CHAPITRE I. INTRODUCTION GENERALE
I.1. PREAMBULE
Dans toute entreprise, les dirigeants sont appelés
à prendre un certain nombre de décisions assurant la bonne marche
et la continuité de ses activités. Ainsi, par la force des
choses, il faut bien que les crédits nécessaires soient
prévus, ordonnancés, répartis, comptabilisés,
soumis au contrôle et à la discussion préalable. Or, on ne
peut savoir vérifier que ce qui est organisé et planifié
(ADJILIA Hania, 2016). La gestion budgétaire qui correspond alors
à une vision technicienne du contrôle de gestion est
considérée comme l'outil de gestion le plus adéquat dans
le processus de planification des activités de l'entreprise. Elle se
définit comme l'ensemble des techniques mises en oeuvre pour
établir des prévisions à court terme,
généralement un an, applicable à la gestion d'une
entreprise.
Elle permet de confronter périodiquement, les
réalisations effectives aux prévisions ; en vue de mettre en
évidence des écarts qui peuvent susciter des actions correctives.
Elle englobe tous les aspects de l'activité économique de
l'entreprise dans un ensemble cohérent de prévisions
chiffrées. C'est donc le mode de pilotage à court terme de
l'entreprise afin de réaliser ses objectifs. (LOUCHER J., 1998)
Suite à toutes ces considérations, il y a donc
bien des raisons de consacrer une attention particulière à la
gestion budgétaire car elle occupe une place primordiale dans la vie
d'une entreprise, particulièrement dans une PME. (Serges
Pacome, 2011.)
La ville de Bukavu est une destination touristique qui attire
de nombreux visiteurs tous les jours pour la consommation des produits qu'elle
met à leur disposition au point de vue culturel, économique et
social. Ces visiteurs ne peuvent pas tous arriver pour revenir le même
jour vu les motifs d'arriver qui diffèrent toujours et pour rester
pendant un temps, ils doivent trouver un logis confortable qui leur fournira
un service de qualité pendant le séjour permettant de garder de
bons souvenirs.
Au regard des établissements hôteliers de la
ville de Bukavu, il se fait remarquer que sont nombreux ceux qui naissent et
disparaissent dans un laps de temps suite à quelques aléas. Ces
aléas sont d'une part subis tout au long de la poursuite des objectifs
organisationnels.
Parmi ces aléas, nous avons constaté que la
mauvaise politique de gestion, la complexité des activités
produit-service, le dynamisme de la concurrence en font partie en ajout avec
tant d'autres problèmes spécifiques au sein de ces
établissements.
Trouver des hôtels au grand confort et au standing
uniforme dans une ville intéresse bien les touristes que les
administrateurs. Ainsi que toutes les parties concernées qui
conditionnent la survie d'une entité économique.
Comme les hôtels sont des organisations
économiques, ils doivent gérer leur patrimoine de manière
à garder leur renommée au besoin des valeurs ajoutées, ils
se fixent des objectifs à atteindre au bout d'une période
précise pour le développement et la pérennité des
affaires. La pérennité passe par la performance et
l'efficacité des services et pour que les organisations demeurent
performantes et pérennes, le gestionnaire devra utiliser des outils de
gestions telles que ceux de la gestion budgétaire, un moyen de calcul et
d'évaluation de la pertinence. Elle est aussi un moyen de la
cohérence et l'effectivité efficiente et efficace des objectifs.
La gestion budgétaire est ainsi donc une traduction en terme
chiffré dans l'administration des objectifs de l'entité.
Grâce au contrôle budgétaire, les
organisations maintiennent un certain équilibre dans la
réalisation et la matérialisation des faits économiques ce
qui facilite une bonne vue, une bonne appréciation de ces
premières au regard de la clientèle. (J. LOCHARD, 1998)
Les cours de création et gestion des entreprises
d'hébergement et de la restauration, de l'audit des entreprises
hôtelières et touristiques et celui de questions spéciales
de technologie hôtelière nous ont permis de comprendre que la
comptabilité analytique d'exploitation est l'outil permettant au
gestionnaire d'évaluer ses coûts de production. Pour ainsi l'aider
à fixer ses prix comparativement à ses concurrents. A partir
du XIXe siècle avec l'apparition de la société de
consommation et le développement des produits et services, le rôle
du contrôle de gestion se précise : il devient un outil d'aide
à la décision et de contrôle des acteurs de l'organisation.
Le secteur du tourisme se caractérise d'une part par la très
grande diversité des établissements concernés à la
fois par leur objet (cuisine, restaurant, hébergement, management), par
leur taille (de l'hôtel indépendant de quelques chambres aux
chaînes internationales) et par leur forme juridique, d'autre part par
l'évolution rapide des concepts d'hôtellerie et de restauration en
recherche permanente d'une adaptation à l'évolution des
comportements de consommation et des besoins de la société et
enfin par le devoir de conserver la tradition d'un savoir-faire dans l'ensemble
des activités concernées. (C. Alazard &Sépari,
2004.)
I.2 PROBLEMATIQUE
Les entreprises agissent dans un environnement dynamique
marqué par l'incertitude et la complexité, c'est pourquoi elles
doivent alors chercher à atteindre leurs objectifs dans le cadre des
finalités et politiques générales tout en optimisant
l'allocation des ressources disponibles. L'entreprise est alors
constituée par un ensemble de systèmes en perpétuelle
interdépendance ; ces systèmes sont : le système
des opérations (de production ou technologiques), le système de
pilotage et le système des informations. (J.L. Lemoigne 1974).
Le système des opérations est formé par
tous les systèmes technologiques ou de production de l'entreprise et
permet de garantir une bonne gestion de la production. Le système
d'information est constitué par l'ensemble des flux d'informations,
internes ou externes, formelles ou informelles qui permettent la communication
entre les divers membres de l'organisation. Le système de pilotage
comprend tous les systèmes de gestion de l'organisation. La performance
de l'organisation est influencée directement par
l'interdépendance des trois systèmes.
Le contrôle de gestion est un processus qui permet
d'atteindre les objectifs de l'organisation en optimisant l'allocation des
ressources. Ainsi, grâce à ces divers outils, le contrôle de
gestion, constitue un outil d'aide à la décision, un outil de
dialogue et contribue à la performance de l'organisation, il se base sur
le système d'information de l'entreprise pour réaliser sa mission
donc la qualité des résultats du contrôle de gestion
dépend de la qualité du système d'information. (Blog
Wikimemoires.com/2011/04/ le contrôle -de- gestion,
consulté ce dimanche 05/08/2018)
Le budget, considéré comme l'instrument de base
de la gestion budgétaire, est la traduction chiffrée des
orientations stratégiques sur un exercice comptable. C'est un outil de
gestion qui aide au pilotage. Il résulte d'arbitrage entre les objectifs
parfois divergents de différentes entités de l'entreprise et
reste considéré comme un instrument de régulation des
comportements internes. L'absence de gestion budgétaire dans le
management des PME est à l'origine des déficits financiers
constatés, car il n'y a pas de confrontation entre prévisions et
réalisations. (Serges PACOME, 2011)
Notre préoccupation est de nous interroger sur la mise
en pratique de la gestion budgétaire dans les établissements
hôteliers à 3 étoiles de la ville de Bukavu. Nous devrons
cependant analyser son incidence sur la performance desdits
établissements.
Le service de l'accueil est le service phare de tous les
métiers du secteur hôtellerie-tourisme. (Alan CLARKE, W. CHEN et
PETER Ch, 2010). Cette nécessité nous appelle à
réaliser au sein des organisations de service des actions
pérennes pour leur survie et celle des hommes qui y exercent. Ceci peut
dire que les actions à entreprendre au sein des organisations devront
être construites sur base d'objectifs responsables et viables permettant
un management facile à piloter et à mesurer.
A l'origine, les prestations de logement aux individus
résidents hors de leur domicile étaient offertes isolement de
celles de la fourniture des repas ou nourritures permettant à ces
individus provisoirement hors domicile de se préparer eux-mêmes
leurs repas. A cette ère là, sur le plan organisation
économique, les responsables des villégiatures, des cures,
stations équestres, des campings ou toute autre sorte
d'établissement touristique pouvaient utiliser des formules et des
calculs élémentaires avec un suivi qualifié de
léger pour exercer le contrôle de leurs exploitations, le flux des
personnes, celui des coûts réalisés en vue d'une
efficacité et efficience de prestations permanentes ( Hervé
A.,2011).
Les tendances actuelles aussi prouvent qu'au-delà de
ces deux prestations élémentaires reconnues jadis pour le
métier d'hôtellerie-restauration et tourisme, il existe d'autres
qui s'y sont ajoutées, au sein des hôtels, on organise
désormais les animations touristiques, les galeries marchandes, stations
balnéaires. Cet ajout est dû au développement de la
communication à la seconde moitié du XIXe siècle. Le
transport est aussi l'un des catalyseurs de cet avènement poussant au
changement de comportement d'échange dans le secteur tertiaire. La
demande devient trop exigeante, le marché trop convoité par la
concurrence causant une flexibilité de l'offre. (J.C. Lefèvre,
2011).
Pour répondre aux exigences de la clientèle
désormais nombreuse et diversifiée, les responsables des
organisations du tourisme à l'occurrence les hôteliers vont
procéder à la décentralisation des tâches ainsi
qu'à la rationalisation pour déléguer les
responsabilités de manière à faciliter les tâches et
gagner en efficacité. En amont de ces responsabilités, on
pouvait trouver une fonction spécifique qui s'occupe de vérifier
l'adéquation des objectifs de l'entreprise avec les moyens investis et
le coût de revient global à la fin d'une certaine période.
La gestion budgétaire est l'outil spécialisé du
contrôle de gestion dont les managers se servent pour cette fin.
En effet, lorsque nous étudions la gestion
budgétaire au sein d'un établissement hôtelier, nous ne
l'appréhendons pas comme un service à part mais, comme une
fonction exercée par les managers afin de maîtriser, chiffrer et
orienter les objectifs en vue d'améliorer les performances
économiques de l'entreprise. L'absence de gestion budgétaire dans
le management des établissements hôteliers est à l'origine
des déficits financiers constatés, car il n'y a pas de
confrontation entre prévisions et réalisations. Notre
préoccupation est de nous interroger sur la matérialité de
la gestion budgétaire dans les établissements hôteliers 3
étoiles de la ville de Bukavu. Dès lors les questions suivantes
ont retenu notre attention :
Ø Les hôtels 3 étoiles de la ville de
Bukavu pratiquent-ils la gestion budgétaire ?
Ø s'ils en pratiquent, quels sont les reproches que
pouvons-nous émettre?
Ø Quel lien établir entre la gestion
budgétaire et la performance dans le secteur hôtelier de la ville
de Bukavu ?
I.3 HYPOTHÈSES
Proposons en effet des réponses aux questions de la
problématique:
Ø Les hôtels 3 étoiles de la ville de
Bukavu pratiqueraient-ils la gestion budgétaire.
Ø La matérialisation par les dirigeants de cette
fonction mériterait-elle certains reproches ?
Ø Le manque de planification des activités par
entité de travail, faible niveau de communication ou de contrôle
nuiraient-ils aux entreprises ?
Ø La gestion budgétaire permettrait-elle aux
dirigeants d'hôtels de confronter leurs prévisions aux
réalisations afin de dégager les éventuels
écarts afin d'une meilleure performance?
I.4 CHOIX ET INTERETS DU SUJET
Nous avons choisi ce sujet de recherche après avoir
suivi les cours d'audit des entreprises hôtelières et touristiques
et de création et gestion des entreprises d'hébergement et de
restauration. Ces cours ont enrichit notre motivation de pouvoir exercer pour
des entreprises de service, spécifiquement les hôtels et
restaurants, des travaux de gestion. Des travaux faisant appel au
contrôle permanent, aux prévisions budgétaires visant
l'efficacité et l'efficience des objectifs de leur gestion.
Ainsi, nous avons voulu à partir d'un examen personnel
partir par la compréhension d'une théorie de gestion
budgétaire et construire un modèle propre et adapté aux
réalités liées au fonctionnement des établissements
hôteliers de la ville de Bukavu. Nous avons compris que pour une gestion
saine, dans tous les secteurs d'activité, il faut la mise en place
d'une fonction permanente de contrôle mais, le secteur du tourisme et
hôtellerie à Bukavu présente des signes nécessitant
une évaluation poussée pour lui permettre une évolution
pérenne et bénéfique. En réalisant ce travail nous
voulons nous outiller fortement à cette question.
Au-delà de cette motivation personnelle, nous voulons
qu'à partir des recherches actuelles nous puissions nous rendre compte
de la manière dont les budgets sont établis, comment ils sont
suivis et évalués en fin de période. Ceci parce que pour
fournir un service de qualité, répondant au standing
international, il faut se conformer à certaines normes de gestion et
sans oublier que la durabilité des activités découlerait
des objectifs bien fixés et mesurés. Un aspect essentiel qui
doit être fait de manière continue à toutes les
étapes du processus ou cycle de vie d'un produit touristique et
hôtelier afin d'optimiser les performances.
Ce travail revêt un intérêt à deux
aspects :
a. Intérêt personnel
Grâce à ce travail, nous allons être
capables de remuer les théories existantes au sujet de la gestion
budgétaire. Ainsi, à notre tour, nous serons à mesure de
les appréhender pour les rendre acceptables, accessibles surtout
utilisables et potables pour nos établissements hôteliers. Ceci
étant, nous resterons vigilant quant aux réalités et aux
contextes propres au milieu où nous exerçons.
b. Intérêt institutionnel
Notre modeste travail constituera une ébauche pour nos
successeurs dans la formation, mais aussi et surtout un outil de
référence pour les dirigeants soucieux d'augmenter leur niveau de
contrôle et tous les opérationnels qui voudront s'en approprier
afin d'y puiser les informations nécessaires pour demeurer efficaces et
performants pour fournir un service compétitif par rapport au
marché de la concurrence.
I.5 DELIMITATION DU SUJET
Notre champ d'étude est la ville de Bukavu. Nous allons
fixer un regard particulier sur tous les hôtels 3 étoiles de la
place à choisir après échantillonnage et dont les
critères de l'étude permettent de faire partie de
l'échantillon. Dans le temps ce travail cherchera à recueillir
les informations de gestion de ces entreprises à partir de juin 2018
jusqu'à juillet 2019. Cette limite temporelle se justifie par le fait
que certains hôtels ont ouvert leurs portes au cours de l'année
2018 en juin ou peu avant ils auraient déjà contrôlé
leur exploitation mais ne pourraient jusque-là asseoir les exactitudes
de calcul sur les différents budgets de fonctionnement et la limite en
juillet 2019 car, c'est au cours de ce mois que nous effectuerons notre
dernière descente sur terrain.
I.6 OBJECTIFS DU TRAVAIL
En réalisant ce travail, nous avons pour objectif de
comprendre le niveau d'application de la gestion budgétaire classique
par les hôteliers de la ville de Bukavu. Nous montrerons le
bien-fondé d'une bonne politique de gestion budgétaire au sein
d'un établissement hôtelier vis à vis des contraintes
liées au service. Nous devons faire un diagnostic des points forts et
faibles de la gestion budgétaire et faire des propositions pour y
remédier.
I.7 METHODOLOGIE
Pour atteindre notre objectif, nous avons adopté une
démarche adaptée. Notre étude porte d'une part sur la
présentation du cadre théorique de la gestion budgétaire.
Pendant notre démarche, nous avons mis en place une théorie sur
la gestion budgétaire qui a constitué la base de comparaison
avec le système budgétaire des hôtels de Bukavu. Ce qui
nous a permis de savoir si les procédures budgétaires existent et
si elles sont performantes, exercées de manière rationnelle.
Enfin nous avons fait des propositions et/ou recommandations aux gestionnaires
hôteliers de Bukavu.
Pour faire le diagnostic de la gestion budgétaire, nous
avons réalisé une étude documentaire, des enquêtes
d'opinions auprès de dirigeants d'hôtels et des
opérationnels exerçant dans le domaine de la gestion
budgétaire pour des hôtels. Les méthodes et techniques de
recherche utilisées dans le présent travail méritent
d'être énumérer ci-dessous.
I.7.1 Méthodes de recherche
Selon Jean Louis LAUBET DEL BAYLE, la méthode est
définit comme : « l'ensemble des opérations
intellectuelles permettant d'analyser, de comprendre et d'expliquer la
réalité étudiée » (LAUBET D.B. Jean
Louis, 2000)
En d'autres termes, la méthode est une ligne à
suivre pour atteindre un but poursuivi. Vu la nature de ce présent
travail, nous avons jugé utile de recourir aux méthodes
analytique, descriptive et comparative pour mieux vérifier nos
hypothèses et étudier les faits essentiels de notre travail.
