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Conception et realisation d’un incubateur d’œufs intelligent a forte conservation de chaleur


par Emmanuel Kasiho Mushagalusa
Université de Lubumbashi/ Polytechnique - Bachelier en Electromécanique 2020
  

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES INCUBATEURS D'OEUFS

I.1 Introduction

Le présent chapitre parle des différents paramètres d'incubations comme la température et le taux d'humidité qui conditionnent le bon fonctionnement d'un incubateur d'oeufs. Nous considérons que ces derniers sont relatifs aux oeufs des poules et sont physiquement mesurables au moyen des capteurs comme la sonde de température, le capteur d'humidité, etc. Ces capteurs interagissent avec un système intelligent qui régule automatiquement tous les paramètres d'incubations par rapport aux consignes fixées. Nous donnerons quelques étapes du développement embryonnaire d'un poussin. Et pour clore ce chapitre, nous parlerons brièvement des différents matériaux utilisés pour la fabrication des incubateurs.

I.2 Définition de concepts de base

I.2.1 Incubateur d'oeufs :

L'incubateur est un appareil consistant essentiellement en une enceinte close, aseptique, maintenue à température et humidité constantes par des systèmes de régulation, et où sont placés les oeufs pour la durée de leur incubation. Il existe deux types d'incubateurs : les incubateurs à ventilation naturelle ou statique et les incubateurs à ventilation forcée ou dynamique où l'air est brassé par un ventilateur. Les incubateurs fonctionnent soit à l'électricité, au gaz ou au pétrole et ont des capacités variant entre 8 et 200 oeufs pour les petits producteurs à plus de 100000 oeufs pour les grandes fermes (KHADIDJA, 2016).

I.2.2 Incubateur d'oeufs intelligent :

D'une manière générale un incubateur d'oeufs intelligent est tout incubateur doté d'un système de régulation de la température et de l'humidité ; et d'un système de retournement automatique des oeufs. Il est capable d'acquérir les données provenant de ses capteurs, les traiter et ensuite les communiquer à l'homme à travers une interface graphique (Microsoft experiences, 2018).

I.2.3 La chaleur

La chaleur est un paramètre important concernant l'incubation d'oeufs, c'est elle qui permet le développement embryonnaire. Lorsque l'on met deux corps de températures différentes en contact, leurs températures ont tendance à s'égaliser au cours d'un transfert spontané d'énergie. Nous appelons cette forme d'énergie la chaleur. La chaleur, notée Q, est

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une forme d'énergie (mesurée en joules). À l'échelle macroscopique, c'est la mesure d'un changement d'énergie interne d'un système thermodynamique, lorsqu'aucun travail n'est effectué (Cleynen, 2014).

I.2.4 Conception d'un incubateur d'oeufs :

Concevoir un incubateur d'oeuf revient à trouver son aspect esthétique avec une référence spécifique à sa forme et sa capacité d'accueil. La conception d'un incubateur d'oeufs peut être considérée comme signifiant tous les processus de visualisation, calculs de dimensionnements, raffinement et spécification des détails tels que la température d'incubation, le taux d'humidité, l'apport en oxygène, etc. Concevoir en général commence par un besoin ou une exigence ou, alternativement, une idée ; et se termine par un ensemble de dessins ou des représentations informatiques et autres informations permettant de fabriquer le produit (Childs, 2004).

I.3 Types d'incubation d'oeufs

I.3.1 Incubation naturelle

En fonction de sa race, la poule peut couver en moyenne 8 à 14 oeufs. Elle commence la couvée lorsqu'elle a fini de pondre. Cette phase de couvaison se caractérise par une maintenance dans le nid, le retournement des oeufs et une posture agressive lors d'une approche. En effet, la poule ne quitte le nid que très brièvement pour s'alimenter et boire. En outre, elle a besoin du calme pour mener à bien la couvée. Pendant la couvée, elle fournit la température, l'humidité et la ventilation nécessaires au bon développement des oeufs. L'éclosion intervient au bout de 21 jours d'incubation. Le taux d'éclosion varie selon plusieurs facteurs. Ainsi, des études rapportent respectivement des taux d'éclosion qui varie entre 50% et 60% (KAZED, 2011).

Après l'éclosion, la poule prend soin de ses poussins en leur apprenant à rechercher la nourriture et les protège également des agressions extérieures. Les activités de couvaison et d'élevage des poussins accroissent la longueur du cycle reproductif chez la poule de 58 jours pour atteindre environ 74 jours (16 jours de ponte et de constitution de la couvée + 21 jours d'incubation + 37 jours d'élevage des poussins = 74 jours). Cette situation constitue une limite à la productivité de la poule et l'incubation artificielle pourrait être une solution à envisager pour augmenter le rendement de la production (Seydou, 2011). La figure I-1 illustre une couvaison naturelle, on peut clairement y voir la posture que prend la poule lorsqu'elle couve ses oeufs.

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Figure I-1:Couvaison naturelle (Combes, 2020) I.3.2 Incubation d'oeufs artificielle

I.3.2.1 Historique

La couveuse artificielle ou «l'incubateur d'oeufs » ne date pas d'aujourd'hui. En effet, depuis plusieurs siècles les Égyptiens construisaient ces machines. En Égypte ancienne ils s'appelaient «les Mammals», c'étaient de véritables constructions en maçonnerie comportant des fours chauffés à la bouse de chameau au-dessus desquels se trouvaient les chambres d'incubation. Un seul homme s'occupait d'un Mammal pouvant incuber plusieurs oeufs. Il n'était pas rétribué mais tirait son bénéfice de sa production en livrant 80 poussins pour 100 oeufs mis à couver. Actuellement presque tous les incubateurs fonctionnent à l'électricité, il existe d'autres modèles à pétrole et à gaz (Seydou, 2011).

I.3.2.2 Définition

L'incubation artificielle est une technique de reconditionnement thermique favorable au développement embryonnaire qui, à partir d'une quantité d'oeufs pondus, permet d'obtenir le maximum de poussins viables au coût le plus bas possible. Cette technique utilise des incubateurs qui sont conçus pour régulariser la chaleur, l'humidité, la ventilation et la rotation des oeufs afin d'accomplir un développement embryonnaire normal (voir la figure I-2).

Figure I-2: Incubation artificielle (ANDD, s.d.)

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I.3.3 Principe de l'incubation artificielle

Le principe d'incubation d'oeufs est toujours le même : une enceinte étanche, généralement doublée de matériaux isolants (exothermiques), dans laquelle se trouve principalement une source de chaleur, une source d'humidité et accessoirement des orifices permettant le renouvellement progressif d'air. Pour ces incubateurs, on peut également y trouver des mécanismes facilitant le retournement des oeufs.

I.3.4 Types d'incubateurs d'oeufs artificiels

Il existe généralement deux modèles d'incubateurs artificiels :

· Les incubateurs à ventilation naturelle ou statique et

· Les incubateurs à ventilation forcée ou dynamique où l'air est rénové par un ventilateur (Galinette, s.d.).

I.3.4.1 Les incubateurs statiques ou classiques

Dans les incubateurs d'oeufs statiques le chauffage s'effectue en haut. Pour des modèles électriques il s'agit d'une résistance chauffante tapissant la face inférieure du plafond, de même, il existe d'autres types qui utilisent des lampes à incandescences comme on peut le voir à la figure I-3. Dans des modèles à gaz ou à pétrole, le chauffage se fait par une flamme permanente ou bien par l'intermédiaire d'un réservoir d'eau chaude (Vendéens, 2017).

Figure I-3:Couveuse Classique (Essaim, s.d.)

Selon ces incubateurs, la température est toujours élevée en haut qu'en bas à cause de l'emplacement des sources de chaleur, et en plus l'air chaud se rassemble vers le sommet de l'enceinte fermée. Par conséquence, la température de la couveuse est de plus en plus basse en allant de haut vers le bas. C'est pour cela les oeufs sont disposés sur un seul plateau sur le même niveau, pour bénéficier de la même température. La température doit être fixée à 39°C, et elle

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est mesurée au sommet des oeufs. De plus, le retournement des oeufs cinq à sept fois par jour est nécessaire (Vendéens, 2017).

I.3.4.2 Les incubateurs dynamiques

Dans ces genres d'incubateurs, l'air intérieur est brassé par un ventilateur. Ce dernier doit être placé loin des oeufs et des poussins naissants, et il doit être protégé par une grille pour ne pas les blesser. Il existe d'autres modèles où l'air est aspiré par un aspirateur de haut vers le bas puis le réinjecte dans l'incubateur après une phase de réchauffage et de filtrage. Par conséquent, la température est parfaitement uniforme dans l'ensemble de l'appareil. C'est pour cela qu'on peut y mettre les plateaux d'oeufs sur différents niveaux. Dans ce type de couveuses, la température doit être réglée à 37,8°C ou 38°C, et elle est mesurée au sommet des oeufs. Notons que les modèles dynamiques sont plus techniques que les modèles statiques (Vendéens, 2017). La figure I-4 illustre le modèle d'un incubateur dynamique.

Figure I-4:Incubateur Dynamique (Alibaba, 2018)

I.3.5 Incubation mixte

Ce dernier type d'incubation utilise les deux classes citées ci-dessus, à savoir commencer cette incubation sous des poules et terminer dans la couveuse artificielle, ou bien l'inverse (KHADIDJA, 2016).

I.4 Paramètres agissant sur l'incubation artificielle

La réussite de l'incubation artificiel est régit par le contrôle des certains paramètres qui facilitent le développement cellulaire des embryons. Ces derniers doivent être fixés par rapport aux consignes bien définies.

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I.4.1 La température

Une couveuse doit fournir une température comparable à celle d'une poule qui chauffe ses oeufs avec son corps. Si la température ambiante descend en dessous de 35°C, il faut se servir d'une couveuse équipée d'un chauffage. Le maintien de la bonne température nécessite une bonne isolation (KHADIDJA, 2016).

Le paramètre température joue un rôle très important pendant la régulation de l'incubateur artificiel. En effet, en cours d'incubation, les températures à considérer sont :

· Un refroidissement de 20°C pouvant aller jusqu'à 12 heures cumulées durant la période d'incubation ;

· On peut considérer notre couveuse comme fortement compromise si T = 40°C ;

· Les surchauffes provoquent un développement anarchique des cellules et donnent des poussins déformés ;

· Il est déconseillé d'atteindre une température de 44°C, parce qu'à partir de cette température les oeufs sont à jeter (Hubbard, 2010).

I.4.1.1 Le réglage de la température pendant l'incubation

Le facteur essentiel de la réussite de l'incubation est la température, surtout pendant la première semaine. La température optimale lors des deux premières semaines est de 38,9°C avec un écart maximal de 0,5°C vers le haut ou vers le bas. Au-delà de 40,5°C, les températures sont mortelles pour les embryons. Une hausse de température et une baisse d'humidité peuvent donner ensemble des résultats désastreux. Une température trop basse retarde l'éclosion des oeufs, mais est toutefois moins dangereuse qu'une température trop élevée. A partir du 19ième jour de l'incubation, la température doit baisser à 36,1°C car les poussins produisent eux-mêmes de la chaleur. Les poussins nouveau-nés qui gardent le bec ouvert essayent de perdre de la chaleur en respirant fortement, cela indique une surchauffe de la couveuse (KHADIDJA, 2016). La figure I-5 illustre quelques facteurs à réunir pour avoir une température constante.

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Chauffer les oeufs

Garder la température
stable

Réguler la température

Conserver la
température

Ampoules

Radiateur

Résistance chauffante

Régulateur

Thermostat

Caisse isolante

Figure I-5: Les astuces à utiliser pour avoir une température stable (KHADIDJA, 2016)

Le développement embryonnaire est essentiellement régi par la température. Il s'agit là d'un paramètre capital dans la détermination des conditions d'incubation. Pour garder ce dernier stable, nous devons avoir une source de chaleur pilotée par un régulateur, la caisse de l'incubateur doit être isolée du milieu extérieur pour éviter une déperdition énergétique considérable.

I.4.1.2 La production de chaleur par l'embryon

Il est communément admis qu'au cours du développement embryonnaire deux grandes périodes se succèdent : l'une endothermique, en tout début d'incubation et d'une durée d'environ 8-9 jours, et l'autre, exothermique, en fin d'incubation et d'une durée approximative de 7-8 jours. Entre les deux, une étape dite isothermique, souvent très courte, est parfois mentionnée (Hubbard, 2010).

Romijn et Lokhorst ont été les premiers à déterminer la chaleur produite par l'embryon en fonction des jours d'incubations en utilisant la méthode de la calorimétrie direct et inverse comme l'illustre la figure I-6.

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Figure I-6: La chaleur produite durant d'incubation (Hubbard, 2010)

I.4.2 L'humidité

L'humidité relative (HR) varie fortement avec la température. Si ce niveau n'est pas bon, les embryons se déshydratent dans l'oeuf ou ne parviennent pas à éliminer les gaz toxiques qu'ils produisent. Un bon niveau d'humidité s'obtient en installant dans la couveuse des

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récipients remplis d'eau. L'humidité relative se mesure à l'aide d'un thermomètre à cuvette humide ou avec un hygromètre (KHADIDJA, 2016).

Les effets des paramètres de l'humidité de l'air ou humidité relative (RH) sur les résultats d'incubation sont importants, ces paramètres sont :

· L'oeuf perd beaucoup d'humidité à travers les pores de sa coquille, donc il faut éviter la déshydratation des oeufs en contrôlant l'humidité dans la couveuse ;

· L'humidité assure le bon développement de l'embryon mais également facilite le bêchage en rendant la coquille plus fragile ;

· Pendant l'éclosion, le bon niveau d'humidité doit être maintenu. Si l'air est sec, les poussins se déshydratent rapidement et meurent ;

· Les meilleurs résultats d'incubation sont obtenus avec une humidité relative variant entre 50 et 60% pendant les 18 premiers jours et de 75% au plus pendant les trois derniers jours d'incubation (Hubbard, 2010).

