'insectes et
d'oiseaux.
III.1.2-Milieu humain et
cartographie descriptive de l'Arrondissement
III.1.2.1- Milieu humain
Créé vers l'année 1920 par les colons
Allemands, le petit village d'attraction commerciale au bord du fleuve Nyong
alors navigable, est devenu au fil des temps, la ville d'Abong-Mbang qui doit
son nom à une appellation qui découle de la déformation de
" « Boung-le-Mbang». En effet, les autochtones, en
leur langue vernaculaire, désignent par "Boung" une source
naturelle, un puits, alors que par « Mbang», ils
désignent l'Iroko. Ainsi donc, "Boung-le-Mbang" signifierait
"la source qui coule aux pieds de l'Iroko". La population de la commune est
constituée de deux groupements autochtones à savoir les Bebend et
les Baka. Selon la légende, les Bebend seraient venus de l'Egypte.
Après plusieurs vagues migratoires, cette communauté ayant
à sa tête EFFOUDOU comme Chef Supérieur, se serait d'abord
installée aux environs d'Atok. Elle comprenait deux grandes
familles : les Bebend et les Mboanz. Avec les découpages
administratifs, ces deux familles ont été séparées.
Les Bebend sont restés sur l'axe central de la Route Nationale
N°10 ; alors que les Mboanz se retrouvent du côté de
l'arrondissement du même nom et à Doumé. L'appellation Baka
proviendrait de « Bakana » qui désigne un
oiseau qui se perche un peu partout.
Les mouvements migratoires ont pris fin juste après la
période coloniale. Les raisons de leur déplacement étaient
multiples. Les uns fuyaient les troubles liés à la guerre, ou
voulaient échapper à la dictature d'un chef (chef
supérieur des Maka'a EFFOUDOU) ou encore fuir la tentative
d'islamisation des peuples par le chef militaire Ousmane Dan Fodio ou de la
maladie du sommeil. Les uns voulaient se rapprocher de la route, poussés
par les colons, tandis que les autres s'étaient établis sur leur
site actuel pour la recherche de l'emploi et du bien-être. Dans les
villages, la population est majoritairement autochtone, alors qu'elle est
cosmopolite dans la ville d'Abong-Mbang du fait de son caractère urbain.
Ainsi, outre les populations autochtones on retrouve d'autres peuples venus
d'ailleurs à l'instar des Baya, les Kaka, les AyongYerap, les Ebessep ,
les Kozimé, les badjoué , les Bikélé, les Abakoum,
les Djem, les Zimé et les ressortissants des autres régions du
Cameroun : les Duala, les Mbo, les Bamoun, les béti, les Ewondo,
les bamiléké, les bassa, les haoussa, les bororo, les
anglophones, etc. les populations de nationalités
étrangères telles les centrafricains ,les maliens, les
nigérians , les grecs et français.
La population totale de la commune d'Abong-Mbang est
estimée à environ 31 481 âmes soit une densité
de 03 habitants/Km2. L'ethnie majoritaire est le
« Maka », du même nom que la langue parlée par
les ressortissants du département du Haut-Nyong, y compris par les
« Baka » de l'ethnie minoritaire Pygmée, en plus de
leur propre langue : le Baka. Il s'agit là d'un atout important
pour la cohésion sociale tant au niveau de la commune d'Abong-Mbang que
de tout le Département du Haut-Nyong. C'est ainsi que dans les 34
villages, la population est majoritairement autochtone.
III.1.2.2- Cartographie descriptive
de la commune
La commune d'Abong-Mbang compte trente-quatre (34) villages
dans la partie rurale, dont deux (02) villages pygmées et dix (10)
quartiers dans la partie urbaine. Le territoire communal est subdivisé
en quatre (04) secteurs représentés dans le tableau N°2
ci-dessous :
TABLEAU N°2 : SECTEURS DE LA COMMUNE
D'ABONG-MBANG
SECTEURS
|
CENTRE
|
SUD
|
EST
|
OUEST
|
Quartiers :
1. ADMINISTRATIF
2. DJOW
3. MBOULE I
4. MBOULE II
5. KAKO
6. MAKA
7. ZALOM
8. HAOUSSA
9. MBAMEWONDO 10. NYONG
|
Villages :
1. NTANKUIMB
2. DJENASSOUME
3. ZOGUEMBOU
4. NKOUOLE
5. ANKOUABOUOMB 6. ANKOUAMB
7. OBOUL I
8. NTIMBE I
|
Villages :
1. AYENE
2. MADOUMA
3. KWAMB (ancienne léproserie)
4. MISSOUME (Village pygmée)
5. OBOUL II
6. SOKAMALAM
7. MIANT II
8. MPEMZOK I
9. MPEMZOK II
10. NTIMBE II
11. NJIBOT (Village pygmée)
|
Villages :
1. ABONG MBANG II
2. ABONGDOUM
3 ANZIE
4. NKOL-VOLAN
5. ADOUMA
6. BAGOFIT
7. BINDANANG
8. BAMAKO
9. MAZABE
10. ANKOUNG
11. NKOUAL
12. DJONDJOCK
13. NDJIBE
14. NTOUNG
|
Sources: Plan communal de
développement, 2012
Comme l'indique ce tableau, la commune est divisée en
secteurs. Les zones les plus reculées se trouvent dans les secteurs Sud
et Est où l'on rencontre des routes en terres avec un état
d'enclavement avancé. C'est dire qu'au total 18 villages vivent dans
cette situation ceci avec des caractéristiques de développement
variées. Ainsi, pour le secteur Sud, qui représente la zone la
plus enclavée, aller du centre-ville d'Abong-Mbang pour Ntimbé 1
est un véritable parcours du combattant à ce sens où le
tarif de transport pour s'y rendre(20 Km d'Abong-Mbang) est fixé
à 2500 minimum et cela varie en fonction qu'on soit en saison
sèche ou pluvieuse. En ce qui concerne le secteur Est, les villagesAyene
et Madouma bénéficient de l'électricité car
situé à proximité de la ville. Pourtant lorsqu' on se
trouve au village Oboul 2 à seulement 5Km du centre-ville, plus
d'électricité et on retrouve une route peu entretenue.
A l'inverse, le secteur ouest bénéficie en
grande partie des retombées de la route nationale qui la traverse.
Néanmoins le courant électrique s'arrête au village Bagofit
à seulement 10 Km de la ville, fruit de l'initiative d'une élite
du village.
Comme on peut le remarquer les différentes zones sont
développées avec des géométries variables selon que
l'on soit proche du centre-ville ou dans les zones reculées. Les
dernières s'en trouvent le plus souvent dans un état
d'enclavement routier, énergétique, etc. à partir de ce
moment les conditions et le cadre de vie s'en trouvent impactés.
III.2- ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES
ET INFRASTRUCTURES SOCIALES DE BASE DE LA COMMUNE D'ABONG-MBANG
III.2.1- Activités
économiques de la commune
Les activités socio-économiques de la commune
d'Abong-Mbang sont nombreuses, toutefois, les principales activités sont
liées à l'agriculture, l'élevage et la pêche, la
chasse, l'exploitation forestière, l'agro-industrie, le tourisme et le
petit commerce.
L'Agriculture : elle est la principale
activité des populations de la commune. Caractérisée par
des petites exploitations familiales, on en distingue deux types à
savoir l'agriculture vivrière (bananier plantain, macabo, patate douce,
manioc, arachides, maïs) et l'agriculture de rente (melon, piment,
laitue, pastèque, ananas, etc.). Dans les villages, l'agriculture
s'impose comme le principal secteur productif.
FIGURE N°1 : POSTE AGRICOLE DU VILLAGE NTOUNG
CONSTRUIT PAR LA COMMUNE
Source :Clichés de
Junior MPELE, Juin 2020
Elevage et pêche :
l'élevage est essentiellement de type familial et concerne le petit
bétail (caprins, porcins volailles). L'élevage moderne
s'introduit de façon timide grâce à certaines initiatives
des GIC et concerne le mini élevage (aulacodes). La pêche
artisanale (filet ou à la ligne) est pratiquée sur le fleuve
Nyong, tandis que les femmes pratiquent la pêche au barrage dans les
ruisseaux et les marécages.
La chasse : elle est pratiquée
par les populations villageoises selon les techniques traditionnelles de
piège. Tandis que les braconniers ont recours aux armes à feu et
à des prises massives des espèces protégées. Le
gibier communément rencontré sur les marchés d'Abong-Mbang
est constitué de singes, de vipères, de pangolin, de
porc-épic, d'antilope, etc. .
L'exploitation forestière : C'est
une activité coutumière dans la mesure où elle est
perpétuée depuis des générations. La collecte des
produits forestiers autres que le bois concerne les feuilles (feuilles de jonc
pour l'emballage des aliments, les feuilles de Gnetum africana etc.), les
lianes et le rotin pour l'artisanat et la construction de maisons, les
écorces pour la médecine traditionnelle et la cuisine, les
racines et les fruits (Garcinia cola, cola nitida etc.). Cette activité
occupe une part importante dans les activités de production des
populations locales à cause de la nature forestière de leur
environnement.
L'Agro-industrie : les activités
de ce secteur concernent principalement la transformation du bois et les
scieries. Au rang de celles-ci figure la STBC d'Abong-Doum.
Le petit commerce : il est plus
observé au niveau du centre-ville et concerne le secteur informel qui
regroupe plusieurs activités économiques. Le transport par
mototaxi, assure 80% des besoins en transport local.
Le tourisme : il est
évalué à travers trois aspects essentiels à savoir
les sites touristiques, les structures d'accueils et les structures de loisirs.
Au rang des sites touristiques, nous avons la grotte naturelle située au
village Ntimbé II, la résidence du Dr Eugène Jamot
à Madouma, les chutes d'eau du village Kwoamb qui donnent naissance
à un affluent du Dja, les villages Baka et le lac situé à
proximité de la piste d'atterrissage (abandonnée) de Madouma.
Quant aux structures d'accueil, nous avons entre autre, le
« Bagofit Sun city »,
l' « HOTEL LE NYONG » et le
« ZURIKOI HOTEL ».
III.2.2- Etat des lieux des
infrastructures sociales de base de la commune d'Abong-Mbang
Les infrastructures de base de la commune d'Abong-Mbang, et ce
à partir des compétences transférés, sont
regroupés dans divers domaines à savoir :
l'éducation, la santé publique, l'eau et l'énergie, les
transports, les infrastructures culturelles, sportives, marchandes, de
télécommunications et routières. Celles-ci sont
différemment installées sur le territoire communal allant des
zones centrales à celles périphériques
III.2.2.1- Dans les zones
centrales
En ce qui concerne le domaine éducatif, l'on
enregistredans le centre urbain, la présence de six (08) écoles
primaires publiques sur les dix-neuf (19) existantes dans la commune. Avec la
particularité que seules ces écoles disposent d'une
alimentationélectrique et d'un point d'eau. Toutefois,aucune
école ne dispose d'une infirmerie. Pour ce qui est de la formation
professionnelle,on y retrouve la section artisanale rurale, la section
ménagère (SAR/SM) d'Abong-Mbang,l'école des techniciens de
l'Agriculture (ETA), le centre Chantal Biya pour les NTIC d'Abong-Mbang antenne
IAI-Cameroun, le centre de promotion de la femme et de la famille, et le centre
de formation professionnelle ASDELAM-Formation en bureautique-informatique. Ces
infrastructures sont d'ailleurs les seules de la commune.
Dans le volet santé publique, l'aire de santé
d'Abong-Mbang qui représente la zone sanitaire du centre-ville, est
constituée de 05 centres de santé sur les 10 que compte la
Commune. Il s'agit notamment de :hôpital de district d'Abong-Mbang,
CMA Abong-Mbang Sud ; clinique Dr NDONNANG, Clinique de l'Espoir et
l'hôpital protestant de Nkol-Mvolan.
Pour ce qui est du volet Eau et
énergie, Le centre urbain dispose des points d'eau dans tous
les 10 quartiers et dans les villages environnants la commune à l'instar
d'Ayene, de Madouma et d'Abong-Doum. A titre illustratif, le village
madoumaà lui seul dispose de cinq (05) pointsd'eau, alors que certains
villages n'en n'ont pas. Concernant l'énergie, tous les quartiers sont
alimentés par le réseau électrique. Toutefois, il faut
relever queles besoins en eau au centre urbain sont entre autres l'apanage du
réseau Camwater, qui, malgré ses deux (02) châteaux,
n'arrive pas toujours à satisfaire en quantité et en
qualité, la demande.
Dans le domaine des transports, La zone
urbaine est traversée par la Nationale N°10 qui facilite le
transport des biens et des personnes. Ainsi Seuls les villages, situés
sur la Route Nationale N°10 sur une distance de 30 Km sur les 200Km que
compte l'arrondissement, sont traversés par le bitume et ne
représentent que 14.5% du réseau routier de la commune.
S'agissant des infrastructures marchandes, on
remarque que les trois grands espaces marchands de la commune sont
concentrés au centre-ville. Il s'agit du marché B, du
marché A et du marché des vivres frais du quartier Mboulé.
III.2.2.2- Dans les zones
périphériques
Dans les zones périphériques, l'on enregistre un
certain nombre d'infrastructures bien qu'elles soient le plus souvent
insuffisantes.
Ainsi, sur le plan éducatif, tous les villages ne
disposent pas d'une école primaire encore moins d'un
établissement d'enseignement secondaire. C'est d'ailleurs pour cette
raison que la ville d'Abong-Mbang est considérée comme une ville
scolaire, car les élèvesviennent des villages pour leur cursus
secondaire. Il n'existe pas de centres de formations dans les zones rurales de
la commune.
Aussi, sur le plan routier et énergétique, on
enregistre de sérieux problèmes de mobilité des personnes
dans les tronçons, desaxes routiersAbong-Mbang- Ntimbé : 50
Km non-carrossables ; Madouma- Kwoamb 18Km en terre. En dehors d'une
portion, tout le réseau routier communal est constitué des
routes en terre qui sont rarement entretenues d'où leur état de
dégradation avancée.Ce qui contribue à l'enclavement de la
zone rurale. Seuls 09 villages sur les 31 sont alimentés par le
réseau électrique et ceux-ci se trouvent dans la zone urbaine.
FIGURE
N°2 :ROUTE CARROSSABLE SUR LE TRONÇON
MADOUMA-DJOUYAYA ENTRETENUE PAR LA SOCIÉTÉ FORESTIÈRE
« LA PALLISCO »
FIGURE
N°3 :ROUTE EN TERRE DU VILLAGE NTIMBÉ EN SAISON
SÈCHE
SOURCE : clichés de Junior
MPELE, Juin 2020
Au plan sanitaire, les cinq (05) autres centres de
santé sont répartis dans les différentes zones rurales. Ce
qui entraine un problème d'éloignement dans certains secteurs, on
peut par exemple voir que le Village Ntimbé 1 se trouve à 15 Km
du centre de santé d'Oboul 1.
FIGURE N°4: CENTRE DE SANTE
INTÉGRÉ DE NTOUNG, CONSTRUIT PAR LA COMMUNAUTÉ ET
AMÉNAGÉ PAR LA COMMUNE
Source : clichés de Junior
MPELE, Juin 2020
Concernant les espaces marchands, il n'existe pas de
marchés périodiques dans les villages. Les populations des zones
rurales communales se trouvent obligées de se déplacer en ville
pour vendre ou acheter si ce n'est le commerce aux abords de route.
Toutefois, il faut reconnaître que presque tous les
villages disposent d'un point d'eau, même si cela n'émane pas
toujours de la commune.
Figure n°5 : point d'eau
réalisé par la commune et le PNDP au village Oboul 2
Source :clichés de
Junior MPELE, Juin 2020
De ces différentes infrastructures dans les
différentes zones de la commune, un constat apparaît. Il s'agit de
la répartition inéquitable des infrastructures sociales.
Où l'on voit que le centre urbain et les zones environnantes sont mieux
pourvus en infrastructures que les zones rurales ou périphériques
de la commune.
III.3- CADRE STRUCTURO-POLITIQUE DE
L'ACTION COMMUNALE
Aborder la question du cadre structuro-politique c'est
précisément faire un état présentatif de
l'exécutif et du conseil communal mais aussi, présenter la vision
et les projets communaux de développement envisagés par la
commune dans son plan de développement quinquennal 2012-2017.
