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Prévalence des dyslipidemies dans une population militaire


par Mohamed Fabrice KANGAMBEGA
Université Saint Thomas d'Aquin (USTA) - Licence 2018
  

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Introduction

La dyslipidémie constitue un des facteurs de risques majeurs de la maladie cardiovasculaire sur lequel nous pouvons intervenir. Au Burkina Faso, nous constatons que les maladies cardiovasculaires sont en recrudescence et touchent les jeunes.

Objectif : L'objectif de cette étude est de déterminer les différents cas de dyslipidémies chez les militaires reçus au laboratoire pour une visite médicale.

Matériel et Méthodes : Il s'agit d'une étude prospective portant sur deux cent vingt-quatre (224) militaires désignés pour des missions de maintien de paix à l'extérieur du Burkina Faso de septembre à novembre 2017. Etaient inclus dans l'étude, les militaires ayant au moins un paramètre du bilan lipidique. Le cholestérol total, le cholestérol HDL, le cholestérol LDL aussi que les Triglycérides ont été dosés grâce aux méthodes enzymatique sur un automate de Biochimie de type KONELAB20®.

Résultats : le sex-ratio est de 23,88 en faveur des hommes. La prévalence des dyslipidémies dans notre population d'étude est de 41,96%. L'âge moyen de nos patients était de 39,49 ans et la tranche d'âge la plus représentée, est celle de 30 à 57 ans. Nous avons une dyslipidémie totale de 41,96%. Les prévalences de l'Hypercholestérolémie, l'hyperLDLémie, hypertriglycirémie et l'hypoHDLémie étaient respectivement de : 3,12%, 33 ,93%, 4,91% et 0%

Conclusion : Au vue des résultats obtenus, des mesures doivent être prises. En effet, un bilan doit être effectué chaque année pour surveiller l'état de santé de la population militaire.

Mots clés : Dyslipidémie, Cholestérol totale, triglycéride, Cholestérol-HDL, Cholestérol-LDL, Indice d'Athérogénicité

Mémoire

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Prévalence des dyslipidémies dans une population militaire

INTRODUCTION

Les dyslipidémies représentent un réel problème de santé publique avec des prévalences qui dépassent 30% dans les pays occidentaux. En Afrique subsaharienne, les prévalences varient selon la région et des taux de plus de 50% ont été retrouvés au Ghana et au Nigéria. Au Sénégal, malgré la fréquence des maladies cardio-vasculaires, les données sur la prévalence des facteurs de risque sont rares. La recherche de ces facteurs de risque et leur prise en charge adéquate pourraient contribuer à prévenir les maladies cardio-vasculaires [1]. Au Mali, en 2005, les études hospitalières ont montré que la mortalité par maladie cardiovasculaire représentait 11,1% pour Touré et 13% pour Sanogo [2,3]. En effet, peu d'études ont été réalisées sur les dyslipidémies à l'exception de celles réalisées par : Ag Hama O en 1982 à Bamako, Ag Fakilé A en 1985 à Nara, celle de Diallo S en 1988 à Bamako et tout récemment celle de Peliaba K en 2006 à Bamako. Des études faites au Burkina Faso et dans d'autres pays d'Afrique subsaharienne retrouvent une dyslipidémie chez 20 à 90 % de patients diabétiques [5]. La progression des maladies cardiovasculaires est liée à plusieurs facteurs parmi lesquels le développement de certains facteurs, dits « Facteurs de risque cardiovasculaire ». Ces facteurs sont : le tabagisme, le diabète, l'Hyper Tension Artérielle (HTA), les dyslipidémies, l'obésité, le sexe, les antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires, les facteurs nutritionnels et la sédentarité. L'Union Régionale des Médecins Libéraux de Guadeloupe et quelques grandes études notamment FRAMINGHAM, MRFIT, PROCAM, l'étude prospective parisienne ont tous identifié ces facteurs de risques cardiovasculaires

Le but de cette présente étude est de dépister certains facteurs de risques cardiovasculaires notamment : l'hyperglycémie et les dyslipidémies dans une population militaire au Burkina Faso.

Mémoire

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Prévalence des dyslipidémies dans une population militaire

PREMIERE PARTIE :

GENERALITES

Mémoire

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Mémoire

Prévalence des dyslipidémies dans une population militaire

1. Définition

La dyslipidémie est une modification pathologique primitive ou secondaire des lipides sériques, et correspond à une modification qualitative ou quantitative d'un ou plusieurs paramètres des lipides sériques (BONGARD et FERRIERES., 2006) [6]. La dyslipidémie athérogène correspond à une ou plusieurs anomalies, hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie, diminution du HDL cholestérol, augmentation du LDL cholestérol. Les patients dyslipidémiques sont définis par une augmentation des taux sériques de cholestérol et/ou des triglycérides. Ils ont de ce fait, le plus souvent, un risque accru de développer une athérosclérose dont les complications chimiques posent de graves problèmes de santé, en particulier lorsque sa localisation est coronaire [6].

2. Différents types de dyslipidémies

· Hypercholestérolémie pure (LDL cholestérol élevé).

· Hypertriglycéridémie pure.

· Hyperlipidémie mixte (LDL cholestérol et triglycérides élevés).

· Taux bas de HDL cholestérol [7].

3. Physiologie

L'augmentation des lipoprotéines LDL circulantes majore leur concentration au sein de la paroi artérielle et le risque de modifications oxydatives (LDL oxydées) à ce niveau. L'hypercholestérolémie et les LDL oxydées constituent des facteurs de dysfonction endothéliale, facilitent l'attraction des monocytes qui se transforment dans la paroi artérielle en macrophage, lesquels captent prestigieusement les LDL oxydées, ce qui constitue une étape importante de l'athérogène. A l'inverse, la déplétion des LDL circulant s'accompagne progressivement d'une déplétion du cholestérol à l'intérieur des plaques d'athérosclérose, d'une moindre activité de macrophage et d'une stabilisation des lésions, ainsi que d'une amélioration de la dysfonction endothéliale. Les particules HDL sont impliquées dans le « transport reverse » du cholestérol au niveau des cellules et en particulier potentiellement au niveau de la paroi artérielle [5].

4. Classification des dyslipidémies

4.1. Classification selon Frederickson

La classification internationale de Fredrickson (cf. Tableau I) est actuellement la plus utilisée pour la classification des dyslipidémies. Elle repose sur les données de l'électrophorèse des lipides sériques [4].