I.7.1.1 Méthode analytique
Cette méthode est définit comme étant une
analyse systématique de toutes les informations ainsi que les
données récoltées. (LAUBET D.B. Jean Louis, 2000)
AKTOUF, l'a défini comme étant une
démarche qui « consiste à décomposer l'objet
d'étude en allant du plus complexe au plus simple ». Cette
méthode de recherche, poursuit-il est le plus petit composant possible,
l'unité de base des phénomènes. (Aktouf, O, 1992)
La méthode analytique nous a permis d'analyser et
approfondir des nombreuses données recueillies dans nos entretiens et/ou
enquêtes d'opinions auprès de certains responsables de
départements au sein des hôtels.
I.7.1.2 Méthode descriptive
Elle est définit comme une méthode qui consiste
à analyser un phénomène et à présenter
convenablement tous les éléments qui le compose. (LAUBET D.B.
Jean Louis, 2000)
I.7.1.3 Méthode comparative
Selon Grawitz Madeleine dans son lexique des sciences
sociales, la méthode comparative est utilisée par toutes les
sciences sociales, comme substitut de l'expérimentation, elle permet
d'analyser les données concrètes en dégageant des
ressemblances et différences, des éléments constants, des
types. La validité de cette méthode dépend de la rigueur
avec laquelle on l'applique. (Grawitz Madeleine, 2004)
Dans les règles de la méthode sociologique,
Durkheim tout en déclarant que la méthode comparative comme
étant « la seule qui convienne à la
sociologie », s'insurge contre ceux qui la réduisent en une
procédure pour pourchasser l'identité. Pour lui, la seule
façon « d'employer la méthode comparative d'une
manière scientifique » reste celle qui assume pour
« base des comparaisons que l'on institue la proposition
suivante : à un même effet correspond une même
cause ».
Au regard de ces définitions, nous avons grâce
à la méthode comparative étudier les faits marquants la
gestion budgétaire de différents établissements
hôteliers de la place afin de comprendre les effets qu'ils produisent
enfin de comptes. Elle nous a permis donc d'identifier les hôtels qui
appliquent aux mieux le système de la gestion budgétaire de par
leurs performances.
I.7.2 Les techniques de recherche
Par techniques de recherche, il faut entendre « les
moyens par lesquels le chercheur passe pour récolter les données
indispensables à l'élaboration de son travail scientifique
». (ASSANI MPOYO, 2007) Ainsi, nous avons fait recours à la
technique d'observation directe, la technique documentaire, et la technique
d'enquêtes pour faciliter la confection et l'assemblage de toutes les
informations utiles pour ce travail.
I.7.2.1 Technique documentaire
Elle est désignée ainsi parce qu'elle met en
présence le chercheur d'une part et de l'autre des documents
supposés contenir des informations recherchées. Elle s'appelle
aussi techniques non vivante ou technique d'observation indirecte. (RONGERE P.,
1971)
Nous pouvons dire que la technique documentaire consiste en
une analyse consultative des documents écrits tels que les ouvrages
à caractère économiques et monétaires ainsi que
bancaires, les rapports, les articles, les revues, les journaux officiels, la
webographie, des documents inédits tels que les cours, les travaux de
fin cycle, les mémoires...
Cette technique nous a renvoyé à la lecture des
documents se rapportant à notre sujet. D'où, grâce à
cette dernière nous avons pu enrichir notre travail tout en se basant
aux idées des autres penseurs. Cette technique est utile car elle permet
d'asseoir l'étude sur des bases.
I.7.2.2 Techniques d'observation directe et
indirecte
Selon QUIVY, « l'observation directe est celle
où le chercheur procède directement lui-même au recueil des
informations sans s'adresser aux sujets concernés. Elle fait directement
appel à son sens de l'observation. Les sujets observés
n'interviennent pas dans la production de l'information recherchée.
Celle-ci est manifestée et prélevée directement sur eux
par l'observateur. » (QUIVY, R., 1995)
Cette dernière nous a permis d'effectuer une descente
sur les différents lieux où sont établis les hôtels
retenus dans notre échantillon pour nous rendre compte de la
manière dont ils fonctionnent et font marcher la gestion
budgétaire.
Dans le cadre de l'observation indirecte, nous nous adressions
aux enquêtés pour obtenir les informations complémentaires
de celles observées par nous-mêmes.
I.7.2.3 Technique d'enquête par
questionnaire
GRAWITZ (1996), définit le questionnaire comme
étant « un moyen de communication entre
l'enquêteur et l'enquêté. Il comporte une série de
questions concernant les problèmes sur lesquels on attend une
information de l'enquête. » Le questionnaire est
adressé à un groupe d'individus en vue de recueillir leurs
opinions, perceptions, connaissances et témoignages sur un
phénomène donné. Grâce à cette technique,
nous avons élaboré un questionnaire d'enquête suivant
l'échantillon retenu pour l'étude. Par cette technique, nous
avons recueilli les opinions des dirigeants et opérationnels
d'hôtels 3 étoiles sur le management de la gestion
budgétaire au sein de leurs organisations.
I.8 SUBDIVISION DU TRAVAIL
Notre travail est subdivisé de la manière
suivante:
Chapitre I. INTRODUCTION GENERALE
I.1 Préambule
I.2 Problématique
I.3 Hypothèses
I.4 Choix et intérêts du sujet
I.5 Délimitation du sujet
I.6 Objectifs du travail
I.7 Méthodologie
I.8 Subdivision du travail
Chapitre II. REVUE DE LA LITTÉRATURE: CADRE
THÉORIQUE ET CONCEPTUEL DES TERMES CLÉS
II.1. Etat de la question
II.2 Notions sur la gestion budgétaire
II.3 Notions de la performance dans l'organisation
Chapitre III CADRE METHODOLOGIQUE
III.1 Description de la population
III.2 Description de l'échantillon de la population
III.3 Le déroulement de l'enquête
III. 4 Présentation des données
III.5 Difficultés rencontrées
Chapitre IV. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RÉSULTATS
IV.1 Présentation des établissements
hôteliers faisant objet de l'étude
IV.2. Diagnostic de la gestion budgétaire au sein des
hôtels de Bukavu
IV.3 Analyse et interprétation des résultats
IV.4 Vérification des hypothèses.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Chapitre II. REVUE DE LA LITTÉRATURE
II.1. ETAT DE LA QUESTION
Au cours des années précédentes, les
questions touchant la gestion budgétaire et la performance des
entreprises ont retenu l'attention de plusieurs auteurs, pour non seulement
montrer l'importance du contrôle et de la gestion budgétaire mais
également la performance globale des entreprises. Ainsi, nous avons
consulté les auteurs tels que :
1. MUSHAGALUSA AMANI Serges : (2016)
Son travail a porté sur l'analyse de la performance
financière d'une entreprise de services dans la ville de Bukavu :
cas de l'Hôtel New Résidence. Son objectif était de porter
une critique scientifique sur la situation financière de l'hôtel
New Résidence et de savoir si cette entreprise n'est pas
confrontée à des difficultés vu qu'elle évolue
déjà dans un environnement concurrentiel.
Après enquête et utilisation des méthodes
analytique, comparative et descriptive ; l'auteur trouva des
réponses pour lui permettre de vérifier ses hypothèses. Il
a dit en fin que la structure financière de l'Hôtel New
Résidence est mise en cause et ne lui permet pas d'assurer son
équilibre financier. D'après ses résultats, l' HNR
présente un fond de roulement net largement positif soit de 3
458 483 813,62 FC en 2013, de ,72 FC en 2014 et de 219 829 187 FC en 2015
capable de financer le besoin en fond de roulement et « gardant
matelas » de sécurité dans la trésorerie et donc
une bonne capacité d'emprunt.
En fin d'étude, il a trouvé que l' HNR n'est pas
performante financièrement ceci car il a constaté que cette
entreprise présente aussi une trésorerie positive soit de 9 484
531,25 FC en 2013, de 8 951 350,90 FC en 2014 et de
7 486 036,18 FC en 2015, une bonne liquidité
générale supérieure à 1 soit de 2,51 en 2013, 1,81
en 2014 et 1,77 en 2015, un degré élevé de
solvabilité soit de 2,5 en 2013, 2,3 en 2014 et de 2,5 en 2015 et une
autonomie financière bien assurée pour les trois années
sous examen. Et que donc, malgré que cette entreprise présente
le fond de roulement qui soit positif ainsi qu'une trésorerie, une
solvabilité et une liquidité positive, il a en effet
constaté qu'elle présente néanmoins un besoin en fond de
roulement qui est positif sur les trois ans soit de 366 364 282,37 FC
en 2013, de 42 651 067,82 FC en 2014 et de 212 343 151,00
FC en 2015 ; une trésorerie immédiate qui est
négative soit de -240 303 787 FC en 2013,
-270 976 677 FC en 2014 et de -277 348 378 FC en 2015, mais
aussi une liquidité qui est inférieure à 1 soit de 0,04,
0,03 ; 0,03 en 2013, 2014 et 2015.
2. MUKAMBA BYAMUNGU Chrispin : (2016)
Son travail a porté sur la performance globale d'une
entreprise prestataire de services : cas de la SNEL/ Sud-Kivu.
Pour cette étude, l'auteur est parti des
hypothèses suivantes :
· La SNEL procéderait par une analyse des
coûts et un diagnostic financier pour analyser sa performance afin de
passer à un jugement sur la gestion ;
· Comme les entreprises publiques sont très
souvent accompagnées d'une forte intervention de l'Etat malgré
leurs autonomies financières, nous affirmerions que la gestion de la
SNEL est loin d'être performante pour assurer son autofinancement et
dépendrait en grande partie du financement de l'Etat congolais.
Après vérification de ces hypothèses, il
aboutit aux résultats selon lesquels la SNEL ne procède pas par
une analyse des coûts et un diagnostic financier pour analyser sa
performance afin de passer à un jugement sur la gestion tout
étant centralisé au niveau de Kinshasa, au niveau du Sud-Kivu on
se limite à journaliser les différentes opérations,
à faire le grand livre et à établir la balance de
vérification de chaque compte, puis les envoie à Kinshasa.
C'est-à-dire, ils ne font pas le diagnostic financier ni l'analyse des
coûts mais c'est peut être au niveau de Kinshasa que des telles
opérations sont faites.
En définitive, d'après l'auteur la performance
globale analysée au sein de la SNEL n'est pas satisfaisante et
mérite une culture plus appropriée, et pour son autofinancement
il a calculé le fond de roulement qui était négatif durant
ces trois ans d'étude, prouvant que l'entreprise ne dispose d'aucune
marge de sécurité financière et dépend des dettes
à court terme, ce qui explique une ressource dans le besoin en fond de
roulement. Et cela pour la charge de l'Etat congolais. C'est ainsi qu'il
conclut en disant que « le manque d'une analyse de la performance
dans la gestion des entreprises publiques prestataires de services serait
à la base de déséquilibre financier.
3. AISSANI Rima et AISSANI Siham :
(2014)
Les deux auteurs ont porté leur attention sur
l'élaboration d'un système de contrôle de gestion par la
méthode budgétaire au sein de la société CEVITAL.
Dans leur travail, elles sont parties d'une problématique principale en
se questionnant de la manière suivante : « comment
élaborer un système de contrôle par la méthode
budgétaire au sein de l'entreprise CEVITAL ? ».
L'objectif de leur étude était de comprendre les
différents concepts liés au contrôle de gestion et à
la gestion budgétaire. Ceci leur permettrait une adéquation des
théories aux insuffisances du système de prévision au sein
de CEVITAL Food.
Les hypothèses proposées par ces auteurs sont
les suivantes :
· Les contrôleurs de gestion calculent les
écarts existants entre les données prévisionnelles du
budget et les données réelles. Ces écarts éclairent
les décisions et renseignent les contrôleurs et les managers sur
la performance.
· La gestion budgétaire permet de
déterminer les orientations économiques à court terme,
elle permet donc une amélioration des performances et d'éviter
les aléas du futur de l'entreprise.
· Une bonne exploitation des résultats obtenus par
le contrôle de gestion permet d'atteindre la performance.
A la fin de cette étude, les auteurs ont
constaté que le service de contrôle de gestion est bien
situé dans l'organigramme, ce qui lui permet de remplir sa mission dans
la transversalité de l'information. Ils rendent aussi compte que le
contrôle de gestion s'est vu attribuer de plus en plus de
responsabilité en participant de plus en plus à la prise de
décision. Le contrôleur de gestion s'appuie sur la gestion
budgétaire afin de traduire les objectifs de l'entreprise sous forme de
budget, qui feront la suite d'objet d'une étude comparative avec les
réalisations de l'entreprise. Après la construction de ces
écarts, le contrôleur de gestion apporte des mesures correctives
pour corriger la trajectoire, ce qui confirmera l'efficacité du
contrôle de gestion au niveau de l'entreprise en question.
La gestion budgétaire est un outil de pilotage de la
performance, qui mesure le degré de réalisation d'un objectif, de
mise en oeuvre d'une stratégie ou d'accomplissement d'un travail ou
d'une activité et permet d'avoir une idée globale à priori
sur les réalisations futures et proches.
4. ADJILIA Hania : (2016)
Dans son étude portant sur la contribution de la
gestion budgétaire à la performance de l'entreprise, l'auteur se
fixe comme objectif de comprendre la gestion budgétaire qui est
considérée comme un outil indispensable pour chaque entreprise
qui souhaite conquérir un avantage concurrentiel ; de ce
prospectif, il part des hypothèses suivantes :
· La gestion budgétaire revêt une importance
capitale au sein de l'entreprise. Elle permet, en effet, de procéder
à des études comparatives des réalisations, aux
prévisions, des écarts sont alors dégagés qu'il
faudrait analyser afin de prendre des décisions les plus pertinentes.
· La gestion budgétaire joue un rôle capital
dans l'amélioration de la performance de l'entreprise. Ceci est
essentiellement la conséquence de processus budgétaire qui permet
de dégager les écarts et de les analyser.
Après vérification de ces hypothèses par
la démarche hypothético-déductive, il aboutit aux
résultats selon lesquels le contrôle de gestion de l'EPB est
basé sur la gestion budgétaire, ceci sous forme de budget
prévisionnel. C'est-à-dire justifié par une étude
comparative avec les réalisations de l'entreprise conduisant à
des écarts budgétaires. Ces derniers conduits les responsables
à intervenir et à corriger après avoir relevé les
causes de ces écarts afin de prendre des décisions pertinentes,
toutes en assurant la continuation et la maitrise de l'entreprise ;
La gestion budgétaire joue un rôle primordial
dans l'amélioration de la performance de l'entreprise, la pertinence de
la prévision a été affirmée par
l'élaboration du processus budgétaire qui a
déterminé les écarts que leur analyse.
5. Serges PACOME ETTIEN : (2011).
Son travail s'est borné sur la mise en place d'une
gestion budgétaire dans une PME en Côte d'ivoire. Avec les
objectifs notamment de sensibiliser les dirigeants de la société
ART 2000 sur l'importance de la gestion budgétaire ; montrer
l'utilité pour les PME d'exercer de manière rationnelle les
procédures budgétaires et le besoin pour elles de planifier leurs
activités ; enfin d'élaborer une procédure de gestion
budgétaire destinée à combler les lacunes existantes. Ce
travail s'est tracé la tâche de vérifier cette
hypothèse : « la gestion budgétaire
exercée de manière rationnelle peut accroitre la performance
économique de la société ART 2000 ».
Après recours aux techniques documentaire et
d'enquête d'opinions, l'auteur a trouvé les résultats selon
lesquels à l'instar de la société ART 2000, la plupart des
PME en Côte d'ivoire n'accordent pas assez d'importance à la
gestion budgétaire. C'est pourquoi l'espérance de vie moyenne des
PME en Côte d'ivoire est très réduite (1 à 3 ans).
Les PME sont très désorganisées, elles ne disposent
guère d'outils de gestion et de planification.
A la suite de tous ces travaux trouvés, vue la
délicatesse des thèmes que les auteurs ont abordé et
l'importance du sujet de notre recherche qui ne s'éloigne pas
directement de leurs approches, nous appréhendons notre étude
comme un nouvel élément qui vient s'ajouter à cette
pluralité du champ d'étude.
Cependant, l'originalité de notre recherche se prouve
par le fait de l'objet ainsi que la circonscription de la présente
étude. C'est-à-dire que nous abordons les questions de gestion
budgétaire et performance des organisations d'une façon
très restreinte à notre environnement et au milieu où nous
exercons les enquêtes.
Ceci étant soulignons que dans les points qui suivent,
nous démontrerons grâce aux théories
développées par ANNE-MARIE KEIS relatives à la nature et
l'organisation du processus budgétaire et aux standards comme
pièces maitresses sur lesquelles repose le contrôle
budgétaire.
II.3. NOTIONS SUR LA GESTION BUDGETAIRE
La gestion budgétaire, comme étant l'outil
d'aide au pilotage des activités de l'entreprise sera l'objet de notre
étude. Nous allons donc faire une étude détaillée
de cet outil de gestion.
