2-La gestion des ressources agricoles et des revenus
nationaux en faveur du développement agricole.
Les ressources agricoles dans l'espace CEMAC ont
été pendant la période étudiée, très
peu perceptibles devant l'inflation des hydrocarbures. Néanmoins, les
Etats ont des revenus qui pourraient servir à la relance du secteur
agricole en plus de la production de certaines branches de l'agriculture qui
sont restées rentables et développés tels que le cacao, le
coton, la pêche etc. Le problème de la bonne gestion des
ressources agricoles et des revenus nationaux est un véritable handicap
dans cette course vers la sécurité alimentaire en CEMAC.
Le premier handicap réside en la gestion du bien
public. Dans la quasi-totalité des Etats de la sous-région, cette
qualité est une notion délicate. Les accords de Cotonou faisaient
déjà mention de ce critère pour les Etats ACP. En effet,
la bonne gestion du bien public permettrait d'avoir des chiffres exacts sur le
revenu national de chaque Etat, ce qui permettrait de mieux repartir les
dépenses et les investissements. Mais, face au problème de
détournement de deniers publics, de la gestion patrimoniale des biens
publics, il est presque impossible de nombrer avec exactitude le revenu d'un
Etat. En plus vient le problème de la corruption. Comme si le
détournement de fonds ne suffisait pas, les populations doivent encore
payer pour avoir ce quileur revient de droit. Ces deux phénomènes
sont des entraves important pour le développement du secteur agricole en
ce qu'ils bloquent ou réduisent tout effort placé dans
l'amélioration des productions. Au Cameroun par exemple, les fonds
alloués aux secteurs agricoles sont détournés en chemin et
ceux qui parviennent à arriver à bon port sont utilisés de
façon frauduleuse c'est-à-dire que les
bénéficiaires doivent négocier à prix d'argent pour
en bénéficier ce qui fait qu'à la fin les résultats
sont adossés à des échecs.
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