CONCLUSION GÉNÉRALE
Chapitre II. REVUE DE LA LITTÉRATURE
II.1. ETAT DE LA QUESTION
Au cours des années précédentes, les
questions touchant la gestion budgétaire et la performance des
entreprises ont retenu l'attention de plusieurs auteurs, pour non seulement
montrer l'importance du contrôle et de la gestion budgétaire mais
également la performance globale des entreprises. Ainsi, nous avons
consulté les auteurs tels que :
1. MUSHAGALUSA AMANI Serges : (2016)
Son travail a porté sur l'analyse de la performance
financière d'une entreprise de services dans la ville de Bukavu :
cas de l'Hôtel New Résidence. Son objectif était de porter
une critique scientifique sur la situation financière de l'hôtel
New Résidence et de savoir si cette entreprise n'est pas
confrontée à des difficultés vu qu'elle évolue
déjà dans un environnement concurrentiel.
Après enquête et utilisation des méthodes
analytique, comparative et descriptive ; l'auteur trouva des
réponses pour lui permettre de vérifier ses hypothèses. Il
a dit en fin que la structure financière de l'Hôtel New
Résidence est mise en cause et ne lui permet pas d'assurer son
équilibre financier. D'après ses résultats, l' HNR
présente un fond de roulement net largement positif soit de 3
458 483 813,62 FC en 2013, de ,72 FC en 2014 et de 219 829 187 FC en 2015
capable de financer le besoin en fond de roulement et « gardant
matelas » de sécurité dans la trésorerie et donc
une bonne capacité d'emprunt.
En fin d'étude, il a trouvé que l' HNR n'est pas
performante financièrement ceci car il a constaté que cette
entreprise présente aussi une trésorerie positive soit de 9 484
531,25 FC en 2013, de 8 951 350,90 FC en 2014 et de
7 486 036,18 FC en 2015, une bonne liquidité
générale supérieure à 1 soit de 2,51 en 2013, 1,81
en 2014 et 1,77 en 2015, un degré élevé de
solvabilité soit de 2,5 en 2013, 2,3 en 2014 et de 2,5 en 2015 et une
autonomie financière bien assurée pour les trois années
sous examen. Et que donc, malgré que cette entreprise présente
le fond de roulement qui soit positif ainsi qu'une trésorerie, une
solvabilité et une liquidité positive, il a en effet
constaté qu'elle présente néanmoins un besoin en fond de
roulement qui est positif sur les trois ans soit de 366 364 282,37 FC
en 2013, de 42 651 067,82 FC en 2014 et de 212 343 151,00
FC en 2015 ; une trésorerie immédiate qui est
négative soit de -240 303 787 FC en 2013,
-270 976 677 FC en 2014 et de -277 348 378 FC en 2015, mais
aussi une liquidité qui est inférieure à 1 soit de 0,04,
0,03 ; 0,03 en 2013, 2014 et 2015.
2. MUKAMBA BYAMUNGU Chrispin : (2016)
Son travail a porté sur la performance globale d'une
entreprise prestataire de services : cas de la SNEL/ Sud-Kivu.
Pour cette étude, l'auteur est parti des
hypothèses suivantes :
· La SNEL procéderait par une analyse des
coûts et un diagnostic financier pour analyser sa performance afin de
passer à un jugement sur la gestion ;
· Comme les entreprises publiques sont très
souvent accompagnées d'une forte intervention de l'Etat malgré
leurs autonomies financières, nous affirmerions que la gestion de la
SNEL est loin d'être performante pour assurer son autofinancement et
dépendrait en grande partie du financement de l'Etat congolais.
Après vérification de ces hypothèses, il
aboutit aux résultats selon lesquels la SNEL ne procède pas par
une analyse des coûts et un diagnostic financier pour analyser sa
performance afin de passer à un jugement sur la gestion tout
étant centralisé au niveau de Kinshasa, au niveau du Sud-Kivu on
se limite à journaliser les différentes opérations,
à faire le grand livre et à établir la balance de
vérification de chaque compte, puis les envoie à Kinshasa.
C'est-à-dire, ils ne font pas le diagnostic financier ni l'analyse des
coûts mais c'est peut être au niveau de Kinshasa que des telles
opérations sont faites.
En définitive, d'après l'auteur la performance
globale analysée au sein de la SNEL n'est pas satisfaisante et
mérite une culture plus appropriée, et pour son autofinancement
il a calculé le fond de roulement qui était négatif durant
ces trois ans d'étude, prouvant que l'entreprise ne dispose d'aucune
marge de sécurité financière et dépend des dettes
à court terme, ce qui explique une ressource dans le besoin en fond de
roulement. Et cela pour la charge de l'Etat congolais. C'est ainsi qu'il
conclut en disant que « le manque d'une analyse de la performance
dans la gestion des entreprises publiques prestataires de services serait
à la base de déséquilibre financier.
3. AISSANI Rima et AISSANI Siham :
(2014)
Les deux auteurs ont porté leur attention sur
l'élaboration d'un système de contrôle de gestion par la
méthode budgétaire au sein de la société CEVITAL.
Dans leur travail, elles sont parties d'une problématique principale en
se questionnant de la manière suivante : « comment
élaborer un système de contrôle par la méthode
budgétaire au sein de l'entreprise CEVITAL ? ».
L'objectif de leur étude était de comprendre les
différents concepts liés au contrôle de gestion et à
la gestion budgétaire. Ceci leur permettrait une adéquation des
théories aux insuffisances du système de prévision au sein
de CEVITAL Food.
Les hypothèses proposées par ces auteurs sont
les suivantes :
· Les contrôleurs de gestion calculent les
écarts existants entre les données prévisionnelles du
budget et les données réelles. Ces écarts éclairent
les décisions et renseignent les contrôleurs et les managers sur
la performance.
· La gestion budgétaire permet de
déterminer les orientations économiques à court terme,
elle permet donc une amélioration des performances et d'éviter
les aléas du futur de l'entreprise.
· Une bonne exploitation des résultats obtenus par
le contrôle de gestion permet d'atteindre la performance.
A la fin de cette étude, les auteurs ont
constaté que le service de contrôle de gestion est bien
situé dans l'organigramme, ce qui lui permet de remplir sa mission dans
la transversalité de l'information. Ils rendent aussi compte que le
contrôle de gestion s'est vu attribuer de plus en plus de
responsabilité en participant de plus en plus à la prise de
décision. Le contrôleur de gestion s'appuie sur la gestion
budgétaire afin de traduire les objectifs de l'entreprise sous forme de
budget, qui feront la suite d'objet d'une étude comparative avec les
réalisations de l'entreprise. Après la construction de ces
écarts, le contrôleur de gestion apporte des mesures correctives
pour corriger la trajectoire, ce qui confirmera l'efficacité du
contrôle de gestion au niveau de l'entreprise en question.
La gestion budgétaire est un outil de pilotage de la
performance, qui mesure le degré de réalisation d'un objectif, de
mise en oeuvre d'une stratégie ou d'accomplissement d'un travail ou
d'une activité et permet d'avoir une idée globale à priori
sur les réalisations futures et proches.
4. ADJILIA Hania : (2016)
Dans son étude portant sur la contribution de la
gestion budgétaire à la performance de l'entreprise, l'auteur se
fixe comme objectif de comprendre la gestion budgétaire qui est
considérée comme un outil indispensable pour chaque entreprise
qui souhaite conquérir un avantage concurrentiel ; de ce
prospectif, il part des hypothèses suivantes :
· La gestion budgétaire revêt une importance
capitale au sein de l'entreprise. Elle permet, en effet, de procéder
à des études comparatives des réalisations, aux
prévisions, des écarts sont alors dégagés qu'il
faudrait analyser afin de prendre des décisions les plus pertinentes.
· La gestion budgétaire joue un rôle capital
dans l'amélioration de la performance de l'entreprise. Ceci est
essentiellement la conséquence de processus budgétaire qui permet
de dégager les écarts et de les analyser.
Après vérification de ces hypothèses par
la démarche hypothético-déductive, il aboutit aux
résultats selon lesquels le contrôle de gestion de l'EPB est
basé sur la gestion budgétaire, ceci sous forme de budget
prévisionnel. C'est-à-dire justifié par une étude
comparative avec les réalisations de l'entreprise conduisant à
des écarts budgétaires. Ces derniers conduits les responsables
à intervenir et à corriger après avoir relevé les
causes de ces écarts afin de prendre des décisions pertinentes,
toutes en assurant la continuation et la maitrise de l'entreprise ;
La gestion budgétaire joue un rôle primordial
dans l'amélioration de la performance de l'entreprise, la pertinence de
la prévision a été affirmée par
l'élaboration du processus budgétaire qui a
déterminé les écarts que leur analyse.
5. Serges PACOME ETTIEN : (2011).
Son travail s'est borné sur la mise en place d'une
gestion budgétaire dans une PME en Côte d'ivoire. Avec les
objectifs notamment de sensibiliser les dirigeants de la société
ART 2000 sur l'importance de la gestion budgétaire ; montrer
l'utilité pour les PME d'exercer de manière rationnelle les
procédures budgétaires et le besoin pour elles de planifier leurs
activités ; enfin d'élaborer une procédure de gestion
budgétaire destinée à combler les lacunes existantes. Ce
travail s'est tracé la tâche de vérifier cette
hypothèse : « la gestion budgétaire
exercée de manière rationnelle peut accroitre la performance
économique de la société ART 2000 ».
Après recours aux techniques documentaire et
d'enquête d'opinions, l'auteur a trouvé les résultats selon
lesquels à l'instar de la société ART 2000, la plupart des
PME en Côte d'ivoire n'accordent pas assez d'importance à la
gestion budgétaire. C'est pourquoi l'espérance de vie moyenne des
PME en Côte d'ivoire est très réduite (1 à 3 ans).
Les PME sont très désorganisées, elles ne disposent
guère d'outils de gestion et de planification.
A la suite de tous ces travaux trouvés, vue la
délicatesse des thèmes que les auteurs ont abordé et
l'importance du sujet de notre recherche qui ne s'éloigne pas
directement de leurs approches, nous appréhendons notre étude
comme un nouvel élément qui vient s'ajouter à cette
pluralité du champ d'étude.
Cependant, l'originalité de notre recherche se prouve
par le fait de l'objet ainsi que la circonscription de la présente
étude. C'est-à-dire que nous abordons les questions de gestion
budgétaire et performance des organisations d'une façon
très restreinte à notre environnement et au milieu où nous
exercons les enquêtes.
Ceci étant soulignons que dans les points qui suivent,
nous démontrerons grâce aux théories
développées par ANNE-MARIE KEIS relatives à la nature et
l'organisation du processus budgétaire et aux standards comme
pièces maitresses sur lesquelles repose le contrôle
budgétaire.
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