II.2. Émissions conduites
II.2.1 De la méthode PEEC conventionnelle
à la méthode PEEC Hybride
Nous appelons la méthode PEEC conventionnelle la
méthode PEEC telle que décrite par RUHELI et communément
utilisée dans la littérature. Cette appellation permet de
distinguer la méthode PEEC d'origine des différentes
utilisations. En effet, la difficulté de rendre compte des effets
capacitifs par la méthode PEEC a poussé plusieurs chercheurs
à utiliser un couplage avec d'autres méthodes de
modélisation EM [28]. À titre d'exemple, nous notons le couplage
de la méthode PEEC avec la méthode des moments [29] [30][31], ou
avec la méthode des éléments finis [20]. Que ce soit pour
l'un ou l'autre, l'objectif est d'avoir à la fin une meilleure
efficacité surtout avec la présence de milieu non homogène
entre conducteurs. Dans ce milieu intermédiaire entre conducteurs, nous
trouvons de l'air, du diélectrique et des matériaux
ferromagnétiques.
Figure I : Circuit équivalent d'une cellule de
discrétisation
Dans d'autres cas, le couplage de la méthode PEEC avec
d'autres méthodes était dans un souci de complexité et de
temps de calcul. Dans ce contexte, on note le couplage avec la méthode
de ligne de transmission. On parle alors de méthode hybride PEEC/MTL
[32].
Dans notre travail, nous utiliserons les travaux de I.Yahi qui
se basaient sur une méthode PEEC/Analytique [5] [6]. Cette approche se
base sur le fait qu'en BF le circuit équivalent d'une structure
quelconque peut être présenté par les seules
résistances et inductances. Ainsi, le circuit PEEC équivalent
à une cellule de discrétisation pourrait d'être
présenté sous la forme d'un circuit RL (Figure I). Ensuite et
afin de suivre l'évolution du comportement EM du câblage pour des
hautes fréquences (HF), l'effet capacitif sous forme analytique est pris
en compte. Dans ce travail, nous allons plus loin en estimant le
temps de calcul nécessaire pour chaque approche, en
l'occurrence PEEC conventionnelle et PEEC/Analytique.
II.3. Émissions Électromagnétiques
rayonnées
Dans cet article, nous nous intéressons à la
modélisation des émissions EM rayonnées par un
système de câblage. Dans le but de modéliser ces
émissions, nous partons des courants dans la structure, obtenus par la
méthode PEEC. Ensuite, nous calculons la contribution en
émissions rayonnées de chaque cellule de
discrétisation.
Dans un premier temps, une cellule de discrétisation
est considérée équivalente à un dipôle.
Alors, dans ce cas, une seule dimension, qui est la longueur, est
considérée. Dans la littérature, deux principales
approches sont utilisées pour un tel calcul : l'approximation
régime quasi-stationnaire et l'approximation de dipôle infiniment
petit. Des erreurs de calcul, plus ou moins importantes, relatives à ces
deux approximations sont généralement observées.
Dans le but d'améliorer la précision de calcul
des émissions rayonnées, on introduit généralement
un calcul basé sur l'expansion en série de Maclaurin.
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