SECTION 1. Définition de la gestion
budgétaire
L'activité prévisionnelle à court terme
de l'entreprise prend le nom de budget. Et la gestion, à court terme,
des ressources et des emplois selon le programme fixé prend celui de
gestion budgétaire. La gestion budgétaire peut être aussi
définie comme, une gestion prévisionnelle, à court terme,
dont l'instrument est le budget. Elle est donc une méthode de gestion
prévisionnelle à court terme fondée sur
l'évaluation des moyens à mettre à la disposition des
responsables pour atteindre les objectifs fixés, issus du plan
stratégique défini par la Direction. Elle représente une
véritable modélisation de l'activité de l'entreprise et
inclut un processus de contrôle budgétaire. (SERGES PACOME,
2011)
En effet, cette gestion s'appuie sur un mode de pilotage de
type boucle fermé à savoir : établir des prévisions
; confronter périodiquement ces prévisions aux
réalisations de la comptabilité générale ; mettre
en évidence les écarts éventuels et mener des actions
correctives qui tendent à rapprocher le réel de ces
prévisions et cela pendant toute la durée de l'exercice.
Tout processus budgétaire poursuit un rythme cyclique
en suivant les étapes suivantes :
ü La planification ;
ü La programmation ;
ü La budgétisation ;
ü La mise en place des budgets ;
ü La confrontation périodique ;
ü La réalisation ;
ü Les connaissances des résultats
réels ;
ü Le contrôle budgétaire ;
ü Des actions correctives qui tendent à rapprocher
le réel des prévisions ;
ü La mise en place des écarts ;
ü La relance
Claude ALAZARD et Sabine SEPARI P.286, 2019.
Disons à notre tour que ce schéma ou cette suite
logique du processus n'est réel que pour une entreprise qui fonctionne
déjà et a réalisé certaines activités au
cours des périodes. Mais pour une autre qui vient de naître, le
processus budgétaire devra commencer par la prévision des ventes,
évolution de la demande, des prix de vente, des prix d'achat, des
rémunérations, comportement des frais généraux, des
taux d'intérêt. A ce stade, la précision n'est pas
l'objectif, il s'agit de s'assurer de la gestion des éléments
entre eux, de la faisabilité des opérations et des
résultats envisagés. Elle est donc basée sur une approche
de simulation.
1.1. Les différentes phases de la gestion
budgétaire
La gestion budgétaire est un mode de gestion consistant
à traduire en programmes d'actions chiffrés appelés«
budgets » les décisions prises par la direction avec la
participation des responsables. Sous cette forme, la gestion budgétaire
doit être envisagée comme un système d'aide à la
décision et sa procédure s'articule nettement autour de deux
grandes phases ou étapes suivantes :
Le processus de budgétisation et le contrôle
budgétaire
Section 1. Le processus de Budgétisation
La procédure budgétaire repose sur des
techniques mais aussi sur l'engagement des responsables opérationnels
à atteindre les objectifs grâce à un programme annuel
approuvé par tous. (ANNE-MARIE K., 2004). Il s'agit donc ici de mettre
à profit la procédure budgétaire pour stimuler les
opérationnels, engager la concertation ;, renforcer la
responsabilisation et la délégation d'autorités, insister
sur la nécessité d'une réflexion de groupe.
La budgétisation est la phase de la gestion
budgétaire qui consiste en une définition de ce que sera l'action
de l'entreprise à court terme sur les doubles plans des objectifs et des
moyens. Elle est donc un processus par lequel :
Ø Est détaillé le programme d'action
correspondant à la première année du plan
opérationnel ;
Ø Sont affectées, aux unités des services
concernés, les ressources nécessaires pour réaliser le
programme ou la partie du programme qu'ils sont chargés de mettre en
oeuvre.
En bref, la budgétisation est donc l'élaboration
du budget qui est un plan d'action à court terme, comprenant :
l'affectation de ressource ; et l'organisation des responsabilités.
a. Définition du budget
Le budget est l'expression chiffrée du programme
d'action proposé par la direction. Il contribue à la coordination
et à l'exécution de ce programme. Il en couvre les aspects tant
financiers que non financiers et tient lieu de feuille de route pour
l'entreprise.
Les budgets financiers sont l'expression monétaire des
attentes de la direction concernant le chiffre d'affaires, la situation
financière et les flux monétaires. Les budgets non financiers
indiquent par exemple, le volume à produire pour les ventes à
venir ou l'effectif du personnel à employer. Dans notre étude,
nous n'analyserons que les budgets financiers.
Selon ANNE-MARIE K., la définition d'un budget
d'entreprise s'inscrit dans une démarche volontariste. Le travail
budgétaire consiste à la mise au point d'un plan d'action
permettant d'atteindre un objectif quantifié. (ANNE-MARIE K., opcit)
Le programme d'action budgétaire couvre tous les
domaines. Il doit permettre, en fonction des prévisions concernant le
marché, de la concurrence, de de la conjoncture, de répondre aux
problèmes classiques des ventes, de la production, du personnel, de
l'approvisionnement, des finances, des moyens de production. Chaque centre de
responsabilité a donc en charge la construction de son propre
budget ; ceux-ci sont examinés au niveau hiérarchique
supérieur avant d'être discutés, pour en définitive,
être approuvés. Enfin, le budget global est construit à
partir des budgets individuels.
b. Conception et typologie des budgets
On distingue généralement plusieurs types de
budgets :
· Les budgets imposés : la hiérarchie
assigne à chaque responsable ses objectifs et lui affecte des moyens
;
· Les budgets négociés : une
procédure de navette est instituée entre les responsables
opérationnels et leur hiérarchie sur des propositions
d'objectifs. Les décisions sont prises sur des bases de consensus, la
hiérarchie s'assurant seulement de leur cohérence avec la
politique générale de l'entreprise.
Cette typologie ne présente que les cas extrêmes
: tous les types intermédiaires peuvent exister, par exemple une
situation ou la négociation ne porte que sur les moyens, les objectifs
étant imposés.
c. L'élaboration des budgets
La procédure budgétaire est une activité
cyclique qui rythme annuellement la vie de l'entreprise. La
décentralisation raisonnable des responsabilités peut conduire au
scénario classique suivant :
Courant troisième trimestre de l'année
en cours ; diffusion par la Direction générale de
la « lettre de cadrage » ou pré budget, adressée aux
principaux responsables, fixant les objectifs, les grandes orientations pour
l'année à venir, en accord avec le contenu du plan
stratégique, mais en tenant compte des infléchissements
nécessaires, du fait de l'environnement. Chaque « composante »
établit de façon décentralisée son propre
budget.
En novembre ; les projets de budgets
font en effet la navette entre les unités décentralisées
et la cellule de coordination animée par la Direction financière
ou le contrôle de gestion. Cette procédure permet de
réduire les incohérences, de trouver des compromis, de
réaliser des arbitrages, notamment compte tenu des contraintes
financières. Le budget de trésorerie, établi de
façon centralisée, permet de faire la synthèse.
EnDécembre ; le budget
définitif est décidé. Les différents budgets, qui
forment alors la liasse budgétaire sont bien évidemment
mensualisés, pour permettre de mettre en oeuvre ensuite, pendant
l'exercice le contrôle budgétaire.
d. Articulation des différents budgets
Outils de gestion à court terme, les budgets
privilégient les programmes d'actions de vente et de production : ce
sont des budgets déterminants. Ces plans d'action acceptés, il
est alors possible d'en déduire les budgets de fonctionnement des
différents services : ce sont les budgets résultants
La notion de gestion budgétaire recouvre plusieurs
aspects : c'est un mode de gestion de l'entreprise par la
décentralisation qu'elle suppose, mais c'est aussi et surtout un
système de pilotage où les budgets sont élaborés
dans le but de permettre un contrôle budgétaire.
Section 2 : le contrôle budgétaire
La gestion budgétaire, pour être complète,
efficace et utile, doit être adjointe à un contrôle su et
compris de tous. (SERGES PACOME , 2011) C'est dans cet esprit que nous
allons définir le type, les conditions, les modalités et les
techniques de contrôle à adjoindre à la gestion
budgétaire.
2.1 Définition
Bien qu'étant l'une des phases de la gestion
budgétaire, en pratique, il ne peut y avoir de gestion budgétaire
sans contrôle budgétaire. Au sens comptable, (M. Gervais, 1991)
définit le contrôle budgétaire comme une comparaison
permanente des résultats réels et des prévisions
chiffrées figurant aux budgets afin :
v De rechercher les causes des écarts,
v D'informer les différents niveaux
hiérarchiques,
v De prendre des mesures correctives éventuellement
nécessaires,
v D'apprécier l'activité des responsables
budgétaires.
Cette comparaison dégage trois types d'écarts
:
v Écart positif
v Écart nul
v Écart négatif
2.2. Différentes étapes du
contrôle budgétaire
D'une manière générale, on distingue
trois étapes de contrôle :
v Le contrôle avant l'action ou contrôle à
priori
Ce contrôle est assuré principalement dans la
phase d'élaboration des budgets. Ce contrôle permet : aux cadres
opérationnels, de stimuler les conséquences de leurs
décisions avant même de s'engager dans l'action. Aux
supérieurs hiérarchiques, de limiter les frontières de
leurs délégations de pouvoir en simulant le fonctionnement de
leur propre domaine de responsabilité constitué de plusieurs
unités auxquelles ils ont délégué une partie de
leur propre pouvoir de décision.
Donc, cette fonction de contrôle a priori est
très étroitement liée à la fonction de simulation,
qui constitue aujourd'hui l'une des fonctions essentielle de la
budgétisation.
v Le contrôle pendant l'action ou contrôle
concomitant
Il s'agit d'un contrôle opérationnel qui consiste
à fournir les informations nécessaires de manière quasi
permanente pour conduire les actions jusqu'à leur terme. S'appuyant sur
les réalisations concrètes, ce type de contrôle doit
être placé au niveau même des opérations
c'est-à-dire : Proche du terrain ; limité à l'action en
court ; continu.
v Contrôle après action ou contrôle
à posteriori
Ce contrôle intervient à la fin de
l'exécution budgétaire, il consiste essentiellement en une mesure
des résultats et donc en une évaluation des performances en
s'appuyant sur deux types d'informations :
· Des informations systématiques : qui permettent
de comparer la situation finale (réalisation) à celle qui
était attendue (prévisions) ;
· Des informations potentielles ou conjoncturelles : qui
font ressortir des évènements imprévus, leurs causes et
leurs conséquences dans les écarts constatés.
Ce contrôle est tout aussi essentiel que les
précédents dans la mesure où il constitue une phase
d'analyse et de réflexion qui permet notamment de :
1) Fournir, aux responsables des unités de gestions,
les éléments du compte rendu de gestion qu'ils doivent
établir à l'intention de l'autorité dont ils ont
reçu délégation ;
2) Mettre à jour les normes techniques et
économiques ;
3) D'améliorer la fiabilité supérieure de
corriger les grandes orientations de gestion.
2.3. Conditions d'efficacité du contrôle
budgétaire
Trois conditions s'imposent :
v La continuité du contrôle
Alors que la fonction de programmation et planification est
discontinue, la fonction de contrôle s'exerce de manière continue,
il est donc important que le système de contrôle soit constamment
en alerte.
v La rapidité d'obtention des résultats
Il n'est pas suffisant que les contrôles soient
effectués à grande fréquence voire de manière
connue. Encore faut-il que le délai qui s'écoule entre la date de
la mesure et celle de sa lecture, par le gestionnaire responsable, soit
suffisamment court pour que soient possible : La recherche de la cause de
l'écart, l'action corrective, la saisie des informations au niveau des
centres de responsabilités.
Cette condition implique que les consommations soient
localisées et valorisées au niveau des différents centres
de responsabilités. Ceci implique le rapprochement entre les valeurs
budgétaires et les réalisations. De façon pratique, il
faut que le nombre des rubriques budgétaires soit plus réduit et
limité aux facteurs de gestion essentiels, pour mesurer leurs
performances et conduire l'action que celui des rubriques comptables de la
comptabilité analytique d'exploitation.
Aussi, pour une gestion budgétaire efficace,
susceptible d'influer sur la performance économique de l'entreprise, le
contrôle de gestion se doit de :
Ø Définir le centre de responsabilités en
évitant les chevauchements d'autorité ou les incohérences
de rattachement hiérarchique ;
Ø Servir de liaison et d'arbitrage entre les centres de
responsabilité en particulier, en définissant clairement les
modalités de cessions entre les centres ;
Ø Décider du degré d'autonomie
délégué aux centres et faire respecter les orientations de
la politique générale de l'entreprise ;
Ø Mettre en place des unités de mesure des
performances connues et acceptées par les responsables.
Suivant ces hypothèses, le contrôle
budgétaire pourrait pleinement être perçu par les
responsables opérationnels comme un service qui les aide à
maîtriser et à améliorer leur gestion.
2.4. Les modalités du contrôle budgétaire
L'analyse des écarts est la principale modalité
de contrôle budgétaire. Un écart est la différence
entre une valeur constatée et une valeur de référence
(budgétée, standard ou prévisionnelle). Un écart se
définit par un signe (+ ou -), une valeur et un sens selon qu'il s'agit
d'une charge ou d'un produit.
Ecart/charge < 0 Défavorable
Ecart/produit > 0 Favorable
Et vice versa
Le suivi d'un budget conduit au calcul de trois
sous-écarts :
· Un écart qui constate le respect du montant
prévu des charges ;
· Un écart qui calcule l'incidence des variations
d'activité entre le réel et le budget ;
· Un écart qui vérifie le respect du
rendement prévu.
En somme, les buts attribués à la gestion
budgétaire apparaissent généralement comme des solutions
aux problèmes de planification, de coordination et d'évaluation
rencontrés au sein de l'entreprise. Alors que beaucoup d'entreprises
n'ont pas de gestion budgétaire compte tenu des difficultés de sa
mise en oeuvre. Or celles se servant du budget ont réussi à
diminuer l'incertitude de leur marché par différents moyens
(entente, monopole, contrat à long terme) ou en saisissant des
opportunités conjoncturelles (forte croissante économique).
De cette présentation théorique de la gestion
budgétaire, nous en dégagerons une étude empirique de cet
outil important de pilotage au sein des hôtels de Bukavu.
II.4. NOTIONS DE LA PERFORMANCE DANS
L'ORGANISATION
Après le traitement des trois premiers volets de notre
chapitre relatif à la revue de la littérature empirique et
conceptuelle de notre sujet nous allons présentement disserté
quant à la gestion budgétaire et la performance des
organisations.
Section 1. Le concept de la performance dans
l'organisation
1 : Définition de la performance
Khemakhem dans son ouvrage « Dynamique du contrôle
de gestion » a montré la difficulté et
l'ambigüité de la notion de performance qu'il a expliquée
par la manière suivante : « performance est un mot qui n'existe pas
en français classique. Comme tous les néologismes, il provoque
beaucoup de confusion. La racine de ce mot est latine, mais c'est l'anglais qui
lui a donné sa signification. Les mots les plus proches de performance
sont `' performare `' en latin, `'to perform'' et `' performance `' en anglais
» ( A.Khemakhem, 1976). Le rappel de ces mots suffira à
préciser le sens donné à la performance en contrôle
de gestion.
· Performance signifie : donner entièrement forme
à quelque chose. La performance du personnel d'une organisation consiste
à donner forme et réalité au système de normes
projeté et planifié par les dirigeants.
· To perform signifie : accomplir une tâche avec
régularité, méthode et application, l'exécuter, la
mener à son accomplissement d'une manière plus convenable plus
particulièrement, c'est donner effet à une obligation,
réaliser une promesse, exécuter les clauses d'un contrat ou d'une
commande.
Donc, la performance c'est le fait d'atteindre d'une
manière pertinente l'objectif fixé. Autrement dit, c'est la
combinaison entre l'efficacité et l'efficience
2. Notion d'efficacité :
En répondant à la question suivante :''est ce
que l'objectif est atteint ?'' , une nouvelle question vient d'apparaitre
`'existe-t-il une autre alternative plus efficace, pour atteindre les
mêmes résultats ?''. Donc l'efficacité examine le rapport
entre l'effort et la performance.
Le Bureau du vérificateur général du
Canada définie l'efficacité comme étant « la mesure
dans laquelle un programme atteint les buts visés ou les autres effets
recherchés. Par exemple, pour augmenter les revenus dans un domaine
donné, un programme peut être conçu pour créer des
emplois » (. Que sais-je N° 216 ; « l'audit opérationnel
» ; édition : PUF)
Les emplois créés sont le produit du programme
et contribuent à l'obtention de l'effet recherché par le
programme, à savoir une augmentation des revenus, qui peut être
mesurée pour évaluer l'efficacité du programme.
3. Notion d'efficience :
Par efficience, on entend le rapport entre les biens ou les
services produits, d'une part et les ressources utilisées pour les
produire, d'autre part. Dans une opération basée sur
l'efficience, pour un ensemble de ressources utilisées le produit obtenu
est maximum, ou encore les moyens utilisés sont minimaux pour toute
qualité et quantité donnée de produits ou de services,
c'est-à-dire que l'efficience correspond à la meilleure gestion
possible des moyens, des capacités en relation avec les
résultats.
4. Notion de pertinence
La notion de pertinence reste très subjective et
difficile à mesurer. Toutefois, on pourra admettre que la pertinence est
la conformité des moyens et des actions mis en oeuvre en vue d'atteindre
un objectif donné. Autrement dit, être pertinent c'est atteindre
efficacement et d'une manière efficience l'objectif fixé.
Section 2 : Analyse de la performance d'un
processus
L'analyse de la performance économique d'un processus
peut être envisagée de trois manières différentes
:
v Par vérification et quantification de l'atteinte des
objectifs : Il faut identifier des objectifs précis quantitatifs et/ou
qualitatifs pour le processus, en déduire les indicateurs
nécessaires pour chacun, les mesurer et les suivre périodiquement
pour vérifier l'atteinte des objectifs. Chaque processus est
identifié par des objectifs spécifiques et cette méthode a
besoin de choisir préalablement des indicateurs pour qu'elle s'applique
à tous les processus.
v Par calcul des ressources dépensées par le
processus : Il s'agit de calculer et d'analyser la structure des coûts de
tout le processus qui consomme des ressources dont il faut évaluer les
coûts. Donc une analyse de chaque processus permet d'optimiser
l'utilisation de ces ressources afin de réduire les coûts. Cette
démarche se focalise sur les coûts intrinsèques du
processus, en dehors de tout autre critère ou valeur produite.
v Par comparaison entre les coûts engagés et la
valeur ajoutée produite : Il faut calculer la valeur du résultat
(si c'est possible) et la comparer au coût du processus pour en
déduire la marge opérationnelle dégagée par le
processus. Cette notion de « rentabilité » d'un processus
permet de faire des comparaisons et des améliorations sur certains
processus, mais il peut être difficile d'évaluer objectivement et
exhaustivement ce qu'apporte le résultat d'un processus. (Claude
Alazard, Sabine Sépari. 2004 )
Pratiquement, ces trois méthodes sont plus ou moins
adaptées selon le type de processus, ainsi pour :
· Les processus opérationnels avec des clients
externes à l'entreprise : la performance économique de ces
processus se mesure par le chiffre d'affaires (volume, prix) ce qui conduit
à privilégier la méthode de la valeur produite et des
coûts pour mieux agir sur les différents paramètres.
· Les processus opérationnels avec des clients
internes : ils conditionnent le prix de cession interne et il est donc
nécessaire de bien connaitre le coût de ces processus ; la
méthode des coûts peut permettre un meilleur pilotage.
· Les processus support : il s'agit d'analyser le service
rendu par ces processus ; ainsi l'analyse en termes d'objectif semble
pertinente, de même que l'analyse des coûts.
Section 3: Typologie de la performance
Depuis plusieurs années, la performance tend à
être abordée dans une logique plus globale que la seule
appréciation de la rentabilité pour l'entreprise ou pour
l'actionnaire. La performance de l'entreprise résulte aussi de son
intégration dans un milieu dont il importe de comprendre et de
maîtriser les règles du jeu, on peut distinguer trois types de
performance. (El Bachir Rouimi, 2010)
1. La performance organisationnelle
Selon les études de Taylor et de Fayol, la performance
organisationnelle concerne la manière dont l'entreprise est
organisée pour atteindre ses objectifs et la façon dont elle
parvient à les atteindre. M. Kalika, propose quatre facteurs de
l'efficacité organisationnelle :
- le respect de la structure formelle,
- les relations entre les composants de l'organisation
(logique d'intégration organisationnelle),
- la qualité de la circulation d'informations,
- la flexibilité de la
structure.(www.creg.ac-versailles.fr/spip.php?article282)
Dans cette conception, la performance de l'entreprise
résulte de la valeur de son organisation. Cette dernière est
déterminante et c'est elle qui impose ses exigences au système
social. Elle structure l'emploi et l'ensemble des postes, lesquelles
déterminent à leur tour les requis professionnels. Dans cette
théorie, la performance a eu assez spontanément tendance à
s'identifier la productivité, elle- même a ramené à
sa version (réductrice) de productivité apparente du travail
(quantité produite/nombre d'heures travaillées)
2. La performance stratégique et la
performance concurrentielle
Contrairement aux visions à court terme de la
performance guidée par l'appréciation boursière de la
valeur de l'entreprise, certaines entreprises ont tout misé sur la
performance à long terme, garante de leur pérennité.
« Les sociétés qui sont arrivées à un
leadership global au cours des vingt dernières années ont toutes
débuté avec des ambitions qui étaient sans proportion avec
leurs ressources et capacités. Mais elles ont utilisé une
obsession de gagner à tous les niveaux d'organisation et elles ont
entretenu cette obsession au cours des dix ou vingt ans au cours desquels elles
ont conquis ce leadership global. Nous appelons cette obsession
stratégie interne. (G. Hamel et C.K Prahalad, 1989 in :
www.creg.ac-versailles.fr/spip.php?idem)
La performance est alors celle du maintien d'une «
distance » avec les concurrents au travers d'une logique de
développement à long terme entretenue par une forte motivation
(base du système de récompense) de tous les membres de
l'organisation. La performance à long terme est donc associée
à la capacité à remettre en cause des avantages acquis
pour éviter l'échec d'un bon concept, à la
définition d'un système de volonté visant le long terme et
à la capacité de l'entreprise à trouver des sources de
valeur créatrices de marge.
Pour Michael Porter, la recherche de performance ne
dépend plus de la seule action de la firme, mais aussi de ses
capacités à s'accommoder, voire à s'approprier, les
règles du jeu concurrentiel dans un secteur. (www.creg.ac-versailles.fr
opcit)
La nature du système concurrentiel détermine la
manière dont la performance peut être obtenue, compte tenu des
modes de compétitions qui sont de règle. C'est en
détectant suffisamment finement les caractéristiques changeantes
des systèmes concurrentiels de chacune des activités d'entreprise
ou en anticipant sur des bases nouvelles de différenciation
(création de valeur) que les entreprises peuvent s'approprier des
sources potentielles de performance.
La performance peut-être à la fois l'exploitation
d'un potentiel existant (qui permet de conserver une position favorable) et le
développement de nouvelles formes d'avantages concurrentiels par
anticipation/construction des règles du jeu qui prévaudront dans
l'avenir. La performance concurrentielle dépend largement de l'analyse
stratégique des règles du jeu concurrentiel.
Mettant l'accent sur la qualité de la stratégie,
et donc du stratège, axée sur la compréhension de
l'environnement, cette approche a eu spontanément tendance à
identifier la performance globale à la compétitivité.
3 : La performance humaine
Il est de plus en plus reconnu que l'entreprise n'est pas
durablement performante financièrement si elle n'est pas performante
humainement et socialement. Les questions liées aux compétences,
à la capacité d'initiative, à l'autonomie, à
l'adhésion des salariés, à la réalisation des
objectifs, voire au projet et donc à la culture de l'entreprise,
constituent des éléments déterminants.
En 1985, reprenant à son compte la
célèbre formule d'Einstein, E=MC², J. M. Descarpentries,
alors président-directeur général du groupe Carnot,
suggérait de considérer l'efficacité humaine (Eh) comme
résultant toujours du rassemblement de collaborateurs :
- motivés,
- compétents,
- communiquant bien entre eux par le moyen d'une langue et de
valeurs communes (ce que l'on désigne en anthropologie par le concept de
culture).
L'Efficacité humaine, susceptible d'être
libérée par un groupe humain s'exprimerait donc par : Eh=M.C.C
M : motivation à volonté d'agir et de
réussir, adhésion dynamique de chacun.
C : compétence, professionnalisme, savoir et
savoir-faire (c'est la condition de l'efficacité individuelle).
C : culture commune, valeurs partagées, reconnaissance
mutuelle (c'est la condition de l'efficacité collective).
Depuis 1985, de nombreux travaux de recherche ont
été réalisés pour mieux cerner cette notion de
l'efficacité ou de performance par les hommes. Ces divers travaux,
mettent en évidence que la compétence, son acquisition, son
développement, sa gestion, s'imposent désormais comme un facteur
décisif pour l'obtention de l'efficacité humaine, quelle qu'en
soit la forme.
Réfléchissant sur l'obtention de la performance
dans une organisation, S.Michel et M.Ledru (2014), considèrent que si
les compétences sont toujours une source de performance, elles ne
suffisent pas à elles seules à en déterminer le niveau.
À compétence égale, les performances
peuvent être différentes. C'est que si la compétence est un
savoir-faire, la performance présuppose toujours l'existence d'un
vouloir-faire ou motivation. Cette motivation (c'est-à-dire ce qui va
conduire l'acteur à s'engager effectivement dans l'action qui lui est
proposée par l'entreprise) détermine les stratégies
d'actions choisies par l'acteur, stratégies soumises aux données
de l'environnement de travail qui rendent plus ou moins possible la
réalisation de l'action (pouvoir-faire). Cet environnement peut
lui-même être caractérisé par des données
d'organisation (rôles prescrits, injonctions, moyens,...) et des
données de culture (représentation dominante).
Section 4 : Les réponses du contrôle de
gestion pour piloter la performance
Face aux turbulences de l'environnement qui peuvent mettre la
performance de l'entreprise en danger, le contrôle de gestion constitue
une réponse jugée essentielle à un moment donné
pour piloter l'organisation. Le pilotage de la
performance est atteint à partir des calculs des coûts et des
budgets (nous y reviendrons plus tard lors du diagnostic du contrôle
budgétaire des hôtels de Bukavu) de l'organisation en se limitant
aux variables d'action classiques : quantité, prix, productivité,
pour mieux piloter l'efficacité et l'efficience les managers s'efforcent
d'intégrer d'autres variables qualitatives et non financières.
Le contrôle de gestion a instauré une nouvelle
technique en proposant des tableaux de bords pour aider à la gestion et
l'amélioration des processus, ces tableaux de bord sont souples et
modulables et permettent de s'adapter à tous les problèmes de
gestion pour le niveau opérationnel comme pour le niveau
stratégique.
Les indicateurs peuvent être changés à
quel moment donné car ils sont construits en fonction des besoins des
contraintes du contexte. En plus de la méthode de calculs des
coûts et des budgets qui se base sur une analyse quantitative et
financière, le contrôle de gestion donne lieu à des
indicateurs qui peuvent aider au pilotage des processus de la qualité,
de l'amélioration du management de l'ensemble de l'organisation.
Les tableaux de bord compris comme un reporting financier
existent depuis longtemps dans les différentes entreprises mondiales. En
revanche et quel que soit le contexte, ils sont construits et utilisés
comme un diagnostic permanant rassemblant plusieurs variables
diversifiées. Le ballancedscorecard proposé par Kaplan et Norton
en est une illustration.
CONCLUSION
Nous venons de présenter une littérature plus ou
moins restreinte sur la notion de gestion budgétaire et performance des
organisations. Nous avons mentionné à plusieurs endroits que la
gestion budgétaire ne saurait pas fonctionner sans le contrôle
budgétaire, les deux sont des outils du contrôle de gestion pour
piloter les objectifs de l'entreprise.
Ces outils sont d'une importance capitale dans la vie des
entreprises quelle que soit leur taille ou niveau de fonctionnement. Que
ça soit une PME ou une grande firme, la nécessité d'outil
de pilotage de performance s'avère d'une utilité
impérative.
C'est ainsi que grâce à ces littératures,
nous tablons sur un modèle de questionnaire à administrer
auprès des opérateurs ou exploitants de certaines entreprises
hôtelières de la ville de Bukavu afin de nous enquérir du
niveau d'applicabilité des outils de contrôle au sein des
entreprises hôtelières de la ville de Bukavu.
Dans le chapitre suivant, nous présenterons les
données de notre enquête effectuée auprès des
dirigeants d'entreprises hôtelières 3 étoiles dont nous
choisirons à l'aide des techniques statistiques et leur
interprétation interviendra dans le quatrième chapitre.
CHAPITRE TROISIEME : CADRE METHODOLOGIQUE
Ce chapitre va nous permettre grâce aux méthodes
et techniques choisies pour notre recherche, d'appréhender les
réalités de notre question d'étude vis-à-vis de la
population cible. Dans ce chapitre, il est question de décrire notre
population d'étude qui est constituée des hôtels 3
étoiles de la ville de Bukavu. Il suivra un choix judicieux de
l'échantillon sur lequel vont porter nos observations. Nous y
présentons le déroulement de l'enquête et enfin, les
données.
III.1 DESCRIPTION DE LA POPULATION
Rappelons que notre population d'étude est
constituée de tous les hôtels 3 étoiles de la ville de
Bukavu. Etant donné la question à traiter au sein de ces
entreprises, en vue de la véracité des informations
recherchées, nous la porterons seulement sur les personnels des
hôtels 3 étoiles. Car, ce sont les membres du personnel qui
établissent et connaissent les effets du budget dans les entreprises.
En effet, de manière brève, nous effectuons une
présentation monographique de notre population d'étude.
Pour ce faire, nous avons fait recours aux résultats de
l'étude menée par EFUTO USUNGO(2018) sur la nouvelle cartographie
touristique de la ville de Bukavu. Dans cette étude, elle a
répertorié tous les hôtels et flats de la ville de Bukavu,
les localisant chacun sur une carte avec toutes les coordonnées
géographiques possibles. Ses résultats font cependant état
d'un nombre de 34 hôtels et flats, parmi lesquels 6 sont classés 3
étoiles dans la ville de Bukavu. Quant à nous de faire la
présentation de ceux qui font l'objet de notre approfondissement.
1. Hôtel Mont Kahuzi
Situé sur avenue P.E LUMUMBA, numéro 129,
à cheval de place de la paix et des installations de la mairie de la
ville de Bukavu. Il est placé au coeur de la ville, son emplacement lui
permet un accès de tous les coins de la ville par voiture (voie
routière). Il offre une vue panoramique au lac Kivu et aux monts Kahuzi
et Biega d'où il tire cette dénomination.
Cet établissement est classé dans la
catégorie des hôtels 3 étoiles. Il compte actuellement 28
chambres et 8 suites ; des chambres plus ou moins confortables
reflétant l'image d'une ancienne architecture. Nous pouvons quant aux
constats faits sur terrain, nuancer l'affirmation de nos
prédécesseurs qui ont qualifié des chambres de cet
hôtel comme étant conformes aux standards internationaux. Une
politique d'innovation mérite d'être appliquée pour
soulever ces grands défis au niveau du département
d'hébergement de cette entreprise avant de se valoir répondant
aux normes standards.
De nos jours, l'hôtel Mont Kahuzi abrite sous son toit
deux services extra aux services principaux reconnus pour l'entreprise
hôtelière. Il s'agit notamment de l'agence de voyages MANAF et de
la Coopec CHAHI, grâce à ces services, des clients ne peuvent plus
se déplacer lorsqu'ils ont besoin d'un service qu'offrent l'agence et la
coopérative.
2. Hôtel Orchid's safari
Un hôtel 3 étoiles, il est situé dans la
commune d'Ibanda, quartier Nyalukemba/Muhumba, avenue Kahuzi-Biega.
L'hôtel Orchid's safari comprend 21 chambres, il organise les services
d'hébergement, la restauration, le lavage, le bar et les visites aux
gorilles de plaine orientale du PNKB. Cet hôtel fait la fierté de
la ville de Bukavu avec son service qui ne fait pas défaut par un
personnel compétant et outillé d'astuces à la mode du
secteur touristique et hôtelier. Il est parmi les rares entreprises
hôtelières qui parviennent à organiser le recyclage ou la
remise à niveau du personnel après chaque exercice. Il accueille
régulièrement une clientèle exotique et diplomatique suite
à son cadre calme et paisible au bord d'un lac au paysage beau et jovial
par rapport à plusieurs autres de sa concurrence. Signalons que son
REVPAR annuel dépasse généralement le 80%.
3. Hôtel Horizon
L'hôtel Horizon est classée dans la
catégorie 3 étoiles. Il est situé sur avenue Cecil
horizon, quartier Nyalukemba, commune d'Ibanda. Il a une capacité
d'accueil de 35 places-lits, il organise en son sein l'hébergement, la
restauration, le bar et la salle de conférence.
4. Hôtel New résidence
Il est situé sur avenue P.E Lumumba, commune d'Ibanda.
Il est le plus ancien de la ville, créé vers les années
1946. Il organise les services suivants : l'hébergement, la
restauration, la salle de conférence, le bar et la salle de fête.
La capacité d'accueil de cet hôtel est de 82 places-lits
desquelles 41 sont disponibles. Il est pour le moment, fermé et en
réfection.
5. Hôtel Bulungu
Situé sur avenue de la poste, en face de la place de
l'indépendance, en commune d'Ibanda. L'hôtel Bulungu compte 32
chambres disponibles et 38 places-lits. Les services organisés par cette
entreprise, sont l'hébergement ; la restauration, le bar, la
terrasse, et la salle de conférence. Il est pour le moment, le seul
hôtel de la place qui possède d'un ascenseur opérationnel.
Il est classé dans la catégorie 3 étoiles.
Signalons également que cet hôtel fut en
fermeture durant une bonne période et ce n'est qu'au courant de l'an
2018 qu'il a été rouvert par un locateur qui, a changé
l'appellation. Il est actuellement connu sous le nom de l'hôtel Bulungu
City.
6. Hôtel Rivière Ruzizi
Il est classé dans la catégorie des hôtels
à 3 étoiles, situé sur avenue de la montagne Nguba,
commune d'Ibanda. Il organise les services d'hébergement, la
restauration, le bar, la boite de nuit, la salle de fête, salle de
conférence, la piscine, le sauna et le massage. Il compte 32 chambres
disponibles.
7. Hôtel Elisabeth
Un hôtel 3 étoiles, il voit ses jours en 2018,
actuellement fait partie des 5 hôtels top de la ville. L'hôtel
Elisabeth organise les services d'hébergement, la restauration, le bar,
et la salle de conférence. Sa capacité d'accueil est de 34
chambres disponibles.
La présentation sis faite pour les hôtels et
flats de la ville de Bukavu n'a considéré que les hôtels 3
étoiles dont leur viabilité est significative. Ainsi, notre
identification est allée jusqu'à 6 hôtels,
différemment de ce qu'avaient présenté nos
prédécesseurs dans la nouvelle cartographie touristique de la
ville de Bukavu. Cette différence ou ajout se justifierait par le fait
qu'à la période de leurs études, les hôtels tels que
Rivière Ruzizi et Elisabeth n'existaient pas encore et/ou le temps de
réalisation dudit travail ne prenait pas en compte la période
pendant laquelle ces hôtels ont existé, mais néanmoins,
leur étude avait considéré l'hôtel New
résidence qui, actuellement est hors service.
En connaissant le nombre exact des hôtels 3
étoiles de la ville de Bukavu, avec leur localisation, capacité
d'accueil et services organisés respectivement, nous savons que toutes
ces entreprises disposent des budgets malgré les différences dans
leur gestion. C'est donc grâce à ces hôtels que nous serons
à mesure de faire l'échantillonnage de notre population
d'étude.
III.2. DESCRIPTION DE L'ECHANTILLON DE LA
POPULATION
L'échantillon est un sous ensemble de la population
à partir duquel on tente d'inférer les mesures sur la population
elle-même. (Marine Lugen, 2016). Il s'agit, donc, d'un groupe restreint
de la population, à partir duquel on procède à une
généralisation des résultats.
Pour Delandsheer (1992), l'échantillon d'étude
est un nombre limité choisi d'individus, d'objets ou
d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions
applicables à la population entière à l'intérieur
de laquelle le choix a été fait.
Quant à nous, l'échantillon d'étude est
un nombre d'individus, d'objets ou des éléments
sélectionnés de la population d'étude par des techniques
appropriées sur lequel le chercheur effectue ses recherches afin de
tirer des conclusions générales incluant toute la population
étudiée.
De ce qui précède, vu le nombre des personnes
que nous sommes voués à enquêter dans nos hôtels et
le temps qui est impartis à notre étude ; il est en effet
impérieux de procéder par la technique d'échantillonnage.
Cependant, nous utilisons pour notre étude, l'échantillonnage par
le hasard simple. L'échantillon au hasard simple est encore
appelé échantillon aléatoire simple, il est un type
d'échantillonnage de probabilités où les observations sont
sélectionnées dans une population qui a une probabilité ou
une fraction d'échantillonnage connue. (www. statsoft.fr, 2016,
consulté le 05 juin 2019 à 11h30'). En raison de la pertinence de
notre sujet de recherche, nous devons parvenir à récolter les
informations auprès d'un responsable de service ou département au
sein de tous les hôtels 3 étoiles de Bukavu.
Il sied de souligner que vue la flexibilité et
l'importance des informations que notre étude veut
débouchées, nous n'avons enquêté que dans les
hôtels qui ont déjà une durée de vie
supérieure à 5 ans car, ils sont jugés avoir compris
l'environnement et pris l'équilibre du marché. Nous avons au
préalable arrêté les personnes qui devront répondre
à nos questions de recherche ; pour répondre à nos
questions, le personnel pourra avoir l'un de titres ci-dessous
listés :
ü un directeur ou gérant d'hôtel ;
ü un cost control et/ou comptable,
économe ;
ü un directeur d'hébergement ou chef
réceptionniste ;
ü un maitre d'hôtel ou premier chef de
rang ;
ü un (e) gouvernant (e) ;
ü un chef cuisinier ou cuisinier.
Le nombre de personnes à enquêter dans chaque
hôtel, étant de 1(un) agent du personnel nous pouvons le
multiplier au nombre total d'hôtels 3étoiles et aboutir à
un total des agents membres du personnel à enquêter. Selon les
notions de la statistique descriptive, lorsque la population d'étude ou
N est inférieur à 30, on prend en compte tout l'ensemble dans la
constitution de l'échantillon. En effet, on ne pratique aucune formule
d'échantillonnage étant donné que notre N est connu et est
facile d'être atteint.
Tableau n°1 Liste des hôtels 3
étoiles de la villede Bukavu
Numéro
|
Hôtels
|
Catégorie
|
01
|
Mont Kahuzi
|
***
|
02
|
Orchid's safari
|
***
|
03
|
Horizon
|
***
|
04
|
Bulungu
|
***
|
05
|
Elisabeth
|
***
|
06
|
Rivière Ruzizi
|
***
|
07
|
New hôtel résidence
|
***
|
Source : nos investigations sur terrain.
Après usage de la technique d'échantillonnage
probabiliste tel que conseiller par François DEPELTEAU (2000), nous
avons retenu tous ces hôtels et vont faire la base de nos
investigations. De cette liste des hôtels retenus après
échantillonnage, nous nous sommes basés des critères
précédemment définis quant à la rigueur de trouver
les réponses fiables et sincères. De ce là, il s'est fait
remarquer que les hôtels Elisabeth, Rivière Ruzizi, Bulungu et New
Résidence ne répondent, en supposant qu'ils n'ont pas encore
assis leurs bonnes politiques, pour certains et ne sont plus
opérationnels pour d'autres.
Cette liste représente les échantillons
reconstitués pour notre population d'étude. Ils ont
été obtenus après une seule itération sur notre
liste des hôtels. La seule itération a considéré le
nombre de chaque unité ou hôtel 3 étoiles contenu sur la
liste de tous les hôtels de Bukavu pour constituer notre
échantillon définitif cis présenté.
Notre n est égal à 3 hôtels. Et dans cet
échantillon, nous administrons le questionnaire à 1 membre du
personnel occupant les fonctions équivalentes à celles de chef de
service ou département et de directeur général. Mais,
notre étude s'est butée à une difficulté
énorme que nous avons cherchée à tout prix de contourner
enfin. Cette difficulté est d'ordre technique et stratégique.
Technique par le fait que notre échantillon reconstitué n'a pas
été à mesure de répondre à nos questions de
recherche malgré les différentes approches adoptées pour
l'amener à comprendre l'idée maitresse de l'étude. Cette
difficulté est stratégique de par les arguments que certains
gestionnaires d'hôtels ont pu émettre lorsqu'ils justifiaient
leurs raisons de ne pas nous répondre. C'est ainsi que, nous avons
considéré ces difficultés comme un obstacle à la
bonne issue de cette étude que nous sommes obligés de contourner
et enfin de comptes nous avons accédé à certaines
informations
dont ils
pouvaient nous faire.
III.3 LE DEROULEMENT DE L'ENQUETE
Sous cette section, nous présentons respectivement la
forme et le contenu du questionnaire, son mode d'administration et enfin, la
méthodologie d'exploitation des données collectées.
L'élaboration du questionnaire correspond à un compromis entre le
désir de recueillir des données aussi détaillées
que possible et le souci d'éviter la lassitude de l'enquête
III.3.1 Structure du questionnaire
Notre questionnaire comporte plusieurs types de questions
notamment :
ü Des questions ouvertes : il s'agit
de laisser une latitude d'expression à l'enquêté dans des
questions demandant souvent une réflexion personnelle et auxquelles une
réponse toute faite ne puisse lui être imposé au
début.
Pour notre cas, des questions de ce genre sont posées
aux responsables de services ou départements de nos hôtels afin de
découvrir leur diversité dans la gestion budgétaire au
sein de leurs organisations. Ces questions cherchent néanmoins à
comprendre la similarité qui existe dans l'établissement des
plans opérationnels des hôtels dans la ville de Bukavu. En
s'exprimant librement concernant des faits réels de la gestion, nos
enquêtés vont nous fournir les informations susceptibles de
faciliter l'élaboration d'un plan budgétaire modèle pour
certaines organisations hôtelières.
ü Des questions fermées :
elles consistent à demander au sujet (enquêté) de choisir
parmi une série d'alternatives préalablement formulées
à l'avance, celles qui répondent le plus à ses
pensées particulières. Les réponses que fournissent les
enquêtés sont pour la plupart celles qui entrent en compte de la
théorie générale existante sur le fonctionnement d'un bon
système de gestion budgétaire.
III.3.2 Contenu du questionnaire
Notre questionnaire d'enquête est constitué de
quatre grandes rubriques, chacune comportant une série des questions.
ü La première rubrique traite sur
l'identité des enquêtés, leurs fonctions au sein des
entreprises retenues par notre échantillon ;
ü La deuxième se consacre à la pratique ou
l'existence des budgets dans les hôtels de la ville de Bukavu ;
ü La troisième rubrique consiste à tester
la considération des dirigeants des hôtels par rapport
l'importance de budget et son rapport avec la performance de leurs
établissements ;
ü La quatrième vise à nous pencher sur
l'état des états financiers d'un exercice budgétaire dans
les hôtels, tester le niveau d'exécution des objectifs et trouver
une relation avec la performance.
III.3.3 Administration du questionnaire
Dans le souci de pouvoir recueillir le maximum d'informations
auprès de nos enquêtés, nous avons opté pour
l'administration d'un questionnaire écrit. Ce questionnaire
d'enquête a été facilité par une sous-forme
d'entretien, d'où, c'est une enquête guidée par le fait de
l'existence de certains concepts qui peuvent nécessiter d'être
explicité par l'enquêteur. Certains concepts théoriques
sont sujet de multitudes interprétations, leur bonne
compréhension par l'enquêté demande que l'enquêteur
soit présent lors de son traitement. Notons par ailleurs que notre
questionnaire a été administré dans 3 hôtels 3
étoiles de Bukavu au sein desquels 1 membre du personnel serait
appelé à répondre chacun selon son niveau d'information
sur la politique budgétaire de son entreprise. Il s'est cependant fait
remarqué que l'effectif total de personnes appelées à
répondre à nos questions est de 3 individus.
Précisons néanmoins que nos questionnaires ont
été administrés depuis mi-mai 2019 et les gestionnaires
pouvaient en cas de non disponibilité immédiate de
répondre garder le questionnaire au bureau et nous promettre un
rendez-vous pour le travail. Ceci étant fait, nous assistions lors de
nos rendez-vous à un changement d'attitude, certains gestionnaires nous
remettaient les questionnaires vides soit disant que les budgets ne sont pas
élaborés dans leurs entreprises ou qu'ils risquent de divulguer
leurs secrets professionnels.
III.3.4 Méthode d'analyse des
données
Pour analyser les données récoltées
après notre enquête, nous utilisons la méthode
expérimentale qui donne l'importance à l'empirisme au stade de
l'observation et au traitement des données.
Nous avons utilisé l'empirisme en ce sens
qu'après prélèvement des données, nous les avons
traité sur des sujets précis qui sont les hôteliers de la
ville de Bukavu, en plus de cela, nous avons après observation des faits
et constatation de la réalité soumis ces informations à la
raison et l'évidence de l'expérimentation. Enfin de compte, nous
avons effectué une généralisation sur la
considération de la gestion budgétaire dans les hôtels 3
étoiles de Bukavu. Il s'avère important dès lors de
préciser que vue les difficultés d'accès aux informations
de toutes les entreprises hôtelières de la ville, nous avons eu
l'audace de faire notre diagnostic sur trois hôtels de catégorie
supérieure qui ont répondu à notre questionnaire. Il va
s'agir en fait lorsque nous traiterons de la question proprement dite de cette
étude de nous focaliser scrupuleusement sur la gestion budgétaire
et la performance de ces trois entités. Ces entités sont entre
autres les hôtels Horizon et Mont Kahuzi et Orchid's Safari.
III. 4. PRESENTATION DES DONNEES
Sous cette section, nous présentons les informations
telles que fournies par nos enquêtés sur terrain. Nous effectuons
ici un assemblage des éléments suivant leurs rubriques de
collecte et d'informations qu'ils représentent pour l'aboutissement aux
objectifs de cette recherche. Cependant, ces éléments
dépendants du contenu de notre questionnaire d'enquête, seront ici
présentés dans l'ordre de contenu et non de l'individu qui
répond. Il s'avère intéressant de signaler qu'au niveau
actuel nous ne présentons pas les données liées aux
identités des enquêtés. Les données à
présenter ici sont celles issues de la collecte des opinions des
enquêtés sur terrain. Elles vont être
présentées sous trois tableaux synthétiques
démontrant les considérations et la mise en pratique de la
gestion budgétaire quant à la performance des hôtels de la
ville de Bukavu.
III.4.1. Données relatives à la pratique
ou l'existence des budgets dans les hôtels de la ville de
Bukavu.
Pour savoir comment le système de la gestion
budgétaire fonctionne au sein des entreprises hôtelières 3
étoiles de la ville de Bukavu, nous avons adressé aux
gestionnaires des entreprises hôtelières un total de 13 questions
afin de comprendre l'importance qu'ils attribuent à cet outil du
contrôle de gestion dans la poursuite des objectifs organisationnels.
Cependant, les opinions émises par les gestionnaires
aux différentes intentions de recherche vont toutes contenir dans un
tableau avec les proportions de réponse à chaque variable. Dans
notre premier tableau, figurent les opinions aux différentes questions
sur les paramètres de l'existence des budgets au sein des hôtels.
Nous avons posé un certain nombre de questions à 3 personnes au
total et elles ont eu à répondre chacune selon la
réalité de travail de l'entreprise pour laquelle elle travaille.
Les variables ici, sont des questions constituant notre questionnaire
d'enquête que nous avons mises en des phrases.
Tableau n°2De l'existence et la pratique des
budgets dans les hôtels
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Elaboration des budgets au sein de
l'entreprise?
|
Oui
|
3
|
100%
|
|
Non
|
0
|
0%
|
|
Différents modèles d'élaboration de
budgets utilisés par les hôtels de Bukavu
|
1 : Partant d'un business plan, on définit une
prévision budgétaire, son adoption par le comité de
gestion donne droit à son exécution.
|
2 : - Les estimations par département; -
élaboration d'un global
|
3 : Nous commençons par demander à tous les chefs
de services d'élaborer des plans budgétaires restreints.
|
Existence de lien entre plans stratégiques et
système budgétaire de l'hôtel
|
Oui
|
3
|
100%
|
|
Non
|
0
|
0%
|
|
Différents budgets utilisés par les
hôtels
|
Budget de trésorerie
|
0
|
0%
|
|
Budget de vente
|
0
|
0%
|
|
Budget des approvisionnements
|
0
|
0%
|
|
Budget des frais généraux
|
1
|
33%
|
|
Budget des achats
|
0
|
0%
|
|
Budget des investissements
|
2
|
67%
|
|
Autres
|
0
|
0 %
|
|
La personne qui élabore les budgets au sein des
hôtels
|
Non réponse
|
0
|
0%
|
|
Le directeur général
|
1
|
33.%
|
|
Le chef du personnel
|
0
|
0%
|
|
Le comptable
|
0
|
0%
|
|
Le contrôleur de gestion
|
0
|
0%
|
|
Chacun en élabore pour son service
|
2
|
67.%
|
|
Procédure d'élaboration du
budget
|
|
1 : - Elaboration de budgets par département;
-Transmission de budgets des départements pour approbation; -Admission
des priorités; -Finalisation et admission des budgets par
département
|
2 : Chaque responsable de service reçoit une note du
directeur demandant l'élaboration de son budget et le directeur ensuite
va vers tout le monde pour adoption après mise en commun de tous les
objectifs
|
3 : Nous commençons par évaluer les
différences de charges et produits pour déterminer ce dont nous
aurons besoin, Déterminer les besoin d'entreprise, les affecter, les
comparer aux objectifs puis mettre en application le plan
|
Période d'élaboration des
budgets
|
|
1 : Au début de l'année avant Mars de
l'année en cours
|
2 : A la fin de l'année
|
|
|
3 : A partir de Septembre de l'exercice en cours on commence
à prévoir pour l'autre exercice
|
Implication des tous les services pour élaborer
les budgets
|
Oui
|
3
|
100 %
|
|
Non
|
0
|
0 %
|
|
Possibilité d'élaboration de budgets par
chaque chef de service
|
Oui
|
3
|
100 %
|
|
Non
|
0
|
0 %
|
|
Particularités du modèle de
budgétisation
|
1 : Le service de direction et de comptabilité
étudient les possibilités et ensemble définissent les
lignes budgétaires. Avant toute budgétisation, il fait appel aux
propositions de chaque service.
|
2 : Le directeur et le comptable s'en chargent du début
à la fin et les autres ne feront qu'exécuter les objectifs du
plan
|
L'instance décisionnelle
|
|
|
La direction générale
|
3
|
100%
|
|
l'économat et logistique
|
0
|
0%
|
|
la réception et direction d'hébergement
|
0
|
0%
|
|
la direction de restauration par le maitre d'hôtel
|
0
|
0%
|
|
le chef cuisinier
|
0
|
0%
|
|
le patron seul sans consulter les services
opérationnels
|
0
|
0%
|
|
Opérationnalisation du budget
|
|
Oui
|
2
|
66.7%
|
|
Non
|
1
|
33.3%
|
|
Source : nos investigations sur terrain.
Dans ce tableau, nous n'avons pas repris les questions car elles
seront toutes visibles au questionnaire que nos lecteurs trouveront en annexe.
Les chiffres au début des réponses ouvertes ne
représentent rien que la fréquence des observations des
enquêtés. Les enquêtés étant au nombre de 3,
les opinions ont été enregistrées suivant la
fréquence ou l'échéance à laquelle les
données ont été recueillies auprès de chaque
enquêté.
III.4.2. Données relatives à la
considération des budgets en rapport avec la performance des
hôtels.
Le tableau ci-dessous contient les données
enregistrées sur la considération du système
budgétaire par les hôteliers de Bukavu et l'impact qu'ils
perçoivent dans son application par rapport aux résultats
financiers de chaque fin d'exercice.
Tableau n°3 :De la considération des
budgets en rapport avec la performance des hôtels.
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
Considération de l'existence des budgets par
rapport aux résultats d'exploitation
|
Très importante
|
2
|
66.7%
|
|
Sans aucune importance
|
0
|
0%
|
|
Capitale
|
0
|
0%
|
|
Il est notre boussole
|
0
|
0%
|
|
Sans le budget, nous ne pouvons rien réaliser
|
1
|
33.3%
|
|
Les instruments d'appréciation de résultats
dans les hôtels de Bukavu
|
Le bilan de fin d'exercice
|
0
|
0 %
|
|
Le compte des résultats et le plan budgétaire
|
1
|
33.3 %
|
|
Le plan opérationnel et les états financiers de fin
d'exercice
|
0
|
0%
|
|
Les écarts entre réalisations et les objectifs de
départ
|
1
|
33.3%
|
|
Le chiffre d'affaires de fin d'exercice
|
0
|
0%
|
|
Tous ces instruments
|
1
|
33.3%
|
|
Appréciation des résultats après
utilisation des budgets
|
1 : positifs
|
|
|
|
2 : Nos résultats ont été très
satisfaisants
|
3 : L'élaboration du plan et budgétisation nous ont
amené à des résultats positifs du fait que nous avons
élaboré un programme qui nous a permis de contourner les
faiblesses liées à la bonne gestion.
|
Outils de Pilotage des objectifs par les
hôtels
|
1 : Son capital initial
|
|
|
2 : Du chiffre d'affaire annuel
|
|
3 : Nous comparons simplement les chiffres d'affaires des
exercices différents
|
Importance de concevoir des budgets avant chaque
exercice
|
Oui
|
3
|
100%
|
|
Non
|
0
|
0%
|
|
Autres techniques de pilotage utilisées par les
hôtels de Bukavu
|
1 : Les prévisions
|
|
|
3 : Nous achetons selon les besoins et tendances des clients.
|
Utilisation régulière des
budgets
|
|
Non réponse
|
0
|
0%
|
|
Oui
|
2
|
66.7%
|
|
Non
|
1
|
33,3%
|
|
Source : Notre enquête sur terrain.
Le tableau ci- dessus comprend les données
récoltées sur la considération de la gestion
budgétaire par les gestionnaires des hôtels dans la ville de
Bukavu, comme pour le premier cas, les questions ne sont pas visibles à
ce stade, mais seront présentées en annexes et la
définition des impacts sera faite dans le chapitre suivant qui traitera
de l'analyse des résultats.
III.4.3. Données relatives au niveau
d'exécution des objectifs en relation avec la performance des
hôtels.
Nous présentons dans le tableau suivant les
différents niveaux d'utilisation et d'exécution des
résultats financiers issus de la mise en application ou pas du
système budgétaire au sein des entreprises
hôtelières de Bukavu. Les gestionnaires ont manifesté leurs
avis quant à la satisfaction ou non satisfaction lors de l'application
du système budgétaire dans leurs entreprises.
Tableau 4 :Du niveau de réalisation des
objectifs grâce au système budgétaire
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
Appréciation du budget comme outil de pilotage des
objectifs
|
Non réponse
|
0
|
0%
|
|
Il est un outil utile pour toute organisation visant
l'efficacité de ces objectifs
|
1
|
33.3%
|
|
Il permet de comparer les résultats aux objectifs
fixés au préalable
|
1
|
33.3%
|
|
le budget est une vision chiffrée des objectifs et
facilite leur pilotage
|
0
|
0,00%
|
|
Grace aux budgets, le contrôle est efficace car les
écarts sont définis par rapport aux objectifs
|
1
|
33.3%
|
|
Les résultats de votre exercice
précédent sont-ils jugés performants?
|
Oui
|
2
|
66.7%
|
|
Non
|
1
|
33.3%
|
|
Existence de tableau de bord
budgétaire
|
Non réponse
|
0
|
0%
|
|
Oui
|
1
|
33.3%
|
|
Non
|
2
|
66.7%
|
|
Rôle du tableau de bord budgétaire dans
l'entreprise
|
1 : Pour indiquer le niveau d'exécution budgétaire
par rapport aux objectifs.
|
2 : Ils nous permettent de savoir les services les plus
productifs afin d'améliorer en nous référant à
notre plan d'action
|
3 : il nous permet de suivre la réalisation des objectifs
d'entreprise de manière claire et ordonnée
|
Autres bases d'appréciation des résultats
de fin d'exercice
|
1 : les indices d'évaluation sectorielle des
activités.
|
2 : En se basant sur la maximisation du chiffre d'affaires ou du
rendement qu'ils conditionnent
|
3 : Les tableaux de bord sont synthétiques et fournissent
les informations claires
|
Atteinte des objectifs de manière
satisfaisante
|
Oui
|
2
|
66,7%
|
|
Non
|
1
|
33.3%
|
|
Priorités en termes d'objectifs pour les
entreprises hôtelières
|
1 : Nous voulions rentabiliser à plus de 50%
|
2 : La publicité intense pour accroitre le chiffre
d'affaires de l'hébergement des touristes internationaux
|
3 : Maximiser nos ventes pour accroitre le chiffre d'affaires
hébergement
|
Réalisation d'objectifs
|
|
|
Tous sont bien réalisés
|
1
|
33.3%
|
|
Certains n'ont pas été atteints
|
2
|
66.7%
|
|
Aucun n'a été atteint
|
0
|
0%
|
|
Astuces en cas de réalisation des
objectifs
|
1 : Nous élargissons nos activités et
améliorer la qualité de nos services.
|
2 : Nous maintenons les procédures antérieures et
cherchons à nous améliorer
|
3 : Nous reconduisons d'une manière stricte le plan et la
budgétisation passés en y ajoutant si nécessaire d'autres
astuces capables d'améliorer davantage notre plan de gestion.
|
astuces en cas d'échec des objectifs
|
|
1 : Etudier les paramètres du non réalisation des
objectifs, Nous établissons les responsabilités afin de mieux
faire prochainement
|
2 : Convaincre le patron à toujours s'investir, Nous
étudions les causes de cette non réalisons pour trouver des
solutions palliatives
|
3 : Nous examinons les composants du plan qui n'ont
été efficaces et les remplaçons par d'autres qui
s'avèrent efficaces et performants. Nous cherchons les causes et
proposons des solutions
|
Difficultés de l'entreprise hôtelière
dans la poursuite des objectifs
|
1 : l'Etat qui ne nous permet pas de nous asseoir sur le
marché
|
2 : Non-respect de la budgétisation des
départements; Manque de performance dans la poursuite des objectifs et
enfin vient le problème lié à l'inflation
|
3 : Le maintien exact du même type de service offert
à la clientèle
|
Quelques orientations d'élaboration d'un plan
budgétaire de l'hôtel
|
1 : Faire une étude du marché, trouver des
stratégies marketing et bien fixer les prix, Bien marier les objectifs
aux réalités de l'entreprise
|
2 : Fixer les objectifs à atteindre; Faire un plan en se
basant aux objectifs, Elaborer un budget capable de permettre à mieux
exécuter son plan; Appréciation des plans et objectifs
atteints.
|
3 : Savoir votre environnement de travail et mieux choisir des
objectifs réalisables
|
Appréciation de la performance globale de
l'hôtel
|
1 : Moyen
|
|
|
|
2 : Un peu bon
|
|
|
3 : Satisfaisant et promettant
|
|
Source : nos investigations sur terrain.
III.5 DIFFICULTES RENCONTREES
Nous ne saurons pas les présenter actuellement car nous
sommes encore en cours de travail et des difficultés peuvent encore
surgir d'un moment à l'autre. Quant à ce point, nous le
compléterons dans la dernière semaine de notre
rédaction.
Chapitre IV. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION
DES RÉSULTATS
Après une présentation succincte de
données récoltées auprès des gestionnaires
hôteliers de la ville de Bukavu, il va être question dans le
présent chapitre d'en faire une remise en question
générale. C'est-à-dire que, nous allons à notre
tour réfléchir sur le niveau de réponses données
par les enquêtés et trouver enfin une conclusion juteuse.
Nous allons procéder par analyser ces données
par paramètre d'étude. Nous avons trois paramètres
principaux dont les deux premiers constituent les variables
indépendantes et le troisième est la variable dépendante
de cette étude. Ceci étant, les variables indépendantes
sont constituées des résultats trouvés sur les questions
de l'existence et pratique des budgets néanmoins celle de la
considération des budgets en rapport avec la performance des
hôtels. Les variables dépendantes sont constituées des
données trouvées sur les questions liées au niveau de
réalisation des objectifs et la performance des hôtels 3
étoiles de Bukavu.
Pour ce faire, ce chapitre est constitué de points
ci-après :
ü La présentation des établissements
hôteliers faisant objets de l'étude ;
ü L'analyse et l'interprétation des
résultats ;
ü Le diagnostic de la gestion budgétaire au sein
des hôtels de Bukavu ;
ü La vérification des hypothèses
IV.1 Présentation des établissements
hôteliers faisant objet de l'étude
Sous cette section, nous prenons en compte 3 entreprises
uniquement, car, c'est auprès de ces dernières que nous avons eu
des données ayant permis la réalisation de ce travail. Il va
être question d'une présentation sommaire sans entrer dans les
détails avec uniquement un regard sur l'aspect individuel de la personne
enquêtée au sein de l'entreprise. Ici, vont intervenir les
données identitaires de notre enquête. Les hôtels qui nous
ont constitué notre population d'enquête et où nous avons
été accueillis et dont leurs gestionnaires ont répondu
à notre questionnaire sont :
ü Hôtel Mont Kahuzi ;
ü Hôtel Horizon ;
ü Hôtels Orchid's Safari;
La présentation de tous les hôtels de la ville de
Bukavu étant déjà faite au chapitre troisième, il
sied d'ajouter à partir d'ici seulement des petits détails
trouvés sur terrain pendant l'enquête. L'hôtel Mont Kahuzi a
été la première entreprise à nous recevoir, il
emploie agents réguliers et deux agents de sécurité. La
personne de contact qui nous a facilités en cet hôtel c'est le
Directeur de l'hôtel, son âge varie entre 45-50 ans.
L'hôtel Horizon nous a reçus en deuxième
lieu par l'intermédiaire du réceptionniste en même temps
directeur d'hébergement de cet hôtel. Son âge est compris
entre 25-35 ans. Il nous a reçu et nous a donné des informations
sur le fonctionnement du système de gestion de son entreprise. Il nous
fait savoir que son entreprise emploie seulement agents dont il n'a pas
donné des détails sur les différents postes qu'ils
occupent.
Enfin, l'hôtel Orchids, dans cette entreprise, nous
avons eu bonne entente avec le gestionnaire qui nous a livré les
informations qu'il pouvait en rapport avec notre recherche jusqu'à la
dernière limite.
Précisons en effet que, nous avons eu à
restreindre notre champ d'application après cette descente sur terrain,
malgré notre échantillon prévu, des mesures contraires ou
des réaménagements ont été faits. Nous avons enfin
de comptes pris en considération les hôtels 3 étoiles ayant
fait partis de l'enquête en estimant que les outils qu'ils ont
présentés nous permettront en mieux d'évaluer leur
performance par rapport à leur gestion budgétaire.
IV.2 Analyse et interprétation des
résultats
Les données récoltées après
enquête constituent les résultats trouvés au questionnement
principal de notre étude. Ces résultats nécessitent
d'être analysés et interprétés pour comprendre la
manière dont les différentes variables jouent des impacts les
unes sur les autres.
En effet, le questionnement principal de cette étude
est celle de vouloir comprendre le fonctionnement du système de la
gestion budgétaire et son impact sur la performance au sein des
hôtels de Bukavu. C'est pour ce questionnement que nous avions
élaboré un questionnaire d'enquête et d'opinions que nous
avons adressé aux hôteliers. Notre questionnaire avait une cible
précise, notre enquêté devrait occuper le poste de
gérant ou l'équivalent d'un chef de département au sein de
l'hôtel car pour avoir des informations sur la gestion des budgets d'une
entité il faudrait nécessairement être parmi les
responsables hiérarchiques avec un regard sur les flux de
l'entreprise.
Nous sommes partis du constat sur la problématique de
la pérennité des produits hôteliers en ville de Bukavu. Il
est de triste sort quand nous assistons à un effondrement subit de
l'image des entreprises hôtelières dans la ville de Bukavu.
Sachant que les effets catalyseurs de ce fait sont divers et ayant
identifié quelques-uns parmi plusieurs, nous pouvons
énumérer la gestion irresponsable des ressources, le manque de
plan d'activités, non fixation d'objectifs, le manque d'un processus de
suivi et évaluation des activités, etc. Nous avons mené
cette recherche auprès des hôtels 3 étoiles afin de
comprendre à quel niveau les gestionnaires parviennent à fixer
des objectifs pour une efficacité des activités et dans quelle
mesure parviennent-ils à les élaborer, les mettre en pratique,
les suivre puis, en effectuer une évaluation obligatoire. Dans cet angle
d'idées, ils arrivent à chiffrer les objectifs et leur soumettent
à une exécution par période. En fin d'une certaine
période, les gestionnaires doivent être à mesure de
connaitre le niveau de réalisation des objectifs et prendre des
décisions favorables au profit de l'émergence de l'entreprise. Ce
sont ces objectifs chiffrés fixés pour une période bien
déterminée qui sont appelés les budgets d'entreprise.
Toutefois, c'est grâce à ces impératifs
autour des objectifs que les gestionnaires connaitront s'ils sont performants
ou pas. Une fois performante, l'entreprise fixe un bon élan vers la
prospérité et la pérennité, dans un contexte
contraire, c'est la chute ou le déclin du produit qui se pointe.
De ce qui précède, les résultats de cette
étude ont été groupés en trois paliers en
commençant par les informations sur l'existence et la
considération des budgets dans les hôtels, suivi par celles
relatives au niveau d'application des différents budgets dans les
hôtels et enfin, les informations sur la performance et l'atteinte des
objectifs de l'entreprise. Des données récoltées sur 3
entreprises, nous essaierons de les analyser aussi.
Précisons que les tableaux suivants ne sont pas les
mêmes que ceux du chapitre troisième. La différence entre
les deux découle du fait que après chaque tableau, nous ajoutons
une interprétation analytique par rapport à toutes les
observations émises par les enquêtés en
simultanéité avec les théories empiriques sur la gestion
budgétaire et la performance des organisations.
IV.2.1. Résultats sur l'existence et la
considération des budgets dans les hôtels de Bukavu
Le tableau ci-dessous représente les résultats
obtenus sur l'existence et l'application des budgets au sein des hôtels
de la ville de Bukavu.
Tableau n°5 : Existence des budgets dans
l'hôtel
Elaboration des budgets au sein de
l'entreprise?
|
Oui
|
3
|
100 %
|
Non
|
0
|
0 %
|
Il découle de ces résultats que les hôtels
Horizon, Orchid's et Mont Kahuzi sont parmi les hôtels qui
élaborent des budgets. L'existence et la pratique des budgets par
certaines entreprises et le renoncement des autres est à
décourager. Serges Pacome (2011) martèle qu'il y a bien des
raisons de consacrer une attention particulière à la gestion
budgétaire car elle occupe une place primordiale dans la vie d'une
entreprise, particulièrement dans une PME. En réalité,
tous les hôtels devraient mettre en pratique les notions liées
à la gestion budgétaire afin de pérenniser leurs actions
managériales et atteindre une bonne performance. La
catégorisation d'un hôtel est dynamique et cette dynamique est
conditionnée par la performance des hôtels.
Tableau n° 6: Différents modèles
d'élaboration des budgets par les gestionnaires d'hôtels de
Bukavu
Différents modèles d'élaboration
de budgets utilisés par les hôtels de Bukavu
|
1 : Partant d'un business plan, on définit une
prévision budgétaire, son adoption par le comité de
gestion donne droit à son exécution.
|
2 : Les estimations par département; -
élaboration d'un budget global
|
3 : Nous commençons par demander à tous les
chefs de services d'élaborer des plans budgétaires restreints.
|
Il ressort de ce tableau que les gestionnaires qui utilisent
des budgets au sein de leurs hôtels les conçoivent en des
modèles différents, mais sous une même visée et les
personnalités qui les élaborent dépendent d'une
organisation d'hôtel à une autre. L'important que cette recherche
tire de cette pratique est le fait que ces entreprises parviennent à
appliquer le système budgétaire avec sérieux afin
d'aboutir à des résultats profitables, durables et
équitables dans le domaine de l'hôtellerie et tourisme en ville de
Bukavu.
D'après nos analyses, toute structure économique
devrait avoir des budgets quelle que soit leurs natures, en terme de formels et
non formels. Les budgets sont formels lorsqu'ils sont établis et
appliqués suivant les normes standards connus et des modèles
adéquats sont élaborés pour ce faire. Par contre, les
budgets informels sont ceux que les gestionnaires réalisent à
leur ainsi, sous une négligence ou une ignorance, des dirigeants des
hôtels exercent des activités de gestion, ils encaissent,
décaissent et évaluent les écarts des fonds
déboursés.
Tableau n°7: Les intervenants dans
l'élaboration de différents budgets
Le tableau ci-dessous contient les résultats de
l'ensemble du personnel qui décide sur la planification
budgétaire et la définition des objectifs organisationnels au
sein des hôtels de Bukavu. Nous y mentionnons aussi les
différentes procédures suivies par les opérationnels et
les décisionnels dans la planification et la mise en pratique des
différents budgets dans les hôtels.
La personne qui élabore les budgets au sein
des hôtels
|
Le directeur général
|
1
|
33.3%
|
|
Le chef du personnel
|
0
|
0%
|
|
Le comptable
|
0
|
0%
|
|
chacun en élabore pour son service
|
2
|
66,7%
|
|
Procédure d'élaboration du
budget
|
|
1 : - Elaboration de budgets par département;
-Transmission de budgets des départements pour approbation; -Admission
des priorités; -Finalisation et admission des budgets par
département
|
2 : Chaque responsable de service reçoit une note du
directeur demandant l'élaboration de son budget et le directeur ensuite
va vers tout le monde pour adoption après mise en commun de tous les
objectifs
|
3 : Déterminer les besoin d'entreprise, les affecter,
les comparer aux objectifs puis mettre en application le plan, Nous
commençons par évaluer les différences de charges et
produits pour déterminer ce dont nos aurons besoin
|
Période d'élaboration des
budgets
|
|
1 : Au début de l'année avant Mars de
l'année en cours
|
2 : A la fin de l'année
|
|
|
3 : A partir de Septembre de l'exercice en cours on commence
à prévoir pour l'autre exercice
|
Particularités du modèle de
budgétisation
|
1 : Le service de direction et de comptabilité
étudient les possibilités et ensemble définissent les
lignes budgétaires, mais avant tout, il fait appel aux propositions de
chaque service.
|
L'instance décisionnelle
|
|
|
La direction générale
|
3
|
100%
|
|
Opérationnalisation du budget
|
|
Oui
|
2
|
66,7%
|
|
Non
|
1
|
33,3%
|
|
Le tableau ci-dessus reprend les différents avis des
enquêtés desquels découlent les résultats sur la
praticabilité et la façon d'existence des budgets au sein des
hôtels 3 étoiles de la ville de Bukavu. Il ressort de ce tableau
que la dernière instance de prise de décision dans la
planification des budgets c'est la direction générale.
Néanmoins, il s'y soulève un aspect de différence assez
important par le fait que tous les hôtels n'ont pas un même plan
organisationnel, le fonctionnement des hôtels est aussi différent
d'un hôtel à un autre et ceci justifie la particularité
soulignée par nos enquêtés et pour l'élaboration des
budgets et pour le délai précis pour la planification des
budgets.
Par la forme des réponses fournies, on sait comprendre
le niveau du gestionnaire et de son entreprise, « la belle femme du
monde ne donne que ce qu'elle a » dit-on et c'est pourquoi certains
ont pu avouer ne rien savoir de la période de planification
budgétaire dans leurs entreprises. Dans ce même angle
d'idées, nous nous référons à notre
littérature pour mieux cerner la question de périodicité
dans la gestion budgétaire et rappelons ce que nous avons
présenté au deuxième chapitre, point 3, première
section, paragraphe c : « La procédure
budgétaire est une activité cyclique qui rythme annuellement la
vie de l'entreprise. La décentralisation raisonnable des
responsabilités peut conduire au scénario classique suivant :
Courant troisième trimestre de l'année en
cours ; diffusion par la Direction générale de la
« lettre de cadrage » ou pré budget, adressée aux
principaux responsables, fixant les objectifs, les grandes orientations pour
l'année à venir, en accord avec le contenu du plan
stratégique, mais en tenant compte des infléchissements
nécessaires, du fait de l'environnement. Chaque « composante »
établit de façon décentralisée son propre
budget.
En novembre ; les projets de budgets
font en effet la navette entre les unités décentralisées
et la cellule de coordination animée par la Direction financière
ou le contrôle de gestion. Cette procédure permet de
réduire les incohérences, de trouver des compromis, de
réaliser des arbitrages, notamment compte tenu des contraintes
financières. Le budget de trésorerie, établi de
façon centralisée, permet de faire la synthèse.
EnDécembre ; le budget
définitif est décidé. Les différents budgets, qui
forment alors la liasse budgétaire sont bien évidemment
mensualisés, pour permettre de mettre en oeuvre ensuite, pendant
l'exercice le contrôle budgétaire » cfr page 21.
Tableau n°8La considération des budgets
en rapport avec la performance des hôtels.
L'enquête réalisée auprès de
gestionnaires hôteliers de Bukavu a permis de trouver les
résultats mentionnés sous ce tableau récapitulatif. Les
résultats présents sont issus de différentes questions
centrées sur la considération du système budgétaire
par les hôteliers de Bukavu et l'impact qu'ils perçoivent dans
son application par rapport aux résultats financiers de chaque fin
d'exercice.
Considération de l'existence des budgets par
rapport aux résultats d'exploitation
|
Très importante
|
2
|
66.7%
|
|
Sans le budget, nous ne pouvons rien réaliser
|
1
|
33.3%
|
|
Les instruments d'appréciation de résultats
dans les hôtels de Bukavu
|
Le compte des résultats et le plan budgétaire
|
1
|
33.3%
|
|
Les écarts entre réalisations et les objectifs de
départ
|
1
|
33.3%
|
|
Tous ces instruments
|
1
|
33.3%
|
|
Appréciation des résultats après
utilisation des budgets
|
1 : positifs
|
|
|
|
2 : Nos résultats ont été très
satisfaisants
|
3 : L'élaboration du plan et budgétisation nous ont
amené à des résultats positifs du fait que nous avons
élaboré un programme qui nous a permis de contourner les
faiblesses liées à la bonne gestion.
|
Outils de Pilotage des objectifs par les
hôtels
|
1 : Son capital initial
|
|
|
2 : Du chiffre d'affaire annuel
|
|
3 : Nous comparons simplement les chiffres d'affaires des
exercices différents
|
Importance de concevoir des budgets avant chaque
exercice
|
Oui
|
3
|
100%
|
|
Non
|
0
|
0%
|
|
Autres techniques de pilotage utilisées par les
hôtels de Bukavu
|
1 : Les prévisions
|
|
|
3 : Nous achetons selon les besoins et tendances des clients.
|
Utilisation régulière des
budgets
|
|
Oui
|
2
|
66.7%
|
|
Non
|
1
|
33.3%
|
|
En connivence avec ces considérations, nous constatons
en général que les hotels trois étoiles de Bukavu ont
envie de prospérer malgré les différentes erreurs que
commettent les gestionnaires dès la planification jusqu'à
l'évaluation des processus au sein des entreprises. Nous avons enfin de
notre enquête cherchés des informations sur le niveau de
réalisation des objectifs et l'appréciation des résultats
lors de l'application des formules de budget dans les différents
hôtels de Bukavu. Le tableau suivant prend en somme les résultats
sur la performance des objectifs des hôtels.
Tableau 9 Niveau de réalisation des objectifs
et appréciation de la performance par les hôtels grâce au
système budgétaire
Appréciation du budget comme outil de pilotage des
objectifs
|
Il est un outil utile pour toute organisation visant
l'efficacité de ces objectifs
|
1
|
33,3%
|
|
Il permet de comparer les résultats aux objectifs
fixés au préalable
|
1
|
33.3%
|
|
Grace aux budgets, le contrôle est efficace car les
écarts sont définis par rapport aux objectifs
|
1
|
33,3%
|
|
Les résultats de votre exercice
précédent sont-ils jugés performants?
|
Oui
|
2
|
66.7%
|
|
Non
|
1
|
33.3%
|
|
Existence de tableau de bord
budgétaire
|
Oui
|
1
|
66.7%
|
|
Non
|
2
|
33.3%
|
|
Autres bases d'appréciation des résultats
de fin d'exercice
|
1 : les indices d'évaluation sectorielle des
activités.
|
2 : En se basant sur la maximisation du chiffre d'affaires ou du
rendement qu'ils conditionnent
|
3 : Les budgets car ils sont synthétiques et fournissent
les informations claires
|
Atteinte des objectifs de manière
satisfaisante
|
Oui
|
2
|
66.7%
|
|
Non
|
1
|
33.3%
|
|
Priorités en termes d'objectifs pour les
entreprises hôtelières
|
1 : Nous voulions rentabiliser à plus de 50%
|
2 : La publicité intense pour accroitre le chiffre
d'affaires de l'hébergement des touristes internationaux
|
3 : Maximiser nos ventes pour accroitre le chiffre d'affaires
hébergement
|
Réalisation d'objectifs
|
|
|
Tous sont bien réalisés
|
1
|
33.3%
|
|
Certains n'ont pas été atteints
|
2
|
66.7%
|
|
Appréciation de la performance de
l'hôtel
|
1 : moyen
|
3 : Un peu bon
|
|
|
4 : Satisfaisant et promettant
|
|
Les deux tableaux de résultats sont
complémentaires car ils sont les éléments comparateurs du
niveau de réalisation des objectifs par les hôtels et de
l'appréciation de la performance grâce à l'utilisation des
formules budgétaires. Le budget est toujours chiffré, notre
enquête voulait recueillir aussi des informations chiffrées pour
mieux apprécier la crédibilité des dirigeants et la
performance des entreprises, mais aucun gestionnaire n'a accepté de nous
montrer ces informations, ils se sont tous montré discrets et ne
pouvaient pas selon eux donner le secret professionnel à un chercheur.
Les gestionnaires ont voulu seulement nous limiter aux aspects
théoriques en évitant les réponses touchant les chiffres
de l'hôtel.
C'est pourquoi, nous avons pris l'option de mesurer la
performance organisationnelle au sein des hôtels 3 étoiles de la
ville de Bukavu grâce aux informations ci- dessus nous pourrons montrer
comment les liens de prise de décision et de commandement sont
établis dans les entreprises hôtelières de Bukavu.
IV.3. Diagnostic de la gestion budgétaire au
sein des hôtels de Bukavu
La gestion d'une entreprise hôtelière doit
être fixée sur des objectifs durables et responsables. Les
objectifs nécessitent une planification préalable, une
organisation, un suivi régulier et enfin une évaluation
sévère afin de déceler les forces et les faiblesses du
plan. Pour les entreprises de service, il est impératif à tous
les stades du cycle de vie du produit de mettre en place un ensemble
d'éléments organisationnels permettant l'amélioration
continue de la qualité de service. Parmi cet ensemble
d'éléments on trouve la gestion budgétaire qui est une
vision pratique, chiffrée du contrôle de gestion. De par les
objectifs qu'elle poursuit et les résultats auxquels elle
débouche, les gestionnaires d'entreprises hôtelières sont
aussi sans complaisance soumis à sa mise en application dans leurs
activités.
Se situant dans cette dynamique de recherche, les entreprises
réfléchissent aux moyens à mettre en oeuvre pour
réaliser les objectifs chiffrés qu'elles se fixent. Parmi les
facteurs de production, nous connaissons que le facteur humain est au centre de
tous les discours, l'homme est la préoccupation première de
problèmes sociaux du travail. Les entreprises hôtelières
recourent au travail de l'homme à plus de 80% pour produire et se faire
du chiffre d'affaires à tous les stades même après
l'avènement de la nouvelle technologie de l'information et de la
communication(NTIC) de l'ère contemporain. Ces éléments
sont soulevés ici parce que le fonctionnement de toute entreprise les
exige quelle que soit la taille de l'entreprise. Il existe un ensemble de
systèmes interdépendants dans lequel fonctionnent les entreprises
(cfr page 3) et parmi ces systèmes, nous nous servons ici du
troisième celui d'information et de la communication. C'est par ce
système que les hommes communiquent, passent des informations pour
trouver des solutions aux problèmes organisationnels.
Les objectifs sont établis, sont suivis et leur
réalisation est évaluée par les hommes se servant de
certains outils matériels et informatiques. Ces outils peuvent
être des logiciels de gestion spécifiques pour le type de travail,
des tableaux de bord de gestion et/ou des plans budgétaires.
Notre étude tourne spécialement vers la gestion
budgétaire et performance des entreprises hôtelières 3
étoiles de la ville de Bukavu. Nous avons déjà
effectué une enquête couplée soit écrite et
d'entretien auprès des gestionnaires de ceshôtels. Les
résultats qu'ils ont fournis ont été bel et bien
présentés avec différents commentaires dessus pour
expliciter la rigueur ou la velléité de leurs observations.
Nous avons appris beaucoup de choses par ces observations.
Quant à nous de proposer un modèle concret et pratique que les
gestionnaires des hôtels de Bukavu peuvent se servir pour définir
des objectifs budgétaires fiables leur permettant d'être
performant dans leurs exercices. Ce modèle découlera de
différentes opinions de l'enquête et enrichies par la
réflexion du chercheur.
Eu égard à ce qui précède et
compte tenu de la question de notre recherche, nous analysons ici la
manière de communication et d'information des décisions de
gestion au sein des hôtels de Bukavu. En effet, le premier
paramètre de notre étude a trouvé des réponses
claires et desquelles nous nous servons. Les gestionnaires des hôtels de
Bukavu peuvent- ils arriver à effectuer la décentralisation et la
participation de toutes les instances dans la prise de décisions ?
Les positions sont divergentes car pour les six postes auxquels nous avons
pensé et pour lesquels nous avons jugé comme les principaux
postes de prise de décision dans un hôtel, sur 3 entreprises
rencontrées, c'est dans seulement une où directeur
général a le monopole de prise de décision, il
conçoit tout seul, planifie seul, commande la mise en oeuvre seul et
effectue à lui-même le suivi et évaluation(monitoring) des
activités. Nous avons trouvé deux entreprises où les
tâches et rôles sont partagés entre tous les chefs de
département, les gestionnaires ou les directeurs généraux
dans ces entreprises constituent un pont de relais, un bon réseau
où les flots traversent sans difficulté. Ces entreprises, ont la
particularité dans la définition des objectifs, leurs budgets
sont prévus en fonction des prévisions de charges et des produits
de chaque unité dans l'hôtel. Grace à cette pratique, ces
hôtels ont apprécié leur performance et quant à
l'évaluation portée de notre part, nous l'avons trouvé
acceptable car leur système de gestion est cohérant.
On ne peut jamais conduire, gérer une entreprise dans
le tâtonnement car, nous connaissons aussi qu'une entreprise
hôtelière est dotée d'une personnalité juridique
différente de celle de son propriétaire. Une fois reçu le
numéro NRC, l'hôtel devient une personne morale vouée
à demeurer pérenne et dont personne n'a droit de conduire de son
grès à sa disparition.
Nous estimons que le système de l'information et de la
communication est le premier instrument que devront revoir nos gestionnaires
des hôtels pour arriver à être performant, il faut avoir un
système performant au départ. Parce que dans un hôtel c'est
lorsque tous les rôles sont exercés par une seule instance que le
reste des instances profite du manque d'attention ou de prudence pour couler
les recettes ou gâter les services. Sous ce segment de système,
nous demanderons aux gestionnaires de mieux communiquer afin d'amener toutes
les équipes à fournir un accueil personnalisé à
tout client sans distinction et sans discrimination.
La gestion budgétaire ne regarde pas seulement les flux
monétaires, c'est un sous ensemble du contrôle de gestion et donc,
les plans chiffrés à court terme tiennent compte de tous les
organes de l'entreprise comme le corps humain qui n'a pas seulement besoin de
la tête pour fonctionner mais de toutes les parties. Lorsqu'une seule
partie lui manque, il est infirme. Une entreprise hôtelière
sérieuse devra savoir coïncider son plan opérationnel
à l'environnement, c'est-à-dire que le gestionnaire devra savoir
les différentes tendances de son marché à l'interne comme
à l'externe avant d'avaliser son plan d'action pour éviter de se
trouver avec des produits contraires ou hors de la mode actuelle des clients.
Après cette analyse situationnelle, nous saisissons la
balle au bond pour présenter notre modèle propre du processus
d'élaboration des budgets dont les gestionnaires des hôtels de
Bukavu peuvent user et tenter pour chercher les meilleurs résultats
organisationnels.
Le processus d'élaboration des budgets
La procédure budgétaire est une activité
cyclique qui rythme annuellement la vie de l'entreprise. La chronologie de
budgétisation spécifique selon notre modèle se
résume en douze (12) étapes suivantes :dans ce modèle,
nous parlons du Responsable financier, qui est appelé sous
différentes autres fonctions selon qu'on est dans une forme
d'hôtel ou d'une autre.
1. Rédaction d'une note de
planification
Le début du mois d'octobre de l'année en cours, le
Responsable financier devra publier une lettre de la Direction
générale appelée « note de planification »,
rappelant les grandes lignes stratégiques, fixant les objectifs, les
orientations pour l'année à venir, en accord avec le contenu du
plan stratégique, mais en tenant compte des infléchissements
nécessaires, du fait de l'environnement. La note annonce le début
de la procédure budgétaire et demande aux Responsables de
produire à la direction un plan d'action détaillé
d'évolution des objectifs pour l'année à venir.
2. Première réunion
budgétaire
Le Responsable financier devra organiser une première
réunion pour recueillir les besoins des différentes directions.
Cette réunion est l'occasion pour le responsable financier de
sensibiliser les responsables opérationnels afin qu'ils s'impliquent
tous pour atteindre les objectifs de l'hôtel.
3. Rédaction et distribution des fiches de recueil
des besoins
Le Responsable financier établira des fiches
retraçant les charges et les produits de l'hôtel. Ces fiches qui
sont appelées « fiches de recueil des besoins »
préalablement établies par le responsable financier, devraient
être ensuite distribuées aux différents services ; ce qui
servira de référence aux responsables des différentes
directions pour l'élaboration de leur budget avec l'appui du responsable
financier.
Les prévisions de vente recouvrent l'ensemble des
études et suffrages ayant pour objet de déterminer le
marché potentiel auquel l'entreprise peut avoir.
Les prévisions portent sur le volume et les prix de vente
unitaire. Le tableau de prévision des ventes doit permettre de traduire
les ventes à réaliser en n+1 sur les différents
marchés de l'entreprise en fonction des produits, des périodes et
des vendeurs.
4. Elaboration du budget par direction
Ce processus de collecte d'informations doit tenir compte de
l'avis de tous les acteurs de la vie de l'hôtel.
5. Elaboration du budget type
En fonction des fiches de recueil des besoins dûment
remplies par les différents responsables, le responsable financier
établit les différents budgets. Il se chargera de les mettre dans
un tout cohérent et convoquera tous les responsables à une
réunion.
6. Négociation
Le comité budgétaire composé de
différents responsables doivent se réunir en séance de
négociation et de coordination au plus tard décembre de
l'année N, sur la base de la synthèse budgétaire
précédente. Cette réunion a pour but d'harmoniser tous les
éléments afin d'avoir un budget cohérant et accepté
de tous.
7. Consolidation et élaboration de projet de
budget
Après cette réunion, le responsable financier
élabore un budget définitif en réalisant la
synthèse budgétaire constituée du budget de
trésorerie, du compte d'exploitation prévisionnel et du bilan
prévisionnel. Le tableau 9 de l'annexe I représente le compte
d'exploitation prévisionnel que nous pouvons proposer à la
société.
8. Deuxième réunion
budgétaire
Le responsable financier convoque une deuxième
réunion pour publier le budget consolidé. Cette réunion
aura pour but de relever les incohérences budgétaires et de les
soumettre à l'assemblée afin qu'une solution soit
trouvée.
9. La finalisation du budget
Après la deuxième réunion budgétaire,
le responsable financier finalise le budget prêt à être
soumis à la Direction générale de l'hôtel.
10. Le contrôle du budget
Le responsable financier soumet le budget finalisé
à la Direction générale pour contrôle.
11. Le rapport d'activité
Rédaction d'un document complet qui servira de guide pour
les activités de l'année N+1.
12. La réunion du budget
Le budget définitif est décidé. Les
différents budgets, qui forment alors la liasse budgétaire sont
bien évidemment mensualisés, pour permettre de mettre en oeuvre
ensuite, pendant l'exercice le contrôle budgétaire.
Etablir son budget requiert donc une attention extrême car
son bon déroulement conditionne deux éléments clés
de la santé financière de l'entreprise : sa structure
financière et ses fonds propres, et sa situation de
trésorerie.
La procédure budgétaire suivant notre
modèle doit commencer à partir du 01 octobre au plus tard et
prendre fin le 31 Décembre de l'année N.
Le deuxième modèle focalise notre attention sur
les budgets des hôtels et leurs modes d'élaboration par les
gestionnaires des hôtels de Bukavu. D'après les informations
reçues de la part de nos enquêtés, les budgets ne sont pas
visibles mais, les gestionnaires fournissent certaines vérités
quant à la constitution, la procédure d'élaboration et de
la matérialisation des objectifs grâce aux budgets qu'ils
fournissent.
Les gestionnaires qui utilisent les budgets sont satisfaits de
fruits produits par cet outil de gestion. Mais d'après nous cela ne
suffit pas, il faudrait réaménager le système de travail
dans lequel travaillent ces gestionnaires. Une gestion budgétaire
efficace doit contenir les projections en terme financier des intrants ou des
investissements disponibles ou devant être mobilisés pour
accroitre ou maintenir un certain niveau la production de l'entreprise. Les
entreprises hôtelières ne fonctionnent au statuquo mais au
contraire dans un dynamisme. Ce dynamisme exige une élaboration
judicieuse des moyens susceptibles d'impulser dans le futur un changement
positif considérable. C'est pourquoi, nous proposons aux gestionnaires
d'hôtel d'utiliser la formule du seuil de rentabilité afin de
pouvoir savoir à chaque période d'exploitation les conditions
à placer pour atteindre un certain niveau d'objectifs. Ceci parce que,
lorsqu'on se fixe un niveau à atteindre en terme de
bénéfice, il est certes vrai qu'on sache son coût global
d'investissement ainsi que la durée de vie de tous les biens à
son actif. La congruence remarquée chez nos gestionnaires est dû
d'une part par une inexactitude des formules managériales et d'autres
part par la négligence de se conformer aux normes et se laissent au
risque d'une faillite imminente.
Si les gestionnaires prennent en compte notre modèle,
il est obligatoire d'effectuer le contrôle budgétaire à la
fin de chaque trimestre civil pour permettre le pilotage et le
réajustement des objectifs par rapport aux résultats de la
période.
Voici certaines pistes à suivre lors de
l'élaboration d'un plan budgétaire tel que renseigner par les
gestionnaires d'hôtels de Bukavu :
Quelques orientations d'élaboration d'un plan
budgétaire de l'hôtel
ü Bien étudier son environnement, mieux connaitre
la qualité de services que vous offrez par rapport à la
clientèle et la concurrence ;
ü Chercher les expériences chez d'autres et
apprendre d'eux ce qu'ils font de mieux que chez nous ;
ü Disponibiliser un montant suffisant pour l'utilisation
immédiate, c'est la notion de la force des ressources
financières ;
ü Faire une étude du marché, trouver des
stratégies marketing et bien fixer les prix, nous voyons la place du
directeur commercial ;
ü Fixer les objectifs à atteindre; faire un plan
en se basant aux objectifs, élaborer un budget capable de permettre
à mieux exécuter son plan; apprécier les plans et
objectifs atteints ;
ü Il faut avoir un grand investissement pour faire des
plans budgétaires ;
ü Savoir votre environnement de travail et mieux choisir
des objectifs réalisables ;
ü Bien marier les objectifs aux réalités de
l'entreprise, on trouve la présence du plan stratégique ;
ü Procéder par des calculs coût global des
investissements et identifier les différentes charges de son entreprise
au cours de la période afin de savoir dégager les prix judicieux
capables de favoriser l'attractivité de la demande par rapport à
l'offre.
Notre troisième modèle est celui de
définir la performance de nos hôtels, elle est
évaluée grâce aux réponses fournies par les
gestionnaires d'hôtels. Ces derniers font la comparaison entre les
réalisations et les non réalisations mais prévus, d'autres
ne font que la comparaison de chiffres d'affaires pour dégager une
différence, les autres se réfèrent au bilan de fin
d'exercice. Pour savoir ou définir sa performance, il est important de
procéder par évaluer si les objectifs fixés au
départ ont été atteints de manière pertinente,
efficace et efficiente. En plus de ceci, le gestionnaire devra savoir manipuler
le tableau de bord car, il synthétise d'importantes informations sur la
vie de l'hotel.
IV.4 Vérification des hypothèses.
Les résultats trouvés à la fin de ce
travail nous permettent de vérifier nos hypothèses de
départ. Nous avons constaté que la première
hypothèse de cette étude est confirmée. Cette
hypothèse pensait que les hôtels de la ville de Bukavu
pratiqueraient une gestion budgétaire. Et nos résultats l'ont
démontré quel que soit le type ou modèle de budget
qu'utilisent ces hôtels. Pour illustration, on peut rappeler que sur
3(trois) personnes enquêtées, tous ont affirmé qu'ils
utilisent et élaborent des budgets au sein de leurs hôtels.
La deuxième hypothèse allait dans le sens de
s'interroger si la matérialisation par les dirigeants de cette fonction
mériterait certains reproches. Il s'agirait du manque de planification
des activités par entité de travail, faible niveau de
communication avant toute projection et d'un suivi ou contrôle non
permanent dans l'exécution des certaines fonctions. Les résultats
trouvés après enquête ont quant eux nuancé et
infirmé cette hypothèse car, il s'observe au sein de toutes ces
entreprises que les responsables ne décident pas seuls sans faire
participer les opérationnels, mes tous interviennent pour trouver des
solutions d'ensemble et chaque instance intervient quand il faut intervenir
dans son domaine qui lui revient. Ce cas est quasi général pour
tous les hôtels 3 étoiles où nous avons été
reçus. Seul l'hôtel Mont Kahuziferaitexception dans sa
procédure de planification et de réalisation des budgets, nous
l'affirmons grâce aux informations que son gestionnaire nous a
confiées stipulant que la décision et la planification lui
reviennent. Ce dernier hôtel n'est pas performant du point de vue
organisationnel, ce qui influerait les autres axes de sa performance.
La dernière hypothèse de ce travail
présumait que la gestion budgétaire permettrait aux dirigeants
d'hôtels de confronter leurs prévisions aux réalisations
afin de dégager les éventuels écarts ; ce qui
permettrait à des établissements hôteliers d'être
performants. Cette hypothèse est confirmée par les
résultats par le fait que tous les hôtels où nous avons
fait l'enquête, ils utilisent des formules de la gestion
budgétaire, mais se fixe sur des chiffrés hasardeux et
opportunistes pour toute prévision et/ou toute évaluation car le
contrôle n'est pas permanent et la motivation n'est pas entendue dans la
personne de toutes les brigades de l'hôtel. Ce qui fait que ces
hôtels ne sont pas du tout aussi performantspour la plupart et ne sachent
pas en vrai le niveau d'évolution de leurs produits. D'après
nous, ces derniers évoluent dans l'obscurité
organisationnelle.
Justifions enfin notre niveau de réalisation du
présent travail par ce que renseigne Claude Alazard dans son article de
2014, lorsqu'il réfléchissait sur l'analyse de performance
économique d'un processus. D'après lui, « par
vérification et quantification de l'atteinte des objectifs : Il faut
identifier des objectifs précis quantitatifs et/ou qualitatifs pour le
processus, en déduire les indicateurs nécessaires pour chacun,
les mesurer et les suivre périodiquement pour vérifier l'atteinte
des objectifs. Chaque processus est identifié par des objectifs
spécifiques et cette méthode a besoin de choisir
préalablement des indicateurs pour qu'elle s'applique à tous les
processus. »
Conclusion
Le chapitre qui touche à sa fin a constitué la
couronne de cette étude, il nous a permis de matérialiser les
différentes théories développées à partir de
l'introduction du présent travail. Les principales informations qu'il
contient sont le fruit de la réflexion de l'auteur en connivence avec
les informations issues de l'enquête et des entretiens avec les
gestionnaires de trois hôtels à 3(trois) étoiles de la
ville de Bukavu. Il a présenté la population et
l'échantillon d'étude, la collecte des données, leur
présentation ainsi que leur interprétation qui, nous a permis de
faire un diagnostic du système de la gestion budgétaire au sein
des hôtels de Bukavu pour proposer des modèles de choix que les
gestionnaires des hôtels de toute catégorie peuvent adopter pour
piloter leurs objectifs et gager à des résultats fiables et
compétitifs.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici à la fin de notre travail intitulé La
gestion budgétaire et la performance des hôtels 3 (trois)
étoiles de la ville de Bukavu.
L'accueil est le service phare de tous les métiers de
service à l'occurrence le tourisme-hôtellerie. L'accueil se
réalise par une main d'oeuvre au sein des organisations qui,
nécessite un traitement convenable et juteux. Pour que tous ces
préalables se réalisent, les dirigeants des organisations
hôtelières doivent prendre un certain nombre de décision en
ordonnancement des crédits nécessaires, prévision des
charges et produits susceptibles d'être repartis, comptabilisés et
contrôler à différentes étapes du processus de
l'entreprise hôtelière. Ensuite, toute entreprise
hôtelière soucieuse de devenir et de sa pérennité
est sensée s'interroger de cette manière : où veux-je
aller, avec quels moyens, comment et quand arriver ? La gestion
budgétaire est l'outil est l'outil idéal pour répondre
à toutes ces questions. Notre travail est parti dans cette optique en
regard de la fragilité de vie des entreprises hôtelières de
la ville de Bukavu, elles naissent et disparaissent dans un laps de temps. Nous
avons cherché à savoir si les hôtels trois étoiles
de Bukavu utilisent et matérialisent convenablement la gestion
budgétaire et son incidence sur la performance desdits hôtels.
La gestion budgétaire correspond à une vision
technicienne du contrôle de gestion et est considérée comme
l'outil de gestion le plus adéquat dans le processus de planification
des activités de l'entreprise.
Durant notre étude, nous avons
sélectionné 3(trois) hôtels trois étoiles de la
ville de Bukavu auxquels nous avons soumis notre questionnaire d'enquête.
Tous les gestionnaires enquêtés au sein de ces hôtels ont
prouvé qu'ils utilisent des budgets, mais leur mise en oeuvre efficace
fait défaut, ils sont trop divisés et les procédures
budgétaires qu'ils pratiquent ne sont pas cohérentes compte tenu
de ce veut le standard de la gestion budgétaire. Nous avons donc
élaboré un diagnostic du système budgétaire pour
les hôtels de Bukavu, grâce à celui-ci, nous avons
proposé un modèle du processus budgétaire constitué
de 12(douze) étapes.
L'oeuvre humaine étant incontestablement
entachée d'erreurs, notre travail ne dérogeaucunement à ce
principe universel et naturel des réalités. C'est pourquoi nous
restons largement ouverts à vos critiques, suggestions et remarques
constructives qu'instructives.
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