IV. CRITIQUE DE L'ETAT DE LA QUESTION
Afin de dégager l'originalité de notre
rechercher, nous allons faire une critique des travaux des auteurs
antérieurs pour server ce qui a été dit et ce n'a pas
été dit. Ainsi, notre recherche sera focalisée sur ce qui
n'a pas dit et tentera d'y apporter quelques réponses.
BAWILE LUKELE focalise son analyse sur le contraste qui existe
entre le prescrit de la loi et la pratique administrative, suivant son analyse,
la règle prescrite par la loi actuelle, donc la règle en vigueur,
est celle d'information. Cependant, par les interdictions et les
répressions fréquentes, les autorités administratives
donnent l'impression de continuer à appliquer l'ancien texte qui
instituait le principe l'autorisation préalable. Cet auteur
soulève un problème qui se pose à l'exercice de la
liberté des manifestations publiques. Il ne dit pas également en
quoi l'impunité des auteurs des crimes des violations des droits humains
favorise les répressions des manifestations publiques.
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Julien BAENI SEMITIMA a focalisé son étude sur
le régime politique. Suivant son analyse, l'exercice de la
liberté des manifestations publiques est garanti selon le régime
politique de l'Etat. Dans un Etat libéral ou démocratique, la
liberté des manifestations publiques est garantie, tandis qu'elle est
réduite au néant dans un Etat totalitariste ou dictatorial. Il en
va sans dire donc que le contexte actuel de favorable à l'exercice de la
liberté des manifestations publiques en RDC remet en cause de cette
démocratie dont elle porte l'étendard. L'analyse de cet auteur va
dans le même sens que celle de Trésor LUNGUNGU KDIMBA dans
l'optique où il soutient que sont dues au déficit
démocratique de la part des gouvernements. Cependant, dans son analyses
l'auteur n'établit pas les rapports qui existeraient entre
l'impunité des auteurs des manifestations des droit humains lors des
répressions des manifestations publiques er la multiplicité de
répressions des manifestations.
Nancy SHABANI a aussi focalisé son analyse sur les
causes qui freinent l'exercice de la liberté des manifestations
publiques et qui favoriseraient les répressions des manifestations
publiques. Elle a évoqué la corruptibilité du personnel
Judicaire et l'administration pénitentiaire ainsi que le trafic
d'influence. Elle a aussi évoqué le fait que les décisions
judiciaires ne sont pas mises en exécutions. Cet auteur va dans le sens
de votre étude mais ne pénètre pas la profondeur de notre
recherche. Elle soulève le fait que les décisions judiciaires ne
sont pas mises en exécutions mais elle ne précise pas si c'est
quel genre des décisions et ne précise pas clairement le corps
inculpé.
Notre étude n'est pas loin de leurs ; cependant, la
notre cherche à s'avoir si les auteurs des crimes des violations contre
les droits humains pendant les répressions des manifestations publiques
sont punis par la justice. Nous avons constaté que les policiers sont
auteurs des crimes de violation des droits humains pendant les
répressions des manifestations publiques car ce sont eux qui
répriment les manifestations publiques.
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V. Hypothèse
L'hypothèse est une réponse provisoire qui est
faite anticipativement, une réponse provisoire non
démontrée, mais qui va être démontrée dans le
travail. C'est une prise de position du chercheur face aux théories ou
faits lues ou observés13.
L'hypothèse selon P. RONGERE est une proposition
provisoire des solutions aux questions que se pose le chercheur, questions
formées des termes tels que l'observation et l'analyse puissent fournir
une réponse définitive satisfaisante14.
Ainsi, à la question de savoir ; qu'est ce qui
expliquerait les multiples répressions des manifestations publiques par
la PNC en ville de Butembo ? Nous avons émis l'hypothèse selon
laquelle : « l'impunité des policiers, auteurs des crimes de
violations des droits humains lors de répressions des manifestations
publiques en ville de Butembo expliquerait la multiplicité des
répressions des manifestations publiques dans cette ville ».
VI. CHOIX ET INTERRET a. Choix du sujet.
C'est qui nous a motivé à porter notre choix sur
ce sujet, est que nous avons constaté que la plupart des manifestations
publiques sont réprimées par la PNC alors que cette
dernière et censée encadrée les manifestations tel que
prescrit dans la constitution
13 KASEREKA MUVIRI CT, Méthodologie juridique, cours
inédit, G2 Droit, UOR, 2016-2017, P36
14 TSHINGO BAWESA, Méthode de recherche en science
sociales, cours inédit de G2 ISDR, BUKAVU, 1988
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b. L'intérêt du travail b.1.
Intérêt personnel
Ce travail m'a permis de savoir ce qui est à la base de
répression des manifestations publiques par la PNC en ville de
Butembo.
b. 2. Intérêt social
L'intérêt social de ce travail est que ce
dernier permettra à la population de savoir ce qui pousse la PNC
à réprimer les manifestations publiques et la PNC de savoir ses
obligations envers la population, ses prérogatives (qui sont ses
libertés par rapport au pouvoir) afin de bien remplir sa mission.
b. 3. Intérêt scientifique
C'est un outil qui fournira aux chercheurs ultérieurs
de base pour l'élaboration de leurs travaux ou de leurs recherches.
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