CHAPITRE IV
HYDRO -CHIMIE
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CHAPITRE IV : Hydrochimie
CHAPITRE IV HYDROCHIMIE
I/- Historique :
? Au mois d'août 1847 (M Jule) :
L'eau de la source de Ras-el-Aïn est la plus pure de
toutes les eaux tertiaires de la province d'Oran. Elle est fraîche,
limpide et d'un goût agréable.
Cette source constitue l'affleurement naturel de la nappe
à la faveur d'une fissuration intense affectant cette formation. Les
eaux de pluie qui tombent sur le revers méridional de ce massif
s'infiltrent à travers les couches du terrain tertiaire, suivant les
plans de stratification, se réunissent en un cours d'eau souterrain
suivant le thalweg du ravin de Ras-el-Aïn, et débouchent au jour
à 72 mètres environ de hauteur au-dessus du niveau de la mer et
à 2,000 mètres environ du rivage ; elles forment un cours d'eau
volumineux, qui fournit en été 5,000 m3 d'eau par
vingt-quatre heure. Le ravin de Ras-el-Aïn traverse la ville d'Oran et la
divise en quelque deux parties égales. Il est
très-encaissé dans la partie inférieure de son cours,
près de son embouchure dans la mer, à cause de
l'empiétement des constructions.
? La SEOR (Société de l'Eau et de
l'assainissement d'Oran) Précise ce qu'il en est en 2012 :
«Située au fond du ravin d'Oued Errhi,
elle constitue la plus ancienne des ressources de la ville. Bien plus, la
présence de cette source n'a été un facteur
déterminant dans la fondation même de la ville d'Oran en ce lieu.
La source de Ras-el-Aïn a fait l'objet de plusieurs aménagements le
long des siècles.
L'eau provient de l'écoulement souterrain des eaux
d'infiltration dans le calcaire fissuré du massif du Murdjadjo. Son
débit journalier est de 5.000 m3. Elle dessert actuellement
le quartier des Planteurs et le port, y compris la centrale thermique. Les eaux
de cette source ne subissent aucun traitement spécial, à
l'exception d'une désinfection finale, avant
distribution.»
Ce qui reste dangereux aujourd'hui pour la santé de la
population, c'est que cette source de Ras-el-Aïn est gravement
polluée. Car, si à l'origine, le site au-dessus de la nappe
était vierge de toute construction, il n'en est pas le cas
aujourd'hui.
Devant l'exode rural et les besoins immenses en logements, une
agglomération d'habitations s'est constituée progressivement
au-dessus de la source, sans qu'il y'ait d'égout collecteur. Ces
innombrables refuges de fortune disposent de fosses septiques, lesquelles, par
infiltration, versent leurs eaux usées dans la nappe.
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