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Dimensionnement des pompes de puits d'eau des quartiers residentiels de Kolwezi

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par Junior Tshikmas
Institut superieur technique et commercial - geologie et mines 2016
  

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CHAPITRE II : HYDROLOGIE ET HYDROGEOLOGIE

II.1. Introduction

Le présent chapitre introduit les concepts généraux d'une étude sur l'hydrologie, l'hydrogéologie ainsi que les techniques de forage de puits. Nous présenterons les éléments théoriques de l'hydrogéologie permettant de dimensionner les pompes de puits appropriés dans notre domaine d'utilisation.

II.2. Définition des concepts

· Forage : Puits de petit diamètre creusé mécaniquement et destiné à l'exploitation d'une nappe d'eau souterraine. Lorsque le puits est destiné à la reconnaissance du sous-sol pour déterminer la constitution d'un gisement minier, on parle plutôt de sondage, bien que les deux mots soient souvent employés indistinctement.

· Puits : Excavation généralement cylindrique, creusée manuellement, et souvent en partie maçonnée, destinée à atteindre et à exploiter la première nappe d'eau souterraine libre (nappe des puits ou nappe phréatique). Son diamètre varie de 0.25 à 0,80 mètres et sa profondeur varie de quelques mètres ou quelques dizaines de mètres et parfois des centaines de mètres en terrain.

· Substratum : Terme très général désignant ce sur quoi repose une formation géologique prise comme référence.

· Calotte glaciaire : Glacier revêtant entièrement un sommet montagneux.

· Hydraulique : Hydraulique a pour racine le mot grec `hudor' qui signifie l'eau (ou liquide quelconque). L'hydraulique est la science qui étudie le comportement du fluide.

· Ouvrage hydraulique (ouvrage de captage) : un ouvrage hydraulique est une installation qui permet de puiser l'eau à partir des nappes d'eau souterraine qui se situent sous la surface du sol. Il est composé des composantes telles que le tubage, un couvercle, une pompe, une crépine, des tuyaux de raccordement et un réservoir. Le choix du type d'ouvrage hydraulique adéquat dépend du contexte hydrogéologique local ainsi que des besoins en eau.

?

Travail de fin de cycle présenté par Tshikandji Maseho Junior ISTC 2017

14

Niveau piézométrique : c'est la cote à laquelle ; en un point donné, un forage rencontre la surface libre de la nappe s'il s'agit de la nappe libre ; il est la cote à laquelle le niveau de l'eau vient se stabiliser si la nappe est en charge.

? Surface piézométrique : c'est l'ensemble de niveaux en tout point de la nappe. L'utilisation de cette surface dans certaines applications implique que la nappe a un écoulement naturel. Et lorsque la surface piézométrique est la même partout, il n'y a pas d'écoulement, on va parler alors de la surface hydrostatique.

? Hauteur piézométrique : c'est l'altitude de la surface piézométrique en un point donné. Cette altitude n'est pas forcement donné en valeur absolue, mais aussi en valeur relative à partir d'un substratum horizontal.

II.3. Hydrologie II.3.1. Définition

L'hydrologie est une science qui étudie les propriétés, la distribution et la circulation de l'eau à la surface de la terre, dans les sols, dans les souterrains et dans l'atmosphère.

II.3.2. Etude des paramètres hydrologiques

Lorsqu'il pleut, les paramètres « P » se partagent en trois grandes fractures qui sont le ruissellement(R), l'infiltration(I) et l'évaporation ajouté à la transpiration qui forment l'évapotranspiration(ET).

1. Infiltration

L'infiltration est la quantité d'eau franchissant la surface du sol. Elle dépend de la géologie ; des précipitations et de la pente du terrain ; lorsque le terrain admet une pente topographique faible, on constate que l'infiltration devient importante.

I = Pm- R- ETr = 1247,46- 249,49- 1,32 = 996,65mm/an

Travail de fin de cycle présenté par Tshikandji Maseho Junior ISTC 2017

Nous nous intéresserons dans ce travail à "l'infiltration efficace", c'est la fraction de l'infiltration rejoignant effectivement les aquifères, le reste étant absorbé par la végétation ou renouvelle l'humidité intrinsèque du sol. Cette quantité peut être déterminée par la formule d'infiltration efficace cumulée : Ief [LUBIMBI, 2006].

I ec = 0,13 . Pm - ETr = 0,13 .1247, 46 - 1, 62 = 160, 85 mm/an

Avec :

Iec

Iech=

mmoy . 30 . 24

; [mm/m2. h]

- Iech: hauteur d'eau horaire qui recharge les aquifères.

- mmoy: moyenne des mois pluvieux.

D'après le module, nous avons enregistré 123 mois pluvieux pendant une période de 15 ans d'où la moyenne des mois pluvieux sera :

mmoy =

D'où :

123 = 8, 2 Adoptons 8 mois. 15

 

Iech =

160, 85

8 . 30 . 24 =

5760 = 0, 03 mm/m2. h

160, 85

15

2. Ruissellement

Le ruissellement est un écoulement libre superficiel de l'eau, il dépend de la pente et la nature géologique du terrain, des obstacles rencontrés et du degré de saturation du sol.

Pour le ruissellement, on considèrera 20% des précipitations annuelles par rapport aux pondérations du module.

D'où :

R = Pm . 0, 2 = 1247, 46 .0, 2 = 249, 49 mm/an

Travail de fin de cycle présenté par Tshikandji Maseho Junior ISTC 2017

3. Evaporation et évapotranspiration

Le tour de l'eau à l'atmosphère peut se faire, soit directement par évaporation à partir d'une surface d'eau libre (mer, lac, cours d'eau, etc), soit le plus souvent à partir d'un sol ou par l'intermédiaire des végétaux, on parle dans ce deuxième cas de la transpiration.

TURC a proposé une formule permettant d'évaluer directement l'évaporation et la transpiration.

ETr =

Pm I-mm Pm2 ' an J J0, 9 + L2

 

L = 200 + 25t + 0, 05t3 = 200 + 25.18 + 0, 05(18)3 = 941, 60 (1247, 46)2

1556156, 45

ETr = 0, 9 + (941, 6)2 = 0, 9 + 886610, 56 = 1, 62 mm/an

Avec :

- ETr: Evapotranspiration réelle [mm/an] ;

- Pm : Pluviométrie annuelle [mm] ;

- t : température moyenne annuelle [°C].

16

Les valeurs trouvées par TURC sont à rejeter dans le cas où la zone n'est pas couverte des végétaux. Ainsi l'évaporation et l'évapotranspiration considérer selon ROCHE, pour le bilan hydrologique, on considérera 61% des valeurs trouvées à partir de la formule de TURC.

Travail de fin de cycle présenté par Tshikandji Maseho Junior ISTC 2017

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II.3.3. Bilan hydrologique

Le cycle hydrologique est un concept qui englobe les phénomènes du mouvement et du renouvellement des eaux sur la terre. Cette définition implique que le mécanisme régissant le cycle hydrologique ne surviennent pas les uns à la suite des autres, mais aussi concomitants. Le cycle de l'eau est donc l'ensemble des processus de transformation et de transfert de l'eau de la surface de la terre

Pour connaitre la quantité d'eau de pluie journalière, mensuelle ou annuelle, on se sert d'un appareil appelé « pluviomètre ». L'expression générale du bilan hydrologique est la suivante :

Pa = R + ETr + J [mm] = 249,49+ 1,62 + 160,85 = 411,96 mm/an

Où :

- Pa : la précipitation annuelle ;

- R : le ruissellement ;

- ETr : l'évaporation et l'évapotranspiration réelle annuelle ;

- J : l'infiltration.

II.3.3.1. Etude statistique des pluies de la ville de Kolwezi

L'étude du bilan hydrologique nous permet de déterminer les différents afflux pluviométriques qui alimentent la ville de Kolwezi. Ces afflux sont alimentés par l'infiltration efficace et les aquifères présents.

Nous allons ici étaler dans un tableau des études statistiques de précipitations en millimètre (mm) fait au courant des plusieurs années dans la ville de Kolwezi qui pourront donc nous permettre de comprendre à travers les résultats obtenus, les quantités des pluies ses comportant vis-à-vis à l'infiltration et au ruissellement :

Travail de fin de cycle présenté par Tshikandji Maseho Junior ISTC 2017

Tableau II-1: illustration du module pluviométrique de la ville de Kolwezi de 2000 à 2015

Sept Oct Nov Dec Jan Fev Mar Avr Mai Ju

i

Jul Aoû Pa

saison 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015

36,96

96,99

71,6

242,8

61,94

4,88

1185,07

132,9

299,5

237,5

0

0

0

4,26

162,7

440,6

106,6

286,7

1484,56

125,1

245,2

110,9

0

0

0

2,5

158,6

198

316,5

209,67

167,8

81,18

1,66

1378,96

21,25

123,3

101

0

0

78,64

80,04

301,8

206

1295,08

205,7

95,3

270,2

57,4

0

0

0

0

166,84

266,43

135,8

175,6

192,6

32,6

1289,21

205,1

114,24

0

0

0

0

7,8

40,38

85,75

910,8

179,24

195,45

137,7

239,5

24,5

0

0

0

0

65,24

226,63

218,89

218,89

196,58

167,6

390

37,3

0

0

0

0

1521,13

11,36

116,6

32,6

14,55

124,35

220,47

220,47

175

0

0

0

0

1040,25

106,9

202,65

71,6

971,88

0

245,4

245,4

141

39,5

0

0

0

0

34,36

128,3

142,8

80,5

6,2

948,56

23,25

201,13

127,71

127,71

0

0

0

80,5

308

1138,3

40

100

295,5

212,3

212,3

27

0

0

0

0

208,3

336,5

74,5

123,5

150,7

193,5

133,5

111

0

0

0

0

1331,5

108,5

186,5

74,5

152

227,7

252,2

219,3

104,3

0

0

0

0

1325

78

208,4

284,6

216,2

176,8

189

1278

0

125

0

0

0

0

29,8

234,6

323,8

168,6

1565,5

59,4

313,5

215,9

219,9

0

0

0

0

18

Travail de fin de cycle présenté par Tshikandji Maseho Junior ISTC 2017

II.3.3.2. Détermination du module pluviométrique

Le module pluviométrique est donné par la relation suivante :

ni=t

Pm = 1 Pt. pt

t=1

Pm= P1

9

123 + P2

9

123+ P3

10

123+ P4

8

123 + P5

8

123+ P7

8

123 + P8

8

123 + P9

7

 
 

9

+ P10123 + P11

8

123 + P12

8

123 + P13

8

123 + P14

7

123 + P15

8

123

19

= 1185,07 9 + 1484,56 9 + 1378,9610 + 1295,08 8 + 1289,21 8 +

123 123 123 123 123

910,8183+1521,13183+1040,25183+971,88173+948,56193+1138,3183+

1331, 5 8

123 + 1325128?3 + 1278127?3 + 1565, 5 8

123

= 86,71+ 108,63+ 112,11+ 84,23+ 83,85+ 59,24+ 98,94+ 67,66+

55,31+ 69,41+ 74,04+ 86,60+ 86,18+ 72,73+ 101,82

= 1247, 46 mm/an

Avec :

- Pm: module pluviometrique ;

- Pt: précipitations correspondant à l'année t ;

- pt: pondération correspondant à l'année t ;

- ni: nombre des mois pluvieux.

Apres cette étude qui englobe l'ensemble des données et consiste à une interprétation des données brutes, on constate que : la saison de 2014-2015 est la plus pluvieuse jusqu'à preuve du contraire de la ville de Kolwezi et vaut 1565,5 mm de pluie et c'est la seule année au contraire la plus abondante tandis que la saison 20052006 est la moins pluvieuse de toutes les autres saisons et vaut 910,8 mm de pluie.

Notre module pluviométrique annuel « Pm » de 2000 à 2015 retenu dans la ville de Kolwezi est de 1247,46. Le mois enregistrant plus des jours pluvieux est le mois de novembre, décembre, janvier, février, mars. On est arrivé à connaitre le mois le plus pluvieux suite au module pluviométrique de La ville de Kolwezi.

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II.4. Etudes hydrogéologiques II.4.1. généralités

L'hydrogéologie est la science de l'eau souterraine. C'est une discipline des sciences de la terre qui a pour objectif l'étude du rôle des matériaux constituant le sous-sol et les structures hydrogéologiques (aquifères) et, par acquisition des données numériques par la prospection ou l'expérimentation sur le terrain, de permettre la planification des captages, ainsi que l'exploitation et la gestion de l'eau souterraine.

? Les réservoirs d'eau à la surface du globe

Les volumes d'eau disponibles dans le monde peuvent être estimés de la manière

suivante :

+ Océans : 97,3% ;

+ Calottes polaires et glaciers : 2,14% ;

+ La fonte de l'antarctique correspondrait à une montée des océans de 65m.

cette hauteur serait de 6m pour la fonte des glaces du Groenland et de 2m pour

la fonte de tous les autres glaciers ;

+ Eaux souterraines : 0,61% ;

+ Eaux de surface : 0,009% ;

+ Lacs salés et mers intérieures : 0,008% ;

+ Rivières 0,0001% ;

+ Atmosphère : 0,001%.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway