L'impact du secteur agricole sà»r la croissance économique du Kasa௠orientalpar Fabien Nsenda Bukasa Université officielle de Mbujimayi - Graduat 2019 |
F. La croissance instable des post Keynésiens DOMAR et HARRODAprès la seconde guerre mondiale, les économistes HARROD et DOMAR, influençaient par Keynes, vont chercher à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut être durable. Ainsi ils développent un modèle qui permet de faire ressortir le caractère instable de tout processus d'expansion. En particulier, ils montrent que pour qu'une croissance soit équilibrée (c'est-à-dire que l'offre de la production augmente ni moins ni plus que la demande), il faut que l'investissement augmente à un taux précis. Ce taux est fonction de l'épargne et du coefficient de capital (quantité de capital utilisé pour produire une unité) de l'économie. La croissance est donc, selon une expression d'HARROD toujours sur le fil du rasoir. Ainsi pour les deux économistes, la croissance ne peut être équilibrée. g. Jean Baptiste Say : La croissance illimitée et stadeSay propose, de son coté, une vision optimiste de la croissance. Il fait rupture avec la vision pessimiste des économistes classiques et parle d'une croissance illimitée et stable grâce à certains mécanismes d'ajustement. Il élargit les facteurs productifs retenus par les classiques : L'industrie et les services sont des activités productives au même titre que l'agriculture. La loi des débouchées permet une croissance infinie. Et s'il existe des désajustements, ils sont toujours temporels. h. Les variations du coefficient de capital permettent la stabilité de la croissance (Solow 1956)Robert Solow a été le premier à poser un modèle formel de la croissance. D'inspiration néo-classique, ce modèle se fonde sur une fonction de production à deux facteurs : le travail et le capital. La production résulte donc exclusivement de la mise en combinaison d'une certaine quantité de capital (moyens de production) et de travail (main d'oeuvre)22(*). Le modèle de Solow se fonde sur l'hypothèse que les facteurs de production connaissent des rendements décroissants, c'est-à-dire qu'une augmentation de ceux-ci dans une certaine proportion engendre une augmentation dans une proportion plus faible de la production. Il pose également comme hypothèse que les facteurs de production sont utilisés de manière efficace par tous les pays. En posant que la population connait un taux de croissance que SOLOW qualifie de « Naturel » (non influencé par l'économie), le modèle déduit trois prédications : 1. Augmenter la quantité de capital (c'est-à-dire investir) augmente la croissance : avec un capital plus important, la main d'oeuvre augmente se productivité (dite apparenté) 2. Les pays pauvres auront un taux de croissance ce plus élevé que les pays riches. Ils ont en effet accumulé moins de capital, et connaissent donc des rendements décroissant plus faibles, c'est-à-dire que toute augmentation de la production proportionnellement plus forte que dans les pays riches ; 3. En raison des rendements décroissants des facteurs de production les économies vont atteindre un point ou toute augmentation des facteurs de production n'engendra plus d'augmentation de la production. Ce point correspond à l'état stationnaire. SOLOW note toutefois que cette troisième prédication est irréaliste. * 22 Richard(A), croissance triomphante : une perspective sur le 19ème siècle, Nouveaux horizons, paris, 1996. Page 48 |
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