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Règle de Taylor: application au cas de la banque de la république du Burundi


par Thierry KWIZERA
Ouaga 2 - DEA 2018
  

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Chapitre III. ESTIMATION DE LA FONCTION DE REACTION DE LA BRB

L'objectif de ce chapitre est de vérifier empiriquement la fonction de conduite de la politique monétaire de la BRB suivant la méthodologie de Taylor. Ainsi, ce chapitre s'articule sur deux sections : la première est consacrée au cadre théorique des tests du modèle, c'est-à-dire la spécification du modèle, la présentation des données et la méthodologie utilisée. La seconde concerne la présentation des résultats et leur interprétation.

Section 1 : Cadre théorique des tests du modèle

Cette section s'intéresse à la spécification du modèle, la présentation méthodologie utilisée ainsi qu'à la présentation des sources des données.

III.1.1. Spécification du modèle

Le modèle utilisé s'inspire de celui de Clarida et al. (1998), de Mésonnier et Renne (2004) et De Lucia et Lucas (2007) et on a limité les instruments aux seules variables retardées.

Le modèle adopté par la BRB contient des modifications à la règle de Taylor originale. Cette modification consiste à intégrer d'autres variables explicatives dont la variation peut influencer raisonnablement la prise des décisions des autorités monétaires lors de la fixation des taux directeurs.

En effet, il a été question d'une part, de prendre en compte le comportement de lissage du taux d'intérêt dans la fonction de réaction de la BRB. Pour limiter la volatilité de leurs taux directeurs, les banques centrales préfèrent procéder à une modification progressive de ceux-ci. Ceci permet de préserver la crédibilité des autorités monétaires et d'éviter les chocs-surprises qui perturberaient le marché monétaire.

D'autre part, la prise en compte de la croissance de l'agrégat monétaire « M2 »15(*) s'avère nécessaire du fait que la BRB contrôle étroitement la croissance de cet agrégat pour des fins du ciblage intermédiaire. De ce fait, nous avons essayé d'intégrer à la règle de Taylor originale, la règle fixe passive de Friedman de croissance monétaire.

Enfin, les autorités monétaires gardent aussi une grande importance sur la préservation de la valeur externe de la monnaie burundaise. Cela se remarque du fait que la BRB contrôle le niveau des réserves de changes et cette variable fait l'objet d'investigation. Néanmoins, l'indisponibilité des données nous a contraints à utiliser le taux de change officiel comme variable proxy du niveau des réserves de change.

De façon synthétique, la règle retenue par la BRB peut s'écrire de façon suivante :

= á0+ + + + á4 + á5 +

Avec:

 : Taux directeur appliqué par la BRB au temps t

 : Taux directeur retardé d'une période

 : Ecart d'inflation au temps t

GAPt: Ecart de production au temps t ou output gap

: Taux de croissance de la masse monétaire en % du PIB au temps t

: Taux de change officiel au temps t

: Terme d'erreur au temps t

Pour respecter le principe de Taylor, on s'attend à ce que, d'une part, les coefficients de l'écart d'inflation et de celui de la production soient positifs et, d'autre part, le coefficient de l'écart d'inflation doit être supérieur à l'unité. Pour ce qui est du coefficient de lissage du taux d'intérêt, il doit être compris entre 0 et 1 pour refléter le comportement de lissage ou d'inertie de la banque centrale.

En outre, la diminution du taux directeur16(*) entraîne une augmentation de la masse monétaire en circulation et vice versa(MISHKIN, 1993). A partir de ce phénomène, on s'attend à ce que le coefficient de la masse monétaire soit négatif. Le coefficient du taux de change officiel, quant à lui, devrait être négatif du fait que l'augmentation de la masse monétaire entraîne également une augmentation du taux de change en cotation à l'incertain.

* 15 Prise en compte aussi par Kamgnia (2009) dans l'estimation de la fonction de réaction de la BEAC.

* 16 Politique monétaire expansionniste

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