Le tableau I-1 donne les différentes conséquences qui surviennent en ayant une mauvaise hygrométrie dans l'incubateur :

Tableau I-1:Conséquences d'une mauvaise hygrométrie sur le développement embryonnaire

Evolution d'incubation

Hygrométrie trop élevée

Hygrométrie trop basse

OEuf

Augmentation de la contamination et développement des bactéries

Fuite hydrique entrainant des adhérences

Embryon

Mort tardive par défaut de perte d'eau

 

Eclosion

Prématurée

Eclosion tardive

Poussin

Faible, non mobile, poisseux, oedèmes sous- cutanés

Sec, petit, déshydraté, adhérant à la coquille

Cordon ombilical

Mal cicatrisé

Sec

 

I.4.3 L'aération

L'oeuf à couver est un être vivant qui respire, une bonne ventilation est donc nécessaire pour assurer le bon développement de l'embryon. La ventilation apporte de l'oxygène à

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l'embryon et élimine le dioxyde de carbone (CO2) excédentaire. Une ventilation déficiente peut provoquer l'étouffement des poussins dans l'oeuf. Le renouvellement d'air est réalisé par le réglage des trappes d'entrée et de sortie d'air au niveau des couveuses. En outre, la ventilation permet de régler la température et l'humidité dans la couveuse (Hubbard, 2010).

I.4.4 Le retournement d'oeufs

Les oeufs doivent être retournés régulièrement, sinon les résultats d'incubation seront très bas. Il est recommandé de retourner les oeufs trois fois par jour pendant les premiers 19 jours et après le retournement n'est plus nécessaire. Le retournement des oeufs peut être facilité par un mécanisme automatique (KHADIDJA, 2016).

· L'opération de retournement a pour but d'éviter le collage de l'embryon sur la coquille, d'éviter au maximum les positions anormales de l'embryon et de permettre également une meilleure répartition de la chaleur sur toute la surface des oeufs.

· Le retournement des oeufs s'effectue entre deux positions possibles, 45 degré par rapport à la verticale.

· Ce dernier doit s'effectuer au minimum trois fois par jour. Tout choc exagéré provoque la mort des embryons (Hubbard, 2010).

I.5 Les étapes d'incubation d'oeufs

I.5.1 Tri et désinfection des oeufs

Le tri a pour objectif d'obtenir un taux élevé de réussite à l'incubation. Les oeufs à couver doivent être frais, propres, de poids convenable et sans anomalies de taille et de forme comme le montre la figure I-7 autant nous avons en largeur ; 1,4 fois nous aurons en longueur. Ainsi donc, les oeufs présentant des anomalies de la coquille et des formes anormales sont à écarter. Placés dans l'incubateur, les meilleurs résultats d'éclosion s'obtiennent avec des oeufs âgés de 3 à 4 jours et de poids compris entre 30 et 70 g en fonction des races. Les oeufs de 55 à 60 g éclosent mieux que ceux de 60 à 70 g selon les races. Cependant, ces oeufs doivent êtres fécondés et provenus de poules saines et bien nourries. En effet, leur insuffisance alimentaire réduit la fertilité des oeufs et augmente la mortalité embryonnaire (Hubbard, 2010).

La désinfection a pour but d'éliminer les impuretés et germes qui se trouveraient sur la coquille des oeufs et qui pourraient compromettre les résultats d'éclosion. Cette opération doit être effectuée rapidement après la collecte des oeufs. Toutefois, il est déconseillé de laver les oeufs à l'eau sous peine d'éliminer la fine couche protectrice qui les recouvrent et les protègent

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des invasions microbiennes. Différentes méthodes de désinfection sont utilisées. Cette opération doit être réalisée dans une salle à une température de 22 à 26°C pendant 20 à 30 minutes (Galinette, s.d.).

Figure I-7: OEuf idéal pour la couvaison (Hubbard, 2010)

I.5.2 Stockage des oeufs

Après la désinfection, les oeufs doivent être conservés dans un local aéré mais à l'abri des courants d'air, du soleil et des poussières. La durée de conservation des facultés d'éclosion des oeufs dépend de la température de la pièce dans laquelle les oeufs sont stockés avant l'incubation. Pour une température de stockage de 7 à 15°C, la conservation des facultés d'éclosion est bonne pendant 6 jours. Ensuite, elle diminue progressivement à partir du début de la seconde semaine. La température de la salle de stockage doit être maintenue entre 17 et 18°C pour une durée de 3 à 4 jours (Hubbard, 2010).

Afin de limiter les pertes d'eau par évaporation qui aura pour effet d'abaisser le taux d'éclosion et la vitalité du poussin, l'humidité relative de la salle de stockage doit être maintenue entre 70 et 85%. Durant leur stockage, les oeufs à couver sont placés dans une position pointe en bas pour un stockage de courte durée. Pour des durées de stockages supérieures à 7 jours, un stockage pointe en haut permet de limiter les pertes d'éclosion dues au stockage. Aussi, il est recommandé de les retourner pendant le stockage afin d'éviter que le jaune adhère à la coquille. Les oeufs ne doivent jamais être stockés directement sur le sol, mais sur des palettes en bois ou de préférence en plastique (Galinette, s.d.).

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I.5.3 Préchauffage et incubation des oeufs

Pour obtenir un bon taux d'éclosion, il est nécessaire de préchauffer les oeufs avant leur mise en incubation. Ce procédé permet d'éviter un choc thermique aux oeufs et également un démarrage plus rapide et plus homogène au développement des embryons. Un préchauffage compris entre 25°C et 28°C est préférable pendant une heure. L'un des facteurs essentiels de la réussite de l'incubation est la régulation parfaite de la température, surtout pendant la première semaine. Pour les couveuses à ventilation naturelle, la température optimale doit être maintenue à 38,9°C lors des deux premières semaines d'incubation, et ramenée à 36,1°C à partir du 19èmejour d'incubation. Cela est dû au faite que les poussins produisent aussi de la chaleur. Pour les couveuses à ventilation forcée, la température idéale pour un meilleur développement de l'embryon et une éclosion optimale, est de 37,7°C ou 37,8°C. Cette température est déterminante également pour la croissance correcte du poussin après l'éclosion. Les basses températures retardent l'éclosion et ses effets sont très déconseillés par rapport aux températures élevées (Galinette, s.d.).

I.5.4 Le développement embryonnaire

Le développement d'un oeuf fécondé commence par la division cellulaire, dès qu'il traverse l'oviducte de la poule. Quand elle pond l'oeuf, l'embryon se refroidit et le développement est suspendu. Si on casse l'oeuf à ce moment-là, le disque germinal mesure déjà 4mm. Le développement de l'embryon commence quand la température de l'oeuf dépasse 26,6 °C. Dans le tableau I-2 figurent les différentes étapes du développement embryonnaire pour arriver à un poussin le 21ième jour (Cie, 2019).

Tableau J-2: les différentes étapes du développement embryonnaire d'un oeuf de poule (Cie, 2019)

Avant la ponte

Fécondation, division et croissance des

cellules. Certaines cellules se regroupent en tissus (pour assumer ultérieurement certaines fonctions)

Entre la ponte et la couvaison/ incubation

Arrêt de la croissance cellulaire. Il y a déjà entre 50 000 et 80 000 cellules.

Jour 1

L'embryon est déjà constitué des 3 couches de cellules:

 

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· l'ectoderme: qui donnera la peau, les plumes, le bec, le système nerveux, les griffes, les yeux et la bouche ;

· le mésoderme: qui donnera le squelette, les muscles, le sang et les organes reproducteurs ;

· l'endoderme: qui donnera les organes respiratoires, les systèmes sécréteurs et digestifs.

16 heures

Premiers signes de ressemblance avec un embryon de poulet

18 heures

Apparition du tube digestif

20 heures

Apparition de la colonne vertébrale

21 heures

Début de la formation du système nerveux

22 heures

Début de la formation de la tête

Jour 2

25 heures

Début de la formation du coeur

35 heures

Début de la formation de l'oreille

42 heures

Le coeur commence à battre

Jour 3

60 heures

Début de la formation des voies respiratoires

62 heures

Début de la formation des pattes

64 heures

Début de la formation des ailes

Jour 4

Début de la formation de la langue. Le coeur quitte sa forme simple et devient un coeur complètement formé; il est toujours en train de battre mais reste encore à l'extérieur du corps. Des membranes amniotiques se forment et constituent un sac amniotique dans lequel l'embryon va flotter jusqu'à la fin de son développement. Le liquide amniotique et les retournements de l'oeuf vont permettre à l'embryon de se positionner correctement pour l'éclosion.

Jour 5

Début de la formation des organes permanents et différenciation sexuelle. La structure aortique commence à se former et à s'épaissir.

 

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Jour 6

Début de la formation du bec. Les pattes et les ailes sont presque complètement développées.

Jour 7

La membrane commence à s'épaissir mais reste transparente

Jour 8

Début de la formation des plumes

Jour 9

La membrane n'est plus transparente. L'embryon commence à vraiment ressembler à un poussin.

Jour 10

Début du durcissement du bec. Les os commencent à se former

Jour 13

L'ovaire de droite de l'embryon femelle commence à dégénérer

Jour 14

L'embryon se met en bonne position pour pouvoir briser la coquille

Jour 16

Les écailles, les griffes et le bec deviennent plus fermes. L'albumen est déjà quasi tout consommé. Il reste le jaune comme nourriture.

Jour 17

Le bec se tourne vers la poche d'air.

Jour 19

Le vitellus (jaune) commence à entrer dans le corps de l'embryon

Jour 20

Le sac vitellin est complètement aspiré à l'intérieur du corps de l'embryon. Le poussin occupe presque tout l'espace intérieur de l'oeuf, à l'exception de la chambre à air. Il lui devient difficile d'obtenir de l'oxygène au travers de la coquille. Du coup, les muscles du cou se contractent et le bec perce la poche d'air située du côté du gros bout de l'oeuf. Les plus faibles, notamment ceux qui manquent de vitamines du groupe B, n'y survivront pas.

 

" 16 "

Jour 21

Eclosion du poussin: les coups de bec alternent avec des mouvements des pattes. De cette manière, le poussin découpe le gros bout de l'oeuf, jusqu'à pouvoir en sortir.

 
 
 

I.5.5 Mirage des oeufs

Le mirage est une opération qui consiste à éclairer l'intérieur de l'oeuf à l'aide d'un appareil appelé mireuse ou mire-oeuf doté d'une source lumineuse (voir la figure I-8). Le mirage est une opération très importante car il permet de détecter les oeufs clairs (non fécondés), les embryons morts et de voir si le développement du poussin dans l'oeuf se déroule normalement. Habituellement deux mirages sont pratiqués. Le premier est effectué au 7ème ou 9ème jour d'incubation et permet de retirer les oeufs non fécondés et le second au 18ème jour d'incubation, ce dernier mirage permet de retirer les oeufs à embryons morts. Le mirage doit être fait avec précaution car il est responsable de 1 à 3% de mortalité embryonnaire (Galinette, s.d.).

Figure I-8: Mirage de l'oeuf (Brahmaland, 2015)

On peut clairement voir sur la figure I-9 à quoi ressemble un oeuf fécondé qui est soumis au mirage.

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Figure I-9:Mirage d'un oeuf fécondé (Couveuse fr, 2021)

I.5.6 Eclosion des oeufs

Après le dernier mirage, les oeufs peuvent être transférés dans un éclosoir si le dispositif existe, sinon, l'éclosion peut se poursuivre dans l'incubateur. Dans tous les cas, l'humidité relative qui était de 50 à 60% durant les 18 premiers jours, doit être élevée au plus à 75% afin que l'éclosion puisse se dérouler normalement. A partir du 18èmejour, aucune autre manipulation n'est faite jusqu'à l'éclosion. La sortie des poussins intervient au 21ème jour d'incubation. Il faut au poussin une durée de douze heures pour briser la coquille et se libérer. A la sortie, le poussin emmène avec lui l'enveloppe contenant le jaune, ce qui constitue une réserve alimentaire supplémentaire pour sa première semaine de vie hors de la coquille. C'est la présence de ce jaune qui permet le transport des poussins sur de grandes distances et pendant plusieurs jours sans qu'il faille les nourrir ou les abreuver (Galinette, s.d.).

I.6 Matériaux de fabrication des incubateurs d'oeufs

I.6.1 Ossature des porte-plateaux

L'ossature des porte-plateaux est généralement fabriquée en acier inoxydable pour éviter la corrosion dû la rouille qui attaque facilement les aciers ordinaires en présence d'un air trop humide (entre 50% et 75% pour l'incubateur). Il existe une grande variété d'aciers inoxydables possédant une résistance, soudabilité ou ténacité différente ; comme l'acier inoxydable austénitique, ferritique, duplex (austéno-ferritique), martensitique et l'acier inoxydable à durcissement par précipitation (Steel Knowledge, 2017). On utilise habituellement l'acier inoxydable ferritique parce qu'ils coûtent moins cher que les nuances austénitiques de même résistance à la corrosion et sont utilisés dans des applications en intérieur ou dans des

Figure I-11: Rouleau d'aluminium utilisé pour le revêtement intérieur de l'incubateur (Arcan, 2019)

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atmosphères peu corrosives. Pour améliorer leur soudabilité, on utilise l'alliage au titane. Nous retrouvons quelques informations supplémentaires à l'annexe J.

I.6.2 Les plateaux

Les plateaux sont généralement fabriqués en plastiques avec des mesures standard que l'on retrouve sur le marché, nous retrouvons généralement de modèles de 30cm/30cm pour 30 oeufs de poule comme le montre la figure I-10 et l'annexe K.

Figure I-10: Plateau en plastique de 30 oeufs (Fermenet, 2020)

I.6.3 Le revêtement intérieur de l'incubateur

Pour augmenter la conductivité thermique des surfaces intérieures de l'incubateur, l'intérieur est tapissé d'une mince tôle d'aluminium que l'on retrouve sur forme de rouleau comme l'illustre la figure I-11

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I.6.4 Les parois de l'incubateur

Les parois de l'incubateur sont généralement faites en bois grâce à sa bonne inertie thermique. Cependant, il existe plusieurs types de bois, les plus utilisés sont ceux qui présentent plusieurs couches appelés communément multi triplex que l'on peut voir à la figure I-12.

Figure I-12: Planche de bois utilisée pour la fabrication des parois de l'incubateur (Dema, 2019)

I.7 Conclusion

Dans ce premier chapitre, nous avons abordé d'une manière générale les incubateurs et les paramètres d'incubation. Sans doute, l'incubation naturelle reste le plus actif mais conduit à une production trop faible. En effet l'incubation artificielle est recommandée pour satisfaire les grandes demandes de consommation. Le bon fonctionnement de couveuses est basé sur la bonne régulation de la température, de l'humidité, la ventilation et le retournement d'oeufs. Les pertes en productions expliquent les erreurs de réglages de ces quatre paramètres. Pour produire un incubateur d'oeufs performant et capable de donner un rendement approprié, il faut faire une bonne étude de conception et effectuer un choix judicieux des matériaux de construction. Dans le chapitre II nous allons dimensionner la partie mécanique de l'incubateur en faisant une étude statique de l'ossature de porte-plateaux.

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CHAPITRE II : DIMENSIONNEMENT MECANIQUE DE L'INCUBATEUR

II.1 Introduction

Dans ce chapitre il est question de faire l'étude statique de l'ossature des porte-plateaux en utilisant le logiciel de dessin assisté par ordinateur SolidWorks. Cette étude a pour but de rendre l'ossature résistante et capable de supporter les différentes contraintes auxquelles elle sera soumise. Ensuite suivra la détermination du couple résistant dû aux poids des oeufs et des porte-plateaux (contraintes du système) dans le but de faire le choix du moteur de retournement d'oeufs.

II.2 Cahier de charge de la partie mécanique de l'incubateur d'oeufs

Dans cette partie nous définissons le problème à résoudre par l'étude statique qui sera effectuée sur l'ossature des porte-plateaux de l'incubateur d'oeufs, l'objectif ainsi que le périmètre (limite) de cette étude.

II.2.1 Contexte et définition du problème de dimensionnement de la partie mécanique

de l'incubateur d'oeufs

La capacité d'accueil de l'incubateur est de 600 oeufs de poule, un oeuf de poule a une masse moyenne de 63 g pour les petits oeufs et 73 g pour les gros oeufs (François, 2020). L'ossature des porte-plateaux doit être en mesure de supporter le poids total des oeufs ainsi que celui du moteur de retournement (dont la masse vaut 5 kg) sans qu'elle ne puisse se déformer de façon permanente.

II.2.2 Objectif de dimensionnement de la partie mécanique de l'incubateur d'oeufs

Nous devons concevoir une ossature résistante, légère et ayant une stabilité dimensionnelle. Le dimensionnement devra tenir compte de la norme ISO 630-6 : 2014 relative aux aciers de constructions, tous les matériaux qui seront utilisés dans la fabrication de l'incubateur existent déjà et ont des mesures dimensionnelles bien précises. Nous devons déterminer le couple moteur capable de vaincre le couple résistant dû au poids de l'ossature afin d'assurer un retournement d'oeufs sécurisé.

II.2.3 Périmètre de l'étude statique de l'ossature des porte-plateaux de l'incubateur

d'oeufs

Ici, nous nous limiterons qu'à l'étude statique de l'ossature, il ne nous sera pas nécessaire de mener l'étude dynamique vu que les vitesses développées par le système sont trop petites (vitesse du moteur inférieur à 1 tr/min).

Figure II-1: Propriétés physiques des porte-plateaux

Figure II-2: Propriétés physiques des plateaux

" 21 "

II.2.4 Description fonctionnelle des besoins pour l'étude statique des porte-plateaux

Nous aurons à utiliser les matériaux qui figurent dans le tableau II-1 avec spécification de leurs propriétés physiques. Vu que la température intérieure de l'incubateur flotte autour de 38 degré Celsius, il ne nous sera pas nécessaire de donner les limites de température de ces matériaux.

Tableau II-1:Propriétés mécaniques des matériaux utilisés pour la conception de l'ossature de porte-

plateaux

Référence du modèle

Propriétés

 

Matériau: Acier allié inoxydable

Type de modèle: Linéaire élastique isotropique

Limite d'élasticité: 241, 275 N/mm2

Limite de traction: 448, 082 N/mm2

Module d'élasticité: 190000 N/mm2

Coefficient de Poisson: 0, 26

Masse volumique: 7, 3 g/cm3

Module de cisaillement: Coefficient de dilatation thermique:

78000 N/mm2

1, 5.10-5 /Kelvin

 

Matériau : ABS PC

Linéaire élastique

Type de modèle: isotropique

Limite de traction: 40 N/mm2

Module d'élasticité: 2410 N/mm2

Coefficient de Poisson: 0, 3897

Masse volumique: 1, 07 g/cm3
Module de cisaillement: 862, 2 N/mm2

 

~ 22 ~

Matériau: Fonte grise

Linéaire élastique

Type de modèle: isotropique

Critère de ruine par défaut :

Contrainte de Mohr-Coulomb

Limite de traction: 151, 658 N/mm2

Limite de 572, 165 N/mm2

compression:

Module d'élasticité: 66178, 1 N/mm2

Coefficient de Poisson: 0, 27

Masse volumique: 7, 2 g/cm3

Module de 50000 N/mm2

cisaillement:

Coefficient de

dilatation thermique: 1, 2.10-5/Kelvin

Figure II-3 : Propriétés physiques du support des porte-plateaux

Pour le retournement d'oeufs, nous aurons besoin d'un moteur fournissant un écartement angulaire de 45 degrés des parts et d'autres du plan horizontal des plateaux d'oeufs et ayant une vitesse d'entrainement inférieure ou égale à 1tour/minute car toute vitesse exagérée risquerait d'endommager les oeufs en incubation (Hubbard, 2010). Pour cela nous auront à utiliser le moteur pas à pas réputé pour sa bonne précision concernant les mouvements angulaires.

II.3 Présentation du modèle théorique de l'incubateur d'oeufs

La partie mécanique de la couveuse est constituée du système de retournement d'oeufs, l'ensemble des porte-plateaux ainsi que de toute la structure extérieure qui constitue en gros l'incubateur comme l'illustre la figure II-4. Nous avons utilisé le logiciel Solidworks pour dessiner les différentes parties mécaniques et simuler l'étude statique du système afin d'obtenir les résultats de déformation transversale et longitudinale de l'ossature des porte-plateaux. Nous avons utilisé la méthode déductive pour le dimensionnement de l'ossature des porte-plateaux ; ce qui nous a permis d'obtenir la forme tubulaire creuse pour le cadre de l'ossature. Cette forme nous a fournis des résultats satisfaisants dans le domaine des déformations transversale et longitudinale.

~ 23 ~

Figure II-4: Modèle de l'incubateur réalisé avec SolidWorks

II.4 Description du modèle théorique de l'ossature des porte-plateaux

La figure II-5 illustre le modèle théorique de l'ossature des porte-plateaux sur lequel sera faite l'étude statique. L'ossature de porte-plateaux est constituée de cinq porte-plateaux en Acier inoxydable ferritique de type X3CrTi17 (voir l'annexe H), ayant chacune une dimension de 600×600mm et une épaisseur de 2mm comme l'indique la figure II-6. Les porte-plateaux sont reliés les uns aux autres par des barres de mêmes matériaux qu'elles longues de 1240mm, larges de 25mm et épaisses de 3mm (voir la figure II-8). Le tout est supporté par un cadre en Fonte grise de type EN-GJL-350 (voir l'annexe L) de forme tubulaire de 20×20mm, haute de 1710mm, large de 670mm et épais de 3mm. Sa base est longue de 760mm et large de 708mm comme illustré à la figure II-7.

" 24 "

Cadre de forme tubulaire creuse

Emplacement du moteur

Figure II-5: Ossature de porte-plateaux

Nous avons choisi l'acier inoxydable ferritique comme matériau de fabrication des porte-plateaux parce qu'ils coûtent moins cher que les autres nuances austénitiques, duplex, martensitique de même résistance à la corrosion et leur coût est sujet à moins de fluctuations. Ils sont utilisés dans des applications en intérieur ou dans des atmosphères peu corrosives. Vu qu'ils seront soudés pour leurs assemblages, nous avons retenu la nuance ferritique alliée au titane (X3CrTi17) qui améliore leur soudabilité.

Figure II-6: Dimensions du porte- plateau

~ 25 ~

Figure II-7: Dimensions du cadre de l'ossature des porte-plateaux

Nous avons choisi la fonte grise comme matériau de construction du cadre par suite de ses multiples avantages : le prix abordable, la facilité d'usinage, l'absorption des vibrations et la stabilité dimensionnelle. Nous avons retenu la nuance EN-GJL-350 pour sa dureté.

Figure II-8: Dimension de la barre de l'ossature des porte-plateaux

" 26 "

II.5 Détermination des efforts agissants sur l'ossature des porte-plateaux

Au moyen du logiciel SolidWorks, nous avons effectué l'étude statique de l'ossature des porte-plateaux. Comme données, nous avons considéré les contraintes générées par le poids des oeufs et le poids du moteur qui doit être fixé sur un support pour entrainer les plateaux d'oeufs. Toutes les contraintes agissant sur la structure sont représentées en rouge sur la figure II-9. Un oeuf a une masse en moyenne de 63g et 73g pour les gros oeufs ; nous avons considéré la masse de 73g pour une quantité de 120 oeufs par plateau et pour un total de 600 oeufs. La masse totale obtenue est de 37,8 kg et 5kg comme masse du moteur. Après 3 heures de calcul avec une machine ayant un processeur de 11ième génération Core i5-1145G7 (8 Mo de cache, jusqu'à 4,40 GHz), le logiciel SolidWorks nous a fourni un rapport contenant les résultats des calculs de l'étude statique. Le cadre inférieur est considéré comme encastré, donc son déplacement est nul.

Figure II-9: Modèle mécanique de l'ossature des porte-plateaux

II.5.1 Informations sur le maillage de l'ossature

Le processus commence par la création d'un modèle géométrique. Pour l'analyse, le modèle doit être subdivisé en petites entités de formes simples (éléments), interconnectées en des points communs (noeuds). Les programmes d'analyse par éléments finis considèrent le modèle comme un réseau d'éléments discrets interconnectés (Dassault Systèmes, 2021). Pour ce faire, le logiciel évalue une taille d'élément globale en tenant compte du volume du modèle, de sa surface et d'autres paramètres géométriques. La taille du maillage généré (nombre de noeuds et d'éléments) dépend de la géométrie et des dimensions du modèle, de la taille des éléments, de la tolérance de maillage, du contrôle du maillage et des spécifications de contact.

" 27 "

En général, une petite taille d'élément est nécessaire pour obtenir des résultats plus précis. Le tableau II-2 donne les différentes informations sur le maillage utilisé.

Tableau II-2: Informations sur le maillage de l'ossature des porte-plateaux

Type de maillage

Maillage volumique

Mailleur utilisé :

Maillage standard

Points de Jacobien

4 Points

Taille d'élément

15.343 mm

Tolérance

0.767149 mm

Tracé de qualité du maillage

Haute

Nombre total de noeuds

192581

Nombre total d'éléments

92940

Aspect ratio maximum

54.858

Pourcentage (%) d'éléments ayant un aspect ratio < 3

3.93

Pourcentage (%) d'éléments ayant un aspect ratio > 10

8.06

Pourcentage (%) d'éléments distordus (Jacobien)

0

 

Nous avons utilisé un maillage de haute qualité et nous n'avons pas obtenu d'éléments distordus car le pourcentage d'éléments distordus (Jacobien) vaut zéro.

II.5.2 Forces résultantes sur l'ossature de porte-plateaux

L'étude statique nous a fourni les forces et moments de réaction résultants qui agissent sur l'ossature de l'incubateur d'oeufs que voici :

II.5.2.1 Forces de réaction

Les forces de réaction le long des axes X, Y et Z sont les sommes des forces de réaction nodales individuelles sur les entités sélectionnées et sur le modèle entier. Le tableau II-3 donne le résultat final des résultantes des forces de réactions du système.

Tableau II-3:Résultantes des forces de réaction sur l'ossature de porte-plateaux

Ensemble de
sélections

Unités

Somme X

Somme Y

Somme Z

Résultante

Modèle entier

N

-0.000221252

914.002

-27.6643

914.42

 

Nom

Contraintes

Figure II-10: Résultat final sur l'état du système pour les contraintes avec SolidWorks

Type

VON : contrainte de von Mises

0.000 N/mm2 (MPa)

Noeud: 151665

Min

3 140,449 N/mm2 (MPa)

noeud: 147311

Max

" 28 "

II.5.2.2 Moments de réaction

La somme des moments de réaction calculée au niveau des noeuds de contrainte individuelle est répertoriée par rapport au système de coordonnées global (axes X, Y et Z). Le tableau II-4 donne le résultat final des résultantes des moments de réactions du système.

Tableau II-4:Résultantes des moments de réaction sur l'ossature de porte-plateaux

Ensemble de sélections

Unités

Somme X

Somme Y

Somme Z

Résultante

Modèle entier

N.m

0

0

0

0

 

Comme nous pouvons le voir dans le tableau II-4, tous les moments de réaction sont nuls, ce qui veut dire que l'ossature de l'incubateur d'oeufs a une stabilité dimensionnelle.

II.5.3 Résultats de l'étude statique sur l'ossature de porte-plateaux

Sur la figure II-10, nous pouvons voir clairement que la contrainte maximale est largement inférieure aux modules d'élasticité des matériaux utilisés (le bleu partout) à l'exception des plateaux d'oeufs que nous considérons ici fragiles.

" 29 "

Les figures II-11 et figure II-12 nous donnent l'image sur la déformation transversale et longitudinale de notre système. Il est normal de constater une déformation au milieu de chaque plateau vu que nous avons pris une matière très fragile pour les représentés.

Nom

Déplacements

Figure II-11: Résultat final sur l'état du système pour les déplacements avec SolidWorks

URES : Déplacement résultant

Type

0, 000.100mm Noeud: 147850

Min

2, 102.101mm Noeud: 105470

Max

II.6 Le système de retournement d'oeufs

Comme il l'a été dit en introduction, nous nous sommes également proposés de faire le choix d'un moteur électrique pouvant entrainer les plateaux d'oeufs afin d'atteindre une inclinaison de 45 degré des parts et d'autres du plan horizontal. Nous avons déterminé le poids total développé par 600 oeufs répartis sur cinq plateaux y compris la structure des porte-plateaux. Nous avons obtenu un poids total de 633,4 N en raison de 429,68 N comme poids des oeufs de poule et 203,72 N pour l'ensemble de la structure plateaux plus porte-plateaux. Avec un bras de levier de 380mm (780mm/2) en se référant à la figure II-7, nous avons obtenu un couple résistant de 240Nm que le moteur devra vaincre pour entrainer le système. Vu que le

~ 30 ~

retournement d'oeufs doit se faire avec précision, il nous est recommandé d'utiliser un moteur pas à pas qui sera commandé par le microcontrôleur afin d'obtenir un écartement de 45 degré dans le deux sens de rotation et à intervalle de temps régulier pendant 19 jours d'incubations.