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Prévalence des dyslipidémies dans une population militaire

Tableau I: Classification des dyslipidémies selon Frederickson [4]

Type de

Dyslipidémie

Valeurs du
cholestérol et
des trigly-

cérides

Lipopro-
téines
affectées

Aspect du sérum à jeun

Fréquence

Athéro-
génicité

I ou

Hypertriglycéridémie Exogène

CT

légèrement élevé ; TG élevé

CM

Augmentés ;

Sérum

Lactescent après

Centrifugation

<1% Non

Athérogène

IIa ou

Hypercholestérolémie pure ou essentielle

CT > 2.50 g/l TG normaux

LDL

augmentées ; apoB, apoA1 élevés

Sérum clair à

jeun 10%

Très

athérogène

Mémoire

IIb ou Dyslipidémie mixte

CT et TG élevés

LDL et VLDL

élevées

Sérum

opalescent à

jeun 40%

Très

athérogène

III ou Dyslipidémies

mixtes CT élevé ; TG

très élevés

excès de IDL

Sérum

opalescent à

jeun <1% Très

athérogène

IV ou

Hypertriglycéridémie endogène

CT normal ;

TG très élevés VLDL

augmentées

Sérum trouble

à jeun 45%

Athérogène

V ou

Hypertriglycéridémie mixte

CT un peu augmenté ; TG très élevés

CM

Augmentés + VLDL

augmentées

Sérum

opalescent à

jeun 5% Peu ou pas

athérogène

CM : Chylomicrons ; CT : Cholestérol Total ; TG : Triglycérides ; VLDL : Very Low Density Lipoproteins ; IDL : Intermediate Density Lipoproteins ; LDL : Low Density Lipoproteins ; HDL : High Density Lipoproteins ; apo : apoprotéine

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Mémoire

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4.2. Classification selon De Gennes

Cette classification permet de décrire trois types d'hyperlipidémies :

Hypercholestérolémies pures (CT/TG>2,5) : le plus souvent il s'agit d'une augmentation isolée du LDL-c athérogène (Type IIa). L'augmentation du HDL-C est beaucoup plus rare et n'est pas pathologique. Dans sa forme majeure, on observe une xanthomatose tendineuse Hyperlipidémies mixtes (CT/TG<2,5) : il s'agit le plus souvent des hyperlipidémies de type IIb et plus rarement de type III. Ils sont très athérogènes.

Hypertriglycéridémies prédominantes (TG/CT>2,5) : elles comprennent les hypertriglycéridémies prédominantes avec chylomicrons ou forme exogène dépendant des graisses (type I ou V) et les hypertriglycéridémies prédominantes sans chylomicrons (type IV) qui correspondent à l'augmentation des VLDL.

5. Étiologies des dyslipidémies

· Origine polygénique et environnementale : forme la plus fréquente.

· Origine secondaire : forme dans laquelle la correction du facteur engendrant la dyslipidémie permet la correction de celle-ci. Il faut y penser dans le cas où le patient présente l'une des situations décrites dans le tableau 1 ou lorsque le bilan lipidique devient pathologique de façon subite [7].

Tableau II: Etiologies [7]

 

Elévation du LDL

 

Hypertriglycéridémie

 

Diminution du HDL


·

Hypothyroïdie


·

Diabète sucré de type 2


·

Diabète sucré de type 2


·

Hépatopathies


·

Insuffisance rénale chronique


·

Tabagisme

 

choléstatiques


·

Obésité


·

Obésité


·


·

Syndrome Néphrotique

Anorexie nerveuse


·

Médicaments : oestrogènes, thiazidiques, bêtabloquants, inhibiteurs de la protéase, corticostéroïdes, rétinoïdes, cyclosporine


·

Sédentarité

 
 


·

Alcool

 
 


·

Grossesse

 
 
 
 
 
 


·

Consommation excessive de sucreries

 
 

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6. Diagnostic

6.1. Dépistage

Un dépistage systématique précoce sur l'ensemble des sujets entre 16 et 20 ans présenterait les avantages de ne devoir laisser échapper aucune des plus graves hyperLDLémies, de permettre d'étendre la prévention aux parents des sujets à risque et de déterminer la fréquence des anomalies glucidolipidiques chez ces jeunes sujets. Il ne faut cependant pas ignorer le possible retentissement psychologique indésirable de la découverte d'une anomalie et prendre en compte le coût immédiat de la mise en place d'un tel dépistage. Les paramètres qu'il faut mesurer ; Les facteurs de risque cardiovasculaires (FR CV) du sujet jeune ne diffèrent pas de ceux de l'adulte. Le bilan biologique de dépistage devrait donc comprendre les mêmes paramètres : glycémie, cholestérol total, HDL-c et calcul du LDL-c, triglycérides [5].

Le dépistage des dyslipidémies pour tous les hommes dès 35 ans et pour toutes les femmes dès 45 ans, ou plus jeune en cas de présence d'autres facteurs de risque cardiovasculaires (FRCV) (diabète, hypertension, obésité, anamnèse familiale de maladie CV précoce) est recommandé [8].

Tableau III: Dépistage des facteurs de risques cardiovasculaires recommandé en 2014 Adapté selon les recommandations de l'United States Préventive Services Task Force. [8]

Instruction Population Fréquence

préventive

Mesure de la Adultes âgés de ? 18 ans Une fois tous les 2 ans

tension artérielle

Mesure du bilan
lipidique

l Hommes ? 35 ans et femmes ? 45 ans

l Adultes plus jeunes avec d'autres facteurs de risque cardiovasculaires

Une fois par an si tension artérielle ?

120/80 mm Hg

Mesure de la Adulte avec hypertension Une fois tous les cinq ans

glycémie artérielle ou dyslipidémies

Mesure de l'indice Tous les adultes Une fois par an

de masse corporelle

Conseils pour Tous les adultes Une fois par an

l'arrêt du tabac

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Mémoire

Prévalence des dyslipidémies dans une population militaire

6.2. Principaux éléments du bilan lipidique Cholestérol total

· Le risque coronarien croît de façon linéaire lorsque le cholestérol total = 5 mmol/L.

· Une augmentation de 1 % de la cholestérolémie accroît le risque coronarien d'environ 2 %. Cette relation entre la cholestérolémie et la maladie coronarienne est dépendante du cholestérol LDL.

· Un cholestérol total > 7 mmol/L indique presque toujours une maladie génétique bien que l'on doive exclure une hyperlipidémie secondaire, en général due à une hypothyroïdie, à un syndrome néphrotique ou à une cirrhose biliaire primitive.

· Un taux de cholestérol très bas, en l'absence de traitement hypolipidémiant, peut être un indice d'un trouble de malabsorption, par exemple une intolérance au gluten, ou d'une maladie hépatique sévère de type cirrhose, excluant la cirrhose biliaire primitive. On observe aussi des taux de cholestérol très bas chez certains patients cancéreux [9].

Cholestérol LDL

· La valeur de cholestérol LDL demeure l'indice le plus utilisé tant dans la décision de traitement que dans le suivi des hyperlipidémies.

· On doit se rappeler qu'en général le cholestérol LDL est calculé et non mesuré. Ce calcul n'est plus fiable lorsque les mesures de triglycérides dépassent 4,5 mmol/L. La formule utilisée est :

Cholesterol LDL(mmol/L) = cholesterol total(mmol/L) - Cholesterol HDL(mmol/L) -

Triglycerides(mmol/L)/2,2

· Un cholestérol LDL > 5 mmol dénote en général une maladie génétique et devrait nous inciter à effectuer un dépistage familial.

· Toute réduction du taux de LDL de 1,0 mmol/L est associée à une baisse de 20 à 25 % de la mortalité cardiovasculaire et du risque d'infarctus non fatal.

L'extrapolation du résultat des études a permis de conclure qu'une réduction de 2 mmol/L ou de 50 % du LDL entrainait des résultats optimaux en termes de réduction des MCV.

Cholestérol HDL

· D'un point de vue épidémiologique, un taux élevé de cholestérol HDL protège contre la maladie coronarienne.

· Une augmentation de 1 % du cholestérol HDL diminue de 2 à 3 % le risque coronarien.

· Les options pharmacologiques visant à augmenter le cholestérol HDL sont actuellement limitées. L'acide nicotinique est le plus efficace, mais est peu utilisé en raison de ses effets secondaires.

· Les risques associés à un faible taux de cholestérol HDL sont évalués au moyen du rapport cholestérol total/cholestérol HDL.

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Prévalence des dyslipidémies dans une population militaire

Taux d'Apo lipoprotéines B (Apo B)

· Reflète le nombre de particules athérogènes et peut prédire avec plus de précision le risque de maladies cardiovasculaires que le taux de LDL.

· Un taux de 1,20 g/L correspond environ au 75e percentile dans la population adulte âgée de plus de 50 ans.

Valeur optimale de la concentration en Apo B

Patients à risque faible :

< 1,20 g/L

Patients à risque modéré :

< 1,05 g/L

Patients à risque élevé :

< 0,85 g/L

 

· Dans les nouvelles lignes directrices, un taux d'Apo B < 0,8 g/L constitue une cible alternative pouvant être utilisée en remplacement du niveau de LDL.

· Dans la nouvelle version des lignes directrices, la mesure du taux d'Apo B peut être utilisée en substitution du taux de LDL dans les décisions de traitement et de suivi. Pour de nombreux experts, l'Apo B constitue un meilleur marqueur de risque que le taux de LDL et un meilleur indice de l'efficacité du traitement hypocholestérolémiant. De plus, la mesure de l'Apo B amène moins d'erreurs de laboratoire que le calcul du LDL, en particulier en présence d'hypertriglycéridémie.

Triglycérides

L'hypertriglycéridémie constitue un facteur de risque controversé puisque la relation entre le taux de triglycérides et la maladie coronarienne est faible ou nulle lorsque l'on considère simultanément les autres facteurs. En effet, une diminution du cholestérol HDL accompagne souvent une hypertriglycéridémie à laquelle sont également associées plusieurs autres conditions telles l'obésité abdominale, la goutte, le diabète de type 2 et une augmentation de l'Apo B. Cependant, la présence d'une hypertriglycéridémie est fortement associée au syndrome métabolique et peut être un indice d'une tendance au diabète. Le groupe de travail ne recommande plus un taux plasmatique (ou sérique) cible distinct des triglycérides.

· Le taux plasmatique optimal de triglycérides est < 1,5 mmol/L.

· Le plasma a un aspect trouble à partir de 4 mmol/L et un aspect lactescent à partir de 10 mmol/L.

Le taux de triglycéride est influencé de façon très marquée par les facteurs exogènes, en particulier l'obésité, une alimentation riche en sucres simples ou hypercalorique, l'alcool ainsi que certains médicaments [9].

7. Indice d'athérogenicité (IA) : Rapport cholestérol total sur cholestérol HDL

· Idéalement, ce rapport devrait être < 4 et constitue une cible secondaire de traitement dans les nouvelles recommandations.

· Il est particulièrement utile dans l'évaluation des patients présentant une hypertriglycéridémie et un HDL bas.

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Prévalence des dyslipidémies dans une population militaire

· Un rapport > 6 indique souvent une dyslipidémie génétique ou un syndrome métabolique.

Ce rapport peut aussi être intéressant dans l'évaluation des patients ayant à la fois un taux élevé de LDL et de HDL.

8. Les Conditions de Prélèvements

? Après un Jeûn Strict de 12 h (+++)

? Le patient doit conserver son alimentation habituelle dans les deux semaines qui précèdent l'analyse.

? Pas de prise d'alcool la veille du Prélèvement (?TG)

? En dehors d'un épisode infectieux ou inflammatoire aigu

? Le bilan sera répété en cas d'anomalie à 1 mois d'intervalle [10].

9. Facteurs de risques

9.1. Facteurs de risques non modifiables 9.1.1. Sexe

Les femmes sont relativement protégées par les hormones féminines. Le risque augmente donc à partir de la ménopause (baisse des hormones). Les hommes sont atteints plus précocement. Il serait faux cependant de penser que les maladies cardiovasculaires sont une maladie masculine. Les femmes sont autant atteintes que les hommes mais à un âge plus avancé. Cette impression de maladie masculine est certainement liée au fait que le décès par infarctus d'un homme de 40 ans marque plus les esprits que le décès par infarctus d'une femme de 75 ans. Ces constatations sont importantes pour la prévention féminine qui ne doit pas être négligée [11].

9.1.2. Ages

Plus on avance en âge et plus le risque d'une atteinte artérielle augmente, qu'il s'agisse d'un infarctus ou d'un accident vasculaire [9]. La mortalité et la morbidité augmente avec l'âge. Homme de 50 ans ou plus et Femme de 60 ans et plus. Il existe un décalage de 10 ans entre les hommes et les femmes. En effet, la femme bénéficie d'une « protection ostrogénique » qui disparaît à la ménopause. (Chez les patients diabétiques on ne tient pas compte de la différence de sexe) [12].

9.1.3. Antécédents familiaux

Jusqu'à présent il n'a jamais été démontré que les maladies cardiovasculaires étaient génétiques. Ceci signifierait qu'en raison de la transmission des gènes du père ou de la mère, un individu ferait de façon certaine un infarctus ou un accident vasculaire. Cette transmission est certainement multifactorielle, à la fois génétique et acquise (facteurs de risque dans la famille : tabac, alimentation, diabète, obésité).

Il n'en reste pas moins vrai qu'il existe des familles particulièrement touchées par les maladies cardiovasculaires et cela doit toujours être recherché (problèmes dans les ascendants directs avant 50 ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes) [11].

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9.2. Facteurs de risques modifiables 9.2.1. Tabagisme

De nombreux composants du tabac jouent un rôle délétère favorisant les complications de l'athérosclérose :

Les produits carcinogènes accélèrent le développement des lésions athéromateuses ; L'oxyde de carbone (CO) favorise également l'athérogénèse par hypoxie de l'intima des artères et accumulation du LDL-C dans l'intima ;

La fumée de tabac a un effet toxique direct sur l'endothélium artériel entraînant des anomalies de la vasomotricité endothélium-dépendante avec augmentation des radicaux libres de l'oxygène par inactivation du NO et oxydation des LDL.

Le tabac est un puissant facteur thrombogène favorisant l'activation plaquettaire laquelle libère du thromboxane A2

La nicotine favorise la libération des catécholamines ce qui majore la fréquence cardiaque, la pression artérielle donc les besoins myocardiques en oxygène.

Enfin, le tabagisme est associé à une baisse du HDL-Cholestérol.

Ces données expliquent que le tabagisme soit particulièrement associé aux complications aiguës de la maladie coronarienne, particulièrement l'infarctus du myocarde et la mort subite (rôle favorisant de la thrombose et des troubles du rythme), et qu'à l'inverse, le sevrage tabagique soit associé à une diminution assez rapide du risque cardiovasculaire [13].

