2-Le développement du secteur de
l'élevage.
Les protéines sont essentielles pour l'organisme. Ces
deniers ne sont par contre disponibles que dans les viandes et les poissons, en
bref, ils sont pourvus par les fruits de l'élevage. Le
développement et la protection de ce secteur d'activité est donc
important pour tout Etat qui se veut en état de sécurité
alimentaire. En Afrique centrale aujourd'hui, très peu de ménages
sont capable de se procurer ces produits de l'élevage du fait des prix
extrêmementélève sur les marchés. Le prix de la
viande de beauf à presque doublé et n'est pas toujours
disponibles sur tous les marchés, surtout dans les zones rurales. Le
niveau de pauvreté dans les sociétés de la région
fait en sorte que manger de la viande ou du poisson dans un ménage est
un luxe que très peu peuvent s'offrir.
Or, une alimentation ne peut être
équilibrée sans apport protéique, qui certes se trouve
dans certains aliments autres que produits de l'élevage, mais en
très faible quantité. Il est donc important pour tous les Etats
de mettre sur pied des stratégies qui favorisent et encourage
l'élevage comme c'est le cas au Cameroun concernant le secteur de
l'élevage de la volaille qui est protégé garantissant aux
populations ladisponibilité des volailles de bonne qualité sur
les marchés. Il est important que les Etats comme le Cameroun veillent
à ce qu'il ne s'étendent pas sur leur territoire les viandes
congelées qui sont de sources douteuses (résultat des OGM) et
détruisent le tissu de l'élevage dans nos Etats, mettant en mal
nos économies vis-à-vis des éleveurs et de nos balances
commerciales. Il est important que de nouveaux secteurs d'activités
soient créés et ces derniers passent aussi par le
développement de l'élevage. Les Etats doivent être à
mesure de relancer le domaine de l'élevage, encourager les jeunes
à s'y intéresser en offrant des formations presque gratuit et en
mettant à leurs disposition des moyensmatérielles et financier
pour le faire. En gardant à l'esprit que l'élevage peut
contribuer à l'amélioration de l'agriculture par les intrants
biologiques qu'elle produira.
En plus des prix de viandes qui sont passés au rouge
dans la région, les prix de poissons aussi ne sont pas restés
sans changement. Le taux d'inflation des produits de pêche depuis les
périodes 2007,2008, ne cesse de grimper. Or la région dispose
d'un potentiel en terre et en eau capable de servir pour la culture du poisson
de façon à pourvoir pour les populations le poisson d'eau douce
qui est généralement le préféré de ceux-ci
mais est rare est très couteux. La multiplication des Etangs pour la
pisciculture devrait êtreregardée de près dans cette lutte
pour la sécurité alimentaire en Afrique centrale. La formation
des jeunes dans ce domaine devrait entrer dans les priorités de
formations professionnelles nationales. Il est temps pour chaque Gouvernement
de vulgariser le métier de pisciculteur et de donner aux jeunes
désireux de se lancer dans ce domaine des moyens pour le faire et la
formation adéquate.
Il a été dit plus haut que les PAC de l'UE
accordaient près de 84% du budget à la production agricole dans
l'optique de mise sur pied d'une sécurité alimentaire. Ce
modèle devrait être copié en CEMAC. En effet, si les
structures agricoles fonctionnent normalement de façon à produire
assez pour répondre aux besoins des populations en mettant à leur
disposition des produits agricoles à bas prix, tout en protégeant
l'Agriculteur qui ne travaillera pas en vain, il est possible que les
Gouvernements parviennent à ramener les populations à produire et
à consommer local.
|