B- Les limites d'ordre sécuritaire et
écologique.
Dans cette partie, il sera abordé les limites
liées à l'insécurité sur la distribution
égalitaire des ressources alimentaires en Afrique, et les défis
liés à la protection de l'environnement.
1-L'influence de l'insécurité sur la
distribution égalitaire des ressources alimentaires en Afrique
centrale.
Il est évident que lorsqu'un Etat est en trouble
politique ou conflit, il se produit instamment un arrêt de la provision
sous toutes ses formes, qu'elle soit financière ou alimentaire. En zone
CEMAC, l'insécurité dans les Etats de la sous-région a
largement contribué à la déstructuration de la
sécurité alimentaire. Le cas de la crise centrafricaine est
énorme.
En effet, avant même que les crises politiques et le
terrorisme ne prennent l'ampleur dans la région,
l'insécurité transfrontalière constituait
déjà un frein dans la distribution égalitaire des
denrées alimentaires dans la sous-région.
L'insécurité des voies de communication empêche le
transport des marchandises d'une ville à l'autre ou d'un Etat à
un autre. En plus, avec la crise centrafricaine, l'exode des commerçants
musulmans fuyant les attaques des miliciens chrétiens a
été une grave menace pour le ravitaillement de la population
déjà soumise à une disette. Selon les Nation unies, des
millions de personnes se sont trouvés pendant la crise dans le besoin
d'aides alimentairesd'urgence. La plupart des commerçants musulmans ont
fuient la capitale pourtant, assuraient le ravitaillement en sucre, farine,
fioul et savon à la ville peuplé à près de 800.000
habitants. La crise a causé des pénuries en viandes, en produits
alimentaires de base, accroissant le taux de malnutrition et de faim dans le
pays. Selon une enquête d'Oxfam et d'action contre la faim pendant la
crise, 40 grossistes géraient jusqu'à il y'a peu le
ravitaillement de Bangui en produits de base. Ils sont aujourd'hui moins de dix
et certains menaceraient de partir si la sécurité ne
s'améliorait pas. Aussi, les prix des denrées alimentaires ont
grimpés en flèche dans la région. Non seulement il y'a
rupture dans les livraisons, il n'y a pas d'argent en circulation, il faudrait
également faire face à l'inflation du peu de produits qu'on
parvient encore à trouver sur le marché. L'état de la
crise était de sorte qu'il n'y'avait même pas moyen pour les
organisations telle que le PAM d'y apporter son aide alimentaire, les aides
restant bloqué aux portes du pays car les chauffeurs craignaient pour
leur vie.
En outre, la crise a poussé plusieurs à se
réfugier dans les pays voisins entrainant dans ces régions qui
les accueillaient des accroissements du taux de malnutrition et de
pauvreté. Cet état de fait suscite un « besoin
d'assistance en particulier alimentaire et nutritionnelle à la fois en
Centrafrique et dans les pays voisins » a souligné la
directrice régionale du PAM pour l'Afrique de l'Ouest, Denise
Brown.Depuis décembre 2013, le mouvement des populations depuis la
république Centrafricaine s'est intensifié en direction des
régions fragiles et en insécurité alimentaire.
L'arrivée de millier de personnes ajoute aux difficultés auxquels
sont confrontés les populations locales, souligne le magasine Tchad
infos. Il est donc à relever que la crise centrafricaine a
été un propulseur rapide de l'Afrique centrale dans
l'insécurité alimentaire, de ce qu'elle n'a pas seulement
causé la faim dans son territoire, mais la drainer dans les pays
voisins, ajoutant un mal sur ceux qui existaient déjà tels que
les problèmes de répartition des denrées alimentaires, les
problèmes d'ordre climatiques influençant considérablement
la production agricole.
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