III.3.1- Organes de la commune
d'Abong-Mbang
La commune d'Abong-Mbang naquit le 28 novembre 1955, par le
décretprésidentiel N°230/1955. Le premier exécutif
n'a été installé que trois années plus tard,
c'est-à-dire à partir de 1958. La commune est subdivisée
en vingt-cinq (25) circonscriptions municipales à la tête
desquelles se trouveunconseiller municipal. Il va de soi que tous les villages
ne détiennent pas un conseiller municipal. Certains villages sont
jumelés et forment une circonscription, par exemple, les villages
Ndjibé- Ntoung et Mbenya détiennent un seul conseiller municipal
ce qui pourrait créer un problème au niveau de la
répartition des réalisations. Ces conseillers municipaux ont la
charge d'élire le maire et ses deux adjoints.
FIGURE N°6 : HÔTEL DE VILLE DE LA
COMMUNE D'ABONG-MBANG, CONSTRUIT PAR LE FEICOM
Source :Junior MPELE, Juin
2020
III.3.2- Vision et projets de
développement de la commune d'Abong-Mbang
Eu égard au Plan communal de développement, la
vision de développement de la commune d'Abong-Mbang s'adosse sur
l'amélioration des conditions de vie des populations de la commune,
c'est sur cet objectif que toutes les actions à mener doivent converger.
En 2012 lors de son élaboration, le PCD relevait déjà un
certain nombre d'éléments qu'il était judicieux de
renforcer pour l'atteinte de cet objectif de développement du
territoirecommunal. Il s'agit entre autre de :
- L'inefficacité des conseillers municipaux dans la
sensibilisation et l'encadrement des populations ;
- Le personnel peu performant ;
- La faible productivité du secteur agricole (du fait
de l'organisation insuffisante des producteurs, du manque de financement pour
l'achat des intrants, et l'insuffisance d'encadrement technique) ;
- La difficulté d'accès aux soins de
santé de qualité (due à l'insuffisance du personnel
soignant de qualité, la vétusté et l'éloignement
des CSI) ;
- Le mauvais état des routes, ponts et digues
(reprofilage irrégulier et absence des comités de
route) ;
Ce qui soulevait le problème de l'enclavement relatif
de la commune. Face à cet état de chose la commune a
envisagé la planification d'un certain nombre de projets. Il s'agit de
près de 234 activités principales ou idées de
micro-projets dont 56 sont liées à l'amélioration de
l'accès aux services sociaux de base, 16 à l'amélioration
de la productivité agropastorale, 25 à la protection de
l'environnement et à la gestion des ressources naturelles, 06 au
renforcement de l'institution communale. Parmi ces projets, 37 figurent dans le
cadre des dépenses à moyen termes et 40 dans la programmation
annuelle des projets prioritaires 2012.
L'impact social de ces projets avait également
été estimé tel que présenté dans le Tableau
N°3 ci-dessous :
TABLEAU N°3 : PRINCIPAUX IMPACTS SOCIAUX
POTENTIELS DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE
Types de microprojets contenus dans le plan
triennal
|
Impacts sociaux positifs possibles
|
Impacts sociaux négatifs possibles
|
Mesures sociales d'optimisation
|
mesures sociales
d'atténuation
|
Microprojets de construction des infrastructures
communautaires de base :
· Construction
- Blocs de salles de classes (250) ;
- Ecole maternelle et primaire (12)
- Blocs latrines
- Logements en matériaux définitifs aux
peuples pygmées
|
- Accroissement de l'offre éducative et
amélioration des conditions d'étude et de vie des
jeunes ;
- Amélioration de l'habitat dans les villages
pygmées et accroissement de la sédentarisation des BAKA
|
- Réduction des patrimoines familiaux et querelles de
replacement
- Tensions sociales du fait de l'insuffisance des appuis aux
populations pygmées
|
- Sensibilisation des populations pygmées et du public et
implication des sectoriels concernés ;
- Recasement des populations
- Mise en place de comités de gestion
- Optimisation des indicateurs de bien-être
|
- Participation de tous dans le choix de sites ;
- Sensibilisation des populations ;
- Bonne gestion et répartition des dotations
|
Microprojets hydrauliques :
· Construction
- Forages ;
- Puits d'eau
|
- Amélioration de la santé des populations
- Accroissement de l'accès à l'eau potable
- Réduction des conflits et des querelles entre
populations voisines
- Réduction du temps de travail des populations
|
- Minimisation de l'importance de l'eau due à
l'abondance
|
- Sensibilisation des populations à la base bonne
conservation des ouvrages ;
- Sensibilisation des populations à la bonne gestion de
l'eau et de l'ouvrage
- Mise en place de comités de gestion
|
- Formation des artisans réparateurs ;
- participation de tous dans le choix des sites ;
- Construction des protections autour des points d'eau potable
|
Microprojets structurants :
- Cantonnage 27 CDR
- Ouverture/réhabilitation des routes
- Construction parc à bétail
- Réhabilitation 1 CMA plateau
- Réhabilitation /construction des CSI ;
- Construction des fermes avicoles et
porcines
|
- Désenclavement des villages ;
- Amélioration des capacités de
mobilité des biens et des personnes ;
- Amélioration de la santé des populations et
réduction du taux de mortalité;
- Réduction de l'insuffisance alimentaire ;
- Accroissement du revenu des populations
|
- Accroissement des pratiques sociales néfastes (vol,
braquage, exode rurale, prostitution...)
|
- La prise en charge su dépistage volontaire des
MST/VIH/SIDA ;
- Mise en place de comités de gestion et des
comités de route
|
- Sensibilisation des populations sur les risques de
MST/VIH/SIDA ;
- Redynamisation des COSA pour la réduction de la
prévalence.
|
Source : Plan communal de
développement, 2012
Ces différents projets s'ils sont mis en oeuvre
pourraient donc permettre le désenclavement de la commune tout en
améliorant considérablement le cadre de vie des populations dans
un élan de développement territorial.
En définitive, la commune d'Abong-Mbang, est riche en
termes de ressources naturelles, mais bénéficie également
des facilités que procure la nationale N°10 qui la traverse.
Toutefois beaucoup reste à faire pour que le développement
escompté soit perceptible.
CONCLUSION PARTIELLE
Cette première partie traitait de la
présentation du cadre théorique de notre étude.
Constituée de troischapitres, elle fit ressortir l'assise
théorique sans laquelle notre étude serait sans raison
d'être. Le premier portait sur l'approche définitionnelle, la
revue de littérature et la mise en exergue des théories
explicatives. Les termes d'actions communales de développement
territorial et de gouvernance, tout en passant en revue les thématiques
liées au développement en milieu rural, à la gouvernance
et aux initiatives en faveur du développement local et les
théories constituaient l'ossature de ce dernier. Quant au
deuxième, il permit d'avoir un aperçu des enjeux et des
défis qui gravitent autour du développement territorial en ce qui
concerne les communes au Cameroun. Enfin, à travers le troisième
chapitre, nous avons présenté la commune d'Abong-Mbang, notrezone
d'étude en mettant en avant les différents projets
envisagés pour permettre le développement de ladite commune. Il
nous reste donc à pouvoir opérationnaliser cette étude
à travers la seconde partie de notre travail.
DEUXIEME PARTIE : CADRE
OPERATOIRE DU DEVELOPPEMENT TERRITORIAL A ABONG-MBANG
« La théorie sans pratique est
absurde et la pratique sans théorie est aveugle ». Ces propos
forts évocateurs du philosophe allemand Emmanuel Kant(1848), nous
introduisent dans la deuxième partie de notre étude. Celle-ci est
subdivisée en trois chapitres. Le premier consacré à la
démarche méthodologique adoptée. Le second quant à
lui traite de la présentation des données recueillies et à
la vérification des hypothèses de recherches. Le troisième
enfin, présente les suggestions envisageables pour l'atteinte de
l'objectif de développement local tout en laissant au professionnel de
l'Animation la latitude d'intervenir. Les stratégies visant à
favoriser un développement territorial plus optimal et inclusif seront
également développées.
CHAPITRE IV : DEMARCHE
METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
Dans le cadre de notre travail de
recherche, la méthodologie fait référence à un
ensemble de démarches rationnelles et organisées que nous avons
utilisées pour parvenir à la vérification des
hypothèses.La nature d'une recherche (fondamentale ou appliquée)
est subordonnée à l'observation de certaines normes. Il
apparaît opportun, pour la collecte des données nécessaires
à la vérification de nos hypothèses, de mettre au point
une méthode pouvant nous permettre de déterminer : la
population de l'étude et l'échantillonnage (IV.1), ensuite les
techniques ou instruments de collecte des données (IV.2), en passant par
la validation des instruments de collecte et les difficultés
rencontrées (IV.3) et enfin les techniques d'analyse et de traitement
des données (IV.4).
IV-1.
POPULATION DE L'ETUDE ET ECHANTILLONNAGE
Avant d'identifier la population de notre étude (2),
la technique d'échantillonnage et l'échantillon de l'étude
(3), nous procéderons tout d'abord à la détermination des
variables (1).
IV-1.1. Détermination des
Variables de recherche
Selon Grawitz (2004), « la variable n'est pas
seulement un facteur qui se modifie en relation avec d'autres. Ce sont ses
fluctuations qui constituent l'objet de la cherche ». Ainsi, notre
travail de recherche comporte deux variables : Une variable
indépendante (VI) et une variable dépendante (VD).
Variable indépendante : Selon
Ongomobe(2011), cité par Atangana(2011) « la variable
indépendante est celle qui fait subir l'action à l'autre et que
le chercheur tente d'expliquer et de mesurer les effets sur la variable
dépendante ». Dans notre étude, la variable
indépendante est : les actions communales de développement.
Variable dépendante :
« La variable dépendante est la réponse qui
doit être mesurée par le chercheur, c'est sur elle que la variable
indépendante agit » (Ibid.). Elle est de ce fait dite passive.
Dans le cadre de notre recherche, il s'agit du développement territorial
de la commune d'Abong-Mbang.
Dans le but de rendre ces données beaucoup plus
explicites, nous avons jugé opportun de dresser un tableau
d'opérationnalisation des variables.
TABLEAU N°4: RÉCAPITULATIF
DES HYPOTHÈSES, VARIABLES ET INDICATEURS DE LA RECHERCHE
|
HYPOTHESES
|
VARIABLES
|
INDICATEURS
|
TECHNIQUES DE COLLECTE
|
Principale
|
Hypothèse principale :
Les actions communales participent pour une large
majorité au développement des zones centrales au détriment
des zones périphériques de la commune
|
VI : les actions communales
d'aménagement du territoire
|
Alimentation électrique
Entretien des routes
Création et aménagement des centres
commerciaux
|
Entretien
Observation
|
VD :
développement territorial de la commune d'Abong-Mbang
du territoire
|
Cadre de vie amélioré, proximité et
mobilité des actions de développement
|
spécifiques
|
Hypothèse spécifique
1 :
Les actions communales structurantes du développement
semblent irrationnellement reparties sur le territoire de la commune
d'Abong-Mbang
|
VI : la répartition des actions
structurantesde développement
|
Entretien des routes
Alimentation électrique
Construction de marchés
|
Entretien
Observation
|
VD : développement du territoire
|
Cadre de vie amélioré,
proximité et mobilité des actions de
développement
|
Hypothèse spécifique
2 :
Les mobiles politiques (stratégie de gouvernance) et
structurels (communales et organisationnelles) expliquent la répartition
inéquitable des actions communales dans son territoire
|
VI : les mobiles politiques et
structurels
|
faiblesse des fonds propres communaux, absence du
comité de suivi du PCD, non-implication des populations, gouvernance de
l'exécutif
|
Entretien
Observation
|
VD : répartition des actions
communales
|
Proximité, mobilité des actions, niveau et
conditions de vies, cadre de vie,
|
Hypothèse spécifique
3 :
La défaillance du mécanisme de suivi des projets
communaux appelle à des actions mobilisatrices et participatives par des
acteurs engagés et compétents, gage de l'accroissement des
capacités de développement des actions communales
|
VI : mobilisation et participation des
acteurs engagés et compétents
|
Présence de l'animateur, sensibilisation et
accompagnement, contribution de tous à l'action communale, renforcement
des capacités, lutte contre la pauvreté, désenclavement
|
Entretien
Etude de la situation
|
VD : développement des actions
communales
|
Proximité, mobilité des actions, niveau et
conditions de vies, cadre de vie,
|
Source :nos
analyses ,2020
IV.1.2- Population de
l'étude
Giroux et Tremblay (2002) cité par
Sandjock(2014 :63), définissent la population comme l'ensemble de
tous les éléments auxquels le chercheur veut appliquer la
conclusion de son étude. Il est judicieux de distinguer ici, deux types
de population :
§ La population cible ou parente ;
§ La population accessible.
La population cible renvoie à l'ensemble des individus
auxquels s'applique l'étude, c'est la population
référence, circonscrite dans un espace et dans une unité
de temps (Sandjock ,2014). Notre population cible est constituéede
toutes les personnes de la commune d'Abong-Mbang.
La population accessible est « la partie
représentative de la population cible disponible au chercheur et
facilement repérable ou identifiable » (Ongomobe, 2011). C'est
avec elle que le chercheur travaille. Dans cette étude, la population
accessible est constituée desreprésentants de ces
différentescommunautés,au rang desquels, un (01) responsable
communal, les ¾ des chefs traditionnels, soit 23 chefs,mais
également un (01) membre du comité de suivi du Plan communal de
développement de la commune et un (01) président de conseil de
concertation local. Soit un total de 26 personnes constituant la population
accessible.
IV.1.3- Technique
d'échantillonnageet échantillon de l'étude
· Echantillon
L'échantillon se définit comme un sous-ensemble
d'éléments (individus ou objet) extrait d'une population de
référence qu'il est censé représenter. Il s'agit
d'un groupe d'individus extrait d'une population donnée, choisi sous
certaines conditions de manière à ce que les conclusions de
l'étude subie puissent êtregénéralisables à
l'ensemble de la population mère (Gaumont, 2002).
Dans le cadre de cette étude, notre échantillon
est constitué de 26 Personnes réparties ainsi qu'il suit :
un(01)responsable communal, 23 autorités traditionnelles sur les 31
existantes,un (01) membre du comité de suivi et un(01)
représentant des présidents des conseils de concertation
locaux.
· Technique d'échantillonnage
Nous avons retenu l'échantillonnage aléatoire
simple et l'échantillonnage par choix raisonné. La technique
d'échantillonnagealéatoire simple a été retenue
dans la mesure où elle consiste à retenir de façon
aléatoire en rapport avec la population de l'étude, des individus
caractérisant la population. Pour cela, différents chefs
traditionnels ont été pris en compte en considération des
localités de la commune.
La méthode d'échantillonnage par choix
raisonné se justifie par le choix conscient des personnes à
interviewer en fonction des connaissances voire la maitrise des informations
utiles pour cette étude. Ceci, en raison du fait que le sujet qui les
interpelle demande une certaine compréhension et une technicité.
De manière concrète, le choix raisonné aura permis de
cibler leresponsable communal, le membre du comité de suivi du PCD et
l'un des présidents des conseils de concertation.
IV.2-CHOIX, JUSTIFICATIONS DES
TECHNIQUES ET OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES
Les techniques sont des procédés
opératoires rigoureux bien définis, transmissibles susceptibles
d'être appliqués à nouveau dans les mêmesconditions,
adaptées au genre de problèmes et de phénomènes en
cause (Grawitz, 2001). Dans le cadre de ce travail, les techniques sont les
procédés qui nous ont permis de recueillir les informations
essentielles pour la compréhension et l'explication des actions
communales en faveur du développement territorial de la commune
d'Abong-Mbang. Pour se faire, nous avons fait usage de l'observation, les
entretiens, et la recherche documentaire.
IV.2.1-Observation
L'observation directe nous a permis de collecter des
informations visuelles, du constat des conditions difficiles dans lesquelles
vivent les populations rurales de la commune d'Abong-Mbang. Elle s'est
premièrement déroulée lors de l'un de nos
déplacements vers le village Ntimbé II en juin 2018 et dans un
deuxième temps du 22 juin au 28 décembre 2019 à Ntoung et
à Sokamalam.Aussi, cette observation s'est poursuivie de manière
participative lors de notre descente sur le terrain du 24 au 28 juin 2020.
Celle-ci s'est matérialisée par une grille d'observation.
IV.2.2- Entretiens
L'entretien est une technique d'observation qui comporte
l'utilisation de questions plus ou moins directes adressées à un
informateur rencontré fortuitement ou choisi en fonction des
critères préalablement établis (Tremblay, 2005 :
312). Dans le cadre de cette étude, nous avons opté pour trois
guides d'entretien : un destiné aux responsables communaux, un
autreaux autorités traditionnelles de la commune et enfin un dernier
pour les membres du comité de suivi du PCD.
En ce qui concerne le premier, il était
structuré sur six (06) items à savoir, la présentation de
la situation du développement de la commune, le profil des actions de
développements dans la commune, les mobiles des choix des zones d'action
et la dynamique de pénétration des autres zones, la dynamique des
acteurs dans la mise en oeuvre des projets, les difficultés de mise en
oeuvre et de couverture optimale et enfin les suggestions.
Quant au deuxième, il était composé de
quatre (04) items dont : la nature des projets de développements
dans le village, les actions favorables au développement dans la
commune, l'implication du village dans la conception et la mise en oeuvre des
projets de développements et enfin les difficultés quotidiennes
des projets et les mesures envisageables.
Enfin, le troisième, était structuré sur
trois (03) items à savoir : l'état d'avancement de la
réalisation du PCD, les difficultés de mise en oeuvre et les
suggestions en faveur de l'optimisation du rendement de ce plan.
IV.2.3- Recherche documentaire
Cataloguée dans le champ de l'observation indirecte, la
recherche documentaire porte pour l'essentiel sur des documents écrits,
sonores, visuels, audiovisuels ou des objets (Assie&Kouassi, 2008). Ainsi,
dans le cadre de notre étude et à travers une grille de lecture,
nous avons utilisé des ouvrages à thématiques
générales et spécifiques sur l'action publique locale.Le
plan communal de développement de la commune d'Abong-Mbang (2012) a
été la pierre angulaire qui nous a permis de nous rapprocher des
textes officiels comme les lois de 2004 sur la décentralisation et la
loi N°2011/008 du 06 mai 2011 portant orientation pour
l'aménagement et le développement durable des territoires au
Cameroun. Outre ces documents, nous avons fait usage des ouvrages
spécialisés sur le développement territorial et sur les
collectivités locales. Ces différents documents ont
été consultés au centre de recherche documentaire de la
faculté des sciences juridiques et politiques de l'université de
Yaoundé II, à la bibliothèque de l'INJS et à
travers une immense webographie. Bien qu'en ce qui concerne ces sources, le
chercheur n'ait aucun contrôle sur la façon dont les documents ont
été établis (Grawitz,2001 :573), il faut dire
qu'elles constituent une mine d'or qui valorise les écrits, les
statistiques et les comptes rendus conservés (Depelteau , 2003).
IV.3- VALIDATION DES INSTRUMENTS DE
COLLECTE DE DONNEES, DEROULEMENT DE L'ENQUETE ET DIFFICULTES RENCONTREES
La présentation de la fiabilité de nos
instruments de collecte de données passe par leur validation et par
l'énoncé des difficultés rencontrées sur le
terrain.
IV.3.1- Validation des instruments
de collecte
La validation d'un instrument de collecte de données
est une opération par laquelle le chercheur s'assure de la
validité des outils qu'il compte mettre en oeuvre pour la
réalisation de l'étude (Sandjock, 2014). En ce qui concerne notre
cas, ce processus a été fait en deux étapes : d'abord
une première étape qui s'est faite en interne et par la suite une
autre qui s'est faite à l'externe.
v validation à l'interne
La validation à l'interne a permis d'analyser les
questions d'une manière approfondie au niveau de la structuration, la
cohérence, la formulation et la pertinence, des guides d'entretien.
Cette opération s'est faite en étroite collaboration avec notre
directeur de recherche et son assistante pour validation.
v Validation à l'externe
Celle-ci a trait à notre pré-enquête.
Pourcela, nous avons fait le choix d'une population cible constituée de
04 chercheurs de l'université de Yaoundé II tous ressortissants
de l'arrondissement d'Abong-Mbang mais aussi un conseiller municipal de la
commune d'Atokvivant à Yaoundé. Ceci nous a permis de tester nos
guides d'entretien et de les réajuster tout en nous permettant
d'examiner la capacité de compréhension des items. Ainsi, sur la
base des informations recueillies, nous avons procédé à un
réajustement pour aboutir à des guides d'entretien
définitifs.
IV.3.2- Déroulement de
l'enquête sur le terrain
Notre descente sur le terrain s'est déroulée du
24 au 28 Juin 2020 dans la commune d'Abong-Mbang. Mais celle-ci a
véritablement débuté le 23 juin. Le rendez-vous avec les
services du maire a été fixé pour le 26 juin dès
8H. En ce qui concerne les chefs traditionnels, les périodes d'entretien
étaient réparties dans les différentes matinées et
les soirées en raison du fait que pour la majorité, ils exercent
des activités champêtres. Notre descente s'est achevée le
dimanche 28 juin. Le tableau5 ci-après présente le profil des
différentes personnes que nous avons interviewées :
TABLEAU N°5:TABLEAU D'IDENTIFICATION DES
RÉPONDANTS
Qualité du répondant
|
Nombre
|
Responsable communal
|
01
|
Autorités traditionnelles
|
23
|
Membres du comité de suivi du PCD
|
01
|
Président de conseils de concertation locaux
|
01
|
TOTAL
|
26
|
Source :
JuniorMPELE,juin 2020
IV.3.3- Difficultés
rencontrées
Conduire un travail de recherche n'est pas toujours la chose
la plus aisée qui soit. Celui-ci faitgénéralement l'objet
de difficultés ; la présente étude n'aura pas
dérogé à cela. Des obstacles divers ont été
rencontrés mais surmontés par la mêmeoccasion.
Au plan théorique, il est important de relever
l'absence des rapports de suivi des projets du plan communal de
développement de la commune.
Au plan pratique, il faut rappeler que l'étendue
territoriale et l'état enclavé de certaines zones sur lesquelles
nous travaillions faisaient appel à de gros moyens financiers dont nous
ne disposions pas toujours, ce qui n'a pas pour autant empêché que
nous recueillions des informations.En plus, nous avons dû faire face et
surmonté les incompréhensions de certaines personnes
interviewées qui voyaient en notre étude le tranchant de
« l'épée de Damoclès » sur la
tête de l'exécutif municipal. Ceci sans omettre de faire mention
de la réticence de certaines personnes à nous recevoir eu
égard à la pandémie du COVID-19.
IV.4- METHODE D'ANALYSE DES
DONNEES
Le traitement des données renvoie à l'ensemble
des opérations techniques qui permettent une analyse rigoureuse de
toutes les informations recueillies au cours d'une étude afin de
répondre à ses objectifs. Nous avons utilisé comme
technique, l'analyse de contenu et l'analyse descriptive de tableau.
IV.4.1- Analyse de contenu
L'analyse de contenu est une technique quinous a permis
d'exploiter les informations provenant des différentsentretiens, de
l'observation participante et des documents consultés. Elle est
définie selon Gaumont cité par Atangana (2011) comme
« un ensemble de techniques qui permet d'étudier de
manière systématique et rigoureuse le contenu manifeste ou latent
d'un document pour en déterminer objectivement les
éléments significatifs ». Elle apparaît comme la
technique la plus appropriée pour identifier les opinions, les
croyances, les prises de position et les points de vue véhiculés
par les discours (Moliner et Al, 2002).Il s'en est suivi une
vérification des hypothèses faites sur la base des points de vue
des auteurs et des théories mobilisés. C'est dire que cette
méthode vise à interpréter les données
écrites issues des ouvrages et des articles mais aussi des entretiens et
des différentesréponses ouvertes. Pour le cas spécifique
de cetteétude, nous avons classé les différents entretiens
par thèmes ce qui nous a permis d'expliquer intégralement le
corpus de notre étude.
IV.4.2- Analyse descriptive de
tableau statistique
Cette technique d'analyse a été utilisée
pour la transformation des données qualitatives en données
quantitatives. En effet, les informations collectées ont
été codées informatiquement et le sens des interviews a
été mis en évidence. Nous avons de ce fait utilisé
l'analyse univariée. Celle-ci a consisté en l'étude
analytique et systématique de certaines des réponses
données aux différents items, à l'aide d'indices
statistiques. Pour cela, nous avons procédé par
dénombrement en regroupant les réponses en modalités et en
comptant le nombre de fois qu'une modalité apparaissait et de
définir automatiquement le pourcentage. Nous avons
doncdéterminé l'effectif ni (nombre de
répondants correspondants à une modalité donnée),
la fréquence fi (rapport du nombre de répondants d'une
modalité par l'effectif total des répondants N) et l'effectif
total (N) fois 100. Les données ainsi analysées ont
été restituées sous-forme de tableaux simples et
croisés commentés pour certains et de graphiques pour
d'autres.
De ce fait, nous avons utilisé la formule
suivante :
Ce chapitre qui s'achève nous permet de prendre nos
marques par rapport à la collecte des données sur le terrain.
Ainsi, il détermine notre population d'étude et la technique
d'échantillonnage retenue ; mais aussi, présente nos
différentsoutils et techniques de collecte des données sur le
terrain. Ces techniques se résument en l'entretien, la recherche
documentaire et l'observation directe. Celles-ci nous permettent de mobiliser
la technique d'analyse de contenu qui nous permettra de traiter et
d'interpréter les données issues du terrain qui constitue l'objet
du chapitre suivant.
CHAPITRE V : PRESENTATION,
INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETE ET VERIFICATION DES HYPOTHESES
Cet exercice voudrait que l'on présente et analyse les
données informationnelles issues de l'enquête. Ce chapitre nous
permet en conséquence de présenter et d'analyser en premier lieu
les données issues des enquêtes réalisées sur le
terrain à l'aide de nos outils de collecte (V.1). Il nous donne par la
suite l'opportunité de procéder à l'interprétation
des données collectées (V.2) ainsi qu'à la validation des
hypothèses de recherche (V.3).
V.1- PRESENTATION ET ANALYSE DES
DONNEES D'ENQUETE DE TERRAIN
Les données issues de nos différents entretiens
et de l'observation seront présentées sur le modèle des 03
types d'entretien que nous avons eu à mener. Il s'agit des
données issues de l'entretien avec les autorités traditionnelles,
avec les responsables communaux et avec le président du comité de
suivi et du représentant des présidents des conseils de
concertation locaux. Il faut préciser que ces données seront
présentées et analysées sous forme thématique.
V.1.1-Données issues de
l'entretien avec les autorités traditionnelles.
En ce qui concerne les autorités traditionnelles que
nous avons rencontrées, nous leur avons adressé un guide
d'entretien constitué de six (06) items à savoir : le profil
professionnel, la nature des projets de développement
réalisés dans le village, la répartition des projets de
développement,l'implication des populations dans la conception, la mise
en oeuvre et le suivi des projets et les difficultés quotidiennes de
suivi des projets.
Laprésentation de ces résultats se fera sur la
base du tri à plat des variables nominales, en ce qui concerne certains
items du guide d'entretien.
ITEM 1 : profil professionnel du
répondant
TABLEAU N°6: OCCUPATION DES
RÉPONDANTS
Modalités
|
Ni
|
Fi(%)
|
Agent communal
|
02
|
8,6
|
Enseignant
|
03
|
13,04
|
Conseiller municipal
|
02
|
8,6
|
Agriculteur
|
11
|
47,8
|
Retraité
|
05
|
21,7
|
Total
|
23
|
100
|
Source : Junior MPELE, juin
2020.
De ce tableau, il ressort que ces répondants occupent
à un pourcentage de :
§ 8,6% le métier d'agent communal ;
§ 13,04% le métier d'enseignant ;
§ 8,6% le statut de conseiller municipal
§ 47,8% le métier d'agriculteur ;
§ 21,7% retraité.
Cette distinction est faite, en raison du fait que les
informations données, sont directement liées au statut des uns et
des autres.
ITEM 2 : Nature des projets
réalisés dans le village par la commune
Des entretiens réalisés avec certains chefs et
notables de village, il en ressort que les réalisations de la communes
se résument en :
§ la construction des forages ;
§ la construction d'un poste agricole ;
§ les donations en chaises ;
§ la réfection du foyer communautaire
§ la construction et l'équipement des centres de
santé ;
§ dons de plants de cacao ;
§ la construction de blocs de salles de classes
Ces données ont été
répertoriées dans la figure N°1 ci-dessous :
FIGURE N°7 : NATURE DES RÉALISATIONS
DE LA COMMUNE PAR VILLAGE
Source : Junior MPELE,
données issues du terrain, Juin 2020
A la lecture de cette figure, il ressort que :
§ 19 des 23 villages étudiés ont
bénéficié de la construction d'un point d'eau soit
41% ;
§ 01 village à l'instar du Village Ntoung a
bénéficié de la construction d'un poste agricole ;
§ 02 Villages ont reçu des dons de chaises en
plastiques ;
§ 02 villages ont vu leur foyer communautaire
êtreréfectionné ;
§ 03 villages ont vu la construction et
l'équipement du centre de santé
§ 10 villages ont reçu des plants de
cacao ;
§ 10 villages ont bénéficié de la
construction d'un Bloc de salles de classe.
De là, la construction des forages se présente
comme la plus granderéalisation de la commune car le plus grand nombre
de village s'en trouvent pourvu.
Toutefois, au regard du fait que les actions concernées
dans le cadre de notre étude touche à l'électrification,
à l'entretien des routes et la construction des marchés, il est
à noter ici que ces différentes infrastructures n'ont pas pour la
plupart été réalisées dans aucun des villages.
v ITEM 2 : répartition des projets de
développements dans la commune
Sur le plan de la répartition des projets de
développements, la majorité des chefs traditionnels, se sentent
lésés par la commune au regard des actions qui sont
réalisées dans d'autres villages. C'est ainsi qu'à la
question de savoir comment ils perçoivent la répartition des
projets de développement, certains à l'instar de Sa
MajestéZe-Menkeng du Village Oboul 2 pense que le fait qu'il n'ait
pas d'élite dans son village fait en sorte qu'il ne
bénéficie pas assez des projets ainsi, il affirme :
`'ainsi, là où il n'y a pas
d'élite on néglige, car il n'y a personne pour mettre la pression
qu'il y'a mon village qui n'a encore rien
reçu'' . C'est aussi l'avis du chef du
villageAyene, qui pense que :
nous nous sentons laissé juste en regardant le cadre
des forages.Depuis la création du village nous n'avons jamais eu de
forage et ceux qui sont là ne sont pas suffisants et pourtant quand nous
jetons un coup d'oeil du côté de Madouma (Village du maire) nous
voyons qu'ildispose de plus de cinq (05) forages.
Allant dans la même veine, le notable du village Ankoung
d'affirmer que`' au niveau communal c'est chacun qui
tire la couverture de son côté, ceux qui n'ont pas un bon soutien
sont évidemment oubliés''.
Toutefois, ces avis restent nuancés en ce sens
où pour les chefs (en majorité ceux qui sont agent communal,
conseiller municipal et retraité), la répartition des projets se
fait sans anicroches, la commune ici penserait à tous les villages dans
cette répartition. Dans cet échange, le chef du village Madouma
(village du maire) dira tout de même que : `'nous avons des
enfants à la mairie comme agent communal, ce qui fait que Madouma a plus
d'avantages que les autres car les agents qui descendent sur le terrain vont
d'abord privilégier le village dans la réalisation des
projets''
Mais il faut reconnaitre ici à partir des
éléments observés que les réalisations de la
commune ne sont pas les mêmes dans les villages, même s'il faut se
rendre compte que certains villages reçoivent plus que d'autres. Mais
aussi, en tenant compte des éléments qui entrent dans le cadre
des actions communales dont nous voulons faire ressortir, il apparaît
qu'aucun village n'a bénéficié de la construction d'un
marché, ni encore d'une ligne d'électrification. Or tous les
travaux liés à l'extension du bitumage du centre urbain ont
été réalisés.
ITEM 3 : implication despopulations dans la
conception, la mise en oeuvre et le suivi des projets
Sur le plan de la participation des populations dans la
conception et la réalisation des projets, une constance apparaît.
