Analyse de l'impact des activités de l'association nationale pour le bien etre de la population (ANBEP) dans la dynamique du développement local au Sénégalpar Aliou WANE Université de Franche Comté (France) - Master 2 Aménagement et Gouvernance dans les Pays des Suds 2012 |
Sénégal. Lutte contre le SIDA : le Dr Adjobi Christine Nebou visite une communauté de Yeumbeul-NordPour toucher du doigt les vraies réponses que les communautés encadrées, par les organisations communautaires de base, ont apportées à l'épidémie du VIH/SIDA, le ministre ivoirien de la Lutte contre le SIDA, le Dr Adjobi Christine Nebou, a rendu visite, samedi, à une association de Yeumbeul-Nord dans la grande banlieue dakaroise. Le Dr Adjobi Christine Nebou, ministre de la Lutte contre le Sida de la Côte d'Ivoire, a rendu visite, samedi dernier, à l'association sénégalaise pour le bien-être de la population (ANBEP) à Yeumbeul Nord, dans la banlieue dakaroise. Accompagné de M. Baba GOUMBALA, secrétaire exécutif de l'Alliance nationale contre le Sida (ANCS), et de M. Alpha Ndiaye, président de l'ANBEP, le ministre ivoirien a rencontré les responsables de cette association communautaire qui a intégré, en 1992, le volet lutte contre le SIDA dans son programme d'activités. Cette association par ses activités, est un model de développement par le bas en matière de lutte contre le SIDA. EXTRAIT DU QUOTIDIEN LE SOLEIL 2 NOVEMBRE 2004 ARTICLE REALISE PAR BABACAR DRAME, Par ailleurs, dans le domaine économique ANBEP s'insère dans le réseau international de promotion de la production locale des pays Suds pour défendre l'intérêt des petites exploitations. Elle devient dés lors un territoire du pays des Suds s'intégrant dans le réseau de la mondialisation par la participation au forum social mondial de Dakar en 2011 (photo 19 et 20).
Photo 19 : Stand ANBEP au Forum Social Mondial Photo 20: Marche des participants pour réclamer unde Dakar développement par le bas Par cette intervention, les femmes transformatrices de céréales locales défendent leur intérêt en se lançant sur cette vaste campagne de lutte contre les multinationaux et l'exploitation des petits producteurs. Ces activités ont eu un effet catalyseur par l'élargissement des acteurs et du champ d'application des populations impactées. Nous avons une vision pyramidale et hiérarchique du système de gouvernance et de l'agencement des acteurs à la base (figure 12). Figure 12 : ANBEP de la gouvernance interne à la gouvernance globaleEchelle globale Gouvernance globale Bailleurs de fonds, Partenaires internationaux, Multinationales ETAT Echelle locale Gouvernance locale
Collectivités locales ANBEP Citoyens, Populations ANBEP offre beaucoup d'opportunité pour des projets d'acteurs à caractère institutionnel moins marqué. Elle sert de liens de proximité aux acteurs intervenant autour de divers projets et introduit une dimension horizontale, voire un système de gouvernance. L'échelle globale est composée d'un vaste ensemble régional (pays riches) avec une forte cohérence. On a une prompte transition vers le local voire le micro-local comme l'échelle quartier. Il n'existe pas d'échelle intermédiaire mais deux niveaux d'échelles extrêmes (local - global) : l'échelle locale est caractérisée par des dynamiques endogènes porteuses de changement. C'est à cette échelle que se prennent les initiatives, que s'expérimentent les innovations, que se forment les compétences par de lents processus d'apprentissage tant individuels que collectifs. Ces dynamiques locales s'inscrivent dans la mondialisation et le territoire local crée une proximité géographique entre les différents acteurs (locaux et institutionnels) Bref, les projets de développement de quartier menés ces dernières années, ont contribué à renouveler la manière de penser de la politique urbaine. Comme le montre l'étude réalisée par Mathilde CHASSOT29(*) sur la Coopération Française « ce renouvellement encore timide est rendu nécessaire par les insuffisances, voire l'échec des méthodes et procédés d'aménagement appliqués antérieurement ». Elles ne permettent plus d'assurer à la ville une croissance organisée. * * * En somme, ANBEP a participé à la structuration de l'espace par la territorialisation de ces actions. La pertinence de ces activités réside dans la promotion sectorielle des initiatives locales dans les domaines de : l'éducation, la santé et l'économie (par la création des activités génératrices de revenues) qui font parti des neufs domaines de compétences transférés que les collectivités locales (surtout la commune d'arrondissement de Yeumbeul Nord) peinent à assurer. Toutefois, ce rôle d'auxiliaire de la puissance publique ne leur est qu'exceptionnellement reconnu de manière officielle. L'État et les pouvoirs décentralisés laissent faire (comme sur d'autres plans, par incapacité de contrôler la situation), sans que leur mutisme puisse être distinctement interprété, ni comme un encouragement officiel, ni même comme une reconnaissance tacite. Ira-t-on jusqu'à voir en ces regroupements populaires un moyen de recomposer le tissu social à l'échelle de la ville, en suscitant l'embryon d'une fédération sociale urbaine ? * 29 Mathilde CHASSOT, 2005 «Dix ans de coopération décentralisée française au Sénégal : quelle contribution au processus de décentralisation ? », DESS Développement Coopération et Action Humanitaire, Université Paris 1 - Sorbonne 92 pages. |
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