Paragraphe 2 : Les enjeux d'ordre
économique.
L'option choisit par tout Etat, région,
communauté pour assurer sa sécurité alimentaire est
important dans la démarche économique. Ces choix peuvent
être par la production agricole, atteindre une autosuffisance alimentaire
comme l'a fait la Chine ou choisir d'importer les produits alimentaires comme
il a semblé âtre le cas des Etats de la CEMAC pendant un certain
nombre d'années. Dans le cadre de cette étude nous basons notre
analyse sur le cadre de la production nationale. Ainsi, il sera
présenté les enjeux de la sécurité alimentaire pour
l'accroissement des investissements et la création des emplois.
A- Le développement économique.
L'enjeu de la sécurité alimentaire sur le
développement des économies de l'Afrique centrale prend en compte
deux principaux aspects savoir, l'enjeu sur la balance de paiement des Etats et
l'enjeu pour le marché commun au sein e la sous-région.
1-L'enjeu de la sécurité alimentaire sur
la balance de paiement.
Les Etats de la sous-région CEMAC ne sont pas
industrialisés et exportent la totalité des produits de leurs
terres sous forme de matières premières. Par contre les
importations qui sont faites par ces derniers concernent les produits finis qui
se vendent sur les marchés avec une valeur ajouté. Or ceux vendus
ne bénéficient pas de cette rubrique économique. Ce qui
fait qu'ils vendent à des prix bas et rachètent à des prix
élevé. Du point de vue de la balance de paiement, cette situation
entraine une croissante appauvrissante. La sécurité alimentaire
qui passe par les moyens de production agricole se tient comme un
régulateur de cette situation.
En effet, la balance de paiement est une comptabilité
en partie double avec une inscription du côté des recettes
(crédits) et une autre du côté des dépenses
(débits). Aussi, en règle générale, les
opérations qui engendrent une entrée des devises sont
enregistrées du côté des recettes et les opérations
qui engendrent une sortie de devises sont plutôt enregistrées
comme débits. Elle sert donc à indiquer le degré
d'ouverture d'un pays sur l'extérieur et donne un éclairage sur
l'attractivité de ce dernier. Elle est également indispensable
pour la conduite de la politique économique et monétaire d'un
pays. C'est un élément de quantification des échanges de
biens et de services et bien autres indiquant l'état économique
d'un pays.
Ainsi, parce que la région ne dispose pas d'industrie
agro-alimentaire pour produire les compléments alimentaires tels que le
cube, le fromage et autres qui rentrent dans les cuissons des aliments, elle ne
pourra arrêter d'importer les produits alimentaires. Mais, il est
possible de limiter ces importations au strict minimum, passer par exemple de
60% des importations à 25%. Pour cela, elle doit pouvoir produire en
quantité suffisante les produits de bases consommées par ses
populations. Sachant que l'Afrique centrale importe à près de 60%
ses denrées alimentaires,disposer d'une sécurité
alimentaire par une autosuffisance alimentaire d'au moins 85% dans la
sous-région inversera la tendance économique sur la balance de
paiement, qui n'affichera plus une croissance appauvrissante, mais une
croissance réelle.Il est tout de même évident que cela ne
se ferait pas si l'on se contentait de produire pour satisfaire uniquement
à la demande nationale, mais de produire en si grande quantité de
façon à exporter dans les Etats voisins afin de faire entrer les
devises. Pour cela, il est important que la communauté se dote d'un
véritable marché commun à la mesure de l'impact
commerciale et économique qu'elle voudrait se faire en garantissant sa
sécurité alimentaire.
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