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L'impact de la valorisation de ressource en eau sur la prospérité


par Nathan Luwawu kalemba
Université de Jendouba /FSJEGJ/ Tunisie - Master de recherche 2021
  

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Introduction

Des démarches, comme celle de la complexité économique, ont été avancées par Hausmann et Hidalgo (2011) en vue de libérer le potentiel des économies fondées sur le savoir, mais les concrètes implications de ces théories restent à développer.

La méthode de la complexité économique est une mesure fondée sur les résultats partant du principe que si la fabrication de deux produits nécessite des infrastructures, des institutions, du capital, et des technologies similaires, ces produits sont susceptibles d'être fabriqués parallèlement. Plus généralement, la complexité d'une économie est liée à la multiplicité de savoirs utile qu'elle contient. Pour que puisse exister une société complexe et assurer sa pérennité, les gens qui connaissent la technique, le design, le marketing, la finance, la gestion des ressources humaines et l'exploitation des entreprises doivent être capables d'échanger et de combiner leurs savoirs en vue de fabriquer des produits. Ces mêmes produits ne peuvent être fabriqués dans les sociétés où certaines parties de cet ensemble de capacités font défaut. Par conséquent, la complexité économique s'exprime dans la composition des produits fabriqués par un pays et reflète les structures qui se forment pour contenir et associer les connaissances nécessaires pour cela.

Dans un contexte de forte compétition, la valeur d'une offre est la seule raison de son acceptation et participe à son positionnement. Cependant, cette valeur est le résultat d'une combinaison de plusieurs variables qui contribue à le complexifier. Les offres sur le marché international se voient livrée à une compétition où, n'a de l'avantage que celui qui présente une offre ayant un avantage compétitif qui le placerait en marge distinctive par rapport aux autres.

Il est question dans cette section, de démontrer les causes du résultat de la compétitivité constatée de l'offre tunisienne au moyen des habilités productives, de la sophistication de cette offre, de sa diversification et du réseautage dans l'ensemble de son appareil économique.

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2.1 Les habilités ou capabilités productives implicites

Le niveau de compétitivité de l'offre agricole peut aussi être déterminé par le niveau d'habilités et de capabilités implicites et productives. En 2013, la répartition des actifs selon le niveau d'instruction et selon le secteur d'activité montre que, en agriculture, les actifs ont un niveau d'éducation plus faible que les autres secteurs (l'industrie et les services) avec notamment 28% d'analphabètes ; ce qui est reflet à la fois d'un vieillissement de la population active agricole, un accès plus difficile à l'école en zone rurale après le primaire et d'une migration de jeunes. La population active en agriculture inscrite jusqu'au niveau du primaire s'élève à 47% contre 22% du niveau secondaire par contre les actifs ayant un niveau d'instruction supérieur sont juste de 3%. Ceci démontre combien on peut compter la faible compétence au milieu des exploitants agricoles en Tunisie qui aura une répercussion d'une manière ou d'une autre sur l'offre agricole.

Dans l'industrie, en regroupant les activités en 3 catégories (l'industrie agroalimentaire, l'industrie manufacturière, et l'industrie non manufacturières), il en ressort du constat fait, une baisse du niveau de non instruits (analphabète) par rapport au secteur de l'agriculture.

Dans l'industrie agroalimentaire, il y a, dans la population occupée, 5% de non instruits dans l'ensemble et 43% de cette population a un niveau d'instruction primaire contre 42% ayant un niveau secondaire. La population occupée à niveau d'instruction supérieur ne renferme que 10% de l'ensemble.

L'industrie manufacturière quant à elle, a le niveau de la population occupée sans instructions le plus faible soit 3% de l'ensemble. 41% de la population occupée du secteur ont un niveau primaire et 46% du niveau secondaire. Comme pour l'industrie agroalimentaire, le taux des occupées du niveau supérieur est de 10%.

En fin pour l'industrie non manufacturière, le taux de non instruits dans la population occupée est de 10%. Par contre celui ayant un niveau d'instruction primaire est de 55% et il y a 31% ayant un niveau secondaire. Il est très tragique de voir que seulement 5% de la population occupée ont un niveau supérieur.

