CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude descriptive transversale sur le
profil épidemioclinique,
thérapeutique et évolutif de l'ictère
néonatal au cours de la période allant du 01 janvier au 31
décembre 2017, soit 12 mois ; il ressort les conclusions
suivantes :
> Dans notre milieu, l'ictère néonatal est
fréquent avec une prévalence de 23.57%
> Le sexe masculin était prédominant avec un
sexe ratio de 1,13.
> La commune de Kampemba était la plus
représentée avec 26,27%
> La tranche d'âge maternel de 25 à 31 ans
était dominante avec une moyenne de 28.85 #177;
3.39 ans
> La majorité des mères avaient suivi les
consultations prénatales et la plupart d'entre elles
étaient multipares.
> La plupart des nouveau-nés étaient issus d'une
grossesse mono foetale.
> Les prématurés ont représentés
33,05% contre 69 ,95% des nouveau-nés à terme.
> Des taux relativement importants des accouchements par voie
basse ont été enregistré soit
58.47 % et 33.9% des nouveau-nés avaient un APGAR
déprimé et ont bénéficié de ce fait
d'une réanimation néonatale.
> Les nouveau nés de faible poids de naissance
(<2500 g) étaient majoritaires.
> L'ictère néonatal était plus
d'apparition tardive (> 48h) que précoce.
> L'allaitement au lait maternel était
prédominant.
> L'apparition des facteurs favorisant était
signalé dans 39.98% des cas : l'asphyxie
périnatale dans 12.29%, les bosses sero-sanguines et
hématomes dans 11.86%, et en fin
l'hypothermie est survenue dans 2.97% seulement.
> L'ictère était physiologique dans 51,27% des
cas et concernant l'ictère pathologique, les
infections ont occupé la 1ère place,
suivies des incompatibilités matérno-foetales soient
respectivement 24,15% et 13,56% des cas.
> 25.42% des cas étaient associés à la
fièvre ; 7.20% à la pâleur alors que les selles
décolorés sont apparus seulement dans 1.69% et
l'hépatomégalie dans 0.42% des cas
> Nous avons remarqué au cours de notre étude
que la majorité des mères étaient du groupe
O avec 38,57% suivi du groupe B avec 16,52%. Le groupe
rhésus positif était
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prédominant chez les mères tout comme chez les
nouveau-nés avec respectivement 94.34% et 98.8%
? Les valeurs de la bilirubinémie indirectes variaient
de 0,65 mg/dl à 26,3 avec une moyenne de 8,76 #177; 5,23 mg/dl. La
bilirubinémie totale fluctuait entre 1,08 et 33,71 mg% avec une moyenne
de 11,53 #177; 6,01 mg%.
? Selon la prédominance du type de bilirubine, 62,29%
avaient présenté l'ictère à bilirubine indirecte
alors que l'ictère à bilirubine mixte a constitué 8,90 %
des cas.
? L'antibiothérapie a été utilisée
dans 94.07 % des cas tandis que la photothérapie a été
faite dans 36.44% des cas.
? L'évolution était favorable dans 71.61% des
cas contre 7.63% des décès et la durée
d'hospitalisation fluctuait de 4 à 38 jours avec une
moyenne de 10.89 #177; 6.20 jours.
Eu égard à tout ce qui précède,
l'ictère reste une pathologie fréquente pendant la période
néonatal ; puisque la littérature médicale lui apporte
environ deux tiers de nouveau-nés et notre étude le retrouve dans
un quart des patients hospitalisés. C'est une pathologie bénigne
qui peut guérir même sans traitement avec un risque imminent de
donner des complications graves, voilà pourquoi il nécessite une
surveillance particulière et une prévention grâce au
renforcement des CPN et CPoN
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SUGGESTIONS ET RECOMMENDATIONS
Les observations retenues au cours de notre travail nous
permettent de suggérer dans le souci de diminuer considérablement
la fréquence de l'ictère néonatal.
Aux personnels soignants nous recommandons:
> Que le diagnostic soit explicité, cela permettrait
de faire une étude sur la cause que prévaut dans l'apparition de
l'ictère néonatal à l'hôpital Jason Sendwe.
> Une bonne prise en charge du nouveau-né
ictérique. Celle-ci nécessite un personnel qualifié et
expérimenté et un outil approprié pour les soins.
Nous demandons à l'administration de revoir la facture
de laboratoire pour le dosage de bilirubine parce que la plupart des parents ne
parviennent pas à doser au temps voulu suite au montant fixé.
Aux parents, nous demandons de :
> Prendre en considération la gravité de
l'ictère néonatal qui, si non traité, peut entrainer des
séquelles neurologiques graves et de fois conduire à la mort.
> Honorer les factures et passer aux examens para cliniques
en vue d'une bonne meilleure et efficace prise en charge de leurs enfants.
Au gouvernement tant provincial que national :
> Que les services sanitaires renforcent la politique de
vulgarisation pour une large diffusion de l'information sur la pathologie, sur
les facteurs favorisants ainsi que leur prise en charge.
> Que l'hôpital général de
référence Jason Sendwe soit équipé à la
hauteur d'un hôpital provincial de référence en lui
octroyant :
y' Des réactifs et appareils de laboratoire permettant le
diagnostic étiologique pour une meilleure prise en charge.
y' Des bilirubinometres transcutanés afin d'éviter
des prélèvements sanguins itératifs y' Des appareils de
photothérapie correspondant à la capacité d'accueil de
service de néonatologie.
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