2. OBJECTIFS
? Objectifs généraux
:
- Contribuer à l'amélioration de la prise en
charge des PVVIH/SIDA dans notre milieu en déterminant l'importance des
problèmes oculaires chez ces patients.
? Objectifs spécifiques
- Déterminer la fréquence et les types des
plaintes oculaires au cours de l'infection à VIH.
- Déterminer les caractéristiques socio
démographiques des patients avec plaintes oculaires.
- Déterminer le profil clinique et biologique de ces
patients.
- Evaluer la prise en charge ophtalmologique de ces patients.
3. HYPOTHESES DE RECHERCHE
Considérant que, « l'hypothèse est une
série des réponses qui permettent de prédire la
vérité scientifique, vraisemblable au regard des questions
soulevées par la problématique et dont la recherche
vérifie le bien-fondé ou le mal-fondé. Et que toute
hypothèse peut, selon le cas, être confirmée ou
infirmée à l'issue du traitement des données ».
Au regard de la réalité préoccupante que
constitue l'infection à VIH/SIDA ainsi que des nombreuses complications
y faisant suite, entre autres celles oculaires ; Sans perdre de vue que des
multiples efforts ont été amorcés pour résoudre ce
problème ; nous nous sommes permis dans notre hypothèse de donner
anticipativement les réponses suivantes aux questions posées :
- Les atteintes oculaires concerneraient la majorité des
PVVIH.
- Ces atteintes ne seraient pas liées au statut
immunitaire de ces patients.
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I.1.1. Globe oculaire
I.1. BREF RAPPEL ANATOMIQUE DU GLOBE
OCULAIRE
Le jeu pupillaire est sous la dépendance de deux
muscles : le sphincter de la pupille et le dilatateur de l'iris.
Le globe oculaire comprend un contenant formé de trois
"enveloppes" ou "membranes" et un contenu formé par les milieux
transparents.
a) Contenant
1. Membrane externe ou coque
cornéo-sclérale
- Constituée en arrière par une coque fibreuse
de soutien ; la sclère qui se prolonge en avant par la cornée
transparente.
- La jonction entre la sclère et la cornée est
dénommée limbe scléro-cornéen.
- La partie antérieure de la sclère est
recouverte jusqu'au limbe par la conjonctive.
- La sclère présente à sa partie
postérieure un orifice dans lequel s'insère l'origine du nerf
optique, dénommée tête du nerf optique ou
papille.
2. Membrane intermédiaire ou
uvée
- Choroïde : tissu essentiellement
vasculaire responsable de la nutrition de l'épithélium
pigmentaire et des couches externes de la rétine neurosensorielle.
- Corps ciliaires : leur portion
antérieure est constituée par les procès ciliaires,
responsables de la sécrétion d'humeur aqueuse et sur lesquels est
insérée la zonule de zinn, ligament suspenseur du cristallin, et
le muscle ciliaire, dont la contraction permet l'accommodation (par les
changements de forme du cristallin transmis par la zonule).
- Iris : diaphragme circulaire perforé
en son centre par la pupille, dont l'orifice est de petit diamètre
à la lumière vive (myosis) et de grand diamètre à
l'obscurité (mydriase).
Le globe oculaire est classiquement subdivisé en deux
régions comprenant les structures précédemment
décrites :
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3. Membrane interne ou rétine
- Elle s'étend à partir du nerf optique en
arrière et tapisse toute la face interne de la choroïde pour se
terminer en avant en formant une ligne festonnée, l'ora
serrata.
- La rétine est constituée de deux tissus : la
rétine neurosensorielle et l'épithélium pigmentaire.
b) Contenu
Il est constitué de milieux transparents permettant le
passage des rayons lumineux jusqu'à la rétine :
1. Humeur aqueuse
- Liquide transparent et fluide qui remplit la chambre
antérieure, délimitée par la cornée en avant et
l'iris en arrière.
- Sécrétée en permanence par les
procès ciliaires, l'humeur aqueuse est évacuée au niveau
de l'angle iridocornéen à travers le trabéculum dans le
canal de Schlemm qui rejoint la circulation générale.
2. Cristallin
- Lentille biconvexe, convergente, amarrée aux
procès ciliaires par son ligament suspenseur, la zonule de zinn.
- Capable de se déformer par tension ou
relâchement de la zonule sous l'effet de la contraction du muscle
ciliaire, et de modifier ainsi son pouvoir de convergence : ceci permet le
passage de la vision de loin à la vision de près qui constitue
l'accommodation.
3. Corps vitré
- Gel transparent, entouré d'une fine membrane ;
l'hyaloïde, qui remplit les 4/5ème de la cavité
oculaire et tapisse par sa face postérieure (hyaloïde
postérieure) la face interne de la rétine.
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- Le segment antérieur : il comprend
la cornée, l'iris, la chambre antérieure, l'angle
iridocornéen, le cristallin et le corps ciliaire.
- Le segment postérieur : il comprend
la sclère, la choroïde, la rétine et le corps
vitré.
I.2. BREF APERCU SUR LE VIH/SIDA I.2.1.
Historique
L'histoire du SIDA commence en 1981 en Californie aux USA par
la détection des cas de pneumonie à Pneumocystis carinii
et de sarcome de Kaposi chez les homosexuels. (12)
- En 1982 : première définition du SIDA
(Définition CDC d'Atlanta).
- En 1983 : Identification du VIH1.
- En 1985 : Mise au point de la sérologie HIV.
- En 1986 : Identification du VIH2
- En 1996 : Développement des trithérapies.
A posteriori, le plus ancien cas de SIDA remonterait en 1959. (6)
I.2.2. L'agent pathogène (13)
Le virus d'Immunodéficience humain (VIH) est un virus
à ARN faisant partie du sous-groupe des lentivirus. Deux types sont
actuellement connus : le VIH-1 le plus commun (Europe, Amérique, Asie,
Afrique) et le VIH-2 (Afrique de l'Ouest).
Malgré sa grande variabilité
génétique, on retrouve sur la molécule d'ARN trois
gènes principaux communs à tous les autres rétrovirus :
- Le gène gag (responsable de la synthèse des
protéines de capside et de core)
- Le gène pol (pour la transcriptase inverse,
l'intégrase et la protéase virale) - Le gène env (pour les
protéines de l'enveloppe)
? Transmission sexuelle : c'est la principale voie de
contamination effectuée lors des rapports sexuels
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I.2.3. Structure du VIH (14)
Le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH), est un
lentivirus de la famille des Rétrovirus (virus à ARN). Il est
l'agent étiologique du SIDA.
Deux souches ont été identifiées à
ce jour : le VIH-1, plus répandu
et le VIH-2.
Le VIH est un virus enveloppé donc fragile qui
possède une bicouche lipidique sur laquelle se trouvent des
glycoprotéines dont la gp120 qui permet au virus de se fixer sur le
marqueur CD4 présent à la surface des lymphocytes T4.
La capside contient deux molécules d'ARN simple brin
identiques ainsi des enzymes nécessaires à sa réplication
dans les lymphocytes T4 :
- La réverse transcriptase ou transcriptase inverse, -
L'intégrase,
- Les protéases. (15)
I.2.4. Transmission du VIH (14)
La transmission du VIH dépend de deux facteurs :
- D'une part de la charge virale présente dans le milieu
contaminant, - De l'impact de la profondeur ou de l'intimité de la
contamination.
Ainsi, une ulcération et une plaie sont des facteurs
qui facilitent la transmission sexuelle. La profondeur de l'inoculation est le
facteur déterminant dans le cadre d'une contamination par piqûre
ou blessure.
Le VIH se transmet par les liquides biologiques ; le sang, le
sperme et les sécrétions cervico-vaginales. Mais également
dans les larmes et salive (la charge virale est beaucoup plus faible). La
propagation interhumaine se fait par voies sexuelle, sanguine et
materno-foetale.
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? Transmission par le sang et ses dérivés : se
fait lors de partage des matériels d'injections contaminées
(toxicomanes) ainsi qu'à l'occasion des soins médicaux chez les
personnels soignants.
? Transmission materno-foetale : se fait essentiellement dans
la période terminale de la grossesse, voir au moment de l'accouchement.
Ce risque varie en fonction des conditions d'accouchement et du traitement
susceptible d'être administré à proximité de
l'accouchement (13).
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