Le tabac accentue incontestablement le risque cardio-vasculaire en :

augmentant le rythme cardiaque

augmentant la pression artérielle

détériorant les artères

augmentant le risque de déclencher une Polyarthrite Rhumatoïde

Le risque Homme/Femme est quasi-égal.

(Guide patient : Risques cardio-vasculaires et rhumatismes inflammatoires chroniques) [14]

9.2.2. Hypertension artérielle

Considérée comme facteur de risque majeur, elle occupe la première place parmi les autres facteurs de risque cardiovasculaire en Afrique et est citée comme étiologie principale de la déviation axiale gauche au Congo où sa fréquence augmenterait avec l'âge, sans différence de sexe. Des études ont démontré que le type de l'atteinte vasculaire était corrélé au degré de l'HTA : les types d'HTA légère et modérée prédisposent aux accidents ischémiques (coronaires et AVC) tandis que le type sévère prédispose aux accidents vasculaires cérébraux hémorragiques [15]. La tension artérielle normale d'un adulte est établie à 120 mmHg1 quand le coeur se contracte (pression systolique) et à 80 mmHg quand le coeur se relâche (pression diastolique). Quand la tension artérielle systolique est supérieure ou égale à 140 mmHg et/ou que la tension artérielle diastolique est supérieure ou égale à 90 mmHg, la tension artérielle est considérée comme élevée [16].

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9.2.3. Alcoolisme

Une consommation excessive d'alcool s'accompagne d'une surmortalité cardiovasculaire et globale. Il faut rappeler qu'elle est en France, la première cause de cardiomyopathie dilatée, qu'elle est susceptible d'augmenter le risque d'accident vasculaire cérébral. Par contre, une consommation modérée d'alcool est susceptible de diminuer le risque cardiovasculaire. Une méta analyse de 13 essais portant sur plus de 200 000 sujets, démontre qu'une consommation journalière de vin (moins de 150 ml par jour) s'accompagne d'une diminution de 32% des maladies cardiovasculaires. Les mécanismes en sont multiples. L'alcool permet d'augmenter le HDL-cholestérol, les Apo lipoprotéines A1 et A2. Il a un effet anti thrombotique par la baisse du fibrinogène et de l'agrégation plaquettaire. De plus, le vin par ses effets anti oxydants (polyphénols) diminue la peroxydation du LDL et agit sur l'agrégation plaquettaire. La consommation journalière à conseiller plus qu'à encourager est de deux verres par jour [17].

9.2.4. Obésité

L'augmentation de la masse grasse (obésité et surcharge pondérale ou l'index de masse corporelle = 25kg/m 2) constitue un problème de santé publique aux États-Unis et en Europe. Des études ont montré cependant que la répartition des tissus graisseux fournissait un meilleur reflet de risque de complications que le poids corporel. Ainsi la quantification de l'obésité abdominale donnerait une valeur prédictive du risque d'infarctus du myocarde, d'affection coronarienne et de mort subite chez l'homme et indépendamment du poids corporel. Cette association agirait par le biais de l'hyperinsulinisme et de l'insulinorésistance [15].

9.2.5. Sédentarité

Le temps passé devant sa télévision est un facteur de risque d'obésité et de diabète de type 2. A l'inverse, une activité physique régulière (30 mn deux fois par semaine au minimum) diminue ce risque. Il est démontré qu'une reprise d'activités physiques, même tardive, améliore le pronostic cardio-vasculaire en prévention primaire comme en prévention secondaire [17].

10. Classification selon les lipides transportés

10.1. Particules transportant les triglycérides

? Les chylomicrons : ils sont de très grosses particules, très riches en triglycérides dont elles assurent le transport en période postprandiale de l'intestin vers le foie.

? Les VLDL : elles sont synthétisées au niveau du foie et représentent les principales particules de transport des triglycérides plasmatiques lors du jeun. Elles assurent la distribution des triglycérides à partir du foie, vers les tissus périphériques [4].

10.2. Particules transportant le cholestérol

? Les LDL : elles proviennent du catabolisme des VLDL. Elles représentent une classe hétérogène avec des LDL de taille et de densité différente. Elles contiennent et transportent 45 à 50 % du cholestérol plasmatique total et sont riches en apoprotéines B. Elles ont pour rôle de délivrer le cholestérol aux tissus périphériques.

? Les HDL : elles sont synthétisées par le foie et l'intestin et sont les lipoprotéines plasmatiques les plus abondantes. Ce sont des particules de petites tailles, riches en

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Prévalence des dyslipidémies dans une population militaire

apoprotéines A (A1 et A2). L'apoprotéine A1 (ApoA1) est la composante protéique majeure des HDL. Elle joue un rôle fondamental dans le transport reverse du cholestérol des tissus périphériques vers le foie.

? La Lp(a) : Elle a des propriétés physico-chimiques voisines de celles des LDL, mais s'en distingue par la présence d'une glycoprotéine spécifique appelée Apo (a), liée à l'apoprotéine B100 (apo-B100) par un seul pont disulfure. L'Apo (a) a une importante homologie de séquence avec le plasminogène. Cette particule au carrefour du métabolisme des lipoprotéines et de l'hémostase, reste encore mal connue [4].

11. Métabolisme des lipoprotéines

11.1. Métabolisme des chylomicrons

Les chylomicrons reçoivent à partir d'autres lipoprotéines (VLDL et HDL) de l'Apo-E et des Apo-CII et CIII. L'Apo-CII est le cofacteur indispensable pour l'action de la lipoprotéine lipase (LPL). La LPL va agir en libérant des acides gras à partir des molécules de triglycérides. Les acides gras libérés sont captés par les cellules adipeuses, le foie, les muscles et d'autres tissus puis, reconstitués en triglycérides. Les constituants en surplus à la surface des chylomicrons (phospholipides, cholestérol libre, Apo-A, Apo-C) sont transférés aux HDL.

Dans la circulation sanguine, les chylomicrons ont une demi-vie de quelques minutes.

Le résidu de chylomicron (remnant) qui en résulte est par la suite capté par les cellules hépatiques qui convertissent le cholestérol en sels biliaires ou le redistribuent à d'autres tissus.

11.2. Métabolisme des VLDL

La synthèse des VLDL est réalisée de façon continue par les cellules hépatiques permettant la sécrétion permanente des triglycérides qui sont de synthèse endogène à partir du glycérol et des acides gras qui sont soit libérés par le tissu adipeux, soit produits sur place ou provenant de sucres alimentaires. La dégradation plasmatique des VLDL est identique à celle des chylomicrons, c'est-à-dire dépendante de la lipoprotéine lipase. Les acides gras ainsi libérés sont distribués aux tissus adipeux et aux muscles. Les VLDL deviennent ainsi progressivement plus petites et denses. Ces édifices plus petits, enrichis-en Apo B100 et E, se restructurent autour des esters de cholestérol et des molécules restantes de triglycérides. Les « remnants » de VLDL ainsi formés sont plus petits que les VLDL, et sont appelés IDL ou â-VLDL hépatiques. Les IDL se retrouvent relativement enrichies en cholestérol estérifié. Alors que les VLDL peuvent être athérogènes dans certaines conditions, le potentiel athérogénique des IDL paraît indiscutable. Une certaine proportion des IDL est éliminée de la circulation sanguine par le foie. La lipase hépatique hydrolyse les triglycérides des IDL restantes. La diminution du contenu en triglycérides des IDL conduit à la formation des LDL, dont le contenu en cholestérol constitue environ 70 % de la cholestérolémie totale.

11.3. Métabolisme des LDL

Les LDL ainsi formées se composent d'Apo B, de cholestérol libre et estérifié. Elles circulent dans le sang vers les tissus périphériques et le foie. Elles sont reconnues par les récepteurs à Apo B/E. Après fixation sur le site récepteur, la LDL est internalisée et dégradée en cholestérol

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Prévalence des dyslipidémies dans une population militaire

libre, acide gras et acides aminés de l'Apo B. Le cholestérol libre ainsi obtenu pourra soit être utilisé pour la structure des membranes, soit pour la synthèse des sels biliaires ou d'hormones stéroïdes ou transformé sous l'action de l'Acétyl Cholestérol Acyl Transférase (ACAT) en ester de cholestérol, forme de stockage intracellulaire du cholestérol.

Certaines LDL ne sont pas captées par les récepteurs à Apo B/E car elles sont modifiées, surtout par peroxydation ou acétylation. Elles sont alors catabolisées par la voie du récepteur « scavenger » (récepteur éboueur) des macrophages. Ce récepteur n'est pas régulé par le taux de cholestérol et le macrophage pourra absorber un excès de LDL et se transformer en cellule spumeuse. Ce mécanisme peut être une des causes de l'installation de la lésion athéroscléreuse.

Le cholestérol libre cellulaire en excès pourra être pris en charge par les HDL (« efflux » du cholestérol) pour être ramené au foie et y être dégradé.

11.4. Métabolisme des HDL

Les HDL sont des lipoprotéines impliquées dans le transport inverse du cholestérol cellulaire excédentaire des tissus périphériques vers le foie, ce qui leur confère un rôle protecteur antiathérogène. L'origine des HDL est double, tissulaire (foie et intestin) et plasmatique (hydrolyse des CM et VLDL).

De nombreuses sous-fractions de HDL peuvent être identifiées dans le plasma, sur la base de leur différence de densité, de taille, de charge électrique ou de composition chimique : HDL1, HDL2, HDL3 et les lipoprotéines de très haute densité (VHDL). Les sous fractions HDL2 et HDL3 sont les plus importantes et correspondent aux principales étapes métaboliques.

Les HDL naissantes ont une structure discoïdale composée d'une couche unique repliée sur elle-même, de molécules de phospholipides, de cholestérol et d'Apo lipoprotéines. Les HDL discoïdales riches en phospholipides peuvent s'enrichir en molécules de cholestérol qu'elles soustraient aux cellules périphériques. Une enzyme plasmatique, la Lécithine Cholestérol AcylTransférase (LCAT) estérifie ces molécules excédentaires de cholestérol qui cessent d'appartenir à l'enveloppe périphérique des HDL. Les molécules de cholestérol estérifié migrent au centre des édifices, transformant les HDL discoïdales en HDL3 sphériques. Les HDL3 à leur tour sont capables de capter des molécules de cholestérol membranaire et après une nouvelle action de la LCAT se transforment en édifices de plus en plus riches en esters de cholestérol. Les HDL2 ainsi obtenues ont une densité plus légère et un diamètre plus grand que les HDL3. La captation du cholestérol membranaire par les HDL réalise ce que l'on appelle le transport « reverse » du cholestérol car les HDL2 ainsi formées sont en grande partie reconnues et dégradées dans les cellules hépatiques par l'intermédiaire de récepteurs qui reconnaissent les Apo-I présentes dans la structure des HDL. Le cholestérol ainsi retourné au foie est éliminé dans la bile ou dégradé en acides biliaires.

Il y a un cycle permanent de conversion de HDL 2 en HDL3 avec intervention de la lipase hépatique [4].

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Mémoire

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11.5. Bilan lipidique

Le bilan lipidique (ou exploration d'une anomalie lipidique) consiste à doser en routine :

- le cholestérol total,

- le « bon » cholestérol (cholestérol-HDL),

- le « mauvais » cholestérol (cholestérol LDL) : athérogène - les triglycérides [18]

En complément, trois autres paramètres peuvent être prescrits par votre médecin, uniquement dans des indications restreintes :

- l'apoA1, transporte les fractions non athérogènes [16]. Son taux évolue parallèlement à celui du HDLc ; sa diminution est liée à une augmentation du risque cardiovasculaire [19].

- l'Apo B transporte le mauvais cholestérol (LDL, VLDL) [16]. L'Apo B100 : elle représente plus de 90% des apoprotéines des LDL ; il existe une corrélation positive entre le taux de LDLc et celui d'Apo B100 [19].

- Lp(a)

L'Apo A1, L'Apo B100 : Leur dosage n'est pas justifié en pratique clinique [19].

Remarque : si les triglycérides sont supérieurs à 3,4 g/L, le dosage de l'Apo remplace alors celui du cholestérol-LDL tant que les triglycérides ne redescendent pas en dessous de 4 g/L [18].

11.6. Calcul du LDL-C

Calcul du LDL-C par la formule de FRIEDWALD à condition que les triglycérides soient inférieurs à 4 g/L (4,6 mM) [20] :

LDL= CT - HDL - TG/5 (concentrations en g/l) Où

LDL= CT - HDL - TG/2,2 (concentrations en mM)

12. Maladies associées aux dyslipidémies

? Diabète

L'hyperinsulinisme, dans les cas de diabète non insulinodépendant, entraîne une augmentation des VLDL et, par conséquent, du taux de triglycérides. La prise en charge du diabète amènera une nette amélioration des taux lipidiques. Chez certains patients, on devra néanmoins prescrire un hypotriglycéridémiant. De plus, la plupart des diabétiques étant à risque cardiovasculaire élevé, la majorité d'entre eux devrait recevoir un traitement hypolipidémiant, habituellement une statine [9].

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? Hypothyroïdie

L'hypothyroïdie, même asymptomatique, s'accompagne fréquemment d'une hypercholestérolémie et parfois d'une hypertriglycéridémie. On doit procéder à un dépistage systématique par un examen complet de la thyroïde chez l'hyperlipidémique et la mesure de la TSH.

? Autres maladies

Plusieurs maladies s'accompagnent souvent d'un taux anormal de lipides. Mentionnons :

Maladies hépatiques

La cholestase et la cirrhose biliaire primitive en particulier amènent une hypercholestérolémie.

Insuffisance rénale

Augmentation des triglycérides avec abaissement du C-HDL.

Lupus

Dyslipidémie associée avec augmentation du risque cardiovasculaire.

Anorexie nerveuse

De façon surprenante, elle augmente le C-LDL.

L'efficacité du récepteur des LDL à la surface des cellules est diminuée.

Mémoire

Affections néphrotiques

Hypercholestérolémie souvent sévère avec triglycérides légèrement augmentés. Syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA)

Augmentation des triglycérides avec diminution du C-HDL. De plus, les antirétroviraux, en particulier les inhibiteurs de la protéase, augmentent les triglycérides, augmentent le C-LDL et abaissent le C-HDL.

Greffes d'organes

Augmentation du C-LDL, en bonne partie secondaire aux immunosuppresseurs tels la cyclosporine. La prise de prednisone amène une augmentation des triglycérides et des effets variables sur le C-HDL avec même parfois une augmentation.

13. Dyslipidémie chez la personne âgée

L'âge est l'élément le plus important dans le calcul du risque au moyen de l'équation de Framingham. Plus l'âge augmente, moins l'hyperlipidémie devient discriminante du risque cardiovasculaire. La table de Framingham ne permet pas l'évaluation du facteur de risque pour des patients âgés de plus de 79 ans. On doit évaluer le risque cardiovasculaire du patient. S'il est très élevé, les études ont démontré un bénéfice important à traiter les lipides jusqu'à un âge de 75 ans en prévention secondaire. L'approche du risque cardiovasculaire doit être globale et toucher tous les facteurs de risque, en particulier l'hypertension et le tabagisme. Les études indiquent que le traitement semble aussi efficace et sûr chez les patients âgés [9].

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DEUXIEME PARTIE :

NOTRE ETUDE

Mémoire

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Objectif de l'étude

1. Objectif général

Etudier la prévalence de la dyslipidémie dans une population militaire reçue dans le laboratoire du centre médical du Camp Militaire Général Aboubacar Sagoulé Lamizana.

2. Objectif spécifique

- Prévalence d'une hypertryglicéremie isolé : TG élevé

- Prévalence d'une hypercholestérolémie isolée

- Prévalence d'une hyperLDLémie

- Prévalence d'une hypoHDLémie

- Détermination d'Indice d'athérogenicité

- L'analyse multivariée entre la variable dyslipidémie et les autres facteurs de risque

cardio vasculaire (HTA, Obésité, Glycémie).

Mémoire

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METHODOLOGIE

Mémoire

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Mémoire

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1. Cadre de l'étude

L'étude s'est déroulée à Ouagadougou, la capitale du BURKINA FASO, au laboratoire du Centre Médical Générale Aboubacar Sangoulé Lamizana (CMCGASL). Ce centre médical reçoit aussi bien des militaires que les civils. C'est le centre médical de référence pour les visites médicales.

Notons que le centre médical comprend plusieurs services :

· Secrétariat de direction

· Clinique ou Service de Radiologie

· Service de Gastro-entérologie

· Service de Dermatologie

· Service de médecine interne

· Service de Chirurgie

· Service de Psychiatrie

· Service Dentaire

· Service d'Ophtalmologie

2. Type et période d'étude

Il s'agit d'une étude prospective allant de septembre à novembre 2017.

3. Population d'étude

L'étude a porté essentiellement sur les militaires désignés pour des missions de maintien de paix à l'extérieur du Burkina Faso.

4. Critères d'inclusion

Ont été inclus dans notre étude les militaires ayant au moins un paramètre du bilan lipidique : CT, C-HDL, C-LDL, TG. Une enquête a été menée pour relever la taille et le poids des patients.

5. Méthode

5.1. Matériels

- Gants

- Tube sec

- Seringue

- Garrot

- Coton

- Alcool

- Portoir

- Poubelle

- Eau de javel

- Centrifugeuse

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- Micropipette

- Embout

- Cuvettes

- Automate konelab 20®

5.2. Mode opératoire V' Phase pré analytique

Nous recevons le bulletin en attribuant un même numéro d'identification sur le bulletin et sur le tube de prélèvement. Le prélèvement se fait à jeun au pli du coude dans un tube sec. Les échantillons reçus sont centrifugés à 3000 trs/mn pendant cinq (05) mn.

V' Phase analytique

On pipette le sérum dans des cupules pour l'analyse à l'automate Konelab 20®. 5.3. Dosage des différents éléments lipidiques

5.3.1. Cholestérol total Intérêt clinique :

Le dosage du cholestérol total, associé aux autres dosages de lipides sériques est utile dans le diagnostic de l'hyperlipoprotéinémie. Conjointement avec le dosage des taux de triglycérides, cholestérol- HDL et cholestérol-LDL, il permet d'évaluer un niveau de risque cardio-vasculaire.

Méthode : enzymatique couplée à la colorimétrie Principe :

Le cholestérol contenu dans les lipoprotéines est sous forme libre et estérifié. Les esters de cholestérol contenus dans le sérum sont hydrolysés par le cholestérol estérase (CE), ainsi le cholestérol libéré est oxydé par le cholestérol oxydase (CHOD) en delta-4-cholestène-3-one avec formation de peroxyde d'hydrogène.

En présence de peroxydase, le peroxyde d'hydrogène formé effectue le couplage oxydatif d'un phénol et d'une 4-aminoantipyrine pour former un dérivé de la quinone-imine de couleur rouge. L'intensité de la coloration est directement proportionnelle à la concentration de cholestérol et est mesuré par photométrie à 500 nm.

Mécanisme réactionnel :

Cholestérol stérifié cholestérol + acide gras

CHOD

Cholestérol delta-4-choIestène-3-one + H2O2

Peroxydase

2H2O2 + phénol + amino-4 antipyrine quinone-imine + 4H2O

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5.3.2. HDL Intérêt clinique :

On considère que le rôle majeur des lipoprotéines de haute densité (HDL) est le transfert du cholestérol depuis les tissus périphériques vers le foie. Les HDL exercent un effet protecteur vis-à-vis de l'athérosclérose en général et en particulier de l'athérosclérose coronarienne. La diminution du taux de Cholestérol-HDL est donc un indicateur de risque athérogène.

Méthode : enzymatique couplée à la colorimétrie Principe :

La technique de dosage du cholestérol total s'intéresse au cholestérol contenu dans toutes les lipoprotéines. Pour doser une fraction particulière, des artifices techniques sont utilisées.

Ainsi pour le dosage du cholestérol HDL des polyanions présents dans le réactif R1 (réactif principal) sont absorbés par les LDL et les VLDL et transforment ces lipoprotéines en une forme stable (phase l). Les particules libres de HDL sont solubilisées par des détergents contenus dans le réactif R2 (réactif de démarrage) ce qui permet la séparation du cholestérol provenant de la fraction HDL qui est dosé selon la méthode enzymatique classique en présence de cholestérol oxydase et de cholestérol estérase (phase 2) par spectrophotométrie à 500 nm.

5.3.3. Triglycéride Intérêt clinique :

La mesure de la concentration en triglycérides sanguins est importante dans le diagnostic et le suivi des hyperlipidémies. Une élévation des triglycérides est un facteur de risque athérogène.

Méthode : enzymatique couplée à la colorimétrie Principe :

Les triglycérides contenus dans le sérum en présence d'une lipase donnent du glycérol et des acides gras. Le glycérol sous l'action d'une glycéro-kinase donne le glycérol-3 phosphate. Ce dernier en présence du glycérol-3phosphate oxydase donne le dihydroxyacétone et du peroxyde d'hydrogène.

En présence de peroxydase, le peroxyde d'hydrogène effectue le couplage oxydatif du parachlorophénol et de la 4-aminoantipyrine pour former un dérivé de la quinone imine de couleur rouge. L'intensité de la coloration est directement proportionnelle à la concentration en triglycérides et est mesurée par photométrie à 505 nm.

Mécanisme réactionnel :

Lipase

Triglycérides glycérol + acide gras

Glycerol + ATP glycérol-3P + ATP

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GPO

Glycérol-3P 02 dihydroxyacétone + H2O2

5.3.4. Détermination du cholestérol LDL

Le cholestérol LDL est déterminé en appliquant la formule de Friedwal en raison de la non disponibilité de réactifs

Cholestérol LDL = Cholestérol total - Cholestérol HDL -Triglycérides /5

5.3.5. Détermination de l'indice d'athérogénicité (IA)

L'indice d'athérogénicité (IA) est le rapport du cholestérol total sur le cholestérol HDL.

IA = Cholestérol total/ Cholestérol HDL

Valeurs usuelles :Homme : < 5 Femme : <

6. Les valeurs normales des différents paramètres étudiés

Nous nous référons aux valeurs normales du laboratoire du Centre Médicale du Général Aboubacar Sangoulé Lamizana inscrit dans le IV

Tableau IV : Valeurs Normales

Examens

Valeurs normales (mmol)

Glycémie

4,10 - 5,90

Cholestérol Total

5,16 - 6,19

HDL

0,16 - 2,80

LDL

< 4,14

Triglycérides

0,68 - 1,88

 

7. Techniques et outils de collecte de données

7.1. Techniques de collecte des données

Les informations ont été recueillies sur des fiches d'enquêtes à l'infirmerie du camp pass-panga et à Loumbila pour informations complémentaires.

7.2. Fiches

Les données sur les fiches d'enquêtes ont été saisies et traités par le logiciel Excel 2016 et IBM SPPS 22.

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RESULTATS

Mémoire

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Notre étude a portée sur 224 sujets

1. Caractéristiques sociodémographiques des patients

1.1. Répartition de la population en fonction de l'âge

L'âge moyen de la population était de 39,49 avec des extrêmes de 25 à 57ans.

Effectif

224

250

[20-30[ [30-40[ [40-50[ 50 et + NP TOTAL

50

30

150

91

100

0

200

35

9

59

NP : Non Précisé

Figure 1 Répartition de la population en fonction de l'âge 1.2. Répartition de la population en fonction du sexe

Notre échantillon était composé de 9 patients de sexe féminin et 215 patients de sexe masculin, soit un sex-ratio de 23,88 en faveur des hommes.

La figure montre la répartition des patients selon le sexe. Les hommes étaient les plus nombreux pendant la visite.

Mémoire

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Mémoire

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4%

96%

Hommes

Femmes

Figure 2 Répartition des patients selon le sexe 2. Les signes physiques

2.1. Indice de masse corporelle (IMC)

La répartition des patients selon l'indice de masse corporelle (IMC) est répartie dans la figure 3. On l'obtient en divisant le poids par la taille au carrée.

Obésité

NP

Surpoids

IMC

Insuffisance pondérale

Normal

NP : Non Précisé

Figure 3 Répartition des patients en fonction de leur indice de masse corporelle

Nous observons 1 cas d'Insuffisance pondéral avec 14 (6,25%) patients obèse et 67 (29,9 %) patients en surpoids.

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2.2. La tension artérielle

La valeur moyenne de la pression artérielle systolique des patients était de 12,76 cmHg avec des extrêmes de 9mmHg à 20cmHg. La valeur moyenne de la pression artérielle diastolique des patients était de 8,17cmHg avec des extrêmes de 6mmHg à 12mmHg. Une pression artérielle élevée a été retrouvée chez 45 (22,5%) patients.

2.3. La glycémie

La glycémie moyenne était de 5,38mmol/L avec des extrêmes de 3,3mmol/L à 18,6mmol/L. Une hyperglycémie supérieure à 5,90mmol/L était retrouvée chez 49 patients.

3. Différentes valeurs des paramètres lipidiques

Les différentes valeurs obtenues pendant notre étude sont consignées dans le tableau (V).

Tableau V : paramètres lipidiques

Paramètres lipidiques

Moyennes

Extrêmes

Dyslipidémies

Fréquences
Dyslipidémies

CT(mmol/L)

4,45

2,00 - 8,3

7

3,12%

HDL(mmol/L)

0,56

0,2 - 2,48

0

0%

LDL(mmol/L)

03,72

1,3 - 7,46

76

33,93%

TG(mmol/L)

0,94

0,16 - 2,83

11

4,91%

I.A

9,12

1,49 - 22,91

191

85,27%

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4. Dyslipidémies

L'étude nous a permis de détecter les différents cas de dyslipidémie dans la population étudiée.

Tableau VI: Les différentes dyslipidémies

Hypercholestérolémie

HyperLDLémie

Hypertriglycéridémie

07

76

11

 

5. Les facteurs associés aux dyslipidémies

5.1. L'âge

Le tableau VII présente la fréquence des différentes dyslipidémies selon les tranches d'âges.

Tableau VII : Fréquence des différentes dyslipidémies selon l'âge.

Age

Hypercholestérolémie

HyperLDLémie

Hypertriglycéridémie

<40

00

14

04

40-50

04

30

05

>50

03

24

02

NP

00

08

00

TOTAL

07

76

11

NP : Non Précisé

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5.2. Le sexe

Le tableau IX présente la fréquence des différentes dyslipidémies selon le sexe.

Tableau VIII : Fréquence des différentes dyslipidémies selon le sexe

Sexe Hypercholestérolémie HyperLDLémie Hypertriglycéridémie IA

hommes

07

75

11

186

femmes

00

01

00

07

TOTAL

07

76

11

193

5.3. Autres facteurs de risque associé aux dyslipidémies (HTA, IMC, Glycémie) 5.3.1. HTA

Tableau IX : fréquence des différentes dyslipidémies selon l'HTA (n=198)

HTA

Dyslipidémie

Oui n=45

33/45 = 73,33%

Non n=153

44/153 = 28,75%

Hypercholestérolémie

4

(8,88%)

3

(1,96%)

HyperLDLémie

26

(57,77%)

34

(22,22%)

Hypertriglycéridémie

3

(6,66%)

7

(4,57%)

L'hyperLDLémie était plus fréquente chez les patients ayant une HTA. 73,33% des patients hypertendus ont au moins une dyslipidémie et 28,75% des patients normotendus au moins une dyslipidémie. Un indice d'athérogénicité élevé était plus fréquent chez les patients ayant une HTA (74,85%) que chez ceux qui n'en avaient pas (25,15%).

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5.3.2. IMC

Dans notre étude, nous avons déterminé l'IMC des patients pour une comparaison avec les dyslipidémies. En effet, c'est un facteur favorisant les dyslipidémies.

Tableau X : fréquence des différentes dyslipidémies selon l'IMC des patients (n=169)

Dyslipidémie

Normal n=88

Surpoids n=67

Obésité n=14

 

66/88 =

75%

21/67 =

31,34%

9/14

=

64,28%

Hypercholestérolémie

1

(1,13)

 

0

 
 

0

HyperLDLémie

63

(71,60)

15

(22,39)

 

9

(64,29)

Hypertriglycéridémie

2

(2,27)

6

(8,95)

 
 

0

L'hyperLDLémie est plus fréquente à 71,60% chez les patients aillant un IMC normal.

75% des patients avec un poids normal avaient au moins une dyslipidémie, 31,34% des patients en surpoids avaient au moins une dyslipidémie et 64,28 des patients obèses avaient au moins une dyslipidémie.

5.3.3. Glycémie

La glycémie moyenne des patients était de 5,38 mmol/L avec 49 cas d'hyperglycémie et 142 cas de glycémie normal. Une comparaison avec les dyslipidémies sont consignées dans le tableau ci-dessous.

Tableau XI : fréquence des différentes dyslipidémies selon la glycémie des patients (n=191)

Dyslipidémies

Hyperglycémie n=49

25/49 = 51%

Glycémie Normale
n=142

65/142 = 45,7%

Hypercholestérolémie

3 (6,12)

4(2,82)

HyperLDLémie

15 (30,61)

58(40,84)

Hypertriglycéridémie

7 (14,30)

3(2,11)

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51% des patients ayant une hyperglycémie ont au moins une dyslipidémie et 45,7% ayant une glycémie normale ont au moins une dyslipidémie

6. Dyslipidémies et autres facteurs de risques (HTA, IMC et glycémie)

Dans notre étude, il existe une corrélation entre dyslipidémies et HTA, IMC et glycémie. Les résultats obtenus sont inscrits dans le tableau ci-dessous.

Tableau XII : Corrélation entre dyslipidémies et HTA, IMC et glycémie

Dyslipidémie

Facteurs

oui

non

RR

Glycémie

Normal n=142

65

77

0,90

Hyperglycémie n=49

25

24

 

IMC

Normal n=88

66

22

0,49

Surpoids n=67

21

43

 

Obésité n=14

9

5

 

HTA

Oui n=45

33

12

2,55

Non n=153

44

109

 

RR : Risque Relatif (c'est une mesure statistique mesurant le risque de survenue d'un évènement dans un groupe par rapport à l'autre).

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DISCUSSION

Mémoire

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Mémoire

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1. LES FACTEURS LIMITANTS NOTRE ETUDES

Notre travail portait sur la prévalence des dyslipidémies dans une population militaire reçue au Centre Médical du Camp Général Aboubacar Sangoulé Lamizana (CMCGASL) durant l'année 2017. Cependant, notre étude a connu des limites :

- Pendant la collecte des données, nous avons rencontré des difficultés en ce qui concerne les facteurs tels que la taille, le poids, la consommation d'alcool et de tabac.

- Le nombre de femmes dans la population d'étude était très restreint ce qui ne nous permet pas vraiment de faire une comparaison entre femmes et hommes.

- La non atteinte d'effectif des patients souhaités. Cela réduit les données statistiques des résultats.

2. Caractéristiques sociodémographiques des patients

Notre étude a porté sur 224 patients tous militaires. 2.1. Age

L'âge moyen de nos patients était de 39,49 ans. Les tranches d'âges les plus représentatives étaient celles comprises entre 30 à 59ans. Ces valeurs sont proches de 30 à 69 rapporté par EK Oghagbon et A.B. Okesina au Nigéria [19].

2.2. Sexe

Dans notre étude, seule 09 femmes sur 224 patients avaient un bilan lipidique demandé soit 4,02% de la population étudiée. Cette prédominance des Hommes pourrait s'expliquer parce qu'il s'agit d'une population militaire. En effet, ces résultats diffèrent des études de Fatou Cissé, Fatou Diallo Agne et al dans l'article The Pan Afr Med J [1]. En effet, bien qu'il existe des femmes dans l'armée Burkinabé des femmes, leur pourcentage est peu.

3. Dyslipidémies

3.1. Hypercholestérolémie

Dans notre étude, nous rapportons une valeur moyenne de 5,39mmol/L dans 3,12% de la population d'étude. Cette moyenne est proche des 5,72mmol/L rapportée par Shuang Wang et al en Chine [19].

3.2. HyperLDLémie

La valeur moyenne de l'hyperLDLémie dans notre étude était de 3,77mmol/L avec 33,93% de la population d'étude. Une prévalence de 31,19% a été rapportée par Fatou C au Sénégal [1]. L'hyperLDLémie était présente chez 29% des patients dans l'étude de NAGALO Yi Yè Aburi André. Agboola-Abu au Nigéria retrouvait une fréquence plus basse, soit 21,4%. Tian dans son étude en Chine rapportait plus du double de notre prévalence, soit 66% [2]. Ces résultats sont dûs au mode alimentaire de ses deux (02) continents à savoir l'Afrique avec une prévalence inférieure à 35% et l'Asie qui vaut 66% soit le double.

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3.3. Indice d'Athérogénicité

La valeur moyenne de l'indice d'athérogénicité (CT/HDL-c) dans la population était de 9,16 ce qui est supérieur à la normale. Une comparaison faite dans l'étude de Mamadou [21] sur les personnes vivant avec le VIH a montré une moyenne d'Indice d'athérogénicité de 6,61 qui est aussi supérieur à la normal. Cela est dû à des anomalies lipidiques.

3.4. Hypertriglycéridémie

L'hypertriglycéridémie était présente dans 4,91% des cas. Dans notre étude, aucun cas d'hypoHDLémie n'a été détecté, ce qui explique la faible prévalence de l'hypertriglycéridémie. Cette prévalence est proche à celle de 0,51% rapportée par Fatou C au Sénégal [1]. Elle diffère cependant de celle de NAGALO Yi Yè Aburi André avec une prévalence de 30,0% qui étudiait sur une population diabétique de type 2. Selon certaines études, une influence des facteurs génétiques, ethniques et environnementaux seraient à l'origine d'une plus faible fréquence des hypertriglycéridémies chez le sujet noir [2].

3.5. HypoHDLémie

Pendant notre étude, 0% de cas a été enregistré. Cette prévalence diffère de celle de NAGALO Yi Yè Aburi André qui a observé une hypoHDLémie chez 61,2% des patients qui est conforme au profil du HDL-c décrit dans le bilan lipidique classique du patient diabétique de type 2. Une fréquence de 69,6% a été rapportée par Tian en Chine [2].

4. Corrélation dyslipidémie et autres facteurs de risques

L'exploitation de nos données nous a permis de retrouver une association entre la dyslipidémie et l'HTA (RR=2,55) (Tableau XII). Cette association a été aussi retrouvée dans l'étude de Fatou [1]. Pour le cas de l'obésité, il n'existe pas une association avec la dyslipidémie. Cela pourrait s'expliquer du fait qu'il s'agit d'une population militaire qui pratique régulièrement le sport.

Mémoire

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Prévalence des dyslipidémies dans une population militaire

CONCLUSION/SUG

GESTIONS

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault