II.2. DISCUSSION DES RESULTATS
A. Analyse uni variée
1. Caractéristiques sociodémographiques
des enquêtés :
La discussion porte sur les variables
sociodémographiques des enquêtés et sur les variables en
rapport avec les déterminants des maladies hydriques chez les enfants de
0 à 5ans.
Dans cette étude, 200 parents d'enfants avaient
été soumis à un questionnaire d'enquête, à
l'issue de laquelle les proportions les plus élevées par
tranches d'âge des enquêtés se situent entre 20 à 30
ans, soit 46,5%. Ceci s'explique par la simple raison que la plupart des
enquêtés étaient jeunes.
Pour le sexe, le sexe féminin a primé avec 75 %
car lors des investigations sur terrain, les femmes étaient plus
présentes à domicile que les hommes.
Le niveau d'étude est dominé par 58,5% des
sujets qui ont un niveau secondaire et la majorité des
enquêtés sont des ménagères, soit 41,5%.
2. Déterminants des maladies hydriques chez les
enfants de 0 à 5ans :
Quant aux déterminants des maladies hydriques,
l'ensemble des sujets enquêtés, soit 100% sont ont
déjà été informés des maladies hydriques. La
source d'information privilégiée est l'hôpital car c'est
lors des consultations médicales ou d'hospitalisation que les
personnels de santé donnent lesinformations concernant ces types des
pathologies qui affectent surtout la frange infantile.
75,1% des enquêtés confirment qu'ils
possèdent un robinet d'eau courante dans leur parcelle. Il est à
noter que parmi les sujets enquêtés, certains dénoncent que
bien qu'ils disposent de robinets d'eau courante, l'eau coule sporadiquement et
la qualité de cette eau est mauvaise.
S'agissant de types d'eau donnée aux enfants, les
parents ont cité l'eau de robinet (avec 42,5%), suivi de l'eau de
bouteille (39,5%).Il sied de signaler que l'eau que les enfants consomment
provient d'un robinet sans subir un traitement quelconque. Les autres parents
utilisent l'eau minérale vendue dans les marchés de Kinshasa.
Concernant la situation de la conservation de l'eau de boisson
à domicile, 54,5% des sujets utilisent les bidons, les autres utilisent
soit les seaux avec couvercle ou les bassinets.
Pour le lavage des aliments, la majorité des
enquêtés (93%) emploient de l'eau propre. Celle-ci provientsoit
de bidons, de seaux avec couvercle ou encore des bassins.
87% des sujets confirment que l'eau de mauvaise qualité
est génératrice des maladies hydriques et la frange la plus
vulnérable à cette eau de mauvaise qualité sont les
enfants de 0 à 5 ans.Pour ce qui est de la maladie la plus
incriminée par la consommation de cette eau, l'amibiase intestinale
affiche 45,5% d'avis des sujets, puis le paludisme avec 13,5%, les verminoses
intestinales avec 11,5%, le choléra 11%, les IRA 8,5% et les mycoses
avec 6%.
Pour l'état de tuyauteries, 38,5% des
enquêtés affirment qu'elles sont en général mauvais
état. En effet, l'état défectueux des tuyauteries (fuites,
rouilles) est un facteur favorisant les maladies hydriques.
Les eaux stagnantes restent encore une réalité
vécue par la population de Selembao, surtout pendant la saison des
pluies. C'est l'avis de 61% des enquêtés. Cette situation est
provoquée par le non respect des normes urbanistiques dans cette
commune.
81% des parents ne respectent pas les notions
d'hygiène des mains de leurs enfants. Les raisons poussées sont
le manque du savon, la carence d'eau et parfois les mangent lors de leur
promenade ou soit lors jeux sans qu'ils se lavent les mains et les parents ne
s'y rendent pas comptent.
Concernant les notions d'hygiène visant de couvrir les
aliments à manger par les enfants, le constat relève que 92,5%
des parents confirment qu'ils couvrent les aliments que leurs enfants
mangent.
Par rapport au traitement de l'eau à domicile, 42,5%
affirment le faire ; les autres parents trouvent fastidieux de le
faire.
A ce sujet, plusieurs produits sont
énumérés.
En gros, l'analyse a donné les moyennes suivantes en
rapport avec chaque catégorie de déterminants :
- les déterminantssocioéconomiques :
85,8% ;
- les déterminants alimentaires : 75,8% ;
- les déterminants politiques : 16,5%;
- les déterminants culturels : 51,3%
- les déterminants environnementaux : 43,5%
- les déterminants sanitaires : 66%
La moyenne globale est de 56,5%. Ce chiffre est inférieur
à notre critère d'acceptabilité fixé à
80%.
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