DEDICACE
A ma chère mère Hélène PHEMBA
MVUANGALA et mon cher père Stanislas KHONDE NGUMA pour les privations
qu'ils n'ont cessées d'endurer pour moi;
A mes frères et soeurs Trésor KHONDE,
Hénock KHONDE, Françoise KHONDE, Stéphanie KHONDE,
Léa KHONDE, Claudine KHONDE et Dingesi KHONDE : je vous exprime mes
sincères fraternités ;
A toutes celles et à tous ceux pour qui ma
réussite constitue un sujet de gaieté.
KHONDE KHONDE Bienvenu
REMERCIEMENTS
Au terme de notre formation en sciences économiques il
est légitime de remercier de tout coeur, tous ceux qui, de près
ou de loin, ont contribué à notre formation intellectuelle.
Nos remerciement vont en premier lieu à l'Eternel Dieu
Tout puissant, créateur de l'univers, source de vie, source
d'intelligence, source de bonne santé, maître de temps et des
circonstances, de nous avoir gardé en vie durant ce parcours
scientifique.
Nos remerciements vont droit à toutes les
autorités académiques et administratives en général
et ceux de la faculté de sciences économiques et de gestion en
particulier ainsi qu'au corps professoral de l'Université Kongo.
Nous tenons à remercier très
particulièrement Monsieur le Professeur Xavier BITEMO NDIWULU et
Monsieur l'Assistant Georges MAYINGA MUZITA qui, en dépit de leurs
multiples occupations, ont accepté d'assurer la direction de ce travail
et de nous encadrer tout au long de son élaboration.
Nous remercions également Messieurs les Professeurs
Jean Papy MANIKA, Justin KAMAVUAKO et Val MASSAMBA, les Chef de Travaux Franck
KIMFUTA, Flavien MAKIESE, les Assistants Aguillas NSONIZENO, Patrick BATOTELE,
Tristan MANSESA, Jolliviet NSUNGU, etc. pour leurs sens de collaboration et de
considération au regard des étudiants.
Notre sentiment de gratitude s'adresse plus
profondément et particulièrement à Madame Françoise
BUELA, notre grande soeur et toute sa famille, pour nous avoir supportés
aux études et nous avoir encouragés à la perfection dans
notre domaine.
Tous ceux dont les noms ne sont pas repris dans les
paragraphes ci-haut trouvent ici, l'expression de notre gratitude profonde.
KHONDE KHONDE Bienvenu
EPIGRAPHIE
« Toute personne qui n'a jamais commis d'erreurs n'a
jamais tenté d'innover »
Albert Einstein
KHONDE KHONDE Bienvenu
INTRODUCTION
ETAT DE LA QUESTION
La question des banques et des institutions de micro finance
(IMF) a été abordée dans plusieurs travaux scientifiques,
au vu du lien étroit qui existe entre le volume de crédit et la
croissance de l'activité bancaire. LIKOFATA BOETSA et MABINTSHI BELEPE
sont parmi ceux-là qui ont tenté d'en déceler la
corrélation.
Le premier a parlé du rôle des institutions de
micro finance(IMF) dans le financement de l'économie congolaise, de
1998-2004. Dans son étude, il a montré que la situation de crise
généralisée dans laquelle se trouvait l'économie
congolaise avant 2001 avait rendu propice l'avènement des institutions
de micro finance. Les enquêtes qu'il a menées ont relevé
que le crédit accordé par les IMF contribuait largement au
relèvement du niveau de vie des ménages
bénéficiaires.
Le deuxième auteur, à son tour, a parlé
de l'état des lieux de la micro finance et du système bancaire
congolais, de 2002 à 2005. Dans son analyse, il a relevé que du
fait que le système bancaire était en faillite et n'arrivait pas
à financer suffisamment l'économie, la population s'est
tournée vers les IMF auprès desquelles elle ne trouve pas parfois
des solutions appropriées à ses problèmes.
Pour notre part, nous nous sommes intéressé
à savoir dans quelles proportions les IMF contribuent-elles au bien
être des ménages de la ville de Mbanza-Ngungu.
I. PROBLEMATIQUE
La crise économique des années 1980 à
laquelle étaient confrontés les pays africains au sud du Sahara,
s'est traduite par la perte de compétitivité des PME et grandes
entreprises du secteur moderne de l'économie, entraînant des
pertes d'emplois, un chômage aigu et la paupérisation des
populations (Bitemo, 2008).
A la suite de la pauvreté des populations, celles-ci
n'arrivent pas à satisfaire leurs besoins économiques essentiels.
Un des remèdes contre la pauvreté est le fait d'encourager la
population à s'orienter vers la promotion des activités
génératrices de revenus qui se traduit par la création de
micro entreprises ou de petites entreprises. Concrètement, il s'agit
principalement du développement des micros entreprises opérant,
le plus souvent, dans le secteur informel de l'économie. Ainsi, ce
secteur qui présente un poids considérable dans les
économies africaines, est devenu le principal pourvoyeur des emplois et
assure la satisfaction d'un nombre croissant des besoins des populations
(Manika, 2011).
Face à cette situation, la population devait recourir
au financement auprès du système bancaire classique et faire face
aux diverses exigences de ce système. La majeure partie de la population
pauvre ne remplissait pas les conditions pour être acceptée dans
le système bancaire classique et était contrainte à faire
recours à la micro finance, système lui permettant d'être
financé en étant pauvre.
Historiquement, la micro finance s'est construite comme outil
d'inclusion des exclus du système bancaire classique, offrant des
services aux ·non-bancables·, à ceux qui ne peuvent offrir
des garanties physiques ou qui résident dans des zones reculées,
enclavées, isolées des services financiers.
Depuis plus de deux décennies, la micro finance connait
un développement important. Entre 1997 et 2005, le nombre de personnes
touchées par la micro finance est passé de 7,5 millions à
113 millions (Attali, 2007), sous l'influence de l'année 2005
décrétée l'année du Microcrédit.
L'engouement pour la micro finance s'explique par sa capacité à
réduire la pauvreté. En effet, 5% des emprunteurs de la Grameen
Bank au Bangladesh parviennent à dépasser le seuil de
pauvreté chaque année (Nowak, 2005 cité par Fatimata,
2009).
De nos jours, la micro finance est un instrument majeurde
développement. Sa demande est estimée à plus de 300
milliards $ US (Smith, Broderick et Winsor, 2007). Malgré ce
succès, les bailleurs de fonds y consacrent très peu d'argent,
soit US $ 15 milliards (Smith, 2007). Pour réduire cet écart et
assurer leur pérennité, les institutions de micro finance (IMF)
devront soit se tourner vers le marché des capitaux en tant que nouvelle
source de financement, soit trouver de nouveaux moyens pour mobiliser
l'épargne des populations (Fatimata, 2009).
En RDC, le secteur bancaire est caractérisé par
le nombre réduit de banques (18 banques pour un pays vaste comme la RDC)
et la circulation d'une masse importante de signes monétaires en dehors
des banques. Les banques commerciales représentent près de 90% du
système bancaire classique et gèrent environ 200 000 comptes (au
30 décembre 2009). Pour ce qui est de la micro finance, elle est en
pleine émergence et compte plus de 250 structures. Mais ces chiffres ne
tiennent pas compte de nombreux systèmes informels tels que tontines,
groupes d'entraide, fournisseurs informels d'intrants à crédit,
etc. (Manika, 2011).
Cette situation laisse voir que l'apport de la micro finance
dans l'amélioration du bien-être des ménages en RDC en
général et à Mbanza-Ngungu en particulier n'est à
nier.Certes, la ville de Mbanza-Ngungu est caractérisée par une
moindre part de sa population occupée par le secteur formel. La grande
partie de sa population n'est pas salariée et se consacre aux
activités agricoles, activités qui ont une forte incertitude dans
les récoltes, partant dans la génération des revenus.
Face à cette situation, la majeure partie de la
population de la ville de Mbanza-Ngungu, dans la recherche de
l'amélioration de son niveau de vie, se trouve contrainte de
développer d'autres stratégies de survie notamment la
création ou le montage d'activités commerciales et
l'intensification des activités agricoles.Et pour se financer, d'autant
plus qu'elle n'est passouvent conforme aux conditions exigées par le
système financier classique, la population se tourne vers la micro
finance. La micro finance est donc considérée comme source de
financement idéale dans la création d'activités
(commerciales, agricoles, transport et autres) dans la ville de Mbanza-Ngungu,
lesquelles activités contribuent à la lutte contre la
pauvreté des ménages, et dont à l'amélioration du
bien-être.
Ainsi, nous nous posons la question suivante : quel
estl'impact de micro finance sur le bien-être des ménages dans la
ville de Mbanza-Ngungu?
II. HYPOTHESE
Nous formulons l'hypothèse selon laquelle la micro
finance à un impact positif sur le bien-être de la ville de
Mbanza-Ngungu.Le financement des IMF favorise le développement des
activités génératrices des revenus, qui par la suite
contribue à l'amélioration des conditions de vie des
ménages dans la ville.
III. OBJECTIFS
L'objectif principal de ce travail est d'examiner l'impact de
la micro finance sur le bien-être des ménages dans la ville de
Mbanza-Ngungu.
De manière spécifique, l'étude poursuit
les objectifs suivants :
- Analyser le portefeuille d'activités des IMFet de la
population enquêtée dans la ville de Mbanza-Ngungu ;
- Examiner le processus d'octroi de crédit des IMF
(conditions d'octroi de crédit et instruments utilisés) ;
- Localiser les différentes activités
financées par les IMF de la ville de Mbanza-Ngungu ;
- Analyser l'influence du micro crédit sur le
bien-être des ménages.
IV. INTERET DE L'ETUDE
Notre intérêt en abordant cette
problématique est double, à la fois théorique et
pratique.
ü Sur le plan théorique, cette étude
contribue à la recherche sur la micro finance et le bien-être des
ménages.
ü Sur le plan pratique, cette étude vise à
contribuer à la résolution du problème de pauvreté
en analysant les facteurs qui peuvent contribuer à l'amélioration
du niveau de vie de la population.
V. DELIMITATION DU TRAVAIL
Le présent travail est limité dans le temps et
dans l'espace. Dans le temps, il couvre la période allant de 2011
à 2015. Dans l'espace, nous étudions la contribution de la micro
finance dans l'amélioration du bien-être des ménages dans
ville de Mbanza-Ngungu.
VI. METHODOLOGIE
Pour atteindre l'objectif de ce travail nous avons recouru
à l'analyse statistique descriptive et à une analyse
économétrique basée sur le modèle de
régression multiple.
Les données nécessaires à la
réalisation de ce travail proviennent d'une enquête de terrain
réalisée auprès de 60 ménages de Mbanza-Ngungu qui
bénéficient des financements des IMF.
VII. CANEVAS
En dehors de l'introduction et de la conclusion, le
présent travail comporte trois chapitres. Le premier chapitre traite
des considérations théoriques ; le deuxième chapitre
porte sur la présentation du milieu d'étude et des
donnéesde l'enquête ; et le troisième chapitre analyse
l'impact de la micro finance sur le bien-être des ménages dans la
ville de Mbanza-Ngungu.
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