RESUME
Les nouveau-nés présentent très souvent
une hyper bilirubinémie se manifestant par un ictère. Bien que
physiologique, celui-ci peut relever des étiologies variées des
significations différentes au point de devenir pathologique, avec le
risque des complications neurologiques ou être témoin d'une
affection grave dont la rapidité du diagnostic et de prise en charge
conditionne la chance de succès.
Le but de ce travail est d'analyser les
caractéristiques épidemiocliniques, thérapeutiques et
évolutives des nouveau-nés ictériques hospitalisés
au service de néonatologie de l'hôpital général de
référence Jason Sendwe entre janvier et décembre 2017.
Nous avons mené une étude descriptive
transversale dont la récolte de données s'est faite de
manière rétrospective. L'exploitation des dossiers s'est faite
à partir d'une fiche pré établie et a permis le recueil
des données concernant les parturientes, le déroulement de la
grossesse et de l'accouchement, la date d'apparition de l'ictère chez le
nouveau-né, son étiologie présumée, les pathologies
qui lui sont associées, le traitement prescrit et l'évolution
Résultats : 236 cas d'ictère néonatal ont
été enregistrés parmi 1001 nouveau-nés
hospitalisés pendant cette période soit une fréquence
hospitalière de 23.57 %. Une prédominance masculine a
été notée avec 53%. L'ictère était
précoce dans 9,36% des cas. L'asphyxie périnatale, les bosses
sero-sanguineson et la prématurité constituent les principaux
facteurs de risque dans notre série. L'ictère était
physiologique dans 51,27% des cas ; les étiologies sont dominés
par l'infection néonatale dans 24.15%, et l'incompatibilité
foeto-maternelle dans 13,56%(rhésus dans 3.81% et ABO dans 9.75%). La
fièvre est apparue dans 25.42% des cas, la pâleur dans 7.20%, les
selles décolorés dans 1.69% et l'hépatomégalie dans
0.42% des cas. L'antibiothérapie et la photothérapie ont
constitué l'essentiel de la prise en charge. Aucune
exsanguino-transfusion n'a été réalisée.
L'évolution a été marquée par le
décès dans 7.63% des cas. La durée d'hospitalisation
moyenne était de 10.89 #177; 6.20 jours.
Conclusion : Malgré l'évolution favorable de
l'ictère dans la majorité des cas, il reste un symptôme
fréquent à risque de complications graves nécessitant une
prise en charge dans des structures de néonatologie
spécialisées et une prévention grâce au renforcement
du
programme de consultation prénatale et post-natale.
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