Il s'agit du fait que la conception de ces projets ait obéi aux normes
en usage à savoir que c'est du besoin des populations que des projets
ont été alloués aux différenteslocalités. En
ce qui concerne la mise en oeuvre, les chefs sont d'avis que la participation
des populations locales s'est limitée à l'apport nutritionnel aux
ouvriers des chantiers. Mais il faut remarquer que dans certains villages la
population locale a activement participé à la mise en oeuvre,
c'est le cas du Village Ntoung où la construction du centre de
santé revient en totalité aux populations, la commune
n'étant venue que pour la rénovation et l'équipement, il
en est de même du foyer communautaire des villages Oboul 2 et
Sokamalam .
v ITEM 4 : difficultés de
réalisation des projets
Le problème majeur qui a été
enregistré un peu partout, mis à part les problèmes
d'énergieélectrique est le suivi des projets. Ainsi, plusieurs
projets ont été mal réalisés. C'est dans ce sens
que certains forages ont cessé de fonctionner juste après
quelques mois d'ouverture. Sans oublier que les comités de gestion de
ces forages ne faisaient pas leur travail.
En somme, il ressort que de ces entrevus les
réalisations de la commune n'ont pas un fort impact sur le quotidien des
populations des zones rurales. Ceci se voit dans le fait que certains villages
ne bénéficient pas des projets communaux, mais aussi parce que la
notion de participation n'est pas encore assez intériorisée par
lespopulations.
V.1.2- Données issues de
l'entretien avec le responsable communal
L'entretien mené avec Monsieur Alexandre Moadjile,
cadre communal chargé du développementdes communautés et
chef du service de la planification, s'est structuré autour de six (06)
points.
§ ITEM 1 : présentation de la
situation de développement dans la commune
A travers ce point liminaire, il ressort que la commune
d'Abong-Mbang n'est pas une zone totalement enclavée du fait qu'elle se
situe sur la Nationale N°10. Cette position lui offre des
potentialités de développement qui viennent plus de
l'extérieur, avec les atouts sur le plan agricole en terme de
facilité d'écoulement des produits issus de cette
activité, bien que la hausse des prix soit la conséquence directe
de cette ouverture. Néanmoins certaines zones communales restent dans un
enclavement total ; il s'agit justement des villages situés sur la
route communale de l'embranchementNkol-volan-Ntimbé1. Où l'on
voit que le centre de santé le plus proche se trouve plutôt
à Ntollock dans l'arrondissement de Messamena par rapport au CSI
situé dans la commune d'Abong-Mbang qui est situé à 18
Km, à savoir le celui d'Oboul 1.
En termes de faiblesses de la commune, on comptele
marécage qui entoure la ville qui se présente comme un frein
à l'expansion et à la rentabilisation de l'espace. Ceci
s'explique par le fait que la commune ne sait comment le rendre rentable. Dans
la commune il faut également mentionner le manque d'union entre les
élites qui sont certes dans le cadre d'un comité de
développement mais leurs actions sont plus tournées vers
l'individualisme et vers des objectifs politiques que ceux de
développement. Au niveau de l'institution communale, le personnel n'est
pas aguerrien termes de compétences pour rendre les stratégies de
développement effectives. Sans oublier le manque de moyens logistique et
financier pour assurer le suivi des actions sur le terrain, c'est dans ce sens
que l'interviewé disait que `' vous n'allez pas me demander de
suivre une action à Ntimbé 1 alors que je n'ai pas de
moyens''. Il est également important de mentionnerque le personnel
fait plusieurs choses à la fois, ainsi, sur les 43 communautés
que compte la commune, il n'y a qu'un seul agent qui assure la liaison entre
elles et la commune alors que les problèmes des communautés sont
pluriels.
§ ITEM 2 : profil des actions de
développement dans la commune par rapport au PCD
Sur ce point, nous n'avons pas eu des informations ceci du
fait de l'absence de documents permettant de répertorier les
différentes actions de la commune. A la question de savoir pourquoi cet
état de chose , il ressort que le comité de suivi du PCD n'avait
pas fait son travail, mais aussi que le bureau de la planification n'a pas
jugé important de faire ce travail d'identification et de documentation
sur les projets réalisés par la commune. Toutefois il nous a
été demandé de faire une observation de la commune de 2012
à 2019. De cette observation, nous avons constaté que la commune
a relativement changé, bien que certaines zones soient restées
dans un état de pauvreté et d'enclavement.
Toutefois les réalisations se font de concert avec le
PNDP notamment en ce qui concerne la construction des points d'eau et des
forages dans certains villages, nous avons également des écoles
qui ont été construites, le marché B du centre urbain, la
chambre froide, l'abattoir, la gare de transit et les toilettes publiques.Il
y'a aussi le FEICOM qui a contribué à la construction de
l'Hôtel de ville. On note également l'accompagnement de certaines
ONG dans la construction de certains points d'eau dans le cadre de la
coopération décentralisée. Quant à la route
communale, une difficulté apparaît le plus souvent par rapport
à son entretien fréquent car la commune ne dispose pas d'engins,
il faut de temps en temps aller louer les engins et le problème des
ressourcesfinancières se posent toujours. Cependant,
l'interviewé a tenu à faire la remarque selon laquelle `'le PCD
est certes un document de planification de l'action, mais il y'a des
problèmes qui surgissent de façon spontanée, ce qui fait
qu'il y a certains projets qui sont réalisés sans qu'ils ne
soient mentionnés dans le document''.
§ ITEM 3 : mobiles des choix des zones
d'action et dynamique de pénétration des autres zones
Ce point a été présenté en vue de
comprendre les logiques qui expliquentla réalisation de telle action
dans une zone et pas dans une autre et comment on fait pour
pénétrer d'autres zones peu couvertes.
Tout en reconnaissantle fait qu'en matière de projet de
développement `'c'est chacun qui tire la couverture de son
côté'', Monsieur Moadjilea tout de même
mentionné que la couverture territoriale tient compte
duRanking. C'est-à-dire que les projets de développement
sont envoyés en priorités vers les zones ou localités qui
ont moins d'investissement. Ainsi, on classe les villages et on commence par
celui qui a moins d'investissement jusqu'à celui qui a plus
d'investissement. Et dès lors que les projets ont été
répertoriés, on les soumet au Maire pour validation, et c'est
à ce niveau qu'il peut avoir des modifications car `'c'est un homme
politique et il doit faire peser sa politique. Il y'a une forte dose de
politique de l'exécutif qui peut privilégier tel secteur au
détriment d'un autre''dit-il.
§ ITEM 3 :dynamique des acteurs dans la mise
en oeuvre des projets de développement
En ce qui concerne le déploiement des acteurs sur le
terrain, deux principaux acteurs ont été mentionnés
à savoir les élites réunies dans le cadre du comité
de développement « Nkoul-Bebend » et les
populations. En ce qui concerne les premiers, il n'a pas voulu s'exprimer
dessus car dit-il `'si je parle de ces acteurs, la corruption va
surgir''mais aussi, l'individualisme des élites qui crée des
problèmes au sein de toute la commune.Les acteurs qui ont longuement
fait l'objet de discussion ont été les populations.
Celles-ci, au sens de Monsieur Moadjile, sont les premiers
acteurs en termes de développement mais elles ignorent le rôle
qu'elles doivent jouer dans le cadre du développement de leur
localité. `' Defois, elles sont complices de la mauvaise
exécution des projets. Par exemple en 2018, lors de la construction d'un
bloc de salle de classe, le préfetlui-même a fait le constat de
l'effritement des parpaings dû au mauvais dosage, or nous on le savait
déjà `' ajoute-t-il. Il conclut que les populations
doivent se poser comme des dénonciatrices de telles manoeuvresquitte
à se dédouaner de tels agissements.
§ ITEM 4 : difficultés de mise
en oeuvre des projets et de couverture de tout le territoire
Sur ce point, à en croire notre interlocuteur, la
premièredifficulté est celle liée aux ressources. Et ceci
pour les projets prévus dans le plan d'investissement annuel (PIA) qui
ici concerne les projets financés sur fonds propres de la
commune ,''sur 10 projets envisagés seul 01 est
réalisé'' affirme-t-il . Pour lui, cela se justifie au fait
qu' `'on ne peut pas prioriser un investissement par rapport au
fonctionnement car la masse salariale est considérable par rapport aux
entrées et le reliquat est reversé vers l'achat des consommables
et du mobilier''.
L'autre difficulté qui freine la mise en oeuvre des
projets est le non-achèvement de certains chantiers du fait de
l'attribution des chantiers par affinités. Enfin, il a mentionné
le fait que la difficulté la plus importante est que le comité de
suivi du PCD n'a pas fait son travail , `'or c'est lui qui devait
nous dire que tel projet a été fait et que telle zone n'a pas
été couverte car le maire est un homme politique qui ne maitrise
pas ce qui est du domaine technique c'est au personnel de suivre les
différents projets `'. Ces difficultés ont
débouché sur des suggestions.
§ ITEM 5 : Suggestions en faveur d'un
développementgénéral
Faisant mention du prochain PCD, notre informateur a
précisé qu'il faudrait que certains préalables soient
posés pour corriger les erreurs du précèdent. Il s'agit
entre autre du fait que le comité de suivi fasse son travail ceci dans
la prise en compte des projets de développement prévu dans le
PIA. Aussi, les présidents des comités de concertation
,créé tout récemment dans le cadre du PNDP, doivent
être formés et sensibilisés sur la participation et la
formulation et le suivi des projets. Au niveau des ressources, la commune doit
trouver des stratégies de mobilisation des fonds en les créant ou
alors en redoublant d'effort dans le recouvrement des ressources. Enfin, que
tous les acteurs s'impliquent en laissant de côté les querelles
internes et mettent l'accent sur le social car dit- il
: `' Avoir un bâtimentimposant, ce n'est pas cela le
développement''.
De l'entretien avec le responsable communal, nous notons que
la commune n'a pas suivi à la lettre la réalisation des projets
insérés dans le PCD mais aussi que le manque des ressources
communales est un frein à la mise en oeuvre des projets. Aussi, bien
qu'il y ait un modèle d'attribution des projets de développement
dans différentes zones, le facteur politique intervientégalement
mais aussila forte influence des élites dans l'attribution des projets.
L'autre facteur clé de la non-réalisation de certains projetsest
l'absence de rapports de suivi du PCD, ceci en raison du fait que le
comité de suivi dudit plan n'a pas fait son travail. Toutefois des
espoirs sont mis sur la participation des populations pour remédier
à cela.
V.1.3- Données issues de
l'entretien avec le président du comité de suivi et le
représentant des présidents des conseils de concertation
Nous avons soumis un guide d'entretien au président du
comité de suivi du PCD, par contre la non-présence de ce
comité sur le terrain a entrainé le fait que les échanges
ne soient pas focalisés sur le guide mais sur des questions d'ordre
général.
Le plan communal de développement de 2012 avait mis
comme président du comité de suivi, Monsieur NdjoboudaElie qui,
à cette époque était le 2ème adjoint au
maire. De nos échanges, il en est sorti que son comité n'a pas
fait ce travail de suivi, en raison du fait que l'élection municipale
avait eu lieu quelques mois après la validation du PCD, et vu le fait
qu'il n'avait plus été réélu, il n'a plus
jugé opportun de faire ce travail car dit-il, `' la
commune devait nommer une autre personne pour faire ce travail, moi j'avais
été mis à l'écart''. Le corollaire est que les
documents sur le suivi du plan sont inexistants. Toutefois, il a tenu à
dire que la situation de développement de la commune est `'alarmante''
et qu'il ne voit pas la situation `'changer de sitôt''
Quant au représentant des présidents des
conseils de concertation, en la personne de Monsieur Ita Gustave du village
Mbenya, un hameau de Ntoung, nous l'avons abordé de façon
informelle du fait que nous avons été informés in
situ de la récente création par le PNDP des conseils de
concertation dans les villages.Nos échanges ont portés sur le
mode de fonctionnement de ces conseils. Il a fait mention du fait que pour le
moment ils ne sont pas encore aguerris des différentes missions qui leur
incombent étant donné que pour le moment ils n'ont pas
reçu de formation. A la question de savoir quelles ont été
les logiques de leur choix, il dit que c'est chaquechef de village qui
proposait au PNDP dans le cadre du développement endogène, une
personne. Tout du moins il dit avoir reçu déjà de la
commune des plants de Cacao qu'ils ont distribué aux populations.
V.2- INTERPRETATION DES DONNEES
D'ENQUETE DE TERRAIN
L'interprétation des données de notre
enquête se fera par items. Ainsi, nous avons retenu comme items, la
situation de développement de la région, les actions de
développement sur le terrain, la dynamique communale des acteurs et les
suggestions.
V.2.1- Etat de développement
de la localité
De l'enquête de terrain, nous avons pu remarquer que la
commune d'Abong-Mbang est relativement une zone développée. En
effet, la relativité du développement tient au fait que
même si avec le temps la commune a connu un changement de son aspect
visuel avec les bienfaits de la route Nationale N°10 qui traverse le
secteur Ouest, on enregistre tout du moins encore des territoires qui sont dans
un enclavement total. C'est ainsi, que nous avons fait le constat de
l'enclavement de la zone de Ntimbé I qui est déconnectée
de la commune en ce sens où il n'ya ni route proprement dite, ni
réseau de télécommunication et encore moins un centre de
santé. Le centre de santé le plus proche étant à 18
Km dans le village Oboul1.
Dans ce schémaprésentatif, il ressort
également qu'à l'enclavement relatif du territoire, s'ajoute des
problèmes liés aux ressources communales qui ne permettent pas de
faire un maillage de tout le territoire au sens où le responsable
communal affirme que `' vous n'allez pas me demander d'aller suive une
action à Ntimbé 1 alors que je n'ai pas de moyens logistiques
pour cela'' .Ceci sans oublier l'insuffisance du personnel de
terrain, le corolaire étant que les projets sont souvent
abandonnés, pour défaut de suivi. Toutefois certaines actions ont
tout du moins été réalisées.
V.2.2- profil des actions de
développement
Les actions de développement répertoriées
sur le terrain et au regard du PCD concernent : la construction et la
réhabilitation des blocs de salles de classes, l'extension du
réseau électrique, l'entretien des routes, la construction et la
réhabilitation des CSI, la construction et l'équipement de poste
agricole et la construction des marchés locaux. Ces données sont
consignées dans le tableau 7 ci-après :
TABLEAU N°7: RÉCAPITULATIF DES PROJETS
ENVISAGÉS ET RÉALISÉS PAR LA COMMUNE DANS LE CADRE DU PCD
DE 2012
Réalisations prévues par la
commune
|
Nombre Prévu
|
Nombre réalisés
|
Taux de réalisations(en %)
|
Construction des blocs de salles de classe
|
21
|
17
|
80,95
|
Réhabilitation des salles de classes
|
13
|
08
|
61,53
|
Création construction et équipement des
CETIC et CES
|
05
|
03
|
60
|
Extension du réseau électrique
|
05
|
0
|
0
|
Construction des points d'eau équipés de
pompe à motricité humaine
|
19
|
19
|
100
|
Entretien des routes
|
04
|
01
|
25
|
Construction des CSI
|
03
|
01
|
33,33
|
Réhabilitation des CSI
|
02
|
02
|
100
|
Construction et équipement des postes
agricoles
|
02
|
01
|
50
|
Construction des marchés
|
02
|
02
|
100
|
Sources : PCD et données
d'enquêtes de terrain, juin 2020.
Les données issues du tableau N°7 ci-dessus sont
présentées de façon croisée dans la figure
N°8 ci-après :
FIGURE N°8 : GRAPHIQUE CROISÉ DES
RÉALISATIONS PRÉVUES ET RÉALISÉES ET DU TAUX DE
RÉALISATION
Sources : Junior MPELE,
données d'enquête de terrain, juin 2020
De ce tableau, il ressort que les réalisations de la
commune ont été plus orientées vers :
§ la construction des points d'eau avec un taux de
réalisations de 100% ;
§ la réhabilitation des CSI (100%) ;
§ la construction des marchés avec un taux de
100%.
Pour le reste des réalisations, elles
concernent :
§ construction et l'équipement des postes
agricoles dont un seul dans le village Ntoung, celui de Ntimbé 1 n'ayant
pas été réalisé ;
§ la construction de 17 blocs de salle de classe sur 21
envisagés soit un taux de réalisation de 80,95% ;
§ la réhabilitation de 08 salles de classes soit
un taux de réalisation de 61,53% ;
§ création et Construction de 03 CETIC et de 01
CES, ce qui fait un taux de 60% de réalisation ;
§ en ce qui concerne l'extension du réseau
électrique, sur les 05 tronçons prévus à
savoir : bagofit-Mbenya (20 Km), Nkol-volan-Ntankuimb (2 Km) ;
Djenassoume- Ankouabouomb (6 Km), Ankouamboumb- Ntimbé I (18Km) ;
Madouma-Ndjibot (48 Km), aucun de ces tronçons n'a été
électrifié.
§ l'entretien des routes se trouve à 25 % de
réalisation. ce taux est dû au fait que seul le tronçon
reliant les villages Nkolvolan-Oboul I-Ntimbé 2 a été
entretenu. Pour les autres tronçons, ceux-ci ont été
réalisés par la société forestière de LA
PALLISCO.
Dès ce moment, l'on se rend compte que les
réalisations prévues dans le PCD n'ont pas toutes
été réalisées. Si les points d'eau ont
été réalisés à un pourcentage important, les
projets structurants à l'instar de l'électrification et la
création des marchés périodiques n'ont pas
été réalisés certainement pour des raisons et
mobiles précis. Ce qui permet de dire que les zones rurales se
sontretrouvées dépourvues de réalisations à
même de booster leur développement.
V.2.3- Mobiles des choix des zones
d'action, dynamique des acteurs et difficultés de mise en oeuvre du
PCD
Sur le terrain, nous avons essayé de comprendre, les
raisons de la répartition des actions de développement sur le
territoire. De là, nous avons pu relever un certain nombre
d'éléments.
Au plan structurel, il ressort que la commune éprouve
des difficultés à réaliser les projets inscrits dans le
Plan d'Investissement Annuel (PIA). Ce dernier représente les projets
d'investissement inscrits chaque année dans le budget communal,
réalisable avec les fonds propres de la commune. Or, de l'entretien avec
monsieur MOADJILE, responsable communal en charge de la planification,
« sur 10 projets prévus dans le PIA, seul 01 parvient
à être financé et
réalisé ».Cet état de chose est
vérifiable dans le sens où, les projets réalisés
dans le cadre du PCD sont en majorité issus soit du financement des
partenaires comme le PNDP et le FEICOM ou encore financés conjointement
et par le biais de la coopération décentralisée en ce qui
concerne la réalisation des points d'eaux. A titre d'illustration, sur
les 19 points d'eau qui ont été construits, tous ont
été financés sur fonds du PNDP et sur les 17 écoles
construites, seules trois (03) ont été construites par le
financement de la commune. Bien plus, la masse salarialeest assez consistante,
la conséquence étant que le budget est plus orienté vers
le fonctionnement au détriment des investissements. Par contre, l'un des
services compétents en matière de mise en oeuvre des projets de
développement à savoir le service de la planification, se trouve
dépourvu de personnel. Ici, il n'est constitué que d'un seul
cadre chargé des communautés, alors que les localités sont
nombreuses (une quarantaine) et les moyens de déplacement sont quasi-
inexistants. Ce qui a eu un fort impact sur la connaissance de la situation de
développement de la commune.
Au plan des mobiles politiques, la répartition des
projets de développement bien qu'elle doit obéir à la
technique de Ranking (qui voudrait que ce soit les zones les moins pourvues
d'infrastructures qui soient les priorités en matière de
réalisations des projets), dépend en grande partie de la
gouvernance de l'exécutif communal, mais aussi de la
méconnaissance par les populations des logiques participatives. Ainsi,
il ressort que les projets de développements sont validés par le
maire qui juge de l'opportunité de leur réalisation. Dans le cas
d'espèce, le maire est avant tout un homme politique qui a un
électorat à satisfaire. C'est ce qui fait en sorte que les
réalisations sont orientées premièrement vers les zones
qui lui sont favorables. C'est ainsi que lorsque nous avons identifié
nos différents interviewés, nous nous sommes rendu compte qu'il
y'avait des camps pro-maire et contre le maire. C'est ainsi que pour les
premiers, les réalisations étaient relativement nombreuses et ces
derniers vantaient les mérites du maire. Or dans les autres zones, les
raisons étaient plus liées au fait qu'il y'avait une certaine
discrimination dans l'attribution des projets de développements. Et
à l'observation, nous nous sommes résolu à cette
conception car même de l'avis du responsable communal, `'dans
les projets de développements c'est chacun qui tire la couverture de son
côté''. Dans cette logique les agents communaux et les
élites se présentent également comme des entorses à
la réalisation des projets de développements dans certaines
localités en ce sens où des manoeuvres disgracieuses
interviennent dans l'attribution des projets. On ne saurait oublier de
mentionner l'attitude passive des populations dans le processus qui va de la
conception au suivi des projets.Il faut dire que celles-ci ne s'impliquent pas
assez aux questions qui touchent au développement de leur propre
localité. Elles ne participent ni à la conception, ni à
la réalisation et encore moins au suivi des projets et quand c'est le
cas elles le font de manière passive.
V.2.4- Suggestions en faveur d'un
développement général
Les suggestions faites ont été tournées
vers la perspective de la validation du futur PCD. C'est ainsi, que pour palier
au défaut de suivi des actions de développement, un point a
été mis sur la responsabilisation du comité de suivi du
PCD qui doit pouvoir s'assurer de la mise en oeuvre des projets dans les
localités concernées et identifiées. Il s'est
également agi pour la commune de trouver des stratégies de
mobilisation des ressources. Mais aussi que tous les acteurs puissent
s'impliquer ardemment dans la dynamique de développement. Que ce soit la
commune, les partenaires ou encore les populations locales et ce, à
travers des comités de développement existants à travers
les conseils de concertation.
Tout de même, il ressort qu'au regard du problème
que nous avons identifié à savoir que le territoire semble peu
maîtrisé par les autorités locales, les suggestions
à formuler peuvent se focaliser sur une exigence de gouvernance du
territoire qui va du maillage territorial par les autorités au
développement desdits territoires.
Ces différentes données nous permettent de nous
tourner vers le questionnement de nos hypothèses de recherche.
V.3- VALIDATION DES HYPOTHESES DE
RECHERCHE
Avant de débuter cette étude, une réponse
anticipée sous forme d'hypothèse principale
consécutivement à la question principale émise a
été formulée. Cette hypothèse a ainsi
généré trois autres qui ont servi de boussole à la
collecte des données sur le terrain dans le sens de déterminer
les raisons des effets mitigésdes actions communales sur le
développement territorial d'Abong-Mbang. Pour parvenir à la
validation de nos différentes hypothèses, nous prendrons appui
sur la technique d'analyse de contenu et sur nos théories
explicatives.
V.3.1- validation de
l'hypothèse N°1 : « Les actions communales
structurantes du développement semblent irrationnellement reparties sur
le territoire de la commune d'Abong-Mbang »
Il apparaît que les réalisations de la commune
sont nombreuses etlocalisées dans différents secteurs. Toutefois,
il ressort que les projets structurants à l'instar de
l'électrification et de la construction des marchés et
d'entretien des routes ont un taux de réalisation très faible en
fonction de l'étendueterritoriale. En ce qui concerne la construction
des marchés, seuls deux (02) ont été construits mais
ceux-ci se situentdans le centre urbain. Entrainant de ce fait, les
déplacements des populations vers les uniques centres
d'écoulement de produit que sont les marchés B et des vivres de
la ville d'Abong-Mbang. Or, le déplacement vers ces lieux n'est pas
évident car il y'a des frais de transport qui sont fonction de
l'état de la route. Ainsi, pour se rendre à Abong-Mbang à
partir deNtimbé 1, le tarif est estimé à environ 2500 FCFA
Pour une distance de 30 Km sur une route qui n'est pas fréquemment
entretenue. De là, ces réalisations ne facilitent pas la vie des
populations des zones éloignées. Bien plus, au regard des actions
réalisées, on se rend compte que certains villages se retrouvent
plus nantis que d'autres en terme d'infrastructures sociales à l'instar
des points d'eau. Ceci sans omettre que les populations du village
Ntimbé 1 qui se retrouve à 18 Km du CSI de sokamalam, sont
obligées d'aller se soigner dans une autre circonscription
administrative (Arrondissement de messamena) Ceci à cause du fait que le
CSI qui devait être construit ne l'a pas été,
privilège étant plutôt donné au village Ntoung et au
village Ankoung qui disposaient déjà d'un centre de santé
construit par les comités de développement villageois.
Les projets structurants ont pour objectifs l'impulsion du
développement de manière à ce que les infrastructures
issues de ces actions puissent produire de la plus-value non seulement pour les
populations mais aussi pour la commune elle-même. Ainsi, la
théorie du structuro-fonctionnalisme vient nous conforter dans
l'idée selon laquelle il revient à la commune de créer un
cadre propice à l'amélioration des conditions de vie des
populations pour voir se réaliser les missions qui lui sont propres. Or
les zones rurales de la commune d'Abong-Mbang bien que
bénéficiant de certaines actions de la commune, ont de la peine
à vivre dans des conditions et dans un cadre de vie meilleur, les
projets structurants étant plutôt réalisés au
centre-ville,pourtantla logique de la décentralisation voudrait que l'on
parte de la périphérie vers le centre.
Au regard de ce qui précède, nous pouvons
confirmer notre hypothèse spécifique N°1 qui pose
que« les actions communales structurantes du
développement sont irrationnellement réparties sur le territoire
de la commune d'Abong-Mbang ».
V.3.2-Validation de
l'hypothèse spécifique N°2 : « Les mobiles
politiques, liés à la stratégie de gouvernance et
structurels, liés à la commune, expliquent la répartition
inéquitable des actions communales dans son territoire »
Des données issues du terrain, il ressort que la
répartition des actions de développement de la commune pourrait
s'expliquer aussi bien par des raisons structurelles,mais aussi par des
logiques politiques qui ont partie liée avec les éléments
de gouvernance.
Ces différentsélémentsdéteignent
sur la répartition des actions de développement qui à
partir de ce moment commencent à être l'apanage des uns qui
« se coupent la plus grande part du
gâteau ». Et là, les zones moins
« capés » en terme d'élite et de
personne travaillant à la commune sont presque abandonnées et
c'est le cas de la majorité des villages qui se situent à des
distances considérables du centre-ville à l'instar des
VillagesNtimbé 1, Oboul 1 qui sont situés dans les
périphéries.
La théorie du développement participatif quant
à elle, nous apporte un élément explicatif de cette
répartitioninéquitable en mettant en exergue le volet
centralisateur du processus de gouvernance communale. Celui-ciprivilégie
les mobiles politiques dans la répartition des actions de
développement. Les mobiles structurelsétant juste des
conséquences naturelles de la gouvernance des autorités
communales qui associent peu les autres acteurs locaux dans le processus de
territorialisation du développement.
Dès lors, nous pouvons également confirmer notre
hypothèse selon laquelle, les mobiles politiques et structurels
justifient la répartition inéquitable des réalisations de
la commune.
V. 3.3-Vérification de
l'hypothèse spécifique N°3 : « la
défaillance du mécanisme de suivi des projets communaux appelle
à des actions mobilisatrices et participatives des acteurs
engagés et compétents dans l'accroissement des capacités
de développement des actions communales »
Le suivi dans le cadre de la planification est essentiel.
C'est lui qui permet de juger le niveau et le taux de réalisation d'un
projet. C'est ainsi que dans le cadre du PCD d'Abong-Mbang un comité de
suivi avait été mis sur pied pour rendre compte de
l'évolution du PCD mais également de la réalisation et des
difficultés de mise en oeuvre. Par contre, ce dessein ne sera pas
atteint car on constate que, l'inactivité du comité de suivi du
PCD a eu un impact sur les différentes réalisations
prévues par la commune. Ceci sans oublier la quasi absence des agents
communaux sur le terrain. Ce qui soulève le problème de la
méconnaissance du territoire tel qu'il est par les agents communaux.
La conséquenceimmédiate de cet état de
chose a été que les projets se sont retrouvés en train
d'être discutés entre les élites, entre agents de la
commune qui attribuaient des réalisations à « leur
village » sans tenir compte de la répartition initiale
qui avait été faite dans le PCD ; Mais aussi par la logique
politique du maire. Le comité se retrouvant défaillant, le
service de la planification n'a également pas mis en marche des
mécanismes visant à assurer le suivi des actions de
développement.
Or à travers la théorie du pragmatisme
opérationnel, l'on voudrait parvenir à des actions
concrètes et une présence effective de la commune sur tous les
fronts de développement. Elle soutient que dès lors que le PCD a
été mis sur pied de façonthéorique, il revient
à la commune de se rassurer de sa mise en oeuvre pratique pour que le
fruit de la réflexion sur ce document soit perceptible par des actions
et réalisations sur le terrain. Ainsi, la commune doit opter pour une
approche participativeopérationnelle dans les stratégies de
développement. Il s'agit donc de valoriser et promouvoir les solutions
endogènes. C'est la raison pour laquelle, il est impératif que
les collectivités soient renforcées en matière de
formation. Il a été démontré dans cette
étude que la non-qualification et l'effectif réduit du personnel
du bureau de la planification mais aussi la méconnaissance des logiques
participatives par les populations locales constituent des freins au suivi des
projetsenvisagés dans le plan. Il devientimportant de mobiliser et de
former les acteurs du développement local afin que ceux-ci puissent
conjuguer leurs efforts pour un développement optimal
souhaité.
Au regard de ce qui précède, nous pouvons
valider notre hypothèse N°3 qui pose que la défaillance du
mécanisme de suivi des projets communaux appelle à des actions
mobilisatrices et participatives des acteurs engagés et
compétents dans l'accroissement des capacités de
développement des actions communales.
Au demeurant, nos trois hypothèses spécifiques
ayant été confirmées, nous pouvons par corrélation
affirmer que Les actions communales participent pour une large
majorité au développement des zones centrales au détriment
des zones périphériques de la commune. Car nous avons vu
que les projets structurants à savoir l'entretien des routes,
l'électrification, la construction des marchés n'ont
été réalisés que dans la zone du centre-ville.
Pourtant le développement territorial voudrait que des projets soient
mis sur pied dans le sens de booster le développement,
c'est-à-dire des projets potentiels pouvant impacter durablement sur les
populations. A partir de ce moment, notre hypothèse
générale est également confirmée.
Parvenu au terme de ce chapitre pour l'essentiel
consacré à l'exploitation des données collectées
sur le terrain,il est important de dire que les actions communales dans la
commune d'Abong-Mbang relevant des aspects structurants se sont
illustrées par leur caractère pro-urbain sans pour autant
s'intéresser au développement des zones rurales qui pourtant
devraient être le point de départ des dynamiques de
développement. C'est ce point de chute qui nous permet de valider nos
hypothèses de recherche. L'urgence d'une esquisse de solution est
à convoquer.
CHAPITRE VI : POUR UN
DEVELOPPEMENT TERRITORIAL OPTIMAL ET INCLUSIF DANS LA COMMUNE D'ABONG-MBANG
Le développement territorial
est une forme de développement qui appelle à la mise en valeur
des territoires d'une région donnée. Pour le cas de notre
étude, il s'agissait du développement des zones rurales de la
commune d'Abong-Mbang. Pour parvenir à cet objectif, il est question de
passer par un plan à trois sorties qui nous invite à
préciser le problème de recherche(VI-1), ensuite de formuler des
suggestions (VI-2), pour enfin éclaircir la stratégie choisie en
Animation à travers le projet professionnel d'intervention (VI-3).
VI.1-PRECISION DU PROBLEME DE L'ETUDE
Le problème de la présente étude
était celui des effets mitigés des actions communales en faveur
du développement des zones rurales de la commune d'Abong-Mbang.
Au cours de l'enquête que nous avons mené dans la
commune d'Abong-Mbang, de nombreuses difficultés qui entravent
l'efficacité des actions communales et empêchent, par
ricochet le développement territorial de cette commune, ont
été répertoriées. Celles-ci sont perceptibles par
le biais de leur manifestation.
v Manifestations du problème :
Ø la répartition inéquitable des projets
structurants de développement ;
Ø la défaillance du suivi des projets
communaux ;
Ø l'insuffisance et le manque de qualificationdes
agents d'encadrement des populations ;
Ø la faible réalisation des projets communaux
sur fonds propres ;
Ø la faible implication des populations à
la planification des projets de développement;
Ø l'enclavement relatif des zones rurales ;
Ø la méconnaissance de l'ensemble du territoire
par les responsables et agents communaux.
Partant de ces difficultés, nous avons formulé
un certain nombre de suggestions.
VI.2-SUGGESTIONS POUR UN
DEVELOPPEMENT DU TERRITOIRE COMMUNAL
Assurer un meilleur impact des actions communales sur le
développement du territoire communal c'est véritablement mettre
sur pied des stratégies d'actions concertées,de mobilisation des
acteurs engagés et formés dans les logiques de
développement participatif et endogène.
De ce fait, les suggestions que nous proposons peuvent
à court,moyen et long terme aider à résoudre le
problème de planification du développement dans la commune
d'Abong-Mbang qui est notre zone d'étude maiségalement dans les
zones qui souffrent des problèmes de développement. Ces
suggestions s'adressent notamment aux pouvoirs locaux et partenaires au
développement et aux élites urbaines et locales
VI.2.1-Suggestions à
l'exécutif communal d'Abong-Mbang
La commune constitue l'acteur central à même
d'impacter directement sur lespratiques de développement
observées çà et là, mais aussi de prendre des
mesures qui concerne l'amélioration du cadre et des conditions de vie
des populations. A ce titre, elle pourrait :
v Orienter la planification stratégique vers la
réalisation d'infrastructures de production dans les zones rurales les
plus nécessiteuses en créant des pôles de
production ;
v Mettre un accent sur le suivi constant et régulier
des projets d'aménagement du territoire ;
v Sensibiliser et former les membres des conseils de
concertation locaux pour que ces derniers permettent la montée de la
bonne information au niveau de la commune ;
v Trouver des stratégies de mobilisation des
ressources, soit en les créant, soit en redoublant d'efforts dans le
recouvrement des recettes existantes ;
v Renforcer les capacités de son personnel sur la
maitrise du territoire afin d'être mieux armé pour intervenir
promptement et efficacement ;
v Mettre un accent sur le volet social du développement
en positionnant l'homme au centre des préoccupations.
VI.2.2-Suggestions faites aux
élites urbaines et locales
Les élites, comme le pense Peter Geschiere(1996),
jouent un rôle très important dans l'encadrement des populations.
Celles-ci sont considérées comme les plus éclairées
et les plus nanties pouvant de ce fait agir directement sur les populations.
Dans cette position, elles devraient penser à :
v Investir dans les zones rurales afin de parvenir à la
viabilisation économique de ces zones ;
v Suivre et consulter le plan directeur de planification
communal des projets afin d'aider la commune à mettre en oeuvre les
projets de développement qui bénéficient à toute la
communauté;
v Donner un souffle nouveau au comité de
développement « Nkoul-Bebend » en
redéfinissant les objectifs de ladite association et en
démocratisant sa gestion pour répondre favorablement aux
problématiques de développement de l'Arrondissement.
Dès lors que ces mesures seront prises en
considération, il serait difficile que des externalités positives
n'en sortent de là. Néanmoins, le Cadre de Jeunesse et
d'Animation devra jouer un grand rôle en sa qualité
d'ingénieur du développement local.
VI.3- PROJET PROFESSIONNEL
D'INTERVENTION
Le présent projet porte sur un séminaire de
formation et s'articule autour des termes de références
suivants : le titre du projet, le thème, le contexte et la
justification, la Justification du choix de la technique, les objectifs, les
résultats attendus, les sources de vérification, les
bénéficiaires, la durée, les modules de formation, les
sources de financement et l'état des besoins.
· Titre du projet : projet de
formation des élus locaux de la commune d'Abong-Mbang sur l'objectif de
développement territorial inclusif.
· THEME :
« connaître son milieu pour agir efficacement ».
I- CONTEXTE ET JUSTIFICATIONS
La commune d'Abong-Mbang, à travers la vision qu'elle
s'est donnée à savoir l'amélioration des conditions de vie
des populations, a entrepris un certain nombre d'actions à travers une
orientation stratégique des actions à mener dans l'atteinte des
objectifs fixés. Ces objectifs sont entre autre de faciliter
l'accès à l'eau potable, d'améliorer la couverture
sanitaire, faciliter la circulation des biens et des personnes,
améliorer la couverture électrique et entre autre de faciliter
l'écoulement de la production locale.
A travers les différents projets qui découlent
de ces objectifs, il est clair que la commune d'Abong-Mbang peut se poser en
une localité économiquement et socialement viable. Or à
l'observation et au regard des réalisations du plan communal de
Développement de 2012, le développement semble être une
arlésienne, un objet lointain qui a choisi pour cible à abattre
les populations des zones rurales. Celles-ci s'enfoncent de plus en plus dans
un état de pauvreté accentué par l'enclavement à
l'ère de la mondialisation. Cet état de chose état de
chose, se justifie par un ensemble de facteurs à l'instar de l'absence
d'électrification dans la plupart des villages, une absence de centre
marchand dans les localités. Bien plus, le non-branchement des zones
rurales à l'énergieélectriquea accentué l'abandon
des zones rurales qui désormais sombrent dans un cadre de vie moins
attrayant. Du diagnostic effectué, il ressort qu'il y'a un réel
problème de maîtrise du territoire par les responsables communaux.
Cela déteint sur les actions qui sont menées sur le terrain,
où l'on voit que certaines zones sont privilégiées par
rapport aux autres.
A partir de ce moment, pour adhérer à la vision
de la commune, il apparaît nécessaire que les zones rurales soient
mises au centre des préoccupations de développement à
travers la détection des problèmes et la recherche des solutions
structurantes de ces problèmes. Cela passe non seulement par une
nouvelle orientation des actions de la commune mais également par une
connaissance des problèmes propres du territoire par les élus
locaux qui sont les garants du développement de la commune. C'est le
leitmotiv de l'initiative de l'organisation de ce projet qui porte sur la
formation des élus locaux sur la maîtrise du territoire afin de
proposer des solutions efficaces aux problèmes de développement.
Ce séminaire de formation est encadré par le thème :
« connaître son milieu pour agir efficacement ».
II- JUSTIFICATION DU CHOIX DE LA TECHNIQUE
Au regard des différentes techniques d'intervention
dont se sert le cadre de Jeunesse et d'Animation pour résoudre un
problème, nous avons choisi d'organiser notre séminaire sous la
forme d'un exposé.
L'exposéest une technique d'animation qui consiste
à développer devant un groupe plus ou moins grand un thème
choisi généralement en fonction des préoccupations et des
activités de l'auditoire. Elle est organisée pour un auditoire
aux capacités intellectuelles acceptables.
Nous ramenant à notre auditoire qui est
constitué des élus locaux à savoirs les conseillers
municipaux de la commune, il ressort que pour la majorité ce sont des
personnes instruites car pour la majorité ce sont des retraités
d'administrations publique et privée. Ainsi, les thématiques
abordées dans le cadre de ce séminaire pourront facilement
êtreassimilables par ces derniers ; pour qu'à terme l'on
parvienne à une prise de décision.
III- PORTEUR DU PROJET
La commune d'Abong-Mbang en partenariat avec la
délégation départementale du ministère de
l'économie, du plan et de l'aménagement du territoire(MINEPAT)
du Haut-Nyong à travers le Programme National de Développement
Participatif (PNDP) et le Ministère de la décentralisation et du
développement local (MINDDEVEL).
IV- OBJECTIFS DU SEMINAIRE
Ce projet vise à atteindre un objectif
général qui se décline en trois objectifs
spécifiques.
ObjectifGénéral :
Renforcer les capacités des élus locaux en
maîtrisedes réalités du terrain en terme de besoins de
développements des populations afin d'y apporter des
réponsesconséquentes.
Objectifs spécifiques :
§ présenter et décrire les
différents moyens et techniques de détection et de
résolution des problèmes ;
§ amener les élus locaux à toucher du doigt
la réalité des conditions de vie des populations ;
§ élaborer des stratégies de solutions aux
problèmes.
Résultats attendus :
§ les techniques et moyens de résolution des
problèmes sont présentées et décrites ;
§ les élus locaux ont pris le pouls de la
situation de développement et en ont fait un état des
lieux ;
§ une stratégie d'intervention est adoptée.
Source de vérification :
§ les exposés desexperts ;
§ la fiche de présence
§ la grille d'évaluationdes modules
développés
§ rapports de la descente des élus locaux dans les
localités
§ les fiches de présence des
séances;
§ l'évaluation du plan de développement
local
§ le rapport général de la formation
V- ACTIVITES A MENER
Ø communication ;
Ø mobilisation de la cible et des
intervenants ;
Ø accueil et installation ;
Ø exposés et Echanges ;
Ø descente des élus sur le terrain ;
Ø discussions en plénières et adoption
des recommandations
Ø remise des attestations de participation.
Ø évaluation.
VI- LIEU DE DEROULEMENT DU SEMINAIRE
Salle de conférences "AtebaMvondo" de l'hôtel de
ville d'Abong-Mbang.
VII- INTERVENANTS
Pour assurer la réussite du séminaire, chaque
module de formation sera animé par un expert. Les cadres de Jeunesse et
d'Animation de la Délégation départementale de la Jeunesse
et de l'Education Civique du Haut-Nyong (DDJEC-HN) assureront l'Animation du
séminaire. Toutefois, les experts seront constitués de :
- un représentant du PNDP ;
- un représentant du PADDEL.
- le délégué départemental de la
jeunesse et de l'Education civique du Haut-Nyong.
VIII- BENEFICIAIRES DU SEMINAIRE
Nous avons les bénéficiaires directs et les
bénéficiaires indirects :
- Bénéficiaires directs :
Les 25 conseillers municipaux de la commune d'Abong-Mbang et le chargé
des communautés de la commune ;
- Bénéficiaires
indirects : les populations des zones rurales.
IX- DUREE DU SEMINAIRE
Compte tenu des activités qui entrent dans ce
séminaire, et vu l'importance que revêt ce thème, le
séminaire va s'étendre sur quatre (04) jours.
X- MODULES DE FORMATION
Afin d'atteindre les résultats escomptés, nous
avons prévu trois (03) modules de formations parmi lesquels :
étude du milieu de vie des populations, processus de résolution
des problèmes et recherche de financement. Ces modules sont assortis des
différents objectifs.
MODULE 1 : étude du milieu de vie
des populations
- identifier les atouts et faiblesses d'un
territoire ;
- détecter les problèmes propres au
milieu ;
- hiérarchiser les problèmes.
MODULE 2 : processus de
résolution des problèmes
- monter un arbre à problème ;
- ressortir l'arbre à solution ;
- faire l'état des solutions endogènes au
problème
MODULE 3 :Recherche des financements et
participation des populations aux projets de développement
- identifier et cibler les partenaires ;
- monter un dossier de demande de financement ;
- présenter les techniques de participations des
populations à l'élaboration des stratégies de
développement.
XI- METHODOLOGIE
Le but primordial étant d'assurer la
compréhension et la mise en pratique des modules du séminaire,
l'articulation des activités de ce séminaire se fera autour des
communications suivi d'échanges, s'en suivra une descente sur le terrain
par chaque séminariste, le diagnostic de l'état des lieux dans
chaque village, l'élaboration d'un plan local de développement et
une restitution et une adoption en plénière.
XII- RESSOURCES
Elles sont d'ordres humain,matériel et financier.
Ressources humaines
Il s'agit de toutes les personnes qui contribueront à
la réalisation du séminaire de formation. Celles-ci seront
réunies au sein d'un comité d'organisation présidé
par le maire de la commune d'Abong-Mbang.
Ressources matérielles
Il est question des outils, canaux et supports de
communication utilisés pour rehausser l'image du séminaire. Il
s'agit notamment :
· du spot radio ;
· le kit de formation
· le matériel de sonorisation ;
· la salle ;
· des banderoles ;
· décoration ;
· photocopieuses ;
· matériels bureautiques ;
· vidéo projecteur ;
· un ordinateur ;
· carton d'invitation ;
· des rafraichissants ;
· des repas froids ;
· correspondances ;
· attestations.
Ressources financières
Il est question du financement nécessaire pour la
réalisation du séminaire de formation. Ainsi, le séminaire
de formation sera financé par la commune d'Abong-Mbang et par l'appui
des partenaires au développement à l'instar de la GIZ, du PNDP et
le PADDEL.
XIII- ORGANISATION
L'organisation sera adossée sur une structure organique
constituée des commissions techniques.
v Structureorganique
Elle a pour rôle de contrôler l'organisation et la
tenue des activités du séminaire.
v Commissions techniques
- Commission scientifique : elle est
chargée de l'élaboration des termes de références
du séminaire et de l'élaboration de la synthèse des plans
de développement locaux.
- Commission Secrétariat : elle
est chargée de l'élaboration des correspondances, de la
rédaction des rapports d'activités et du compte-rendu.
- Commission finances : elle est
chargée de recenser l'état de besoins des
différentescommissions, d'élaborer le budget des
activités, de la collecte et de la recherche des fonds et du
contrôle des dépenses.
- Commission logistique et protocole :
elle est chargée de la préparation et de la distribution des
invitations. Elle assure entre autres la mise en place du site, la sonorisation
du site.
- Commission communication : elle est
chargée du marketing, de la mobilisation et de la couverture
médiatique des activités du séminaire.
- Commission restauration : elle est
chargée de veiller au ressourcement alimentaire des séminaristes
durant les jours du séminaire ;
XIV- ETAT DES BESOINS
Le tableau ci-dessous ressort l'état des besoins du
séminaire.
TABLEAU N°8 : ÉTAT DES BESOINS DU
SÉMINAIRE
N°
|
DESGNATIONS
|
QUANTITES
|
1
|
Salle
|
/
|
2
|
Chaises
|
/
|
3
|
Vidéoprojecteur
|
01
|
4
|
Matériel de décoration
|
Forfait
|
5
|
Rame de papier
|
06
|
6
|
Paquet de stylos à bille
|
02
|
7
|
Banderoles
|
02
|
8
|
Sonorisation
|
Forfait
|
9
|
Rafraichissants
|
10 Palette d'eau 0,5l
|
10
|
Transport
|
Forfait
|
11
|
Repas froids
|
Forfait
|
12
|
Buffet
|
Forfait
|
13
|
Bloc-notes
|
30
|
14
|
Attestation de participation
|
26
|
BUDGET ESTIMATIF DU SEMINAIRE
Désignations
|
Quantité
|
P.U
|
Prix Total
|
Kits de formation des participants
|
26
|
3 500
|
91 000
|
Honoraires des animateurs
|
10
|
50 000
|
500 000
|
Honoraires des experts
|
03
|
100 000
|
300 000
|
Formalités administratives
|
forfait
|
forfait
|
1 500 000
|
Reprographie des supports et outils de formation
|
Forfait
|
forfait
|
300 000
|
logistique des cadres de formation
|
forfait
|
forfait
|
500 000
|
Restauration (4jours)
|
26 personnes * 4jrs
+ buffet de clôture
|
forfait
|
500 000
|
Remboursement des frais de transport des élus locaux
|
26
|
10 000
|
260 000
|
Décoration
|
forfait
|
100 000
|
100 000
|
Transport hôtesses
|
5
|
10 000
|
50 000
|
Communication (média, internet et
téléphone)
|
forfait
|
forfait
|
1 500 000
|
TOTAL
|
5 601 000
|
Le présent budget est estiméà
5 601 000 F CFA en lettres CINQ MILLIONS SIX CENT
UN MILLE Francs CFA.
CHRONOGRAMMES D'ACTIVITES DU SEMINAIRE
Phases
|
Activités
|
Objectifs
|
intervenants
|
Cibles
|
lieu
|
période
|
PHASE AVANT
|
Conception du projet
|
Avoir l'idée de l'activité
|
Le comité d'organisation du séminaire
Commission communication
|
Les élus locaux
Le service de la planification
Prestataires de service
|
Hôtel de ville d'Abong-Mbang
Radio Metoung FM
Crtv-EST
|
A préciser
|
Identification des participants à inviter et envoi des
correspondances
|
S'assurer du nombre exact des participants
|
Réservation de la salle et du matériel de
sonorisation
|
S'assurer de la disponibilité de la salle et de la
sonorisation
|
Diffusion du spot radio
|
Informer les séminaristes de la date du
séminaire
|
Positionnement des banderoles
|
Publiciser l'évènement
|
PHASE DE MISE EN OEUVRE
|
· Cérémonie solennelle d'ouverture
· Début des communications
· Phases d'échanges
· Descentes sur le terrain des élus
· Diagnostic situationnel
· Elaboration de la synthèse des plans de
développement locaux (PDL)
· Restitution et adoption des résolutions
· Cérémonie de clôture du
séminaire
· Remise des attestations aux participants
· Photo de famille
· Cocktail
|
· Marquer le lancement du séminaire
· Donner la possibilité aux séminaristes de
s'exprimer
· Prendre le pouls de développement dans les
villages
· Faire un état de la situation de
développements dans les localités
· Rédiger le document projet
· Rendre public les résolutions
· Remercier les séminaristes
· Encourager les participants
· Offrir un instant de détente aux
séminaristes
|
Préfet du Haut-Nyong
experts
modérateurs
comité d'organisation
les rapporteurs
les séminaristes
|
Les séminaristes
Les invités
Le modérateur
Les communicateurs
Les séminaristes
|
Salle de conférenceMvondoAteba de l'hôtel de
ville
Villages respectifs des élus
Salles de fête de l'hôtel de ville
|
A préciser
|
PHASE APRES
|
o Début de l'évaluation
o Rédaction du rapport général du
séminaire
o Rédaction et envoi des lettres de remerciements
|
o Evaluer l'organisation du séminaire
o Condenser les communications
o Remercier les partenaires et participants
|
Le comité d'organisation
Le président du comité d'organisation
|
Le comité d'organisation
|
Hôtel de ville d'Abong-Mbang
|
A préciser
|
Date : à préciser
Heure : 09h 30
Effectif : 26
Cibles : les conseillers municipaux,
Le chef service de la planification, les invités
Moyens pédagogiques :
vidéoprojecteur, ordinateur
Thème : «Connaitre son milieu
pour agir efficacement»
Objectif général : Amener les
élus locaux à avoir une maitrise des réalités du
terrain en terme de besoins de développements des populations afin d'y
apporter des réponses conséquentes
Lieu : salle de conférence
AtebaMvondo
Durée : 4heures15min
FICHE TECHNIQUE DE LA CONFERENCE-DEBAT
N°
|
ACTIVITES
|
OBJECTIFS
|
INTERVENANTS
|
DUREE
|
OBSERVATIONS
|
1
|
Accueil et installation des séminaristes
|
Rassurer les séminaristes
|
Les hôtesses
|
5 min
|
|
2
|
Discours d'ouverture du séminaire
|
Marquer le lancement officiel du séminaire
|
Le préfet
|
10 min
|
|
3
|
Exposé du module 1
|
Présenter les contours de l'étude du milieu
|
Délégué départemental du MINJEC
|
30min
|
|
4
|
Exposé du module 2
|
Dérouler le processus de résolution des
problèmes
|
Expert du PADDEL
|
30min
|
|
5
|
Phases d'échanges
|
Permettre aux séminaristes de s'exprimer
|
Le modérateur
Les séminaristes
Les experts
|
30 min
|
|
6
|
Pause -café
|
Se ressourcer
|
Commission restauration
|
1heure
|
|
7
|
Exposé du module 3
|
Présenter les stratégies de financement des
projets de développement
|
Expert du PNDP
|
30min
|
|
8
|
Echanges
|
Permettre aux participants de s'exprimer
|
Modérateur
Expert
séminaristes
|
20min
|
|
6
|
Synthèse des communications
|
Restituer la communication
|
Le modérateur
Rapporteur
|
10 min
|
|
DEROULEMENT DU SEMINAIRE
PERIODE
|
HEURES
|
MODULES
|
OBJECTIFS
|
INTERVENANTS
|
Première journée
|
9h30min -
11heures 30min
|
Module I :étude du milieu
Module II : processus de
résolution des problèmes
|
-Avoir les techniques de recueils des informations dans un
environnement
- présenter le déroulé de
résolution des problèmes d'une communauté
|
- Délégué départemental du MINJEC
- expert du PADDEL
- modérateur
-séminaristes
|
PAUSE CAFE : 11h30 - 12h30min
|
|
12H30min-
14H45
|
Modules III : financement des projets
|
Présenter les moyens de financements des projets
|
Expert PNDP
Modérateur
séminaristes
|
Restitution des communications
|
Restituer la quintessence des communications
|
Rapporteur
modérateur
|
FIN DE LA JOURNEE
|
Deuxième journée
|
Dès 8h
|
Descente de chaque élu dans sa localité sur le
terrain
|
Faire un état des lieux et échanger avec les
populations
|
Les séminaristes
|
FIN DE LA JOURNEE
|
Troisième journée
|
09h30-
11h30
|
Travaux en atelier
|
Présenter et faire le diagnostic de l'état de lieu
du terrain
|
Expert
|
PAUSE-CAFE 11H 30- 12h30
|
|
Dès 13h30
|
Elaboration de la synthèse des plans de
développement local
|
Rassembler toutes les informations en un seul document
|
Commission scientifiques
rapporteurs
|
FIN DE LA JOURNEE
|
Quatrièmejournée
|
09h- 11h
|
Discussions en plénière et validation des
recommandations
|
Restituer et valider le document projet
|
Les séminaristes
Le comité scientifique
Le modérateur
Les rapporteurs
|
Dès 11h30
|
Cérémonie de clôture
Remise des attestations
|
Clôturer le séminaire et remettre les
attestations
|
Préfet
Séminaristes
Invités
|
Photo de famille
|
Immortaliser l'évènement
|
Cocktail
|
Se ressourcer
|
FIN DU SEMINAIRE
|
FICHE D'EVALUATION DU SEMINAIRE
Les appréciations du séminaire de formation se
feront selon l'échelle suivante :
Excellent : 5 ; Bien : 4 ; Moyen :
3 ; Passable : 2 ; Insuffisant : 1.
Module 1 : étude du milieu
|
|
Niveau de l'évaluation
|
5
|
4
|
3
|
2
|
1
|
Clarté de l'exposé
|
|
|
|
|
|
Qualités des échanges
|
|
|
|
|
|
Conduite de la séance
|
|
|
|
|
|
MODULE II :processus de résolution des
problèmes
|
Niveau de l'évaluation
|
5
|
4
|
3
|
2
|
1
|
Clarté de l'exposé
|
|
|
|
|
|
Qualité des échanges
|
|
|
|
|
|
Conduite de la séance
|
|
|
|
|
|
MODULE III : financement des projets de
developpement
|
Niveau de l'évaluation
|
5
|
4
|
3
|
2
|
1
|
Clarté de l'exposé
|
|
|
|
|
|
Qualité des échanges
|
|
|
|
|
|
Conduite de la séance
|
|
|
|
|
|
Parvenu au terme de ce chapitre, qui portait sur les
suggestions pour un développement territorial optimal de la commune
d'Abong-Mbang. Notre démarche a consisté à partir de la
précision du problème de recherche et des manifestations de ce
dernier, à la formulation des suggestions à l'endroit de
l'exécutif communal, ainsi qu'aux élites urbaines et forces
vives. Nous avons conclu notre chapitre avec la proposition d'un projet de
formation à l'endroit des élus locaux sur le thème
« connaitre son milieu pour agir efficacement » afin de
doter les zones rurales de projets structurants à même de booster
le développement dans ces zones.
CONCLUSION PARTIELLE
Au terme de cette deuxième et dernière partie de
notreétude, Il ressort qu'elle avait trait à
l'opérationnalisation proprement dite de notre recherche.
Constituée de trois chapitres, dont le premier portait sur la
démarche méthodologique, qui nous a permis d'asseoir notre
approche et présenter nos différentes techniques de collecte des
données, mais égalementdéterminer notre échantillon
et nos techniques d'analyse. Le deuxième chapitre, qui portait sur la
présentation, l'analyse des données d'enquêtes et la
vérification des hypothèses après interprétations
des données, nous a permis à travers l'analyse explicative des
contenus et les théories explicatives de confirmer toutes nos
hypothèses. Cette validation nous a permis d'enrayer avec le
problème en proposant un projet de formation des élus locaux sur
le thème « connaitre son milieu pour agir
efficacement » .De ceci, il ressort que le développement
dans son versantterritorial estessentiellement inclusif et égalisateur
des frustrations qui peuvent naitre dans les répartitions des projets de
développement. Pour cela, il revient aux différentsacteurs de
faire preuve de responsabilité et d'impartialité dans la
réalisation des objectifs de développement. Il a
été démontré que les régions et les
populations rurales sont les plus exposées aux affres de la
pauvreté et du sous-développement ; de ce fait, le
développement doit partir de cette base pour monter vers les zones
centrales. C'est le voeu et le dessein de la décentralisation dans son
volet égalisateur.
CONCLUSION
GENERALE
Notre travail de recherche porte sur les « actions
communales et développement territorial dans la commune
d'Abong-Mbang ». Son objectif général a
été d'évaluer les actions communales en faveur du
développement du territoire dans la commune d'Arrondissement
d'Abong-Mbang en vue de proposer des stratégies de gouvernance
territoriale qui tiennent compte de toutes les parties prenantes. Ceci dit,
notre champ d'observation est constitué du cadre territorial de la
commune d'Abong-Mbang avec une observation particulière des zones
rurales à travers les représentants de ces communautés.
Dans le souci defaire un état des lieux des
réalisations de la commune dans l'ensemble du territoire, nous sommes
partis du constat des conditions difficiles et de la pauvreté qui
sévit dans les zones rurales de la commune d'Abong-Mbang. Ce constat
faisait aussi référence au fait que plus on s'éloigne de
la zone urbaine, plus on ressent les effets du développement qui se
résument en la facilité de déplacement, les conditions de
vie améliorées. Cet état de chose, nous a permis de faire
un rapprochement avec l'exode rural grandissant où l'on voit que les
villages se vident de leur substance qu'est la force de travail des jeunes.
Avec la validation du plan communal de développement en 2012, une lueur
d'espoir a été perçue dans la programmation des projets
d'ordres structurants qui auraient permis un développement harmonieux de
ces différents territoires. C'est de là qu'est venue notre
ambition légitime de traiter de l'évaluation de ces actions sur
le développementterritorial d la commune d'Abong-Mbang.
De ces observations, il ressort une multitude de
questionnements qui interpellent au premier chef le travailleur social que nous
sommes. Ainsi, principalement nous nous sommes demandédans quelles
mesures les actions de la commune participent-elles du développement des
territoires communaux ?Cette question liminaire, nous a permis de
générer trois questions subsidiaires à savoir :
§ Q.S.1 : A quelle proportion
l'étendue territoriale de la commune est-elle couverte par les projets
structurants communaux de développement ?
§ Q.S.2 : En quoi consistent les
mobiles explicatifs d'une répartition inéquitable des actions de
développement de la commune ?
§ Q.S.3 : quelles analyses faire du
mécanisme de suivi des projets communaux et Comment la commune peut-elle
orienter ses actions dans le sens d'une gouvernance inclusive pour un
développement territorial optimal ?
À ces interrogations, nous avons proposé des
réponses anticipées que l'on résume en terme
d'hypothèses liées à la résolution des
inquiétudes qui ont été notre dans le choix du sujet. Pour
cela, l'hypothèse générale formulée indique que Les
actions communales participent pour une large majorité au
développement des zones centrales au détriment des zones
périphériques de la commune. Les actions communales ayant
été prises ici au sens des projets structurants de
développement. C'est-à-dire aux projets susceptibles d'entrainer
un effet direct sur la situation de vie des populations des localités
rurales. A partir de là, nous avons de manière spécifiques
proposé des hypothèses selon lesquelles :
§ H.S.1 : les actions communales
structurantes du développement semblent irrationnellement
réparties sur le territoire de la commune d'Abong-Mbang ;
§ H.S.2 : les mobiles politiques
(stratégie de gouvernance) et structurels (organisationnelle) expliquent
la répartition inéquitable des actions communales dans le
territoire.
§ H.S.3 : la défaillance du
mécanisme de suivi des projets communaux appelle à des actions
mobilisatrices et participatives par des acteurs engagés et
compétents, gage de l'accroissement des capacités de
développement des actions communales.
Pour parvenir à ce dessein, nous avons
procédé aux enquêtes principalement à travers, des
observations de la situation de développement dans la commune et des
entretiens adressés aux autorités communales et aux
autorités traditionnelles.
L'analyse et la présentation des résultats de
cette enquête s'est faite sur la base de l'analyse des différents
contenus dont nous avons quantifié certains. Afin de parvenir à
une vérification des résultats de l'enquête via les
théories explicatives et l'analyse des données par la
confrontation des différents avis et informations. Ces
différentes techniques, nous ont permis de valider nos hypothèses
en totalité y compris l'hypothèse générale.
En somme, de tout ce qui précède, il ressort des
résultats ci-après que, la faiblesse des moyens de la commune,
suivi de l'absence de suivi des projets inscrits dans le PCD, la gouvernance de
l'exécutifavec des relents politiques, le tout accentué par la
non-maitrise du terrain par les agents communaux et autres élus locaux
sont explicatifs de la non-réalisation de certains ouvrages dans les
zones rurales . C'est cela qui fait en sorte que l'on soit en posture de
développement inéquitable, un développement qui
bénéficie plus au centre urbain tout en laissant les populations
rurales dans un état de pauvreté. Le développement
pourtant dans son idée et sa conception originelle devrait être du
domaine de l'inclusion. En ce sens où les fruits de la croissance soient
répartis entre les différents maillons locaux, du paysan aux
citadins, afin que l'amélioration du cadre et des conditions de vie que
vante la politique de décentralisation soit une réalité
concrète dans les différents groupes qui constituent la
société.
Toutefois, il faut dire ici que bien que nos
hypothèses aient été validées, nous trouvons que
notre étude bien qu'elle jette un pavé dans la mare, aurait eu
plus d'impact si elle abordait des thématiques liés au
financement des actions communales. Pour cela des études pourraient
s'intéresser à la rentabilisation des compétences
transférées aux CTD et à la gestion de la ressource
humaine communale. Aussi, ce travail de recherche nous a permis de faire le
constat du difficile accès à certains documents administratifs
qui parfois sont inexistants. Ceci sans oublier de mentionner le fait que la
perception que les enquêtés avaient de nous au départ
n'était pas toujours du genre à nous faciliter l'accès aux
informations, le tout accentué avec la pandémie du COVID-19.
C'est pourquoi, nous pensons que d'autres études de cas comme
lanôtre sont utiles dans l'affinement des résultats obtenus.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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gouvernance locale au Sud-Cameroun : analyse des enjeux et contraintes
pour le développement local à partir de la municipalité de
Bengbis, mémoire de DCPJA, INJS, Yaoundé ;
Amin, S. (1989). La faillite du développement en
Afrique et dans le tiers monde : Une analyse politique, Paris,
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Assie, G. R. et Kouassi, R. (2008). Cours d'initiation
à la méthodologie de recherche, Ecole Pratique de la Chambre
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Atangana, M.L. (2011). Les groupes d'initiatives
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révision de la constitution du 02 juin 1972 modifiée et
complétée par la loi N° 2008/001 du 14 avril 2008
Loi N°2004/017 du 22 juillet 2004 portant orientation
de la décentralisation
Loi N°2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les
règles applicables aux communes
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consulté le 08 aout 2020 à 22H15mn.
ANNEXES
A. Carte de localisation de la commune
B. Attestation de recherche
C. Autorisation d'enquête
D. Plan communal de développement d'Abong-Mbang
E. Guides d'entretiens
F. Grille d'observation ;
G. Grille de lecture
ANNEXE A :
CARTE N°1 :
LOCALISATION DE LA COMMUNE D'ABONG-MBANG Source : Plan
Communal de Développement ,2012
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace-Work-Fatherland
----------
NATIONAL INSTITUTE OF
YOUTH AND SPORTS
----------
DIRECTORATE OF STUDIES, INTERNSHIP AND RESEARCH
----------
DIVISION OF SCIENCES AND TECHNIQUES OF ANIMATION, LEISURES AND
CIVIC EDUCATION
----------
DEPARTMENT OF ANDRAGOGY
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix-Travail-Patrie
----------
INSTITUT NATIONAL DE LA
JEUNESSE ET DES SPORTS
----------
DIRECTION DES ETUDES, DES STAGES ET DE LA RECHERCHE
----------
DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE L'ANIMATION, DES
LOISIRS ET DE L'EDUCATION CIVIQUE
----------
DEPARTEMENT D'ANDRAGOGIE
ANNEXE E
GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUX RESPONSABLES COMMUNAUX
D'ABONG-MBANG
Dans le cadre de la rédaction du mémoire
sanctionnant la fin de notre formation à l'Institut National de la
Jeunesse et des Sports (INJS) de Yaoundé, nous menons une étude
sur le thème : «ACTIONS COMMUNALES ET DEVELOPPEMENT
TERRITORIAL DANS LA COMMUNE D'ABONG-MBANG (REGION DE
L'EST-CAMEROUN)».
Pour nous permettre d'atteindre cet objectif, nous avons
l'honneur de solliciter votre contribution à travers cet entretien.
Nous vous assurons de la confidentialité de cet entretien qui ne sera
exploité qu'à des fins purement académique.
Le présent guide est réparti en 06
items :
I- Présentation de la Situation du
développement dans la Commune
- Atouts et faiblesses ;
- Cadre de vie et conditions de vie des populations
II- Profil des actions de développement dans la
commune par rapport au PCD
III- Les mobiles des choix des zones d'action et
dynamique de pénétration des autres zones
IV- Dynamique des acteurs dans la mise en oeuvre des
projets de développement
V- Difficultés de mise en oeuvre des projets et
de couverture optimale de la commune
VI- Suggestions en faveur d'un développement
général
Merci de votre attention
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix-Travail-Patrie
----------
INSTITUT NATIONAL DE LA
JEUNESSE ET DES SPORTS
----------
DIRECTION DES ETUDES, DES STAGES ET DE LA RECHERCHE
----------
DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES ET DE L'ANIMATION, DES
LOISIRS ET DE L'EDUCATION CIVIQUE
----------
ANNEXE E
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace-Work-Fatherland
----------
NATIONAL INSTITUTE OF
YOUTH AND SPORTS
----------
DIRECTORATE OF STUDIES, INTERNSHIP AND RESEARCH
----------
DIVISION OF SCIENCES AND TECHNICS OF ANIMATION, LEISURES AND
CIVIC EDUCATION
----------
GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUX MEMBRES DU COMITE DE
SUIVI DU PCD
Dans le cadre de la rédaction du mémoire
sanctionnant la fin de notre formation à l'Institut National de la
Jeunesse et des Sports (INJS) de Yaoundé, nous menons une étude
sur le thème : «ACTIONS COMMUNALES ET DEVELOPPEMENT
TERRITORIAL DANS LA COMMUNE D'ABONG-MBANG (REGION DE
L'EST-CAMEROUN)».
Pour nous permettre d'atteindre cet objectif, nous avons
l'honneur de solliciter votre contribution à travers cet entretien.
Nous vous assurons de la confidentialité de cet entretien qui ne sera
exploité qu'à des fins purement académique.
Ce guide est réparti en 03 items :
I. Etat d'avancement de la réalisation du
PCD
- Forces ;
- Faiblesses/problèmes
II. Difficultés de mise en oeuvre du
PCD
III. Suggestions en faveur de l'optimisation du
rendement
Merci de votre attention
ANNEXE E
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace-Work-Fatherland
----------
NATIONAL INSTITUTE OF
YOUTH AND SPORTS
----------
DIRECTORATE OF STUDIES, INTERNSHIP AND RESEARCH
----------
DIVISION OF SCIENCES AND TECHNICS OF ANIMATION, LEISURES AND
CIVIC EDUCATION
----------
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix-Travail-Patrie
----------
INSTITUT NATIONAL DE LA
JEUNESSE ET DES SPORTS
----------
DIRECTION DES ETUDES, DES STAGES ET DE LA RECHERCHE
----------
DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES ET DE L'ANIMATION, DES
LOISIRS ET DE L'EDUCATION CIVIQUE
----------
DEPARTEMENT D'ANDRAGOGIE
GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUX AUTORITES
RELIGIEUSES ET TRADITIONNELLES
Dans le cadre de la rédaction du mémoire
sanctionnant la fin de notre formation à l'Institut National de la
Jeunesse et des Sports (INJS) de Yaoundé, nous menons une étude
sur le thème : «ACTIONS COMMUNALES ET DEVELOPPEMENT
TERRITORIAL DANS LA COMMUNE D'ABONG-MBANG (REGION DE
L'EST-CAMEROUN)».
Pour nous permettre d'atteindre cet objectif, nous avons
l'honneur de solliciter votre contribution à travers cet entretien.
Nous vous assurons de la confidentialité de cet entretien qui ne sera
exploité qu'à des fins purement académiques.
Ce guide est constitué de 04 items :
I- Nature des projets de developpement
réalisés dans le village par la commune
II- Actions favorables au développement dans la
commune
III- Participation/implication du village dans la
conception et la mise en oeuvre des projets de développement
IV- Difficultés quotidiennes des projets et
mesures envisageables pour y remédier
Nous vous remercions de votre attention
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace-Work-Fatherland
----------
NATIONAL INSTITUTE OF
YOUTH AND SPORTS
----------
DIRECTORATE OF STUDIES, INTERNSHIP AND RESEARCH
----------
DIVISION OF SCIENCES AND TECHNIQUES OF ANIMATION, LEISURES AND
CIVIC EDUCATION
----------
DEPARTMENT OF ANDRAGOGY
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix-Travail-Patrie
----------
INSTITUT NATIONAL DE LA
JEUNESSE ET DES SPORTS
----------
DIRECTION DES ETUDES, DES STAGES ET DE LA RECHERCHE
----------
DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE L'ANIMATION, DES
LOISIRS ET DE L'EDUCATION CIVIQUE
----------
DEPARTEMENT D'ANDRAGOGIE
GRILLE D'OBSERVATION
Date de la séance
d'observation..........................................
ETAT DE DEVELOPPEMENT
éléments
|
indicateurs
|
indices
|
Etat des infrastructures sociales de base
|
|
|
Condition et cadre de vie des populations rurales
|
|
|
REPARTITIONS DES ACTIONS COMMUNALES PREVUES ET REALISEES
DANS LE CADRE DU PCD
éléments
|
indicateurs
|
indices
|
Electrification et entretien routier
|
Route entretenue
Villages électrifiés
|
|
Construction des centres commerciaux
|
Marché construit et aménagé
|
|
Autres infrastructures
|
Centre de santé, éducatif
|
|
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace-Work-Fatherland
----------
NATIONAL INSTITUTE OF
YOUTH AND SPORTS
----------
DIRECTORATE OF STUDIES, INTERNSHIP AND RESEARCH
----------
DIVISION OF SCIENCES AND TECHNIQUES OF ANIMATION, LEISURES AND
CIVIC EDUCATION
----------
DEPARTMENT OF ANDRAGOGY
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix-Travail-Patrie
----------
INSTITUT NATIONAL DE LA
JEUNESSE ET DES SPORTS
----------
DIRECTION DES ETUDES, DES STAGES ET DE LA RECHERCHE
----------
DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE L'ANIMATION, DES
LOISIRS ET DE L'EDUCATION CIVIQUE
----------
DEPARTEMENT D'ANDRAGOGIE
GRILLE DE LECTURE
1. Références
bibliographiques
Nom de
l'auteur :.........................................................................
|
Année de
publications/parution :.............................................................
|
Titre de
l'ouvrage/article/mémoire :..........................................................
|
Ville
d'édition :................................................................................
|
Maison
d'édition :...............................................................................
|
Lieu/site de
consultation : .....................................................................
|
Date/heure de
consultation :..................................................................
|
Nombre de
pages :..............................................................................
|
2. Informations recueillies
Centre d'intérêt
|
Résumé/données
|
Observations
|
C1 :
|
DR1 :
|
|
:
|
DR2 :
|
|
C3 :
|
DR3 :
|
|
TABLE DES MATIERES
IN
MEMORIAM.......................................................................................ii
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iv
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
v
LISTE DES FIGURES
vii
LISTE DES TABLEAUX
viii
LISTE DES SYMBOLES
ix
RESUME
x
ABSTRACT
xi
DIAGRAMME DE SYNTHESE DE LA RECHERCHE
xii
INTRODUCTION GENERALE
1
I- CONTEXTE ET JUSTIFICATIONS
2
I.1. Contexte de l'étude
2
I.2. Justifications du choix du sujet
4
II- PROBLEMATIQUE
5
II.1. Etat de la question
5
II.2. Enoncé du problème
6
III- OBJET DE RECHERCHE
7
IV- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
7
IV.1- Objectif général
7
IV.2- Objectifs spécifiques
7
V- QUESTIONS DE RECHERCHE
7
V.1- Question principale
7
V.2- Questions secondaires
7
VI- HYPOTHESES DE RECHERCHE
8
VI.1- Hypothèse principale
8
VI.2- Hypothèses secondaires
8
VII- INTERET DE LA RECHERCHE
8
VII.1- Intérêt scientifique
9
VII.2- Intérêt social
9
VII-2- Intérêt professionnel
9
VIII- DOMAINE D'ETUDE
10
IX- DELIMITATION DE LA RECHERCHE
10
IX.1- Délimitation Spatiale
10
IX.2- Délimitation temporelle
10
X- APPROCHE METHODOLOGIQUE
11
XI- ANNONCE DU PLAN
11
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE DU
DEVELOPPEMENT TERRITORIAL ET DES ACTIONS COMMUNALES
12
CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS, REVUE DE
LITTERATURE ET THEORIES EXPLICATIVES DE L'ETUDE
13
I.1- INSERTION CONCEPTUELLE DE L'ETUDE
14
I.1.1- Actions communales
14
I.1.2- Développement territorial
15
I.1.3- Projet structurant
16
I.1.4- Gouvernance locale
17
I.2- REVUE DE LA LITTERATURE
18
I.2.1- Littérature en relation avec le
développement rural
18
I.2.2- Littérature en rapport avec les
initiatives de développement en milieu rural
19
I.2.3- Littérature sur la gouvernance
Locale
21
I.3- THEORIES EXPLICATIVES
22
I.3.1- Théorie structuro-fonctionnaliste
23
I-3.2. Théorie du développement local
participatif
24
I.3.3- Théorie du pragmatisme
opérationnel
25
CHAPITRE II : ENJEUX ET DEFIS DES STRATEGIES DE
DEVELOPPEMENT TERRITORIAL DANS LA PROMOTION DES ACTIONS COMMUNALES AU
CAMEROUN
27
II.1- SOCLE DE LA DECENTRALISATION AU CAMEROUN
28
II.1.1- Aperçu historique de
l'avènement de la décentralisation et de la commune au
Cameroun
28
II.1.2- Missions et compétences
transférées aux communes
29
II.2- ENJEUX DE LA TERRITORIALISATION DE L'ACTION
PUBLIQUE LOCALE POUR LES COMMUNES AU CAMEROUN
34
II.3- DEFIS DE LA COMMUNE AU CAMEROUN: LA
GOUVERNANCE TERRITORIALE
35
CHAPITRE III : ETAT DES LIEUX DU DEVELOPPEMENT
TERRITORIAL DANS LA COMMUNE D'ABONG-MBANG
38
III.1- PRESENTATION GENERALE
39
III.1.1- Aperçu historico- physique de la
commune d'Abong-Mbang.
39
III.1.2- Milieu humain et cartographie descriptive
de l'Arrondissement
40
III.1.2.1- Milieu humain
40
III.1.2.2- Cartographie descriptive de la
commune
41
III.2- ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES ET
INFRASTRUCTURES SOCIALES DE BASE DE LA COMMUNE D'ABONG-MBANG
43
III.2.1- Activités économiques de la
commune
43
III.2.2- Etat des lieux des infrastructures sociales
de base de la commune d'Abong-Mbang
44
III.2.2.1- Dans les zones centrales
44
III.2.2.2- Dans les zones
périphériques
45
III.3- CADRE STRUCTURO-POLITIQUE DE L'ACTION
COMMUNALE
47
III.3.1- Organes de la commune d'Abong-Mbang
48
III.3.2- Vision et projets de développement
de la commune d'Abong-Mbang
48
CONCLUSION PARTIELLE
52
DEUXIEME PARTIE : CADRE OPERATOIRE DU
DEVELOPPEMENT TERRITORIAL A ABONG-MBANG
53
CHAPITRE IV : DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE
54
IV-1. POPULATION DE L'ETUDE ET ECHANTILLONNAGE
55
IV-1.1. Détermination des Variables de
recherche
55
IV.1.2- Population de l'étude
57
IV.1.3- Technique d'échantillonnage et
échantillon de l'étude
57
IV.2- CHOIX, JUSTIFICATIONS DES TECHNIQUES ET OUTILS
DE COLLECTE DES DONNEES
58
IV.2.1- Observation
58
IV.2.2- Entretiens
59
IV.2.3- Recherche documentaire
59
IV.3- VALIDATION DES INSTRUMENTS DE COLLECTE DE
DONNEES, DEROULEMENT DE L'ENQUETE ET DIFFICULTES RENCONTREES
60
IV.3.1- Validation des instruments de collecte
60
IV.3.2- Déroulement de l'enquête sur le
terrain
61
IV.3.3- Difficultés rencontrées
61
IV.4- METHODE D'ANALYSE DES DONNEES
62
IV.4.1- Analyse de contenu
62
IV.4.2- Analyse descriptive de tableau
statistique
62
CHAPITRE V : PRESENTATION, INTERPRETATION DES
RESULTATS D'ENQUETE ET VERIFICATION DES HYPOTHESES
64
V.1- PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES D'ENQUETE
DE TERRAIN
65
V.1.1- Données issues de l'entretien avec les
autorités traditionnelles.
65
V.1.2- Données issues de l'entretien avec le
responsable communal
69
V.1.3- Données issues de l'entretien avec le
président du comité de suivi et le représentant des
présidents des conseils de concertation
73
V.2- INTERPRETATION DES DONNEES D'ENQUETE DE
TERRAIN
74
V.2.1- Etat de développement de la
localité
74
V.2.2- profil des actions de
développement
74
V.2.3- Mobiles des choix des zones d'action,
dynamique des acteurs et difficultés de mise en oeuvre du PCD
76
V.2.4- Suggestions en faveur d'un
développement général
78
V.3- VALIDATION DES HYPOTHESES DE RECHERCHE
78
V.3.1- validation de l'hypothèse
N°1 : « Les actions communales structurantes du
développement semblent irrationnellement reparties sur le territoire de
la commune d'Abong-Mbang »
79
V.3.2- Validation de l'hypothèse
spécifique N°2 : « Les mobiles politiques,
liés à la stratégie de gouvernance et structurels,
liés à la commune, expliquent la répartition
inéquitable des actions communales dans son territoire »
80
V. 3.3- Vérification de
l'hypothèse spécifique N°3 : « la
défaillance du mécanisme de suivi des projets communaux appelle
à des actions mobilisatrices et participatives des acteurs
engagés et compétents dans l'accroissement des capacités
de développement des actions communales »
80
CHAPITRE VI : POUR UN DEVELOPPEMENT TERRITORIAL
OPTIMAL ET INCLUSIF DANS LA COMMUNE D'ABONG-MBANG
83
VI.1- PRECISION DU PROBLEME DE L'ETUDE
84
VI.2- SUGGESTIONS POUR UN DEVELOPPEMENT DU
TERRITOIRE COMMUNAL
84
VI.2.1- Suggestions à l'exécutif
communal d'Abong-Mbang
85
VI.2.2- Suggestions faites aux élites
urbaines et locales
85
VI.3- PROJET PROFESSIONNEL D'INTERVENTION
86
I- CONTEXTE ET JUSTIFICATIONS
86
II- JUSTIFICATION DU CHOIX DE LA
TECHNIQUE
87
III- PORTEUR DU PROJET
88
IV- OBJECTIFS DU SEMINAIRE
88
V- ACTIVITES A MENER
89
VI- LIEU DE DEROULEMENT DU SEMINAIRE
89
VII- INTERVENANTS
89
VIII- BENEFICIAIRES DU SEMINAIRE
89
IX- DUREE DU SEMINAIRE
90
XI- METHODOLOGIE
90
XII- RESSOURCES
91
XIII- ORGANISATION
92
XIV- ETAT DES BESOINS
92
CONCLUSION PARTIELLE
99
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
104
ANNEXES
108
TABLE DES MATIERES
118
|