Le secteur de services a un taux de la population occupée instruite du niveau supérieur le plus élevé par rapport à d'autres secteurs d'activités économiques. Dans ce secteur, la population occupée non instruite s'élève à 4% qui sont largement inférieur à l'agriculture. 27% de la population occupée de ce secteur ont un degré d'instruction primaire, 41% ont un degré

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d'instruction secondaire et 27% de la population occupée dans le secteur ont un degré d'instruction du niveau supérieur.

2.2. Le niveau de sophistication des activités

Le degré d'avancé en agriculture est en partie occasionné par les efforts de recherche (scientifique soit-il). Ceci pourrait répercuter sur la qualité mais aussi sur la quantité de la production (output) de façon à rendre l'offre agricole tunisienne compétitive sur le marché international.

Une étude menée par l'ASTI en 2015 sur les indicateurs de la recherche et développement agricole révèle une certaine évolution en matière de R&D agricole en Tunisie constaté par l'effectif de chercheur, l'intensité de la recherche et les dépenses consacré pour le R&D en agriculture. Pour les dépenses en million de dinar, on constate une augmentation de 13% entre 2009 et 2012. Les dépenses en R&D agricole jadis (cas de l'an 2000) était à seulement 32.9% ; elles ont connu une baisse au cours des années 2009 pour 26.7% puis une légère amélioration en 2012 à 30.2% qui toute fois est inferieure par rapport à l'an 2000. Contrairement aux dépenses, la Tunisie a connu une évolution en terme d'effectif de chercheurs agricole qui depuis l'an 2000 a connu une évolution croissante jusqu'en 2012 en raison de données disponibles. Le nombre de chercheurs ETP (équivalent temps plein) a augmenté en effectif de 193.5, passant de 348.1 en 2000, 431.5 en 2009 à 541.6 en 2012. Quant à l'intensité de la recherche, pour les chercheurs ETP pour 100000 agriculteurs, il y a une nette évolution durant la période 20002012 dont passant de 45.56 pour 2000 à 66.05 en 2012.

En 2014, la Tunisie comptait vint trois organismes de R&D agricole administré par le ministère de l'agriculture. L'IRESA comprend six instituts de recherche, quatre centres régionaux, deux pôles régionaux de R&D, onze établissements d'enseignement supérieur. Parmi les six instituts on trouve l'INRAT, l'INRGREF, l'IO et l'IRVT.

Les normes et les certifications sont de témoins de pratiques et des qualités de l'output et précisent les règles d'intégration de préoccupation. Le patrimoine normatif de la Tunisie (INNORPI) comptait en 2018 ; 17719 normes tunisiennes pour tous secteurs confondus. Ces normes contribuent au développement des activités en symbiose avec la normalisation internationale.

L'industrie tunisienne obéit aux normes qui se répartissent en termes de pourcentage comme suit : 4% pour l'industrie divers, 16.3% pour l'industrie chimique, 9.7% pour l'industrie agro-

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alimentaire, 6% pour le TIC, 18.9% pour l'industrie mécanique, 15.9% pour l'IMCCV, 16.4% pour l'industrie électrique. Il convient de signaler que le reste est partagé entre la sécurité en raison de 3.5%, la santé 6%,....

Parmi ces normes, 46.9% sont des normes ISO, 0.8% sont OIML, 1.6% CODEX, 3.2% NF, 5.1% CEI, 39.4% EN, et 3% autres normes.

A titre illustrative, dans l'industrie agro-alimentaire, les certifications des opérateurs sont : l'ISO9001, ISO9002, ISO14001, ISO22000, HCCP, OHSAS. Et dans l'industrie électrique : ISO9001, ISO9002 ; ISO14001, ISOTS16949, ISO18001, VALEO 100, QS9000 et VDA 6.1 ;

? Degré de sophistication du marché et des affaires

La sophistication des affaires fait référence au niveau de la sophistication des activités pour évaluer dans quelle mesure les entreprises sont propices aux activités d'innovation.

Pour que les entreprises soient prospèrent et qu'elles puissent avoir de l'innovation, il est essentiel qu'il existe une disponibilité du crédit et un environnement qui prend en charge l'investissement, l'accès au marché international et la concurrence. La sophistication du marché fait référence aux conditions de marché et du niveau total des transactions, une mesure sur la facilité d'obtenir un crédit, la facilité de protection de l'indice des investisseurs minoritaires ainsi que deux indicateurs sur le niveau des transactions et enfin traite le commerce, la concurrence.

L'accumulation de capital humain à travers l'éducation, en particulier l'enseignement supérieur et la priorisation des activités de R&D, est l'une des conditions indispensables à l'innovation. Cette logique va plus loin avec l'affirmation que les entreprises favorisent leur compétitivité, leur productivité et leur potentiel d'innovation grâce au fait d'employer de techniciens et de professionnels hautement qualifiés. Dans la sophistication des affaires on retrouve les indicateurs comme le niveau d'emploi dans les services à forte intensité de savoir ; la disponibilité d'une formation formelle au niveau de l'entreprise; le pourcentage des dépenses brutes totales de R&D financées par les entreprises et R&D réalisée par l'entreprise commerciale (DIRD) en pourcentage du PIB (c. à d. DIRD par rapport au PIB), offre plus d'informations sur le degré de sophistication du capital humain local actuellement utilisé.

Les liens d'innovation et les partenariats public / privé / académique sont essentiels à l'innovation. Les études menées par le GII (global innovation index) ont évalué divers

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indicateurs fondés sur des données concrètes pour mesurer les liens d'innovation dans une économie.

La sophistication des marchés montre que, des marchés qui fonctionnent bien, contribuent à l'environnement d'innovation par les gains d'efficacité, la pression concurrentielle et les économies de transaction et en permettant à l'offre de répondre à la demande.

Contrairement à ses concurrents, la Tunisie a un profil en termes de sophistication du marché et des affaires très remarquable. En 2020, le GII insinue que le score de la Tunisie pour la sophistication du marché est de 37.0 très inferieur comparativement à la France (59.7), l'Italie (50.5) et au Turquie (54.7). L'examen de la sophistication des affaires indique un score de 18 pour la Tunisie qui est très inferieur que ces pour ses concurrents dont 28.2 pour le Turquie, 36.7 pour l'Italie et enfin 50.2 pour la France.

2.3 Le réseautage dans les activités

Le réseautage est l'une des causes de la complexité et de la compétitivité d'une économie. Dans un système d'exploitants agissant en réseau où seraient-ils soutenu par des institutions, travaillant en collaboration ; il permettrait d'améliorer la production et le système ou l'appareil de production et de bénéficier de l'effet de synergie en accroissant les compétences et l'expérience. Un autre intérêt derrière le réseautage serait de mieux réguler les activités suite à une maitrise de l'ensemble du système.

Une des formes de réseautage est le cluster. Un cluster peut être défini selon Michael Porter, comme un réseau d'entreprises et d'institutions proches géographiquement et interdépendantes, liés par des métiers, des technologies et de savoirs faires communs. Ceci renvoie à retenir trois concepts clés : la proximité géographique, la complémentarité des métiers et le savoir-faire.

Un cluster présente des avantages tels que la réalisation des économies d'échelles et le gain de productivité, l'incitation à l'innovation à l'innovation en développant une transmission technologique entre les entreprises. Suite aux avantages offerts, beaucoup parmi les pays dans le monde considèrent qu'il est une solution pour améliorer l'efficacité économique des entreprises.

Avec une stratégie de cluster, on peut avoir une meilleure intégration de la chaine de valeur et les entreprises de la Tunisie seront plus coopératives, créatives et innovatrices à long terme. La clustérisassions se présente comme une coopération stratégique entre plusieurs composantes de la chaine de création de valeur pour l'output : fournisseur, concurrents, sous-traitants,

marchandiseurs, chercheurs... ceci avec un seul principe, celui de profiter et partager équitablement les gains « nous coopérons pour maximiser nos gains individuels et être plus compétitif ». La stratégie de cluster en Tunisie doit s'asseoir sur des axes tels que l'amélioration des infrastructures, développement logistique, développement technologique, R&D dans les grandes entreprises.

On peut citer parmi les clusters en Tunisie :

· Textile in tex (innovation textile) dans le secteur du textile situé à Monastir

· Mécatronique dans le secteur de l'informatique, électricité, électronique et mécanique situé à Tunis, Sfax et Sousse

· Moules et huitres dans le secteur de produit de mers situé à Bizerte

· ER EnRT pour les énergies renouvelables, situé à Tunis

· Textile technique de sahel dans le secteur de textile technique dans la zone de sahel

· Cluster méca dev dans le secteur mécanique et métallurgique à Sfax

· Dattes, palmier et ses dérivés, secteur agroalimentaire et artisanat au sud-ouest

· Huile d'olive du N-O, dans le secteur de l'huile d'olives et ses dérivés situé au Kef

· Cluster lait de Bizerte,

· Cluster primeurs du sud, culture de primeurs géométrique, valorisation des eaux géothermales situé à gabes

· Cluster des arts de la table à Nabeul

· Cluster de céramique à El jen

· Cluster Elan Tica dans le secteur de l'électronique

· Cluster industrie pharmaceutique

· Cluster lait ovin de Beja

· Cluster cuir et chaussure, Bizerte et Zaghouan

· Cluster de gypse et dérivés, dans le secteur de matériaux de construction

· Cluster de marbre.

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Il convient toutefois de mentionner que la Tunisie a un niveau de développement de Cluster très faible qui suite aux études de GII (global innovation index) dans son pilier 5, montre que le profil de la Tunisie en termes de développement de cluster est de 38.1.

2.4 La diversification des activités

La diversification des activités présente un très grand avantage car il permet de tirer profit de la rentabilité de facteur et ainsi d'éviter de perdre du temps mais également de limiter le gaspillage de la ressource en terre qui se voit non utilisée à cause d'une pratique d'activités limités.

Le secteur de l'agriculture en Tunisie est caractérisé par une grande diversité du point de vue culture de production. Cependant, en termes de pratiques d'utilisation d'exploitation, le secteur est caractérisé par une faible diversification. En effet, une enquête du MARHP a démontré que, la grande partie des exploitants ne diversifie pas leurs activités et se limitent à l'activité d'exploitation (soit 52%), 8% des exploitants exercent une activité secondaire en dehors de l'exploitation et 40% y trouvent leurs activités principales.

En outre, ce secteur renferme une diversité d'exploitation. Sa diversification est caractérisée par diverses cultures dont celle arboricoles, céréalières, fourragères, maraichères et l'élevage. Par rapport au classement des exploitations selon leurs activités principales, le secteur de l'agriculture en Tunisie comprend les oléiculteurs représenté à 29% du nombre total des exploitants, les éleveurs à 22%, 15% de céréaliculteurs, 12% des arboriculteurs, 7% des maraichers et exploitants ayant diverses activités sont à 15%.

Les exploitations sont différentes par le statut, la taille, les modes de fonctionnement et les performances techniques et économiques. Il y a une prédominance des exploitations privée qui sont majoritaire et détiennent 93.2% de terres agricoles et les fermes étatiques, les unités coopératives de production et les sociétés de mise en valeur sont minoritaire à hauteur de 6.8% en terme de diversité statutaire. Quant à la diversité liée à la taille, la prédominance d'exploitations familiales de taille inférieure à 10ha représentent 75% de l'effectif total et ne disposent que 25% de terres agricoles.

? Diversité sectorielle des entreprises

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D'après les données de l'ITCEQ, INS et RNE ; la répartition des entreprises par secteur de l'ensemble du tissu industriel, fait ressortir qu'il y a 43.4% des entreprises qui appartiennent au secteur du commerce, 17.3% au secteur du transport et 12.0% aux industries manufacturières.

Quant au secteur informel, les activités sont concentrées au niveau des services et essentiellement au niveau du commerce et du transport. De son côté, le secteur formel montre de fortes concentrations des PME au niveau des industries manufacturières, du commerce et des services aux entreprises en affichant des proportions respectives de l'ordre de 42.2%, 20.4%, et 11.4%. A leurs tours les grandes entreprises se distinguent par des concentrations au niveau des industries manufacturières (à 55.7%) et au niveau des services aux entreprises (à 14.1%).

Dans les industries manufacturières, Concernant le secteur formel, les grandes entreprises et les PME représentent respectivement 5.7% et 94.3% des industries manufacturières dans le secteur formel, et les petites entreprises accaparent presque les trois quarts des PME (74.4%).

Les PME sont fortement concentrées au niveau des industries textiles et habillement (28.0%) et au niveau des industries agricoles et alimentaires (19.7%). Cependant, pour les autres secteurs, elles ont eu une part qui oscillait entre 2.4% et 7.6% à l'exception de l'activité de la métallurgie et du travail des métaux où les entreprises représentent 8.8%.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire