_SOMMAIRE
DEDICACE.............................................................................................II
REMERCIEMENTS.........................................................................................III
INTRODUCTION........................................................................................2
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE :
.................................................6
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
:.................................................29
CHAPITRE III :
RESULTATS......................................................................36
CHAPITRE IV : DISCUSSION
:...................................................................52
CONCLUSION:...................................................................................................58
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
.........................................................60
DEDICACE
Cette oeuvre est dédiée à :
§ Mon père MOUENE ENGANDZA
§ Ma mère NDZANDONGA véronique.
Je vous serai toujours reconnaissant des peines
endurées et des sacrifices que vous avez consentis sans relâche
à ma vie ;
§ Mes frères et soeurs
REMERCIEMENTS
Nous présentons nos sincères remerciements de
gratitudes et de reconnaissance à l'égard du docteur ITOUA
OKEMBA jean maitre-assistantàl'Université MARIEN NGOUABI, qui a
eu l'amabilité de prendre la direction de ce travailtout en nous
accordant une grande disponibilité, malgré ses multiples charges
t travaux. Il nous a guide avec bienveillance et dévouement.
Mes remerciements vont également àl'endroit des
personnes ci-dessous.
§ Le directeur de l'ISEPS, le professeurFrançois
MBEMBA
§ LeDirecteur Adjoint le docteur jean ITOUA OKEMBA
§ Le chef de départementd'EPS le docteur David
MABASSA
§ .A tous mes professeurs de l'ISEPS.
A Monsieur Gabin BALOU FERNANDES, operateur de saisie. Mes
oncles
§ NDINGA Emmanuel
§ IBATTAT pascal
§ NGASSAKI Athanase
§ PENGUE Ludvine
§ MOUENE ENGANDZA Renel
§ EKANDZI André
§ ALANGA JOB
§ OMBOULA Chidrelle
§ ONTSIRA Bienvenue Aurore, trouvent ma reconnaissance pour
leur soutien indescriptible.
EFFETS DES REPRESENTATIONS SOCIALES DES LYÇEENS
ASTHMATIQUES ET NON ASTHMATIQUES CONGOLAISSUR L'INAPTITUDE ET LA PRATIQUE DE
L'EPS
INTRODUCTION
L'éducation physique et sportive (EPS) est une
discipline obligatoire à l'école (Therme, 1995 ; Loi
scolaire congolaise ; circulaire N° 154/MRJS/CIC du 16 juin 1998).
Elle figure dans les programmes scolaires de la maternelle à
l'université. Elle doit donc s'adresser à tous les enfants
scolarisés, car elle participe à leur formation globale.
L'éducation nationale a un devoir d'accueil de tous.
La conception actuelle de l'EPS, clairement définie
dans les textes officiels et certaines revues spécialisées, les
plus récentes, demande aux enseignants d'EPS de pourvoir des
aménagements de leurs enseignements et des évaluations pour
qu'ils s'adaptent à tous les élèves (inaptes totaux ou
partiels, handicapés physiques). Dans ce contexte, l'enseignant d'EPS,
par sa formation initiale et son rôle au sein de la communauté
éducative de chaque établissement scolaire, doit disposer de
réelles possibilités pour les aider, afin de réussir leur
insertion sociale (BO 5 du 14 avril 1994).
Par ailleurs, l'EPS n'a pas à prendre en charge tous
les vices de l'évolution de nos sociétés. Elle n'a pas
à pallier les insuffisances de l'éducation hygiénique ou
les mauvaises habitudes alimentaires. La discipline tire sa pertinence d'un
ensemble de pratiques sociales, les loisirs physiques et sportifs, et c'est
à ce niveau avant tout que son action dans le domaine de la santé
doit être définie(Délignières, 2004).
Aussi, conscient de l'ampleur du
« phénomène d'exclusion » des
élèves asthmatiques supposés
« inaptes » au cours d'EPS au Congo, il nous paraît
important, voire essentiel, de chercher l'origine de ce phénomène
à travers des pistes susceptibles de faire participer autant que
possible, ces élèves au cours d'EPS. Cependant, comme certaines
Activités Physiques et Sportives (APS) apparaissent parfois moins
pénalisantes pour les élèves asthmatiques, il faut
s'interroger sur les normes d'excellence en EPS, sur le processus de
sélection et de transmission des savoirs dans cette discipline.
Une analyse du contenu et de la structure des
représentations que les élèves ont de l'inaptitude en
rapport avec la pratique de l'EPS, peut-elle nous permettre d'inférer
les obstacles à cette même pratique et nous guider dans une
démarche d'enseignement/apprentissage appropriée à cette
discipline ?
L'examen de ce constat passe inéluctablement par celui
d'autres interrogations, entre autres :
- quel est, dans le processus d'enseignement/apprentissage, le
rôle que jouent les représentations dans l'anticipation des
obstacles à l'apprentissage chez les élèves
asthmatiques ?
- le refus des élèves asthmatiques de pratiquer
certaines Activités Physiques et Sportive (APS) ou toutes les APS est-il
attribuable aux représentions qu'ils ont de l'EPS ?
- est-il possible d'établir une relation entre
l'attitude négative d'un élève asthmatique
vis-à-vis de la pratique de l'EPS et certaines variables liées
à sa nature et à son environnement ? Quel est le sens de
cette relation ?
- quelles sont les causes qui permettent de développer
ou de renforcer chez un élève vivant avec le handicap une
attitude négative de la pratique de l'EPS ? Quellessont les
pesanteurs les plus récurrentes en milieu scolaire ?
- quelle stratégie mettre en place pour amener les
élèves vivant avec handicap à pratiquer une
activité physique adaptée à leur état de mal ?
Ces interrogations pourraient constituer la
préoccupation principale de cette étude, dont la substance est
déterminée par les hypothèses, objectifs et
intérêts suivants.
Hypothèse de recherche
En référence aux travaux de Moscovici (1976),
nous postulons que les représentations sont des savoirs pratiques de
sens communs ; ils doivent permettre aux élèves
d'acquérir des connaissances et de les intégrer dans un cadre
assimilable et compréhensible, ce en cohérence avec leur
fonctionnement cognitif et les valeurs auxquelles ils se
référent. Pour tenter de répondre à la
préoccupation essentielle induite par les questions posées, notre
étude s'appuie essentiellement sur l'hypothèse suivante :
« Le contenu et la structure de la représentation
de l'inaptitude reliée à la pratique de l'éducation
physique et sportive, mettraient en évidence certains obstacles à
cette même pratique ; de ce fait, ils aideraient, à trouver
des pistes de solutions pour une prise en charge plus efficace des
élèves normaux aussi bien que ceux vivant avec un handicap par
des situations d'enseignement/apprentissage plus adaptées
».
Objectifs de l'étude
Cette étude exploratoire sur les
représentations sociales chez des élèves asthmatiques et
non asthmatiques congolais sur l'inaptitude et la pratique de l'EPS poursuit un
objectif général et trois objectifs spécifiques.
Objectif général
L'objectif général assigné à ce
travail est d'identifier les représentations qu'ont les
élèves asthmatiques comparativement aux non asthmatiques
congolais de la pratique de l'éducation physique et, en particulier de
l'inaptitude en relation avec la pratique de cette discipline.
Objectifs Spécifiques
Lesobjectifs spécifiques assignés à ce
travail sont :
- décrire etd'analyser le contenu et l'organisation des
représentations de l'inaptitude en relation avec la pratique de
l'EPS.
- spécifier les principaux obstacles à la
pratique de l'éducation physique et sportive, notamment en
procédant à des comparaisons entre les deux
catégoriesd'élèves ;
- analyser l'influence de la prise en compte de ces obstacles
sur la mise en oeuvre d'une pratique différenciée de l'EPS par
ces sujets.
Intérêt de l'étude
L'intérêt de cette étude est de revoir
fondamentalement les contenus des programmes d'enseignement de l'EPS pour
qu'ils soient appropriés à tous les élèves,
même à ceux dits inaptes.
Structuration du travail
Ce travail est structuré de la manière
suivante : dans une première partie, nous présentons les
éléments théoriques et empiriques qui ont guidé
notre démarche.
Dans un deuxième temps, sont développées
les approches méthodologiques et les analyses statistiques
utilisées au cours du travail empirique. La troisième partie est
consacrée à la présentation générale des
résultats et de la discussion. Enfin, la dernière partie
présente la conclusion et des suggestions.
CHAPITRE I :
REVUE DE LA LITTERATURE
I-1. LA THEORIE DES REPRESENTATIONS SOCIALES : UN
OUTIL D'ANALYSE DES CONNAISSANCES DES ELEVES
I-1-1. Représentation
I-1-1-1. Origine du concept
Les représentations sociales sont couramment
associées à une autre notion qui leur est
apparentée : celle de représentation collective
proposée par Durkheim dans le champ de la sociologie. Le concept de
représentation sociale peut donc être relié à une
origine européenne et essentiellement sociologique.
Dans les Règles de la Méthode
Sociologique, déjà, Durkheim met en évidence le fait
que l'on peut et que l'on doit même parler d'une conscience collective
distincte des consciences individuelle :
La société n'est pas une simple somme
d'individus, mais le système formé par leur association
représente une réalité spéciale qui a ses
caractères propres. Sans doute, il ne peut rien se produire de collectif
si des consciences particulières ne sont pas données ; mais
cette condition nécessaire n'est pas suffisante. Il faut encore que ces
consciences soient associées, combinées et combinées d'une
certaine manière ; c'est de cette combinaison que résulte la
vie sociale, et, par suite, c'est cette combinaison qui l'explique. (Durkheim,
1981).
Plus loin, on trouve encore :
Les représentations, les émotions, les tendances
collectives n'ont pas pour causes génératrices certains
états de la conscience des particuliers, mais les conditions où
se trouve le corps social dans son ensemble. Sans doute, elles ne peuvent se
réaliser que si les natures individuelles n'y sont pas
réfractaires ; mais celles-ci ne sont que la matière
indéterminée que le facteur social détermine et
transforme. (Durkheim, 1981).
Il va ensuite préciser le terme de
« représentation collective » et tenter d'en faire
un objet d'étude autonome (Herzlich, 1972). Il veut notamment souligner
la spécificité de la pensée collective par rapport
à la pensée individuelle, cette dernière étant un
phénomène purement psychique même si elle ne doit pas
être réduite à l'activité cérébrale
qui la fonde.
Pour autant, si Durkheim est le premier auteur à
proposer le terme de représentation collective, il n'est pas, selon
Orfali (2000), l'initiateur d'une réflexion sur le concept de
représentation lui-même. Elle montre ainsi que Descartes est
à l'origine d'une première réflexion, par son opposition
entre la raison et la culture.
Mannoni (1998), souligne qu'après Durkheim,
« la notion de représentation collective entre en sommeil
pendant pratiquement un demi siècle ». Certains travaux
d'historiens cependant, s'intéressent notamment aux attitudes reposant
sur des représentations collectives.
C'est en fait dans le domaine de la psychologie sociale que va
être élaboré le concept de représentation sociale
avec les travaux de S. Moscovici. Il publie en effet en 1961 une étude
sur la diffusion de la psychanalyse auprès du public : La
psychanalyse, son image et son public.
Farre (1984) note que « son propos était de
montrer comment une nouvelle théorie scientifique ou politique est
diffusée dans une culture donnée, comment elle est
transformée au cours de ce processus et comment elle change à son
tour la vision que les gens ont d'eux-mêmes et du monde dans lequel ils
vivent ». L'objectif de Moscovici est donc d'étudier la
façon dont la presse présente la théorie de Freud et la
façon dont le public réagit par rapport à cette
théorie présentée de façon
« médiatique ». Comment les individus se
« représentent-ils » la psychanalyse ? Il a
utilisé des questionnaires pour évaluer les connaissances d'un
échantillon représentatif de la population française sur
la psychanalyse, ses formes et utilisations contemporaines ainsi que sur son
fondateur, Freud.
Pour Abric (1997b), la théorie élaborée
en 1961 par Moscovici a longtemps été négligée par
la communauté scientifique, mais elle est depuis une quinzaine
d'années enfin reconnue et elle constitue désormais une
référence incontournable non seulement en psychologie sociale
mais également dans bon nombre d'autres sciences sociales. De nombreux
colloques et ouvrages interdisciplinaires ont en effet été
consacrés à ces questions.
De fait ainsi que le souligne Dortier (1999), l'étude
des représentations sociales a ouvert un grand champ de recherches.
De ce fait, plusieurs auteurs s'accordent aujourd'hui à
penser que la théorie des représentations sociales
« devrait permettre d'unifier l'approche de toute une série de
problèmes situés à la croisée de la psychologie et
des autres sciences sociales » (Jodelet, 1984).
I-1-1-2. Définitions, caractéristiques et
fonctions des représentations sociales
1) Registre sémantique d'une représentation
sociale
Pour Moscovici (1998), les représentations sociales
« peuvent être comparées à des
`'théories'' du savoir commun, des sciences
« populaires qui se diffusent dans une
société ». Ce sont les représentations
construites dans le cadre des pratiques quotidiennes et partagées par
l'ensemble d'un groupe social au-delà des particularités
individuelles. Il a ainsi montré que la représentation engage une
activité de transformation d'un savoir
(la science) dans un autre (le sens commun).
Par la suite, de nombreux auteurs ont cherché à
approcher le concept de représentation sociale et à lui attribuer
une définition précise. De nombreux traits communs reviennent
dans le foisonnement de ces définitions :
Le premier élément constitutif d'une
définition de la notion de représentation sociale, renvoie au
fait que ces représentations sont d'abord constituées
d'idées, de croyances, de jugements, de « visions du
monde », d'opinions ou encore d'attitudes (Abric, 1996 ;
Guimelli, 1994 ; Guimelli, 1999 ; Jodelet (op. cit.) ; Lassare,
1995 ; Morin, 1984). Ces idées, croyances ou opinions aboutissent
cependant à la constitution d'une véritable connaissance,
généralement qualifiée de spontanée (Jodelet, op.
cit.), de « connaissance de sens commun » (Jodelet,
1984 ;Guimelli, 1999)ou de « pensée naturelle »
(Jodelet, op. cit.).
Abric (1996) parle pour sa part de connaissances implicites
correspondant au sens commun. Pour la majorité de ces auteurs, ces
connaissances `'naïves'' ne doivent pas pour autant être
invalidées comme fausses ou erronées. Elles sont le plus souvent
distinctes de la connaissance scientifique, mais on ne doit pas en
négliger l'importance, ne serait-ce que parce qu'elles contribuent
à « la construction sociale de notre
réalité » pour reprendre, avec Jodelet (1984), une
expression des sociologues appartenant au courant interactionniste,
Berger et Luckman (réf). Cette connaissance
spontanée, naturelle implicite ou de sens commun a pour
caractéristique d'être partagée par les individus d'un
même groupe social, d'être « commune à un ensemble
social » (Jodelet, 1999), ou encore d'être
« localement partagée au sein d'une culture »
(Rateau, 1999). Pour Jodelet, cette connaissance est même
« socialement élaborée et partagée »
(Jodelet, 1984). Pour quelques auteurs autour de (Morin, op. cit.), la
représentation sociale est un outil de différenciation voire de
démarcation d'un groupe social vis-à-vis des autres ;
En somme, certaines de ces définitions précisent
également ce qui permet de qualifier de sociales ces
représentations. PourMoscovici (1999), ce qui fait leur caractère
social « ce sont moins leurs supports individuels ou groupaux que le
fait qu'elles soient élaborées au cours de processus
d'échanges et d'interactions ». Pour Giordan et De Vecchi
(1987), les représentations, qu'ils appellent pour leur part
conceptions, ont une genèse à la fois individuelle et
sociale :
Par conception, nous entendons un processus personnel, par
lequel un apprenant structure au fur et à mesure les connaissances qu'il
intègre. Ce savoir s'élabore, dans la grande majorité des
cas, sur une période assez longue de sa vie, à partir de son
archéologie, c'est - à - dire de l'action culturelle parentale,
de sa pratique sociale d'enfant à l'école, de l'influence des
divers média, et plus tard, de son activité professionnelle et
sociale d'adulte (club, famille, association, etc. ...).
Jodelet (1984) enfin, définit également les
représentations sociales comme une forme de connaissance sociale
précise :
Le social y intervient de plusieurs manières :
par le contexte concert où sont situés personnes et
groupes ; par la communication qui s'établit entre eux ; par
les cadres d'appréhension que fournit leur bagage culturel ; par
les codes, valeurs et idéologies liés aux positions ou
appartenances sociales spécifiques (Jodelet, 1984)
2) Les représentations sociales et leurs
fonctions
Pourquoi les individus construisent-ils des
représentations du monde ?
Pour Moscovici (1998), ces représentations sociales
sont indispensables dans les relations humaines, parce que si nous n'en avions
pas, nous ne pourrions pas communiquer et comprendre l'autre. Elles permettent
également les actions en commun. Par exemple, pour qu'un mouvement
social puisse agir et s'affirmer, la façon dont il se voit et dont il
anticipe sa présence dans la société et dans les
médias est essentielle.
Il précise avec Vignaux dans un autre ouvrage que
« les représentations jouent donc toujours ce triple
rôle d'éclairage (donner sens aux réalités),
d'intégration (incorporer les notions ou les faits nouveaux aux cadres
familiers) et de partage (assurer les sens communs en lesquels se
reconnaîtra une collectivité donnée) »
(Moscovici, 1994).
On attribue donc généralement plusieurs
fonctions aux représentations sociales. Elles permettent en effet aux
individus de comprendre la réalité sociale dont ils sont
entourés, elles donnent également du sens à leurs actions,
et dans le même temps, orientent ces actions. Elles aident les individus
à définir leur identité et à marquer leur
appartenance à un groupe social. De ce fait, elles servent à
réguler les relations entre ces différents groupes sociaux.
Abric (1997b) a élaboré une typologie des
grandes fonctions auxquelles répondent les représentations
sociales. Il en distingue quatre :
- des fonctions de savoir : « elles permettent
de comprendre et d'expliquer la réalité ». Grâce
à leurs représentations sociales, les individus peuvent
intégrer de nouvelles connaissances dans un cadre
« assimilable et compréhensible pour eux, en cohérence
avec leur fonctionnement cognitif et les valeurs auxquelles ils
adhèrent » ;
- des fonctions identitaires : « elles
définissent l'identité et permettent la sauvegarde de la
spécialité des groupes » ;
- des fonctions d'orientation : « elles guident
les comportements et les pratiques » ;
- des fonctions justificatrices enfin : « elles
permettent a posteriori de justifier les prises de position et les
comportements ».
I-1-2. Utilisations du concept de représentation
dans l'enseignement
I-1-2-1. Didactique, représentation et/ou
conceptions
D'abord développée essentiellement dans le
domaine de la didactique des sciences de la nature, la question de la prise en
compte des représentations des élèves dans l'enseignement
s'est aujourd'hui diffusée dans de très nombreuses disciplines
scolaires.
1) Développement de la prise en compte des
représentations dans les recherches en éducation et en
didactique
Les recherches en éducation et en didactique se sont
emparées dans les années soixante-dix du concept de
représentation. Ce dernier désigne les `'conceptions'' d'un
sujet, déjà là au moment de l'enseignement d'une notion,
et susceptible d'influencer l'apprentissage » Migne (1970) sont ainsi
les premiers à avoir introduit le concept de représentation dans
le plan didactique. Il écrit :
Une représentation peut être
considérée comme un modèle personnel d'organisation des
connaissances par rapport à un problème particulier. On ne peut
parler de la représentation comme d'une notion en soi. La
représentation étant toujours représentation de quelque
chose, on ne peut l'étudier que dans un contexte défini, par
exemple celui de notions élémentaires de physique.
De la même façon pour Giordan et De Vecchi
(1987), un élève estun organisme `'acteur'' construisant au cours
de son histoire sociale, au contact de l'enseignement, mais bien plus encore
à travers toutes les informations médiatisées et les
expériences de la vie quotidienne, une structure conceptuelle dans
laquelle s'insèrent et s'organisent les connaissances appropriées
et les opérations mentales maîtrisées. Cet assemblage est
à la fois une structure d'accueil permettant d'assimiler ou non les
informations nouvelles et un outil à partir duquel chacun va
déterminer ses conduites et négocier ses actions (Giordan et De
Vecchi, 1987).
En s'intéressant aux conceptions préalables des
élèves, on remet alors en cause une conception de l'apprentissage
où l'apprenant doit tout oublier de ses connaissances et pratiques
« non scientifiques ». Prendre en compte les connaissances
préalables des élèves conduits à en tenir compte
dans les pratiques d'enseignement.
Par ailleurs, un certain nombre de travaux attire l'attention
sur l'intérêt de la notion de représentation sociale
à propos des contenus eux-mêmes des connaissances à
apprendre et de la construction des savoirs. Il existe en effet des
phénomènes de décontextualisation et de
recontextualisation successifs du savoir à chaque étape de sa
transmission sociale par les processus de sélection et de
réorganisation de l'information :
Dans les recherches sur les représentations dans le
domaine de l'enseignement, Giordan et De Vecchi (1987) montrent que deux
grandes orientations sont prises. La première reste de type
« fondamental » ; dans ce cadre, on recherche à
préciser quelles sont les représentations préalables des
élèves par rapport à un domaine de savoir enseigné,
ou encore on se penche sur l'évolution de ces représentations et
l'existence possible d'obstacles aux apprentissages.
La deuxième orientation est plus
« appliquée », c'est-à-dire qu'elle se veut
directement utilisable en classe ; elle cherche par exemple à
mettre en relation les représentations et les trames conceptuelles
(Astolfi, 1989) et à montrer comment les conceptions des apprenants
peuvent être réellement prises en compte. Actuellement, et
toujours dans ce cadre, se développe un ensemble de recherches ayant
pour but de mettre en évidence les relations entre
représentations et objectifs, représentations et transpositions
didactiques, représentations et stratégies
pédagogiques.
I-1-2-2. Place des représentations sociales dans
l'enseignement
1)Représentations sociales et compréhension
de certaines « erreurs » des élèves
L'étude des représentations sociales
apparaît tout d'abord nécessaire pour comprendre les erreurs des
élèves. Les élèves dans leur façon de
traiter certains problèmes ou de répondre à certaines
questions peuvent être amenés à commettre un certain nombre
d'erreurs. Et de fait, lorsque des élèves ne produisent pas
exactement le discours attendu par leur professeur, celui-ci a tendance
à raisonner en termes d'erreur : « non tu t'es
trompé, ce n'est pas la bonne réponse ».
Certes, cet ensemble de connaissances est plus souvent
éloigné voire opposé à la connaissance
scientifique. Mais pourtant, ces modèles construits par les
élèves sont « efficaces dans une certaine
mesure » (Johsua et Dupin, 1989), ils sont pertinents au regard de la
vie courante. C'est d'ailleurs cela qui en fait parfois de véritables
obstacles à l'apprentissage.
En somme comme on a pu le remarquer,non seulement que les
élèves ne sont pas des « pages blanches » ou
des verres vides qu'il faudrait remplir de connaissances, mais aussi que leurs
représentations sociales sont organisées, dotées d'une
certaine logique et d'un noyau dur relativement résistant. Dès
lors, tout dispositif d'apprentissage qui ne prend pas en compte les
représentations risque de manquer son objectif (Anadon, 2002). Les
apprentissages scolaires risquent ainsi d'acquérir (et de façon
souvent éphémère) le caractère de savoir
décoratif.
Fabre (1999) précise cependant que toutes les
représentations ne constituent pas nécessairement des obstacles,
d'où la nécessité de bien les repérer. Il note en
effet que c'est notamment lorsque les élèves sont aux prises avec
un problème, pas nécessairement dans le contexte scolaire, et
même le plus souvent en dehors de l'école, qu'ils vont mettre en
oeuvre des représentations dans la situation. Mais s'il y a
problème, c'est bien parce que ces représentations sont
insuffisantes, erronées ou inadéquates.
Fabre dresse donc une typologie des différents types de
représentation, pour préciser la notion d'obstacle :
- les conceptions sont insuffisantes si le sujet manque tout
à fait de connaissances dans le domaine. Ce manque de connaissances ne
fait du tout obstacle à l'apprentissage, surtout si le sujet en est
conscient ;
- les conceptions peuvent également se
révéler inadéquates « si elles se trouvent en
excès ou en défaut par rapport à l'interprétation
canonique du problème. Le sujet peut en effet se donner des contraintes
surnuméraires ou au contraire en ignorer certaines » (Fabre,
1999) ;
- Fabre toujours, reprenant les propos de Brousseau (1996),
résume les caractéristiques de l'obstacle : « un
obstacle est une connaissance positive qui, dans un certain contexte, produit
des réponses adaptées, mais conduit à des erreurs hors de
ce contexte. Cette connaissance résiste aux contradictions et continue
à se manifester même après la prise de conscience de ses
imperfections » (Fabre, 1999).
La question qui se pose alors est bien celle du franchissement
de l'obstacle.
De Vecchi (1992) propose alors une démarche simple pour
faire évoluer une conception d'élève :
· Analyse de la production des
élèves :
- recherche de ce qui semble vrai (même si c'est
maladroit) et de ce qui est à remettre en cause.
· Définition d'un objectif -
obstacle :
- un obstacle décelé chez les
élèves et qu'on se donne comme objectif de dépasser.
· Mise en place d'une situation de
rupture :
- élèves placés dans une situation-
impasse (devant un ou plusieurs faits qui contredisent leur modèle
explicatif) : il s'agit de créer un conflit socio-cognitif.
· Aide à la réorganisation du
savoir :
- mise en place de situations pédagogiques, apport
d'informations complémentaires, éventuellement réponses
à d'autres questions tournant autour du sujet ;
· Retour sur la conception
fausse :
- analyse avec les élèves du pourquoi de leur
erreur.
· Stabilisation du nouveau
savoir :
- utilisation de ce nouveau savoir dans les situations
nouvelles.
· Stratégies que l'on peut utiliser quand
les élèves sont placés dans une situation-impasse
:
- confrontation de conceptions différentes (provenant
de divers élèves) ;
- argumentations ;
- observations ;
- expérimentations ;
- recherches documentaires ;
- interrogations de spécialistes...
Comme on le voit, toute la stratégie de
dépassement des représentations « fausses »
consiste alors à placer les élèves dans des situations qui
les obligent à mobiliser leurs connaissances pour donner du sens aux
obstacles. Ces situations-impasses sont évidemment telles que le
modèle explicatif généralement utilisé par
l' élève n'est pas pertinent : il est
justement dans une impasse. Il doit alors « déconstruire ce
qu'il sait pour pouvoir reconstruire un autre savoir plus
adapté » De Vecchi et Carmona-Magnaldi, 1996).
Pratiquement, l'enseignant doit, avant tout, être
à l'affût des contradictions des élèves :
contradictions entre élèves 12, contradictions avec
des faits ou des évènements rencontrés, contradiction avec
leurs connaissances « spontanées » ou
« naturelles » : « la didactique insiste sur
le fait qu'il faut créer chez les apprenants des conflits cognitifs ou
socio-cognitifs en plaçant des obstacles sur la route des
élèves, de telle manière qu'ils vivent une
contradiction » (De Vecchi et Carmona-Magnaldi, op. cit.).
I-2. REPRESENTATIONS SOCIALES ET DISPENSES EN EPS
Le problème de l'inaptitude ayant été
posé (non seulement par nos perceptions de terrain mais aussi par nos
chiffres « objectifs »), nous allons désormais
chercher à cerner le plus précisément possible la notion
de l'inaptitude et les concepts qui l'entourent. Une fois les
définitions explicitées, nous nous pencherons plus
particulièrement sur la typologie des sujets les plus concernés
par les différentes dispenses, les élèves de lycée
de l'enseignement général, avant de restituer le problème
au travers l'analyse des textes officiels, des questionnaires
d'élèves, des revues spécialisées. Afin de proposer
des mises en oeuvre aussi adaptées que possible, nous tenterons
d'analyser cette problématique en profondeur en catégorisant
différentes causes.
I-2-1. Définitions
Nous allons définir, en référence
à différentes sources bibliographiques, trois notions souvent
mêlées (voire confondues) lorsque l'on évoque le
thème des dispenses.
1) L'aptitude
L'opérationnalisation scientifique de ce concept est
étroitement lié aux travaux de Fleischmann et coll. (1967).
Celui-ci montre par analyse factorielle, que les différences
interindividuelles dans la réalisation d'un certain nombre de
tâches peuvent être expliquées par des facteurs sous-jacents
caractéristiques stables des sujets, qu'il dénomme aptitudes. Il
considère ces aptitudes comme relativement stables chez l'adulte. Elles
se différencient et se développent durant l'enfance et
l'adolescence, sous l'influence conjuguée de la maturation et de
l'exercice.
Famose (1988), définit quant à lui l'aptitude
comme des « traits stables et permanents peu modifiables par la
pratique et que l'on trouve chez tous les individus divers ».
Pour Schmidt (1993), il s'agit de
« caractéristiques relativement stables contribuant à
une performance dans un certain nombre de tâches. Elles ne seraient
aisément modifiables que par la pratique et l'expérience puisque
génétiquement déterminées ».
2) L'inaptitude
Dans l'ensemble des références bibliographiques
auxquelles nous nous sommes intéressés, l'inaptitude est
définie comme un défaut d'aptitude, une incapacité
d'exercer.
Quant à l'inaptitude partielle, elle peut revêtir
un caractère temporaire ou définitif. Dès lors, les
contre-indications empêchent l'inapte de réaliser certains
exercices. En fait, il pourrait les réaliser mais leurs pratiques
nuiraient à sa santé ; par contre, de nombreuses
activités sont autorisées.
3) Le handicap
En nous appuyant sur les propositions faites par le Petit
Robert et le grand dictionnaire encyclopédique Larousse, nous
définissons le handicap comme une infirmité, une
déficience, une invalidité congénitale ou acquise, des
capacités physiques ou mentales. Il s'agit d'un désavantage
(d'une gêne, d'un inconvénient, d'une entrave), d'une
infériorité que l'on doit supporter.
PourBourdet (1995) définit le handicap comme le
désavantage qui résulte de la différence entre ce que la
société attend de l'individu et ce que celui-ci est capable de
faire, compte tenu de sa déficience et des incapacités
corrélatives pour une incapacité donnée. Le handicap est
variable, d'une part en fonction des exigences sociales et d'autre part des
aides qui peuvent être apportées dans chacun des milieux de vie.
Selon CIF-OMS (2001), le handicap est
définit comme étant :
« La discordance entre les performances ou le statut
de la personne et les expériences et les perspectives de cette personne
ou du groupe auquel elle appartient. Le désavantage correspond à
l'aspect situationnel du handicap et c'est là que s'opère la
distinction radicale entre l'ancienne conception qui faisait du
handicap-physique, sensoriel, mental - une place de la nosographie et celle
d'aujourd'hui qui relativise cette notion au niveau d'une situation. On parle
maintenant essentiellement de handicap de situation : situation de
dépendance physique, situation de dépendance économique,
situation de dépendance sociale ».
Handicap du point de vue juridique et textuel.
Le décret n° 93/1216 du 4 Novembre 1996 propose en
annexe un guide-barème permettant « d'évaluer les
déficiences et incapacités de personnes
handicapées » (il montre le code de la famille et de l'aide
sociale, et code de la sécurité sociale et le décret
n° 77-1549 du 31 décembre 1977).
Ce texte est organisé en huit chapitres traitant chacun
une catégorie de handicap :
- Chapitre 1er : déficiences
intellectuelles et difficultés de comportement ;
- Chapitre 2 : déficiences de psychisme ;
- Chapitre 3 : déficiences de l'audition ;
- Chapitre 4 : déficiences du langage et de la
parole ;
- Chapitre 5 : déficiences de la vision ;
- Chapitre 6 : déficiences viscérales et
générales ;
- Chapitre 7 : déficiences de l'appareil
locomoteur ;
- Chapitre 8 : déficiences esthétiques.
Chaque chapitre est lui-même subdivisé en items
prenant en compte les différents troubles par catégorie de
handicap. Ainsi, par exemple, le chapitre 1er (déficiences
intellectuelles et difficultés de comportement) comprend les retards
mentaux avec ou sans difficultés du comportement, les déficiences
de la mémoire, de la pensée et les épilepsies tandis que
le chapitre 6 (déficiences viscérales et générales)
regroupe tant les déficiences de la fonction cardio-vasculaire que les
déficiences de la fonction respiratoire, les déficiences de la
fonction de digestion, les déficiences de la fonction rénale et
urinaire, les déficiences d'origine endocrinienne, métabolique,
enzymatique (et parmi celles-ci le diabète, l'obésité, le
nanisme) et enfin les déficiences du système immunitaire. Ces
textes prennent en compte de nombreux types de handicap. Chaque trouble ou
déficience énoncé est lui-même traduit en
pourcentage, en taux d'incapacité. Ainsi, par exemple nous trouvons dans
le chapitre 7 (déficiences de l'appareil locomoteur) qu'une
déficience modérée par altération des membres (tel
que l'amputation d'un pouce ou du gros orteil ou de plusieurs doigts ou
orteils, de l'avant pied, ...) entraîne un taux d'incapacité de 20
à 40% et qu'une déficience importante (amputation de jambe ou de
cuisse ou de l'avant-bras, ...) un taux de 50 à 75 %...
Mais, ce qui nous semble essentiel dans ce texte (pour le
cadre de notre étude), c'est que le guide barème proposé
cherche à apprécier les taux d'incapacité « sur
l'importance de la ou des déficiences et des incapacités
fonctionnelles subies par la personne, et non sur la nature de l'affection
médicale qui en est l'origine ». Il propose de mesurer ces
incapacités « dans la vie familiale, scolaire ou
professionnelle ». Nous retrouvons ici la prégnance de la
notion fondamentale de handicap de situation (voire notre
définition).
4) Les relations entre les différentes
définitions
Au même titre que le handicap, la notion d'inaptitude
correspond à une déficience partielle ou totale d'aptitude, de
capacité à pratiquer tout ou partie d'une ou de plusieurs
activités. En somme, nous pouvons dire qu'il n'existe pas d'inaptitude
totale en tant que telle : il est envisageable d'adapter l'EPS à
chaque inaptitude.
I-2-3. L'inaptitude à travers les revues
spécialisées
Même si le thème de l'inaptitude n'a pas,
à ce jour, fait l'objet d'une bibliographie
« abondante », certains articles de la revue EPS nous ont
rapportés quelques éléments de réflexions qu'ils
nous semblent pertinent de citer.
1) Revue EPS n°289, juin 2001, Guyard
Bouteiller
L'auteur nous présente une étude comparative
entre les inaptes partiels et les inaptes totaux à travers deux champs
d'investigation : l'enjeu corporel/l'enjeu sportif et l'enjeu scolaire/
l'enjeu éducatif.
L'hypothèse de recherche de repère est la
suivante : « on peut s'attendre à trouver un rapport
particulier au savoir scolaire chez les élèves dispensés
d'EPS ». En effet, lorsque l'adolescent est affecté d'une
pathologie, il est contraint de trouver les solutions face aux exigences du
système scolaire et est engagé, comme le dit l'auteur
« à transformer son rapport aux savoirs scolaires ».
L'EPS s'adresse à tous les élèves en leur proposant les
contenus adaptés à leur possibilité. Cependant, l'EPS,
discipline obligatoire n'est pas offerte à tous les élèves
puisque certains en sont dispensés.
L'étude comparative entre les différents types
d'inaptitude a alors montré que, dans le système scolaire, les
comportements sont bien davantage liés au `'métier''
d'élève qu'à des composantes qui seraient liées
à la gestion de la pathologie. Peu importe le niveau de gravité
de cette dernière, c'est tout l'engagement personnel et le niveau
scolaire qui vont orienter la décision de l'élève vers le
statut d'inapte total ou partiel. Dans l'EPS actuelle, comment accepter que 7
à 10 % des élèves réussissent leurs examens avec la
mention « inapte à toute pratique d'Activité Physique
et Sportive »?
2) Revue EPS n° 246, 1994, Forget
L'auteur nous donne ici un aperçu de sa thèse
« la procédure de dispense dans l'institution
scolaire ». D'après un travail empirique, elle évoque
peu à peu les différents types de dispense, puis cible ce
problème d'un point de vue élève, « les
dispensés » (Forget distingue à ce niveau deux types de
dispense : la dispense instituée légitimée par un
certificat médical et la dispense instituante qui ne fait quant à
elle l'objet d'aucune justification médicale) et d'un point de vue
partenaire, « les dispensateurs » (enseignants, parents
d'élèves et médecins scolaires).
Pour entériner son analyse, l'auteur se pose deux
questions qui nous semblent importantes :
- n'est-ce pas remettre en cause l'école, comme lieu
social à éducation démocratique que d'instituer une E.P.S
scolaire d'où l'élève aux capacités physiques non
conformes aux normes officielles se verra progressivement exclu et
rejeté dans la dispense ?
- dans le cas de la dispense
« instituante », ne sommes nous pas en face d'une
stratégie d'évitement des élèves qui utilisent la
procédure de dispense en la détournant de sa finalité
médicale, pour engager un processus qui va les libérer de la
contrainte scolaire ?
3) Revue des cahiers pédagogiques n° 399,
décembre 2001, Amic - Desvaud et Decouty
C'est à partir d'une expérience
d'intégration au cours d'EPS qu' un élève atteint de
surdité que les auteurs ont mis en place un projet pour la mise en
compte des dispensés d'EPS... Le projet comporte deux
objectifs :
- amener les jeunes, par un discours commun médecin/
enseignant, à gérer leur handicap temporaire ou permanent et
à développer au mieux leurs capacités physiques ;
- diminuer le nombre d'élèves présentant
un certificat d'inaptitude totale pour aller vers une inaptitude partielle.
Ce projet s'est construit grâce à la rencontre
des enseignants et des médecins. Les professeurs de cette région
(la Charente), avaient un taux d'inapte de 25 % et cherchaient des solutions.
Dans cette étude, les médecins affirment à 38 % manquer
des connaissances sur le contenu de l'EPS pour rédiger un certificat
d'inaptitude partielle, à 43 % être gênés par la
pression des parents ou du jeune demandant un certificat d'inaptitude totale et
à 80% être favorables à l'élaboration d'un
certificat type plus explicite.
Ces articles confirment donc la nécessité d'un
grand travail à fournir par les enseignants d'EPS en collaboration avec
les médecins ; ceux-ci doivent être informés des
inaptitudes ou incapacités fonctionnelles pour adapter leur enseignement
et l'évaluation certificative qui en découle.
I-3. L'ASTHME
Dans ses travaux, Lebeau (1994) définit
« l'asthme comme étant une affection
caractérisée par une hyperréactivité de la
trachée et des bronches à des facteurs irritatifs variés,
qui induisent un rétrécissement diffus du calibre des voies
respiratoires, rétrécissement dont le degré varie soit
spontanément, soit sous l'effet de diverses drogues ». En
relevant certains termes de cette définition, cet auteur pense que
l'hyperréactivité traduit un état permanent correspondant
à une anomalie de réponse des récepteurs tissulaires
bronchiques, soit réaction d'hypersensibilité immédiate de
type 1 due à une allergie en règle à un
pneumallergène inhalé, soit par altération anatomique de
la muqueuse, les deux pouvant se combiner. Pour des précisions sur les
facteurs irritatifs, il s'agit avant tout d'antigènes responsables de
réactions allergiques, mais il est aussi de plus rares asthmes non
allergiques dont l'agent est varié : toxiques souvent
professionnels, asthme induit par l'exercice ou le froid, etc. dans ces
asthmes, le rôle du système parasympathique est important. Par
contre, le rétrécissement est la notion de bronchospasme qui
n'est pas spécifique de l'asthme, notamment dans sa traduction
clinique : les sibilants ne sont pas pathognomoniques de l'asthme,
contrairement à ce que laissait suggérer son ancienne
définition, purement clinique (« syndrome fait de
dyspnée bronchique sibilante »).
Pour Gibert (1997), l'asthme est une maladie liée
à une sensibilité anormale des bronches, qui réagissent
à une irritation par une fermeture exagérée. C'est une
maladie souvent allergique, génétique, qui persiste toute la vie
sous les aspects divers. On trouve souvent chez un asthmatique ou chez les
membres de sa famille directe, des manifestations allergiques
équivalentes.
I-3-I. Ethiopathogénie
L'asthme est une maladie multifactorielle. Ces facteurs
agissent de façon concomitante :
- les facteurs génétiques : En effet, chez
un sujet asthmatique, on retrouve souvent une notion d'atopie familiale
(eczéma, rhinite allergique, asthme, etc.) ;
- les facteurs environnementaux : Ils sont notamment
constitués de substances allergisantes (pneumallergènes) et
autres (effort physique, froid) ;
- les facteurs infectieux : chez le jeune enfant,
l'asthme apparaît le plus souvent dans les suites des bronchites
sévères à virus respiratoire syncytial. Ce risque est de
75% au bout de 2 ans, de 42% au bout de 5 ans et de 22% au bout de 8 à
10 ans d'évolution (Dutau, 1996).
I-3-2. Physiopathologie
La maladie asthmatique est caractérisée par des
rétrécissements bronchiolaires dont la distribution est
répartie de façon irrégulière dans les deux
poumons. Le mécanisme de déclenchement d'une crise d'asthme est
un phénomène complexe. Mais quel que soit le mécanisme de
déclenchement d'une crise d'asthme, le fait initial et essentiel est
l'obstruction des voies aériennes inférieures par spasme des
muscles lisses, oedème muqueux et hypersécrétion
bronchique. Les modifications hémodynamiques ne sont que secondaires. Il
en résulte une hétérogénéité de la
ventilation définissant l'asynchronisme ventilatoire.
I-3-3. Aspects Cliniques
1/ Asthme typique
Cette forme ne s'observe qu'après 2 ans mais elle sert
de référence pour mieux comprendre les autres formes.
ü Clinique
Elle est faite de crises de dyspnée expiratoire durant
quelques heures, puis s'atténuant plus ou moins complètement pour
récidiver pendant quelques jours. Elle est précédée
de prodrome : modification du comportement et du sommeil, irritation
nasale ou pharyngiée et troubles digestifs. L'examen clinique met en
évidence des sibilantes hypersonores au niveau du thorax dont la
morphologie se modifie avec l'ancienneté et la gravité de la
maladie.
ü Aspect radiologique
Normale au début, la radiographie du thorax va
progressivement montrer : des poumons hyperclairs, une horizontalisation
des côtes et un aplatissement des couples diaphragmatiques.
ü Bilan
allergologique
Il repose sur l'interrogation qui recherche des
antécédents parentaux d'atopie et précise les
circonstances déclenchantes. L'identification des allergies se fait par
des tests cutanés.
ü Exploration fonctionnelle respiratoire
- 0n effectuera une spirographie qui mesure la capacité
résiduelle fonctionnelle et une courbe débit volume ;
- Elle est réalisée avant et après
inhalation de bêta-2 stimulant ; ce qui permet d'apprécier
l'importance de l'obstruction bronchique de base et son degré de
réversibilité ;
- Test au carbachol à la recherche d'une
hyperréactivité bronchique ;
- Epreuve d'effort à la recherche d'un asthme d'effort.
Au terme du bilan clinique et para-clinique, l'asthme peut
être classé en 3 groupes selon le degré de l'obstruction
bronchique (d'après les classifications proposées par les
différentes conférences de consensus). (NHLBI/OMS, 1996).
Tableau I-2 : Classification de la
sévérité d'un asthme d'après les signes cliniques
et les résultats fonctionnels respiratoires.
Asthme sévérité
|
Symptômes avant traitement
|
Fonction respiratoire
|
Léger
|
Intermittents et brefs 2/semaines
Normal entre les crises
|
DEP 80%
Variation DEP 20%
DEP normal après B2-S
|
Modéré
|
Crises 1-2/semaine
Asthme nocturne 2 par mois
Symptômes nécessitant la prise de B2-S presque
quotidienne
|
DEP : 60- 80%
Variation DEP = 20-30%
DEP normal après B2-S
|
Sévère
|
Crises fréquentes
Symptômes permanents
Asthme nocturne fréquent
Activités physiques limitées
Hospitalisation pour asthme dans l'année
écoulée
Crises sévères ayant mis la vie en danger
|
DEP 60%
Variation DEP 30%
DEP abaissé malgré un traitement optimal
|
2) Autres formes cliniques
ü Selon le facteur déclenchant
C'est l'asthme déclenché par l'inhalation
d'allergènes acariens de la poussière de maison, phanères
d'animaux, moisissures, pollens, etc. C'est la forme typique.
ü Asthme
d'effort
L'asthme induit par l'exercice, fait remarquer Weiller (1997),
se caractérise par un rétrécissement transitoire des voies
respiratoires. Il survient 5 à 10 minutes après un effort
important (le plus souvent la course), et entraîne des symptômes
tels que toux, sifflement, essoufflement et/ou oppression thoracique.
L'asthme induit par l'exercice touche environ 6 à 13%
de la population générale (France) pour atteindre 40 % en cas de
rhinite allergique. En cas d'asthme connu, la fréquence de l'asthme
induit par l'exercice varie entre 40 à 90% et est vraisemblablement de
l'ordre de 80% dans la population pédiatrique (Weiller,
op. cit. Dutau, 1992 et 1996). Chez l'enfant, l'asthme déclenché
par l'effort et/ou le sport est un moyen très utile pour détecter
l'asthme débutant.
Par ailleurs, l'asthme déclenché par l'effort
physique peut apparaître pendant l'exercice, pour le sujet
sévèrement atteint, ou le plus souvent après. Il arrive
à son amplitude maximale entre la cinquième et la dixième
minute, pour céder spontanément entre la vingtième et la
quarantième minute (Biermann, op. cit. Lacroix, 1999). La crise est
suivie d'une période réfractaire d'une durée de deux
à quatre heures pendant laquelle la reprise du même exercice (type
d'effort) ne déclenche pas une nouvelle crise. Parfois, une
réponse retardée apparaît. Le sujet se remet de sa crise et
en fait une autre trois à neuf heures après l'exercice
(Scheinmann et coll., 1992).L'élément déclencheur de la
crise, indique Bussiere (1990), est l'hyperventilation liée à
l'effort. Deux explications au déclenchement de l'asthme pendant
l'effort sont avancées :
- le refroidissement et l'assèchement de la paroi
aérienne lors de l'hyperventilation, lesquels contenus dans les petites
granules des mastocytes ;
- l'irritation des récepteurs des fibres nerveuses des
voies aériennes.
Chacun des deux phénomènes entraîne la
contraction des fibres musculaires lisses des voies aériennes provoquant
ainsi unegène respiratoire (bronchospasme). Certains auteurs ont
émis l'hypothèse selon laquelle d'autres mécanismes y
participent : vasodilatation de la circulation bronchique,
libération de médiateurs pré inflammatoires, en
particulier les leucotriènes (Fauroux et Tournier, 1991). Ces auteurs
pensent que chez 40 à 50% des patients présentant l'asthme induit
par l'exercice, survient une phase « d'accélération
respiratoire » appelée période réfractaire,
d'une durée de 2 à 4 heures, période pendant laquelle
l'hyperréactivité bronchite ne se manifeste plus avec la
même intensité (diminution de plus ou mois 50%) pour le même
exercice. Il semblerait, toujours pour ces mêmes auteurs, que cette
période réfractaire corresponde à la
régénération lente des leucotriènes.
ü Selon l'âge
- Asthme du jeune enfant
Il s'agit de la forme typique.
- Asthme du grand enfant et de l'adulte
Il peut commencer dans le jeune âge ou plus tard, selon
le degré d'évolution et de gravité. On assiste à
des déformations morphologiques du thorax et radiologiques. Les crises
d'asthme sont semblables à celles du jeune enfant en fonction du facteur
déclenchant.
I-3-5. Les traitements
Le but des traitements est de permettre à l'enfant et
à l'adolescent asthmatique de vivre normalement, de restaurer les
fonctions respiratoires, de pratiquer les sports qu'ils
préfèrent. Paupe (1992) et Scheimann (op. cit.) ont à ce
sujet montré que, les médicaments utilisés par l'enfant le
protègent contre une contraction de bronches induites par l'effort et
permettent ainsi d'éviter l'apparition des symptômes. Par
ailleurs, jusqu'à l'âge de six ans ; l'asthme à
l'effort peut être traité de façon efficace par inhalation
d'un Bêta-2 mimétique avant l'effort.Il existe souvent une
pathologie sous-jacente (une allergie dans 30% des cas ou une
hyperréactivité bronchique aspécifique), qui
nécessite un traitement d'entretien. Cependant, une allergie est presque
toujours présente chez les enfants plus âgés (90% des cas).
Un bon traitement d'entretien améliore la tolérance de l'effort.
Toujours au sujet de l'effort, il a été rapporté que, si
l'asthme à l'effort persiste, un Bêta-2 mimétique à
courte durée d'action ou du cromoglycate peut être ajouté
au traitement d'entretien avant l'effort (Scheimann, 1992 ; Nelson et
coll., 1998). Ainsi, en cas de résultat insuffisant, un Bêta-2
mimétique à longue durée d'action sera ajouté au
traitement d'entretien. Toutefois, à côté du traitement
médicamenteux, il existe différents moyens qui peuvent contribuer
à réduire les symptômes de l'asthme à l'effort.
D'une part, on demandera à l'enfant de respirer par le
nez, d'autre part, une possibilité consiste à déclencher
une crise par le biais d'un effort de courte durée, puis d'attendre la
récupération;(Nelson et coll. op. cit.). Ces mêmes auteurs
ont rapporté qu'après la récupération, le prochain
effort sera mieux toléré, à cause de
« l'épuisement » du mécanisme de
déclenchement. Cet « épuisement » persiste
environ 40 minutes.
1-4. ADAPTATION A L'APPRENTISSAGE
Comme toute discipline d'enseignement, l'EPS, à travers
les objectifs généraux que le législateur lui assigne,
doit participer aux grandes finalités poursuivies par notre
système d'éducation (Badreau, 2001). Dans le débat actuel
relatif aux programmes, on trouve différentes formulations de ces
objectifs, par exemple dans la consultation nationale sur les projets de
programmes de la classe de 6ème présentés dans
le B.O. N° 6 du 30 Mars 1995, ou dans certains textes
rédigés par le Président du Groupe Technique Disciplinaire
EPS et/ou l'ancien Doyen de l'Inspection Générale du groupe EPS
(Hébrard et Pineau, 1994). Pour illustrer ces propos, nous citerons ici
la formulation adoptée dans le B.O. N°6 selon laquelle l'EPS au
collège a pour objectifs :
- « De développer chez tous les
élèves les capacités organiques et motrices et contribuer
au développement de la personne » ;
- « De transmettre les connaissances et savoirs
relatifs à la pratique des activités physiques et sportives, qui
constituent un domaine de la culture » ;
- « D'offrir à chacun les connaissances et
les savoirs utiles à l'organisation et l'entretien de la vie physique
à tous les âges ».
L'EPS concourt ainsi à « une éducation
à la santé, à la sécurité, à la
solidarité, à la responsabilité et à
l'autonomie ». Pour atteindre ces objectifs, il est convenu de
confronter l'élève à différentes activités
physiques et sportives et d'expression qui, selon leur nature, semblent
privilégier un mode particulier d'actions dans l'environnement physique
et humain. Mais ce problème est d'autant plus complexe que l'ambition de
l'enseignant d'EPS est, dans le même temps, d'engager
l'élève dans un processus d'adaptation à deux
niveaux : celui de « l'ici et maintenant (tâches motrices
même adaptées auxquelles on le confronte durant sa
scolarité) », celui « de l'ailleurs et du plus
tard » (situations de vie sociale, de loisir, de vie professionnelle
qu'il pourra rencontrer). De plus, cette entreprise éducative scolaire
interfère avec les phénomènes de maturation et de
croissance ainsi qu'avec les expériences motrices multiples que les
élèves vivent.
Il semble néanmoins nécessaire d'identifier les
relations entre les tâches motrices et adaptations que la réussite
dans ces tâches impose pour « regrouper » les
catégories de problèmes susceptibles de présenter une
signification commune pour l'élève qui pratique. Ce type
d'analyse serait le premier maillon de la chaîne permettant de mettre en
place une transversalité, sinon un transfert, des apprentissages. Il
permettrait de concevoir et d'organiser des contenus de formation en assurant
la complémentarité et en évitant les redondances entre
activités, tout en prenant en compte le développement de l'enfant
(Delaunay et Pineau, 1989 ; Cf. Perrenoud, 1996).
S'adapter c'est faire face avec succès aux
contraintes de l'environnement. L'adaptation présente la
particularité d'être à la fois un processus et un
état : un processus dans la mesure où pour s'adapter, le
sujet doit apprendre à résoudre les problèmes qu'il
rencontre, ce qui est souvent long, non linéaire, coûteux en
énergie et en attention ; un état dans la mesure où
le sujet est adapté quand il atteint un état d'équilibre,
tout momentané qu'il soit.
CHAPITRE II :
MATERIEL ET METHODES
II-1.LIEU ET PERIODE D'ETUDE
Cette étude a été menée dans six
localités du Congo Brazzaville, dans sept (7) établissements
d'enseignement secondaire. Il s'agit du Lycée d'enseignement
général de Makoua, du Lycée de Mossaka, du Lycée
Chaminade et du Lycée privé Rénovation de Brazzaville, du
Lycée de Mossendjo, du Lycée de Kimongo et du Lycée
privé Dom Helder CAMARA de Pointe-Noire.
En dehors des plus grandes villes du pays (Brazzaville et
Pointe-Noire) choisies pour leur diversité culturelle, les quatre (4)
villes ont été retenues pour tenir compte des populations de
l'hinterland et de la répartition de l'administration scolaire de notre
pays. Ainsi, deux se situaient dans la partie méridionale (Mossendjo et
Kimongo) et les autres dans la partie septentrionale (Makoua et Mossaka). Le
travail a été mené du 26 octobre 2015 au 19 novembre 2016,
soit une période de13 mois.
II-2. TYPE D'ETUDE
Cette étude exploratoire, de type cas
(asthmatiques)-témoins (sains), a porté sur les
représentations sociales de l'inaptitude en éducation physique et
sportive chez des élèves asthmatiques et non asthmatiques. Dans
ce contexte cette recherche constitue une étape dont la finalité
est de clarifier le problème à travers la collecte de toutes les
informations y relatives.
Cependant, l'étude comportait deux dimensions
principales : exploratoire et autre explicative. Les informations
recueillies avaient trait au niveau de représentation des
élèves sur l'inaptitude en EPS. En particulier, les aspects
étiologiques, sémiologiques, ainsi que les relations avec
certaines variables ont été examinés.
II-3. ECHANTILLONNAGE
La population source était représentée
par les élèves des lycées d'enseignement
général du Congo (seconde, première, terminale). Elle
provenait de trois zones qui constituent les points de concentration de la
population Congolaise (PNUD, 2006), à savoir :
· zone septentrionale ;
· zone méridionale;
· zones urbaines.
Par ailleurs, la relation environnement (forestier)/
(industriel) et l'asthme (Thibault, 2006) a constitué également
un critère de sélection. En effet d'après cet auteur, les
milieux forestiers et industriels peuvent constituer un facteur favorisant le
déclenchement de l'asthme.
Ainsi, les principaux critères de choix des
lycées étaient :
· la proximité des centres d'hygiène
scolaire ;
· l'existence des élèves asthmatiques,
identifiés et suivis ;
· l'existence d'un cycle complet de la seconde en
terminale au niveau du lycée ;
· la pratique de l'EPS dans les lycées, ce pour
chaque niveau d'études au lycée.
En combinant ces différents critères de
sélection, pour notre étude, nous avons en
définitive retenu les lycées suivants :
- zone méridionale (Lycée de Mossendzo et
le lycée de Kimongo) ;
- zone septentrionale (Lycée de Makoua et le
lycée de Mossaka) ;
- zones urbaines (Lycée Chaminade de Brazzaville
et le lycée privé Dom Helder CAMARA).
A l'issue de ce processus, 485 élèves de sept
(7) lycées (5 du secteur public, 2 du secteur privé) ont
été volontaires pour participer à cette étude.
Cependant, seuls les élèves qui ont répondu aux
critères suivants ont été retenus :
1. réponse favorable à la lettre adressée
aux parents ;
2. bilan médical de certains élèves avec
test d'effort (élèves asthmatiques) ;
3. régularité aux cours d'EPS ;
4. réponse complète aux quatre questions de
notre recherche.
Sur la base du strict respect de ces quatre (4)
critères, 378 élèves ont été retenus lors de
l'enquête définitive. Il s'agissait de 81 élèves de
seconde (21,4 %), 153 élèves de première (40, 5 %) et 144
élèves de terminale (38, 1 %). Parmi eux, 131 étaient
asthmatiques (73 garçons et 58 filles).
Le tableau II-1 indique la répartition des sujets des
deux sexes selon l'âge.
Tableau II-1 :
Répartition des sujets selon l'âge
|
N
|
%
|
< 17 ans
|
29
|
7, 67
|
17-18 ans
|
139
|
36, 77
|
> 19 ans
|
210
|
55, 56
|
TOTAL
|
378
|
100
|
Ainsi, l'échantillon comportait 170 filles (45 %) et
208 garçons (55 %). Leur âge moyen était de 19, 02 1, 97
ans. Les élèves les plus nombreux étaient ceux de 19 ans
et plus
Le tableau II-2 rapporte la distribution des sujets selon le
niveau d'études.
Tableau II-2 :
Répartition des sujets selon le niveau
d'études
|
n
|
%
|
Seconde
|
81
|
21,43
|
Première
|
153
|
40,48
|
Terminale
|
144
|
38,09
|
TOTAL
|
378
|
100
|
L'échantillon était composé en
majorité des élèves de première et de terminale
(78, 6%).
La répartition des sujets selon la localité
d'appartenance est indiquée dans le tableau II-3.
Tableau II-3 : Répartition des sujets
selon la localité administrative
|
n
|
%
|
Brazzaville
|
190
|
50,3
|
Kimongo
|
20
|
5,3
|
Mossendjo
|
20
|
5,3
|
Makoua
|
38
|
10
|
Mossaka
|
50
|
13,2
|
Pointe-noire
|
60
|
15,9
|
TOTAL
|
378
|
100
|
Le tableau II-4 rapporte la répartition des sujets
selon la catégorie socio-professionnelle des parents.
Tableau II-4 : Répartition des sujets
selon la catégorie socioprofessionnelle des parents
|
Filles
|
Garçons
|
Total
|
251657728 n
|
%
|
251658752n
|
%
|
251659776n
|
%
|
AC
|
30
|
44,8
|
37
|
55,2
|
67
|
17,7
|
A.E
|
101
|
51,3
|
96
|
48,7
|
197
|
52,1
|
PTT
|
39
|
34,2
|
75
|
65,8
|
114
|
30,2
|
TOTAL
|
170
|
45
|
208
|
55
|
378
|
100
|
Les catégories socioprofessionnelles des parents des
sujets enquêtés sont codées comme suit :
Agent de conception (AC) : tous les cadres
supérieurs, profession libérale ou intellectuelle, professeurs,
cadres supérieurs à la retraite, officiers supérieurs.
Agent d'exécution (AE) : Instituteur, cadre du
travail social de la santé, de l'administration, technicien, contre
maître, officier verbal terme et sous-officier. Cette catégorie a
été la plus nombreuse.
Profession de type traditionnel (PTT) : ouvrier,
cultivateur, revendeur et autres. Cette catégorisation en trois (3)
s'appuie sur le consensus de la Banque Mondiale.
Finalement, l'échantillon de la population scolaire
observée ne semble pas trop atypique et peut ainsi être
considéré comme suffisamment représentatif de l'ensemble
des élèves suivant un enseignement de l'Education Physique et
Sportive (EPS) au lycée.
A partir de la base des données fournies, des examens
cliniques de l'épreuve d'effort et de la mesure du débit
expiratoire de pointe, il a été procédé à la
classification des sujets asthmatiques selon le consensus de 1996 (rapport du
groupe de travail (NHLBI/OMS, 1996). Trois groupes des asthmatiques ont ainsi
été constitués suivant le degré de
sévérité de l'asthme (tableau II-5).
Tableau II-5 : Effectif et
pourcentage des sujets asthmatiques selon le degré de la
maladie
|
251662848Garçons
|
Filles
|
Total
|
N
|
%
|
251660800n
|
%
|
251661824n
|
%
|
Asthme léger (ASL)
|
28
|
57,2
|
21
|
42,8
|
49
|
37, 4
|
Asthme modéré (ASM)
|
30
|
51, 7
|
28
|
48, 3
|
58
|
44, 3
|
Asthme sévère (ASS)
|
14
|
58,3
|
10
|
41,7
|
24
|
18, 3
|
TOTAL
|
72
|
54, 2
|
59
|
45, 8
|
131
|
100
|
Méthode de recueil et d'analyse des
données
1) Recueil des données
Pour cela, le champ heuristique des premiers constats
effectués sur le terrain a été élargi en proposant
aux sujets une échelle de type Lickert contenant une série de 22
propositions de réponses prédéterminées. Les sujets
étaient invités à se prononcer en marquant leur
degré d'accord ou de désaccord à chacune de ces
propositions.
Les items proposés l'ont été en fonction
de leur prééminence dans la perspective de la relation entre
l'inaptitude étudiée et la pratique de l'EPS.
2) Traitement
Nous faisons une première analyse qui est quantitative,
puis nous procédons à des comparaisons en fonction des variables
retenues dans le cadre de la recherche.
Par ailleurs, l'analyse quantitative globale, les
réponses des sujets sont rangées selon qu'elles sont positives ou
négatives.
CHAPITRE III :
RESULTATS
Tableau III.1 : Matrice des corrélations
entre les propositions
251654656
|
P1
|
P2
|
P3
|
P4
|
P5
|
P6
|
P7
|
P8
|
P9
|
P10
|
P11
|
P12
|
P13
|
P14
|
P15
|
P16
|
P17
|
P18
|
P19
|
P20
|
P21
|
P22
|
P1
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P2
|
0,05
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P3
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P4
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P5
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P6
|
0,05
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P7
|
0,01
|
|
0,05
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P8
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P10
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P11
|
|
|
|
|
|
0,05
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P12
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,05
|
0,01
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P13
|
|
|
|
|
|
0,05
|
|
|
|
0,01
|
0,01
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P14
|
|
|
|
|
|
|
0,05
|
0,01
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P15
|
|
|
|
|
|
0,05
|
|
|
|
|
|
|
0,01
|
0,05
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
P16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,01
|
0,05
|
0,05
|
0,01
|
0,01
|
0,05
|
X
|
|
|
|
|
|
|
P17
|
0,01
|
|
|
|
|
|
0,01
|
|
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
0,05
|
|
0,05
|
0,01
|
X
|
|
|
|
|
|
P18
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,05
|
|
0,01
|
|
|
X
|
|
|
|
|
P19
|
|
|
|
|
|
|
0,05
|
0,05
|
|
|
|
|
|
0,05
|
|
0,05
|
|
|
X
|
|
|
|
P20
|
|
|
0,01
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,05
|
|
0,01
|
X
|
|
|
P21
|
|
|
0,05
|
0,05
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,05
|
|
|
0,05
|
|
X
|
|
Le tableau III-1 donne le détail du poids de chaque
item dans la distribution obtenue.
III-5-3. Résultats quantitatifs globaux et
validité de construction du questionnaire
Le tableau III-1, montre les différentes
corrélations entre les items du questionnaire utilisé. Il est
obtenu à partir du poids de chaque item dans la distribution.
251655680Nous remarquons des corrélations non
significatives. Les corrélations positives sont déclinées
en significative (nombre), et très significative (nombre ou
pourcentage). Prises ensemble, elles représentent un poids important eu
égard au nombre assez élevé des corrélations
positives entre les items, il s'avère que le questionnaire
utilisé présentait une validité de construction
certaine.
Le tableau III-2 rapporte le poids de chaque proposition.
Tableau III. 2 : Importance de chaque proposition
selon les réponses données en %
Propositions
|
D'ACCORD
|
PAS D'ACCORD
|
N
|
%
|
n
|
%
|
P1
|
82
|
21,7
|
289
|
78,3
|
P2
|
352
|
93,1
|
19
|
6,9
|
P3
|
208
|
55
|
162
|
45
|
P4
|
163
|
43,1
|
192
|
56,1
|
P5
|
112
|
29,6
|
259
|
70,4
|
P6
|
180
|
47,6
|
177
|
52,4
|
P7
|
246
|
65
|
111
|
35
|
P8
|
124
|
32,8
|
141
|
67,2
|
P9
|
227
|
60
|
135
|
40
|
P10
|
339
|
89,7
|
31
|
10,3
|
P11
|
170
|
45
|
174
|
55
|
P12
|
262
|
69,3
|
100
|
30,7
|
P13
|
299
|
79,1
|
63
|
20,9
|
P14
|
304
|
80,4
|
53
|
19,6
|
P15
|
216
|
57,1
|
142
|
42,9
|
P16
|
299
|
79,1
|
66
|
20,9
|
P17
|
275
|
72,7
|
85
|
27,3
|
P18
|
217
|
57,4
|
140
|
42,6
|
P19
|
284
|
75,
|
79
|
24,9
|
P20
|
248
|
65,6
|
114
|
34,4
|
P21
|
277
|
73,3
|
89
|
26,7
|
P22
|
210
|
55,
|
154
|
44,5
|
Ainsi, en terme de poids de chaque proposition dans la
distribution des données obtenues et, en nous fondant sur un
pourcentage d'au moins 50% dans un sens de la distribution obtenue ou dans
l'autre, nous constatons que sur les 22 items proposés, 16 ont recueilli
une adhésion massive des sujets, contre 6 réponses
défavorables. De P12 jusqu'à P22, la distribution était
saturée positivement, tandis que les réponses négatives
occupaient un ilot constitué par les items P4, P5 et P6.
Réponses positives
Le pôle des réponses positives aux questionnaires
était composé d'une première série d'items que sont
P7 « Il y a déclaration d'inaptitude pour prévenir un
risque vital », P9 « Le certificat médical de
dispense prévoit les risques de créer une pathologie »
et P10 « Les visites médicales en début d'année
permettent de détecter les cas de maladie chez les
élèves ». Les résultats obtenus renvoyaient
à une intériorisation de l'aspect réglementaire de
l'inaptitude versus pratique de l'EPS au sein des
établissements d'enseignement.
Une deuxième série de réponses positives
était celle qui allait de P12 « Chaque cas de maladie doit
être étudié individuellement, et l'autorisation ou le refus
réexaminé régulièrement en fonction de la
maladie et de ses traitements » jusqu'à P22 « Les
services d'hygiène scolaire ont du mal à détecter les cas
réels de maladie nécessitant une dispense ».
Réponses négatives
La lecture permet ici de circonscrire le pôle des items
P4 « L'EPS doit faire progresser l'intégration des
élèves handicapés ou handicapés partiels au sein de
l'établissement », P5 « Certains cas d'inaptitude
sont déclarés pour favoriser les dispenses en EPS » et
P6 « Manque de services d'hygiène scolaire dans
l'établissement ».
A ce pôle se greffaient les items P1 « Les
élèves handicapés ou inaptes partiels ne connaissent pas
leur état de santé », P8 « Les enseignants
d'EPS n'expliquent pas bien aux élèves le risque que ceux-ci
courent en refusant de pratiquer l'EPS » et P11 « Les
textes réglementaires ne sont pas explicites sur les cas
d'inaptitude ».
Analyse de la variabilité des
résultats
Cet aspect de l'analyse visait à nuancer les
observations précédentes en les mettant en parallèle avec
les variables que sont l'état de santé, le sexe, l'âge, le
niveau d'études et l'origine sociale. L'analyse statistique a
été effectuée au moyen du Chi2, calculé pour chaque
variable, sur l'ensemble de la distribution obtenue à partir des
données brutes résultant du questionnaire. Nous en
présentons la synthèse dans le tableau III-3.
Effet de L'état de La Santé
Les valeurs des Chi 2, obtenues en tenant compte de
l'état de santé comme descripteur susceptible d'infléchir
les résultats de l'étude, figurent dans le tableau III-3.
Les résultats montrent que l'état de
santé n'avait aucun effet sur le degré d'adhésion aux
propositions faites à la question n°4. Le Chi2 moyen (8,894),
calculé sur l'ensemble de notre échantillon indiquait
également l'absence de la significativité au seuil retenu.
Tableau III- 3 : Valeurs et
significativité du Chi 2 en fonction de l'état de
santé.
Propositions
|
Chi 2
|
ddl
|
P
|
P1
|
6,602
|
9
|
NS
|
P2
|
12,716
|
9
|
NS
|
P3
|
13,740
|
9
|
NS
|
P4
|
5,759
|
9
|
NS
|
P5
|
11,918
|
9
|
NS
|
P6
|
8,165
|
9
|
NS
|
P7
|
8,274
|
9
|
NS
|
P8
|
3,526
|
9
|
NS
|
P9
|
6,660
|
9
|
NS
|
P10
|
9,398
|
9
|
NS
|
P11
|
9,067
|
9
|
NS
|
P12
|
8,239
|
9
|
NS
|
P13
|
7,207
|
9
|
NS
|
P14
|
2,503
|
9
|
NS
|
P15
|
11,495
|
9
|
NS
|
P16
|
15,155
|
9
|
NS
|
P17
|
8,007
|
9
|
NS
|
P18
|
9,834
|
9
|
NS
|
P19
|
8,691
|
9
|
NS
|
P20
|
6,534
|
9
|
NS
|
P21
|
8,776
|
9
|
NS
|
P22
|
13,418
|
9
|
NS
|
Effet du sexe
Le tableau III-4 récapitule les valeurs du Chi2, ainsi
que leur significativité, établie pour chaque proposition suivant
que les sujets sont d'accord ou pas d'accord avec telle proposition ou telle
autre.
Tableau III. 4 : Valeur et significativité
du chi 2 en fonction du sexe
Propositions
|
Chi 2
|
Ddl
|
p
|
P1
|
3,408
|
3
|
NS
|
P2
|
4,381
|
3
|
NS
|
P3
|
3,640
|
3
|
NS
|
P4
|
1,989
|
3
|
NS
|
P5
|
4,419
|
3
|
NS
|
P6
|
3,458
|
3
|
NS
|
P7
|
5,299
|
3
|
NS
|
P8
|
4,385
|
3
|
NS
|
P9
|
6,548
|
3
|
NS
|
P10
|
0,221
|
3
|
NS
|
P11
|
2,457
|
3
|
NS
|
P12
|
0,625
|
3
|
NS
|
P13
|
4,018
|
3
|
NS
|
P14
|
4,404
|
3
|
NS
|
P15
|
6,050
|
3
|
NS
|
P15
|
0,752
|
3
|
NS
|
P17
|
0,126
|
3
|
NS
|
P18
|
0,178
|
3
|
NS
|
P19
|
1,225
|
3
|
NS
|
P20
|
4,549
|
3
|
NS
|
P21
|
1,535
|
3
|
NS
|
P22
|
0,415
|
3
|
NS
|
Les données recueillies au tableau III-4 nous montrent
que le sexe n'avait aucun effet sur le degré d'adhésion aux
propositions faites à la question n°4. Ceci est mis en
évidence par le Chi2 moyen, calculé sur l'ensemble de notre
échantillon, égal à 3,081, valeur inférieure au
2 de la table au seuil retenu.
Effet De L'âge
Les Chi 2, calculés en tenant compte de l'âge de
nos sujets, sont présentés dans le tableau III-5.
Tableau III-5 : Valeur et significativité du
Chi 2 en fonction de l'âge
Propositions
|
Chi 2
|
Ddl
|
P
|
P1
|
41,847
|
33
|
NS
|
P2
|
28,661
|
33
|
NS
|
P3
|
41,947
|
33
|
NS
|
P4
|
20,828
|
33
|
NS
|
P5
|
27,670
|
33
|
NS
|
P6
|
19,726
|
33
|
NS
|
P7
|
25,737
|
33
|
NS
|
P8
|
37,362
|
33
|
NS
|
P9
|
37,882
|
33
|
NS
|
P10
|
35,646
|
33
|
NS
|
P11
|
44,746
|
33
|
0,05
|
P12
|
35,778
|
33
|
NS
|
P13
|
39,807
|
33
|
NS
|
P14
|
21,880
|
33
|
NS
|
P15
|
37,106
|
33
|
NS
|
P16
|
39,442
|
33
|
NS
|
P17
|
30,793
|
33
|
NS
|
P18
|
45,387
|
33
|
0,05
|
P19
|
34,331
|
33
|
NS
|
P20
|
36,327
|
33
|
NS
|
P21
|
30,077
|
33
|
NS
|
P22
|
48,256
|
33
|
0,02
|
Le tableau III-5 ci-dessus montre que les propositions 11
« les textes réglementaires ne sont pas explicites sur les cas
de dispenses », 18 « beaucoup de certificats
médicaux distribués aux élèves sont
fantaisistes » et 22 « les services d'hygiène
scolaire ont du mal à détecter les cas réels des maladies
nécessitant une dispense », étaient associées
à des valeurs de Chi2 significatifs, à l'opposé des 19
autres propositions de la disposition. Le Chi2 moyen, calculé sur
l'ensemble de la distribution qui est de 34,601 révèle la non
significativité à p > 0,05 ; ce qui pouvait signifier que
l'âge de façon globale n'infléchit pas les choix de nos
sujets.
Effet du niveau d'étude
Le tableau III. 6 présente les valeurs du Chi2
calculées en rapport avec le niveau d'étude des sujets.
Tableau III. 6 : Valeurs et
significativité du Chi2 en fonction du niveau d'étude
Propositions
|
Chi2
|
ddl
|
P
|
P1
|
34,462
|
18
|
0,001
|
P2
|
31,471
|
18
|
0,02
|
P3
|
17,142
|
18
|
NS
|
P4
|
11,003
|
18
|
NS
|
P5
|
34,785
|
18
|
0,02
|
P6
|
21,280
|
18
|
NS
|
P7
|
34,821
|
18
|
0,01
|
P8
|
23,244
|
18
|
NS
|
P9
|
29,446
|
18
|
0,05
|
P10
|
14,006
|
18
|
NS
|
P11
|
31,113
|
18
|
0,02
|
P12
|
32,248
|
18
|
0,02
|
P13
|
16,448
|
18
|
NS
|
P14
|
10,616
|
18
|
NS
|
P15
|
33,052
|
18
|
0,02
|
P16
|
26,375
|
18
|
NS
|
P17
|
16,479
|
18
|
NS
|
P18
|
11,985
|
18
|
NS
|
P19
|
28,455
|
18
|
NS
|
P20
|
14,615
|
18
|
NS
|
P21
|
22,149
|
18
|
NS
|
P22
|
19,473
|
18
|
NS
|
Les résultats du tableau III. 6 montrent une
significativité statistique de 8 des propositions. Il s'agit des
propositions P1 « les élèves handicapés ou
inaptes partiels ne connaissent pas leur état de
santé », P2 « il faut lutter contre les faux
certificats médicaux de dispense en EPS »,
P5 « certains cas d'inaptitude sont déclarés pour
favoriser les dispenses aux cours d'EPS », P7 « il y a
déclaration d'inaptitude pour prévenir un risque
vital », P9 « le certificat médical de dispense
prévoit les risques de créer une pathologie », P11
« les textes réglementaires ne sont pas explicites sur les cas
de dispenses », P12 « chaque cas de maladie doit être
étudié individuellement et l'autorisation ou le refus
réexaminé régulièrement en fonction de
l'évolution de la maladie et de ses traitements » et P 15
« certains enseignants d'EPS sont mis en difficultés par
l'évolution de la discipline ».
Les propositions P3, P4, P6, P8, P10, P13, P14, P16, P17,
P18, P19, P20, P21 et P22 de la distribution présentent quant à
elles des Chi2 traduisant une non significativité statistique. Par
ailleurs, le Chi2 moyen (23, 530) calculé sur l'ensemble de la
distribution révèle également une absence significative
statistique. Le niveau d'études n'exerçait pas une influence sur
les résultats de la présente étude.
Effet de l'origine sociale
Dans le tableau III- 7, sont présentées les
valeurs de Chi2 calculées des différentes propositions, en
fonction de l'origine sociale des parents des sujets.
Tableau III. 7 : Valeurs et
significativité du Chi 2 en fonction de l'origine sociale
Propositions
|
Chi 2
|
ddl
|
P
|
P1
|
7,324
|
6
|
NS
|
P2
|
9,803
|
6
|
NS
|
P3
|
6,802
|
6
|
NS
|
P4
|
1,492
|
6
|
NS
|
P5
|
3,170
|
6
|
NS
|
P6
|
2,425
|
6
|
NS
|
P7
|
11,750
|
6
|
NS
|
P8
|
14,719
|
66
|
0,02
|
P9
|
4,392
|
6
|
NS
|
P10
|
3,936
|
6
|
NS
|
P11
|
9,197
|
6
|
NS
|
P12
|
14,296
|
6
|
0,02
|
P13
|
3,784
|
6
|
NS
|
P14
|
14,094
|
6
|
0,02
|
P15
|
16,618
|
6
|
0,02
|
P16
|
12,673
|
6
|
NS
|
P17
|
9,585
|
6
|
NS
|
P18
|
7,026
|
6
|
NS
|
P19
|
2,551
|
6
|
NS
|
P20
|
7,689
|
6
|
NS
|
P21
|
11,327
|
6
|
NS
|
P22
|
11,479
|
6
|
NS
|
La lecture des données obtenues dans le tableau III-7
montre que pour la majorité des propositions de la distribution, soit 18
propositions sur 22, les valeurs des Chi 2 traduisent une non
significativité des relations. La relation est significative pour 4
propositions seulement. Il s'agit : P8 « les enseignants d'EPS
n'expliquent pas bien aux élèves les risques qu'ils courent s'ils
ne pratiquent pas l'EPS», P12 « chaque cas de maladie doit
être étudié individuellement et l'autorisation ou le refus
réexaminé régulièrement en fonction de
l'évolution de la maladie et de ses traitements », P14
« il faut faire pratiquer les activités physiques
adaptées à tous les élèves pour améliorer
l'état de santé de certains », P15
« certains enseignants d'EPS sont mis en difficultés par
l'évolution de la discipline ».
Analyse de similitude
Nous abordons, dans cette partie, le troisième niveau
de notre analyse. Nous avons voulu ici accéder à l'organisation
de la représentation sociale de l'inaptitude en EPS telle qu'elle
émerge des résultats du dernier questionnaire utilisé dans
le cadre de cette étude. Pour ce faire, nous sommes
référés aux résultats globaux issus du
dépouillement des réponses des 378 sujets à notre
questionnaire que nous présentons dans les tableaux III-8 et III-9.
TableauIII- 8 : Réponses aux diverses
propositions de la question n°4
Propositions
|
D'accord
|
Tout à fait d'accord
|
Pas d'accord
|
Pas du tout d'accord
|
P1
|
48
|
34
|
141
|
148
|
P2
|
185
|
167
|
7
|
12
|
P3
|
105
|
103
|
77
|
85
|
P4
|
68
|
95
|
101
|
91
|
P5
|
56
|
56
|
127
|
132
|
P6
|
105
|
75
|
88
|
89
|
P7
|
128
|
118
|
56
|
55
|
P8
|
122
|
102
|
66
|
75
|
P9
|
96
|
131
|
69
|
66
|
P10
|
202
|
137
|
17
|
14
|
P11
|
69
|
101
|
84
|
90
|
P12
|
146
|
116
|
54
|
46
|
P13
|
171
|
128
|
25
|
38
|
P14
|
136
|
168
|
23
|
30
|
P15
|
101
|
115
|
64
|
78
|
P16
|
180
|
119
|
38
|
28
|
P17
|
160
|
115
|
44
|
41
|
P18
|
114
|
103
|
72
|
68
|
P19
|
140
|
144
|
38
|
41
|
P20
|
128
|
120
|
62
|
52
|
P21
|
142
|
135
|
43
|
46
|
P22
|
110
|
100
|
58
|
96
|
Tableau III- 9 : Matrice des cooccurrences et calcul
des indices de similitude
251653632
203
251652608P21
|
P22
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P1
|
X
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
48
|
P2
|
0.25
|
X
|
105
|
68
|
56
|
105
|
128
|
122
|
96
|
185
|
69
|
146
|
171
|
136
|
101
|
180
|
160
|
114
|
140
|
128
|
142
|
110
|
P3
|
0.45
|
0.56
|
X
|
68
|
56
|
105
|
105
|
105
|
96
|
105
|
69
|
105
|
105
|
105
|
101
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
P4
|
0.70
|
0.36
|
0.64
|
X
|
56
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
68
|
P5
|
0.85
|
0.30
|
0.53
|
0.83
|
X
|
56
|
56
|
56
|
56
|
56
|
56
|
56
|
56
|
56
|
56
|
56
|
56
|
56
|
56
|
56
|
56
|
56
|
P6
|
0.45
|
0.56
|
1
|
0.64
|
0.53
|
X
|
105
|
105
|
96
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
P7
|
0.37
|
0.69
|
0.82
|
0.53
|
0.30
|
0.82
|
X
|
122
|
96
|
105
|
69
|
128
|
128
|
128
|
101
|
128
|
128
|
114
|
128
|
128
|
128
|
110
|
P8
|
0.39
|
0.65
|
0.86
|
0.55
|
0.45
|
0.86
|
0.95
|
X
|
96
|
122
|
69
|
122
|
122
|
122
|
101
|
122
|
122
|
114
|
122
|
122
|
122
|
110
|
P9
|
0.50
|
0.51
|
0.91
|
0.70
|
0.58
|
0.91
|
0.85
|
0.78
|
X
|
96
|
96
|
69
|
96
|
96
|
96
|
96
|
96
|
96
|
96
|
96
|
96
|
96
|
P10
|
0.23
|
0.91
|
0.86
|
0.33
|
0.26
|
0.51
|
0.63
|
0.60
|
0.47
|
X
|
69
|
146
|
171
|
136
|
101
|
180
|
160
|
114
|
140
|
128
|
142
|
110
|
P11
|
0.69
|
0.37
|
0.65
|
0.98
|
0.81
|
0.67
|
0.53
|
0.56
|
0.71
|
0.34
|
X
|
69
|
69
|
69
|
69
|
69
|
69
|
69
|
69
|
69
|
69
|
69
|
P12
|
0.32
|
0.78
|
0.71
|
0.46
|
0.38
|
0.71
|
0.87
|
0.83
|
0.65
|
0.72
|
0.47
|
X
|
146
|
136
|
101
|
146
|
146
|
114
|
140
|
128
|
142
|
110
|
P13
|
0.67
|
0.92
|
0.61
|
0.39
|
0.32
|
0.61
|
0.74
|
0.71
|
0.56
|
0.84
|
0.40
|
0.85
|
X
|
136
|
101
|
146
|
146
|
114
|
140
|
128
|
142
|
110
|
P14
|
0.35
|
0.73
|
0.77
|
0.5
|
0.41
|
0.77
|
0.94
|
0.89
|
0.70
|
0.67
|
0.50
|
0.93
|
0.71
|
X
|
101
|
136
|
136
|
114
|
136
|
128
|
136
|
110
|
P15
|
0.47
|
0.54
|
0.96
|
0.67
|
0.55
|
0.96
|
0.78
|
0.82
|
0.95
|
0.50
|
0.68
|
0.69
|
0.59
|
0.74
|
X
|
101
|
101
|
101
|
101
|
101
|
101
|
101
|
P16
|
0.26
|
0.97
|
0.58
|
0.37
|
0.31
|
0.58
|
0.71
|
0.67
|
0.53
|
0.89
|
0.38
|
0.81
|
0.95
|
0.76
|
0.56
|
X
|
160
|
114
|
140
|
128
|
142
|
110
|
P17
|
0.30
|
0.86
|
0.65
|
0.42
|
0.35
|
0.65
|
0.80
|
0.76
|
0.06
|
0.79
|
0.43
|
0.91
|
0.93
|
0.86
|
0.63
|
0.88
|
X
|
114
|
140
|
128
|
142
|
110
|
P18
|
0.42
|
0.61
|
0.92
|
0.59
|
0.49
|
0.92
|
0.89
|
0.93
|
0.84
|
0.56
|
0.60
|
0.78
|
0.66
|
0.83
|
0.88
|
0.63
|
0.71
|
X
|
114
|
114
|
114
|
110
|
P19
|
0.34
|
0.75
|
0.75
|
0.48
|
0.4
|
0.75
|
0.91
|
0.87
|
0.68
|
0.69
|
0.49
|
0.95
|
0.81
|
0.97
|
0.72
|
0.77
|
0.87
|
0.81
|
X
|
128
|
140
|
110
|
P20
|
0.37
|
0.69
|
0.82
|
0.53
|
0.43
|
0.82
|
1
|
0.95
|
0.75
|
0.63
|
0.53
|
0.87
|
0.74
|
0.84
|
0.78
|
0.71
|
0.82
|
0.89
|
0.91
|
X
|
128
|
110
|
P21
|
0.33
|
0.76
|
0.73
|
0.47
|
0.39
|
0.73
|
0.90
|
0.85
|
0.67
|
0.70
|
0.48
|
0.97
|
0.83
|
0.95
|
0.71
|
0.78
|
0.88
|
0.80
|
0.98
|
0.90
|
X
|
110
|
P22
|
0.43
|
0.59
|
0.95
|
0.61
|
0.50
|
0.95
|
0.85
|
0.90
|
0.87
|
0.54
|
0.62
|
0.75
|
0.64
|
0.80
|
0.91
|
0.61
|
0.68
|
0.96
|
0.78
|
0.85
|
0.77
|
X
|
251656704Indices de similitude
Le tableau ci-devant permet de tirer les conclusions
suivantes :
- un premier groupe qui se forme autour de l'item
« L'EPS permet de connaître ses potentialités
physiques ».Ce dernier fédère les items 14
« Faire pratiquer des APS adaptées », 17
« Connaître les cas de dispense », 16
« Médecins et enseignants doivent travailler
ensemble », 12 « Etudier individuellement les cas de
maladie », 20 « Le refus de pratiquer augmente la
maladie », 22 « Difficultés des services
d'hygiène » et 19 « EPS, moyen de
dépistage ». Le motif connoté ici semble être
celui de l'EPS comme facteur d'épanouissement des élèves,
qu'ils soient normaux ou vivant avec un quelconque handicap ;
- un second groupe est celui constitué autour de
l'item 20 « Le refus de pratiquer augmente la maladie » qui
fédère les items 21 « l'EPS permet de connaître
ses potentialités physiques », 19 « EPS, moyen de
dépistage », 7 « Déclarer l'inaptitude permet
de prévenir le risque », 18 « Certificats
médicaux fantaisistes », 8 « Ne pas pratiquer l'EPS
fait courir des risques » et 22 « Difficultés des
services d'hygiène » : difficultés diverses auxquelles
sont confrontés les principaux intervenants dans le domaine de
l'EPS ;
- le troisième groupe est constitué autour de
l'item 22 « Difficultés des services
d'hygiène ». Il regroupe les items 20 « Le refus de
pratiquer l'EPS augmente l'état de maladie », 21
« l'EPS permet de connaître ses potentialités
physiques », 6 « Manque de services d'hygiène dans
les établissements », 18 « Certificats
médicaux fantaisistes » et 15 « Enseignants d'EPS en
difficulté face à l'évolution de la
maladie » ;
- le dernier groupe est centré autour de l'item 18
« Certificats médicaux fantaisistes ». Il est
relié avec les items 20 « Le refus de pratiquer l'EPS augmente
l'état de maladie », 22 « Difficultés des
services d'hygiène », 6 « Manque de services
d'hygiène dans les établissements » et 15
« Enseignant d'EPS en difficulté face à
l'évolution de la maladie » et 8 « Les enseignants
d'EPS n'expliquent pas bien aux élèves les risques que ceux-ci
courent s'ils ne pratiquent pas l'EPS ».
CHAPITRE IV:
DISCUSSION
Nous avons postulé que l'on pouvait
« s'attendre à trouver un rapport particulier au savoir
scolaire chez les élèves aptes ou inaptes au cours
d'EPS ».
Nous allons présenter d'une part les degrés
d'adhésion de nos sujets aux items proposés (c'est-à-dire
s'ils sont « d'accord », ou « pas
d'accord ») , et d'autre part le rapport au savoir scolaire en tant
que rapport à soi, aux autres et au monde, cherchant ainsi à
comprendre si « l'inaptitude » a des effets sur la
scolarité. Ainsi, avons-nous aussi par le questionnaire
(l'échelle) de Lickert voulu vérifier la cohérence des
représentations des élèves sur l'inaptitude avec les
résultats des études précédentes observées
en situation expérimentale.
L'une des variables était l'état de la maladie
perçu par le sujet spécifique à son propre état
(asthmatique ou non asthmatique). Les résultats obtenus
n'établissent aucune différence entre les sujets asthmatiques et
les non asthmatiques. Dans l'ensemble, ils marquent la même
adhésion sur les propositions faites. Ce phénomène
ambiguë semble ne pas s'expliquer ici dans la mesure ou nos sujets ne
soient « pas d'accord » ou « pas du tout
d'accord » à la proposition n° 1 (P1) que « les
élèves handicapés ou inaptes partiels ne connaissent pas
leur état de santé » et ceci à 78,3% (tableau
III-2). Cela est également perceptible à travers leur avis selon
qu'ils soient « d'accord » ou « pas du tout
à fait d'accord » à la proposition n°12 à
savoir : « Chaque cas de maladie doit être
étudié individuellement et l'autorisation ou le refus du
certificat médical de dispense réexaminé
régulièrement en fonction de l'évolution de la maladie et
de ses traitements » et au même moment qu'ils aient dans
l'ensemble une attitude pessimiste de l'inaptitude.
L'une des explications possibles est un effet de discours. En
effet, l'examen du niveau d'adhésion à telle ou telle autre
proposition montre une similarité et une perception optimiste et ou non
optimiste chez l'ensemble des sujets concernant leurs représentations
sur l'inaptitude. Il ne leur était pas possible de faire des choix sur
les propositions qui soient différents, dans la mesure où ces
derniers sont tenus à un discours commun au cours d'EPS. En outre, comme
ils n'ont pas pu se distinguer entre eux par leur adhésion aux
mêmes propositions, ils donnent l'impression d'avoir les mêmes
problèmes moteurs. C'est en cela que nous sommes d'avis avec Johsua et
coll. (Op. cit.)qui ont rapporté que « les
représentations sociales des élèves ne sont pas simplement
une accumulation d'erreurs ». Les connaissances que ces
élèves ont de l'inaptitude bien qu'éloignées de la
connaissance scientifique, constituent de véritables obstacles à
l'apprentissage (Dollo et coll., 2002 ; Jean Itoua Okemba, 2001).
La deuxième variable le sexe était
mesurée elle aussi au cours d'un protocole de libre choix. Comme
précédemment aucune différence significative n'est
perçue par le chi 2calculé sur l'ensemble de l'échantillon
qui est de 3,08 (tableau III-4).
La troisième variable mesurée chez les sujets
était l'âge. Certaines adhésions aux propositions faites
semblent influencer cette variable : propositions n° 11, 18 et
22 (tableau III-5). Ce résultat nous oriente vers d'autres pistes de la
saisie des représentations des élèves sur l'inaptitude.
Ces pistes sont celles de la connaissance des textes officiels du
système éducatif congolais tout comme de leur contenu, qui ne
garantissent pas aux personnes handicapées le libre choix de leur projet
de vie, et moins encore ne permettent pas une participation effective des
personnes vivant avec le handicap à la vie sociale et enfin ne placent
pas ceux-ci au coeur des dispositifs qui les concernent.
N'ayant pas obtenu des différences significatives avec
les trois premières variables, nous avions pensé que le niveau
d'étude et l'origine sociale établiraient mieux cette
différence. Ce qui ne s'est pas produit ici dans la mesure où le
chi2 moyen de la quatrième variable (niveau d'étude)
calculé sur l'ensemble de la distribution donne une valeur non
significative (23,53).
De ces résultats on peut s'interroger sur les contenus
d'enseignement proposés à ces différents niveaux
d'études. C'est-à-dire qu'enseigne-t-on aux élèves
de seconde qui viennent de rentrer au lycée et à ceux de
terminale par exemple qui sont en année de préparation du
baccalauréat ? Il sied de dire que les propositions faites auraient
pu les amener à s'exprimer sur les quatre points suivants : les
stratégies retenues des discours des enseignants compte tenu de leur
problème médical ; les effets de pathologie sur leur
intégrité physique et la confiance en soi ; leur
investissement au lycée en tant que acteurs et enfin, leur
réussite et/ou leur échec en EPS rapportés à
l'intérêt de cette discipline du point de vue de l'apprentissage.
Il semblerait alors que la force du désir de satisfaire aux rituels
scolaires serait bien supérieure à l'intérêt
lié au maintien de la santé ou de l'équilibre corporel, et
ce, même pour les pathologies excessivement minimes. Le système
scolaire dans notre contexte imposerait aux élèves un tel
« métier » que les enjeux éducatifs en
deviendraient secondaires.
A partir des théorisations actuelles sur la pratique de
l'EPS. Nous sommes amenés à distinguer la maladie et le handicap
(comment l'élève de lycée peut-il intégrer l'image
d'un corps lésé dans un environnement narcissique qui ne soit pas
lui aussi endommagé à travers une image de soi et/ou une estime
de soi lésées » (Marcelli et al, 1996). Tout se passe
comme si le handicap, en modifiant l'identité, allait affaiblir la
valeur de soi ressentie par la personne. Les élèves vont mettre
en oeuvre avec les discours négatifs sur le handicap, des
mécanismes de défense ou envisager différentes
stratégies pour éviter de paraître médiocre. Il
semblerait donc que l'existence d'une pathologie conduise l'élève
à élaborer une stratégie afin de se soustraire à
une évaluation risquée de sa compétence (Famose, 1987). Ne
serions-nous pas au vue de nos résultats sous influence d'un certain
rapport aux savoirs ?
Après différentes lectures, nous avons
emprunté à Charlot (1997) sa définition du rapport aux
savoirs qui est « le rapport au monde, à l'autre et à
soi-même d'un sujet confronté à l'obligation
d'apprendre ». Le rapport à soi correspond à la
dynamique du sujet. Perrenoud (1996) a noté que, pour se
protéger, les élèves élaborent des
stratégies défensives corroborent bien avec nos résultats.
Il note également que l'élève est un go-between
au sens « d'acteur conscient d'être l'objet et l'enjeu
d'échanges entre enseignants et parents, et résolu à
contrôler la communication à son avantage s'il le
peut ». Le fait que nos sujets ne soient « pas
d'accord » ou « pas du tout d'accord » avec la
proposition n°1 (les élèves handicapés ou inaptes
partiels ne connaissent pas leur état de santé) cela rejoint
aussi cette approche de Perrenoud sur le rapport aux savoirs. Le rapport aux
autres décrit Charlot et coll. (1992)pour lesquels le
« rapport au savoir est un rapport social » qui exprime
à la fois les conditions sociales d'existence et les attentes face
à l'avenir s'articule bien avec les représentations que nos
sujets ont sur la pratique de l'EPS.
L'analyse des discours des élèves sur leur
adhésion aux différentes propositions peut s'articuler autour des
quatre thèmes suivants :
· l'organisation stratégique de
« l'inaptitude en EPS », ne montre pas l'existence d'un
« métier d'élève », les
élèves aptes ou vivant avec le handicap développent tous
des stratégies d'exclusion au sein du système scolaire ;
· les effets de leur vécu de la pathologie
s'étudient autour des questions liées à l'origine et
à la phase d'acceptation, la crainte d'un effet de halo négatif
(Guyard Bouteiller et coll., 1998) ;
· les problèmes liés à la
visibilité et la nécessité de connaissances sur
l'acceptation ;
· la gestion de la pathologie.
Le fait que nos sujets soient « d'accord »
ou « tout à fait d'accord » avec les propositions
suivantes : « il y a déclaration d'inaptitude pour
prévenir un risque vital (P7)» ; « le
certificat médical de dispense prévoit le risque de créer
une pathologie (P9)», montre apparemment qu'ils ont une connaissance
des textes officiels. Enfin il ne ressort pas de nos résultats qu'un
niveau de pratique de l'EPS favorise la reprise des activités, que
certains élèves cherchent principalement à éviter
l'échec avant de rechercher le succès (Famose, 2003)ou qu'il y a
nécessité d'un vécu corporel (Therme, 1995). Les
élèves et surtout ceux vivant avec le handicap, acceptent en
effet de participer aux cours d'EPS, apprécient le côté
relationnel de l'EPS, parce que leur rapport au savoir scolaire le leur permet.
Cependant, ils ne trouvent pas apparemment leur compte à mettre une
tenue de sport et essayer de faire comme les autres. Les possibilités
actuelles données à l'enseignant d'EPS d'élaborer un
contenu d'enseignement approprié aux besoins de chaque
élève devraient théoriquement permettre l'accueil de tous
les élèves, comme le prévoit la loi scolaire de 1989, la
charte de l'EPS .Les pourcentages élevés de
dispensés pour des cas d'inaptitude aux examens d'état doivent
alerter toute personne intéressée par le domaine de l'apprendre
en EPS. Que la pathologie soit réelle ou prétexte, le rapport au
savoir scolaire en est vraisemblablement affecté.
D'après nos résultats, la démarche
retenue par les sujets montre qu'ils n'ont pas intérêt à
venir en EPS, car ils craignent d'y vivre une expérience
déplaisante. L'inaptitude avec l'automatisation des dispenses
entraîne un manque au niveau des connaissances liées à la
pathologie, à l'acceptation de soi-même face au regard des autres
et aux aménagements possibles dans les activités physiques. Leur
rapport au savoir scolaire est utilitariste et définit un motif
d'élève pour lequel la pathologie est avant tout soit une
gêne à court terme soit une affection vraiment minime (Guyard
Bouteiller, op. cit.).
Nous avons au niveau de l'enjeu scolaire et de l'enjeu
éducatif pu identifier des composantes de passivité chez nos
sujets. Bien que les élèves interrogés soient
organisés stratégiquement pour être en
« règle », le certificat médical est dans un
cas « subi », et dans l'autre
« construit ». Quand la gestion de la pathologie se
confronte aux stratégies scolaires, la force de la logique scolaire de
recherche de réussite s'oppose à l'intérêt du
maintien de la santé ou de l'hygiène. Il semblerait que les
élèves s'installent dans une véritable attitude au sens de
disposition intérieure de la personne (Morissette et coll., 1989)et il y
a bien chez l'acteur qui est dispensé d'EPS un rapport particulier
à l'apprendre qui ne peut pas laisser l'enseignant indifférent.
Les conditions de la scolarité sont telles, qu'elles imposent à
l'élève un métier soumis à des enjeux scolaires,
dont la force et la prégnance font oublier les enjeux proprement
éducatifs, alors même qu'il s'agit de l'EPS discipline
censée privilégier ces enjeux.
CONCLUSION
D'une manière générale, les
élèves se situent plus ou moins différemment sur les items
de la distribution. Les résultats montrent une forte concentration de
réponses positives au niveau des items proposés, contre une
série deux fois moins importante de réponses négatives.
Elles sont d'ailleurs, le fait d'items libellés négativement, du
moins pour l'essentiel.
Il y aurait adhésion quasi unanime aux propositions
soumises aux élèves pour validation. Ce qui renforcerait
l'idée de l'existence d'une réelle représentation de
l'inaptitude et de la pratique de l'EPS au sein de la population
étudiée.
Analysés au niveau de la variabilité, ces
résultats ne montrent pas davantage de différence significative
lorsqu'ils sont mis en relation avec l'état de santé, le sexe,
l'âge, le niveau d'études et l'origine sociale des
élèves. Fait important : les élèves
asthmatiques se comporteraient de la même façon que leurs
homologues non asthmatiques. Il existerait, chez eux un manque d'articulation
entre l'état de santé et la pratique de l'éducation
physique et sportive.
Par ailleurs, s'il n'apparaît pas de différence
significative entre asthmatiques et non asthmatiques, nous étions au
moins en droit d'attendre que le sexe, l'âge, le niveau d'études
et l'origine sociale devraient permettre de nuancer un tant soit peu les
résultats. Or il n'en est rien. Il y a, pour une large part, forte
adhésion de tous les sujets au discours proposé. Les items ayant
obtenu des scores négatifs semblent renvoyer à ce qui ne devrait
pas être et que les sujets rejetteraient tout naturellement, parce que
sortant de la conformité ambiante.
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