Nom

Déformations

Figure II-12: Résultat final sur l'état du système pour les déformations avec SolidWorks

ESTRN : Déformation équivalente

Type

0, 000.100 Elément: 71122

Min

4, 230.10-2 Elément: 83544

Max

II.7 Conclusion

Le grief essentiel de ce chapitre était celui de faire une étude statique de l'ossature des porte-plateaux. Pour faire cette étude, nous nous sommes servis du modèle théorique de cette ossature que nous avons réalisé avec le logiciel SolidWorks. Nous avons placé toutes les contraintes agissant sur ce dernier ; le logiciel a résolu les différentes équations statiques et nous a fourni un rapport contenant toutes les données et résultat concernant cette étude après 3 heures de calcul avec un processeur Core i5. Grâce aux données obtenues dans le domaine des contraintes, déplacements et déformations, nous avons dimensionné le cadre de l'ossature en optant pour une forme tubulaire creuse afin de minimiser le poids et de gagner en robustesse.

" 31 "

CHAPITRE III : DIMENSIONNEMENT ELECTRIQUE ET ELECTRONIQUE DE L'INCUBATEUR D'OEUFS

III.1 Introduction

Dans ce chapitre il est question de concevoir et réaliser le circuit électronique de l'incubateur d'oeufs, donner brièvement quelques détails fonctionnels sur le schéma bloc qui résume ce circuit. Ensuite interpréter le code source, le programme du microcontrôleur qui rend fonctionnel le montage.

III.2 Cahier de charge de la partie électronique-électrique de l'incubateur

Dans cette partie nous définissons le problème que doit résoudre le dimensionnement électrique et électronique de l'incubateur d'oeufs. Nous définissons aussi l'objectif ainsi que le périmètre (limite) de ce dimensionnement.

III.2.1 Contexte et définition du problème de dimensionnement de la partie électrique-

électronique de l'incubateur d'oeufs

Pour mener à bien l'incubation et s'en passer de la présence humaine, nous devons rendre l'incubateur capable de réguler de soit la température, le taux d'humidité et de retourner automatiquement les oeufs. Il doit également être capable de fournir les informations relatives à l'incubation et afficher un message d'alerte en cas de toute baisse ou augmentation dangereuse de l'un de ces paramètres.

III.2.2 Objectif de dimensionnement électrique et électronique de l'incubateur d'oeufs

Nous devons concevoir et réaliser le circuit électronique qui régira l'intelligence de l'incubateur, écrire le code source du microcontrôleur qui rend fonctionnel le montage et s'assurer que l'alimentation fournira les tensions continus de 5V, 12V et alternatives de 12V , 220V nécessaires au bon fonctionnement des différents blocs du circuit électronique de l'incubateur (voir la figure III-1).

III.2.3 Périmètre d'étude du dimensionnement électrique et électronique de l'incubateur

d'oeufs

Ici, nous nous attèlerons plus sur le dimensionnement électronique, le seul aspect du dimensionnement électrique concernera le type de transformateur qui sera utilisé dans le circuit d'alimentation.

~ 32 ~

III.2.4 Description fonctionnelle des besoins pour la réalisation du circuit électronique

de l'incubateur d'oeufs

Nous aurons à utiliser une alimentation à découpage 220V AC! 12V DC délivrant un courant de 1A, un régulateur de tension 12V DC!5V DC, un transformateur abaisseur 220V AC! 12 AC, une pile de 9V, une nomenclature des résistances E12, deux diode de redressement 1N4007 (qui serviront d'anti-retour), cinq transistors de puissance 2N2222 (voir l'annexe M), un brumisateur, deux relais bipolaires de 12V DC, trois boutons poussoirs unipolaires, un buzzer de 12V DC (voir l'annexe N), une sonde de température, un capteur d'humidité, un écran LCD16×2.

III.3 Circuit électronique de l'incubateur d'oeufs

La figure III-1 donne le schéma bloc de l'incubateur avec moins de détails, il regroupe le bloc d'alimentation, du microcontrôleur, des interfaces de communication, de chauffage et humidification, de ventilation, capteur de température et d'humidité. Chaque bloc reçoit une tension d'alimentation adaptée aux composants électronique du bloc.

La figure III-4 illustre le schéma détaillé du circuit électronique de l'incubateur. On peut clairement y voir le microcontrôleur (1), le capteur de température (2), d'humidité (2), le circuit de chauffage comportant une lampe à incandescence (3), le moteur de retournement des plateaux d'oeufs (4), le brumisateur ou humidificateur (5) et le reste des composants électronique qui constitue le circuit de protection et de commande.

III.4 Fonctionnement du montage

Expliquer le fonctionnement du montage revient à expliquer le fonctionnement de chaque bloc fonctionnel du circuit. Ainsi il est plus pratique de commencer par l'alimentation qui fournit l'énergie nécessaire au fonctionnement du montage.

III.4.1 Alimentation

Dans le bloc « alimentation », nous retrouvons une alimentation à découpage (voir la figure III-2) qui fournit une tension continue de 12 volts pour alimenter les ventilateurs, les diodes électroluminescentes pour l'éclairage intérieur de l'incubateur et le système de brumisation (humidification). Pour avoir une tension continue de 5volts afin d'alimenter le microcontrôleur, l'afficheur LCD le capteur de température et d'humidité ; la tension de 12V passe à travers un régulateur de 5V. Le moteur utilisé pour le retournement est alimenté sous une tension alternative de 12V abaissée par un transformateur connecté au réseau électrique.

" 33 "

MICROCONTROLEUR

ALIMENTATION

INTERFACES DE
COMMUNICATION

VENTILATION ET ALARME

CHAUFFAGE ET HUMIDIFICATION

MECANISME DE RETOURNEMENT

CAPTEUR DE TEMPERATURE

CAPTEUR
D'HUMIDITE

Figure III-1:Schéma bloc du circuit électronique de l'incubateur

~ 34 ~

Figure III-2: Alimentation à découpage utilisée pour alimenter le circuit électronique de l'incubateur d'oeufs (Alibaba, 2021)

III.4.2 Capteur d'humidité

Le capteur d'humidité que nous avons utilisé est le DHT11. Ce dernier comprend un complexe de capteurs de température et d'humidité avec une sortie de signal numérique étalonnée. En utilisant la technique exclusive d'acquisition de signal numérique et la technologie de détection de la température et de l'humidité, il garantit une grande fiabilité et une excellente stabilité à long terme. Ce capteur comprend un composant de mesure d'humidité de type résistif et un composant de mesure de température NTC, et se connecte à un microcontrôleur 8 bits haute performance, offrant une excellente qualité, une réponse rapide, une capacité antiparasitage et une rentabilité élevée.

Chaque élément DHT11 est strictement calibré en laboratoire, ce qui est extrêmement précis lors du calibrage de l'humidité. Les coefficients d'étalonnage sont stockés sous forme de programmes dans la mémoire OTP, qui sont utilisés par le processus de détection de signal interne du capteur. L'interface série mono fil rend l'intégration du système rapide et facile. Sa petite taille, sa faible consommation électrique et sa transmission des signaux jusqu'à 20 mètres en font le meilleur choix pour diverses applications, y compris les plus exigeantes. Le composant est un boîtier de broches à une rangée à 4 broches comme l'indique la figure III-3 (Cours Gratuit, s.d.).

Figure III-3:Capteur d'humidité DHT 11

~ 35 ~

1

5

2

4

3

Figure III-4:Circuit électronique de l'incubateur d'oeuf

" 36 "

III.4.2.1 Processus de communication globale du capteur d'humidité

Lorsque le microcontrôleur envoie un signal de démarrage, le DHT11 bascule du mode de consommation basse en mode de fonctionnement en attendant que ce dernier achève le signal de démarrage. Une fois cette opération terminée, le DHT11 envoie un signal de réponse sous forme de données sur 40 bits incluant les informations relatives à l'humidité et à la température au microcontrôleur. Sans le signal de démarrage, le DHT11 ne donnera pas le signal de réponse au microcontrôleur. Une fois les données collectées, le DHT11 passe en mode de consommation réduite jusqu'à ce qu'il reçoive à nouveau un signal de démarrage. (Cours Gratuit, s.d.).

III.4.2.2 Le signal de démarrage du DHT

Lorsque la communication entre le microcontrôleur et le DHT11 commence, le programme définit le niveau de tension du bus unique de données de haut en bas et ce processus doit prendre au moins 18 ms pour assurer la détection du signal par le DHT11, puis le microcontrôleur augmentera la tension et attendra 40ìs pour la réponse du DHT (Cours Gratuit, s.d.).

III.4.2.3 Le signal de réponses du DHT

Une fois que le DHT a détecté le signal de démarrage, il envoie un signal de réponse de niveau de tension faible, d'une durée de 80ìs. Ensuite, le programme du DHT définit le niveau de tension du bus simple de données de bas à haut et le garde pendant 80ìs pour la préparation du DHT à l'envoi de données. Lorsque le DATA Single-Bus est au niveau de tension bas, cela signifie que le DHT envoie le signal de réponse. Une fois que le signal envoyé, ce dernier tire la tension et la conserve pendant 80ìs et se prépare à la transmission des données.

Lorsque le DHT envoie des données au microcontrôleur, chaque bit de données commence par le niveau de tension basse 50ìs et la longueur du signal de niveau de tension élevé suivant détermine si le bit de données est à "0" ou "1" comme le montre la figure III-5. Si le signal de réponse du DHT est toujours à un niveau de tension élevé, cela suggère que le DHT ne répond pas correctement. Lorsque le dernier bit de données est transmis, le DHT11 abaisse le niveau de tension et le maintien pendant 50ìs. Ensuite, la tension Single-Bus sera augmentée par la résistance pour la ramener à l'état libre (Cours Gratuit, s.d.).

" 37 "

Figure III-5: Signaux de commande du DHT 11

III.4.3 Le capteur de température

Pour notre expérimentation nous avons utilisé une thermistance. Ce dernier un est capteur de température analogique et nécessite des lignes de commande appropriées que nous avons écrites dans le programme pour avoir des résultats assez précis. Nous avons fait recourt à l'équation de Steinhart-Hart qui est devenue la méthode généralement acceptée pour indiquer la relation entre la résistance et la température. L'équation de Steinhart-Hart pour exprimer la température en fonction de la résistance est la suivante :

1

??

= ?? + ??[ ????(??)] + ??[????(??)]3 Équation III-1

Où :

A, B et C sont des constantes dérivées de trois points de test de température, R = Résistance des thermistances en Ù,

T = Température en Kelvin K (°C + 273,15).

Pour déterminer la résistance de la thermistance à un point de température spécifique, l'équation suivante est utilisée :

1 1

?? = ??[??-(?? 2) 3]-{[??+(??

2 ) 3]} Équation III-2

Où :

[?? - (1 ??)]

?? = { ?? }

?? = v{[( ?? 3??)3 + (??2 4 )}

" 38 "

Les constantes A, B et C pour les thermistances proposées sont indiquées dans le tableau III-1. À l'aide de ces constantes et des équations III-1 et III-2, nous pouvons déterminer la température de la thermistance en fonction de sa résistance, ou déterminer la résistance des thermistances à une température en particulier.

Tableau III-1: Constantes de Steinhart-Hart

Thermistance

Résistance
à 25 °C

Constante

A

Constante

B

Constante

C

2252

2 252 Ù

1,4705x10-3

2,3780x10-4

1,0389x10-7

3K

3 000 Ù

1,4052x10-3

2,3692x10-4

1,0125x10-7

5K

5 000 Ù

1,2870x10-3

2,3585x10-4

9,4346x10-8

10K

10 000 Ù

1,1275x10-3

2,3441x10-4

8,6482x10-8

 

III.4.3.1 Le capteur de température numérique

Pour plus de facilité, il nous est recommandé d'utiliser le DS18B20 qui est un capteur de température numérique. Ce dernier permet la mesure de la température sur la plage de -55°C à +125°C et son équivalente fahrenheit -67°F à +257°F est avec un pas de 0,5°C (#177;0,5°C), avec une tension d'alimentation comprise entre 3,0V et 5,5V. Le capteur de température DS1820 s'appuie sur le protocole One-wire pour communiquer avec le microcontrôleur et transmettre sa mesure. Comme son nom l'indique, un seul fil est nécessaire même si plusieurs périphériques sont utilisés (IDD, 2016). Un bus 1-Wire est composé classiquement des trois fils : un fil de masse, un fil d'alimentation (5 volts) et un fil de données comme on peut le voir sur la figure III-6.

Figure III-6: Capteur DS18B20 en format "sonde" étanche (skywodd, 2017)

~ 39 ~

III.4.3.2 Opération de mesure de la température

La fonctionnalité de base du DS18B20 est son capteur de température « direct-to-digital ». La résolution du capteur de température est de 9, 10, 11 ou 12 bits configurable par l'utilisateur, ce qui correspond respectivement à des incréments de 0,5 ° C ; 0,25 ° C ; 0,125 ° C, et de 0,0625 ° C ; la résolution par défaut au démarrage est de 12 bits. Pour lancer une mesure de la température, le microcontrôleur doit émettre un signal de commande de conversion T [44 h]. Après la conversion, les données thermiques résultant (du capteur) sont stockées dans le registre de température de 2 octets dans la mémoire cratchpad (de bloc-notes) puis le DS18B20 revient à son état de repos (Thibodeau, 2018).

Si le DS18B20 est alimenté par une alimentation externe, le microcontrôleur peut émettre "lire créneaux horaires" (voir la section Système Bus 1-Wire) après la commande de conversion T le DS18B20 répondra en transmettant 0 tandis que la conversion de la température est en cours et 1 lorsque la conversion est effectuée. Les données de température de sortie du DS18B20 sont étalonnées en degrés Celsius ; pour les applications Fahrenheit, une table de consultation ou de routine de conversion doit être utilisée (Thibodeau, 2018).

Les données de température sont stockées sous forme de16-bit de signe étendu à deux compléments du registre de température comme indiqué à la figure III-7. Les bits de signe (S) indiquent si la température est positive ou négative : pour les nombres positifs S = 0 et pour les nombres négatifs S = 1. Le DS18B20 est configuré pour une résolution de 12 bits, tous les bits dans le registre de température contiennent des données valides. Pour une résolution de 11 bits, le bit 0 est indéfini. Pour une résolution de 10 bits, les bits 1 et 0 sont indéfinis, et 9 bits de résolution les bits 2, 1, et 0 sont indéfinis. Le tableau III-2 donne des exemples de données de sortie numériques et la lecture de température correspondant pour les conversions de résolution de 12 bits (Thibodeau, 2018).

Figure III-7: Format d'enregistrement de la température

~ 40 ~

Le tableau III-2 donne les différents codes binaires et hexadécimaux correspondant à quelques températures.

Tableau III-2: Encodage de la température

III.4.4 Interface de communication

L'interface de communication est constituée d'un clavier organisé autour de trois boutons poussoirs et d'un écran LDC. Le clavier permet d'introduire les données relatives à l'incubation comme le nombre des jours et la plage de température. Le plus complexe est l'écran LCD qui nécessite des instructions appropriées pour afficher la valeur de la température, du taux d'humidité, le nombre des jours et quelques messages d'alarmes. Pour la réalisation, nous avons utilisé un écran LCD 16×2.

III.4.4.1 Présentation de l'écran LCD 16×2

Les afficheurs à cristaux liquides utilisent la propriété de modulation de lumière des cristaux liquides. Les écrans à cristaux liquides sont composés de deux couches de polariseurs, avec des directions de polarisation perpendiculaire, prenant en sandwich deux plaques de verres entre lesquelles sont placés les cristaux liquides. Sur les plaques de verre se trouve une matrice d'électrodes pour chaque pixel. Une tension appliquée entre les électrodes d'un pixel entraine un changement d'orientation des molécules et donc la transparence du pixel qui peut alors laisser, ou non, passer la lumière du rétroéclairage comme on peut le voir sur la figure III-8 (AranaCorp, 2021).

" 41 "

Figure III-8: Ecran LCD 16×2

L'écran LCD 16×2 présente 16 broches pour permettre la gestion de l'affichage et du contraste :

· VSS relié à la masse de l'écran ;

· VDD broche d'alimentation typiquement connectée à la broche 5V de l'Arduino ;

· V0 broche de contraste connectée à une sortie PWM ou à un potentiomètre.

· RS (Register Select) permet de sélectionner la zone mémoire ;

· RW (Read or Write) est toujours connecté à la masse ;

· E (Enable) active ou non l'affichage ;

· D0 mode 8bits, 4 bits de poids fort de la communication I2C ;

· D1 mode 8bits, 4 bits de poids fort de la communication I2C ;

· D2 mode 8bits, 4 bits de poids fort de la communication I2C ;

· D3 mode 8bits, 4 bits de poids fort de la communication I2C ;

· D4 4 bits de poids faible de la communication I2C ;

· D5 4 bits de poids faible de la communication I2C ;

· D6 4 bits de poids faible de la communication I2C ;

· D7 4 bits de poids faible de la communication I2C ;

· A anode, borne + de la LED de rétroéclairage et

· K cathode, borne - de la LED de rétroéclairage.

III.4.4.2 La transmission de données

Sur le schéma de la figure III-9 les deux "modules" ST7066U et ST7065C sont des puces électroniques utilisées en particulier pour piloter des matrices d'afficheurs LCD et capables de piloter 40 segments respectivement. Comme un MAX7219 avec une matrice à LED 8X8 (PlaisirArduino, 2021).

" 42 "

Figure III-9: Schéma de transmission des données d'un afficheur LCD

En fait, les pilotes reçoivent les données, les interprètent et affichent les caractères voulus aux positions souhaitées. Mais pour cela, il faut leur transmettre des données. D'ailleurs, les deux logigrammes de transmission de données aux figure III-10 et figure III-11, l'un Writing data pour la réception de données et l'autre Reading data pour la transmission de données. Cependant, la seule chose qui diffère entre ces deux diagrammes, c'est l'état à la broche "RW" en rouge (PlaisirArduino, 2021).

Figure III-10: Diagramme de réception de données d'un afficheur LCD.

" 43 "

Ainsi, on comprend qu'en fonction de l'état "Haut" ou "Bas" à la broche "RW", le pilote de la matrice ST7066U est en mode de réception ou émission de données. Il n'y aura pas d'émission de données, la broche R/W sera donc par défaut à l'état bas "LOW" et par conséquent branché au 0V (PlaisirArduino, 2021).

Figure III-11: Diagramme d'émission de données d'un afficheur LCD.

III.4.4.3 Les fonctions de la bibliothèque

Des programmeurs ont créé des méthodes qui nous permettent d'exploiter l'afficheur. D'ailleurs, par simplicité et plus de flexibilité, ils les ont installés dans une bibliothèque appelée <LiquidCristal.h>. Ci-dessous un tableau des méthodes de <LiquidCristal.h>.

Tableau III-3: Méthodes de <LiquidCristal.h>

Nom de fonction

Rôles

void clear ( );

Efface l'afficheur.

void home ( );

Retourne le curseur au point d'origine (0,0)

void noDisplay ( );

Désactive l'affichage.

void display ( );

Active l'affichage.

void noBlink ( );

Désactive le clignotement du curseur.

void blink ( );

Active le clignotement du curseur.

void noCursor ( );

Désactive le curseur.

void cursor ( );

Active le curseur.

 

~ 44 ~

void scrollDisplayLeft

Décale l'affichage vers la gauche.

void scrollDisplayRight ( );

Décale l'affichage vers la droite.

void leftToRight ( );

Déplace le curseur vers la droite à l'affichage d'une donnée.

void rightToLeft ( );

Déplace le curseur vers la gauche à l'affichage d'une donnée.

void autoscroll ( );

Active le défilement automatique de l'affichage vers la gauche.

void noAutoscroll ( );

Désactive le défilement automatique de l'affichage vers la gauche.

void createChar (uint8_t, uint8_t[ ]);

Permet l'appel de caractères ou symboles pré- construit dans un tableau.

void setCursor (uint8_t, uint8_t);

Place le curseur à la position souhaitée.

LiquidCrystal lcd (rs, en, d4, d5, d6, d7)

Pour définir la communication i2c 4bits.

lcd.begin (16, 2);

Affiche le texte sur les deux lignes.

lcd.print ( );

Pour afficher une chaine de caractères en ASCII.

lcd.write ( );

Pour afficher des données, un octet à la fois.

lcd.setCursor (x, y);

Pour placer le curseur (colonne x: 0-16, ligne y:0-2).

lcd.clear ( );

Effacer ce qui est affiché à l'écran.

 

III.4.5 Le chauffage et l'humidification

Pour le chauffage, nous avons utilisé des lampes à incandescences, ces lampes sont alimentées à la tension du réseau 220V lors de la réalisation. Ces dernières transforment 95% de l'énergie qu'elles reçoivent en chaleur et ne transforme que 5% en lumière. On peut aussi utiliser des résistances chauffantes comme source de chaleur et les placées de manière à avoir une répartition harmonieuse de la chaleur. Dès que la température dans l'incubateur est inférieure à la consigne fixée, le microcontrôleur envoie une impulsion au circuit de commande des lampes qui seront alimentées. Lorsque la température dépasse le seuil de 38 degré centigrade, le microcontrôleur cesse de fournir le signal de commande.

" 45 "

Le contrôle de l'humidité s'effectue pratiquement de la même façon que la température mais sauf que cette fois ci dès que l'humidité est inférieure à 50%, le microcontrôleur fournit un signal pour la commande du brumisateur qui humidifie l'air chaud de l'incubateur jusqu'à 70% et s'arrête. Pour redémarrer à nouveau quand l'humidité sera inférieure au seuil bas.

III.4.6 La ventilation

Le système de ventilation est constitué de deux ventilateurs. Le premier aspire l'air de l'extérieur vers l'intérieur de l'incubateur et le second refoule l'air chaud de l'antichambre vers l'intérieur de l'incubateur. Ainsi, l'air est renouvelé et se débarrasse du dioxyde de carbone.

III.4.7 Le système de retournement

Le système de retournement est constitué d'un moteur pas à pas ayant un couple supérieur à 240,691Nm et son circuit de commande. Vu que le retournement doit être effectué trois fois le jour, le microcontrôleur fournit toutes les huit heures pendant 19 jours les impulsions de commande du moteur, et en changeant chaque fois le précèdent sens de rotation. Le nombre d'impulsions fournit par le microcontrôleur permettra d'atteindre un écartement angulaire de 45 degrés par rapport au plan horizontal.

III.4.8 Microcontrôleur

Le microcontrôleur de la carte Arduino UNO que nous avons utilisé est un ATMega328. C'est un microcontrôleur ATMEL de la famille AVR 8bits. Les principales caractéristiques sont

:

· FLASH = mémoire programme de 32Ko

· SRAM = données (volatiles) 2Ko

· EEPROM = données (non volatiles) 1Ko, (Cottenceau, 2017).

Nous avons écrit un programme qui figure à l'annexe B qui contient toutes les instructions nécessaires en rapport avec l'incubation des oeufs de poules qui permettrons au microcontrôleur de donner les impulsions nécessaires pour la commande du circuit de chauffage, ventilation, d'humidification, de retournement d'oeuf, de contrôle de température et d'humidité.

Au moment de l'allumage, le microcontrôleur est réinitialisé et envoie des instructions à l'écran LCD qui affiche le nom du propriétaire et d'autres écrits devant être affichés qui figurent dans le code source. Après quelques secondes, les impulsions de commande sont

" 46 "

fournies au circuit de commande du moteur, le premier retournement s'effectue puis l'écran affichage la valeur de la température, du taux d'humidité, l'horloge d'incubation ainsi que quelques messages d'alarme lorsque la température et l'humidité sont en dehors des consignes fixées. Après sept jours, l'écran affiche un message de mirage et le vingtième jour est prévu pour l'éclosion. Voilà brièvement en quoi se résument les 234 lignes d'instructions contenues dans le code source (voir annexe B).

III.5 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons conçu et réalisé le circuit électronique de l'incubateur. Nous avons dimensionné les différents blocs de ce circuit en donnant quelques spécifications sur leurs caractéristiques électriques. En se référant au schéma bloc qui comprend l'alimentation, le microcontrôleur, le capteur de température, d'humidité, l'interface de communication, le mécanisme de retournement, le système de chauffage, ventilation et d'humidification ; nous avons donné quelques explications fonctionnelles. Nous avons considéré que l'incubateur est alimenté par le réseau électrique 220V/50Hz qui constitue sa seule source d'énergie.

" 47 "

CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT THERMIQUE DE L'INCUBATEUR D'OEUFS

IV.1 Introduction

Dans ce chapitre, il est premièrement question de différentes formes de stockage de l'énergie thermique. Une comparaison de ces types de stockage permettra de mieux choisir le matériau calorifère approprié pour l'incubateur. Nous devrons par la suite modéliser le système thermique afin de déterminer la puissance de chauffage nécessaire ainsi que l'autonomie thermique de l'incubateur.

IV.2 Stockage thermique

Le stockage de l'énergie thermique permet à la chaleur d'être utilisée en différé. La chaleur peut être stockée sous plusieurs formes :

· La chaleur sensible : stockage dans des matériaux inertes.

· La chaleur latente : utilisation de matériaux à changement de phase qui emmagasinent l'énergie à mesure qu'ils changent de phase.

· La chaleur des réactions : thermochimie et absorption (Soupart, 2015).

IV.2.1 Stockage sensible

Le stockage sensible est le moyen le plus commun de réutiliser la chaleur. Dans les enceintes de stockage sensible, la température du moyen de stockage augmente avec la chaleur transférée. Ce stockage, non isotherme accumule une quantité de chaleur proportionnelle à sa masse et à sa capacité calorifique telle que présentée dans l'équation suivante :

Esensibte = m X ?? X LT Équation IV-1

Dans ces types de stockage, le matériau de stockage se présente soit sous forme liquide, soit sous forme solide, soit les deux. Le solide le plus utilisé est le béton de par son faible coût, sa facilité d'usage et sa disponibilité, ses propriétés de résistance mécanique mais surtout sa capacité calorifique élevée. D'autres matériaux peuvent être considérés comme les roches, le sable ou encore les matériaux réfractaires comme la silice ou l'alumine (E. Oro, 2012).

IV.2.2 Stockage latent

Le stockage de la chaleur latente implique de chauffer un matériau jusqu'à ce qu'il change de phase, c'est-à-dire soit de la phase solide à la phase liquide, soit de la phase liquide à la phase gaz ou encore lors de sa transition solide-solide. Lorsque le matériau atteint sa

~ 48 ~

température de changement de phase, il absorbe une quantité de chaleur pour réaliser la transformation, connue sous le nom de chaleur latente de fusion ou de vaporisation selon le cas. A l'inverse, lorsque le matériau liquide ou gaz est refroidi, il retourne à la phase solide ou liquide en restituant sa chaleur latente (Soupart, 2015). La quantité de chaleur stockée et restituée dépend de la masse du matériau et selon l'équation ci-dessous :

?????????????? = ? × ?h??-?? ???? ??-?? Équation IV-2

La quantité de chaleur stockée dans un système latent est présentée sur le graphe température - énergie de la figure IV-1 :

Sensible

Température

TFusion

Latent

Energie stockée

Figure IV-1:Graphe de la température-enthalpie présentant l'énergie stockée dans un système de stockage latent en comparaison avec un système de stockage sensible (L.F.Cabeza, 2008) Lorsque le matériau est chauffé, il accumule d'abord une quantité d'énergie sensible lui permettant d'atteindre la température de changement de phase. A ce stade, l'énergie apportée au matériau cesse de le chauffer et est utilisée à la place pour accomplir le changement de phase. La chaleur est stockée de façon isotherme à condition que le corps soit pur sous forme de chaleur latente. Une fois que la transformation est complète, la température augmente de nouveau proportionnellement à l'énergie apportée jusqu'à atteindre la température de la source de chaleur. Il est donc impossible de ne stocker que la chaleur latente puisque pour arriver au point de changement de phase, le matériau doit subir une montée en température, stockant inévitablement une part d'énergie sensible (Soupart, 2015). La quantité d'énergie stockée peut être exprimée pour le cas de la transition solide-liquide selon l'équation ci-dessous :

?? = ? ??????,?????? + ???h??-?? + ? ??????,??????

?????????????? ???????????? Équation IV-3

???????????????? ??????????????

~ 49 ~

Les matériaux utilisés pour le stockage thermique latent sont connus sous le nom de Matériaux à Changement de Phase (MCP). Les MCP peuvent être employés pour leur transition solide-solide, solide-liquide ou liquide-gaz. Cependant, peu de matériaux ont été identifiés pour la transition solide-solide, parfois car la chaleur latente de transition solide-solide est trop faible devant celle de la transition solide-liquide, ou parfois car le matériau n'est pas stable thermiquement. Les transformations liquide-gaz sont attractives car elles présentent la plus grande chaleur latente. Néanmoins, l'énorme changement de volume associé à l'évaporation du liquide rend le stockage complexe et souvent inutilisable. C'est pourquoi cette transition est écartée des systèmes de stockage latent. Bien que la chaleur latente de fusion soit plus faible que la chaleur latente d'évaporation, la transition solide-liquide est la plus prometteuse puisqu'elle permet de limiter l'expansion volumique et ainsi l'augmentation de pression due au changement de phase (L.F.Cabeza, 2008).

IV.2.3 Stockage thermochimique

La troisième façon de stocker l'énergie thermique consiste en l'utilisation de l'énergie endothermique des réactions chimiques réversibles. La chaleur de réaction qui est stockée est souvent associée à la dissociation des réactifs chimiques en deux composants. Tout ou une partie de cette chaleur peut être récupérée plus tard lorsque la réaction de synthèse a lieu (Soupart, 2015).

IV.3 Comparaison des systèmes de stockage

Tous les systèmes de stockage sont utilisés selon trois étapes majeures : la charge, le stockage et la décharge. Un grand nombre de moyens de stockage peuvent être identifiés selon leurs propriétés, leur température d'utilisation, le type de stockage souhaité et le domaine d'application envisagé. Par exemple, les systèmes latents et sensibles seront plutôt utilisés comme stockage tampon pour lisser la production ou différer l'utilisation de l'énergie. Alors que les stockages thermochimiques seront plus adaptés à un stockage de long terme ou inter-saisonnier (L.F.Cabeza, 2008). Dans le cadre de ce travail, c'est le stockage de la chaleur produite dans un incubateur d'oeufs pour suppléer les déficits qui a été retenu. L'échelle de temps est donc plutôt celle de la journée et non de la saison. Par ailleurs, de par sa grande densité énergétique, le stockage thermochimique est prometteur mais n'est pour l'instant envisagé qu'à l'échelle de laboratoire étant donné la complexité de mise en oeuvre.

" 50 "

Ainsi, en raison du faible degré de maturité technologique et des échelles de temps qui sont plutôt propices au stockage inter-saisonnier, le stockage thermochimique n'est pas retenu comme solution de stockage de la chaleur produite dans un incubateur d'oeufs.

D'un point de vue économique, l'évaluation nécessite de prendre en compte les coûts d'investissement mais aussi d'exploitation, de maintenance et de recyclage. Ces coûts varient souvent en fonction du volume de stockage. La densité énergétique, c'est-à-dire la quantité d'énergie stockable par unité de volume, est ainsi un critère primordial. Pour le stockage sensible la densité énergétique varie souvent entre 52 et 76 kWh/m3. Cependant, leur coût très élevé limite leur développement et leur rentabilité. Pour le stockage latent, la densité énergétique varie entre 72 et 137 kWh/m3. Les volumes de stockage peuvent ainsi être réduits en utilisant les MCP ce qui implique une réduction des coûts et constitue un premier avantage en comparaison avec le stockage sensible. Un autre avantage réside dans la restitution de la chaleur à température constante. En effet, la quantité d'énergie stockée et restituée dépend uniquement de la masse du matériau et de sa chaleur latente. En toute théorie, avec les MCP, la chaleur est restituée à la température de fusion du matériau (Soupart, 2015).

Ainsi, on retiendra que le stockage dans les MCP fait son émergence à l'échelle du démonstrateur et présente les avantages de réduire le volume de stockage ainsi que les coûts. De plus, la restitution de la chaleur à iso-température permet de simplifier son utilisation sur l'incubateur. Pour toutes ces raisons, c'est ce système de stockage qui est sélectionné dans le cadre de notre travail.

IV.4 Les Matériaux à Changement de Phase

IV.4.1 Critère de sélection d'un bon MCP

La sélection d'un MCP nécessite une réflexion et une analyse autour de la densité de stockage souhaitée, des puissances de charge et de décharge mais aussi des critères économiques et environnementaux sont à entreprendre pour sélectionner le meilleur MCP. Plusieurs méthodes ont été proposées par différents auteurs afin de choisir au mieux un matériau pour une application spécifique (A. Gil, 2013). Les propriétés thermo-physiques, propriétés cinétiques et chimiques, propriétés économiques et propriétés mécaniques sont considérées comme critères de sélection.

" 51 "

IV.4.2 Types de MCP

En 1983, Abhat a donné une classification générale des matériaux, utilisée depuis par la communauté scientifique du stockage latent. Cette classification est illustrée sur la figure ci-dessous.

Figure IV-2: Classification des MCP proposée par (Abhat, 1983)

On peut classer les MCP selon trois catégories :

· Les composés organiques : paraffines, corps non- paraffiniques.

· Les composés inorganiques : hydrates de sels, sels et métaux.

· Les eutectiques de corps inorganiques et/ou organiques.

Les différents sous-groupes de MCP présentent des propriétés thermiques et chimiques très différentes qui affectent significativement la conception du système de stockage thermique pour une application donnée.

IV.4.2.1 Les composés organiques

On trouve dans les composés organiques principalement les paraffines, les alcools de sucre, les acides gras et d'autres composés moins utilisés comme les cétones ou les esters.

Cette plage de température est largement supérieure à notre spectre d'application. Un des inconvénients les plus connus des alcools de sucre est leur tendance à la surfusion, qui peut

~ 52 ~

IV.4.2.1.1 Paraffines

Les paraffines sont une famille d'hydrocarbures saturés de formule brute CnH2n+2, aux propriétés très similaires. Parmi les MCP solide-liquide, elles sont les plus utilisées, surtout pour les applications à basse température (de -10 à 100 °C) car elles offrent l'avantage d'avoir une chaleur latente qui dépend de la masse molaire et des températures de changement de phase variables, donnant de la flexibilité pour choisir le MCP approprié à chaque application. Dans cette catégorie, on peut citer notamment les paraffines n- EICOSANE (Tfusion = 37 °C) (N. S. Y. U. K. Himran, 1994).

Avantages

Parmi les avantages des paraffines, on peut aussi citer la faible pression de vapeur saturante qui limite les risques de vaporisation. De plus, certaines sont considérées comme non toxiques, inoffensives écologiquement et compatibles avec les réservoirs métalliques car elles ne provoquent pas ou peu de corrosion. Enfin, elles sont produites en quantités importantes par l'industrie des procédés chimiques et sont donc facilement disponibles et peu coûteuses (Alkan, 2006).

Inconvénients

Cependant, leur conductivité thermique reste très faible ( 0,25 W/m.K) et elles présentent une expansion volumique assez élevée ( 15 %) et une densité peu importante. ( 800 kg/m3). Par ailleurs, des précautions sont à prendre lors de l'utilisation des réservoirs en plastique, car les paraffines ont tendance à s'infiltrer dans certains plastiques et à les ramollir (Hasnain, 1998).

On notera que la gamme de température des paraffines (-10 à 150 °C) couvre le spectre de l'application sur le stockage de la chaleur produite par l'incubateur.

IV.4.2.1.2 Acides gras

Les acides gras sont caractérisés par la formule chimique CH3(CH2)2nCOOH et ont à peu près les mêmes propriétés thermo-physiques que les paraffines. L'intérêt d'utiliser les acides gras comme MCP est de couvrir une gamme de température allant de 40 à 150 °C selon la longueur de la chaîne carbonée (Y. Yuan, 2014).

Les sels, les métaux et les eutectiques ont des températures de fusion élevées et ne conviennent pour notre spectre d'application.

~ 53 ~

d'ailleurs être utilisée pour faire du stockage inter-saisonnier car elle permet de maintenir le MCP liquide sous le point de solidification sans qu'il libère ainsi sa chaleur (SAMSSA, 2015)

IV.4.2.2 Les composés inorganiques

Les matériaux inorganiques sont classés en trois catégories : les sels, les hydrates de sels et les métaux.

IV.4.2.2.1 Hydrates de sels

Les hydrates de sel sont des sels inorganiques qui contiennent de l'eau et dont la formule générale est AB.nH2O. Pendant la charge, la déshydratation du sel a lieu. Le produit de cette déshydratation peut être un hydrate de sel avec moins molécules d'eau selon la formule : AB. nH2O ? AB. mH2O + (n - m)H2O

Ou bien le même sel sous sa forme anhydre :

AB. nH2O ? AB + nH2O

Le sel hydraté le plus utilisé par son faible coût est le CaCl2.6H2O (TFusion = 28 à 30 °C). Avantages

Les hydrates de sel sont appropriés pour leur utilisation dans le stockage thermique parce qu'ils présentent une grande chaleur latente ( 100-300 kJ/kg), une température de fusion adaptée aux applications à basse température ( 8-100 °C) et sont largement compétitifs en termes de coût et de rentabilité. Ils sont en effet déjà commercialisés pour servir comme matériaux de stockage et disponibles en gros volume. Par ailleurs, ils présentent une conductivité thermique plus élevée que les paraffines environ 0,5 W/m.K (M. M. Farid, 2004).

Inconvénients

Le principal problème qui se pose lors de l'utilisation des hydrates de sels est leur fusion non congruente, ce qui veut dire que le sel n'est pas totalement soluble dans l'eau d'hydratation au niveau du point de fusion. Certains hydrates de sel peuvent montrer des problèmes de corrosion des structures métalliques des systèmes de stockage (A. A. El-Sebaii, 2011).

~ 54 ~

Nous retenons que les MCP organiques paraffinés présentent des multiples avantages et surtout que la plage de température de fusion de ces derniers convient pour l'incubateur. Le tableau ci-dessous présente les propriétés thermiques de paraffines couramment utilisées.

Tableau IV-1: Propriétés de différentes paraffines tirées de (KOOENY, 2015)

NOM

FORMULE CHIMIQUE

TEMPÉRATURE DE FUSION (°C)

CHALEUR
LATENTE DE
FUSION (J/G)

MASSE

MOLÉCULAIRE (G/MOL)

N-TETRADECANE

C14H3

6

228

198.39

N-PENTADECANE

C15H32

10

205

212.42

N-HEXADECANE

C16H34

18

237

226.44

N-HEPTADECANE

C17H36

22

213

240.47

N-OCTADECANE

C18H38

28

244

254.5

N-NONADECANE

C19H40

32

222

268.53

N-EICOSANE

C20H42

37

246

282.55

N-HENICOSANE

C21H44

40.5

200

296.58

N-DOCOSANE

C22H46

44.5

249

310.61

N-TRICOSANE

C23H48

47.5

232

324.63

N-TETRACOSANE

C24H50

52

255

338.66

N-PENTACOSANE

C25H52

54

238

352.69

N-HEXACOSANE

C26H54

56.5

256

366.71

Dans le cadre de la conception de l'incubateur, il est primordial de s'intéresser aux mélanges avec une température de fusion proche de 37 °C. Dans cette optique, plusieurs produits commerciaux existent, nous avons recensé des panneaux à base de bois et contenant des matériaux à changement. Par exemple, les panneaux commerciaux Energain(c) qui présentent une chaleur latente de 77 J/g (Achard, 2011) comme on peut le voir à la figure IV.4.-2. Nous avons également trouvé le CrodaTherm 37 ayant une chaleur latente de 216 KJ/Kg ; c'est un matériau biologique à changement de phase fabriqué par l'entreprise internationale CRODA. L'utilisation des MCP CrodaTherm présente plusieurs avantages par rapport aux technologies actuellement disponibles, telles que les paraffiniques ou les hydrates de sels métalliques inorganiques parce qu'ils proviennent de matériaux renouvelables, ont des hautes capacités de chaleur latente, une stabilité à long terme éprouvée grâce à des tests en laboratoire,

~ 55 ~

une inflammabilité plus faible que les alternatives paraffiniques et sont biodégradable. En plus leur prix est encore plus abordable, 17 Kg net de CrodaTherm 37 reviennent à R226.07 soit 15.46$.

Figure IV-3: Panneau en bois contenant du MCP

Chaque panneau DuPontTM Energain® mesure 1,0 m x 1,2 m et pèse 5,4 kg. Dans le cadre du dimensionnement thermique, nous utilisons les propriétés thermiques du CrodaTherm 17 grâce à ses multiples avantages.

IV.5 Les différents échanges thermiques

IV.5.1 Echange de chaleur par Conduction

Il s'agit d'un mode de transfert de chaleur au niveau macroscopique d'un même matériau ou entre plusieurs matériaux accolés sans déplacement de matière. Ce mode de transfert se passe spontanément de la surface à la température la plus élevée vers la surface à température la moins élevée (Herizo, 2015).

La densité de flux de chaleur est proportionnelle au gradient de température et régit par la loi de Fourier :

??? = -A.????????

(T) Équation IV-4

??????????

Tels que : A est la conductivité thermique en watt par mètre-Kelvin et T la température en fonction de l'épaisseur du matériau, mesuré en Kelvin.

Dans cette étude, toutes les surfaces des matériaux sont planes. Le flux à travers une surface est donné par le théorème de Gauss :

?? = ? ?? ??? ?? ? ???? Équation IV-5

~ 56 ~

Avec :

= ??× 1 × cos 0

?

?

??

.n

Or ??? et n? sont de même direction et de même sens.

Et on a : ?? = 0,

= ??× 1 × cos 0

?

?

??

.n

?

.n = ??

?

??

D'où : ??= ??.S

L'équation IV.5-1 donne : ?? = -A ????

????

En remplaçant ?? par son expression :

??= -A . S = A. S (??1-??2) Équation IV-6

????

????

La résistance qui caractérise le ralentissement du transfert de chaleur par conduction est tirée

de l'équation IV.5-3.

??

Nous avons : R =

??.??

Telles que :

R : La résistance thermique par conduction du matériau d'épaisseur ?? en mètre (m), de

conductivité A en watt par mètre-Kelvin (W/m. K) et de surface S en mètre carré (m2).

??1-??2 : La différence de température entre deux surfaces en Kelvin (K)

?? : Le flux de chaleur en Watts (W)

IV.5.2 Echange de chaleur par Convection

La convection est un mode de transfert de chaleur entre un solide et un fluide (ex : le

contreplaqué et l'air dans le cas de la couveuse). Lorsque le mouvement du fluide est provoqué

naturellement ou par la différence de températures de la région, il s'agit d'une convection

naturelle ou convection libre. Par contre, si le mouvement du fluide est sous l'effet direct des

forces extérieures, il s'agit d'une convection forcée (Herizo, 2015).

Ce mécanisme de transfert est donné par la loi de Newton :

~ 57 ~

4)= hc x S x (T1 - T2) Équation IV-7

Avec :

4): flux de chaleur en watt (W),

hc : le coefficient de transfert thermique en W
· m
-2. K-1,

T1: température du fluide loin de la surface en Kelvin,

T2: température de la surface du matériau.

Et la résistance thermique par convection R est donné par :

1

R=

hc.S

Équation IV-8

IV.5.3 Echange de chaleur par rayonnement

C'est un transfert d'énergie électromagnétique entre deux surfaces séparées par le vide ou par l'air (exemple: rayonnement entre les contre-plaqués).

La puissance rayonnée par un corps est exprimée par la loi de Stefan-Boltzmann:

4)= ax ex Sx (T14 - T24) Équation IV-9

Avec :

o : Constante de Stefan-Boltzmann (5,6703. 10-8 W. m-2. K-4),

E: Émissivité tel que, égale à 1 pour un corps noir et comprise entre 0 et 1 selon l'état de surface du matériau,

S: Superficie du corps (m2),

T: Température de la surface du corps (K).

L'équation IV.5-6 peut s'écrire :

4)= ax ex Sx (T12 + T22)(T1 + T2)(T1 - T2)

(T1 - T2)

4) =

1

ax ex Sx (T12 + T22)(T1 + T2)

De la relation ci-dessous, l'expression de la résistance par rayonnement est égale à :

" 58 "

1

R = 2 Équation IV-10

QxExS(T1 +T22)(T1+T2)

IV.5.4 Inertie thermique

Les matériaux sont capables de stocker et de dégager de l'énergie sous forme de chaleur par inertie thermique. Sa valeur dépend de la caractéristique du matériau.

Le flux thermique emmagasiné par inertie d'un matériau se traduit par :

0 = C. dt Équation IV-11

Avec :

T : la température du matériau (K),

C: la capacité d'inertie du matériau (Wh. K-1),

Pour un matériau homogène et isotrope : C = p x e x S x Cp

Telles que :

p: masse volumique,

e: épaisseur,

S: surface du matériau,

Cp: chaleur spécifique du matériau (Wh. Kg-1. K-1).

IV.6 Echange thermique pour la couveuse

Dans cette étude, les sources de chaleur sont posées à l'intérieur de l'incubateur dans une antichambre réchauffant l'air brasé par un ventilateur. La puissance dégagée par les lampes, sous forme de flux de chaleur, chauffe l'air intérieur puis ce dernier s'infiltre dans la chambre de dessous (cage) où se trouve l'emplacement des oeufs et fait un phénomène de convection à la surface du contre -plaqué (tôle d'aluminium). Ce phénomène est dû à la différence de températures entre l'air intérieur et la tôle. Il y a aussi un échange de chaleur par rayonnement entre les faces en contre-plaqués qui constituent la cage. Chaque face est constituée de couches de matières à savoir une mince tôle d'aluminium, une première couche de, le MCP et une deuxième couche de bois. Puis, le flux de chaleur traverse le contre-plaqué par le phénomène de conduction. Enfin, la convection de l'air extérieur à la surface externe du contre-plaqué.

~ 59 ~

IV.6.1 Flux de chaleur par convection entre l'air intérieur et le contre-plaqué Ce flux de chaleur est donné par l'équation ci-dessous :

???? = h?? X ?? X (????,?? X ??) Équation IV-12

Avec :

h??: Le coefficient de convection interne de l'air, Ta,i: La température de l'air intérieur,

??: La température du contre-plaqué,

S: La surface du contre-plaqué.

Et la résistance par convection interne est donnée par :

1

R?? = Équation IV-13
h??X??

IV.6.2 Flux de chaleur par convection entre l'air extérieur et le contre-plaqué Le flux de chaleur est par convection donné par l'équation ci-dessous :

???? = h?? X ?? X (????,?? - ??) Équation IV-14

Avec :

he: Le coefficient de convection externe de l'air, Ta,e: La température extérieure.

Et la résistance par convection externe est :

1

R?? = Équation IV-15
h??X??

IV.6.3 Flux de chaleur par conduction à travers le contreplaqué

Le flux de chaleur de chaleur par conduction est donné par l'équation ci-dessous :

???? = ????. ??(????,??-??)

?? Équation IV-16

Avec :

??: L'épaisseur du contre-plaqué,

Ac: La conductivité du contre-plaqué (W. m-'. K-'). Et la résistance par conduction est :

???? = ???? . ?????? (????,?? - ????,??) Équation IV-22

' 60 '

???? h1

×?? Équation IV-17

??

IV.6.4 Flux de chaleur par rayonnement à la surface du contreplaqué Le flux de chaleur par rayonnement est donné :

????=

????

??×

= ??

??×

× ??

??×

× ??

4 - (????,??

× (???2 ?,??

??4)

+ ??)(????,??

Équation IV-18

+ ??)(????,?? - ??)

L'expression de la résistance par rayonnement est égale à :

???? =

1

??× ?? × ??× (????,??

2 + ??2)(????,?? + ??)

1

???? = Équation IV-19
h??.??

??: Émissivité du contre-plaqué.

IV.6.5 Flux de chaleur stocké par inertie du contre-plaqué Le flux de chaleur stocké est donné par :

????

?????? = ????. ???? Équation IV-20

Avec :

????: La capacité d'inertie du contre-plaqué telle que ????= ??. ??. ??. ?????? , ??????: La chaleur spécifique du contre-plaqué (??h. ????-1. ??-1). IV.6.6 Flux de chaleur stocké par inertie de l'air intérieur Le flux de chaleur stocké est donné par :

????

????,?? = ????. Équation IV-21
????

Avec :

????: La capacité d'inertie de l'air telle que ????= ????. ????. ??. ?????? , ??????: La chaleur spécifique de l'air (??h. ????-1. ??-1),

????: L'épaisseur de l'air à l'intérieur de la couveuse (m). IV.6.7 Puissance dissipée par l'air du ventilateur La puissance dissipée est donnée par :

" 61 "

Avec De est le débit d'air qui est donnée numériquement par De = 930 ??3/h. Ce débit a été conçu par le constructeur du ventilateur et fonction des modèles commerciaux (Alibaba, 2021). Donc il est fixé pour le volume de notre incubateur.

IV.7 Analogie thermique - électrique

Pour résoudre plus facilement le problème, nous avons fait l'analogie entre la thermique et l'électricité, c'est-à-dire la résistance thermique est analogue à la résistance électrique, la température est analogue à la tension électrique, le flux thermique à l'intensité du courant, l'inertie thermique à la capacité d'un condensateur. Les polarités indiquent le sens d'écoulement thermique comme on peut le voir sur la figure IV-4.

Figure IV-4: Analogie électrique du circuit thermique de l'incubateur Sur la figure ci-dessus, nous retrouvons dans chaque branche :

· RconvE : résistance thermique dû à la convection de l'air intérieur et la mince tôle d'aluminium,

· RcondT : résistance thermique par conduction de la tôle d'aluminium ;

· RcondBe : résistance thermique par conduction de la première couche de bois ;

~ 62 ~

· RcondMCP : résistance thermique par conduction du MCP ;

· RcondBs : résistance thermique par conduction de la deuxième couche de bois ;

· RconvS : résistance thermique dû à la convection de l'air extérieur et la deuxième couche de bois ;

· RcondBp : résistance thermique par conduction de la porte en bois ;

· CiAInt : inertie thermique de l'air intérieur ;

· CiT : inertie thermique de la tôle d'aluminium ;

· CiBe : inertie thermique de la première couche de bois ;

· CiMCP : inertie thermique du MCP ;

· CiBs : inertie thermique de la deuxième couche de bois ;

· TempInt : température intérieur ;

· TempExt : température extérieur ;

· Plamp : puissance fournie par les lampes ;

· Qoeufs : la chaleur fournit par la respiration des embryons ;

· Pvent : puissance dissipée par l'air du ventilateur ;

· QTrouA : chaleur dissipée par le trou d'aération et

· QconOeufs : chaleur consommée par les oeufs.

IV.7.1 Simplification du schéma équivalent

Comme en électricité, les résistances en série (en jaunes sur la figure IV.8-1) peuvent se ramener en une résistance équivalente :

IRi= Reg

ai = RcondTt + RcondBet-p

Comme on peut le voir sur la figure IV-5 :

°PconvE1 = °Pr1 + °PciT1 + °Pa1 Équation IV-23

' 63 '

Figure IV-5: Schéma équivalent Thermique simplifié

Remarque :

Dues à la lourdeur de la présentation des résistances thermiques par rayonnement entre les six (6) faces, ces résistances sont omises dans les figures IV-4 et IV-5.

IV.7.2 Mise en équations du modèle

Pour établir les équations différentielles, on peut utiliser la loi des noeuds de Kirchhoff à partir de l'analogie thermique-électricité. Cette loi stipule que la somme des courants entrant dans un noeud est égale à la somme des courants sortant.

IV.7.2.1 Mise en place des équations en chaque noeud

Sur chaque noeud d'une branche, la somme des flux entrants est égale à la somme des flux sortants, nous avons

Branche 1 Noeud 1

' 64 '

ai = RcondTi + RcondBet-p

Noeud 2

0a1 = 0ciBe1 + 0RcondMCP1 Équation IV-24

Noeud 3

0RcondMCP1 = 0ciMCP1 + 0RcondBs1 Équation IV-25

Noeud 4

0RcondBs1 = 0ciBs1 + 0RconvS1 Équation IV-26

Branche 2

Noeud 1

0convE2 = 0r2 + 0ciT2 + 0 a2 Équation IV-27

Noeud 2

0a2 = 0ciBe2 + 0RcondMCP2 Équation IV-28

Noeud 3

0RcondMCP2 = 0ciMCP2 + 0RcondBs2 Équation IV-29

Noeud 4

0RcondBs2 = 0ciBs2 + 0RconvS2 Équation IV-30

Branche 3

Noeud 1

0convE3 = 0r3 + 0ciT3 + 0a3 Équation IV-31

Noeud 2

0a3 = 0ciBe3 + 0RcondMCP3 Équation IV-32

Noeud 3

0RcondMCP3 = 0ciMCP3 + 0RcondBs3 Équation IV-33

Noeud 4

Branche 4

0RcondBs3 = 0ciBs3 + 0RconvS3 Équation IV-34

' 65 '

Noeud 1

OconvE4 = Or4 + OciT4 + Oa4 Équation IV-35

Noeud 2

Oa4 = OciBe4 + ORcondMCP4 Équation IV-36

Noeud 3

ORcondMCP4 = OciMCP4 + ORcondBs4 Équation IV-37

Noeud 4

ORcondBs4 = OciBs4 + ORconvS4 Équation IV-38

Branche 5

Noeud 1

OconvE5 = Or5 + OciT5 + Oa5 Équation IV-39

Noeud 2

Oa5 = OciBe5 + ORcondMCP5 Équation IV-40

Noeud 3

ORcondMCP5 = OciMCP5 + ORcondBs5 Équation IV-41

Noeud 4

ORcondBs5 = OciBs5 + ORconvS5 Équation IV-42

Branche 6

Noeud 1

OconvE6 = Or6 + OciT6 + Oa6 Équation IV-43

Noeud 2

Oa6 = OciBp + ORconvs6 Équation IV-44

"lamp + Ooeufs = OconvEl + OconvE2 + OconvE3 + OconvE4 + OconvE5 + OconvE6 +

OciAint + "vent + Otrous + Oconoeufs Équation IV-45

Equation bilan :

" 66 "

En remplaçant l'expression de chaque flux, les équations en chaque noeud deviennent : Branche 1 (face 1)

Noeud 1

h??11. ??1(??1 - ??2) = h????1. ??1(??1 - ??2) + ??????1. ????2 + (??2-??3) + (??3-??4)

???? ??????1 ????????1

Noeud 2

????,?? = ??1, ?????? = ??6

(??2-??3)+ (??3-??4) ????3 (??4-??5)

????????1.

= +

Équation IV-46

Équation IV-47

Équation IV-48

Équation IV-49

Noeud 3

??????1 ????????1 ???? ??????????1

(??4-??5) ????4 (??5-??6)

= +

Noeud 4

??????????1

(??5-??6)

??????????1.

???? ????????1

????5

 

????????1

????????1. h??12. ??1(??5 ??6)

= + -

????

Avec :

T1 : la température intérieure de la couveuse,

T2 : la température de la tôle,

T3 : la température de la première couche de bois,

T4 : la température de la couche de MCP,

T5 : la température de la deuxième couche de bois et

T6 : la température extérieure. Branche 2 (face 2)

Noeud 1

??7 (??7-??8)

h??21. ??2(??1 - ??7) = h????2. ??2(??1 - ??7) + ??????2.?????? + ???? ??2 + (??8-??9)

????????2

Équation IV-50

Noeud 3

" 67 "

????,?? = ??1, ?????? = ??6

Noeud 2

Noeud 3

(??7-??8)+ (??8-??9)

??????2 ????????2

????8 + (??9-??10)

= ????????2. Équation IV-51

???? ??????????2

Noeud 4

(??9-??10)

??????????2

????9 + (??10-??6)

= ??????????2. Équation IV-52

???? ????????2

(??10-??6)

????????2

= ????????2. ????10 + h??22. ??2(??10 - ??6) Équation IV-53

????

Avec :

T1 : la température intérieure de la couveuse,

T7 : la température de la tôle,

Tg : la température de la première couche de bois,

T9 : la température de la couche de MCP,

T10 : la température de la deuxième couche de bois et T6 : la température extérieure.

Branche 3 (face 3)

Noeud 1

????11 (??11 - ??12) (??12 - ??13)

h??31. ??3(??1 - ??11) = h????3. ??3(??1 - ??11) + ??????3. + +

???? ??????3 ????????3

Équation IV-54

Noeud 2

(??11-??12)

+ (??12-??13)

????????3

????,?? = ??1, ?????? = ??6

3

????????

.???? + (??13-??14)Équation IV-55

???? ??????????3

 

??????3

' 68 '

 

(??13-??14)

????13+ (??14-??6)

= ??????????3. Équation IV-56

???? ????????3

Noeud 4

??????????3

(??14-??6)

????????3

= ????????3. ????14 + h??32. ??3(??14 - ??6) Équation IV-57

????

Avec :

T1 : la température intérieure de la couveuse,

T11 : la température de la tôle,

T12 : la température de la première couche de bois,

T13 : la température de la couche de MCP,

T14 : la température de la deuxième couche de bois et T6 : la température extérieure.

Branche 4 (face 4)

Noeud 1

????15 (??15 - ??16) (??16 - ??17)

h??41. ??4(??1 - ??15) = h????4. ??4(??1 - ??15) + ??????4. + +

???? ??????4 ????????4

Équation IV-58

????,?? = ??1, ?????? = ??6

+ (??16-??17)

????????4

????17 + (??18-??6)

= ??????????4. Équation IV-60

???? ????????4

= ????????4. ????18 + h??42. ??4(??18 - ??6) Équation IV-61

????

Avec :

Noeud 2

(??15-??16)

??????4

Noeud 3

(??17-??18)

??????????4

Noeud 4

(??18-??6)

????????4

+ (??17-??18)

= ????????4. ????16 Équation IV-59

???? ??????????4

' 69 '

T1 : la température intérieure de la couveuse,

T15 : la température de la tôle,

T16 : la température de la première couche de bois,

T17 : la température de la couche de MCP,

T18 : la température de la deuxième couche de bois et T6 : la température extérieure.

Branche 5 (face 5)

Noeud 1

????19 (??19 - ??20) (??20 - ??21)

h??51. ??5(??1 - ??19) = h????5. ??5(??1 - ??19) + ??????5. + +

???? ??????5 ????????5

Équation IV-62

????,?? = ??1, ?????? = ??6

????21 + (??22-??6)

= ??????????5. Équation IV-64

???? ????????5

Noeud 2

(??19-??20)

??????5

Noeud 3

(??21-??22)

??????????5

Noeud 4

+ (??20-??21)

????????5

+ (??21-??22)

= ????????5. ????20 Équation IV-63

???? ??????????5

(??22-??6)

????????5

= ????????5. ????22 + h??52. ??5(??22 - ??6) Équation IV-65

????

Avec :

T1 : la température intérieure de la couveuse,

T19 : la température de la tôle,

T20 : la température de la première couche de bois,

T21 : la température de la couche de MCP,

T22 : la température de la deuxième couche de bois et

N 70 N

T6 : la température extérieure. Branche 6 (face 6)

Noeud 1

????23 (??23 - ??24) (??24 - ??6)

h??61. ??6(??1 - ??23) = h????6. ??6(??1 - ??23) + ??????6. + +

???? ??????6 ??????

Équation IV-66

????,?? = ??1, ?????? = ??6

Noeud 2

(??23-??24)

+ (??24-??6) = ????????. ????24 + h??62. ??6(??24 - ??6) Équation IV-67

?????? ????

??????6

Avec :

T1 : la température intérieure de la couveuse,

T23: la température de la tôle,

T24 : la température de la couche de bois,

T6 : la température extérieure.

Equation bilan :

?????????? + ??. ?????????? = h??11. ??1(??1 - ??2) + h??21. ??2(??1 - ??7) + h??31. ??3(??1 - ??11) +

h??41. ??4(??1 - ??15) + h??51. ??5(??1 - ??19) + h??61. ??6(??1 - ??23) + ????. ????1

???? +

??????. ???? (??1 - ??6) - ?? ????

?????? ???? + ??. ????. (??1 - ????,??) Équation IV-68

Après développement nous obtenons un système de vingt-trois équations différentielles du premier ordre en fonction du temps que nous pouvons écrire sous forme matricielle :

" 71 "

a??1 at

a??2 at

a??3 at

a??4 at

a??5 at

a??7 at

a??8 at

a??9 at

a??10

at

a??11

at

a??12

at

a??13

at

a??14

at

a??15

at

a??16

at

a??17

at

a??18

at

a??19

at

a??20

at

a??21

at

a??22

at

a??23

at

a??24 at )

A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A

BB0 0 0 B0 0 0 B0 0 0 B0 0 0 B0 0 0 B0 BBBB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BBBB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 B0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 B0 0 0 0 BBB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BBBB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 B0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 B0 0 0 0 0 0 0 0 BBB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BBBB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

T1 T2T3

T4

T5

T7

T8

T9

T10

T11

T12

T13

T14

T15

T16

T17

T18

T19

T20

T21

T22

T23 T24)

C 00 C C 0 0 C C 0 0 + C C 0 0 C C 0 0 C C C) C

T6 +

D

00

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0)

0

00

0

0

0

0

0

0

0

0

= 0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0)

0

+ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 B0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 B0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BBB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BBBB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 B0 0 0 0 0 0 B0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BBB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BBBB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BB0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 B0 0

(

B0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BB 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 BB

' 72 '

Les éléments de la première matrice carré sont donnés par :

A11 = C?? , A22 = C????1, A33 = C??????1, A44 = C????????1, A55 = C??????1, A66 = C????2, A77 = C??????2, A88 = C????????2, A99 = C??????2, A10,10 = C????3, A11,11 = C??????3, A12,12 = C????????3, A13,13 =

C??????2, A14,14 = C????4, A15,15 = C??????4, A16,16 = C????????4, A17,17 = C??????4, A18,18 = C????5,
A19,19 = C??????5, A20,20 = C????????5, A21,21 = C??????5, A22,22 = C????6, A23,23 = C??????.

Les éléments de la deuxième matrice carré sont donnés par :

B11 = (C????. D?? + ??. Co + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 ), B12 = - 1

Ri11 Ri21 Ri31 Ri41 Ri51 Ri61 Ri11,

,

1 1 1 1 1

B16 = -, B1,10 = - , B1,14 , B1,18=- , B1,22 Ri21 Ri31 R Ri51 Ri61

1 1 1 11 1 1 1

B21 = - B22 = - +B23 = - B24 = -

Rrs1 Ri11 RCT1 Rrs1 Ri11 , RCBe1 RCT1, RCBe1,

1+

,

1 1 1 1 1 1 - 1

RC??C??4 Ri42 RCBs4 Rrs5 Ri51 RCT5 Rrs5 Ri51,

,

-

B17,17 =

B18,1 =

, B18,18 =

= 1 1 _ 1 _ 1 = 1 1

B18,19 RCBe5 RCT5, B18,20 - RCBe5, B19,18 - RCT5, B19,19 RCT5 RCBe5

,

1 1 1 1 1 1

B32 = - , B33 = - , B34 = + , B35 = - ,B44 =

1 1 1 1 1 1 1

RCT1 RCT1 RCBe1 RC??C??1 RCBe1 RC??C??1

B45 = + , B55 =-,B61 = , B66 =

RC??C??1 RCBs1 RC??C??1 Ri12 RCBs1 Rrs2 Ri21

1

1 1 1 1 1 1 1

+ , B67 = - , B68 = - , B76 = - , B77 =

RCT2 Rrs2 Ri21 RCBe2 RCT2 RCBe2 RCT2 RCT2

1 1 1 1 1 1

B78 =

B79 = - , B88 = - , B89 = +

RCBe2 RC??C??2 RCBe2 RC??C??2 RCMC??2 RCBs2

+

1

1 1- 1 1 1 1 - 1

1+

RC??C??2 Ri22 RCBs2 Rrs3 Ri31 RCT3 Rrs3 Ri13,

,

-

,,

=

B10,1 =

B99 =

, B10

10

,

_ 1 1 _ 1 _ 1 _ 1 1

B10,,11 - - , B10,12 - - , B11,10 - , B11,11 - -

RCBe3 RCT3 RCBe3 RCT3 RCT3 RCBe3

B11,12 =

1

RC??C??3 + RCBe3, B11,13 = RC??C??3 , B12,12 = RCMC??3 B12,13 RCBs3 +

1 1 1 1 1 1 - 1

1+

RC??C??3 Ri32 RCBs3Rrs4 Ri41 RCT4 Rrs4 Ri14

,

=

=

B13,13

, B14,1 = , B14,14

,

_ 1 1 _ 1 _ 1 _ 1 1

B1415 - , B14,16 - , B15,14-- , B15,15-

' RCBe4 RCT4 RCBe4 RCT4 RCT4 RCBe4

B15,16 =

1 + 1 , B15,17 = 1 , B16,16 = 1 , B16,17 = 1 +

RC??C??4 RCBe4 RC??C??4 RCMC??4 R

~ 73 ~

1

??19,20 = + 1

????????5, ??19,21 = - 1

??????????5 , ??20,20 = - ?????1 ?????5, ??20,21 = 1

????????5 +

??????????5

1 1 1 ??????????5, ??21,21 = - ????????5, ??22,1 = 1

??????6 - 1

????61 , ??22,22 = 1

??????6 - ???1 ???6 + 1

????61,

????52

1 1

??22,23 = - ??????6, ??23,22 = - ???1 ???6, ??23,23 = 1

????62 + 1

??????6 - 1

???????? .

????????

Les éléments de la deuxième matrice colonne sont donnés par :

??1 = -??????. ????, ??4 = ????????1 , ??5 = ( 1

1 ????????1 - 1

????12) , ??8 = 1

????????2 , ??9 = ( 1

????????2 - 1

????22),

??12 = ????????3 , ??13 = ( 1

1 ????????3 - 1

????32) , ??16 = 1

????????4 , ??17 = ( 1

????????4 - 1

????42) , ??20 =

) .

????????5 , ??21 = ( 1

1 ????????5 - 1

????52) , ??22 = 1

???????? , ??23 = ( 1

???????? - 1

????62

L'élément D de la troisième matrice colonne est donné par :

????

?? = -?????????? - ??. ?????????? - ?? ??? .

??????

En rapport avec les expressions ci-dessus, nous avons :

???? : La capacité d'inertie de l'air telle que ????= ????. ????. ??. ?????? ;

?????? : La chaleur spécifique de l'air (??h. ????-1. ?C -1) ;

????: L'épaisseur de l'air à l'intérieur de la couveuse (m) ;

???????? : La capacité d'inertie de la tôle d'aluminium de la unième face intérieur ;

?????????? : La capacité d'inertie de la première couche de bois de la unième face; ???????????? : La capacité d'inertie de la couche de MCP de la unième face ;

?D???????? : La capacité d'inertie de la deuxième couche de bois de la unième face ;

???????? : La capacité d'inertie de la couche de bois qui constitue la porte de l'incubateur ;

???? : Le débit d'air du ventilateur ;

?? : La masse des oeufs de poule en kg ;

???? : La chaleur massique des oeufs en (KJ/Kg ?C) ;

??????1 : La résistance par convection interne de la unième face ;

??????2 : La résistance par convection externe de la unième face ;

~ 74 ~

???????? : La résistance par rayonnement de la unième face interne ;

???????? : La résistance par conduction de la tôle d'aluminium de la unième face ;

?????????? : La résistance par conduction de la première couche de bois de la unième face ; ?????????? : La résistance par conduction de la deuxième couche de bois de la unième face ; ???????????? : La résistance par conduction de la couche de MCP de la unième face ; ???????? : La résistance par conduction de la couche de bois qui constitue la porte de

l'incubateur ;

?????????? : Chaleur de respiration des oeufs en (KJ/Kg) ;

?? : Taux de renouvellement de l'air extérieur dû au trou d'aération avec ?? =v?7 ? ;

???? : Volume utile intérieur de notre couveuse en (??3) qui vaut 1,4234 ;

?????? : Volume spécifique intérieur de la couveuse en (??3/????) qui vaut 0,944 ;

??? : Différence d'enthalpie entre l'enthalpie extérieure et l'enthalpie intérieure de la couveuse que nous considérons par hypothèse égale à-10 kj/kgas.

Pour avoir des résultats correctes, nous avons travaillé avec les unités internationales, sachant 1Watt-heure (Wh) =3600 Joules (J) et 1J=1W. Nous avons considéré que la température initiale est de 25 degré Celsius.

Nous avons écrit un script MATLAB (voir l'annexe A) qui nous a permis de résoudre le système de 23 équations différentielles dans lesquelles figure la température intérieure de l'incubateur. Après calcul avec le logiciel MATLAB de version R2015a, nous avons obtenu trois courbes qui décrivent l'évolution de la température intérieure en fonction du temps pour différentes puissance de chauffage comme on peut le voir sur la figure IV-6.

~ 75 ~

Figure IV-6: Evolution de la température intérieur en fonction du temps pour différentes puissance de

chauffage

En rapport avec la figure IV-6, nous pouvons très bien voir qu'il faudra au moins 12 lampes de 100W pour réchauffer l'incubateur au bout de 21 secondes. Nous pouvons également déterminer la quantité d'énergie thermique qui sera stocké dans la couveuse sachant qu'il nous faudra en moyenne 105kg de MCP CrodraTherm 37 pour constituer le réservoir thermique. En utilisant l'équation IV.2-2 tout considérant la chaleur latente, nous aurons :

E = m.?????-?? = m. C?? = 105 X 217 = 22785k?? = 6329,17??h.

Où :

C?? : est la chaleur latente du CrodaTherm 37 qui vaut 217kj/kg (voir l'annexe F).

IV.8 Conclusion

Tout au long de ce chapitre, nous avons parlé de différents types de système de stockage qui existent. Nous avons fait une étude comparative entre ces derniers et avons choisi le système de stockage latent qui nous a permis de faire le choix d'un modèle commerciale, le CrodaTherme 37 qui regorge plusieurs avantages comme celui d'emmagasiner et restituer la chaleur à une température constante. Après nous avons fait la modélisation du circuit thermique qui nous a conduit à la résolution d'un système d'équation différentielle pour obtenir l'évolution de la température intérieur de l'incubateur en fonction du temps pour différentes puissance de chauffage. Nous avons constaté qu'il nous faudra 1200W comme puissance de chauffage pour atteindre la température de 38 degré Celsius dans l'incubateur au bout de 21 secondes.

" 76 "

CHAPITRE V : REALISATION PRATIQUE DE L'INCUBATEUR

D'OEUFS

V.1 Introduction

Dans ce chapitre, il est question de la réalisation pratique du modèle expérimentale de l'incubateur. Nous tenons à préciser que les matériaux de construction du circuit électronique, de la caisse ainsi que du système de retournement que nous avons utilisé provient en grande partie du marché local à l'exception du microcontrôleur et des capteurs que nous avons acheté depuis la Chine. Nous clôturerons ce chapitre par le coût estimatif du projet et la détermination du rendement global de l'incubateur d'oeufs.

V.2 Réalisation de la caisse du modèle expérimental de l'incubateur d'oeufs

Nous avons découpé cinq planches de bois du type multi triplex que nous adjointes avec la colle à bois comme nous pouvons le voir sur la figure V-1.

Figure V-1: Construction de la caisse du modèle expérimental de l'incubateur d'oeufs

V.3 Isolation thermique de la caisse

Comme nous pouvons le voir sur la figure V-2, nous avons placé une matière plastique pour l'isolé avec l'extérieur. Nous avons placé de la mousse en l'intérieur de la caisse pour accroitre la capacité thermique.

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Figure V-2: Isolation de la caisse et amélioration de la capacité thermique du modèle expérimental de

l'incubateur d'oeufs

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille